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 the best heroes are broken

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Anonymous
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Ce message a été posté Mer 28 Juin - 5:51
the best heroes are broken
➳ they know what it means to be bruised, to have blood stained hands. heroes aren’t gods or blessed, if anything they are cursed the worst of all humans.
Il est tard. Beaucoup trop tard, pour être encore de sortie. Pour ne pas déjà être au lit. Qu’importe si tu vogues par delà les nuits sans y trouver réellement de repos – tout est mieux que d’être encore ici. Au Wonder Hole. Ta tenue est trop moulante et tes souliers te font mal aux pieds à cette heure. Presque deux heures et tu attends déjà impatiemment la fermeture. Pour rentrer. Pour t’engoncer dans un t-shirt deux fois trop grand et grignoter des friandises, tes doigts collants courant sur ton clavier. Appuyée au bar, tu soupires, rêveuse. Tu t’imagines déjà sur ton lit. Tu peux presque sentir tes chaussettes, tu tentes presque de les remonter au-dessus de tes genoux. Adieu la robe moulante. Adieu la musique qui vibre jusque dans ta cage thoracique. Adieu l’odeur des corps en friction. Ici, ce n’est pas ton univers. Non, tu n’es jamais qu’une autre Alice – perdu au fond d’un trou. Ce n’est pas ton monde, mais tu commences à t’y faire et il suffit d’un coup d’oeil du barman pour que tu te redresses. Il n’est pas encore l’heure de trainer. Et tu ne peux pas perdre ce boulot – pas avec les traitements de Fu Hai, pas avec ta bourse, pas avec ta décision de venir ici. Tu dois être apte à te débrouiller. L’indépendance à son prix et le temps gaspillé, en fait partit. Alors tu te redresses, tu lisses le bas de ta jupe – parce que tu as cette peur chronique qu’elle remonte trop haut. Tu ne t’en remettrais absolument pas! Puis, tu offres un sourire – un chouia forcé – à ton collègue. En retour, tu récoltes un sourire amusé et une moue gagne tes lèvres alors que tu te détournes – les joues roses. Un secret dans l’univers sombre du Wonder Hole. L’éclairage dissimule tout, camoufle les imperfections et tes faiblesses. Mais à presque deux heures du matin, une fille à bien le droit de rougir face à un sourire? Peut-être pas. Pas si c’est toi.

Tu attrapes ton plateau et t’approche pour récupérer les verres qu’on pousse dans ta direction. La pause est terminé – ce n’est plus l’heure de rêvasser, il est temps de travailler. Ta collègue t’indique la table ayant commandé et te remercie d’un sourire, alors qu’elle file derrière le comptoir. Pour aller fumer – une addiction que tu ne comprends pas, que tu ne partages pas. Ton plateau en équilibre sur une main et les hanches se balançant au rythme des obstacles que tu rencontres, tu rejoins les clients. Des sourires sont échangés, des banalités, quelques remarques. Tu fais un effort, mais ton sourire n’est assurément pas aussi charmant que celui de ta collègue. Parce que tu n’aimes pas mentir. Parce que tu n’es pas une très bonne comédienne. Parce qu’à cette heure, tu fantasmes sur ton clavier et des bonbons qui pétillent sur ta langue. Pas sur les hommes qui sont entassés autour de la table – en fait tu n’as d’yeux que pour celui qui fouille son porte-feuille. Ici, il n’y a que l’argent qui compte. Qui ait un quelconque attrait à tes yeux. Qui te pousse même à sourire plus gentiment, presque adorable alors que tu inclines la tête sur le côté, avant de te pencher pour écouter ce que l’homme veut te dire. Tu t’efforces de rester neutre, à défaut d’être agréable ou mignonne, alors qu’il te suggère de t’offrir un verre. Tu connais la chanson, Jiao Li. C’est une chorégraphie répété à mainte reprise ici, depuis le premier soir de ton embauche jusqu’ici. La procédure est simple, tu souris et secoue doucement la tête, « je ne peux pas boire ici, pas quand je suis en service. » La suite hésite à émerger – le bar, il faut aller au bar. Tu le sais bien. Parce que même si tu n’as aucune intention de boire le verre, le propriétaire encourage fortement les filles à se faire offrir des verres. Tant que le client paie, tout va bien. Une moue gagne momentanément tes lèvres et tu croises le regard d’un des membres du groupe, pour finalement soupirer. Un sourire retrouve le chemin de tes lèvres et tu souffles ton offre à l’homme – le bar. Toujours ce satané bar.

C’est donc avec de la compagnie que tu regagnes le bar. Encore une fois, tu mérites un sourire malicieux de ton collègue, mais tu roules des yeux, avant d’offrir un sourire poli – et presque ennuyé – au client t’ayant suivi. Une tape sur le comptoire et deux shooter sont glissés devant vous. Tu cognes ton verre contre celui du client et d’un mouvement de la tête, tu avales tout. L’eau coule directement dans ton estomac et tu t’humectes les lèvres, avant d’offrir un sourire vascillant à l’homme – qui grimace un peu. Une petite tape sur son bras et tu reprends le travail. Une autre table t’attend. Des bras sont levés plus loin, dans le salon VIP. Seulement, tu ne rejoins pas même la sécurité – ton collègue très occupé à discuter avec une jolie blonde – qu’une main trouve ton bras. Ton corps pivote déjà et tu te retiens de balancer le premier coup. Tu es trop habituée à te défendre. Trop sur le qui vive, surtout dans pareille endroit. Surtout avec pareille robe d’enfiler. C’est d’ailleurs ton élan de pudeur qui te retiens de balancer un coup de pied à l’homme qui tient toujours ton bras – dieu sait où ta robe remonterait, si tu devais lever la jambe trop haut. Il te propose de danser et tu fais un effort – minuscule – pour lui offrir un sourire pincé. « Je travaille, désolé. » Seulement, il insiste et plus loin, tu aperçois ton collègue, celui vêtu de noir et aux épaules plus larges que tes cuisses, te lancer un coup d’oeil. Tu hoches doucement la tête – non tu as les choses bien en main. Il suffit de repousser gentiment l’homme, de le cajoler, de parler gentiment. Tu as vu les autres faire à plusieurs reprises et inspirant profondément, tu retournes un petit sourire en direction du client. « Je ne danse pas très bien, mais peut-être à ma prochaine pause? Je dois aller m’occuper du salon VIP mais après, je te ramènerais un verre, d’accord? » Deux promesses, c’est assurément trop. Il n’y croit pas et tire un peu plus. Mais toi aussi et tu te libères, grognant. Il est temps de filer – et dans ça, tu es plutôt douée.

Un pivot sur toi même et tu t’enfonces plus loin dans le club, là où les lumières sont plus tamisés. Sauf que tu fonces dans un corps, un éclat de rire te parviens. Puis des bras. Plusieurs. Pas seulement deux. Ils sont combien? Tu cilles, surprise. Mal à l’aise. Trois jeunes hommes sont là. Visiblement ivre. Peut-être pas seulement. Tu recules déjà, des excuses sur le bout des lèvres, tes cheveux écartés par des mains inconnus. La musique pulse trop fort ici et tu n’entends pas très bien – tu en veux pas réellement savoir. Si tu es jolie. Si tu feras l’affaire, faute de mieux. En attendant. Tu n’en as rien à faire, tu ne comptes pas rester. Aussi, tu repousses le torse d’une main. « Je dois passer- » et ton plateau s’échoue au sol. Le bruit étouffé par le bordel qu’est le Wonder Hole un vendredi soir. Tu grimaces déjà, mais on te bouscule encore. Un quatrième homme se mêlant de la partie. Cette fois, tu repousses son corps à deux mains, toute trace de sourire envolée. Il ne reste que tes sourcils froncés et le pli dédaigneux de tes lèvres. « Tu me touches encore et tu vas faire connaissance mon coude. C’est compris? » Mais il n’y a rien que des éclats de rire pour te répondre. Tu n’es pas une tigresse. Tu n’es pas marrante. Tu n’as rien d’une petite dure et tu ne joue assurément pas à la farouche. Tu veux seulement travailler en paix. Tu soulèves alors un bras, pour faire signe à la sécurité – mais manque de chance, c’est juste après que ton collègue ait aperçu le début d’une bagarre. Ce n’est pas que tu ne peux pas gérer la petite bande de demeuré qui t’encercle, mais ils sont tout de même nombreux. Tu es en robe. Tu as mal à la tête. Et quand on te pince une fesse, tu vois rouge. Un autre pivot et ton poing rencontre de plein fouet la mâchoire de ton agresseur. « On. Ne. Touche. Pas! » que tu craches, du venin aux bors des lèvres. Et tu redresses le menton quand le jeune homme touche sa bouche, où déjà du sang perle. Malheureusement, tu es prise dans l’étau de leur corps lorsqu’il se met à hurler des insultes. Quand sa haine se mêle à celle du petit groupe qu’on sépare, au bar. On tire sur tes cheveux et tu pousses un couinement. Peut-être compte-t-il te ficher une gifle, mais son coup ne porte pas. Parce qu’on l’arrête avant. Un autre homme. Un inconnu. Le visage d’un yakuza – enfin, c’est ton impression. Le visage d’un héro passager – c’est que tu n’as rien demandé? Et pourtant, il est là – arrêtant ton agresseur, retenant son coup. Et toi, tu le dévisages avec surprise, ne faisant plus même réellement attention à tes cheveux qu’on tire toujours – et alors? A deux, vous êtes assurément capable de repousser l’ennemi et déjà tu cherches son accord du regard. Un allié impromptu? La Japon est un bien drôle d’endroit.
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