TENUE ••• Haruto et Kamui.. Etaient totalement opposés.. Toutefois, cela le rajeunissait vraiment de les avoir à sa table.

« A sautiller comme ça.. Tu risques de te retrouver les quatre fer en l’air. Si tu me casses un pied de chaise, un présent en moins. »

Le gentil oncle qui s’inquiète plus pour sa chaise que son neveu. Il n’y a pas à dire, cette famille était aimante vraiment.. Tora était sadique, il n’y avait qu’à voir les pauvres naïfs qui étaient sportifs de base et qui ont demandé à ce qu’il soit leur coach.. Il les fait crier les pauvres. Raison pour laquelle, Toshiro le fuit à chaque fois qu’il lui propose de venir s’entrainer avec lui dans une salle. Un bébé sadique ? Finalement, c’était un diable cet homme, un homme qui ne lâchait pas le morceau et qui trouverait bien une façon de l’obliger à se bouger comme on dit. A la question de son petit kangourou de neveu.. Bien que marsipulami lui irait tout aussi bien…

« Oui. Et je vois.. Alors, faisons ce deal. Tu sors lors de ta dernière année d’études avec la mention minimum de « très bien », et je passe ce coup de fil dans cette grande écurie japonaise de karting. »

Comme on dit, on a rien sans rien. Il demandait aussi l’excellence vis-à-vis de ses proches. Surtout quand cela concernait le travail. Il était encore plus intransigeant avec ses proches que les inconnus et parlons pas pour lui-même. C’était un bon deal non ? Au moins, cela motivera sûrement son neveu à donner son maximum montrant ainsi sa motivation. Donner un petit coup de pouce pour récompenser les efforts, ce n’était pas du favoritisme selon lui, mais bel et bien mérité. Quand au fait que Kamui ne réponde pas à sa question et qu’Haruto le fasse à sa place, cela en disait bien long. Qu’est-ce que Himiko avait fait à cet enfant ? Cela lui faisait mal. Et avoir Katsura comme père.. Les comparaisons devaient être présentes.. Trop présentes sans doute..

« Je vois.. En tout cas, je ne critique pas. Au contraire je trouve que peindre des voitures est un travail de maître aussi. Et tu fais bien Haru ! Tu es bien mon neveu. »

Pour essayer de redonner confiance. Toutefois, continuant de manger, il écoute aussi les autres réponses sur les compétences du garçons. Il aimait donc la peinture hein ? De plus en plus curieux il finit par dire :

« J’aimerais en effet voir cette œuvre. Raison supplémentaire pour commander une œuvre. Mon prix sera le travail que je verrais sur ta toile. Quant au matériel.. Ne t’en fais pas pour ça. »

Sur une note mystérieuse. Il demande aux deux jeunes de manger. Le repas, terminé, il les aida à débarrasser et nettoyer la table avec une éponge. Après qu’ils se soient lavés les mains, il les invite tous les deux à le retrouver dans le salon où les paquets attendaient. Il tendit pour commencer un paquet à chacun, comportant un kimono. Un kimono qui émanait d’une de ses collections :

« Ouvrez-les. En tant que japonais et pour les festivals à venir, je pense que vous devez au moins en avoir un. »

Le kimono aux teintes vertes étaient pour Haruto.. Il pensait que c’était ce qu’il lui fallait par rapport à son teint, quant à celui de Kamui, c’était plus « féminin ». D’ailleurs, il finit par dire :

« Je vous apprendrais à les mettre. C’est ma collection de cette année, j’espère qu’ils vous plairont. C’est de la soie pour le textile. Haruto, voilà pour toi une montre, car un homme se doit d’en avoir une. »

Ce qui n’était pas faux, de plus, il vint aussi offrir à son neveu une autre petite boite où, se trouvait une bague en argent tiré aussi de son imagination comme la montre. On peut dire qu’il le gâtait son neveu. De plus il finit par sortir de sa poche une clé de voiture :

« Tu auras la réponse demain. Enfin, il faudra que tu travailles dessus. Pour le moment je te donne juste un aperçu. Quant au reste des paquets.. Kamui.. Ils sont à toi. Je pense que tu trouveras ton bonheur. »

Pour faire une toile évidemment, pendant qu’il lance la clé à Haruto.

TENUE •••  Quand quelqu'un me parle de voiture, je suis comme un gosse. Mon parrain sait exactement comment m'avoir dans la poche. Une sortie formule 1 et c'est gagné ! Même si Kamui n'est pas fan de ces choses-là, il accepte de nous suivre. J'en suis bien content, ainsi je pourrais le bassiner avec les voitures de course et les écuries. « Y a rien de scientifique ! Je ferais simple pour toi. » Une roue sera une roue. Un volant un volant, bref tout simple ! Casser le pied de la chaise ? « Ne me dis pas que tu achètes du bon marché ? » Fis-je pour plaisanter, tout en arrêtant de gesticuler sur cette dite chaise. Le sujet se poursuit, toujours plus intéressant. Une visite dans une grande écurie contre trois fois rien, une mention « très bien ». « Trop facile, tu me l'offres sur un plateau d'or. » J'aurai la mention « parfaite » s'il le faut. Autant le dire de suite, je me lance souvent des jardins de fleur quant à mes compétences, même dans le domaine scolaire. Il sera bien obligé de reconnaître qu'il a un neveu du tonnerre !

La mère de Kamui est sûrement une sorcière. Pour ne pas aimer son fils à sa juste valeur, faut forcément être le méchant d'un disney. Travailler avec moi n'est pas si terrible, quand même. ça me fait de la compagnie à moi aussi, puis de l'aide surtout. Kacchan est doué quand il s'agit d'art, c'est juste qu'il ne s'en rend pas forcément compte. Des fois, j'aimerai juste le secouer comme un prunier. Je n'ajoute rien de plus pour une fois, acquiesçant d'un simple mouvement de tête. Faut que Tora sache pour le tableau grandeur nature que j'ai fait faire à mon ami ! Je l'ai gardé, bien évidement. Peut-être que je l'offrirai à ma mère, qui sait. C'est de l'art, un truc qui pourrait valoir de l'or d'ici quelques années. Comme d'habitude, Kamui se voile la face et bégaye, sûrement trop gêné par le fait d'être ainsi mit en avant. Ce ne sont que des compliments de ma part, il devrait être heureux.

« Hey, je n'exagère rien. » Bougonnais-je, tapant mon poing avec ma fourchette sur la table, pas fortement mais assez pour faire résonner le bruit. S'ensuit une plainte dû à son coup dans mon tibia et un regard en biais. « Tu préfère que je dise le contraire ? » Je le menace gentiment, pointant ma fourchette vers lui. Lâchant un soupir, j'en reviens à mon assiette et une fois le repas terminé, nous débarrassons et lavons tout. Je me sens plein. Et vide à la fois. Le ventre plein, mais mon énergie en moins. J'ai envie de pioncer après un bon repas comme celui-ci.

Dans la salon, mon parrain en vient aux cadeaux. Le premier est un kimono, de la qualité. « Woh ... Ce n'est pas un trop léger ? » Demandais-je après avoir déplié le vêtement. Je n'ai jamais eu l'occasion de porter ça. Féminin ou masculin, je ne vois pas tellement la différence ... Sinon j'aurai charié mon ami. « Tu veux qu'on te fasse de la pub, avoue. Mais ils sont jolis, ça me va. » Je tente de le plier pour le déposer en sécurité, mais autant dire que je suis nul. Les origami n'ont jamais été ma spécialité, alors le pliage de linge. « Qui dit que j'en ai pas déjà une ? » Depuis tout à l'heure, je n'arrête pas de la ramener. Pourtant je prends le cadeau avec plaisir et avec un sourire. Pareil pour la bague, où je siffle d'admiration. « Merci. Je me croirai presque à noël. » Ce qui n'est pas faux.

Une clé ? Je l'examine et lance un regard à mon oncle. « Quel genre de réponse ? » Je ne vois pas trop de quoi il veut parler. On dirait une clé de voiture, mais que dois-je faire avec ? J'ai déjà la mienne.

TENUE •••

« Merci d’être compréhensif face à l’inculte que je suis. »

Toutefois, il était vraiment curieux et puis, cela ne sera qu’un autre moment à partager avec lui comme on dit. Mangeant plus ou moins tranquillement son plat, il fut surpris par cette demande soudaine de son hôte. Un tableau ? Il lui commandait un tableau vraiment ? Il était perturbé. Et voilà que Haruto lui faisait des éloges. Il était touché, mais c’était trop qu’il lui assène un coup de pied tout en continuant de manger comme si de rien n’était. Face à sa menace et sa fourchette il finit par dire :

« Tu serais sûrement d’un avis différent si tu avais vu une de mes toiles que j’ai peinte avec mon sang.. Remarque, vu qu’elles ont fini au feu, cela prouve que c’était une horreur. »

Cela peut choquer, mais disons que dans son art.. Il y avait plusieurs personnalités.. La preuve avec ses tags.. En tout cas, quelque part.. Il était enchainé par sa mère de bien des manières. Ils finirent tous les trois le repas, et Kamui aida à débarrasser et nettoyer avant de suivre tout ce petit monde au salon et.. N’en croit pas ses yeux quand son hôte lui tendit un paquet. Il regarda le paquet un moment sans bouger.. Comme si c’était la chose la plus fragile qui soit.. Il finit par ouvrir le paquet, pour voir un magnifique kimono. Il n’en possédait pas non plus dans son armoire. Rien qu’au toucher.. La couleur et même les dessins.. Il resta sans voix.. Observant celui de son ami et n’osant pas le sortir de sa boite. Il observant les présents de ce dernier tout en écoutant d’une oreille distraite la conversation. Cet homme.. Etait celui qui avait crée tout cela.. Les kimonos, la montre et la bague ? Mais, il fut touché par tant de générosité à son égard alors qu’il..

« Hein ? Pour moi ? Que du matériel de peinture ? Mais… Je ne suis qu’un ami de Haruto.. Je n’ai rien avoir avec vous enfin.. Je.. Et puis.. C’est vraiment de la marque. »

Il ouvrit malgré tous les sacs et vit les toiles de tailles différentes, du vernis, des pinceaux, des chiffons, des cartons pour essuyer les pinceaux, deux palettes, un coffret de plusieurs tubes de peintures acryliques, il y avait de l’aquarelle aussi, du savon spécial, des marqueurs.. C’était vraiment trop et surtout.. Cela devait coûter cher.. Il n’y avait pas que Haruto qui se croyait à Noël.

« C’est beaucoup trop je ne peux pas accepter.. Enfin.. Merci, vraiment merci beaucoup. »

Devant ce regard et le fait que cet homme ne lui laisse pas d’autre choix que d’accepter il ne peut qu’être gratifiant même si, il sent que les mots ne seront pas assez pour lui montrer à quel point il était heureux avec ça.

* * * * *

Au final, il avait accepté et, il était en train de regarder avec un grand intérêt la course de voiture qui se déroulait sous ses yeux.. Il ne comprenait pas grand-chose.. Ni aux nombres de tours qui restaient.. Mais, c’était incroyable.. Quand la course se termina, Kagetora san les mena dans les coulisses des formules 1. Il s’inclina devant les personnes.. Se rendant compte finalement que pour une voiture, un coureur, il y avait beaucoup de monde derrière.. Même si, au fond il était un peu perdu.

« Whaou.. Alors, c’est ça le monde de l’automobile ? La course était vraiment impressionnante. Ta mère avait une équipe comme ça aussi ? »

TENUE •••  « Alors, c’est un marché conclu. »

Pour que son neveu ait au moins cette mention pour le faire entrer dans une écurie, même si, ce serait à lui de se vendre. Lui ne servira que de correspondance. Il était intéressé par l’échange des deux enfants, et ce qu’il apprit aussi l’intéressa, mais l’attrista aussi en quelque sorte. Se rendant compte à quel point Kamui semblait être brisé.. Il note que dès qu’il verrait Katsura, il allait devoir lui en parler. Quand au fait qu’il puisse peindre avec son sang, cela l’intéressa aussi. C’était une technique étrange, glauque voir horrible, c’était aussi curieux et unique en quelque sorte. Bien que cela puisse rebuter il le conçoit, mais de là à ce qu’elles aient terminé dans le feu.. Il se doute que ce n’est pas cet enfant qui les a jeté. Il garde le silence jusqu’à ce qu’il les mène au salon. De là, il commence à leur donner un kimono attendant leurs réactions. Elles étaient différentes, mais au moins, il était content de voir que cela semble leur plaire à tous les deux :

« Non, tu n’as qu’à mettre un boxer. Quand tu sers bien le vêtement avec le obi, on ne risque pas de voir. Les kimonos d’hiver sont un peu plus lourds. »

S’il avait peur d’être un peu dénudé. Après, quant à lui, il avait l’habitude de porter des kimonos, s’il s’écoutait, il ne porterait que cela tant c’est confortable. Un sourire en coin se glisse sur son visage pour finir par dire :

« Et vous êtes les parfaits candidats pour vendre ma marque.»

En même temps, ils étaient de magnifiques jeunes hommes, alors pour sûr qu’ils attireraient l’oeil. Puis, tant qu’à faire, autant réunir l’utile à l’agréable non ? Quant à la clé qu’il lui tend, il finit par offrir une pichenette à son neveu :

« Patience Gamin, si je te donnais la réponse, il n’y aurait plus de surprises.»

Il aimait le faire languir, mais ce n’est pas tous les jours qu’il avait l’occasion de l’embêter. Quant à la réaction de Kamui.. Il lui rappelle son père et en même temps. Il ne montra rien, mais au fond, quelque part ses paroles le touchent, car il était bien plus qu’un ami de son neveu à ses yeux.

« Ce n’est qu’une bagatelle, mais si tu veux me remercier alors, tu n’as qu’à peindre une toile qui te décrit.. Ou bien qui décrit mon petit monstre de neveu.. Quelque chose qui t’inspire.»

Il se tut avant de reprendre calmement :

« De plus, c’est mal venu de refuser un présent de son hôte.»

A son remerciement il acquiesce et finit par les laisser se rendre à leur chambre avec leurs présents ou non, pendant que lui, s’adoucit une fois qu’ils avaient disparu de son champs de vision, pour allumer la télévision avant de se mettre à travailler à nouveau sur son ordinateur.

* * * * *

Comme promis, il les emmena tous les deux à une course de Formule 1. A la fin, il les emmena jusqu’à l’une des écuries, l’écurie de son ami dont le pilote venait de finir à la troisième place. Rien de honteux, mais ce n’était pas non plus la gloire. Il fit les présentations et évidemment sa connaissance ne put s’empêcher de demander :

« Le fils de Cavalone Nami.. Ah mon garçon.. Ta mère est une légende.. C’est dommage qu’elle ait arrêté la course, un gâchis pour le Japon. Tu es intéressé par le pilotage ou bien, par l’entretien des voitures ?»

Il se reprit et finit par dire aux enfants qu’ils peuvent se rapprocher pendant qu’ils démontent les roues et qu’ils examinent le bolide pour savoir s’il pourra être utilisé pour la seconde journée. Une course se déroulait généralement sur deux jours.

« Je vous laisse, nous allons parler avec les gars. Haruto tu peux te rapprocher et examiner comment ils travaillent. Prends des notes.»

Il ébouriffe les cheveux de son neveu, avant de le laisser avec Kamui, pendant qu’il s’éloigne pour parler avec son ami.

TENUE •••  Son sang ?! J'imagine déjà Kamui se saigner les veines pour peindre une toile de son sang. « Mais tu es malade ! Tu veux mourir ?! » Oui, je n'ai pas bien saisi la façon de faire, mais je m'inquiète vraiment pour lui. C'est sûrement une forme d'art, et celle-ci m'échappe un peu, mais je pense vraiment que cet idiot s'est vidé dans une bassine... Je dois avoir l'air d'un idiot, ce qui ne change pas d'habitude. Le repas terminé et la table débarrassé, la petite bande immigre dans le salon où le seul adulte de la maison s'empresse d'offrir des cadeaux. Je me sens comme dans le film Harry Potter, un jour de noël dans la salle commune des Griffondor. Sauf que ce ne sont pas des pulls avec une initiale brodé dessus, mais des splendides kimonos. Mon parrain à l'oeil et beaucoup de goût. Je le reconnais bien là, enfin façon de parler. C'est la première fois qu'il m'offre quelque chose en main propre et j'en suis bien ravi. Entre ça, la montre et la bague, on ne peut pas dire que je sois un gamin maltraité. « Tu es L'AMI de Haruto, nuance mon cher. » Y a en pas trouze milles des amis de moi, oh. Je complimente le vêtement à ma façon, mais je l'aime bien. Le tissu est agréable, je suis sûr d'être à l'aise dedans quand je le porterai. « Je le savais ! » Qu'il se servait de nous pour sa petite pub. Quant à cette clé, sa réponse ne m'apporte rien ... Alors je boude. « Accepte et c'est tout, idiot. » Râlais-je au près de mon cher kacchan. Faut pas qu'il soit gêné, ça risque surtout de vexer la personne qui lui offre tout ça.  « Un dieu Grecque avec mon visage, ça ira. » Je plaisante, prenant une pause de statue de marbre à l'effigie d'un dieu de l'Olympe. Voilà, c'est mal venu de refuser, j'avais raison.

* * * * * *

Être spectateur est une horreur, j'adore le bruit des moteurs qui résonne dans les gradins dès que le véhicule passe à toute vitesse devant nous. Je jubile, gesticule et ne manque pas de me lever d'un bon à chaque passage en criant. Pire qu'un match de foot. à la fin, j'étais tellement excité que je ne tenais plus en place, continuant de sautiller sur moi-même alors que nous n'étions plus dans les gradins, mais bien dans l'écurie. Dans ces moments-là, je parle vite. Trop vite. Trop fort. On dirait que je suis drogué à l'extasie, ou un truc dans le genre. Sans les yeux rouges et les tics nerveux. « Ma mère était une championne ! » Répondis-je un peu trop précipitamment.

Quand l'homme s'approche, je le salue poliment mais de manière rapide. J'ai déjà hâte de m'approcher d'une voiture, de poser mes mains de dessus, de ... Enfin bref ! Pilotage ou entretien ? La question ne se pose pas. « Les deux ! » J'ai de l'ambition, un peu trop peut-être. « Il y a des fois où j'aimerai être comme ma mère et reprendre son nom dans la course, puis je me souviens que j'aime trop l'intérieur d'une voiture pour me contenter de la conduire. J'aimerai essayer de conduire, mais continuer à bidouiller. » Ma réponse est franche, je suis trop ambitieux.

Il ne m'en faut pas plus pour me rapprocher du véhicule et tourner autour comme un vautour à l'afflux d'une proie. J'aimerai démonter les roues à leur place, vérifier l'état du bolide, affirmer ou non s'il peut encore rouler... J'en peux plus. Je vais mourir d'excitation. Des notes ? haha ! Mes yeux sont mes calepins, monsieur. « à plus tard ! » Répondis-je sans attendre, choppant Kamui par le poignet pour qu'il vienne avec moi. Je ne pense même pas à me recoiffer suite au geste de mon oncle, au bord de la crise de joie. « Regarde ! Regarde ! C'est super étroit ! » Je parle de la place du conducteur, le volant se retire pour qu'il puisse entrer. « Je voudrais trop rentrer dedans ! Et la démonter aussi ! Savoir chaque petite pièce qui la constitue et la rend si ... Si ... Aargh ! » Voilà, il m'a perdu ! Adieu.

TENUE ••• C’était vraiment impressionnant, le bruit des moteurs qui résonnent si fort qu’il a l’impression que les voitures sont dans sa tête. Il pense même devenir sourd à la fin de la journée avec les cris de Haruto qui se lève à chaque fois. En réalité, il ne saurait dire qui, ils doivent encourager, il n’y connaît rien en véhicule. Toutefois, il est quand même emporté par l’euphorie qui règne sur les gradins. C’était impressionnant.. Comment est-ce qu’ils pouvaient rouler aussi vite ? Surtout que devant leurs yeux, ils faillirent assister à un accident.. Enfin, une voiture fut quand même éjectée du circuit et le moteur s’était mis à fumer. Il n’y a pas à dire.. Il avait cru que son coeur allait s’arrêter. Il stressait pour les pilotes et quelque part, il enviait leur sang froid. Alors, il est là, hypnotisé par le spectacle, ne cherchant même plus à comprendre. Mais, c’était vraiment impressionnant. Quand la course finit, Tora san les conduit jusqu’à l’espace réservé à l’une des écuries.. Ils passèrent devant plusieurs équipes qui se dépêchaient de faire rentrer la voiture pour s’assurer des dégâts. Du moins, c’est ce qu’il pensait. Son regard trainait partout ne sachant pas où regarder vraiment. Il s’inclina devant le chef de management de l’écurie.. Celui qui tel un chef d’orchestre s’occuper de la restauration et du plan stratégique de conduite.. Ce n’était pas rare qu’un pilote d’une écurie doivent se « sacrifier » afin de permettre au pilote phare d’être sur le podium alors que son rôle à lui, se devait de tout faire pour empêcher les autres voitures de passer. Heureusement que Tora san lui avait expliqué un peu les rudiments des règles, parce qu’Haruto ? Impossible de comprendre, il était comme un enfant, un kangourou et un moulin à parole dont le fil conducteur était très difficile à suivre.

« Elle a remporté un titre ? »

Pourquoi est-ce que tout le monde le regardait bizarrement ? Lui et les champions c’était une autre histoire. Vous lui parlerez de baseball alors là, les rôles s’inverseraient, mais il avait décidé de rester éloigné de ce monde depuis qu’il s’était cassé l’épaule. Comme la musique, il avait décidé de « fuir ». Mais, parce que c’était trop douloureux de continuer un rêve qui ne se réalisera sans doute jamais. Il les laisse parler. Les deux hein ? Cela ne l’étonne même pas. En tout cas, il acquiesce quand leur hôte leur fit comprendre qu’il s’éloignait un peu en laissant ainsi à Haruto le loisir d’observer le travail de tous ces hommes. En le regardant en biais.. Il finit par former un carré à l’aide de ses pouces et index, ferme un œil et fit comme s’il prenait une photo après avoir bien cadré ses doigts :

« Il n’y a pas à dire.. On dirait vraiment que j’ai affaire à un enfant de 5 ans. »

Il le taquine, mais finit de poser son regard sur les voitures tout en arrêtant pas de jeter des regards sur Haruto. En réalité, il avait plus l’impression de l’embêter si il le distrait dans sa contemplation de voitures. Il finit par regarder ce qu’il lui montra et finit par pouffer doucement de rire, trouvant cela vraiment amusant de découvrir cette facette de lui :

« Le Dingo des Voiture de retour ! Je me suis toujours demandé comme un homme pouvait entrer dans cet espace sans étouffer ! En tout cas, du coup.. Ils doivent tout changer ? Ils n’utilisent plus à nouveau les roues ? »

Bon d’accord, il avait dit qu’il garderait le silence pour qu’il puisse examiner, parler avec deux mécaniciens concernant la voiture.. Après tout, c’était son univers, pas le sien, mais c’était vraiment un monde assez spécial les voitures.. Les formes.. Les couleurs aussi.. D’ailleurs, il avait envie de demander conseil au peintre.. Du moins à ceux qui gérer cela.. Les lignes étaient vraiment belles.. Et puis, s’il avait envie d’aider au mieux Haruto dans son bussiness, autant qu’il en sache aussi le plus possible non ?

TENUE ••• Dès l'instant où nous nous sommes assis dans les gradins et que la course a commencé, ils m'ont perdu. Je n'ai pas arrêté de sauter, de crier, de m'exister. L'accident ne m'a pas plus impressionné que ça, j'ai dû lâcher un « Ooh » de surprise durant une seconde, puis j'ai repris mon comportement initial. Dans les garages, impossible de me tenir en place. Je voulais parler à tout le monde, à tout ceux liés aux voitures ou à la course. Voir tout ces bolides rangés et aux moins de professionnel ... Je suis vert de jalousie. Difficile de me suivre dans ces moments-là, mais je ne demande pas aux gens de me comprendre. Kamui doit forcément se tourner vers mon parrain, pour avoir des réponses plus clair. « Quelqu'uns oui. » Malheureusement, ma mère était le pilote qui se sacrifie pour la victoire d'un autre. Je n'avais pas compris ainsi en étant plus jeune, je ne pigeais pas pourquoi ma mère ne gagnait jamais le trophée ou la course... Mais avec l'âge, j'ai saisis que c'était son rôle et je l'ai autant admiré pour ça que les autres pilotes.

On m'interroge, à savoir si je rêve d'être un pilote ou plutôt un mécanicien. Mon choix est évident, j'adore les voitures pour ce qu'elles sont, pas vraiment pour ce qu'elles font. Or, j'aimerai quand même tester la carrière d'un pilote pour me faire ma propre idée. Tournant mon visage vers Kamui, je lui souris alors qu'il fait ce truc avec ses doigts. On dirait qu'il prend des photos, sans appareil. « Au moins tu n'as rien à craindre de moi. » Rétorquais-je, haussant doucement mes sourcils sans perdre mon sourire. Je le cherche, comme à chaque fois. Un enfant de 5 ans ne fera jamais de mal à personne, il sera toujours là à courir de partout, à piailler et à poser des questions. Il n'a pas tort, je ressemble vraiment à un enfant, à perdre mes mots quand je m'emmêle dans mes paroles.

Le dingo des voitures. Il n'y a que dans ce genre d'endroit qu'il peut voir cette facette. Ici ou dans mon garage, quand je bosse sur un modèle. « Aucune idée, faudrait essayer. » De rentrer dedans, mais je suis sûr de ne pas étouffer à l'intérieur. Au contraire, je me sentirai pousser des ailes pour m'envoler au paradis dans une vitesse folle qui dépasse le mur du son. « Peut-être pas tout, mais les roues ne valent plus rien une fois qu'elles sont usées. » Et autant dire qu'elles sont ruinés à la fin d'une course. « Pas tout n'est à jeter dedans, heureusement. » ça serait dommage de jeter la voiture pour une nouvelle, puis niveau budget bonjour.

Je continue de tourner autour quelques minutes supplémentaires, interrogeant de temps à autre des pilotes, mais surtout des mécaniciens. Certains se vantent de leurs prouesses, comme quoi ils mettent tant de temps pour changer les roues ou réapprovisionner l'essence. Je les félicite avec le sourire, réclamant des conseils pour m'améliorer, puis je continue de flâner entre les différents modèles. « Hm, tu ne t'ennuies pas trop ? » Je pose la question à Kacchan, après m'être arrêté de bouger en tout sens pour souffler. J'ai soif, et je sens la chaleur de l'endroit me faire dégouliner de sueur. « Tu veux t'asseoir deux minutes ? » Et boire, sinon je vais finir comme une vieille tranche de saucisson sec ou un baba à la sueur, au choix.

TENUE ••• « Whaou c’est impressionnant ! »

Surtout pour une femme dans ce monde des hommes surtout au niveau des circuits de formule 1. Sans la connaître, Kamui ressentait déjà un certain respect pour ces femmes. Il sourit en le voyant s’agiter de partout tout en faisant attention son regard, c’était cette lueur qu’il pouvait attraper dans ces prunelles sombres qui l’attirèrent tout autant. D’ailleurs, il décida de jouer le photographe sans appareil tout en le qualifiant de gamin. Il pouffe doucement pour finir par dire :

« Hé ! J’ai l’air d’avoir besoin de protection ? »

Il regrette déjà de lui avoir posé cette question, connaissant quelque part la réponse. Pour cela, qu’il donna une petite claque contre l’avant de son épaule pour l’interdire d’ajouter quelque chose de plus. Finalement, il trouva incroyable qu’une personne puisse rester à l’intérieure pendant des heures. Lui, il mourrait à coup sûr à cause de la chaleur se connaissant, cependant il commençait à trouver cela intéressant, même si, c’était vraiment amusant de voir cette expression sur son visage. Grâce à lui, il apprit que certains éléments de la voiture devaient être changer comme les roues et que le moteur ne servait que pendant une course quant au chassis.. Tous les 6 mois, il était changé d’après ce qu’il apprit. Finalement..

« C’est vraiment un sport de richous ! C’est sûr que ce n’est pas tout le monde qui peut y entrer comme ça non ? »

Il soupire en voyant qu’Haruto était en train d’échanger avec les professionnels qui les entouraient. Du coup, peut-être qu’il devrais reposer la question à Tora san. En attendant, il tourna autour des voitures pour le design et la peinture. Il préférait prendre des notes. Après tout, une carrosserie, restait une carrosserie non ? Il en observa d’autres et demanda quelques tuyaux pour peindre une voiture.. Il finit par le rejoindre à nouveau et finit par dire avec un sourire :

« Non, c’est intéressant de voir cette facette enfantine sur ton facies et puis, je commence un peu à comprendre pourquoi tu aimes tant les voitures. C’est un autre monde. »

Et quant à la proposition de son ami il finit par dire :

« Je ne dirais pas non.. Il fait vraiment chaud ici. Cela te dit qu’on retourne vers l’extérieur le temps de se poser ? »

En tout il pouvait, voir qu’il était dégoulinant de sueur. Lui-même, commence à l’être. Revenant vers l’extérieur, il décide de s’arrêter vers un des stands pour acheter des boissons :

« Je paie, après tout entre toi et ton oncle vous m’avez déjà bien gâté ! Alors, heureux de cette journée ? En tout cas, je comprends vraiment mieux pourquoi tu es plongé dans ce monde. »

TENUE ••• Il me cherche, puis il m'empêche de répliquer, c'est tout Kamui ça. Je roule des yeux, n'ajoutant rien à son « besoin de protection » qui m'a titillé sur l'instant. Maintenant mon attention est toute tournée vers les véhicules sous nos yeux. Ce sont des bolides malmenés par l'homme, ils ont beau en prendre soin, ça ne tient pas éternellement. Certaines pièces sont poussés à leur maximum, et changé ensuite. Si les jockeys faisaient comme ça avec leurs chevaux, ça coûterait encore plus cher ! Et ça serait mal vu, avec la protection des animaux. En tout cas ça me fait plaisir qu'il s'intéresse à ce que j'aime, même si ce n'est pas son truc à l'origine. En vérité, ce n'est pas la formule 1 qui me plait le plus, mais les vieilles voitures. Si je pouvais participer à une formule 1 avec des vieux modèles, là je serais aux anges. C'est mieux que rien, comme dirait mon parrain ou ma mère. Faut toujours se contenter de ce que l'on a. « Hm, pas faux. C'est comme presque tous les métiers, faut suivre une formation. Être riche et intelligent aussi. » Ajoutais-je avec un petit rire, parce que ça coûte bonbon. Faut pas croire, être pilote demande beaucoup de compétence, mais aussi pas mal de moyen. Tu ne viens pas sur un circuit juste avec ton cerveau, faut le corps, le compte en banque, et tout ce qu'il va avec.

Finalement, je retourne à ma contemplation et à mes questions, tournant dans l'écurie comme une sorte de chien après sa queue. La plus part sont gentils avec moi, ils me répondent en prenant le temps de m'expliquer, mais quelques uns ne peuvent pas s'attarder plus d'une minute. C'est déjà sympa de m'accorder un regard. Après ce tour, je reviens vers mon ami pour l'interroger et me plaindre de la chaleur, mais aussi que j'ai super soif. « Je t'intéresse tant que ça, Kacchan ? » Je plaisante, mais je suis content de l'entendre. Il ne s'ennuie pas et commence même à apprécier ce monde dans lequel j'aimerai vivre.

« Avec plaisir ! » Je n'en demandais pas autant, mais ça me va de revenir à l'extérieur pour prendre l'air. C'est suffoquant ici, avec tout ce monde, les voitures qui dégagent aussi de la chaleur après la course. Bref, voir le bleu du ciel ne me fera aucun mal. Côte à côte, on remonte à la surface et se trouve un stand de boisson. « Je t'ai gâté moi ? Hm, très ! ça fait une éternité que je ne suis pas revenu sur le terrain ! Depuis que ma mère a arrêté, en fait. » ça fait des années, mais j'en garde un beau souvenir malgré tout. Commandant un Sprite, je récupère la canette et l'ouvre aussitôt, pour boire une gorgée pétillante. « Tu m'as fait découvrir un peu de ta passion, je te montre un peu de la mienne. C'est donnant-donnant en amitié, non ? » Encore de la taquinerie, avec une pointe de sérieux. Il a peint pour moi, je peux bien l'amener dans mon monde en retour.

TENUE ••• « Hmm… Il te manque l’intelligence alors ~~ »

Comment ça il était un sale garnement ? Il n’allait pas le féliciter sur tout non plus. Et puis, c’était assez amusant de l’emmerder de la sorte avant de le laisser voguer à ses explorations de voitures. C’était un autre univers.. Un univers dont il ne faisait pas entièrement partit. C’était spécial, mais il ne regrettait pas d’avoir accepter. Ses horizons venaient de s’élargir et, il dormirait moins bête ou con sur ce soir. C’était intéressant, même si, évidemment ce n’était pas un monde pour lequel, il s’immergera totalement. Au moins, il avait apprit grâce à deux hommes, la façon de préparer une voiture pour la peinture. Ces informations valaient de l’or pour lui et il les remerciait sincèrement. Quant Haruto revint vers lui, il rétorque, avec un sourire en coin :

« N’exagère pas non plus Casanova ≈ »

S’intéresser à lui ? Il rêvait. Ok, il était de mauvaise foi, mais il était comme ça le petit. Puisqu’il lui proposait de boire quelque chose, autant qu’ils sortent de cette fournaise. Il faisait vraiment trop chaud dans ce pays. Cette année, la canicule n’a jamais été aussi fort. Il avait l’impression de fondre.. Finalement, la maison sous Terre de Tora restait au frais sans utiliser une clim. Peut-être qu’il devrait demander à son paternel de vivre sous terre pour qu’il puisse squatter. Kamui était heureux de retrouver le beau ciel bleu et, paya une boisson à l’étudiant :

« Tu m’a offert une caisse de bombes à peinture dois-je te le rappeler ? Et puis, tu m’as invité à venir chez ton parrain. »

Ce qui était vraiment beaucoup. Alors, il pouvait bien lui payer à boire. Il n’était pas non plus pauvre. Il était même très loin de l’être, bien qu’il préférait essayer d’être le plus indépendant en utilisant son argent gagné grâce à son travail de vendeur de mangas. Il l’écoute donc.

« Je vois.. Donc, normal que tu sois heureux d’être de retour non ? »

Sur le terrain il veut dire. Il lève à nouveau les yeux au ciel, quand son ami fait preuve de mièvrerie dégoulinante à souhait.

« Mouais.. C’est ce qu’on dit. »

Hé oui, ce gamin est vraiment de mauvaise foi. Disons, qu’il était quand même un peu gêné par les paroles de son ami. Il prit une gorgée ne se gênant pas de dire à quel point cela fait du bien.

« N’empêche, je ne sais toujours pas ce que je vais peindre à ton parrain. Il m’a commandé un tableau.. Et j’ai pas envie de le décevoir.. Enfin, je pense quand même m’y mettre une fois rentré. D’ailleurs, je suis curieux de voir ce qu’il ta réservé. »

Il parlait évidemment de la clé de voiture qu’il lui avait offerte. C’était intriguant, même si des deux, Haruto devait sûrement être celui qui était le plus impatient non ? Il doutait fortement qu’il avait pu oublier ce présent promis par leur hôte.

TENUE ••• « Ha ha ha, très drôle. » Fis-je, venant le pincer. Il se moque de moi et ça lui fait plaisir en plus. Retournant à mon petit monde, je fais le tour de l'écurie pour interroger les mécaniciens ou les pilotes, parfois ceux qui organisent les courses. Quand j'ai terminé et que j'ai la tête pleine d'information, je reviens vers mon ami, tout sourire. Je suis sûr qu'il s'intéresse à moi, sinon il ne me suivrait pas partout comme ça. Blague à part, je lui propose de boire un truc, je meurs de soif et j'ai super chaud ici. Du coup nous quittons les écuries pour sortir en dehors du bâtiment, à la recherche des boissons pour se désaltérer.

« Oh, tu n'as pas oublié. » Pour la peinture et l'invitation. Ce n'est trois fis rien pour moi, je l'ai fait de bon coeur. Et aussi parce que je voulais voir son talent de mes propres yeux. Quant à l'invitation chez mon parrain, Kamui est mon seul ami ici et même si j'avais une foule de pote à gâter, je penserais à lui en premier. Parlant encore de moi, je ne laisse rien à part. « Hm, très. » Répétais-je, avant d'ajouter. « Mais ce n'est que pour une petite journée, même pas. » Qui sait si j'aurai le temps ou l'opportunité de revenir dans ce genre d'endroit, puis j'ai l'école et mon garage. Si je viens ici, c'est comme spectateur uniquement. Rien de plus. Plus tard, peut-être. Avec un peu de change.

C'est ce qu'on dit ? Je souffle. « Hey, arrête d'être comme ça. » Je le préviens, sinon je ne serais plus aussi gentil avec lui. Fini les compliments et les preuves d'amitié « miévreuses » comme il dit. « Fais ce qu'il te passe par la tête. Tu l'as bien fait avec moi, la dernière fois. Tu sais, cette fille que tu as peint. » Il ne m'avait pas demandé un thème particulier, juste de faire comme il le sentait. « Moi aussi, on verra l'instant présent. » Autant ne pas trop s'interroger, ça risque d'augmenter ma curiosité et ce n'est jamais bon pour un Cavalone.

à ses paroles, je fourre ma main dans ma poche et tire la fameuse clé. ça pourrait être tout et n'importe quoi. « Il me gâte trop, tu ne trouves pas ? Je devrais lui rendre cette clé. » Fis-je, l'air perdu et les yeux rivés sur l'objet en question. Je n'ai rien demandé à Tora, ça devrait me gêner, mais ce n'est pas mon genre. Refermant mes doigts sur la clé, je la range dans ma poche et bois une nouvelle gorgée, vidant ma boisson.

TENUE ••• « Hé je suis pas encore gâteaux ! »

Lui fait-il remarquer sur le fait qu’il n’avait pas oublié ce qu’il avait fait. Certes, il était aussi conscient que c’était pour attiser sa curiosité, il le lui avait dit. Toutefois, même si, ce n’était trois fois rien, c’était déjà énorme quelque part. Car, c’était la première fois qu’une personne lui montrait vraiment de l’intérêt et ce, ouvertement. De plus, il était vraiment content d’être loin de sa mère.

« Alors, on devrait marcher et voir les autres écuries même de loin non ? Comme ça, tu pourras en profiter davantage. »

Après tout, cela se sentait qu’il aimait ça. Qu’il était sûrement fait pour ça aussi. Il ne serait pas étonné que dans les 10 prochaines années, il puisse monter sa propre écurie ou bien qu’il se fasse un nom dans le milieu. Ce sera sûrement différent de celui, de sa mère, mais pas moins brillant. Lui, dans dix ans ? Qu’est-ce qu’il serait ? Bonne question. Il n’en sait strictement rien et ne veut même pas y penser. Prenant sa gorgée de sa boisson, il finit par dire sous les conseils de son ami :

« Tu as raison.. Puis, cette journée m’a inspiré, enfin j’ai ma petite idée, comme pour tes prochaines voitures. »

En effet, il comptait aussi assurer en tant que son peintre. Au moins, il voulait mettre aussi sa pierre dans l’édifice : Carrière florissante de Casanova. Il avait raison. Il verrait bien et puis, au fond, il ne souhaitait pas être payé. Il espérait juste que la peinture plairait. Il acquiesce à ses paroles, et son regard dérive sur la clé que leur hôte lui avait offerte. Clé qu’il vient de sortir de sa poche.

« C’est pas à moi de juger. S’il le fait, cela prouve qu’il tient à toi non ? Puis, hier c’est toi qui m’a sortit un speech que c’était mauvais de refuser. Tu ne peux donc pas lui rendre cette clé. »

C’était clair et net pour lui. Il finit par lui donner une petite tape, pour le pousser avec leurs boisson à faire le tour ainsi que les divers stands qui exposaient aussi quelques bolides des plus intéressants. Au moins, ils profitaient et puis, il en apprenait davantage, d’ailleurs, il finit par lui demander :

« N’empêche, c’est quand même un sport à donner des sueurs froides.. Je parle de l’accident dont on a failli être témoins.. Ta mère devait être une sacrée pilote pour avoir pu évoluer dans ce milieu. »

TENUE ••• Je suis bien content si cette journée a pu l'inspirer pour la requête de mon parrain. Celui-ci n'a rien demandé de précis, juste qu'il fasse comme bon lui semble. Je ne suis pas son filleule pour rien. Nous sommes un peu pareil, lui et moi. Kamui peut faire ce qu'il souhaite, tant que ça vient du coeur. « Tu vois, cette sortie a eu du bon. » Pour nous deux, plus pour lui en vérité. Moi, je n'ai fait qu'assouvir ma passion de l'automobile, me rincer l'oeil en quelque sorte. « Et, qu'est-ce que ça t'inspire ? » Demandais-je, comme une impression de déjà vu. J'ai déjà posé cette question auparavant, dans un autre contexte. Faut croire que j'aime avoir son avis ou sa vision des choses, savoir ce qu'il a en tête après tout ce qu'il a fait dans la journée. Mon intérêt pour lui est grand, mais Kamui ne le remarque pas. Ou à peine. Comparé à mon parrain qui pourrait le sentir à des kilomètres.

La clé entre mes doigts, je l'observe d'un air intrigué et absent. Ce n'est qu'une clé de voiture, offerte par mon oncle. Venant de lui, ça peut être n'importe quoi. évidement que je suis curieux ! Et en même temps, je me demande si c'est une bonne idée. « Je sais qu'il tient à moi, ce n'est plus à prouvé. » Je ne doute pas de ces choses-là, comme pourrait le faire Kamui. « Tu as raison, ce n'est pas bien de refuser un cadeau.» Alors je range la clé dans ma poche et tapote dessus comme pour dire qu'elle est bien en sécurité là où elle se trouve. J'attendais le moment venu pour constater, me réjouir ou être déçu. Même si je suis sûr et certain que les surprise de mon oncle ne me déçoivent jamais.

Nos boissons à la main, nous continuons notre tour comme prévu. Il n'y a pas que des garages où exposé des belles voitures de course, mais aussi des stands. Je me plais ici, même si ce n'est que pour une journée à peine. « Oh, elle a vécu ses propres accidents. » Je me souviens du plus grave, où j'ai dû rester chez mon oncle durant des jours... Tiens, ça me revient en mémoire comme si c'était hier ! J'en pleurais beaucoup, et à la fois, je voulais apprendre à me débrouiller pour aider ma mère à son retour. Je souris, nostalgique. « Quand tu deviens pilote, ce sont des risques à prendre. Il ne suffit pas d'être mafieux pour savoir que sa vie ne tient qu'à un fil. Un accident et tout se termine. J'ai souvent eu peur pour ma mère, à l'époque où elle courrait. » Et quand j'y pense aujourd'hui, je suis soulagé quelque part qu'elle ait arrêté cette carrière.

« La mode lui va mieux. Le management aussi. » J'ai beau aimer la course, les voitures, la vitesse, le mécanisme, etc. Savoir que ma mère risquait sa peau à chaque fois, me foutait les jetons. Je préfère la voir souriante et heureuse, avec un boulot sans danger. Et à mon avis, elle doit songer la même chose pour moi, mais heureusement je ne compte pas devenir pilote. Juste mécano.

TENUE ••• Il fit mine de réfléchir avant de lui répondre :

« Sometimes we get given the opportunity to make a brave choice. A choice, to surrender the things that have been great, in exchange for greater. It’s here a soulful, a lively, wholehearted boom-boom-heart out of the chest, tears on cheeks, I’m alive, kind of passion lives- it lives, just around the corner of surrenders bend. »

Il venait de parler anglais avec un petit sourire en coin, car il n’avait pas trouvé plus poétique pour s’exprimer sur son ressentit et que ce serait bien une phrase qu’il comptait mettre au dos de ce tableau. Le message caché. Pas qu’il croyait en Dieu. Mais, depuis qu’il avait rencontré le garçon à ses côtés, il se disait que le destin devait bien y être pour quelque chose. Peut-être que ouais, au fond il croyait en une puissance supérieure allez savoir. Toutefois, avec ce Tora avait laissé savoir de lui.. Ce monde de formule.. Toutes ces personnes qui travaillaient ici.. Ils n’étaient pas là seulement pour une petite course. Ils devaient concourir dans plusieurs villes et puis.. La modestie était sûrement la clé. C’est surtout le garçon à ses côtés qui l’inspirait, mais ça il ne le dirait pas. Pourtant, sans hésitations, tous savaient ce qu’ils devaient faire et il y allaient.

Au final, ils parlent du présent qui attendait Haruto et Kamui, lui rappelle que ce n’est pas correct de refuser un cadeau, bien qu’au moins, son ami était au courant que son parrain tenait à lui.

« Bonne résolution ! Je suis fier de toi. »

Il se foutait un peu de lui, mais c’était encore une fois, bon enfant. Ils commencèrent à bouger et il finit par revenir à ce monde dangereux. Il se demandait si la mère de son ami avait vécu de tels accidents comme ils en avaient été témoins un peu plus tôt et il acquiesce à ses paroles sans se détacher de son regard.

« Tu as du avoir peur et souffrir seul non ? »

En fait il pensait à l’enfant qu’il était. Cela n’avait sûrement pas dû être simplement pour lui. Raison, pour laquelle, il posa une main compatissante sur son épaule quelques secondes avant de la lever. Il sourit et finit par dire sourire à nouveau à son commentaire :

« Tu m’en diras tant ! Tu n’es pas jaloux que d’autres jeunes garçons de notre âge attirent le regard de ta maman ? »

Après tout, l’amour Oedipien dont il semblait être atteint n’était plus un secret si ? Il pouffe doucement devant l’expression de son aîné et ils continuèrent leur tour jusqu’à ce le soleil s’apprête à se coucher. Maintenant, qu’il y pensait, revenant sur leurs pas et attendant que Tora san vienne les rejoindre il :

« Je ne sais pas pourquoi, mais ça me rassure de savoir que tu ne prends pas la même voie que ta mère et reste en dehors des courses. »

TENUE ••• « C'est bien beau de le dire, mais tu devrais t'en tenir. » Question choix ou chance, Kamui ne saisit pas toujours les opportunités ou alors il baisse vite les bras. C'est le problème d'être défaitiste ou de ne pas savoir où sont ses qualités. à moins qu'il parle de moi ? Sauf que moi, je prends tout ce qui me passe sous la main et si ça ne me va pas, je jette pour autre chose. S'il veut que son coeur batte, s'il veut vivre et surtout vivre de sa passion, faut pas qu'il voit le mal partout comme il le fait. Je sens que j'ai du boulot avec ce gamin qui baisse trop souvent la tête, sans regarder où il va, ni sans savoir ce qu'il veut.

Mon parrain m'a fait un cadeau, ce n'est pas pour le refuser. Kamui a raison, je me dois de l'accepter, peu importe ce que c'est et ce que je pourrais en faire. Je ne comptais pas le rendre, ni le rejeter. Ce n'est pas dans mes habitudes de dire non. Les paroles de mon ami me font sourire, même si c'est une plaisanterie, ça me fait plaisir de savoir qu'il est fier de moi. Qu'importe la raison. Juste de l'entendre, ça me suffit.

Après ce tour et cette pause, nous revenons à notre point de départ. Kamui m'interroge sur ma mère, sur son passé en tant que pilote. Je m'en souviens, parce que c'est un peu grâce à elle que j'aime autant les voitures. La formule 1 n'est pas ma passion, je ne suis pas fait pour conduire ou faire des courses, plus pour réparer ou bichonner un bolide. J'adore avoir les mains dedans ou dessus une voiture, qu'elle soit d'époque ou récente. Même si je préfère les vieux modèles qui ont crée l'histoire que l'on connait tous.

« Hm, Tora était là quand elle a eu son accident. Je n'étais pas si seul. » Je m'en souviens peu à peu, progressivement. J'avais oublié cette sensation de crainte à l'idée de perdre ma mère, qu'elle ne rentre pas ou que je retrouve seul. J'en ai pleuré, c'était la seule fois où j'ai versé tant de larme. La seule fois où j'ai véritablement pleuré. Son geste se veut réconfortant, je lui souris. « Qui ça ? » Fis-je, l'air de dire « je ne vois pas de quoi tu parles ». Ma mère ne ferait jamais ça, rien qu'à l'idée qu'elle puisse attirer un seul regarde masculin m'horripile. Il est pas né celui qui parviendra à avoir ma mère, faut déjà qu'il réussisse à passer sa garde. Moi.

La nuit tombe progressivement. Il doit être tard pour que le soleil se couche à l'horizon. Tora ne devrait pas tarder à revenir nous récupérer, puisqu'il nous a emmené jusque là. « Tu as peur pour moi ? » S'il est rassuré, c'est qu'il avait peur à la base. « ça ne m'empêche pas de conduire une voiture. Tu ne devrais pas être si rassuré. » Je lui fais un clin d'oeil, taquin. Pas besoin d'une course pour avoir un accident, ça arrive bien trop vite malheureusement.

TENUE ••• « Bien qu’une autre phrase me vienne aussi à l’esprit.. Au fond, les deux se rejoignent.. Tu raison.. Mais, je pensais pas vraiment à moi. »

En réalité, quand il voyait l’oncle comme le neveu, et il se doutait que cela en était de même pour la mère.. Il fallait quelque chose qui corresponde à cet homme qui en imposait et au fond, il se doutait qu’un tableau qui faisait allusion à son filleul et même à lui, était sûrement la meilleure chose qu’il pouvait faire. Toutefois, il ne comptait pas en dire plus, il ne se sentait pas aussi doué qu’eux et sur beaucoup de plans. Déjà, il se sentait vraiment en dessous de son père. Son père à son âge, assurait déjà en tant que guitariste d’un groupe dont la renommée est très vite arrivée. Il n’y a pas à dire, il ne pouvait même pas se comparer à ce dernier, parce que sinon il déprimerait même si, c’était déjà le cas. Ne souhaitant pas que la conversation tourne trop autour de lui, il s’interroge aussi sur la vie de son ami, en savoir plus sur lui et si, il avait vécu quelques moments difficiles. Il pose quand même une main sur son épaule. Alors, il avait son oncle hein ?

« Je vois.. Cela.. Montre que ton oncle sera toujours derrière toi ! »

Quoi qu’il se passe, il ne sera jamais seul. Lui, avait quelques doutes pour le moment, mais au moins, il était content pour son ami. Au moins, il avait quelqu’un sur qui compte et cela lui suffisait de le savoir. Cependant, cela ne l’empêche pas de le taquiner et avec un sourire en coin, il hausse les épaules pour finir par dire :

« Je sais pas, mais dans l’agence de ton oncle, il doit bien y avoir de beaux garçons non ? »

Un sourire de fouine avant qu’il ne le perde et préfère ne pas répondre à sa question. Il lui offre un coup d’épaule et finit de lui dire :

« Idiot ! »

Il était au courant pour le fait que les accidents sur la route étaient importants. Mais, tant qu’il ne roulait pas comme un malade, cela irait non ?

TENUE ••• Il avait été content de partager une bonne conversation avec ce vieil ami ainsi que d’autres autour d’une bière. Il avait préféré laisser les deux gamins se débrouillaient tous les deux et puis, au moins il leur laissait un peu de liberté. Surtout qu’ici, il ne voyait pas comment il pourrait y avoir un accident. Il connaissait bien l’amour des voitures de son neveu. Lui-même, était un passionné de voitures, de courses, mais c’était surtout Nami qui était la folle dingue des voitures. Sa passion, elle l’avait transmis à son fils. Et parce qu’il adorait ce gosse même il avait voulu lui faire plaisir avec cette journée, même si, il espérait vraiment que c’était sa surprise du soir qui lui plairait le plus. Le temps, quand on parle et qu’on est en bonne compagnie passe vite. Il s’excuse et dit aurevoir à tous en remerciant son ami d’avoir laissé les deux enfants dans son écurie tout en lui demandant de faire passer ses remerciements à son équipe. Le soleil commence à se coucher dans son dos et lui s’avance où il attrape la silhouette des deux garçons. Il se poste devant eux et finit par leur demander :

« Alors, vous vous êtes bien amusés ? On peut partir où vous voulez faire encore un tour ?»

Il ne cherchait pas à savoir ce qu’ils disaient. Cela ne le regardait pas et puis, il n’était pas si curieux que ça. Pas comme Nami ou encore Katsura. Sûrement parce qu’il n’était pas leur père à tous les deux. Cela lui rappelle qu’il manque un troisième gosse. Le trio d’enfer. Ils finirent par quitter la piste de course, et Kagetora décida de l’emmener vers un de ses entrepôts de stockage. La nuit est tombée quand ils y sont. Il prend une de ses clés de sa poches, quand ils les emmène devant la porte en ferraille et coulissante. Tora ouvre le cadenas et de là s’écarte pour laisser Haruto et Kamui s’avançaient, mais surtout afin que Haruto puisse relever le manteau de fer.

« Relève le.. Après tout, ton cadeau se trouve derrière.»

Ce qui se trouvait derrière ? Une vieille ford mustang de 1965. il y avait aussi tous les éléments essentiels pour lui redonner une belle tenue de route, mais aussi la faire renaitre de ses cendres. Après, tout, il tenait un garage non ? Il aimait les vieilles voitures, alors la restaurer devrait être un plaisir non ? Il espérait en tout cas, que sa surprise lui plairait.

TENUE ••• Oh ? Et il pense à qui au juste ? Moi ? Je ne peux pas m'empêcher de tout ramener à moi, ce n'est pas ma faute. Je me contente d'un sourire en biais, sans chercher à en savoir plus. Un jour, Kamui aura plus d'estime pour lui-même et à ce moment-là, je pourrais le taquiner sur celui qu'il était par le passé. Pour le moment c'est difficile, il a vraiment cette fâcheuse manie à ne voir que ses défauts et à masquer ses qualités. C'est dommage, il n'a besoin que de relever un peu la tête et inspirer un bon coup, pour se dire qu'il est aussi mieux que n'importe qui. En attendant, il m'interroge à moi. Sur mon enfance, ma mère, tout ça. Ce n'est pas la meilleure période de ma vie, toujours dans le doute et la crainte, mais c'est grâce à cette époque que j'ai pu forger un début de caractère, et que je suis celui que je suis aujourd'hui. Je ne me suis pas rabaissé devant les difficultés, au contraire, j'ai tout envoyé balader pour m'imposer et prendre les choses en main comme il se doit.

« évidement. » Pour quelle raison mon oncle ne prendrait pas soin de moi ? C'est mon parrain, il m'a baptisé et a juré d'être toujours là pour son filleule. Si Kamui se sent seul, il n'a qu'à m'appeler. Il sait que je serais là à la seconde où il se plaindrait. « Qui oserait ? » Non seulement supporter ma mère, mais m'affronter à moi. Je pense qu'aucun ne voudrait risquer sa carrière dans le monde de la musique ou de la danse pour une femme, qui a déjà un fils. Kamui est fidèle à lui-même, il n'approuve jamais mes questions, me traitant d'idiot plutôt qu'affirmer qu'il s'inquiète. « Calme-toi, je ne vais pas me jeter dans un ravin. » Le taquinais-je, lui rendant son léger coup d'épaule.

Tora ne tarde pas à se pointer, je lui offre un grand sourire et un hochement de tête vigoureux. « Carrément ! On peut y aller. » J'ai déjà fait le tour et j'ai vu tout ce que je voulais voir, pas besoin d'un tour supplémentaire. Entraînant Kamui à ma suite, nous suivons mon parrain là où il voudra bien nous emmener. J'en ai aucune idée, faut juste le suivre et attendre. C'est une entrepôt, là où doit se trouver la surprise. Ma main se plonge dans ma poche, rencontrant la clé. C'est sûrement ici que se trouve l'objet de nos interrogations. Mon oncle me laisse ouvrir le rideau de fer, ce que je ne me prive pas de faire, ayant déjà les mains dessus bien avant que Tora me l'ait dit.

En tirant le rideau, mon regard se pose sur la silhouette d'une voiture. Je m'en doutais ! Par contre, je n'aurai pas pensé que mon parrain puisse m'offrir une épave. Et quand je dis « épave », pour moi c'est un trésor. Mes yeux s'écarquillent, j'en reste figé l'espace d'une dizaine de seconde, avant de me jeter à moitié sur la ford mustand. « WOUAH ! C'est une ford mustang ! Et un vieux modèle en plus ! Elle roule encore ? Faut que je regarde ! » Adieu la terre, bonjour l'espace. Je suis parti si loin, à vouloir soulever le capot pour vérifier l'intérieur. C'est un bijou, une petite merveille. « C'est vraiment pour moi ? Je peux la retaper ? Je pourrais la garder ? ça serait du gâchis de la revendre ! » Après tout c'est un cadeau, je ne vais pas me contenter de la retaper, ça sera mon bébé numéro 2 avec ma Karman Ghia.

TENUE ••• Il pouffe à sa question concernant sa madre. C’était vraiment amusant de le brancher sur ce terrain – là. Il était un mordu de sa mère, à croire qu’elle allait vraiment finir célibataire à ce rythme même si, il avait bien compris qu’à la fin.. Elle était aussi terrifiante que « lui » sur le terrain d’acceptation de quelqu’un dans la vie de son fils. C’était assez incroyable quand on y pense, mais il préférait se taire. Toutefois, il n’aime pas vraiment sa jolie parenthèse sur les accidents. Il offrit juste une moue pour finir par marmonner dans sa barbe :

« Hpmh.. Je ne suis pas inquiet. »

Rien que cela, le trahissait, mais Haruto était vraiment le seul garçon avec qui il se sentait bien. Il s’était attaché à son aîné, mais il était hors de question qu’il l’avoue. Il ne manquerait plus que ça tiens ! Heureusement que son oncle lui sauva la vie, car il avait l’impression que l’étudiant en 4 année, n’aurait pas arrêté de l’embêter. Il approuve aussi de partir. Il avait vu tout ce qu’il pouvait voir de son côté, même si, il commençait à soupçonner que le monde des voitures est plus vaste que ça.. Et rien que cette réflexion le poussait vraiment à vouloir rentrer plus tôt, pour commencer à peindre. Quelque part, cela le détendait, et puis, c’était aussi grâce à la peinture qu’il pouvait utilisa sa main gauche comme si, c’était sa première main. Du coup, il suivit le neveu et le parrain dans la voiture, se demandant bien où, il pouvait les emmenait. Ils se retrouvèrent en pleine nuit, devant un entrepôt alors que la lune venait de remplacer le soleil. Il n’était pas surpris non plus de se retrouver nez à nez avec une voiture, mais comme Haruto, il ne pensait pas se retrouver devant un tas de ferraille.. Il n’y connaissait rien en voiture.. De quelle marque il s’agissait ? Il l’apprit en même temps qu’il perdirent Haruto sur la planète Terrienne. Peut-être qu’un cri de Sos d’un terrien en détresse ferait l’affaire ? Il ne sait pas. Il reste en trait devant ce cadeau et ce gamin qui s’extasiait comme une puce. Il laissa son oncle et fit un pas vers le véhicule :

« Je ne m’y connais pas en voiture.. Mais, elle devait avoir de la gueule.. D’ailleurs.. Si tu veux je la repeindrais pendant que tu t’occupes du reste. »

Faire un premier travail sur ce genre de voiture.. Le branche bien et puis, si c’était pour faire plaisir à ce gamin, alors il n’allait pas se gênait. Il lui devait bien ça quelque part et puis, ouais.. Elle devait vraiment être splendide à une époque lointaine.. Il fallait juste lui donner une nouvelle jeunesse comme on dit.

TENUE ••• Il semblerait bien que son cadeau ait fait mouche. Pas qu’il n’avait pas les moyens de lui offrir une ford mustang neuve, mais disons qu’il a bien pensé que cela lui ferait plus plaisir de rénover une voiture pour lui-même. C’était le but recherché en fait. Pour un fanatique des voitures, et vu qu’il était comme lui et sa mère de ce côté-là, ils avaient besoin de toucher pour comprendre le fonctionnement ou pas. Et puis, ce serait assez bien pour faire de la publicité pour le garage de son neveu. Une légère esquisse se répand sur ses lippes, et il finit par dire :

« Content que le présent te plaise !»

A ses questions comme aux dires de Kamui, il pouffe doucement. Il s’approche, appuie sur l’interrupteur pour la lumière, se félicitant d’avoir ses lunettes sur le nez, il finit par dire en ébouriffant ses cheveux bruns :

« Elle est toute à toi. Regardes, les cartons à côtés.. J’ai acheté toutes les pièces dont tu auras besoin.. Donc, que tu la gardes pour toi ou la revend à toi de voir ≈ Si, le résultat me plait, je vous ferais de la pub pour votre affaire.»

C’était le second cadeau. En réalité, c’était aussi l’occasion de permettre à son neveu de faire ses preuves et puis, un coup de pouce n’est jamais trop n’est-ce pas ? Il aimait énormément Haruto, parce que malgré les années, ce côté rêveur et ce côté fonceur l’adoucit. Il avait vraiment l’impression d’avoir sa mère une dizaine d’années en moin et puis, c’était le rôle d’un adulte d’aider à nourrir les rêves et les espoirs des plus jeunes et puis, il avait bien une petite somme pour retrouver ce qu’il y avait d’origine, comme un autre moteur qui fonctionnait, mais pas que. C’était maintenant à Haruto de jouer et puis au moins.. Ils pourront s’occuper cette semaine chacun de leurs côtés quand il n’était pas là.

« Vous voulez manger quoi ce soir ? Je vous invite au restaurant.»

Puis, se rappelant de l’état de Ruto, il finit par s’approcher de lui pour lui dire :

« Je ferais venir une personne pour tracter ta voiture jusqu’à chez moi bien dans ton garage si tu veux. Il faudra juste que tu me donnes l’adresse.»

Il ne dirait rien à Nami. Après tout, c’était à son fils de le lui dire, même si elle était déjà au courant et puis, c’était son petit côté sadique qui ressortait on va dire.

TENUE ••• Toujours un mystère. Le jour où il dit franchement ce qu'il pense, il neigera en été ! J'ai bien compris qu'il s'inquiétait pour ma vie, mais il n'ose pas le dire clairement. Tant pis, si je dois me mettre en danger pour qu'il l'avoue. C'est une blague, je compte pas la jouer à la Bella pour attirer l'attention de mon beau vampire. Surtout qu'il n'a rien d'un vampire, avec son visage rond et sa peau plus foncée que la moyenne. Bref! J'en reviens aussitôt à mes moutons quand mon oncle nous amène devant cet entrepôt où est censé être ma surprise. J'imaginais une voiture qui roule, neuve et bien portante, mais voilà qu'il m'offre un tacot ! Une épave, un tas de ferraille, le truc que personne ne voudrait au monde... Sauf moi. Moi, ils m'ont perdu. Je suis déjà loin dans l'espace, à jubiler et à m'imaginer les mains sous le capot.

« Elle va avoir de la gueule, monsieur kacchan. C'était déjà prévu, je n'ai pas d'autre carrossier que toi. » Genre, c'est surtout que je ne veux personne d'autre que lui dans ce rôle, pour ce boulot. La lumière illumine d'un seul coup le hangar et je plisse mes yeux à ce vive éclat éblouissant. Au moins je vois mieux le modèle ! « Tu as pensé à tout ! Tu me fais vraiment confiance ? J'espère que l'on t'a donné ce truc. » fis-je en pointant la carcasse d'un mouvement désinvolte de la main, comme si je pouvais échouer. Dans ma tête, les plans sont déjà tous fait. « Pourquoi en faire autant ? » Il m'a offert tellement de cadeau en l'espace d'une journée ou deux. Je suis son filleule, je le sais mieux que quiconque, mais quand même ! ça ne justifie pas de me pourrir de la sorte... Bien que je sois super ultra merveilleusement content pour la Ford Mustang.

Restaurant ? Manger ? Je n'ai aucune idée, j'avais même oublié l'heure ou le moment de la journée. « Dans mon garage, ça serait parfait. » Pour ce qui est de l'adresse... De toute façon, il connait déjà mon petit secret. Et il sait que c'est à moi de le dire à ma mère. Je lui ferais sûrement la surprise après avoir retapé cette Mustang. D'ici quelques mois. Prenant mon téléphone, j'envoie un message à Tora avec l'adresse de ma location, où il pourra faire déposer l'épave et les cartons avec les pièces. « Tu ne seras pas déçu. » Soufflais-je, presque trop fier et confiant. « Et si on allait se manger une pizza pour fêter ça ? » Fêter mon prochain projet ! Et ma collaboration avec Kamui.

TENUE ••• Il n’y avait pas à dire, c’était un beau cadeau qu’il avait là. Même si, c’était une épave, mais il semblerait que ce soit le plus beau cadeau qu’on pouvait offrir à son aîné. C’était sûrement comme offrir l’épave du Titanic à un mordu de bateau enfin, un truc dans ce genre-là. Il l’enviait un peu pour avoir de tels présents, mais il était aussi très heureux pour « lui ». Il n’avait pas à être jaloux, en réalité il se disait que le plus important c’était d’être heureux pour son ami et c’est ce qu’il était ce soir. D’ailleurs, il espérait qu’il ne le mettrait pas de côté. Il lui avait quand même donné le job de peintre carrossier et, il ne se gêna pas de lui rappeler en lui disant qu’il était vraiment partant pour refaire une belle garde-robe. Un grand sourire sur les lèvres, il reprend la parole :

« En même temps, je vais m’occuper de la peinture. J’ai déjà plusieurs idées. »

Pour le fait qu’elle allait être canon. Il sifflote un peu laissant les deux membres de cette famille échangeait. Kamui pourrait presque lancer un regard réprobateur à son ami pour poser une question idiote comme la raison qui pousse son oncle à le gâter. Il devrait vraiment se contenter de remercier. Mais, il acquiesce, approuvant les dires de son aîné. Cette voiture allait briller même s’il n’arrive pas à visualiser ce qu’elle devait être de base puisque, il ne la connait pas. Avec un grand sourire enfantin, il fit de nouveau entendre sa voix rauque :

« Je suis partant pour manger dans une pizzéria pour fêter ça ! En plus, je commence vraiment à avoir faim ! »

Quoi ? Ce n’était pas sa faute, manger c’était son second passe temps. Finalement ces deux jours, s’étaient vraiment bien déroulés et la semaine n’était pas finie. En rentrant, il allait commençait à faire une ébauche d’un dessin avant de peindre le tout. Il ne souhaitait pas être payé en vérité.. Tora san l’avait déjà énormément gâté, c’était un juste retour des choses de lui dessiner et peindre un tableau dont il serait fier.

TENUE ••• Un sourire amusé se glisse sur son visage. C’est en voyant Haruto et Kamui, qu’il se rend compte que sa jeunesse lui manque. Le temps est vraiment passé vite, et c’est pour cette raison, qu’il chérissait énormément tous les souvenirs du groupe, avec Nami avant son « admission ». Même ceux avec sa sœur. Les souvenirs ne sont pas tous heureux, mais malgré tout, il arrivait à s’en souvenir avec le sourire. Parce qu’il n’y aucune mémoire qui mérite d’être oubliée.

« Tu me prends pour quoi ? Oh tu sais, tout à un prix. C’est quand même une voiture de collection, malgré l’état, comme les pièces d’origines qui sont difficiles à trouver.»

Il avait dû les faire venir des States. Les pièces étaient ce qui lui avaient couté le plus que la voiture en elle-même. En marchandant, même les pièces, il était arrivé à un bon compromis. Quant à la confiance, il ne se fait pas de bille dessus. De plus, ce n’est pas lui qui la conduirait, donc s’il se ratait, ce serait seulement à Haruto d’en assumer les conséquences. Quant à la question du pourquoi, il en faisait autant, il le jugea un moment du regard et finit par lui dire :

« Cela a-t-il vraiment de l’importance ? Je ne pense pas qu’il y ait besoin de raison particulière pour offrir un présent à quelqu’un si ?»

Toujours ses réponses par des questions. Il s’amuse à avancer et ébouriffer ses cheveux. Il avait vraiment bien grandi. Rien avoir avec le petit garçon qu’il a connu, ou même ce nourrisson à qui il a dû chanter des berceuses pour qu’il s’endorme. C’était aussi une belle époque.. Vraiment.. Le temps avait trop filé. Il sortit son portable quand il l’entendit vibrer, sachant très bien qui était l’expéditeur du message et lui souffla un « merci ». Au moins, il avait son adresse. Pas besoin d’avoir plus.

« Je n’attends qu’à voir ça»

Dit-il fièrement comme un père pourrait mettre au défi son propre fils. Quant à la suggestion du restaurant ou plutôt du menu pour terminer cette soirée en apothéose, il pouffe doucement, surtout à la réponse de Kamui qui lui rappelait son oncle et son père. Il n’était pas contre non plus.

« Je connais une bonne pizzéria. Faisons ça alors. Allez, les gamins, allons – y.»

Il éteigne l’entrepôt et attendit que les garçons ressortent pour fermer le tout en abaissant le rideau de fer. De là, il observa quelques secondes le ciel. Est-ce que Kamui l’observait hein ? Il devait être heureux qu’il soit avec son neveu. Quelque part, il aurait aimé partagé ce genre de souvenir avec lui, et c’est pour cela qu’il en profitait ce soir, mais aussi les prochaines fois pour « lui ». Ils étaient l’avenir, c’était à eux, les adultes de veiller sur ces enfants jusqu’à ce qu’ils deviennent des adultes à leur tour. Revenant, à la réalité, il les rejoint afin de les emmener au restaurant qu’il avait en tête.