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TENUE ••• Vous connaissez Casper le petit fantôme ? Pour être honnête, c’est un peu ce qu’il vivait.. Parfois, ils étaient amicaux, parfois c’était tout le contraire. Le pire, c’est que ces derniers pouvaient se révélaient vraiment nocifs pour les mortels en leur apportant le malheur. Il avait été témoin de cela. Mais, il était trop jeune pour faire quoi que ce soit. Malgré ses 17 ans, il n’était toujours pas assuré qu’il puisse aider qui que ce soit. Certains esprits étaient tellement emplis de haine, qu’ils faisaient tout pour que « lui », pauvre petit mortel la ressente. Plusieurs fois son coeur a failli cesser de battre dans sa poitrine comme cette fois là, à Venise où il a sombré dans les flots… Il frissonne rien que d’y penser, mais seulement.. Il avait dû accepté de force, même si c’était difficile. Personne ne voulait le croire, on a même failli l’interner, les cris, les disputes de ses parents qui se rejetaient la faute sur le fait que leur enfant déblatérait des affabulations qui étaient à la limite de la folie. Les adultes pouvaient être de véritables lâches, qu’ils soient liés ou non par le sang à des enfants. Alors, du jour au lendemain, il a cessé d’en parler, il mentit en disant qu’il ne les voyait plus, ces être tangibles.. Qui refusaient  pour la majorité de se rendre dans l’au-delà. Aujourd’hui, il était dans son dortoir, avec la chance de pouvoir cohabiter avec la première personne qui avait bien voulu partager un repas avec lui. Est-ce qu’ils étaient amis ? Il ne saurait le dire, mais ils s’entendaient, seulement, son colocataire et aîné était suivit par un esprit. Un esprit qui, lors de leur première rencontré, a été aussi surpris que lui, de voir qu’un mortel pouvait le voir, comprendre aussi ce qu’il disait. Aujourd’hui, il était, en face de lui, le regard pensif. Il avait eu le courage et surtout, l’occasion de lui parler en tête à tête s’assurant que spencer ou quelqu’un d’autre ne soit pas dans les parages pour entretenir une conversation avec ce dernier. Il connaissait son prénom : Carter.. Il lui apprit qu’il était le grand-frère d’Eléna et Spencer.. Il lui raconta un peu son histoire, de la façon dont il était mort.. Il en avait pleuré.. D’ailleurs, Spencer était arrivé à ce moment-là la dernière fois, quand il l’avait vu avec des larmes, il les avait juste supprimé, prétextant que ce n’était rien.

Aujourd’hui, ils avaient repris la conversation là où ils l’avaient laissé la dernière fois. Law ne comprenait pas pourquoi, il n’était pas monté au ciel ou bien quelque part.. Carter, lui expliqua qu’il était resté, car spencer n’avait pas fait son deuil et surtout qu’il semblait mitigé par sa faute sur plusieurs sujets comme son avenir, ou son avis sur la sexualité… Du coup, il demanda à Law de jouer le rôle de messager, l’aîné des Jones souhaitait que son petit frère aille de l’avant, qu’il vive sa vie comme il l’entend et aussi qu’il était désolé. Seulement, le jeune Gray avait refusé une première fois. Spencer était son premier « ami ». Il ne voulait pas tout briser.. Pas maintenant… Seulement, qui était-il pour refuser un souhait d’un mort ? Il n’avait pas à être égoïste, même si cette situation était difficile.. Si cela permettait à deux frères d’aller de l’avant enfin, pour le plus âgé, d’aller dans la lumière, trouver la paix de l’esprit.. Alors, il devait tenter. Ce ne serait pas la première fois qu’on le prendrait pour un fou. Malgré tout, c’était plus facile à dire qu’à faire. Ayant finit ses devoirs, il joua avec son crayon nerveusement. Par quoi il devait commencer hein ? Il avait donné sa parole à Carter, qui finalement s’était révélé être vraiment un garçon bien. lawrence avait donné sa parole qu’il aiderait son cadet, mais… Assis, les jambes croisées, il sursaute quand il entend la porte s’ouvrir. Carter s’était levé aussi du canapé de la salle de séjour et, un échange de regard, le lycéen finit par :


« Oh Salut ! Tu as enfin terminé tes cours ? »

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MACFLY

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TENUE ••• Il y a des fois où les souvenirs deviennent des rêves, des mauvais rêves. Ce ne sont pas des souvenirs à proprement parlé, plutôt de l'imagination. Un poison. Spencer n'a jamais assisté à la mort de son grand-frère, il a entendu des rapports de la police ou des gens présent cette nuit-là, mais aucune image, aucune vidéo. Son imagination fait tout le travail, à savoir lui pourrir la vie. Spencer se souvient du visage pâle de son frère, de ce sourire crispé sur ses lèvres faiblement coloré par du maquillage. Un masque pour le rendre plus beau dans la mort. Une image qui le hante parfois dans ses rêves, un cauchemar où il assiste encore et encore à cet enterrement, à ce coffre en bois plongé dans ce trou, recouvert de roses blanches, puis de terre. ça, ce sont de véritable souvenir qu'il a vécu. Quant aux autres clichés, ce sont des photos prises de la boîte de nuit où a été tué Carter. Des clichés qui s'animent dans son sommeil et où la scène du massacre se déroule, encore et encore. Spencer n'arrive pas à faire son deuil, mais il n'arrive pas non plus à stopper cette imagination de lui rendre une nuit difficile, voire très courte. Comme à chaque fois, il se réveille en sueur, tremblant et au bord des larmes. Encore un cauchemar où il meurt. Le jeune Américain s'en veut, tout en ignorant la raison de ce ressenti. Ce n'est pas sa faute, il n'aurait rien pu faire pour sauver Carter, ni pour alléger la peine de ses parents ou la haine de sa soeur. C'est si compliqué de revenir à un quotidien blasant où il faut continuer en « oubliant », comme si il n'avait jamais eu de grand-frère, comme si ils avaient toujours été que deux enfants dans la famille Jones. Des fois, il se déteste de penser ainsi, de chercher une facilité au problème.

La journée de cours n'a pas été moins évidente que sa courte nuit, justement parce qu'il a peu dormi, mais aussi parce qu'il n'est pas parvenu à oublier ce cauchemar. C'est comme si Carter était là, au détour d'un couloir, au fond de la classe, devant son bureau, dans le miroir. Il revoit ce visage pâle, ce sourire figé, ses longs cils immobiles... Un soupir lui échappe tandis qu'il monte les marches du bâtiment pour rejoindre son dortoir. Il ne veut pas penser de nouveau à tout cela et risquer de ne pas fermer l'oeil de la nuit. Pourtant il baille, il est même très fatigué et agacé. Pourquoi Carter ne peut-il pas le laisser en paix ? Pourquoi ne parvient-il pas à avancer ? Pourquoi ? Spencer chasse ses questions en ouvrant la porte du salon commun, tombant sur son colocataire, le petit cuistot. ça l'étonne sur le coup de voir autre chose que ce fantôme qui le hante dans son imagination débordante. ça lui fait presque plaisir même, de voir ce visage-là et pas un autre. « Lawrence. » Souffle-t-il, comme si ça répondait à sa question. « Oui, tu m'attendais ? » son « enfin » laisse présager qu'il attendait son retour ou qu'il n'est pas là par hasard. « Un soucis ? » Demande-t-il, soucieux. Peut-être a-t-il besoin de son aide pour quelque chose ? Ce serait sûrement la meilleure perspective qu'il soit pour ce pauvre Spencer.

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MACFLY

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TENUE ••• Comment lui dire que son grand-frère ne l’a jamais quitté réellement ? Qu’il a toujours été près de lui comme un ange gardien, essayant de converser avec lui sans trouver le moyen d’y parvenir ? Surtout, que lui aussi sentait des changements s’opéraient en « lui ».. Comme si resté trop sur terre, changeait petit à petit l’esprit, les sentiments des défunts. Normalement, on ne voit ça que dans les films, ben lui, le voyait en vrai et c’était pire que tout. Il se retrouvé coincé, il avait plus à perdre avec Spencer que Carter. Pourtant, il a pesé le pour et le contre et en même temps, il ne souhaitait pas faire revivre cela à son camarade de dortoir. Parler de la perte d’un être cher c’était difficile, cela fait remonter de mauvais souvenirs. Il ne souhaitait pas le blesser, mais l’aîné lui assurait que c’était pour son bien, qu’il fallait lui faire comme un électrochoc. Pour sûr, que lui dire que son aîné décédé il y a des années, partage le dortoir avec « lui », cela va lui faire faire un électrochoc. Il a appris des choses sur cette fraternité malgré lui. Ce n’est pas comme ça, qu’on débute une amitié. Pourquoi, faut toujours que ce genre de dilemme lui tombe dessus ? Comme si, sa vie n’était pas déjà bien compliquée ? Remuer des « cadavres » n’a jamais apporté quelque chose de positif. Il n’y a que dans la série Ghost Whisperer, dont il s’était renseigné que tout allait. Le pire c’est qu’il vivait la même chose que l’héroïne, mais elle, normal, les familles du défunt ou amis, ne la prennent pas pour une cinglée. Il n’y a pas à dire, c’était bien un feuilleton américain. Car, là, ce qu’il s’apprêtait à faire, allait sûrement lui coûter quelque chose d’important… Perdu dans ses pensées, il sursaute et lâche son crayon qui roule sur le sol. Il le ramasse et à la question de Spencer il.. Se crispe un peu, mais avant, il remarque les poches sous les yeux de son aîné.


« Oui.. Enfin… Non, ne t’inquiète pas, il n’y a pas de problème, par contre tu sembles épuisé.. La journée a été dure ? Tu veux que je te fasse quelque chose à manger pour te redonner des forces ? »

En effet, son teint été pâle. Il n’allait pas aborder direct le sujet. Il espérait que le plus vieux des Jones comprendrait. Non, pas qu’il fuyait sa promesse, bon peut-être un peu.. Mais, là, le jeune étudiant en criminologie semblait vraiment mal se porter. Il aurait dû acheter son objet chance de la journée que son horoscope lui avait donné. Seulement, avec ses cours, il n’avait pu se rendre en magasin pour trouver l’objet en question. Parfois, c’était un objet anodin, parfois, c’était vraiment quelque chose d’assez gros. Bon, il est vrai qu’il n’y avait pas de cuisine, mais, il pouvait malgré faire quelques trucs, comme une salade de fruit ou bien..

« Tu devrais prendre une douche et dormir un peu si tu es crevé.. Je te réveillerai pour le diner si tu veux.. »

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TENUE ••• Spencer n'a jamais cru aux histoires de fantôme, il ne pense pas que le monde puisse être envahit pour des zombies ou des extraterrestres. Il se bute même à croire que l'humaine est la seule espèce dans l'univers, capable de prouesse et d'une grande intelligence. Des humains plutôt bête en règle général, à voire comment tourne la tête. Il se lève chaque matin en se disant que la seule chose effrayante et peu ordinaire qu'il puisse voir dans sa vie est sa petite soeur qui a encore oublié de se démaquiller. Puis, il n'a pas vraiment de raison pour songer à ces choses-là, les revenants, les mort-vivants, ce petit peuple qui hante les cauchemars des gens et fait la popularité des films à sensation forte. Il a déjà bien à faire avec son quotidien, son avenir, sa vie sentimentale frôlant les -0. Enfin bref, aucune ouverture évidente pour ce style sujet tiré par les cheveux. Et quand il rentre au dortoir après une longue journée de cours où dormir sur son bureau était plus tentant qu'écouter les professeurs, il ne s'attend pas à croiser le jeune lycéen aux talents culinaires et aux rêves de strasse et paillette. Il pourrait être dans sa chambre, faire ce qu'il a à faire de son côté, mais c'est comme si il l'attendait. Spencer est presque persuadé que Lawrence n'est pas là par hasard et qu'il doit sûrement avoir quelque chose à lui dire après sa question. Ou alors, c'est la fatigue qui lui fait croire n'importe quoi, et ce ne serait pas très étonnant.

épuisé ? Il n'a pas de miroir sous la main pour admirer son visage et les traits tirés de ce dernier. Il se sent éreinté, ça c'est sûr. Après sa courte nuit il ne doute pas des paroles de son cadet. « Pas vraiment, courte nuit plutôt. » Répond-t-il dans un premier temps en retirant sa veste, qu'il suspend à l'un des crochets sur le mur du salon. « Si tu sais cuisiner quelque chose capable de me faire dormir huit heures complètes, je veux bien. » C'est de l'ironie, il doute qu'un seul aliment sur terre soit capable d'un tel miracle, à moins de prendre des somnifères. Manger n'est pourtant pas une mauvaise idée, Spencer n'a pas eut beaucoup de temps pour engloutir un véritable repas aujourd'hui.

Douche et dodo ? L'heure sur l'écran de son téléphone n'est pas assez avancé pour aller au lit. S'il commence à faire des siestes à n'importe quel moment de la journée, il risque de flinguer son horloge interne et sa mère a été catégorique là-dessus. Un corps humain doit respecter ses nuits. « ça ira, je ferais ça plus tard. » dit-il, balayant l'idée d'un coup de main dans le vide. « Que faisais-tu avant que je n'arrive ? » Il pose la question en se rapprochant de lui, appuyant un genou contre l’accoudoir du canapé pour essayer de jeter un coup d'oeil à ses affaires. « Tu révises ? »

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TENUE ••• « Je vois.. Et malheureusement non, je pense pas que je puisse réaliser cela ! Quoi qu’il paraît que tu peux dormir deux heures au moins grâce à un plat français tant c’est lourd.. C’est une spécialité du sud ! »

Il était naïf ce petit, mais en même temps il voyait des fantômes, alors ce n’était en rien d’étonnant qu’il puisse exister des choses qui semblent comment dire… Inconcevables ? Sûrement oui. Disons, qu’il essayait seulement d’être serviable pour son aîné et de ne pas entamer le sujet brusquement. Il ne sait toujours pas comment l’aborder d’ailleurs. Il allait sûrement ne pas le croire.. Personne ne l’avait fait jusqu’à maintenant alors pourquoi est-ce que cela changerait hein ? De plus, si il n’avait toujours pas réussi à faire le deuil de son frère, cela ne finirait-il pas par le blesser d’autant plus ? Il ne sait pas. Ne veut pas le savoir dans un sens… C’est stupide hein ? Il n’a pas envie de perdre la seule personne qui lui a tendu la main, mais si cela pouvait l’aider à faire son deuil, à s’ouvrir un peu plus et faire la paix avec lui – même alors… Il ne sait pas… Il est piégé par de nombreuses interrogations et… Il écarquille des yeux tout en sursautant légèrement, quand il entend à nouveau sa voix, mais cette fois-ci à proximité. Ce qu’il faisait hein ? Il ne sait même plus, tant il était complètement perdu dans ses pensées que..

« Des exercices de mathématiques et géomérie. J’ai déjà quelques problèmes avec mon Japonais.. Alors je suis sûr que j’ai foiré ces exos.. J’ai jamais été doué dans cette matière.. Voilà pourquoi je n’ai jamais aspiré à être scientifique ! »

Déjà, s’il avait les capacités pour l’être, il serait mis à l’écarts, car les scientifiques portent une réelle confiance en leurs preuves, ils ne croient que ce qui est logique et réel pour eux. Il n’y a pas d’ouverture d’esprit pour le paranormal quand il s’agit de résoudre un problème de logique. Pour eux, c’est presque comme s’il fallait qu’il y ait toujours une explication derrière chaque évènement, action alors, qu’il a déjà été prouvé qu’il y avait des faits réels, qu’on ne pouvait pas expliquer. On en parle de ce collier maudit ? Le diamant Hope hein ? Il faut dire qu’il y avait quand même des histoires invraisemblables qui méritent qu’on s’y attarde le plus non ? Depuis qu’il possédait ce don, discrètement sans qu’on le découvre, il s’était mis à faire des recherches, il voulait d’ailleurs le voir de ses propres yeux.. Même si, il mettrait sa main à couper, qu’il rencontrerait toutes les personnes dont il a apporté la Mort ! Même les scientifiques avouent qu’il est spécial ce diamant. Bref, il se retourne vers son aîné et reprend après avoir jeté un coup d’oeil à Carter :

« Sinon, je me demandais est-ce que tu crois aux fantômes ? »

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TENUE ••• « Ah bon ? » Fit-il, comme pour demande quel plat français est aussi lourd pour assommer quelqu'un. Spencer ne connait pas grand chose à la gastronomie française, comparé à sa mère qui a sûrement déjà voyagé là-bas. Il est déjà allé à Paris pour un week-end avec son frère et son père, comme dans de nombreux autres endroits de la planète. C'était leurs moments entre hommes. Désormais, ce ne sont que des souvenirs. Son père prétexte ne plus avoir le temps pour ça et Spencer le remercie de ne pas enfoncer le couteau dans la plaie, ouverte par la disparition de Carter. La fatigue doit se lire sur son visage et il mentirait s'il disait ne pas être épuisé, mais il est trop tôt pour s'allonger. Spencer a sûrement d'autres trucs à faire que dormir, dans l'immédiat. Comme discuter avec son colocataire de dortoir. Celui-ci semble occupé, et ça l'intrigue. S'approchant du canapé, il tente un coup d'oeil mais pose quand même la question, par politesse.

Des exercices de mathématique et géométrie ? C'est plutôt ennuyant comme matière, surtout quand la personne ne comprend rien. Spencer n'a jamais détesté les chiffres, il aime plutôt bien se perdre dedans. Les nombres, les formes, les problèmes. Peut-être que le métier de détective lui correspondrait mieux qu'inspecteur. Pour le Japonais, il ne peut pas trop l'aider, le sien n'est sûrement pas un modèle à suivre. « Tu veux de l'aide ? Pour les maths et la géo' ? » Puisqu'il est lycéen et lui universitaire, il a sûrement déjà vu ce programme-là auparavant. Puis les mathématiques, c'est uniquement de la logique. Quand tu comprends le fonctionnement de base, tu piges tout. Spencer n'a rien de mieux à faire qu'apporter un peu d'aide à son cadet, puis ça lui permettra de garder les yeux ouverts jusqu'à l'heure du couvre-feu.

Posant ses fesses sur l'accoudoir, pied sur le canapé, il observe son interlocuteur qui l'interroge. Les fantômes ? Une grimace déforme son expression neutre, comme s'il venait d’annoncer la présence du dit fantôme. « Non, pas du tout. Pourquoi ? » Généralement quand on pose ce genre de question, c'est qu'il y a un soucis. Lawrence serait harcelé par une entité vengeresse qui tape contre les murs et fait voler ses affaires ? Il en plaisante intérieurement, dans sa tête, mais il tomberait des nues s'il savait la vérité au sujet de son frère. C'est lui, l'esprit qui le hante, par sa faute.

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TENUE ••• « Yep, mais ça se manger en été ! »

Ben quoi ? C’était vrai enfin, il valait mieux aussi le manger que le midi, car c’était vraiment lourd. Ce n’était pas non plus de la haute gastronomie alors il n’avait pas pu y goûter. Sa mère préférant de loin qu’il mange des mets qui ne remplissent même pas une assiette, le genre de dîner où vous ressortez avec l’estomac qui gargouille. D’accord, il prenait rapidement des kilos, mais ce n’était pas sa faute. C’est fou comme l’ombre de sa mère plane toujours sur « lui » alors qu’elle se retrouve à mille lieux de lui. Cela ne résout toutefois pas ses affaires. Il sentait le regard de l’esprit sur lui. Il était bien gentil, mais il devait dire quoi à son cadet ? Ne pas tourner autour du pot serait une bonne chose, mais il ne souhaitait pas perdre son amitié. Et puis, il semblait vraiment épuisé, il aimerait sincèrement lui demander quelle est la cause de tout cela.. Peut-être que la durée de présence de l’esprit y est pour quelque chose ? Il ne sait pas.. Il devrait sérieusement commencer à faire des recherches… Les japonais étaient doués dans ce domaine, enfin les moines alors peut-être qu’il trouverait quelqu’un qui pourrait le débarrasser de ce don à tout jamais ! Les rituels et tout cela… Ce n’était pas trop son truc, mais le film Conjuring est tiré d’une histoire vraie.. Comme d’autres ainsi que la poupée Anabelle.. Il avait eu de la chance de pas rencontrer d’esprits aussi malfaisants… Mais quand même… Il sait bien qu’un jour ou l’autre, il pourrait tomber dessus et faire une crise cardiaque ou être possédé.. Rien que cela, lui glace le sang ! Il sort de ses pensées par la question de son aîné, ce qui lui vaut de sursauter et, lui répond comme quoi, il allait sûrement se ramasser une note catastrophique. Il avait tout remplit, mais la logique et lui, cela faisait longtemps qu’elle s’était échappée et encore, peut-être qu’elle n’y a jamais été présente.. Son expression s’illumine quand il lui proposa son aide !

« C’est vrai ? Tu veux bien ? Je vais te dédier un temple !! Mais… Je n’ai pas envie que tu t’épuises plus. Puis de toute façon, c’est terminé enfin.. Quand tu seras en forme, pour le prochain je te demanderais sans problème ! Je veux essayer par moi-même.. »

Même s’il sentait la bulle.. L’énorme bulle rouge même. Toutefois, la santé de Spencer avant tout. Seulement, maintenant qu’il avait refusé son aide, il n’avait plus rien d’autre pour le retenir. Le lycéen avait envie de s’arracher ses épis ! Quel idiot et puis, pourquoi Carter le regardait aussi intensément hein ? Son regard le mettait mal à l’aise vraiment.. Il espérait qu’il resterait un bon esprit. Dans le cas contraire, il craignait le pire.. Alors, il lance la question la plus stupide qu’il soit : Est-ce qu’il croit aux fantômes ? La bonne blague.. Comme il le pensait… Négatif ! Il s’attendait à quoi sérieusement ? Au moins, c’était clair et concis… « Pourquoi » hein ? Dans ces moments-là, Law avait envie d’aller s’enterrer vraiment très loin..

« Comme ça… Disons que je connais une personne qui dit voir les esprits et qui malheureusement même en ne voulant pas les voir est obligée de leur parler.. C’est fou comme histoire hein ? »

Autant dire qu’il se vendait tout seul… Enfin, peut-être que Spencer tomberait dans cette combine revisitée : « L’ami d’un ami »...

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MACFLY

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TENUE ••• Un plat lourd qui se mange surtout en été. ça donne pas mal d'indice, Spencer se croirait presque dans un jeu de devinette. « Des fruits de mer ? » Lâche-t-il, ne sachant pas quoi répondre d'autre. Un truc qui se mange en été, il ne doit pas en avoir des tonnes. De toute façon, ils ne sont pas en été, donc ça ne résout pas son soucis de sommeil. Spencer se concentre sur un autre sujet, différent de la nourriture ou de sa fatigue. Il ne tient pas trop à inquiéter le lycéen avec ses problèmes, que ce soit d'ordre scolaire ou privé. Il dort mal ces derniers temps, c'est tout. Personne ne peut rien pour lui, surtout si il n'est pas capable de faire son deuil. Spencer n'est pas là pour parler de lui, alors il se penche sur les devoirs du plus jeune. Mathématique et géométrie, ça le connait plutôt bien. L'Américain n'est pas une tête, il ne brille pas par son intelligence dans tous les domaines, mais il sait se débrouiller avec un programme qu'il a possiblement vu au cours des années précédentes. « ça ne me dérange pas de t'aider dans tes devoirs. Si tu préfères te débrouiller seul, y a aucun problème, mais tu sais que je ne suis pas loin si besoin. » ça ne peut que l'aider dans ses études, mais c'est bien qu'il veuille se démener par lui-même. Spencer a toujours fonctionné ainsi, déjà parce qu'il n'aimait pas tellement demander à ses parents, que sa soeur n'est pas plus studieuse que lui et que son frère avait sûrement mieux à faire que perdre son temps à tout lui expliquer. Et au final, c'est une victoire quand les notes sont bonnes, sans l'aide d'une tierce personne.

Croit-il aux fantômes ? Spencer dirait qu'il croit uniquement ce qu'il voit, du moment où ça semble « réel ». Un fantôme, ce sont des histoires sans preuve tangible. Ce sont des fabulations de personne qui pense connaître ce domaine, alors qu'ils n'en savent absolument rien. Des gens qui jouent sûrement avec le danger, de ce qu'il connait. Spencer n'est pas dupe, si un truc paranormal ne lui arrive pas au court de sa vie, alors il sera toujours aussi sceptique. Est-ce le cas de Lawrence ? Il ne va pas le juger sur ses croyances. Une personne qui voit des esprits ? Dure à croire. « Et tu crois cette personne ? Désolé, mais j'aurai du mal à croire quelqu'un qui dit voir quelque chose. » Fit-il, donnant ainsi son avis. Lawrence est en droit de croire cette dite personne, juste parce qu'elle dit avoir vu ou entendu des choses. « Je suis plutôt rationnel. Je crois ce que je vois, et j'ai beaucoup de mal à croire les histoires des autres. » Il n'a rien à cacher non plus, c'est son point de vue. Si un jour un esprit tente de communiquer avec lui, peut-être qu'il changera d'avis ... S'il n'est pas mort d'une crise cardiaque. En vérité, Spencer a horreur de ce genre d'histoire. Il ne croit pas à ça et en même temps, il ne peut pas s'empêcher d'en avoir peur. C'est contradictoire, si il était vraiment sceptique, aucun récit pourrait l'atteindre et le faire frissonner.

« T'a-t-il déjà montré des preuves ? » C'est plutôt difficile de montrer quoi que ce soit quand la personne en face est incapable de percevoir un seul indice, ni un détail surprenant. Spencer ne serait pas en état de voir un revenant, même s'il s'affiche devant lui. Il fuirait trop cette évidence pour ouvrir une seule porte dans son esprit.

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TENUE ••• « Presque même s’ils servent plus de condiments ! C’est l’aïoli ! Cela se mange avec de la morue, des pommes de terres et aussi des fruits de mer ! »

Il était fier en plus, même si ce n’était pas lui qui l’avait inventé. Puis, depuis quand ils jouaient aux devinettes tous les deux ? Le petit Law’ sourit vraiment de toutes ses dents à son aîné et premier ami. Le seul jusqu’ici d’ailleurs. Le seul et il allait le perdre pour qu’il puisse faire son deuil, si ce n’était pas ironique tout cela… Il commençait sérieusement à se sentir mal à l’aise sous ce regard appuyé fixé toujours sur lui. Comme pour lui rappeler qu’il lui avait donné sa parole d’aborder le sujet. Ce n’était pas lui qui allait se faire passer pour un fou parce qu’il était capable de correspondre avec une entité de l’au-delà. Cela lui a causé pas mal de problèmes par le passé et continuera de lui en apporter sûrement dans un avenir plus ou moins proche. C’est aussi la raison pour laquelle, il refuse son aide. Il y a le fait qu’il ne veut pas déranger Spencer, les faits qu’il a relaté comme quoi il voulait que sa note reflète ses efforts ou du moins, qu’il se dise que si jamais il chope un 10, alors il pourra être fier de « lui ». Le chemin risquait d’être long afin d’obtenir la moyenne dans ces matières, mais qu’importe, il n’était pas du genre à abandonner, bien que l’autre raison soit le fait que dans plusieurs minutes, Spencer n’allait sûrement plus vouloir avoir affaire avec lui quand il lui dira que son frère est avec et que comme Jiminy Criket, il ne le quitte pas. Ce qui est mal.. Car, il ne devrait pas rester sur terre à errer ainsi. Sûre qu’il allait se renseigner auprès de moines ou bien d’autres personnes, mais..

« Merci ! Sempai tu es vraiment cool ! »

Il le pensait sincèrement, au moins, il espérait qu’il s’en souviendrait quand il voudrait le « fuir ». D’ailleurs, ne supportant pas cette pression que Carter lui mettait sur les épaules, il demanda si il croyait aux esprits… La réponse ne l’étonne pas, pourtant il tente malgré tout de lui répondre en disant qu’il connaissait quelqu’un qui n’était autre que lui, qui prétendait pouvoir être en communion avec les esprits. Toutefois, les paroles de Spencer lui firent perdre la moindre lueur d’espoir à laquelle, il s’était accroché. Son scepticisme semble aussi fort que celui de ses propres parents.. En effet, pour le croire il faut le voir… Et à sa question si sa connaissance lui avait donné des preuves.. Il se mordit la lèvre nerveusement… Le jeune anglais jette un rapide coup d’oeil sur le côté il finit par lui dire doucement..

« Ben… Il m’a dit.. Que si je ne le croyais pas.. Je n’avais qu’à te demander… Parce qu’un esprit te suit… Cet esprit se dit s’appelait... »

Il déglutit… Se pince à nouveau l’intérieur de la joue, surveillant la moindre réaction de son aîné. Pourtant, il inspire et expirer pour terminer ce qu’il avait commencé dans un chuchotement, qu’il n’est même pas certain que son colocataire l’entende :

« Carter... »

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TENUE ••• Voilà un mot qu'il ne connait pas du tout, l'aïoli. Il se demande à quoi ressemble ce plat et si c'est bon. Pourquoi n'a-t-il jamais songé à goûter un truc pareil en voyageant en France ? Peut-être parce que ce n'est pas la spécialité de Paris ? Ni des stations de ski des Alpes ou des Pyrénées ? Enfin bref, il a le temps de continuer à voyager et à manger des plats typiques d'une région ou d'un pays. Pour le moment, il s'intéresse à Lawrence et à ses devoirs, qu'il préfère faire par ses propres moyens. Spencer l'encourage, c'est toujours mieux d'être indépendant que de dépendre d'une tierce personne. Mais si jamais, l'Américain est dans le coin, jamais très loin pour lui apporter un peu de son aide. C'est toujours plaisant d'avoir une main à laquelle se raccrocher si jamais on sombre peu à peu. Il préfère le prévenir, qu'il n'hésite pas à taper à sa porte à la moindre occasion, au moindre blocage. Le compliment lui fait plaisir, apportant son lot de sourire et de gêne. Ce n'est pas tous les jours qu'on lui dit qu'il est cool, mais ça le touche. Surtout qu'il est sincère et ne cherche pas à tromper le plus jeune. Ce n'est pas son genre, d'être mauvais.

Le sujet change et devient plus étrange, plus instable. Une histoire de fantôme dont Spencer se passerait bien en sachant qu'il n'est pas friand de ce « monde-là ». Il dira qu'il s'en fiche, qu'il ne croit pas à tout cela, mais en vérité il a totalement peur. C'est de l'inconnu, comme les extraterrestres. Les gens en parlent, supposent, mais personne n'a de preuve véritable pour affirmer leur existence. De ce fait, Spencer préfère ne pas y croire et s'assurer une santé mentale de béton. Les paroles de Lawrence deviennent subitement incohérente, aux yeux de l'étranger qui fronce doucement les sourcils. Comment ça ? à la base, c'était l'ami de Law... Maintenant c'est lui ? Du moins, c'est ce qu'il comprend quand il commence à parler d'un esprit. « Qui ça... Il ? » Demande-t-il, pendant son court silence. Carter ? Son visage doit perdre des couleurs, devenant aussi blanc qu'un possible revenant de l'au-delà. Les yeux écarquillés, le coeur lourd, il a l'impression d'avoir une chape de plomb dans la gorge qui pèse des tonnes. « Comment ... » Commence-t-il, livide.

Ce prénom, à part Elena ou ses parents, personne ne le connait... Comment Lawrence le sait-il ? Est-il vraiment entré en contact avec lui pour adresser la parole au lycéen ? Impossible. Spencer ne croit pas à tout ça, ce sont des fabulations grotesques. « Où as-tu entendu ce prénom ? » Intérieurement ça le tue de l'entendre, de repenser à nouveau à son grand-frère disparut.

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MACFLY

It's a crazy story, but believe me it's true

feat. lawspence

TENUE ••• Le sujet était posé sur la table et il ne se sentait vraiment pas à l’aise de continuer. Il sait que ce n’est pas bien de faillir à sa parole, mais là, il aimerait vraiment faire marche arrière. Il ne veut pas de ce don.. Vraiment.. Il le déteste, parce qu’à cause de lui, son monde va de nouveau être solitaire et froid. Il n’est déjà pas doué à se faire des amis, mais là il perdait vraiment sa seule chance de pouvoir développer une amitié sincère comme dans tous ces animes ou séries qu’il a pu voir discrètement quand sa mère était absente. Ce prénom… Il regrette de l’avoir lâché. Le teint affadi de son colocataire ne fait que confirmer qu’il a fait une énorme bêtise. Le ton de la conversation a changé… Il l’a blessé.. Carter s’est levé et voilà qu’il lui parle alors que tout ce qu’il a envie c’est juste..

« S’il te plait, arrête de parler ! Je lui parle là ! »

Ok, quand il se rend compte de ce qu’il a dit, il couvre rapidement sa bouche de ses deux mains. Il n’aurait pas dû s’emporter là, mais ses migraines, sa culpabilité aussi.. Et maintenant, il était bon pour l’asile à ses yeux. Il n’y avait plus de place avec l’excuse de cette « connaissance qui a dit ». Pourquoi il n’a pas coulé à Venise ? Toute compte, il aurait peut-être mieux valu. Il avait bel et bien était mort de plusieurs minutes, même sa mère lui a dit qu’on était prêt à l’annoncer comme décès. Finalement, peut-être qu’il n’était pas Gray Lawrence après tout ? Non, il était lui, parce que s’imaginer le contraire, cela ne l’amuse pas, cela l’effraie. Il se relève, tourne, marche comme un lion en cage essayant de trouver ses mots tout simplement. Il finit par s’arrêter, inspirer et expirer et finalement, il se retourne pour dire..

« Ecoute… Je suis d’accord.. Cela doit te paraître fou.. Même moi, j’aimerais vraiment m’en passer.. Mais.. Je vois des choses… Que toi, comme les autres sont incapables de voir ou même d’entendre… Et.. Ton frère.. Ne t’a jamais quitté.. C’est pour cela que je connais son prénom.. Parce qu’il est juste là.. Je sais, c’est complètement dément, mais c’est la stricte vérité ! »

Il avait même levé ses deux mains, pour essayer de faire des gestes sans brusquerie, espérant que son ami ne va pas se lever, lui hurler qu’il raconte des inepties. Il aimerait réellement que cela soit une blague, seulement, cela ne l’est pas hé… Plus décidé que jamais il finit par dire :

« Si tu ne me crois pas.. Tu peux me poser des questions.. Et si tu ne me crois vraiment pas, alors tu n’auras qu’à demander à Elena si elle m’a dit quelque chose.. Chose impossible parce que je me tiens le plus éloigné d’elle et que je suis même trop terrifié de l’approcher ! »

Ce qui n’était pas complètement faux, c’était même la vérité. La dernière de la fratrie le terrifier plus que l’esprit de l’aîné. Quoi que, cet esprit aussi, le terrifie. Parce qu’au fond, s’il est vraiment violemment rejeté, il pourrait peut-être, devenir réellement mauvais, et des choses dangereuses pourraient arriver à Spencer et ça.. Il ne le veut pas. Il ne veut pas non plus se retrouver à jouer les chasseurs de fantômes ou bien des prêtres à exorciser les esprits.. Il ne connaît aucune incantations.. Quoi qu’il en soit, il fallait qu’il se calme, qu’il reste patient et « détendu ».. Il se voulait aussi rassurant, mais il semblerait que pour ce dernier point, il repassera sans hésitation.

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TENUE ••• Carter. Ce prénom était uniquement prononcé dans ses pensées ou dans ces cauchemars. à la maison, père et mère n'en parlaient pas. Elena non plus. Comme si tout le monde avait oublié jusqu'à l'existence du fils aîné. Spencer songe souvent à lui, malgré l'envie d'avancer. Il ne peut pas l'effacer de sa mémoire, ni faire en sorte de ne jamais l'avoir rencontré. Alors quand il entend le prénom de son frère, c'est comme si le temps venait de s'arrêter. Où a-t-il pu l'apprendre ? Et... Combien de chance y a-t-il pour que ce soit une coïncidence ? Il a du mal à croire que ce ne soit que le hasard, ou alors ce Lawrence a fait des recherches sur sa vie privée. Spencer n'aime pas tellement ça, qu'on creuse là où il n'y a rien à trouver. Plutôt qu'avoir une réponse à ses questions, le plus jeune hausse la voix et le réprimande. Spencer le prend pour lui, il le prend personnellement... Puisqu'il n'y a personne d'autre dans la pièce. « Tu vas bien ? » Demande-t-il, un peu perdu et mal à l'aise. Peut-être qu'il a un trouble de la personnalité ou un truc du genre ? Une maladie mentale ou que sait-il ! Faut dire qu'à ce moment-là, l'Américain le considère comme « dérangé ».

Le comportement de Lawrence n'arrange pas le problème, il n'apporte aucune réponse à Spencer non plus. à part le regarder tourner en rond, tirer une tête préoccupée et tenter de ne pas s'étouffer, le plus vieux ne comprend pas. Soit doit être sérieux ... Soit il est dingue, soit il ne sait pas. Tout semble lui échapper d'un coup, surtout le contrôle sur Lawrence. Enfin, pas qu'il le manipule ou quoi, mais normalement il arrive à le comprendre ou quoi ... Là, non. Y a rien de compréhensible en fait. Il voit des choses ? Carter est là ? Par instinct, Spencer tourne la tête à droite, puis à gauche, il parvient même à se tourner pour voir dans son dos. Aucune trace de Carter. Il ne peut pas le voir ... ça lui paraît si étrange qu'un inconnu puisse communiquer et observer son frère, alors qu'il en est incapable. « ça paraît complètement dingue, oui ... » Murmure-t-il, les yeux braqués sur le mur à côté de la porte de sa chambre. Impossible, il ne ressent même pas sa présence comme l'affirme l'autre.

Quelque chose que seul Carter et Spencer partage ? ça existe, oui. Spencer n'est pas en colère, il a peur. Peur de ne pas comprendre, peur qu'il soit fou, peur de le devenir aussi. Il scrute Lawrence durant des secondes interminables, d'abord sceptique, puis hésitant. Devrait-il ... Et si c'était vrai ? Elena n'était pas au courant de leurs histoires d'homme. « Quel est le nom du club de golf où nous sommes allé en Angleterre ? Qui a gagné et comment ? » Ce sont des informations connu de son père et de son frère, parce qu'il n'y avait qu'eux à ce moment-là. Au Sunningdale Golf Club où son père a tout rafflé avec quasiment que des coups en un. Spencer ne pourrait jamais l'oublier parce que c'était la meilleure partie de leur géniteur. La première fois où il marque autant de trou en un seul coup. Peut-être que si lawrence répond juste à cette question, il le considérerait comme à moitié fou, moitié possédé. Qui sait.

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TENUE ••• « Oui… Et euh ce n’est pas contre toi.. »

Il se mordit la langue et avait vraiment envie de se terrer six pieds sous terre. Qu’on l’achève en fait au moins, il ne serait pas confronté à cette énième expérience désagréable. Il inspire, expire, il tente d’expliquer à Spencer qu’il voit des esprits dont son frère qui partage la même pièce qu’eux. Il peut voir le cadet des Jones, cherchait le plus âgé disparu. Concernant ce dernier, celui-ci est triste, son expression, lui fend le coeur et un vent de culpabilité le submerge. Il n’aurait pas dû s’énerver contre, mais il n’est encore un enfant dont les nerfs peuvent parfois lâcher. Il sait que cette histoire est complètement dingue, folle.. Qu’il y a de quoi se poser des questions, mais il aimerait vraiment que Spencer le croit, qu’il n’ait pas l’idée de lui payer un aller simple pour l’asile le plus proche. Pourtant, son regard braqué sur sa personne, le tenaille.. Il a l’impression qu’il est traversé par des rayons lasers et son silence.. Ne l’aide vraiment pas à se calmer. Pourtant, il doit tenir bon, même si son estomac s’est noué, que ses mains se sont refroidies à cause de la panique du rejet. Il ne veut pas revivre ce qu’il a vécu durant des mois. Personne qui essayait d’entendre sa voix, même sa psychologue qui était assise sur son fauteuil blanc.. Des détails qu’il pensait avoir oublié lui reviennent, mais ce n’est pas le moment pourtant, cela l’aide à canaliser son angoisse qui a pris possession de tout son être. A se demander qui est le plus terrifié de ces deux garçons. Sa bouche est sèche, il n’ose pas reprendre la parole, pas après lui avoir demandé de le mettre à l’épreuve. Ce silence malaisant qui s’est installé entre les deux, lui donnerait presque le vertige et ses commence à lui drainer la force de ses jambes. Il pourrait presque tomber à même le sol, tant c’est intenable. Finalement, une question sort.. Il lui donne donc le bénéfice du doute ? C’est la première fois qu’on lui accorde cela.. Ses lippes se mettent à trembler, mais ce n’est pas l’heure de flancher ou d’être ému. Il regarde Carter qui a le regard qui brille avec un sourire en coin. Finalement, ce dernier qui n’avait pas quitté son petit frère du regard.. Se tourne vers et lui sort fièrement la réponse. Lawrence acquiesce d’un signe de la tête et fait face à Spencer :

« Vous avez joué au sunningdale golf club ! Votre père ne vous a laissé aucune chance gagner, d’ailleurs, il en était vraiment fier de cette journée, parce qu’il n’a jamais autant bien joué que cette journée là. Ce fut majoritairement en un seul coup c’est ça ? Bien que personnellement j’y connais rien en gofl alors, je ne sais pas moi même ce que vous voulez dire par là.. C’est juste un seul coup de swing c’est cela ? »

Dit-il en se grattant doucement la joue. Est-ce qu’il en avait trop dit ? Peut-être pas assez ? En tout cas, il était vraiment prêt à répondre à toutes ces questions. D’ailleurs… Peut-être qu’il poussait un peu sa chance, mais, il voulait quand même rajouter.

« Si tu ne me crois pas.. Je peux répondre à tout ce que tu veux.. d’autres… »

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TENUE ••• Ce n'est pas contre lui. Spencer ignore ce qui est pire que tout dans cette histoire ... Que ce ne soit pas contre lui ou à contrario, que ce soit sa faute. Si ce n'est pas lui le problème, alors qui ? Le plus vieux s'inquiète pour son cadet, s'interrogeant sur sa santé mentale. C'est la première fois qu'il rencontre une personne dans son genre, qui s'impatiente contre quelqu'un d'autre, quand ils sont seuls. Son aveu le tracasse, ça le perturbe au point qu'il cherche la présence de son grand-frère dans ce vide sidéral. Aucune trace de Carter. Fallait s'y attendre... Lawrence doit être fou. L'espace d'un moment, Spencer l'a vraiment pensé et cru. Son cadet ne doit pas avoir toute sa tête. Que doit-il faire ? Ce n'est pas fréquent qu'une tierce personne lui avoue voir des revenants et ... Il n'est pas sûr de le croire ou de donner suite à ce secret. Spencer est piégé lui aussi, entre que croire et que faire. Il pourrait juste partir, prétexter une grosse fatigue et planter le jeune homme dans le salon commun. Mais comment expliquer les prochains jours où il ne sentira pas capable de le regarder en face. Spencer n'est pas comme ça, il n'a jamais fuit qui que ce soit par le passé. Il est déjà allé au devant de personne dans le besoin en pensant pouvoir leur apporter son aide, et se rendre compte qu'il ne pouvait rien pour eux. Sauf que Lawrence n'est pas ce type de personne-là. Il ne réclame ni aide, ni faveur, juste qu'on le croit. Spencer croirait devenir fou, songeant à la seule question capable de rendre le faux, vrai. L'américain se connait, s'il commence à voir le mal partout, sa vie ne serait pas meilleure. Alors il le questionne comme voulu, sans perdre de son scepticisme. Spencer ne voit toujours pas Carter, ni son sourire en coin, ni son regard qui pétille. Il se contente d'observer Law.

Il aurait pu s'attendre à tout, surtout à un tissu de mensonge... Mais pas à cette dure réalité. Lawrence trouve la réponse si facilement que c'est Spencer qui manque de tomber par terre, hébété. « Je ... » Commence-t-il, perturbé. Son coeur vient de s'accélérer sans qu'il le remarque, comme au bord de la crise de panique. Carter est vraiment là ? Depuis combien de temps ? Depuis quand ? Il tente encore un coup d'oeil rapide, malgré que ce soit toujours impossible pour lui de voir son frère. « Non ... » Souffle-t-il, ramenant ses yeux fatigués sur le plus jeune. C'est histoire est complètement folle, ça le prend de court. Elena n'aurait jamais pu répondre à cette question et Law ne connait pas son père... Donc ... C'est qu'il y a un truc qui lui échappe. Spencer se masse l'arrête du nez, encore plus éreinté et à bout de force. « J'ai besoin de dormir ... » Dans l'immédiat, c'est la seule chose dont il est vraiment besoin. Fermer les yeux et reprendre des forces. Il se doute que cela mettra fin à cette conversation, mais dans le fond, c'est peut-être mieux ainsi. « Je te verrais demain. » Ajoute-t-il, comme pour continuer à lui accorder le bénéfice du doute. Demain, il aura une autre question infaillible qui pourrait le convaincre de la véracité de son « don », et ainsi de l'existence fantomatique de Carter. En attendant, il se relève, déglutit à l'idée d'être face à son grand-frère et s'en va s'enfermer aussitôt dans sa chambre en priant pour qu'aucun esprit ne le suive.

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TENUE ••• L’histoire en elle même est complètement folle.. Il en a pleinement conscience, seulement, c’était la stricte vérité, mais qu’importe sa réponse, il sait qu’il avait raison, mais apparemment c’était trop d’informations pour Spencer. Il était prêt à répondre à toutes ces questions. Se laissant enflammer par le fait que celui-ci lui accordait le bénéfice du doute. Toutefois, il fallait croire que ce n’était pas une information facile à digéré pour le concerné. Il le comprend, et en même temps se sent blesser. Il est gelé, incapable de bouger, se rendant compte qu’au final, il a sûrement perdu son amitié. Il n’essaie pas de le retenir et voilà qu’il suit du regard son aîné se levait, jeter de rapides coups d’oeils dans la salle pour tenter de voir ne serait-ce que l’ombre de son frère. Il pouvait entendre le cri de Carter qui s’était placé devant lui pour lui crier en vain qu’il était « là », juste devant « lui ». Il retient ses larmes, ce n’est pas à lui de s’effondrer, comprenant la peine que l’aîné et même son cadet puissent endurer. Finalement, c’est comme un énième rejet pour Lawrence ainsi que pour l’esprit. Ils se retrouvèrent ainsi tous les deux, seuls dans cette pièce.. Peut-être qu’il devrait sortir et rentrer chez lui pour ce soir. Ce n’est pas comme s’il avait une chance de croiser son paternel, trop occupé avec son métier en tant qu’ambassadeur et sa nouvelle femme qu’il ne connaissait ni d’Eve, ni d’Adam. Il inspire, expire et finalement, décide qu’il devrait peut-être cuisiner quelque chose dans la cuisine en commun et préparer une assiette pour son aîné. Sait-on jamais si, dans la nuit il avait faim. Toutefois, maintenant qu’il se retrouvait face à Carter, il murmure un :

« Je… Je suis désolé. Tu.. Tu m’accompagnes pour cuisiner ? »

L’esprit tourna la tête négativement, lui offre une esquisse triste et lui dit qu’il va prendre l’air. Avant même qu’il ne puisse dire quoi que ce soit, il s’était déjà évaporé.. Finalement, cet fin d’après-midi, était sûrement l’un des pires qu’il a vécu jusqu’ici. Il range d’abord ses affaires dans sa chambre personnelles et en ressort pour aller cuisiner un poulet aux noix d’acajou. C’était un plat thaïlandais. Il ne mit pas trop de piments.. Ne sachant pas si son aîné supportait quand c’était trop épicé. Il mit sous Cellophane, l’assiette qu’il avait remplie abondamment, mangea sa part et, apporta l’assiette dans la salle de séjour. Law qui se sentait coupable envers les deux frères, pour des raisons et des sentiments différents, décide quand même d’écrire un mot à Spencer en s’excusant et d’aller le réchauffer s’il avait vraiment faim. Il fit même un petit smiley légèrement triste. De là, il était peut-être temps qu’il prenne une douche et au lit. Demain, il se lèverait de bonheur, redoutant cette nouvelle journée et surtout, le nouveau regard que lui porterait son colocataire désormais.

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