TENUE † La neige était bel et bien présente. Ça faisait longtemps, très longtemps que je n’avais pas vu autant de neige. Tout était blanc. Partout. Les toits, la forêt… Tout… C’était dingue, c’était vraiment les vacances. On ne pouvait pas le nier. On avait eu une chouette idée. Du moins, Bae avait eu une riche idée que de proposer d’aller ailleurs pour une fois. Mais même si tout ça était beau, il caillait quand même. J’étais heureuse. Et je ne le cachais pas. La main de Bae dans la mienne, je me permis de l’embrasser rapidement. « On commence par quoi ? On fait un peu de ski ? » J’étais excitée et impatiente. « Mais je dois t’avouer une chose. Je n’en ai jamais fait. » Bon, je faisais du patin à glace, donc le sport de glisse ça me connaissait. C’était pareil non ? Fallait se laisser glisser… Il y avait déjà pas mal de monde sur les pistes. Mais ce n’était pas non plus l’hécatombe de personne.

TENUE † Ce paysage immaculé de blanc ressemblait à ces tableaux que je voyais parfois sur le net ou dans les galeries d'art, c'est vraiment beau, mais ça n'a rien d'une oeuvre d'art. Il fait froid, très froid. La température pique les yeux et le nez, le rendant légèrement rouge, comme mes joues. Tenant Sumiyo par la main, je souris à son baiser et acquiesce à sa question. « On peut skier, nous sommes là pour ça. » Même s'il y a des tonnes d'activités à faire dans la neige, mais j'ai toujours pensé au ski dans ce genre d'endroit. « Jamais ? » Ce n'est pas étonnant quand on quitte rarement notre belle capitale, ou quand nous n'allons jamais à la neige. « J'en ai déjà fait avec mes frères, mais ça date. » à l'époque, j'étais encore au collège, et c'était durant des vacances d'hiver comme celles-ci. Mes frères s'amusaient à me faire tomber « pour rire » et au final, je n'avais pas tant skier que ça. « Allons chercher des skis. » Ils doivent bien en louer un peu partout.

TENUE † « On peut skier, nous sommes là pour ça. » Oui. Après tout, on ne peut pas aller à la montagne et à la neige sans faire de ski quand même. « Jamais ? » « Jamais, jamais. » On ne peut pas dire que nos parents nous amenaient souvent en vacances, pour ma mère, ce n’était que le boulot qui comptait. Et l’argent qu’on pouvait lui ramener… Les priorités n’étaient pas les mêmes. Ce n’est pas nouveau. Mais je suis contente de pouvoir venir enfin en montagne et découvrir un peu les paysages. « J'en ai déjà fait avec mes frères, mais ça date. » Je tapais dans mes mains, contente comme tout. « Chouette, tu pourras m’apprendre alors ! » Ce sera plus sympa que d’apprendre avec un moniteur. Sans attendre, on prit la direction pour aller chercher des skis. Ce n’était pas pratique de se tenir la main avec des gants, alors je restais simplement à ses côtés. On entra dans la première boutique. Choisissant ma taille, je regardais les skis en écoutant plus ou moins le loueur. Je les essayais, c’était parfait. Les enlevant tout aussi rapidement, je les pris avant d’aller à la caisse pour payer. Une fois dehors, je me tournais vers Bae. « On va sur la piste des débutants, hein ? » Je n’y connaissais rien, mais fallait prendre le téléski non ? J’osais à peine demander la question. Je ne voulais pas passer pour une idiote.

TENUE † J'ai de la chance d'avoir une famille comme la mienne, qui pense aux autres avant eux-mêmes. Mes frères, mes parents, tous s'inquiètent pour moi. Quand je leur ai dit que je partais pour Hakuba, ils étaient très heureux. J'ai déjà fait du ski, mais ça remonte à trop longtemps en arrière pour m'en souvenir. Comment monter dessus ? Comment tenir sans glisser ou tomber ? Je m'interroge malgré tout. « Je ne sais pas si je serais capable de t'apprendre grand chose. » C'est vague, peut-être n'ai-je pas oublié, comme pour le vélo. Nous dirigeant vers une boutique de ski, je choisis une paire à ma taille que j'enfile pour essayer, à l'aise. ça ne doit pas être si simple sur la neige qu'à l'intérieur d'un magasin. Payant les skis, je suis ma copine à l'extérieur après avoir remercié le loueur. « Ce serait mieux, le temps que je me rappelle comment manier ces trucs. » Fis-je en montrant les deux planches. « Tu n'as pas le vertige ? » Je lui montre la machine qui tracte les sièges, menant au sommet des piques, vers les pistes. Nous sommes dans une partie de la station, mais y a tellement de coin où skier. Vers le téléski, la carte nous indique quelles pistes se trouvent où. « Tu es prête à grimper un peu ? »

TENUE † « Je ne sais pas si je serais capable de t'apprendre grand chose. » J’haussais les épaules. Ce n’est pas bien grave, pourquoi ? Parce qu’au moins, il serait avec moi. Tant qu’il m’aidait à réussir, moi, ça m’allait. C’est sûr qu’il n’est pas moniteur de ski, mais c’est toujours plaisant d’avoir de l’aide de son amoureux. En tout cas, je lui annonce la couleur, on va sur une piste de débutant, j’ai pas envie qu’on se prenne la tête et qu’on finisse par se retrouver en mille morceaux à l’hôpital. C’est pas le but. Il semble perplexe, il doit se remémorer de comment on fait. Je me fais pas de soucis, ça doit être comme le vélo, ça ne s’oublie pas. « Tu n'as pas le vertige ? » « Non, ça va. Puis avec toute cette neige, je ne sais pas si j’arriverai à avoir la perception du vide. » Mais je regarderai quand même, juste pour voir la sensation. En tout cas, sans attendre on arriva près du téléski. Je le laisse faire, j’ai bien trop peur de faire une bêtise en vrai. « Tu es prête à grimper un peu ? » J’hochais la tête. De toute façon, on avait pas le choix. Fallait bien monter en haut. Sans attendre, on monta dans l’un des sièges. Le type qui gérait tout ça, baissa la barrière mes pieds se décollèrent du sol. Le vide était à portée de main. Je fixais le sol. Tout ce que je voyais c’était un amas blanc. « Au final, on ressent pas trop le vertige vu que tout est blanc. » Dis-je doucement avant de greloter un peu. Le vent était glacial. Quelques minutes plus tard, on se retrouvait au sommet de la piste choisi. Quelques personnes se trouvaient avec nous, d’autres commençaient déjà à descendre. « Bon, ça ne devrait pas être si compliqué… Si je tombe tu ne rigoles pas… » Dis-je doucement avant de m’avancer vers la pente. Ni une ni deux, je fus sur la pente. Au final, c’était comme le patin sur glace.

TENUE † Mieux vaut apprendre ensemble qu'être chacun de son côté, puis voyons le côté positif, on pourra toujours rouler dans la neige si jamais on se rate. La piste débutant me va, tant qu'il y a de la neige et de l'espace pour skier, je ne suis pas aussi gourmand. ça fait une éternité que je n'ai pas enfilé ce genre de truc à mes pieds, du coup je galère un peu à manœuvrer sans songer à la belle glissade que pourrait occasionner le moindre mouvement de travers. La perception du vide, en voilà un sujet intéressant. « Et si il y a des skieurs sur la neige ? Tu risques de voir la différence. » Ce n'est qu'une idée, mais je ne suis pas là pour philosopher ou jouer le scientifique. Au pire, elle s'accrochera à moi et cachera son visage dans ma veste pour éviter d'avoir peur. Proche du télésiège, je n'ai pas autant d'appréhension que ma copine quant à comment m'asseoir etc. Je fais selon l'instinct, m'asseyant dès que le siège est derrière moi. La barrière baissée, le mécanisme se met en route et nous avançons doucement. Sumiyo a raison, ça semble moins effrayant avec ce fond blanc. « J'aurai plutôt pensé l'inverse, comme si ce blanc cachait le fond. » Un peu comme un effet noir dans un trou, on ne sait pas où ça s'arrête. Faut pas trop que je parle de ça, sinon je vais faire douter ma camarade. Une fois sur place, suffit de soulever la barrière et de descendre, avant que le siège s'en aille de son côté. Et nous, du nôtre. « Promis. Puis je n'ai pas mon portable à la main pour te photographier. » Il est dans ma poche, mais avec les gants difficile de le récupérer ou de m'en servir. Et puis, je n'ai pas besoin de ça pour m'amuser. Sumiyo la première, je file à sa suite en prenant soin de ne pas aller trop vite, ni de lui rentrer dedans. Comme prévu, je me souviens comment glisser avec prudence. « ça va ? Tu t'en sors ? » Demandais-je une fois à sa hauteur, mais gardant un périmètre de sécurité.

TENUE †« Et si il y a des skieurs sur la neige ? Tu risques de voir la différence. » C’est vrai, il avait sûrement raison, mais tout ce manteau blanc, faisait presque croire qu’il n’y avait plus de profondeur, je crois. Même si je n’ai pas le vertige de base, ça devait tout de même être intéressant à voir et à constater. En tout cas, bien vite on prend le téléski pour pouvoir aller tout en haut de la piste qu’on convoite. C’était assez rapide au final, et le vertige ne fut pas présent. Mais c’était tout de même marrant à voir. Une fois tout en haut, je me demandais si ça allait être simple ou pas. Après avoir un peu papoté avec Bae, je me lançais sur la piste, en douceur, j’y allais vraiment tranquille. « ça va ? Tu t'en sors ? » Je le regardais avant de me concentrer à nouveau sur la pente. « Oui ça va, c’est différent du patinage… Mais c’est la même sensation. » Dis-je en pliant un peu plus les jambes pour glisser plus vite. C’était une question d’adaptation en vrai. Arrivée en bas je freinais avant de regarder Bae et lui faire des coucous avec mes mains. « C’est trop bien en fait ! » J’étais toute excitée. « On remonte ? » A vrai dire, je ne lui laissais pas trop le choix. J’étais déjà en partance du téléski. J’étais parais pour passer une journée formidable.

TENUE † Finalement, ce n'est pas si effrayant le téléski. Une fois en haut, c'est vite oublié. Puis faut déjà pensé à la descente qui va suivre et à ce moment-là, y a presque plus rien qui n'existe. Je laisse filer Sumiyo en première, avant de la suivre de près en l'interrogeant. Je devrais faire plus de patin à glace, mais je me souviens de la dernière fois où j'ai glissé sur une patinoire. « C'est vrai, c'est exactement la même sensation. » Celle qui fait peur au début, quand ça commence à glisser, mais que tu parviens à maîtriser doucement. Et si jamais ça commence à tanguer, suffit de se laisser tomber et d'amortir au mieux le choc. Sauf que, la neige est moins dure que la glace. Sumiyo prend de l'avance et j'accélère à mon tour, le rejoignant assez vite en bas de la piste d'où elle me faisait coucou. Son enthousiasme est contagieux, rien qu'à voir mon grand sourire. « Oui ! » J'aurai été d'accord de toute évidence, elle le sait. Toujours à ses côtés, je continue et je vais sûrement continuer à la suivre de près jusqu'à ne plus pouvoir supporter mes skis.

Le soleil déclinait déjà quand nous arrivons à nouveau au bas de la piste. Retirant mes lunettes de protection, je regarde le ciel s'assombrir. « On ferait mieux de rentrer à l'hôtel, non ? » Sait-on jamais s'il y a des loups ou des ours dans les parages, quand la nuit tombe. En fait, c'est à mon tour de ne pas laisser le choix à ma copine. Il se fait tard et je préfère être au chaud, puis nous avons skié depuis quelques heures déjà. Mes jambes sont en compote. « Allez viens, je mangerais bien un morceau. »

TENUE †Ça devait faire des heures qu’on était en train de skier. Ça ne me dérangeait pas. J’avais un peu les ambes en compote, mais j’étais habituée à être constamment en feu. Entre la danse et les entraînements intempestifs de l’agence… Souffrir était devenu une sorte d’habitude… Je glissais la pente avant de m’arrêter une fois tout en bas. Je vis Bae s’enlever ses lunettes de protection. Le ciel s’assombrissait, on voyait que la nuit allait arriver. A mon avis, ce soir il allait neiger. « On ferait mieux de rentrer à l'hôtel, non ? » J’enlevais mes lunettes avant de me masser la peau. Bae avait un coup de soleil, c’était drôle à voir. Là où étaient ses lunettes il était tout blanc. Le reste de sa peau était rouge. « Allez viens, je mangerais bien un morceau. » J’enlevais mes skis avant de soupirer. « Un bon bain bien chaud aussi nous fera le plus grand bien. » Faut dire que y’a pas mieux pour que nos muscles se prélassent un peu. Sans attendre, on prit la direction de l’hôtel. On avait pris la même chambre, parce que personnellement je ne voyais pas l’intérêt d’être en chambre à part, alors qu’il s’agit de mon copain. Posant mes affaires dans le salon, je finis par enlever mes chaussures et ma veste. Enlevant le pantalon, ayant tout de même un collant opaque en dessous, je détachais mes cheveux en soupirant. « Tu veux qu’on aille au bain maintenant ? Ou après manger ? » L’avantage d’être au Japon c’est de pouvoir profiter des magnifiques onsen et sources chaudes. Le must était qu’on avait notre propre bain dehors. Autant dire que nous ne serions pas dérangés. J’étais bien contente d’avoir pris cet hôtel d’ailleurs.

TENUE † La journée touchait à sa fin, avec le soleil qui s'en va se cacher derrière les montagnes pour se reposer jusqu'au lendemain. J'étais essoufflé après avoir glissé durant des yeux, ma peau à découverte rougie par le soleil et la neige éblouissante. Je propose à Sumiyo de rentrer et d'aller manger, parce que j'ai faim après tout ce sport. Elle approuve, parlant d'un bon bain. J'avoue, ça pourrait que nous faire du bien. « Adjugé vendu ! » Fis-je, retournant avec elle vers l'hôtel où nous partageons la même chambre. Ce serait idiot de faire chambre à part puisque nous sommes ensemble et que j'ai souvent dormis avec elle, quand nous étions encore meilleurs amis. Arrivé dans la chambre, je défais la veste de ma combinaison, me retrouvant un simple tee-shirt. Mon pantalon retiré, c'est en boxer que je termine. il n'y a jamais eu cette gêne avec Sumiyo et je ne ressens toujours pas ce sentiment face à elle. « Allons au bain d'abord. » ça ne demande pas de quitter nos appartements pour ça, même si nous pouvons commander un repas directement dans la chambre avec le room service. De toute façon, je suis déjà à moitié dévêtu, autant en profiter pour se laver. Fouillant dans mes affaires, je prends de quoi me changer et attends ma copine pour le bain. Il y a déjà des serviettes sur place, et de quoi se laver après l'onsen.

TENUE † Nous étions dans la chambre de l’hôtel. On se changeait, sans trop se regarder. Il faut dire que depuis que nous étions petits, Bae et moi s’étions changés plus d’une fois face à l’autre. On dormait souvent ensemble et j’en passe. Alors il n’y avait pas cette gêne qu’il pourrait y avoir entre un homme et une femme qui ne se connaissait pas trop. Au fond, on pourrait presque dire qu’on est comme des frères et sœurs. Parce qu’on agit sans frayeur ou appréhension. Est-ce normal pour un couple ? Je n’en sais trop rien. Je me dis que le jour où ça commencera à venir, c’est qu’on aura passé une autre étape, non ? Pour l’instant, je ne me soucie pas trop du reste. Je le vois en t-shirt et boxer. Il approuve l’idée du bain. Je suis bien contente. Rapidement, je prends de quoi me changer après le bain. Je choisis bien mes vêtements, bien évidement. L’avantage du onsen privé, c’était qu’on était bien tranquille. Arrivant dehors, je frissonnais doucement sous l’effet de la température. Sans attendre, j’enlevais le reste de mes vêtements pour me trouver en culotte et soutien-gorge. Tournant plus ou moins le dos à Bae, j'enlevais mon soutif et ma culotte pour les poser avec le rester des vêtements. Attrapant une serviette, je l’enroulais à mon corps avant de filer dans le bain, presque brûlant, face à la température dehors. Frissonnant, je fermais les yeux avant de me tremper le visage. « C’est tellement agréable… On ne pense jamais à y aller à Tokyo… » Mais faut dire qu’avec moi, ce n’était pas facile. J’étais bien trop connu. Attendant qu’il arrive dans le bain, je me rapprochais de lui avant de passer mes bras autour de sa nuque. « Tu es beau quand tu es tout rouge. » Dis-je avant de l’embrasser.

TENUE † Être nu devant Sumiyo n'était un problème quand nous étions enfants. Je ne me souviens pas avoir ressenti une quelconque gêne à l'idée qu'elle puisse me voir ou quoi. Après tout, ça devrait être naturel non ? Pas jusqu'à me promener à poil dans la rue, mais c'était banal entre best, ça devrait l'être davantage maintenant que nous sommes en couple. En tout cas pour moi, y a rien de problématique. Être en tee-shirt boxer n'est pas dérangeant, je peux me balader ainsi dans la chambre tant que ce n'est qu'avec elle. D'ailleurs, je la rejoins du côté de l'onsen toujours vêtu de la même façon, empilant mes affaires propres dans un coin sec. Elle a eut le temps de se défaire de ses sous-vêtements et d'entrer dans le bain, tandis que j'imite son geste en passant un serviette autour de ma taille une fois mes vêtements retirés. « C'est vrai, ça. Pourquoi on y pense jamais ? » Il y a des tonnes de Onsen à Tokyo et pas seulement en centre ville. On pourrait prendre un peu de temps pour nous et profiter plus souvent de ces petites instants personnels. Un pied dans l'eau chaude, je me laisse couler jusqu'au torse dans un soupir de bien-être. Sumiyo collé contre moi, je la regarde avec attention. « Tu me donne chaud. » Comme si ça expliquait le fait que je sois rouge. ça n'ira pas à s'arrangeant avec ce baiser, que je partage et approfondit en déposant mes mains sur ses hanches. Mes mains sont si grandes et sa taille si fine que je peux la tenir entre mes doigts, contre mes paumes.

TENUE † « C'est vrai, ça. Pourquoi on y pense jamais ? » La chaleur du bain me donnait presque des vapeurs. Mais je pouvais sentir mes muscles et mon corps se relâcher petit à petit. Cette chaleur leur faisait du bien. « Car on est ancré dans la routine ? Un truc du genre ? » Ce qui devait être bien vrai. On avait beau se connaître depuis tant d’années, on ne s’aventurait pas pour autant à l’extérieur pour faire des folies. Ce n’était que depuis peu qu’on changeait un peu nos habitudes. Une fois dans l’eau je le regardais pour me rapprocher de lui et venir me coller pour l’embrasser. Il était tout rouge, c’était mignon. « Tu me donne chaud. » Je me mis à rire sous cette excuse, avant de le laisser m’embrasser en approfondissant le baiser. Ses mains sur ma taille me donnaient quelques frissons. C’était toujours aussi agréable de l’embrasser. Caressant les cheveux de sa nuque, je rompis le baiser, après plusieurs longues secondes. « Je t’aime. » Murmurai-je avant de poser ma tête sur son épaule. J’étais bien là. Contre lui. Nous étions seuls, nous profitions, c’est tout ce qui comptait. « Que veux-tu faire pour le dîner ? Tu veux qu’on se fasse livrer dans la chambre ? Ou qu’on aille au restaurant ? »

TENUE † La routine, c'est plutôt frustrant comme truc. Toujours à faire la même chose, tous les jours, sans sortir des sentiers battus. Je trouve cela assez triste, surtout à notre âge. On pourrait faire n'importe quoi sur un coup de tête, juste penser à l'activité et la faire la seconde suivante. « On devrait se sortir de cette routine de temps en temps. » Pour faire des trucs dingues, qui ne sont pas prévu. Être ici est déjà une preuve que nous sortons un peu de notre quotidien répétitif. Si on commence comme ça, les autres escapades seront encore plus chouette. La température du bain est si chaude que ma peau commence déjà à rougir, mais je prends ma copine comme excuse. Faut dire qu'elle se colle à moi et viens m'embrasser sans prévenir, de quoi agiter les petits papillons dans mon ventre. L'échange dure un moment, avant de reprendre mon air et de lui sourire. « Moi aussi. » Répondis-je, remontant une main vers son front pour dégager une mèche que je replace derrière son oreille. « Hmm ~ Tout dépend du repas ? Je mangerai un truc typique... Genre fondu ou raclette ? » C'est typique dans certains pays, peut-être pas ici au Japon mais ça doit se faire dans cet hôtel qui accueil diverses origines. « Je pense que le restaurant serait mieux, non ? »

TENUE † « On devrait se sortir de cette routine de temps en temps. » Oui. Il n’y avait pas meilleur remède que ça pour changer un peu d’air et découvrir de nouveaux horizons. C’était maintenant un des avantages de sortir ensemble, c’est qu’on se mettait à évoluer et à changer plus ou moins. Ce qui en soit n’est pas plus mal. On fait sûrement des choses de couple. Même si pour moi, j’ai l’impression qu’on le faisait aussi avant quand on était amis. Dans le onsen, on profitait simplement l’un de l’autre. S’embrassant, se relaxant, dans l’eau brûlante. J’étais contente d’être là et lui aussi, ça se voyait. On discutait du repas, je l’écoutais parler. Il me donnait faim en citant les plats. « Va pour le restaurant alors. » Dis-je en m’étirant. Mon corps me tirait un peu, faut dire que ça faisait longtemps qu’on n’avait pas fait de sport comme ça. « Je crois que ce soir, je ne vais pas faire long feu, je suis complètement vannée. » Soupirai-je en me détachant de lui pour plonger ma tête sous l’eau et me frotter le visage. L’ambiance était vraiment au top. Après quelques minutes passées dans la source chaude, je finis par me lever pour en sortir. Ma peau était toute fripée, rien de bien glorieux, mais pas grave. Fourrageant les cheveux de Bae au passage, je filais dans la douche pour pouvoir me nettoyer comme il se doit et me préparer pour aller au restaurant.