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 haters gonna hate |#| Hanae&Yuto

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Anonymous
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Ce message a été posté Dim 26 Fév - 16:59

Haters gonna Hate

La salle était pleine à craquer. Sous le grand lustre de cristal se succédaient des hommes et femmes aux noms mémorables, tant pour leur argent que pour leurs accomplissements, le premier souvent plus important que les seconds. Les conversations ennuyeuses succédaient aux propos arrêtés ; c’était à qui parviendrait à surclasser les autres, à qui obtiendrait les meilleures recettes à la fin de l’année. Dans un coin, on servait du champagne, le meilleur que l’on avait trouvé – comprendre ici, le plus cher du marché. Il coulait à flot, pétillait dans de longues flutes qu’un serveur transportait d’une table à l’autre, sur un petit plateau qu’il maintenait en équilibre sur le bout de ses doigts. La musique n’était rien de plus que ça. De la musique. Un bruit de fond à peine perceptible, fait pour combler le temps de ceux qui n’auraient pas suffisamment à dire. Pas assez à vanter.

Debout près d’une table, à quelques pas d’un groupe d’invités, Yuto soupirait, coincé dans ce costume bien trop ajusté qui lui donnait l’impression d’étouffer. Il aurait préféré être ailleurs. Une soirée dans un des bas quartiers de la ville aurait été largement suffisante à faire son bonheur, car il avait ce sont pour posséder le plus et apprécier le moins, dans une certaine mesure. Son verre de champagne, désormais plat, à la main, il écoutait d’une oreille distraite les paroles d’un autre étudiant, particulièrement agaçant. Un étudiant en médecine, future chirurgien, qui semblait réussir grâce à l’argent de son cher père, à défaut d’avoir un minimum de cervelle. Il aurait dû inviter Ayumu, mais qu’aurait-elle fait là ? Elle l’aurait distrait. Elle parvenait si bien à le faire, avec son humour particulier et ses réactions étranges.

Son regard se posa finalement sur une silhouette inconnue. Un visage nouveau parmi ceux qu’il voyait habituellement et dont il se lassait. « Attendez une minute. » dit-il en s’adressant à son précédent interlocuteur, avant de se diriger, à grandes enjambées, vers la jeune femme en question, même si elle ne se trouvait pas si loin. « Mademoiselle ? » Poliment, il s’inclina, puis reprit. « Enchanté, je m’appelle Hashimoto Yuto. Que diriez-vous de vous joindre à mon ami et moi-même ? » Son sourire s’étira davantage, alors qu’il désignait l’ami en question, puis reposait la main à hauteur de son cœur. Ces manières l’agaçaient au plus haut point, mais on l’avait éduqué ainsi. « Je suis le fils de l’hôte de la soirée. »


Anonymous
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Ce message a été posté Dim 26 Fév - 19:15
haters gonna hate, (potatoes gonna potate).
yuto & hanae, aesthetic, ☾ Le ronronnement de la voiture se calme, la voiture s’arrête et la jeune femme soupire en relevant la tête. Elle n’avait jamais refusé de faire la fête, mais pour le coup, elle appréhendait celle-ci. Ce n’était pas une soirée comme elle en avait l’habitude, non, c’était le genre de soirée des gens un peu trop coincés pour elle. Elle jette un coup d’œil au rétroviseur et croise le regard de son gardien. « .tout va bien se passer, vous n’aurez qu’à me suivre. » elle hoche la tête doucement en se passant les lèvres. Attrapant sa pochette posée à ses côtés, elle fouille rapidement dedans pour en sortir un petit miroir de poche pour inspecter son visage rapidement. Elle souffle profondément, faisant gonfler ses petites joues avant de se donner du courage et le prendre à deux mains. « .d’accord, allons-y. » le jeune homme descend rapidement de la voiture, passe les clés à quelqu’un d’autre et la jeune Hanae ouvre la portière sous le regard désabusé du jeune homme. « .quoi, je ne suis pas une princesse et je ne suis pas en sucre, je peux ouvrir une porte quand même. » lâche-t-elle avec un petit rire. Attrapant une bonne partie de sa robe, elle sort ses deux jambes en même temps, elle lui attrape tout de même la main pour qu’il l’aide à descendre. Elle ne se faisait toujours pas à sa présence non-stop avec elle, pour le coup, son père abusait un peu de lui mettre quelqu’un sur le dos pour la surveiller. Remâchant sa main pour réajuster sa robe, elle resserre son étreinte autour de sa pochette et s’avance sans plus attendre vers la bâtisse.

Elle suit le jeune homme sans problème, arborant un sourire convenable sur les lèvres. Elle ne voyait pas l’intérêt de sa présence ici, après tout, son père aurait pu faire le déplacement pour y assister, pourquoi envoyer sa fille dans une de ces réceptions, elle n’y connaissait rien. Et puis certes, il avait misé sur la bonne couleur, mais pourquoi diable vouloir l'habiller d'une telle manière ? Elle n'était même pas au courant du dress code, et si elle était trop habillée ? Qu'allaient-ils pensés d'elle ? Son père voulait-il s'imposer ? Elle n'en savait rien et si elle continuait à se poser des questions, elle risque de se déclencher une bonne migraine. Bon, au moins, elle était ajustée à sa taille, comme si il avait fait attention au faite qu'elle pouvait se prendre les pieds dedans. Inspirant profondément, elle attrape la manche de son gardien avec un regard apeuré lorsqu’elle se rend compte qu’ils s’approchent de l’ascenseur. « .impossible. » elle ne pouvait pas entrer là-dedans, elle ne pouvait pas. Dans un geste protecteur, il dépose une main sur la sienne. « .ne t’inquiète pas, la salle est là-bas. » Elle souffle, rassurée. Elle relâche sa manche et continue son avancée. Ses talons claquent contre le sol lustré, elle entend déjà du brouhaha. Fronçant légèrement les sourcils, elle se mord légèrement les lèvres. Que va-t-il se passer ? Elle n’en sait rien, d’ordinaire, l’inconnu l’attire mais pour le coup, elle sait que la réputation de son père repose sur ses épaules.

Une hôtesse à l’entrée l’invite à se débarrasser de sa veste, elle s’incline en avant pour la remercier. Mais son geste semble la surprendre, avec un sourire sur les lèvres, Hanae la remercie avant de suivre son guide. Son regard s’illumine lorsqu’il se dépose sur la somptueuse décoration, plus particulièrement sur son lustre, à tel point qu’elle s’arrête de marcher sans qu’il ne s’en rende compte. Laissée seule, à l’abandon, elle souffle d’admiration lorsqu’elle entend un mademoiselle. Sursautant légèrement, elle pose son regard sur ce jeune homme qui vient tout droit sur elle. Elle s’incline presque aussi vite lorsqu’il le fait, prenant soin de mettre une main sur son décolleté. Il se présente, elle tente de suivre le flot de sa phrase. Hashimoto Yuto. Elle sourit timidement et hoche la tête. De ce qu’elle comprend, il l’invite à sa table, puis il se présente comme le fil de l’hôte. Elle se racle la gorge et fait un effort pour se présenter en japonais. « .Bonsoir, je m’appelle... » commence-t-elle, soudainement coupée. « .Miss Hanae. » tournant la tête vers un visage presque inquiet. « .c’est bon, je vais bien. » lâche-t-elle dans un anglais un peu trop américain. « .ce serait un plaisir de vous rejoindre. » répond-t-elle à Yuto.

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Ce message a été posté Lun 27 Fév - 17:52

Haters gonna Hate

C’était l’une des premières exigences de Seito, concernant son fils et la façon dont il avait été éduqué : il ne pouvait en aucun cas faire preuve d’impolitesse, oublier les bonnes manières et commencer à s’exprimer « comme l’un de ces paysans qui mangeaient des insectes pour survivre ». Partout, le maître de maison utilisait le politiquement correct afin de faire oublier les propos venimeux qui se trouvaient au-dessous, lorsque l’on prenait davantage de temps pour décortiquer ses paroles. Bien souvent, il ignorait l’avis des personnes qu’il considérait comme inférieures. Le problème étant, malheureusement, que Seito Hashimoto n’était pas né de la dernière pluie, et encore moins d’une mère nommée modestie. Quoi de plus normal, dès lors, que son fils soit le résultat de son travail ? Un enfant exemplaire, parfait en tous points, y compris au niveau du langage et de l’attitude. C’est pour ça qu’il était là. Pour lui succéder quand il ne serait plus là.

La succession se faisait hélas attendre. Seito se faisait vieux, mais était encore vigoureux, et il tenait ses affaires comme un enfant s’accroche à la main de sa mère. Yuto, de son côté, ruminait son impatience et essayait d’oublier la frustration qu’il ressentait lorsqu’il était, comme aujourd’hui, convié à une réunion pour le bien de l’apparence, parce qu’il fallait montrer qu’une famille comme la leur était unie. Un invité, venant lui adresser ses condoléances pour la perte de sa mère, pourtant passée de quelques années, lui rappelait parfois la fausseté de l’image qu’ils affichaient. La famille Hashimoto était une boîte en or massif, superbe, sertie de diamants et de pierres précieuses, à l’intérieur de laquelle grouillaient cafards, asticots, et d’autres joyeusetés encore. Son père aurait pu régner sur un cimetière, mauvais comme il l’était.

En attendant de pouvoir réparer tout ça ; de pouvoir redresser, ne serait-ce qu’un peu, l’empire que son père avait bâti, Yuto devait se contenter de sa situation. Il devait être présent à cette soirée, discuter avec les invités, essayer de les comprendre, de se faire apprécier. S’il voulait récupérer son poste de leader, il devait apprivoiser les actionnaires, montrer qu’il était capable de reprendre le flambeau lorsque celui-ci aurait malencontreusement glissé des mains de Seito. Il ne manquait pas une seule occasion de se faire bien voir. Et quelle occasion était meilleure qu’inviter une demoiselle de bonne famille à venir discuter avec lui ? Elle serait de toute façon moins ennuyeuse que l’homme avec lequel il discutait jusqu’alors. Son regard se posa néanmoins sur l’homme qui l’interrompit, et il fronça les sourcils. « Elle ne craint rien avec moi. » Répondit-il à son tour, dans un anglais impeccable. Les cours particuliers n’avaient pas été inutiles. C’était ça aussi, le privilège de la richesse. Les exigences de la perfection.

« Vous devez être mademoiselle Kamiya ? » Reprit-il, une fois l’indésirable éloigné, alors qu’il raccompagnait la jeune femme à hauteur de sa table, située à une petite distance d’eux. « Dommage que votre père n’ait pas pu se joindre à nous aujourd’hui. » Une façon de faire la conversation, même s’il s’en moquait. Son devoir était de connaître les invités, et une seule d’elle se nommait Hanae. C’était après tout à son père que Seito avait à faire. Yuto ne put s’empêcher de sourire. « J’espère que mon ami ne vous ennuiera pas trop. » Un commentaire qui lui arracha un sourire, bien plus sincère cette fois, alors qu’ils approchaient de l’endroit où se trouvait le garçon en question. « Sakuta-san étudie la médecine. Sakuta-san, je vous présente Miss Kamiya. Pourquoi ne lui raconteriez-vous pas l’histoire si intéressante que vous venez de me conter ? » Et Sakuta-san, naïvement, de reprendre son discours, à coup d’anecdotes à la véracité plus que discutable.

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Ce message a été posté Sam 4 Mar - 20:43
haters gonna hate, (potatoes gonna potate).
yuto & hanae, aesthetic, ☾ La soirée semble prendre une autre tournure lorsqu’un jeune homme s’invite à ses côtés, se présentant comme le fils de l’hôte. Mais, sans surprise et surtout très vite, son presque garde du corps s’alerte et vol à sa rescousse, comme si elle était incapable de s’en sortir toute seule. C’est avec un sourire confiant qu’elle lui explique que tout va bien, son regard le lui fait comprendre. Elle hoche doucement la tête lorsque le jeune homme accompagne ses dires. Oui, tout ira bien. Du moins, elle l’espérait fortement. S’éloignant de son gardien, au côté de Yuto, elle se retourne légèrement pour lui faire un signe de tête. De toute façon, l’un comme l’autre, ils savaient que la distance entre les deux allait être minime. Il ne manquerait pas à son devoir de la protéger ou de la surveiller. Et quand bien même, elle était heureuse d’être laissée seule et indépendante, elle était rassurée de savoir qu’il n’était pas très loin si jamais elle avait besoin.

« .Oui, et il s’en excuse fortement, ce qui explique aussi ma venue ici. » dit-elle en faisant répandre son regard sur le reste de la décoration, toujours aussi magnifique et imposante à ses yeux. Elle n’avait pas toujours appartenue à tout ça, à ce monde de grand, mais ça lui faisait toujours un petit quelque chose quand elle avait les pieds dedans. Elle affiche un léger sourire lorsqu’il lui parle de son ami, son regard se pose alors sur sa silhouette, toujours assit à sa table, presque un peu trop perdu dans ses pensées. Elle le salue en s’inclinant légèrement vers l’avant. « .Bonsoir. » dit-elle en prenant place à la table. Inspirant profondément, elle se mord les lèvres lorsqu’il se perd dans des histoires qu’elle peine à croire. Pourtant, elle ne le brusque pas et hoche la tête à coup de oh et de ah faussement intéressé.

Les minutes sont longues et le verdict est là, elle commence à en avoir marre de ses histoires. Un serveur et son plateau de coupe de champagnes s’avance près d’eux. « .vous avez soif ? parce que moi oui. » répond-t-elle un peu brusquement alors qu’elle arrête le serveur pour prendre trois coupes. La sienne entre les doigts, elle se mordille les lèvres avec envie. Elle ne supporte pas très bien l’alcool et ce n’est absolument pas le bon moment pour en boire mais une petite coupe de champagne ne lui fera pas de mal non ? Tournant la tête, elle croise le regard de son gardien, fixement posé sur elle et sa coupe. Elle le lit sur son visage, le non catégorique. Pourtant, elle a cette fureur de vivre, de dire oui. Se tournant légèrement vers lui, elle lève sa coupe de champagne pour lui faire signe qu’elle la boira à sa santé avant de se retourner vers Yuto et Sakuta. « .à la vôtre. » et sans faire de tchin ou autre, elle porte la coupe à ses lèvres pour en boire deux longues gorgées. Chassez le naturel, il revient au galop.

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Ce message a été posté Jeu 9 Mar - 22:20

Haters gonna Hate

Aucun but ne semblait, aux yeux de Yuto, équivaloir à celui qu'il espérait atteindre, et ce depuis quelques années déjà. Succéder à son père à la tête d'une entreprise aussi renommée que la sienne était un rêve, une ambition sur le long terme, qu'il nourrissait depuis qu'il avait compris à quel point les pensées de son père étaient retorses, perverses et nauséabondes. L'esprit corrompu de Seito n'avait jamais manqué de le surprendre, tant par sa méchanceté que par les différents plans, toujours plus dangereux pour les affaires des autres et pour leurs vies, qu'il élaborait afin de tenir sur pieds son affaire. L'empire Hashimoto n'était composé de rien de plus : les cendres et les corps des personnes qu'il avait dû écraser sur son chemin afin d'obtenir le pouvoir qu'il désirait tant, depuis la création de son entreprise jusqu'à son développement le plus complet, qu'il atteignait à peine aujourd'hui.

C'est cet empire que souhaitait obtenir Yuto, cette multinationale aux différentes succursales, avec tous les domaines d'activité qu'elle comprenait. Depuis la séparation difficile qu'il avait connue avec Airi, à cause des agissements de son père lui-même, il n'avait connu de repos qu'en s'imaginant siéger à sa place dans la salle de réunion de l'entreprise, devant tous les actionnaires, pour leur présenter les projets qui feraient de l'entreprise une réussite pour les années à venir. Douces, douces mélodies dont il se berçait chaque jour, alors que Seito était encore en place et parfaitement maître de son esprit. Rien ne l'énervait davantage que la survie de son géniteur et, au même moment, rien n'était plus essentiel que cette dernière.
Qui était-il, si ce n'était un vieil adolescent perdu, un jeune adulte qui avait vécu sa vie, toute sa vie, sous le couvert d'un nom qui valait des millions ?

Il n'était rien. Rien de plus qu'un enfant à qui l'on avait arraché la mère bien trop tôt. Un enfant qui, dès qu'il avait été en âge d'écrire, de bien se comporter et de parler, avait été placé dans des soirées comme celles-là, où s'enchaînaient les conversations plus ennuyeuses qu'utiles et où les hommes, autant que les femmes, aimaient imaginer l'existence des autres plutôt que de s'y intéresser. Il était de ceux-là, lui aussi. Il se mêlait aux autres étudiants, aux habitants de la ville, avec ses valeurs et son regard de riche héritier. Il ne cherchait pas à savoir ce qu'ils pouvaient ressentir, ce qu'ils avaient à l'esprit, au-delà des sourires. Son univers de paraître était bien plus important que le vécu, et un peu d'argent suffisait, dans un monde comme le sien, à apaiser toutes les peines, même les plus difficiles. L'argent apportait la compagnie, le respect. Cependant, en contrepartie il creusait l'abîme de la solitude - et il ne s'agissait pas là, hélas, d'une solitude physique, tissait la toile l'angoisse et attisait le feu de la jalousie.

Au moins, Yuto pouvait s'estimer heureux de ne pas avoir à supporter la présence agaçante d'un homme qui serait constamment à ses côtés, comme c'était le cas de cette jeune femme qui, visiblement, devait subir l'existence de l'homme qui l'accompagnait. Un domestique ? Un homme d'importance ? Peut-être était-elle sa femme. Il n'en savait rien et, en vérité, s'en moquait bien peu. Les affaires de chacun n'étaient pas importantes, aussi longtemps qu'elles n'interféraient pas avec celles de la famille, et Yuto était bien placé pour le savoir, lui qui avait perdu son meilleur ami à cause des délires de son géniteur. Il valait mieux se tenir à distance, éviter de trop nouer des liens. Sa relation particulière avec Ayumu était suffisamment dangereuse comme cela.

« Je vois, » reprit-il en l’accompagnant jusqu’à la table où se trouvait ce cher monsieur Sakuta, « Mon père aurait été très heureux de le retrouver, cela fait si longtemps. J’imagine qu’il trouvera une occasion de faire un voyage aux Amériques, l’un de ces jours. » Et, comme bien souvent, il ne l’emmènerait pas. Un peu de liberté pour lui, dont il profiterait sans hésiter.

Les histoires de Sakuta étaient longues et pénibles, parsemées de faits plus douteux les uns que les autres, et ponctués d’idées folles à en faire perdre le nord à une boussole. Yuto bouillonnait de l’envie de lui dire de se taire, de lui demander d’aller voir à la table voisine s’il n’y trouvait pas deux idiots à abreuver de sornettes. Que faisait-il de mieux, après tout ? Il bavait le mensonge, transpirait la bêtise, à tel point que le fils Hashimoto se demandait si son sentiment de nausée ne lui venait pas de la quantité d’informations inutiles qu’il venait d’écouter. « Je veux bien, merci. » Ses lèvres dévoilèrent une dentition parfaitement blanche, alors qu’il se saisissait de l’une des coupes que venait de prendre Hanae, avant de la lever à son tour pour trinquer. « Sakuta-san ? » Roulant ses lèvres l’une contre l’autre, l’étudiant attendit d’obtenir l’attention de son camarade avant de reprendre la parole, le ton toujours aussi calme. « J’ai dans cette salle une cousine qui, je le crois, serait ravie de vous écouter. Elle possède un grand intérêt pour les différentes opérations que vous nous avez décrites, en particulier en ce qui concerne l’ablation de la vésicule. Vous devriez aller la trouver, elle se nomme Asuka. Vous ne devriez pas avoir trop de mal à la reconnaître, nous nous ressemblons beaucoup. » Était-ce un mal de mentir, lorsqu’il s’agissait de survivre ?

Le regard de Yuto suivit le jeune homme lorsqu’il s’éloigna de leur duo, puis l’étudiant porta la boisson à ses lèvres pour en prendre une brève gorgée, souriant pour lui-même avant de laisser un échapper un « naïf » bien trop sincère pour qu’il puisse l’ignorer. « Je suis désolé que vous ayez dû endurer cela, il a tendance à imaginer qu’il possède le monde au creux de ses mains. » Mais, contrairement à lui, il n’avait que quelques grains de sables qui, lorsque son père en aurait terminé avec la concurrence, voleraient librement au vent. Il avait entendu des conversations qu’il aurait préféré ignorer et, malgré lui, il restait muet à ce sujet. Il n’était pas suffisamment puissant pour s’opposer à Seito, pas encore. « Vous êtes étudiante, vous aussi, me trompé-je ? »

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