■ Age : 20 ans ■ Date de naissance : 24/08/1998 ■ Navigation :
On a tous une ⋆histoire⋆ à raconter, qu'elle soit courte ou bien longue, la vie est remplis de surprises et de souvenirs, la plupart sont partagés avec nos ⋆amis⋆ avec qui on aime se ⋆remémorer⋆ le passé.
Because it's our fate to be togetherDano TENUE Je n’avais pas mis les pieds à Londres depuis deux ans. C’était ma terre natale, mon terrain de jeu, là où j’ai grandi... D’ailleurs, cela me faisait pensé à London. Ça ne devait pas être cool de s’appeler comme la ville où il a grandi. Je confirme que « son » père avait un vieil humour. Il ne devait pas aimer London pour l’avoir appelé comme ça. Faut croire que je l’avais traumatisé et qu’il n’avait plus aucun espoir pour son prochain enfant. (Même si j’avais ouïe dire qu’il l’avait nommé justement parce qu’il avait de grands espoirs en lui. Et ben, je pouvais dire qu’il s’était foiré parce que je pense qu’il a été plus traumatisé par son prénom qu’autre chose.) Pour le mien, j’avais eu un peu plus de chance mais ça prouvait encore une fois qu’il avait des gouts bizarres. Voilà que je me mettais à me remémorer de cette « famille ». Etre enfin de retour me rendrait presque « nostalgique ». Je rigole. Cette ville ne me rappelait en aucun cas ma famille mais mes aventures passées. Et la plus grosse et la plus dangereuse était celle avec Shadow. J’avais fui cette ville à cause de lui, mais maintenant, c’était à cause/grâce à lui que j’étais de retour. Je m’étais affalé sur le lit, ou plutôt j’avais sauté puis atterris dessus. Je commençais à balancer mes pieds. Disons que c’était l’excitation d’être de retour à Londres qui me rendait particulièrement agité. Quant à Shadow, il gardait toujours cette expression grave. « Wow, quelle détermination. » Je me moquais de lui. Il avait fait exactement cette même tête il y avait quelques semaines. Pourtant, on ne l’avait toujours pas trouvé. J’étais dans le même cas que lui, mais contrairement à lui, je prenais cette chasse à l’homme comme un jeu. « Personne ?! Tu n’as pas un meilleur ennemi ? Quelqu’un qui ne te lâcherai pour rien au monde ? » A sous-entendre : quelqu’un qui te traquerai jusqu’à ta mort. Je commençai à ricaner. Je me redressai d’un coup. « A part moi, bien entendu. » Certes, je n’avais pas encore réussi à le tuer mais je serai celui qui mettrais fin à ses jours. L’instant fatidique n’est tout simplement pas encore arrivé. Pour le moment, je préférais rester avec lui, et donc l’avoir en vie. « Mais oui, mais oui. » Dis-je sur un ton las. Je pianotais les doigts sur la couette. « On a encore du temps devant nous. Ça te dit de faire un jeu ? » Je savais que ce n’était pas le genre de Shadow de faire passer le temps ainsi, mais je ne lui laissais pas réellement le choix. « Tu verras c’est très facile. » Je croisai mes jambes. Je levai trois doigts en l’air. « L’un après l’autre, on devra donner trois affirmations. Parmi les trois, deux doivent être fausses mais une vraie. Le but est de deviner quelle est l’affirmation vraie. Facile non ? » Je regardais Shadow avec un petit sourire. Ça s’annonçait amusant, mais encore faut-il que Shadow joue le jeu.
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Because it's our fate to be togetherDano TENUEGarde tes amis près de toi, mais tes ennemis encore plus près. Cette expression était vrai pour nous. Quand je lui demande s’il n’a pas une personne qui peut lui en vouloir autant, il ne voit personne en ligne de mire. Sauf moi bien évidemment. Mais il sait que je ne pouvais pas avoir manigancé tout ça puisque j’étais coincé dans son entrepôt depuis tout ce temps. « Mais tu en as eu pour moi. » Dis-je avec un petit sourire au coin de mes lèvres. Est-ce que j’en étais fier ? Peut être. Beaucoup souhaitent la mort de Shadow mais il n’a fait attention qu’à moi. J’ai réussi à le perturber. Lui, le monstre inaccessible. Cette pensée me donnait un sentiment victorieux. Puisque nous avons encore un peu de temps avant notre prochaine étape, je lui propose un jeu. Juste histoire de passer le temps. Son air méfiant me fait rire. « Je suis une personne qui aime jouer. C’est tout. » Je hausse les épaules nonchalamment. A lui de me croire ou pas. Mais je me fiche un peu de ce qu’il peut y penser, du moment qu’il est d’accord pour jouer, tout me va. « Suis-je si peu digne de confiance ? » Dis-je sarcastiquement. « C’est moi qui commence ? » Question rhétorique puisqu’il faut croire qu’il ne se lancera jamais de lui-même. Je me redresse pour pouvoir le regarder fixement. Je lève l’index en l’air pour lui dire ma première affirmation. « Je n’ai jamais tué quelqu’un. » Le deuxième doigt se lève. « Je sais où ta famille vit. » Le troisième doigt rejoint les deux premiers. « Il m’est déjà arrivé de vouloir t’embrasser. » Finis-je de dire avec un sourire arrogant. « Tu vois, simple non. Quelle est ta réponse ? » Au final, ce que je pense n’est pas important. Je veux voir comment il pense.
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Because it's our fate to be togetherDano TENUEUn jeu. Je ne demande rien de plus qu’un jeu pour faire passer le temps. Je pouvais certainement sortir, me promener et respirer l’air de Londres mais je ne voulais pas ça. J’ai le meilleur des « divertissements » en face de moi alors pourquoi ne pas en profiter ? Quand je lui ai expliqué les règles, je savais bien que ça allait être moi qui allais prendre les initiatives mais ça ne me dérange pas puisque ça a toujours été comme ça. J’énumère une par une les affirmations avec un rythme régulier. Je n’hésite pas et garde la même tonalité pour chacune des phrases énoncées. A la fin de ma troisième affirmation, je demande à Shadow de jouer. C’est à lui de réfléchir et de trouver. Est-ce qu’il allait jouer sérieusement ? Surement. Il y avait aussi beaucoup de chance à ce qu’il trouve ça nul et abandonne. Mais au vue de son expression, je dirai qu’il est en train de réfléchir à mes propositions. Je garde le sourire et attends sagement à ce qu’il rompt le silence. Il partage ses pensées. Je les écoute avec attention. Même si mon sourire sournois ne disparait pas de mon visage. Je suis tellement curieux de ce qu’il pense. L’avantage avec Shadow, c’est qu’il ne ment pas donc c’est réellement le fond de sa pensée que j’entends. Ce qu’il dit est intéressant. Il pense que j’ai été incapable de le tuer parce que je n’aurai jamais tué qui se soit auparavant. Il pense aussi que j’aurai joué avec sa famille si j’en avais réellement l’occasion. Quant à la dernière proposition, je peux voir la facilité déconcerte qu’il a eu pour la dégager. Il conclut donc avec la première affirmation. « Dommage. La bonne réponse est la 4e. » Je lève quatre doigts. « « Je n’aime pas les sushis. » » Je ne suis pas fair-play mais ne c’est pas une surprise. Je triche tout le temps et Shadow avait bien raison de ne pas me faire confiance. Je n’ai pas seulement triché en énonçant une 4e réponse. En fait, toutes mes propositions étaient que des vérités. Il n’y a pas réellement de but à ce genre de pratique si ce n’est que connaitre ce que Shadow pense de moi. « Amusant non ? » Je ne pense pas qu’il ait autant apprécié que moi. « Faisons un autre jeu. »
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Because it's our fate to be togetherDano TENUEJ’aime faire chier Dan, faire des choses qu’il n’aime pas. Ce jeu n’est qu’un moyen pour faire passer le temps car je ne supporte pas ne rien faire. Je parle de trois affirmations dans les règles mais j’en ajoute une quatrième en guise de réponse. Bah non, ce ne serait pas drôle si on suivait docilement les règles. Je me dévoile plus qu’il ne le pense. Je ris à sa réponse. « C’est gentil. Maintenant tu sais que la pire des tortures c’est de me faire manger des sushis. » Information utile, ou pas. « A mourir. » dis-je sarcastiquement. Dan se lève pour se poser sur le lit. « Tu es fatigué ? » Je n’étais pas inquiet mais c’était plus une « provocation ». Nous avons du temps à perdre et il est emprisonné avec moi. C’est drôle comment ne plus être enfermé dans l’entrepôt m’a rendu plus « libre ». Je devrais remercier ce Ven d’avoir brulé cet endroit. « Tu veux pas jouer au Go avec moi ? ça fait longtemps que je n’en ai pas fait. » Le plateau serait le téléphone même si je préfère avoir un réel plateau de jeu. Sauf que la partie n’a même pas eu le temps de commencer que la porte de notre chambre frappe. Je regarde Shadow avant de me diriger prudemment vers la porte. Je regarde au travers le judas. C’est un groom tout à fait normal. J’ouvre la porte. Il me salue poliment, me donne une lettre puis repart. « Pour Shadow et Zeno. » lisais-je à voix haute. J’ouvre l’enveloppe. Il n’y a qu’une simple carte blanche. « Je vous attends. Ven. » J’arque un sourcil puis siffle d’admiration. Cette « invitation » n’a rien de banale. Il avait réussi à nous retrouver en un rien de temps. Ven est confiant et nous mets au défi. « Bon bah, je pense que c’est raté pour la partie. » Il est temps de lui montrer comment les vrais joueurs jouent.
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Because it's our fate to be togetherDano TENUEJ’ai beau à mentir sur tout, il m’est plus difficile de mentir sur mes gouts alimentaires. Je pourrai le faire mais je n’ai pas forcément envie de me forcer à manger des choses que je n’aime pas. Le contraire est vrai aussi. Si j’aime faire des choses, je ne veux pas m’en priver pour autant. Shadow soulève un point intéressant, celui de mon adoration pour la viande. Ce n’est pas quelque chose de dur à retenir mais il faut prêter une certaine attention pour pouvoir le remarquer. « Wow, pas mal. » Uso ou Zeno, ça revient au même. Tous les deux sont une partie de moi. Même si Uso est tiré de mes mensonges, mes mensonges font que je suis moi. Ainsi, l’expression la plus appropriée pour moi serait « je mens donc je suis » et non pas « je respire donc je suis ». Je lui ai parlé de torture mais il me répond au tact. Je garde de mauvais souvenirs à sa méthode de torture donc je préfère éviter de subir ça. Il s’allonge sur le lit. Je suis d’accord avec ce qu’il dit. J’aurai aimé que le temps passe plus vite. Je n’aime pas être enfermé comme ça. Sans rien faire. Je lui propose un go. D’ailleurs, j’en jouais souvent avec London quand on était plus jeune. «C’est vrai, mais je n’ai pas besoin de tricher au Go. » Dis-je comme si ça paraissait évident et que jamais l’idée de tricher ne m’avait traversé l’esprit (ce qui est faux). D’ailleurs, je n’ai pas besoin de tricher pour tout autre jeu de logique car je suis confiant. Mais il a bien compris, je ne triche pas parce que je ne suis pas sur de gagner mais tout simplement parce que j’aime tricher. Quelqu’un toque soudainement à la porte. Je récupère une lettre d’un groom. Elle nous vient directement de notre cher ennemi. L’expression de Shadow change complètement, ce jeu a l’air de l’amuser plus que les miens. Ça me rendrait presque jaloux. Encore une raison pour découvrir qui est ce Ven. La frappe de Shadow dans le dos me fait sourire d’excitation. On quitte la chambre, mais avant, je récupère les petites lames que j’avais réussi à cacher dans ma valise. Je ne pouvais pas partir non armé, ce serait du suicide. Au dos de l’invitation, il y avait un nom d’un bar. C’était celui qu’on avait décidé d’aller. Cela prouvait qu’on avait raison de vouloir aller là bas, sauf qu’il nous a trouvé en premier. Tant pis pour l’effet surprise. On prend le taxi pour s’y rendre. Arrivés devant la porte fermée, je regarde aux alentours pour chercher une « issue de secours » si ça tourne mal. Ça sentait le piège ou une embuscade. Je le savais. « Après toi. » dis-je avec un sourire et d’un petit mouvement de la main vers l’avant. Non pas parce que j’avais peur mais il nous fallait une entrée digne de ce nom. Et il n’y avait que Shadow pour fracasser la porte.
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Because it's our fate to be togetherDano TENUEIl se peut qu’il ait un Dieu qui surveille ce monde. Je ne nie pas cette éventualité. Je ne prétends pas vouloir être l’équivalent de Dieu car je ne veux pas seulement observer. Je ne veux pas être un arbitre mais un joueur. Et le monde n’est drôle que si je trouve d’autres joueurs. Je me suis longuement ennuyé jusqu’à ce que je rencontre Shadow. Moi qui pensais qu’il serait un pion parmi tant d’autres, il s’est révélé être différent. Tout comme moi, il était un outsider mais il a choisi d’utiliser sa force pour les autres. Je n’ai jamais compris pourquoi il faisait ça, ni pourquoi les autres lui faisaient confiance. Lui, le monstre. Puis j’ai compris car moi aussi, j’ai été attiré par lui. J’aurai pu me comporter comme les autres et continuer à rester avec lui sans créer de problème jusqu’à la fin. Mais je ne suis pas comme les autres. Je ne sais que m’exprimer qu’avec des mensonges. Je ne sais pas créer mais détruire. Alors j’ai tout cassé dans le but de nier ce que je ressens au plus profond de moi. Je voulais fuir cette ville avec pleins de souvenirs mais je me retrouve de nouveau dans la capitale anglaise. Cette ville me rendrait presque nostalgique. Surtout que Shadow et moi formons une équipe. J’ai été excité de voir l’invitation mais voir que cette lettre rend Dan pareil m’agace légèrement. J’ai une mauvaise intuition mais je ne laisse rien apparaitre. J’espère que je ne suis que trop sensible. On arrive devant le bar. Il est fermé. Mais à en voir la porte, Shadow peut facilement l’ouvrir. C’est ce que je lui demande de faire avec mon signe. Comme prévu, Dan défonce la porte avec un coup de pied. Ça a fait un énorme bruit. Impossible de nous rater. Pourtant, il n’y a personne dans la salle. C’est désert. La pièce n’est pas éclairée mais on peut s’y retrouver grâce aux rayons de soleil qui entrent par la porte. On pénètre plus profondément dans la salle. Il y a deux escaliers de chaque côté qui se rejoignent à l’étage. D’ailleurs, il y a une ombre au premier. Je lève la tête. « Toi… » Je connais « Ven ». Mais il ne s’appelait pas ainsi à l’époque. Un gamin qui m’avait occupé à une époque mais que j’ai « abandonné » lorsque je suis rentré dans le clan de Dan. Il sourit joyeusement en me voyant. « Tu te souviens de moi ! » Il me vouait une sorte d’admiration. C’était drôle au début mais je me suis lassé car il m’avait déçu à plusieurs reprises. Je ne m’attendais pas à le voir. « De base, je ne voulais pas te rencontrer maintenant, pas comme ça. Je voulais juste m’occuper de lui (il désigne Shadow du doigt) mais je ne savais pas que tu trainais avec lui. » Je lâche un rire, peu convaincu. « Tu t’intéresses à lui maintenant ? » « Oui… Parce qu’il t’est spécial. Au fil de ses épreuves, j’ai bien compris pourquoi. Il est très fort. Ce serait dommage de le tuer comme ça. » Une trentaine de personnes sortent dans le noir et nous entoure. Ils sont armés jusqu’aux dents. « Tu ne veux pas me servir à la place ? Je t’offrirai pouvoir et richesse. Je clarifierai ton nom et tu ne seras plus jamais traité comme un traitre. » Dit-il à Shadow.
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Because it's our fate to be togetherDano TENUEMoi qui pensais que Ven était une ancienne connaissance de Dan, je me suis trompé. Il ne le connaissait pas. D’ailleurs, je me demande ce qui l’a poussé à vouloir éliminer Shadow. Il n’y a rien que les relie entre eux, si ce n’est que moi. Pourquoi est ce gamin chercherait à éliminer Shadow ? « Connaissance ? Disons que c’était mon larbin. » Dis-je exprès pour vouloir vexer Ven même si c’était vrai jusqu’à ce que je ne décide de le chasser car je n’avais plus d’intérêt pour lui. Ven lâche un rire forcé. « Tu étais mon mentor ! » La vie n’a surement pas été facile pour lui pour qu’il voit en moi un « mentor ». Il fixe avec colère Shadow mais se calme rapidement. « Mais je t’ai surpassé maintenant. » Dit-il en me regardant. Je peux voir qu’il tente de son mieux pour paraitre le plus paisible possible. Il commence une discussion avec Shadow, comme si je n’étais pas là. C’est agaçant. Il lui propose même de le laisser en vie si seulement il décide de le servir. J’avoue que ça pourrait être une proposition alléchante. Moi j’aurai dit « oui » juste le temps de pouvoir m’échapper de la situation. Je n’ai aucune fierté ou principe à tenir. Pas comme Dan. Et je savais qu’il allait répondre ainsi. Je lui tape le coude. « Tu pouvais pas faire semblant ? » Disais-je en me plaignant mais non pas insatisfait par sa réponse. La conversation n’a pas duré longtemps car les hommes de Ven se jettent sur nous. Dan me pousse hors du champ de bataille. S’il croit que je suis quelqu’un qui évite le danger c’est qu’il… n’a pas tort ! D’habitude, je préfère fuir sans aucun gêne le combat (non pas que je ne sache pas me battre mais c’est épuisant). Mais je ne pouvais pas le laisser se faire tuer sous mes yeux ! Ah bon ?! C’est vrai que je le voulais mort mais quand cette situation se présente sous mes yeux, je suis perplexe. Les hommes se jettent tous sur lui. Dan n’a pas d’angle mort et tient la route mais ils sont trop nombreux.
Je soupire. Depuis quand est ce que je suis gentil ? Sans perdre une seconde, je rentre dans le champ de bataille pour assister Dan. J’élimine ceux qui sont à la périphérie mais l’épicentre du combat est encore loin. Ils se jettent littéralement tous sur Dan. Le combat ne pouvait pas durer, même si Shadow tient le coup, ce n’était qu’une question de temps. Pendant que je combats, je réfléchis à une solution… Trouvée ! Après avoir neutralisé l’homme face à moi, je cours pour me diriger vers Ven. Cet idiot est tellement focalisé sur Dan en sang qu’il me néglige. Je grimpe jusqu’à sa hauteur, défile les obstacles rencontrés puis j’arrive derrière lui. Arme braquée sur sa tête. « Arrête ce combat, tout de suite. » J’insiste bien sur l’effet immédiat. « STOP ! » crie-t-il. Je sors un petit boitier de ma poche. « Je ne voulais pas arriver jusqu’à là mais tant pis. On va tous mourir ici. » Je bluffe... ou pas. « Tu ne vas tout de même pas croire que je suis venu ici sans préparation ? » Je souris, confiant. « Laisse le partir. » Je désigne Shadow du regard. Personne ne bouge. J’apprête à appuyer sur le bouton mais Ven m’interrompt avant. « Stop ! » Il lance un regard à ses hommes qui lâchent Shadow. Il est tout sanglant de partout mais tient encore sur ses jambes. De toute façon, il n’a pas le choix. Toujours avec l’arme sur Ven, je descends prudemment avec lui pour nous diriger vers la seule sortie. Je fais signe à Shadow de me rejoindre. Les hommes en noir reculent pour ne pas m’offusquer en tuant leur chef. Je regarde mon partenaire dans les yeux pour lui faire comprendre qu’on doit fuir et qu’il doit bloquer la porte avec un obstacle lorsqu’on l’aura franchie. Aucune parole n’est nécessaire car j’ai aussi l’impression qu’il a compris ce que je voulais dire. En arrivant jusqu’à la limite de la porte, je le laisse chercher un bâton de fer pour bloquer les poignées de porte. Avant de pousser Ven loin à l’intérieur, je lui plante un couteau dans sa cuisse. Il crie de douleur. La porte se referme et je bloque la porte avant ce que m’a trouvé Dan. « Je sais où on peut aller. » On va éviter notre hôtel. Il nous avait facilement retrouvé. Je déteste l’idée d’emmener quelqu’un à cet endroit mais je ne vais pas avoir le choix. Shadow est vraiment mal au point et il n’y a que la bas où on sera tranquille.
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Je déteste lorsqu’on me prends pour cible et qu’on me fait tourner en bourrique. Bruler mon entrepôt semble une remonter à quelque chose de bien plus grand qu’une simple attaque, c’est bien plus personnel et j’ai pu le remarquer en faisant des recherches avec Zeno. Je ne suis pas du style à abandonner, donc forcément en refaisant équipe avec le vrai « Uso » les choses fonctionnent, on ne peut pas vraiment dire qu’on ne se complète pas lui et moi, arrivant en duo à débusquer petit à petit les indices, bien qu’on se retrouve souvent face à des cul-de-sac. Désormais c’est à Londres que nous sommes, ici je suis connu et recherché. Que ce soit par ceux qui avaient des relations avec le gang me prenant pour un traitre, ceux qu’on a massacré et tous nos ennemis, je suis loin d’être en sécurité. Pourtant, cela ne m’arrête pas non plus. Ma famille vit ici, mais ça fait bien longtemps que j’ai tourné la page pour que personne ne puisse les attaquer ou les prendre pour cible par ma faute, ils sont en sécurité eux et de toute façon même en les croisant dans la rue je serais surement incapable de les reconnaitre et inversement. Bref. Londres est une ville que je connais par cœur, avec Zeno on se retrouve dans notre élément et c’est un point positif dans cette bataille. Ayant pris une chambre dans un hôtel on peut réfléchir à la suite du programme, assis sur une chaise, je craque mes doigts en réfléchissant, écoutant Zeno qui s’est allongé sur le lit. « Peu importe par où on commence, tant qu’on le trouve. » Ce Ven pense surement qu’il a des cartes d’avance, c’est surement vrai, mais ça n’annonce en rien le dénouement, parce que je ne suis pas du genre à me laisser avoir jusqu’à ce que j’aie atteint mon but. « Non... J’ai des ennemis, ça peut-être n’importe qui. » Il ne faut pas se voiler la face. « Qui que ce soit, il va pas s’en tirer de toute manière. » Mon expression annonce clairement ma détermination, mais je sais prendre mon mal en patience, surtout avec le cerveau de Zeno, comme quoi les choses changent, qui aurait dit qu’on serait ainsi, du même côté il y a pas si longtemps ?