Lorsque, tu passes la porte du bar de glace, que tu découvres l'intérieur du palais gelé, tes yeux n'en reviennent pas, ils leur faut un temps d'adaptation. Les murs sont si beau, si bleu immaculé de cette couleur froide. Les bruits semblent encore plus présents, plus fort. Lorsque tu respires, que ton corps expulse l'air de tes poumons, de la buée s'évade de tes lèvres puis disparaît dans l'air froid.

N'avez vous jamais remarquez comme les choses sont éphémères ? Terriblement éphémères. Tu portes un jean, bleu marine, un sous-pull, un pull et une veste. Ce n'est pas suffisant, car ton corps est actuellement exposé à un froid auquel tu ne t'attendais pas.

Tu es un homme, un jeune adulte qui a toutes les chances du monde de son côté ce qui fait de toi, un enfoiré. Un véritable enfoiré. Jouer avec les sentiments des autres, jouer tout court avec ces derniers d'ailleurs.

Tu commandes un verre d'alcool pour te réchauffer à coup d'alcool, tu n'es pas certain que ça suffise. Il faut être honnête. Lorsque tu te retournes, une fille assise près de toi te souris, elle t'adresse la parole, se moque de toi. Sagement ? Gentiment ? Tu n'est pas certain. « Tu as l'air d'avoir froid toi ». Alors que ton sourcil se relève, tes lèvres sont dessiné, marqué d'un sourire. Oui Yeon, joue le gentil, le sage, l'aimable.

- C'est vrai qu'il fait froid. J'ai sous-estimé la fraîcheur du lieu.

Puis de toute évidence, il n'y a rien de mieux que l'alcool qui puisse te réchauffer. Il n'y a rien qui ne te réchauffe le corps davantage, malgré les beautés artificielles présentées ici, quoiqu'il soit le genre de personne avec qui tu aimes t'amuser, te divertir juste à tes côtés. Du moins c'est ce que tu penses, tu te trompes.

- Toi, tu ne sembles pas avoir froid.

La regarder de bas en haut un instant, une fraction de seconde. Elle n'est tout de même vraiment pas hideuse.

L’ambiance est froide, l’ambiance est piquante cette fille te répond, elle ose, elle le regrettera assurément. Un sourire narquois naquit sur tes lèvres, le genre qui dit « Tu veux jouer ? On va jouer. » Avec toute la provocation du monde. Elle ne sait pas encore qu’en face d’elle se trouve son miroir masculin, peut-être même celui qui seras capable de la remettre à sa place après un certain temps de pratique. « J’ai prévu le coup, moi. » Elle. Le « Moi » de trop, le genre provoquant, agaçant. Tu aimerais lui faire manger ses mots, comme l’on donne la pâtée à un chien.

Si mademoiselle n’a pas de filtre à mot, tu n’en as pas non plus et sûrement ne l’as-tu jamais eu. Elle réplique, ça s’entend, ça se sent, mais toi aussi. Qui de vous deux auras le dernier mot ? C’est à voir. Sûrement pourriez-vous bien vous entendre dans d’autre circonstance, si elle n’avait pas était la première à attaquer. Puis finalement mademoiselle se tait, elle sirote son cocktail en te fixant avant de ne se saisir de ton haut et de cracher une nouvelle fois son venin avec des mots plus… Calme. « Tu ne t’es littéralement pas préparer pour cet endroit. Tu vas finir par avoir une hypothermie. »

Tu t’apprêtes à lever sa main de ton haut, mais elle le fait d’elle-même. Tu la regardes dans les yeux, alors que mademoiselle commence à dire que tu devrais boire pour te réchauffer. C’est en réalité qu’une impression de chaleur, mais c’est vrai que l’alcool aide. Tu hausses cependant un sourcil lorsqu’elle te dit que tu devrais boire. « Va falloir en boire un coup pour te réchauffer mon joli. » Un compliment et quelques mots qui te donnent l’impression qu’elle pense que tu n’es pas capable de réfléchir par toi-même.

- C’est un peu pour boire que je suis là, tu vois ?

« Tu pensais qu’à l’intérieur il faisait chaud ? Peut-être que d’ici quelques heures, ce sera le cas. » Elle sourit, elle se fou encore de ta gueule, putain que c’est chiant. Tu poses rapidement ton doigt entre ces yeux et appuis sur son front.

- Je ne vais pas supporter le ton que tu emplois avec moi.

Tu la libères et commande de quoi te réchauffer, tu attrapes le verre et lentement tu commences à boire dans le verre que tu viens de t’offrir.

Elle semble surprise, elle ne doit pas souvent se faire tenir tête, mais elle est tombée sur la mauvaise personne. Que c'est tragique. Tu as beau l'avertir qu'elle ne devrait pas jouer à cela avec toi, elle ne cesse pas. « Je suis comme ça. Et puis, j'ai pu tester un peu quel genre de personne tu es. » Qu'à t-elle testé ? Pense-t-elle te connaître en quelque seconde ? Tu ressembles actuellement à un enfant indigné, outragé. Elle s'appelle Maya, un prénom plutôt sympathique.

- Maya... C'est peu courant. Je suis Yeon.

Elle te fait un clin d'œil, elle semble s'ennuyait et tu t'ennuies aussi. Un soupire s'évade de tes lèvres, tu réquisitionnes son verre d'alcool et l'avale d'une traite. Puis tu te redresses et attrapes son bras pour l'entraîner avec toi.

- Tu sais danser ? Ou seulement t'ennuyer ?

« Tu es bien l'une des rares personnes qui est resté après mes attaques verbales. Tu me plaies bien. » Elle ne doit pas connaître beaucoup de personnes courageuse, mais j'arrive à comprendre les gens pas courageux. Elle est chiante.

- C'est normal, tu es chiante, mais peut-être distrayante.

Vous êtes chiant, vous êtes pénible, vous êtes fait pour vous entendre. Comme liée par le lien de la connerie suprême, comme si vous étiez destiné à vous rencontrer. Tu es un danseur, un très bon danseur, pourtant sur les pistes de danse basique, tu n'es plus qu'un garçon comme un autre avec simplement un mauvais caractère et un joli visage. Comme quoi, la vie peut-être un compromis de surprise.

- Ah moins que tu veuilles faire autre chose ?

Quel genre de fille est-elle ? Tu n'es pas sûr de la cerner comme il faut, tu l'attrapes par les hanches pour la faire danser avec toi. Ah, si tu savais qu'une fille de Yakuza se tien entre tes bras.