La jupe relevée à son maximum, dévoilant un léger pli des fesses, l’air frais passant dessous, je pouvais sentir les frissons s’emparer de ma peau. Il faisait nuit noire. La lune n’était pas là. C’était une soirée sans lune. L’heure qu’il était ? Je ne m’en souciais pas. Même si je savais que ça serait un souci pour elle. Sauf si elle dormait sous la fatigue ? C’était le cas. Trois fois sur quatre. Alors ce soir, peut-être que ça serait l’un des trois soirs. Sur la pointe des pieds, je montais les marches de l’immeuble. Non pas pour ne pas réveiller mes précieux voisins. Eux, je m’en fichais, mais pour ne pas la réveiller elle. Je m’étais parfumé. L’odeur de la nicotine serait sûrement estompée. Je l’espère. J’avais même pris le temps d’acheter des chewing-gums et d’en mâcher plusieurs pour enlever l’haleine qui pourrait tout trahir. Insérant la clé dans la fente, je la fis tourner doucement avant d’ouvrir la porte. Tout aussi noir que dehors. Un soupir de soulagement s’échappa d’entre mes lippes. Déglutissant, je fermais derrière moi, tout aussi précautionneusement avant d’enlever mes chaussures. Baissant ma jupe, la remettant à la taille normale, je foulais le couloir sans un bruit avant de voir la lumière s’allumer d’un coup. « Où étais-tu ? » Je tournais la tête doucement vers ce qui me semblait être un démon. Ma mère, avait ce regard noir, prêt à m’étrangler. « Il est plus de deux heures ! » Un sourire se logea sur mon visage. Le stress, les nerfs, tout sauf l’ironie ou la provocation. « Tu devrais dormir maman, tu te lèves dans à peine deux heures. » J’essayais de partir dans ma chambre, comme si de rien était. Mais c’était sans compter, sa furie, et ce balai qu’elle tenait dans les mains. D’où il sortait ce balai. Fuyons. Tant pis pour les voisins. En attendant le balai faisait mal. « J’en ai marre de toi ! Je ne peux plus vivre tranquille à cause de toi ! »[/color] A genoux les bras en l’air, la tête baissée, je reçu un coup de balais sur les fesses. Ma mère, toujours au siècle dernier. Ou deux. Je n’en sais rien. « C’est parce que tu n’as pas de père que tu me fais ça ? » « Mais non mama… » « Tais toi ! » Et un autre coup. Mes fesses… Je l’entendais soupirer, elle était lasse, sûrement fatiguée. Elle travaillait trop. Plus de quinze heures par jour. Parfois vingt. Elle se démenait pour payer le lycée, pour rembourser les dettes. Pour nous faire vivre. Moi ? Je n’étais qu’une ado. Dans une passe mauvaise, qui faisait tout et n’importe quoi. Je ne l’aidais pas à mieux se sentir. « J’ai trouvé un autre travail. On va déménager. » « Quoi ? » Aie ! Mais pourquoi elle me tapait alors que je suis surprise ? « On va aller vivre avec la famille qui va m’employer. Pas de loyer à payer, rien. J’ai hésité mais… Ça me permettra d’économiser si on a pas de loyer à payer… On part ce week-end. » Hein ? Mais… Et si je n’ai pas envie-moi ? Pourquoi devrais-je me coltiner une famille que je ne connais ni d’Adam ni d’Eve ? C’est n’importe quoi.

« VIENS ICI ! » Je tournais autour de l’ilot de la cuisine, alors que le père de famille nous regardait. Ma mère débitait des excuses en même temps, de montrer ça à son « patron » et moi je fuyais. Je venais de rater mon bac. J’allais, encore, redoubler. Autant dire que oui, ma mère n’était pas contente du tout. Mais je n’y peux rien moi, si je ne suis pas faite du tout pour les études. Ça m’énerve, c’est du temps perdu. Après plusieurs minutes de fuite, elle abandonna. Moi aussi, mais avec méfiance. C’est que ça s’écharne les vieux là. « Vous auriez dû la mettre en internat, comme mon fils. » Ouais. Un fils qu’on n’a jamais vu après plusieurs années-là. Il est où hein ? Il n’est pas mort ? S’il faut, ils l’ont tué, et font croire ça. Ils sont suspects. Je souris doucement. Je ne répondais pas à ceux qui employaient ma mère. Mais bon. Il n’a pas à se mêler de ma vie. Qu’il s’occupe donc de son fils rebelle là. J’suis sûre que c’est un gosse de riche qui se croit beau, intelligent et tout permis. En tout cas, il en a la gueule. De ce que j’ai vu sur une photo y’a pas longtemps. Je suis sûre qu’il est aussi con que ses pieds. Pourtant, il rentrait enfin. Aujourd’hui. Il avait eu son bac lui. Ah cool. Tant mieux pour lui. Il a payé qui pour l’avoir ? Alors que tout le monde se bougeait pour aller l’accueillir, moi ? Je filais dans ma chambre. Je ne suis pas de la famille, et puis sa vie ne va pas changer si je ne suis pas là. J’en profitais pour partir, et aller bosser un peu. Même si ma mère n’était pas au courant. Et dans un sens il ne valait mieux pas. Je crois qu’elle serait capable de me raser la tête, si elle voyait à quel point je dévoilais mon corps. Mais ça paie bien. On m’a souvent dit que les grosses poitrines ça attiraient les yeux. C’est vrai. Alors si je peux ramener plus d’argent. Je le fais. Enfin, je ne me doutais pas qu’en revenant chez ses parents, ce sale gosse, allait être mon pire cauchemar. Un sale gosse irrespectueux, et complètement taré. C’est la famille entière qui est chelou. Comment ils ont pu pondre un gosse de la sorte ? Je veux des explications. Pourquoi je dois me le farcir ? Qu’on ait pitié de moi un peu s’il vous plait.

■ pseudo: nelliel ■ âge: 27 ■ presence connexion: 7/7 ■ presence rp :  4/7■ Personnage inventé ou scénario: inventé

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<span class="botinsym">▲</span> <font color="#e98ab0">Jun Hyosung ➦ Hyosung [Secret]</font> [u]»[/u] Iwasaki Senna