FAMILLE  & HISTOIRE
■ Son père est franco-japonais & sa mère nippo-suisse. Ils sont divorcés depuis que les jumeaux sont au collège et la femme s'est remariée. Elle voyage beaucoup entre le Japon et la Suisse.
■ Contrairement à ce que l'on peut penser, la mère a laissé la garde des jumeaux au père mais elle les voyait au moins 3 fois par mois.
■ Des deux frère, Noah a toujours été le plus casse-cou et le plus indiscipliné (le plus chieur quoi)
■ Il faisait tout avec son frère Steven et ne se cachaient rien
■ Il a vécu ses premières années en France puis 6 ans en Suisse à étudier dans un primaire international. Et lors du divorce, a suivi son père au Japon
■ Après sa sortie de l'hôpital psychiatrique, son père lui avait proposé d'entrer à RPS puisque c'est un endroit plutôt sécurisé et huppé
■ Mais il refusa en premier. Toutefois, suite à un pari avec un ami, il y est entré dans l'idée de foutre un peu le boxon
■ Steven ne trouvait pas que les paris de son frère étaient drôles et ils se prenaient souvent la tête dessus
■ Pour être précis, ses blagues et ses farces à l'époque étaient un peu maladroites mais jamais sans réelle mauvaise intention (un ado un peu con quoi); elles sont devenues cruelles et méchantes au fil du temps
■ Noah culpabilise et a énormément de mal à communiquer avec sa famille et anciens amis mais il est aussi obsédé par l’idée de retrouver la voiture qui les a fait sortir de la route : comme une sorte de rédemption.
■ Ses deux parents, chanteurs célèbres nationalement, se retrouvent à faire étouffer l’affaire. Les deux ont une très mauvaise relation et bien qu’ils se soient réunis plus d’une fois « pour » Noah, les discussions finissaient personnelles et égoïstes. Cela ne l’aide pas à se sentir mieux ; non.
■ Quant aux parents de la défunte petite-amie, ils ont porté plainte contre Noah pour conduite négligente et abus de confiance et ceux de Saburo ont suivi après de nombreuses négociations.
■ Son frère est toujours un sujet très sensible, il n'en parle pas beaucoup et à ranger et mis sous verrou toutes les photos qu’il avait avec lui.
■ Honnêtement, il est très dur pour lui de savoir ce qu'il veut faire à l'université (vous pensez qu'il a la tête à ça ?), il a donc choisi là où il a des facilités...  

SANTÉ & PHYSIQUE
■ Souffre de Trouble de Stress Post-Traumatique (PTSD) suite à l'accident
■ Pour être exact, il cauchemarde, panique en cas de stresse intense et perçoit des hallucinations auditives & visuelles régulièrement
■ Prend quotidiennement un neuroleptique ou anciennement appelé "antipsychotique" et des anti-dépresseurs. Souvent des anti-douleurs aussi.
■ Et abuse de pansements digestifs dû à une forte perturbation épigastrique liée à la prise de son traitement et son régime alimentaire qu'il n'adapte pas vraiment
■ On pratiqua de la chirurgie plastique reconstructive après l'accident pour reformer son arcade sourcilière droite (il n'y a qu'une petite cicatrice au niveau du sourcil maintenant), son genou et sa hanche.
■ Il a aussi eu 3 côtes brisées : celle du flanc gauche. Il a une cicatrice le long de 15 cm environ.
■ Il a failli perdre l’usage de son genou mais à force de réhabilitation il retrouve toutes ces capacités. Pendant un moment, il eut cru ne plus pouvoir faire de sport et finir boiteux à vie.  
■ Il est suivi de près par un psychothérapeute et fait une séance hebdomadaire tous les vendredis matin
■ On lui a cassé le nez une fois en jouant au baseball
■ Aucune allergie, c'est déjà pas mal qu'il est ça en moins  
■ Porte des lunettes ou des lentilles selon ses envies à cause d'une petite myopie
■ A un tatouage au cou écrit "Leaps", ce qui signifie "grand saut"

COMPÉTENCES & TALENTS
■ Sait faire un trèfle avec sa langue
■ Imite la voix de Stitch et de Donald Duck à la perfection
■ Ne sait pas cuisiner, help
■ Fait du base-ball depuis le collège et à participer à quelques championnats (Il est batteur)
■ A l'oreille absolue
■ Joue de la guitare depuis tout petit
■ Parle couramment français, japonais, anglais. A de très bonnes notions en italien et en allemand
■ Fait du skate depuis que Steven est mort. Il a récupéré la vieille planche de son frère et s'entraîne en se rappelant ce qu'il lui avait appris
■ Masse divinement bien
■ Doué aux jeux de cartes et au billard (Strip Poker, baby ?)

GOUTS & PRÉFÉRENCES
■ Déteste l'image et la réputation de RPS, le côté "riches", "bobos" ça l'agace profondément
■ Fan d'Ariana Grande, Adèle, Miley Cyrus, Jessie J, Lana Del Rey; bref, des femmes avec du style et de la voix
■ De l'autre côté il adore tout genre de musique, en particulier le rock indie et la techno psychédélique
■ Dans les livres et séries, il tombe toujours amoureux des héroïnes pleines d'assurance et indépendante comme Buffy dans Buffy contre les vampires, Hermione de Harry Potter, Rey dans Star Wars et Veronica Mars du show du même nom.
■ « Je pourrais être gay pour Dr.House, ça c’est un vrai docteur pleins de charmes ! » et pour une fois, il n'était pas bourré !
■ Haït les hôpitaux et de prendre autant de cachetons (au moins 4 pilules matin et soir)
■ Adore parier sur tout et n'importe quoi, ça peut VITE finir mal
■ Côté vestimentaire, il est un peu grunge, un peu glam, un peu preppy, un peu parfait quoi
■ Préfère la nuit au jour
■ Le café au thé
■ Sa marque de clope c'est Pall Mall à rouler
■ Il aimerait bien retourner en France quand il le pourra
■ Visiter des musées, des galeries d'arts & photos c'est son dada
■ Le café latté et les bagels salés
■ Faire du shopping, seul ou accompagné
■ Les films d’horreur
■ & les jeux sur consoles (il a une PS2, une PS3 et une PS4 )

HOBBIES
■ Composer
■ Prendre des photos
■ Faire des courses de voiture la nuit
■ Visiter des endroits abandonnés
■ Chanter de la pop et du rock
■ Mettre des vidéos de reprises musicales en ligne (très souvent de l'acoustique) et ses propres créations
■ Lire des romans pour jeunes adultes
■ Jouer au baseball
■ Aller en soirée : boîte de nuit, chez lui ou chez des amis
■ Skater
■ Ecrire des paroles et tout ce qui lui passe par la tête en soit

HABITUDES & MANIERES
■ Fume environ 6 paquets de clopes par semaine
■ Boit de la Red Bull dès le matin pour contrer les effets de somnolence que son traitement lui induit.
■ Mange souvent de la pizza ou autre truc rapide à mettre aux micro-ondes ou à commander (cuisiner ce n'est pas son truc...)
■ Se ronge un peu trop les ongles  
■ Surveille sa consommation d'alcool de très près quand il sort
■ Ne laisse monter personne dans sa voiture avec lui, il a trop peur pour ça (Souvent il prévient à l’avance mais la dernière fois que quelqu’un a essayé il s’est mis en colère et à hurler jusqu’à ce que la personne sorte)

SON CASIER JUDICIAIRE
■ En Août 2014, alors qu'il venait d’avoir 18 ans, il eut un accident de voiture. Ils étaient quatre dans le véhicule, seulement lui a survécu.
■ Noah était le conducteur (il venait d’empocher son permis). Son frère jumeau Steven, sa petite amie Yamamoto Alissa et son meilleur ami Kobayashi Saburo étaient là.
■ Le problème étant qu'il a beaucoup de trous de mémoire concernant l'accident.
■ Ils n'ont jamais retrouvé le propriétaire des traces du second véhicule et aucune trace d'alcool, ni de drogue se trouvèrent dans les analyses de l'adolescent. Les seuls indices actuels viennent des rappels de Noah.
■ Alors que l’enquête suivait son cours en tant qu’« accident », les parents de la défunte ont porté plainte contre le garçon avec comme charges « Conduite irresponsable » et « Abus de confiance ». L’affaire est toujours en cours et les parents de l'ami sont venus appuyer le dossier.
■ Suite au choc traumatique, aux hallucinations extrêmement vivides, à sa dépression et à son amnésie, Noah a été envoyé contre son gré en hôpital psychiatrique pour deux années.
■ Donc de Novembre 2014 à Février 2016, il était interné et a fini le lycée via un programme interne.
■ Il est encore sous surveillance policière régulière mensuelle et n'a pas encore la permission de quitter le pays  
■ Les souvenirs et détails de l'incident lui reviennent petit à petit.

         Sueurs froides, grosses gouttes au front, Noah se réveille en sursaut dans un hurlement, fixant le plafond de sa chambre blanche : la peur lui étouffe le cœur. Dans les airs, comme un fantôme en lévitation, un visage familier, un visage presque homologue au sien à quelques détails, quelques nuances près : Ses cheveux plus longs, ses lèvres plus fines, ce teint plus pâle mais surtout ses yeux livides, ses hématomes et ce sang le décorant. Le garçon ravale sa salive et s’assoit, tentant de reprendre son souffle, tentant de contrôler ses émotions. Mais impossible d’y échapper et les larmes se mettent à couler. Encore. Toujours. Maintenant six mois que son frère est décédé et que son esprit le hante jours et nuits.

Noah reprend conscience, abasourdi et encore sonné, la tête écrasée sur le volant, l’arcade sourcilière se reformant douloureusement. Comme si l’on rembobine une cassette, le corps qui avait été projeté dans les bois retourne dans le siège arrière, le verre du parebrise se rassemble à nouveau, le sang qui avait giclé ondoie jusqu’à sa destinataire et les branches se retirent de la chaire, dégageant les os de part et d’autre du conducteur, la vive douleur s'atténuant à mesure que les débris tombent de sa peau. L’écorce des arbres craquèlent et se restructurent, les feuilles virevoltent, la maigre barrière se replace et les roues crissent à nouveau sur la route. Une fraiche nuit d’été dans la campagne d’Ise. Quasiment assis, la terreur le quittant, la panique se dissipant, le sourire lui revient, la lumière des phares de la voiture rouge disparaît dans l’obscurité. Et sur sa cuisse, la main d'Alissa. Arrêt sur image : Son vernis était d’une douce couleur jaune tournesol.

         Parfois la réalité lui échappait. Souvent même. Noah regardait les autres patients et s'interroger sur leurs histoires. Il ne racontait pas la sienne, il préférait hausser les épaules et dire « Comme ça. » Personne ne le croyait évidemment, il n'insistait pas pour autant. Il avait commencé à prendre une nonchalance, un pas lent, à se taire et écouter, à ne pas oser et se renfermer. La culpabilité et la tristesse le rendait comme mort. Il n'était plus vraiment lui. Un cadavre sans trait et sans expression, apathique et mutilé. Il errait dans l’hôpital à la recherche de distractions, en fuite de ses illusions, ignorant ses ecchymoses et sa dépression. Peu d’amis venaient lui rendre visite, la plupart pleurait la perte des autres. Comment ne pas se penser assassin quand on se retrouve abandonner chez les fous ? Quand on a oublié toutes les preuves qui pourraient nous innocenter ? Ses yeux devenaient parfois si vitreux qu’il se croyait lui-même devenir un mirage.

Les mains sur le volant, Noah riait encore de la blague de Saburo, il avait même pu voir dans son rétroviseur que Steven dessiner un sourire. La pénombre n’aidait pas beaucoup à la navigation, la chaleur assomait mais la bonne humeur était là, cela lui procurer beaucoup de soulagement. Pourquoi ? Il y a cette chose qui ne lui revient pas, un bout du contexte a été omis. Il fixe encore une fois son frère, dans son souvenir ou dans son rêve il ne sait plus et quand son regard retombe sur le bitume, une voiture rouge pétante. Des chiffres et des kanji sur un bout de métal. Ses bras tournent par réflexe, les roues crissent et c’est le crash ! Explosion de couleurs, du rouge, du vert, du gris. Une mélodie horrifique jouait par des cris et du caoutchouc grillé. Puis silence et fumée. Jusqu’à ce que le rembobinage se produise. Encore une fois. Noah reprend conscience, abasourdi et encore sonné, la tête écrasée sur le volant, l’arcade sourcilière se reformant douloureusement. Quelque chose manque, des détails sont égarés ! Mais bon sang, souviens-toi, souviens-toi !

         Le réveil suivant n’est pas agréable non plus, ses parents tournent en rond dans la pièce :  « Comment as-tu pu laisser tes enfants te piquer la voiture ? N’es-tu donc qu’un incapable ? » envoya la mère. « Oh voyons ! C’est trop facile de dire ça de ta part, tu ne t’occupes pas d’eux ! » Rétorqua le père. « Mais au moins je ne leurs apprends pas à être stupides ! Si tu n’étais pas aussi égoïste et irresponsable, Noah n’aurait pas autant pris exemple sur toi ! » Ils ne prenaient pas même le temps de souffler entre deux répliques. « Donc tu rejettes la faute sur moi maintenant ?! » « Oh voyons ! On sait bien que Steven pensait bien plus comme moi que comme toi ! » « Comment peux-tu parler de notre fils comme ça ?! Il vient de mourir ! Et tu ne penses qu’à ta petite personne, ne fais pas comme si tu pensais à eux ! » « Et tu te sens peut-être tout blanc ? Monsieur était le premier à parler de virer Noah de chez lui ! » « Je suis tout autant en colère que toi ! J'en ai le droit ! » « Je ne suis pas en colère… » Si l'aigreur devait être personnifiée, l'ancienne Mme. Nakajima jouerait très bien le rôle. « Je suis désabusée de ton incompétence ! ». Dans un dialogue sans fin, le patient referme ses paupières et s’endort bercé, hanté, tiraillé par ses mots et ses phrases belliqueuses, lui brisant le peu de cœur qu’il pouvait lui rester, l’enterrant un peu plus comme un condamné.

S’endormir devint l’équivalent d’une torture. Un supplice de revoir encore et encore la même scène, d’essayer de mettre les points sur les « i » mais de n'y voir que des bémols. Et bien que les quelques minutes de bonheur lui ravivaient le peu d’émotions qui lui restaient, le revers de la médaille se trouvait être tranchant à chaque fois que ce pare-brise volait en éclats. Les insomnies s'installèrent et son obsession pour la vérité aussi. Alissa était si belle, les yeux pétillants et les lèvres rosées. Saburo chantait à tue-tête par-dessus la radio et ses piercings scintillaient à chaque réverbère et Steven, Ô Steven… Il avait ce petit air agacé, ils s'étaient engueulés. La raison était encore floue mais ce qu’il comptait c’est que Steven avait bien accepté de venir malgré son côté rancunier; qu'il était prêt à l'excuser. Enfin en y repensant, il aurait mieux fait de refuser : Nuque brisée, son jumeau s’était arrêté de vivre maquillé d’un visage paisible et presque élégant, une image terrifiante qui se tatoua au fer rouge dans l'esprit Noah.

        Les hallucinations se sont calmées, elles viennent et repartent selon l’angoisse, l’ennui et la mélancolie. Les médicaments jouent bien leur rôle pour lui redonner vitalité et volonté. Certes, il hocha la tête et accepta son sort sans ronchonner quand la police vint lui expliquer que la famille de sa défunte petite-amie portait plainte contre lui et il la baissa même un peu plus quand c’est le frère de son meilleur ami qui vint lui expliquer qu’ils appuyaient les charges. Toutefois, au bout d’une année, Noah ressentait à nouveau toute la tristesse jusqu’aux bouts de ses doigts. Et dans un paradoxe incroyable que la nature humaine peut offrir, il en était rassuré et troublé. Car le temps avait passé et son amnésie et son inertie l’avait rongé lui et son identité. Etait-il toujours Noah ? Toujours le même et casse-cou Noah ? Ses cheveux avaient poussé, ses lèvres avaient perdu en générosité… Il y voyait Steven. L'intellectuel et sage Steven. Le garçon était devenu l’unique de la paire. Etait-il un peu des deux ou plus aucun d'entre eux ? Souvent, il touchait ses pommettes et soupirait tout ce qu'il se souvenait de lui-même nonobstant, il lui arrivait de susurrer celui qu'il n'est pas. En quête de repères et sans guide pour le conseiller, il tentait de conserver en mémoire son double, de le fixer dans ce monde : A en confondre le passé avec son propre reflet. Noah était enserré dans l'étau d'inquiétude de tous les oublier. Mais la presse voyait l'accident autrement et ne lâchait pas l’affaire, non ! Ils appelaient au coupable de se réveiller, d'enfin avouer ! Personne n'avait mérité de mourir. Et personne n'avait mérité de perdre un membre de sa famille. Malheureusement l'Homme est conditionné à trouver quelqu’un à blâmer. Et qui de mieux qu'un enfant apeuré ?

C'est pour cela que maintenant, avec son esprit plus serein et sa mémoire revenant à coups de flash et de burin, avec son cœur prêt à se battre jusqu'à la fin, Noah s'est promis qu'il prouvera sa sincérité, oui putain oui, Noah se fera innocenter et fera tout pour se venger !


1ère version de l'histoire : ici