■ Alors qu'Anaël s'était rendue chez le coiffeur, de la teinture blonde lui avait été mise par erreur. C'est ainsi qu'elle décida de se teindre les cheveux, trouvant que le blond lui allait bien.  ■ Elle avait pour son premier jour en temps que serveuse, livré trois pizza à trois personnes différentes sans prendre l'argent. Elle pensait des commandes, qu'elles avaient déjà été payées. A l'aide d'un Aegyo légendaire, elle ne se fit pas renvoyée. ■ Lorsque la jeune fille arrivait un retard à l'école primaire, elle simulait une maladie pour ne pas se faire punir et aller à l'infirmerie. Bizarrement , elle était assez bonne actrice. ■ à 14 ans, la jeune fille s'était amourachée d'un garçon un peu trop vieux pour elle. Il lui arrivait de le suivre en cachette. ■ Jusqu'à maintenant, Anaël grimace toujours en buvant du citron.  ■ Avec son père biologique, la jeune fille faisait souvent des batailles de polochon. ■ Suna avait offert un bracelet en émeraude à sa fille, pour son anniversaire alors que Yuko elle, lui avait confectionné un album, avec plusieurs photos d'elle, prise en cachette, chose que la jeune fille avait beaucoup plus apprécié ■ Parce qu'elle avait été découverte comme la fille recherchée par la famille Todo, une fille de son lycée l'avait giflée, prétendant être la vrai Anaël. Cependant, la blonde n'en avait rien fait. ■ Les premiers jours où la jeune fille s'était rendu à la patinoire, elle était tombée maintes et maintes fois, jusqu'à s'en faire quelques bleus. ■ S'ennuyant un peu trop, Anael s'était occupée à faire des canulars téléphoniques. Elle s’avérait être trop jeune à ces temps pour se douter que les personnes à qui elle avait averti d'une urgence à l'hôpital s'étaient fait un sang d'ancre pour leurs proches, qu'ils croyaient en danger.

Quelques cris plaintifs se faisaient entendre, dans les alentours de 3 heures du matin. C'était à proximité d'une maison modeste, en plein cœur de Jeonju, une ville de la Corée du Sud. L'enfant enfin mit au monde, prit la relève dans le boucan, par ses pleures aux timbres aigus, alors que sa mère s'était calmée. Les grands yeux noirs de la petite, avaient su charmer sa maternelle qui lui offrit un sourire, tout en caressant ses joues garnies. Cependant, la marque à peine visible à son coup, fit changer la nature des sentiments de cette dernière. Elle ne reconnaissait que trop bien cette tâche, celle qui ornait le cou de son amant qu'elle aimait tant toucher. En même temps, il fallait bien s'y attendre, quant au fait que la jeune femme n'avait jamais eu de relation avec un autre homme que celui que ses parents détestaient. Pas assez riche, de famille anglo-japonaise, aucun signe de noblesse, le père n'était pas assez bien, selon les géniteurs de la maternelle. Heureusement, ceux-ci n'avaient rien su de l'état de leur fille, à ces temps âgés de 20 ans, puisqu'après leur retour de voyage, elle avait accouru chez l'une de ses amies, l'endroit où elle se trouvait, prétendant participer à des stages. Le paternel qui avait emménagé au Japon, avait lui aussi été berné par la jeune femme. Elle savait que ce dernier n'aurait jamais voulu se séparer de l'enfant mais il le fallait. Si ses parents l'apprenaient, la nouvelle maman perdrait l’héritage, celui qui lui permettrait de se faire un nom dans la société. Elle perdrait aussi l'affection de toute sa famille, qui n'aurait sans doutes eut aucun mal à la jeter hors de leur maison. Qu'allait-elle faire ? Abandonner ses études, et mendier avec son enfant alors que son amant lui, ne pourra rien faire ? Non.

Seulement, il y avait une alternative, un accord qui lui permettrait de se débarrasser du petit être, tout en lui assurant un avenir avec une autre famille. L'amie chez qui elle logeait, était une infirmière qui elle, décidait égoïstement du sort de plusieurs nouveau-nés. Elle les vendait…

Ce même jour, une femme avait perdu son enfant ainsi que son époux dans un accident de voiture. La connaissant, sa mère savait qu'en apprenant ces deux tristes nouvelles, Yuko ne s'en remettrait pas. Pourquoi laisser sa fille sombrer dans la tristesse alors que l’infirmière lui avait faite une proposition tout à fait splendide ? L'enfant fut donc amené à sa grand-mère adoptive, avec pour seule condition qu'elle soit nommée Anaël, tout comme son père biologique. L'infirmière avait déjà été payée par l'âme soi-disant généreuse. Ne voulant pas se remémorer les obsèques de son mari, Yuko décida de retourner dans son pays d'origine, le Japon, avec sa fille, Anaël. Prénom qu'elle avait accepté d'attribuer à l’enfant, alors qu'on lui avait dit que le défunt souhaitait la nommer ainsi. Logeant dans la ville de Tokyo, il ne fallut que deux années à la jeune femme, pour refaire sa vie avec un autre homme. C'est ainsi que Tsubaki Anaël devint Masashi du même prénom.

Depuis son enfance, Anaël était pleine de joie et d'assurance. Toujours souriante, elle faisait le bonheur de ses parents adoptifs, un peu comme leur petit rayon de soleil. La jeune fille avait toujours le mot pour rire et on pouvait dire d'elle qu'elle était particulièrement adorable. De plus, son charisme se désignait comme étant légendaire. Du super marché, elle revenait toujours avec de petits cadeaux, offerts par les vendeurs, tant elle se familiarisait vite avec les autres. Elle ne manquait aucunement d'affection. Cependant, au fil des années, la jeune fille avait commencé à se poser des questions. À l'âge de 16 ans, elle ne remarquait chez elle aucune caractéristique semblable à ses soit disants géniteurs. Sachant de son père qu'il était mort, Anaël se faisait croire que c'était à lui qu'elle ressemblait. Pourtant, en regardant les anciennes photos, les doutes se faisaient plus nombreux.

‹‹ Maman, est ce qu'il y a quelqu'un dans ta famille ou dans celle de papa à qui je ressemble ? ››

‹‹ Tu ne ressembles à personne, tu es unique ! ››

Sa mère essayait tant bien que mal de la rassurer quant à ses gènes, en vain. Anaël se disait d'être le fruit d'une relation malsaine. Elle avait souvent versé des larmes, alors que ses oncles venaient leur rendre visite et qu'ils se demandaient si elle était leur nièce. Trop sensible pour ne pas être affectée, ces mots se répétèrent dans sa tête comme pour lui faire comprendre la vérité : Elle était Todo Anaël, celle que ses parents biologiques recherchaient. Pourquoi ?

Après plusieurs années, Suna, la maternelle d'Anaël, avait pu se marier avec celui qu'elle aimait, l'affaire familiale ayant fait la fortune de ce dernier, qui s'était aventuré au Japon. Il n'était peut-être pas noble, mais rien que pour sa richesse, il méritait d'épouser la fille d'une famille respectable. Cupidité... 16 années entières s'étaient écroulées et pourtant, aucun enfant. Les tests effectués, un problème avait été detecté chez Suna, qui s'avérait être stérile. Les rôles s'étaient tout d'un coup inversés, elle était devenu la femme indigne d'épouser un homme aussi respectable que son conjoint. Lui l'aimait, cependant ses parents commençaient à en avoir assez, jusqu'à lui conseiller de changer de femme. Ne voulant pas se séparer de son époux, Suna décida de lui dire la vérité. À ces temps-là, l'enfant qu'elle avait rejeté et renié, l'accusant d'être source de problèmes, était devenu un trésor, qu'il fallait retrouver au plus vite. Sans elle, elle perdrait absolument tout, de plus, elle avait un immense regret. Chaque fois, en se réveillant le matin, Suna se demandait à quoi ce petit bébé pouvait ressembler après ces 16 années. Elle voulait ressentir ce que cela faisait d'être mère. Tous ces malheurs, elle se rendit compte qu'ils avaient été déclanchés par son acte égoïste. Une fois dit, des bruits sourds se firent entendre dans la maison Todo, alors que le paternel furieux, se déchenait à lancer, détruire et écraser des objets de valeur. Il en avait même versé des larmes, se demandant pourquoi la femme qu'il aimait l'avait privé du bonheur d'être père. Ce jour-là, il avait articulé une seule phrase, avant de rester silencieux pendant plus de deux mois.

‹‹ Si on ne retrouve pas MA fille cette année, je te jure que malgré tout l'amour que j'ai pour toi, je te quitterai... ››

Il avait été clair et Suna savait de lui, qu'il ne plaisantait pas. Il n'allait jamais revenir sur sa décision. Ce fût ainsi qu'ils entamèrent les recherches. À la troisième semaine, celles-ci avaient fini par être diffusées à la télévision Coréenne. Plusieurs personnes s'étaient présentées, prétendant être les filles du milliardaire, Todo Anaël. Cependant, avec un seul regard, Suna avait pu renvoyer toutes les rêveuses présentes, jusqu'à finir par en arriver à des procédures judiciaires sous le coup de la colère. C'est ainsi qu'elle prit l'initiative, de demander des informations à son amie, l'infirmière, que son époux détestait du plus profond de son cœur. Tout ce que celle-ci savait, c'était que la famille adoptive de la jeune fille recherchée, était d'origine japonaise. Les fouilles continuèrent donc au Japon, sur la chaîne nationale.

En voyant les publicités, Yuko comprit absolument tout. Il s'agissait là d'une bien grande nouvelle, Anaël n'était pas sa fille, sa mère lui avait vendu du rêve. Pourtant, la jeune femme n'était pas prête à renoncer à son trésor. La grande somme d'argent proposée ne l'intéressait en rien, son rayon de soleil était bien plus important. Yuko empêcha donc sa fille de sortir, allant jusqu'à se désabonner de la chaîne nationale pour éviter que celle-ci, ne voit un jour par hasard, la publicité. Comprenant que les médias n'apportaient que des croqueurs de diamants, les Todo disparurent vite des écrans. 12 des meilleurs détectives privés furent engagés pour retrouver la jeune fille. Avec ces professionnels rassemblés pour un seul et même objectif, les recherches s'achevèrent en trois semaines.

‹‹ Non, il est hors de question que je vous la laisse, vous l'avez abandonnée et vendue ! ››

‹‹ Oui mais je le regrette, je vous en pris. Rendez nous notre fille, je vous promets un belle somme ! ›› Réplica Suna, l'air suppliant.

‹‹ Notre fille n'est pas un objet, et cette femme le sait, elle vaut bien plus que de simples billets... Quand le comprendras tu Suna ? ›› L'intérrompit Anaël (le père), maintenant certain que sa fille avait été entre de bonnes mains. ‹‹ Cependant... Pourriez vous juste, nous laisser la voir ? Je vous promets de ne rien faire sans votre approbation. ››

Aux supplications du père, Yuko ne pût rien faire d'autre qu'accepter. Elle le pensait bienveillant et raisonnable. Ils se rendirent donc à la patinoire, un endroit où Anaël s'amusait depuis toute petite. C'était ce qu'elle aimait le plus faire, glisser sur la glace, elle s'y sentait libre. Ce fût vraiment émotionnel quand ils la virent pour la première fois, depuis 16 ans, elle ressemblait trait pour trait à son père et lui se trouvait être déçu de ne pas avoir pu la voir grandir.Peu à peu, Yuko commença à accepter les parents biologiques d'Anaël, jusqu'à les laisser lui parler et lui rendre visite. Ce ne fut qu'à 18 ans que la vérité lui fût révélée, en même temps, elle s'en était doutée. La jeune fille passait beaucoup de temps avec son père, mais peinait à apprécier sa mère, ce qui attristait énormément cette dernière. Les quelques mois qui avaient suivi, la famille Todo avait décidé de prendre en charge les études de la jeune fille, d'où son inscription à la Royal Private School. Uniquement ça, elle avait pu l'accepter. Mais lui proposer un meilleur toit en emménageant chez eux, ne ravissait guère la demoiselle. Anaël ne voulait pas se séparer de sa mère adoptive, ni quitter sa maison, elle lui convenait. Suna en était particulièrement jalouse. Anaël ne souhaitait recevoir aucun autre soutien financier que celui offert pour ses études, et ses parents l'acceptèrent, à condition qu'elle vienne passer les vacances en leur compagnie. D'ailleurs, elle avait tenu à prendre un Job, en temps que livreuse de pizza pour occuper ses journées, changer d'espace et se faire de l'argent par elle même.

Jusqu'à maintenant, la situation est toujours la même. Durant les congés et les vacances, Anaël devient Todo puis Masashi le reste du temps. Elle s'entend peut-être un peu mieux avec sa mère biologique mais n'arrive toujours pas à l'appeler comme tel. Alors qu'elle se sent très à l'aise avec son paternel, qu'elle réussit à l'appeler "Papa", elle devient assez renfermée lorsqu'il s'agit de Suna. Les deux nommés Anaël étaient devenus très proches, à en organiser plusieurs sorties ensemble pour rattraper le temps perdu. Ils se donnaient des noms de code, se taquinaient, se lançaient des défis, tout ce qu'un père et sa fille pourrait faire ensemble et de cette relation, la jeune fille était très heureuse.