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 [FINI] » Hey Hey Hey! | Ft Leiko

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Anonymous
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Ce message a été posté Lun 16 Mar - 23:25
Aujourd'hui, j'ai décidé de jouer au prof exemplaire en corrigeant une interrogation des élèves du lycée. Enfin, on pourrait plutôt dire que j'essaie de donner l'impression que je fais des efforts pour avoir l'air d'un bon prof, meilleur que les autres même, car je passe plus de temps à rire de leurs réponses stupides qu'autre chose. Franchement, le langage binaire, n'est-ce pas la base? Je ris un peu en rayant une nouvelle fois la réponse stupide que m'a donnée un élève.

Je crois que je devrais, genre, leur inventer une nouvelle punition, comme leur faire recopier une bonne centaine de fois une phrase en binaire... oh oui, ça serait jouissif. Après, je pense que certains élèves seraient peu reconnaissants. Oh, et puis, ils sont là pour apprendre, non?Ça leur rentrera bien dans la tête, surtout quand ils me verront déchirer leur travail. Ou alors je me contenterai d'en faire un barbecue? Ouais, un barbecue, dans mon appart, ça me semble plutôt sympa comme idée.

En tout cas, je suis installé dans la salle des profs, seul, à croire que ces idiots n'ont rien de mieux à faire qu'enseigner aux gosses des choses dont la moitié se moquent totalement. Remarquez, ça m'arrange, car si un de ces imbéciles avait été là, je n'aurais certainement pas pu poser mon ordinateur sur la table, ou du moins je n'aurais pas pu mettre la musique comme je l'avais fait, c'est à dire à un volume assez élevé, afin de profiter au mieux de cette désormais connue chanson de Robin Thicke, Blurred Lines.

Je suis d'humeur à écouter ce genre de musique ces derniers temps. Sans doute parce que j'ai croisé la route d'une charmante personne que je me plais à déranger quand j'en ai l'occasion depuis quelques temps, parce que c'est toujours drôle de jouer aux stalkers lorsque  l'on a l'occasion de le faire, mais surtout parce que j'adore que l'on réagisse à mes piques comme elle l'a fait. Si vous voulez une comparaison, on dira que je suis un peu comme un bichon qui mord et ne lâche pas prise tant que sa cible continue à s'agiter... Une véritable jouissance, les amis.

Quand j'ai terminé ma correction, je vérifie rapidement si personne n'a posté sur mes réseaux sociaux, puis je décide de me repencher sur des choses un peu plus sérieuses... Comme par exemple mon classement sur le jeu auquel je joue régulièrement ces derniers temps. Oui, c'est très important, vous savez, pour quelqu'un comme moi. Ensuite, je me décide à vérifier l'actualité de la prochaine saison de Game of Thrones... Sait-on jamais, ça pourrait me passer le temps en attendant que quelqu'un daigne entrer dans cette pièce pour me distraire.

Je me redresse un peu et je quitte mon siège après quelques longues minutes d'hésitation, bien décidé à rejoindre la cafetière qui se trouve dans la salle des professeurs afin de m'en servir une tasse. Ça va encore plus m'exciter, je le sais, mais faut pas m'en vouloir si je tiens certaines de mes journées avec ce truc. Bon, d'un autre côté j'aurais peut-être pas du sortir hier, mais c'était drôle, franchement! Je suis d'ailleurs tellement fatigué que je fais tomber un peu de café à côté de la tasse...

Ok, ça fera une tache, mais j'crois que la femme de ménage s'en chargera bien mieux que moi. C'est son job, non?

En un haussement d'épaules, je rejoins la place derrière mon ordinateur et j'en profite pour vérifier mon mail de l'université, histoire de montrer à mes étudiants à quel point je suis un bon prof, à nouveau, en répondant à leurs questions débiles et répétitives... C'est cool, oui oui. Il faudra que je demande à Mi Ran de le faire à ma place, un jour... Ou à Yun Hua, comme elle vient à mon cours "sans raison", ça sera un bon marché, non? Si on oublie que je lui demande déjà de venir en jupe, bien sûr.

Anonymous
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Ce message a été posté Mar 17 Mar - 16:06
La sonnerie de fin de cours venait de retentir, et les élèves se levèrent. Certains brutalement, en riant et en courant presque. D'autres plus calmement. Beaucoup me saluèrent pour dire au revoir, et je leur répondais tout en ôtant mon tablier déjà tâché de peinture. J'avais donné tout ce que je pouvais pour ce cours !

En voyant l'état de ma salle, je me rendais compte que j'étais toujours aussi désorganisée, et pour cette fois, je décidai de ranger un peu pour ne pas faire mauvaise impression. Me connaissant, je savais que c'était exceptionnel et que ma salle finirait par devenir une caverne d'Ali Baba, aux milles et une couleurs.

Une fois avoir passé un petit coup d’éponge sur les tables, je lavai mes mains multicolores sous le petit robinet prévu à cet effet, puis retournai vers mon tableau et fixai le portrait de l'énergumène. Pour mon premier cours, je leur avait tous fait dessiner ce portrait là. Leur laissant le choix, dessin ou peinture. Ils avaient pu laisser déferler leur imagination, en faire des caricatures, des croquis de manga... Et moi j'avais pu commencer à noter le niveau de chacun. Toutes leurs œuvres séchaient ou reposaient au fond de la salle sur une grande table. Vraiment, ce cours s'était très bien passé. Enfin, sans compter certains élèves qui ricanaient en dessinant, et me demandaient régulièrement pourquoi j'avais choisi le portrait de cet homme. On m'a même demandé si c'était mon petit ami, ce à quoi j'ai fermement répondu par la négative bien sur. Je n'ai pas compris l’intérêt particulier de mes élèves pour ce modèle...

Enfin peu importe, après avoir observé de nouveau le travail effectué, je rangeai ma pochette, jetai un coup d’œil à ma montre et inspirai un bon coup. Un petit café ne me ferai pas de mal avec toutes ces émotions, et puis c'était bientôt l'heure du déjeuner et mon bentō me faisait les yeux doux. Je prenais donc le couloir, direction la salle des profs. Peut être qu'à cette heure ci il n'y aurait personne. Après tout j'avais un "trou" dans mon planning à 11h que beaucoup n'avaient pas. Guillerette, je pénétrai donc dans la salle, remarquant tout de suite que quelqu'un était installé, la tête cachée par son ordinateur. Un peu paniquée de rencontrer un de mes futurs collègues, je posai mes affaires sur la grande table, puis m'inclinait plusieurs fois pour le saluer.

"Bon...Euh... BONJOUR !"

D'accord. Donc tu viens de faire un cours à une quarantaine d'élèves et tu te mets à bégayer parce que tu rencontres un prof ? Bravo Leiko, bravo. Pour masquer mon embarras, je me retournai subitement vers la cafetière pour m'en servir une tasse. Au pire, il ne m'avait même pas entendu avec tout le vacarme que faisait sa musique. Robin Thicke... Quelle horreur. A écouter les paroles de cette chanson, ce mec confond les chiens avec les femmes... Mon agacement s'amplifia un peu plus en voyant l'énorme tâche sur la cafetière. J'inspirai à nouveau profondément, puis essuyait la tâche avec un petit morceau de sopalin. Ce n'était pas si compliqué après tout hein ? Les gens étaient tellement irrespectueux...

BREF ! Pendant que le café coulait dans ma tasse dans un ronronnement agréable aux oreilles, je me retournai et fit mine de chercher une poubelle pour jeter le sopalin imbibé de liquide. Là ! Juste à côté du prof aux goût musicaux douteux. D'un pas à demi assuré, je m'approchai, en profitant pour lui jeter un coup d'oeil discret. A ce moment précis, mon sang ne fit qu'un tour, oubliant d'irriguer mon cerveau. Mon pas s'était stoppé net, ma main au dessus de la poubelle ne bougeai plus et mes yeux ne quittaient plus ce visage que j'avais tant dessiné cette nuit et ce matin, et que je reconnaitrai donc entre milles.
Leiko.exe a cessé de fonctionner. Veuillez redémarrer. Ma bouche s’ouvrait et se refermait sans qu'un son ne puisse en sortir. Robin Thickes, lui, s'en sortait mieux, ajoutant un peu de ridicule à la scène.


I know you want it
I know you want it
But you're a good guuurl !

Anonymous
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Ce message a été posté Mar 17 Mar - 17:36
Parfois je me demande ce que les élèves imaginent lorsqu'ils passent devant la salle des professeurs. Peut-être qu'ils pensent qu'on passe nos journées à discuter d'eux et de leurs prouesses en cours ? Qu'on essaie d'imaginer le meilleur moyen de leur donner cours ou qu'on essaie de trouver de nouvelles idées afin de rendre les examens plus faciles ? Que nenni, les amis ! En tous cas , ce n'est pas ce que je fais lorsque je me trouve entre ces quatre murs, mais ça, vous l'aurez facilement compris, non ? Je préfère mille-fois corriger les interrogations ou les examens en me payant la tête des incapables qui semblent tenir à coeur de répondre aux questions des choses totalement improbables et, parfois, dignes du livre des records de la connerie ! D'un autre côté, j'aime faire des examens compliqués également, histoire de voir quels élèves sortent vraiment du lot, lesquels ont vraiment leur place à mes cours, quitte à décourager les autres ou à les dégoûter.

Quand quelqu'un me rejoint dans la salle des professeurs, je suis en train de taper un mail de réponse à une étudiante qui, pour une fois, semble s'intéresser au cours que j'ai donné quelques heures plus tôt. Elle aurait pu avoir une réponse en direct si je n'avais pas lâchement fuit mon bureau une fois la leçon terminée, pressé de retrouver ma tranquillité de professeur en heure de fourche. Il faut dire que je m'attarde rarement en classe une fois mon cours terminé ; vous savez, je suis un homme terriblement occupé et je dois mettre tout mon temps à disposition lorsqu'il s'agit de faire de la vie de quelqu'un un enfer, encore plus lorsque la personne est sacrément bonne et qu'elle semble plutôt réceptive à mes piques... Quand je vous dis que je suis un bichon qui s'acharne.

« Yo. »

Quoi ? Être plus poli ? Non, franchement, vous m'avez regardé ? Je suis pas là pour jouer mon monsieur parfait au milieu de cette école de richards. D'ailleurs, vous saviez qu'en anglais un « richard » pouvait également désigner ce petit « amas d'excrément brunâtre sur lequel il ne faudrait pas poser le pied », si vous préférez les propos nobles ? C'est toujours sympathique de se faire ce genre de réflexion. Franchement, on en apprend des choses à force d'arpenter le web. Je souris un peu et je pose mon regard sur la personne qui vient d'entrer dans la pièce.

Comme elle me tourne le dos, je ne peux pour l'instant que voir qu'il s'agit d'une femme. Je ne l'ai jamais croisée dans la salle des profs, d'ailleurs, peut-être une nouvelle ? Je souris un peu en entendant sa profonde inspiration et, quand elle s'approche vers moi avec un sopalin imbibé de café – car voyez-vous, j'aime m'approprier les choses et me lever pour atteindre la poubelle m'aurait semblé incroyablement pénible, alors je l'ai approchée de moi- , mon sourire s'élargit encore plus.

Oh ~ Lucky Me.

« Reboot, Princesse, je sais que je suis beau, mais ça me rend nerveux quand on m'admire comme ça.  »

Je ne peux pas m'empêcher de sourire. Je savais que j'aurais du creuser un peu plus pour savoir où elle bossait, quand je suis « malencontreusement » tombé sur son numéro de téléphone, j'aurais pu savoir qu'elle travaillait dans la même école que moi. Je repose mon regard sur l'écran de mon ordinateur, terminant rapidement mon mail avant de l'envoyer, reprenant la parole en même temps à l'adresse de ma charmante interlocutrice.

« T'aimes la musique ?  » Reprends-je en souriant un peu alors que j'appuie quelques fois sur le bouton d'augmentation du volume de mon ordinateur, histoire d'être vraiment sûr qu'elle entende la musique... Comme si ça n'allait pas déjà assez fort, tiens.

Une nouvelle magnifique journée à la RPS. Quand je vous disais que cette école me permettait parfois de bien m'amuser ! Je ne perds d'ailleurs pas mon sourire, toisant toujours la princesse du regard en espérant obtenir ne serait ce qu'une once de réaction, car je sais parfaitement de quoi parle cette chanson et les réactions qu'elle a pu provoquer chez certains internautes à sa sortie.

Anonymous
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Ce message a été posté Mar 17 Mar - 19:33
J'étais peut être devenue subitement muette, mais pas lui. Il n'était apparemment pas du tout décontenancé par cette rencontre imprévue. Moi par contre, je ne réagissais que très peu de temps après, quand il augmenta le son de sa musique affreuse. Il fallait croire que Robin Thickes avait un pouvoir sur ma santé mentale, puisque ma main lâcha le sopalin qui tomba pile dans la poubelle, tandis que je reprenais une position moins robotique. Bras croisés, je lâchai enfin le regard de l'énergumène.

Bon sang, mais qui aurait cru que le mec qui me harcelai depuis quelques jours puisse faire partie de cette école ? Un collègue prof en plus ! Internet, c'était censé être grand non ? Combien de pourcentages de malchance pour que celui que je pensais ne jamais croiser dans ma vie, apparaisse comme ça, sur mon nouveau lieu de travail ? Moi qui m'imaginait que sa photo de profil était un fake, que derrière l'écran devait se cacher un troll boutonneux et sans vie sociale, je m'étais passablement trompée.

Et puis ce son insupportable... Aaaargh. A ce volume là, même les autres profs devaient l'entendre dans leur salle. D'ailleurs un brouhaha dans le couloir me fit tourner la tête vers la porte grande ouverte. Un groupe d'élèves, et forcément un groupe de MES élèves observait la scène d'un air curieux. Ils nous pointèrent du doigt, certains se mirent à dandiner sur la musique, tandis qu'une autre fouilla dans son sac pour en sortir son téléphone. Avant qu'un malheur n'arrive et au premier cliquetis d'appareil photo, je fonçai sur la porte et leur claquai au nez. Lentement, je me retournai vers le fan de Robin.

Dans ma tête défilait le nombre de portraits que j'avais fait faire à mes élèves ce matin et je commençai à comprendre pourquoi tout le monde était intrigué par le modèle. Heureusement qu'ils étaient restés dans ma salle de cours...Magnifique première journée à la RPS en tout cas. J'imaginai déjà les rumeurs qui étaient en train de circuler dans les couloirs... Bon, allez, calme. On inspire, on expire, c'est pas la fin du monde hein. Au pire il savait qui tu étais et a voulu te souhaiter la bienvenue en te faisant une blague. Hmm, voilà oui, c'est crédible. En fait il doit être adorable........ Ouais non, je n'arrivai même pas à me convaincre moi même. Les yeux rieurs qu'il arboraient me prouvaient juste que j'allai devoir supporter un troll machiste toute l'année. Je me sentais à la fois choquée et amusée par la situation.


"Beau, beau, c'est vite dit hein !"

Le son couvrait totalement ma voix, c'était inutile de le vanner tout de suite. Quelques pas vers lui et j'appuyai sur une touche totalement au hasard sur son ordinateur. Au pire en faisant un truc aussi aléatoire, j'aurai pu lui faire perdre ses corrections ou bouziller une ligne de code, mais peu importe les dégâts, la musique stoppa et le silence s'imposa. Adieu Mr Thickes. Avec un prof totalement lambda, je ne me serai jamais conduite comme ça, mais là... Impossible. On se chamaillait virtuellement depuis des lustres, je n'allai pas me la jouer timide et coincée maintenant. La cafetière me signala pour la énième fois avec un bip strident que mon café était prêt mais c'était le dernier de mes soucis.

"Bon, c'était un bizutage alors ? Tu sais que les élèves vont en parler pendant des semaines ?"

Anonymous
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Ce message a été posté Mar 17 Mar - 21:27
Et elle me répond, comme prévu ! C'est génial. Je crois que j'ai bien fait de réagir à son tweet exaspéré l'autre jour, j'aurais certainement perdu du temps si elle avait été totalement incapable de répondre. Comme quoi avec un peu de volonté, les miracles sont possibles ! Je souris un peu quand je vois les élèves à la porte, levant presque la main pour leur faire signe. J'vais faire quoi là, les inviter à prendre un café ? Oh, mais ça serait une idée géniale ! Ainsi, ils auraient même un café spectacle et ils pourraient voir à quel point je suis doué pour pousser les gens à bout.

Malheureusement, ma grande amie ferme la porte rapidement et je l'observe alors qu'elle me refait face, ce même sourire presque diabolique collé au visage. Elle est drôle, tellement drôle ! Franchement, je crois que si j'avais trouvé une femme moins réactive qu'elle, j'aurais été bien moins heureux que je ne le suis maintenant.

Je l'observe alors qu'elle s'approche de mon ordinateur et que je la vois appuyer au hasard, ce qui m'arrache un petit sourire. Elle a beaucoup de chance d'avoir appuyé sur le bon, sans quoi elle aurait certainement eu de gros problèmes avec moi. Je souris un peu plus quand elle reprend la parole et me demande s'il ne s'agissait que d'un bizutage... Si seulement elle savait à quel point elle se trompe ! Je hoche un peu la tête avant de reprendre la parole, cherchant distraitement quelque chose dans ma poche.

«  Hey ouais... C'était drôle d'ailleurs. » Dis-je en faisant mine de consulter mes messages alors que je désigne la cafetière d'un doigt, toujours occupé à pianoter sur mon écran tactile.

« Tu devrais t'occuper de ton café. »

Il ne me faut ensuite qu'une seconde pour m'approcher d'elle et capturer ses lèvres sans attendre son autorisation alors que je prends rapidement une photo de la scène (avouez que vous aviez cru à ma diversion, ça me fera un plaisir fou), me détachant quelques secondes plus tard en affichant ce même sourire diabolique que j'avais abandonné quelques secondes plus tôt afin de laisser croire que j'étais innocent et bel et bien en train de la bizuter.

« Hey, celle-là les ferait jaser pendant des mois.  » Dis-je en riant alors que je lui montrais la photo que je venais de prendre, à une certaine distance. «  T'en penses quoi ?  »

Et d'entonner discrètement la chanson qu'elle a éteinte quelques instants plus tôt. Cette fille n'imagine pas dans quel cauchemar elle s'est embarquée lorsqu'elle a décidé de répondre à mes tweet, franchement pas. Remarquez, à moins qu'elle me cherche réellement, je ne ferai rien de cette photo. J'ai une réputation à préserver, vous voyez ? Quoique, rien que pour l'embêter, ça pourrait être terriblement drôle.

Anonymous
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Ce message a été posté Mar 17 Mar - 22:40
Hmm, donc il approuve, c'est bien un bizutage. Rien de bien sérieux. Ça me rassure un peu, après tout on est des adultes, et tout le monde sait que les blagues les plus courtes sont les plus drôles... Je souris enfin franchement quand il me propose gentiment de surveiller mon café. Adorable, et mignon en plus, mais ça il ne le saura pas. En fait je n'avais pas besoin de me prendre la tête pour si peu, pensais-je, tout en me retournant pour aller m'occuper de ma boisson. Mais à peine retournée qu'une masse s'imposa devant moi et que des lèvres vinrent se plaquer sur les miennes. Premier réflexe, je pose mes mains sur le torse de celui qui vient de me trahir lâchement, pour le pousser. Mais j'entends le cliquetis d'un appareil photo, trop tard. Au pire mes mains posées sur lui n'auront donné qu'un peu plus de crédibilité à cette photo. Ptain Lei, t'es trop bête.

Quand il s'éloigne enfin, me montrant la photo volée, je reste pétrifiée sur place. Dans mon jargon féministe, embrasser, toucher une femme sans son accord, c'est purement une agression. Je venais de faire un ascenseur émotionnel en pensant qu'il était un homme bien. Et entre le mépris et la colère, je choisissais la vengeance. Sans même penser à récupérer le téléphone, je me transformai en boule de nerfs et poussai sur son torse en agrippant sa jolie chemise, pour qu'il se retrouve plaqué contre une étagère. Plusieurs feuille diverses tombèrent en pluie sur nous, mais je n'en avais absolument rien à faire. Vue de loin la scène devait être bien comique.


"Tu veux jouer l'énergumène ?!"

L'adrénaline, c'est ce qui me poussait à réagir aussi violemment. J'étais déçue et en colère. En plus de m'avoir pris la tête pendant des jours avec ces préjugés sexistes, je le rencontrai IRL et il prenait déjà ses droits sur mon corps. Peu importe les rumeurs au final, ce n'étais pas le pire dans tout ça. De toute façon, j'aurai beau sautiller comme une sauterelle, je n'atteindrai jamais le téléphone qu'il tenait en hauteur. Je voulais juste reprendre mes droits, pas question de me laisser humilier par un baiser volé. Et bordel, tous mes proches pouvaient l'affirmer, quand on me pique ou ça fait mal, je sait rendre la pareille (au risque de passer pour une hystérique). Si ce grand malade de Ryû ne savais pas se contenir, alors moi non plus.

"Ok, on va jouer."

Ni une, ni deux, je l'embrassai à mon tour sans aucune douceur mais suffisamment longtemps pour qu'il pense que peut être, soudainement, j'étais folle de lui. L'étagère vacilla dangereusement et avant qu'il ne me repousse, je plantai ma dent dans sa lèvre inférieure puis reculai mon visage avec un sourire en coin. En reculant d'un pas pour lui laisser de l'espace, je remet mes cheveux en ordre et lisse ma jupe. Je m'attend maintenant à n'importe quelle réaction de sa part. Soit j'ai calmé son délire, soit la guerre est déclarée. En tout cas, je désigne du doigt les papiers au sol d'un air tout à fait hautain.

"Je te laisserai ranger les papiers hein, après tout, c'est ton rôle de mâle."

Anonymous
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Ce message a été posté Mar 17 Mar - 23:34
Je déclare officiellement ce jour comme le meilleur de la semaine  ! Franchement, si on m'avait dit que j'allais réussir à pousser cette femme à bout aujourd'hui, j'aurais prévu une bouteille de champagne, quitte à claquer un peu d'argent, afin de fêter l'occasion. C'est tellement... tellement... Je ne sais même pas si je peux mettre un mot sur la sensation de puissance que le moment où elle me plaque contre l'étagère. Si seulement elle savait à quel point je surjoue, si seulement elle savait à quel point je fais tout ça simplement pour la pousser dans ses derniers retranchements! Je crois que c'est justement ça qui m'amuse, car même si j'ai un comportement relativement macho la plupart du temps, je ne vais pas non plus prendre une femme par les cheveux et lui hurler de faire ma cuisine et ma vaisselle. Mais cette fois c'est trop beau, c'est juste trop beau et, surtout, trop facile, un véritable cadeau.

Quand elle me dit que l'on va jouer, je me demande ce à quoi elle pense, mais je n'ai pas le temps de trouver une réponse qu'elle a déjà commencé à m'embrasser. Si je n'étais pas un peu surpris par ce qu'elle venait de faire, je crois que j'aurais répondu directement, cependant je la sens s'éloigner après avoir planté une dent dans ma lèvre inférieur. Je ne peux m'empêcher de sourire lorsqu'elle se recoiffe et remet sa jupe en place.

« Ok, je suis le chat alors. Mais j'ai un secret pour toi. » Dis-je en riant un peu en m'approchant d'elle quand elle désigne les papiers qui jonchent le sol.

Je passe mon bras autour de sa taille pour la ramener vers moi et j'approche mes lèvres de son oreille afin de reprendre la parole sur un ton amusé, fortement encouragé par tout ce qu'elle a pu faire précédemment.

« Le ménage, c'est un truc de femme. » Murmuré-je avant de rire un peu, puis de la lâcher.

Parfois j'me dis que ma mentalité de gosse prêt à tout pour gagner me fait faire pas mal de conneries. Après, il faut avouer que Leiko n'est pas le genre de fille que je renierais si elle s'invitait dans mon lit mais... Pour une raison inconnue, j'ai bizarrement l'impression qu'elle ne s'y invitera jamais. Oh, bah tant que j'y suis.

« J'te montrerai mon rôle de mâle, un jour. »

J'sais pas vous, mais j'ai l'impression d'avoir un don pour me faire des amis. Genre, vraiment. Les gens m'aiment, les gens m'adorent, les gens veulent toujours se jeter sur moi pour me faire des câlins... et plus que des câlins même! Non, je déconne, les gens savent parfaitement qu'il ne faut pas me chercher. Pourtant, certains essaient quand même et d'autres ne réalisent pas forcément qu'ils ne devraient pas me défier car, malheureusement, j'aime relever les défis, en particulier lorsque ceux-ci comprennent une femme pas désagréable à regarder.

« Ça sera mieux qu'un dessin, promis.  » Ajouté-en un large sourire, plongeant mon regard dans celui de mon interlocutrice.

Anonymous
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Ce message a été posté Mer 18 Mar - 0:23
J'essaie de ne pas paraitre impressionnée quand il m’attrape par la taille, et garde un air faussement indifférent, même si cette proximité fait mal à ma dignité et à mon self control. Dans ce genre de situation, j'aurai beau le repousser, il a tout de même une poigne que biologiquement je n'aurai jamais. A moins de pratiquer le bodybuilding pendant des mois. Les mots qu'il venait de susurrer à mon oreille me hérissèrent le poil. Si ma réflexion précédente n'était qu'une vanne, tout ce qui sortait de sa bouche me semblait bien trop sérieux. J'avais l'impression d'être entre les griffes du diable machiste en personne. Et c'était pourtant tout ce que je voulait éviter ! Paraitre faible ! Leiko, tu tombes dans un foutu jeu dangereux. La guerre était déclarée. D'ailleurs cette bataille avait fait des dégâts de décor. Le prochain prof qui rentrerait dans cette pièce se demanderait pourquoi une tornade est passée par là. Je ne me retiendrai certainement pas pour incriminer l’énergumène.
Une fois qu'il m'eut lâchée, je lui lance un regard de pitié.


"Si ton rôle de mâle, c'est de prendre des trucs par la force... Alors j'ai bien de la peine pour toi."

On est bien en train de parler de sexe là ? Il s'est vraiment mis en tête, qu'un jour, avec tout qu'il m'a balancée à la figure, je vais... Je vais... Non ! Je ne me donne pas à des mecs totalement corrompus. Ce gars devait avoir profité d'une demi douzaine de pauvres filles sans défense, jamais il ne me mettra dans son tableau de chasse. De toute façon c'est bien simple, à partir d'aujourd'hui, je vais l'éviter le plus possible. Surtout sur mon lieu de travail. Il allait carrément devenir ma bête noire. Surtout avec ce don étrange qu'il avait à me faire sortir de mes gonds. En essayant de ne pas trop faire attention à lui, je me retournai pour fouiller dans mon 'cartable' puis lui faisait face à nouveau. Je lui tendait la feuille ou j'avais dessiné son portrait original. Je n'avais plus besoin de ça. D'ailleurs, une idée germait dans ma tête à l'instant même...

"Tu sais que mes élèves t'ont caricaturé avec brio ce matin ? Y'a pas mal de dessins bien ridicules. Faut croire que tu as déjà des ennemis..."

J'arborai désormais un sourire mesquin. Finalement ce n'avait pas été une mauvaise idée, ce cours. Moi qui culpabilisait un peu à la fin, en me disant qu'un pauvre troll ne méritait pas autant de cruauté. Là pour le coup, il le méritait bien. Et si des élèves lui avaient dessiné des cornes de diable, des dents de vampires et tout le tralala, c'est qu'il n'était pas bien apprécié dans l'école. Sans un mot de plus et en ignorant son regard, je me dirigeai vers la cafetière. Le café avait refroidi, mais je ne le remarquai même pas, les yeux plongés dans le liquide noirâtre. Pour ne pas le gâcher totalement et surtout pour occuper mes mains tremblantes, je mis la tasse dans le micro ondes à côté puis le toise avec un air innocent.

"Peut être que si tu effaces cette photo, je ne ferait pas afficher les œuvres de mes élèves dans toute l'école."

Badaboum ! Moi aussi je pouvais être machiavélique quand il le fallait. Je trouvai mon plan excellent. Une mini Leiko diabolique se déchainait dans ma tête, me félicitant pour ce stratège. Enfin, j'étais certes fière de mon idée, mais peut être que ce baka de base s'en ficherait totalement. Ou alors il ne supporterait juste pas de voir son minois ainsi maltraité et sa réputation entachée. Quitte ou double.

Anonymous
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Ce message a été posté Sam 21 Mar - 1:33
Mon sourire se fait plus large encore quand je l'entends se méprendre. Oh, la naïve. Elle pense vraiment que j'obtiens ce genre de choses par la force? Je ris un peu avant de reprendre la parole avec une grande confiance en moi.

« Oh, je n'ai jamais dit que je le prendrai par la force. Je suis quelqu'un de patient, tu sais. J'attendrai sagement que tu viennes me le demander. »

Ce n'est pas comme si j'avais besoin d'insister énormément d'habitude. On peut dire ce qu'on veut, je ne pense pas être difficile à regarder, je dirais même que je fais partie des beaux gosses de cette société. À force de m'entendre dire que je suis sexy ou des choses du genre, j'ai forcément fini par le comprendre, vous voyez? Oui, et j'ai une grande modestie aussi, on me l'a toujours dit. Dans tous les cas, je sais que je n'irai jamais la forcer à faire une telle chose. Ok, je lui ai volé un baiser, mais ça n'a rien à voir avec le reste, ça n'est pas aussi... vous voyez? Blesser légèrement son égo et voler sa dignité, c'était clairement pas pareil à mes yeux.

Quelque part, je crois qu'elle ne réalise pas qu'elle a décidé que je serais ce parfait machiste au moment même où elle a commencé à répondre à mes tweets. Il faut dire que cette fille m'a donné envie de forcer le trait. C'est tellement facile.

J'écoute ce qu'elle a à dire et, à tous les coups, je m'attends à une menace. J'enfonce les mains dans le fond de mes poches et je souris un peu en m'appuyant sur l'armoire qui se trouve non loin. Mon sourire s'agrandit un peu quand je l'entends reprendre par la menace que j'attendais justement. C'est tellement... tellement...

« T'es mignonne... » Dis-je en riant un peu. « ... Et terriblement prévisible, aussi. »

C'est vrai quoi, je savais qu'à partir du moment où elle soulignait que ses élèves m'avaient "caricaturés" c'était forcément pour lancer quelque chose de tordu par la suite. Bon, peut-être pas aussi tordu qu'elle le pensait, puisque de toute façon, qu'est-ce que que ça pouvait me faire? Ce n'étaient que des dessins, tandis que je pouvais faire pire, bien pire.

« Donc... tu m'as donné comme modèle à tes élèves. J'imagine que je gagne un point? Quand je te dis que je n'aurai qu'à attendre... »

Un petit sourire éclaire mon visage alors que je m'approche d'elle à nouveau et glisse mes bras autour de sa taille de sorte à la tenir sans lui laisser l'occasion de s'enfuir si elle le souhaitait avant de venir lui murmurer quelques mots à l'oreille.

« J'ai trouvé ton numéro de téléphone très facilement, alors dis-toi qu'il y a bien pire que quelques caricatures. »

Si c'est une menace? Oh, vous seriez dans l'erreur de le penser, mes chers. Je ne fais jamais de menaces, je ne fais jamais rien qui puisse porter préjudice à qui que ce soir d'ailleurs. En réalité, je rappelle simplement à cette demoiselle qu'elle ne s'en prend pas à n'importe qui et que si elle s'amuse à faire l'idiote et à donner délibérément mon portrait à dessiner à ses élèves pour l'afficher dans l'école avec fierté, je mettrai un point d'honneur à faire de sa vie un enfer en dénichant la moindre petite chose que je pourrais.

« Te fais pas les mauvais ennemis, princesse. » Je ricane un peu, puis pose mes lèvres sur sa tempe en riant. « Je garderai la photo en souvenir de ma gloire personnelle. »

Je la lâche quelques instants plus tard, estimant que le jeu a assez duré pour l'instant. Il faudrait que je retourne à mes corrections... ou à mes mails? Je faisais quoi, encore, quand elle est arrivée?

Anonymous
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Ce message a été posté Sam 21 Mar - 20:54
Prévisible. Je n'aimai pas ce mot et j'aimai encore moins qu'il me juge ainsi. Ça voulait surtout dire que ma 'menace' ne l'avait absolument pas impressionné, et qu'il faudrait me trouver un autre moyen de lui faire effacer cette photo. Bon quand on y réfléchissait, dans un sens, qu'est ce que ça changerait à ma vie ? L'école entière penserait que deux profs fricotent, et puis ? Je n'étais pas en couple, donc aucun mâle pour me blâmer sur mes actions. Ryû n'étais pas mineur, donc aucun souci de ne côté là. Le seul truc qui pourrait m'agacer -sans compter qu'il venait de me prendre à nouveau par la taille- c'était de perdre la sympathie de mes élèves. Et vu que beaucoup d'entre eux ne semblaient pas beaucoup l'apprécier, je risquai d'être mise dans le même panier. Ces derniers mots me firent sourire. Là pour le coup, il pouvait se gratter pour trouver quelque chose de compromettant sur mon compte.

Quand on entre dans une école comme celle de la RPS, on met un peu d'ordre dans son passé. Et quand je farfouillai dans le mien, je ne voyai vraiment rien de cocasse à sortir des tréfonds. J'étais féministe, et c'était plus une fierté qu'une honte. J'aimai les jeux vidéos et c'était mon second passe temps préféré après la peinture. Non vraiment, je n'avais et ne faisait rien de répréhensible dans ma vie, du coup sa pseudo menace me passait au dessus. Ses lèvres qu'il posa sur mes tempes me donnèrent envie de le mordre, là, direct dans la clavicule. Mais il semblait tellement barjot que même un acte de violence pourrait lui faire exploser ses hormones. Il se faisait un malin plaisir à mélanger intimidation et séduction. Et qu'il garde la photo ne me rassurait pas pour autant. Enfin, il me lâche. Je crois qu'à la prochaine étreinte, je lui file un coup de genou dans les valseuses.


"Garde là si ça peut te faire plaisir, mais si j'en entend parler, je n'hésiterait pas à afficher les portraits."

Le DING sonore du micro ondes me fait presque sursauter, et je récupère mon café. J'y trempe mes lèvres, peut être un peu trop vite, le liquide me brûle et le goût âcre du café réchauffé me débecte. Son seul attrait est d'occuper mes mains et ma bouche, pour éviter un nouvel assaut. Même si le professeur nympho avait l'air plutôt pressé de reprendre ses activités.

"Tu peux bien chercher tout ce que tu veux sur moi, je suis blanche comme un linge. Rien de folichon à débusquer."

Je retourne vers mon sac, jette un coup d’œil aux papiers au sol (non, tu ne t'abaissera pas à ranger devant lui !!) puis à l'horloge sur le mur. Hmm j'hésite. Manger mon petit déjeuner tout de suite, avec la 'charmante' compagnie de Ryû, ou bien aller le manger dehors. Ou... Me mettre à la diète forcée. Non, rien du tout Leiko. Tu prend tes ovaires bien en mains et tu t'imposes. Pas question de revenir à l'époque ou tu n'était qu'une faible fille, souffre douleur d'adolescents friqués. Montre lui que tu ne te laissera pas intimider.

Je pose mon bento sur la table, m'installe puis sors mes baguettes que je brandis presque de manière théâtrale. Au mieux, s'il décidait de faire un geste déplacé, je saurai ou les planter.

Anonymous
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Ce message a été posté Dim 22 Mar - 0:34
Par moment, il m'arrive de me comporter avec autant de maturité qu'un enfant de cinq ans à qui l'on aurait présenté une nouvelle amie. Bon, un enfant relativement insupportable et peste sur les bords - en prenant des bords d'un hectare, ça reste possible, mais un enfant quand même. Je crois que c'est un peu ce qu'il m'arrive maintenant. Au début, j'avais décidé de la considérer comme une internaute de plus à ennuyer, mais depuis que je sais qu'elle travaille dans le même établissement que moi, j'ai décidé de prendre ma tâche un peu plus à coeur... Si ça n'est pas un bizutage, je ne sais pas trop ce que ça peut être!

« T'en fais pas, personne n'en entendra parler.» Dis-je en riant un peu.

À vrai dire, je pense que même moi je finirai par oublier qu'elle existe, cette photo. Ce n'est pas comme si j'étais vraiment intéressé à elle, après tout. C'est juste une prof de l'école, une féministe qui semble prendre facilement la mouche, ce qui me donne une merveilleuse occasion de la harceler un peu plus à chaque fois. Oh, bien sûr, si elle se plaint de trop, le jeu risque de couper court, mais je trouve ça vraiment drôle car, au final, faire réagir les autres d'une manière ou d'une autre est un plaisir, non? L'indifférence est tellement plus cruelle, plus efficace pour faire arrêter. Je l'observe alors qu'elle reprend son café et je ris un peu.

« Personne n'est tout blanc. » Dis-je avant de reprendre. « Tout noir non plus d'ailleurs. »

Même moi, avec mes manières discutables et ma tendance à ennuyer le monde entier en jouant des tours plus pénibles les uns que les autres, je possède des qualités. Par exemple, je fais toujours mon boulot du mieux que je le peux. Par contre, je suis borné, terriblement borné, et , une fois que ce que j'ai fait est parfait à mes yeux, on n'a pas intérêt à me demander de recommencer, à moins de vouloir se prendre la tête avec moi. Ah, si seulement je n'étais pas une telle tête de pioche dans tous les aspects de ma vie, y compris le relationnel, car il s'agit clairement de ça en cet instant; je m'entête à ennuyer certaines personnes, toujours les même.

« On fait tous des conneries, Princesse. » Reprends-je après un moment.

Entretemps elle a pu rejoindre la table et s'y installer, visiblement pour manger. Je souris un peu avant de reprendre place derrière mon ordinateur, recommençant à répondre à mes e-mails avant de lever les yeux vers elle. Hm. J'peux pas laisser cette conversation se terminer comme ça, j'peux pas la laisser tranquille, ça serait un trop beau cadeau pour elle.

« J'peux te poser encore une question? »

À ce moment, en général, et en particulier quand on voit le sourire diabolique que j'arbore désormais, on se dit que je vais sûrement sortir la chose la plus stupide du monde. Je reprends la parole après quelques secondes, d'ailleurs, sans attendre une réponse à ma première interrogation.

« T'es pour les femmes? Non parce que, si tu prends la mouche à chaque fois qu'un gars te dis que t'es bonne, ça doit pas être évident de... tu vois? »

Anonymous
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Ce message a été posté Dim 22 Mar - 2:43
Personne n'est tout blanc, ni tout noir. Sa phrase se répétait dans ma tête, analysée mot par mot. Moi en tout cas je ne me souvenais pas avoir fait quoi que ce soit de mal dans ma vie. Je n'avais jamais fait de mal volontairement à qui que ce soit. Bon, peut être que j'ignorai -un peu beaucoup- les appels de mon géniteur, mais il le méritait bien après tout ce qu'il nous avait fait subir. Il y avait bien cette nana à qui j'avais envoyé un seau de peinture en pleine tronche il y a quelques années, mais elle me harcelait, c'était aussi mérité. Je n'avais pas brisé de cœurs non plus. Bon c'était peut être aussi parce que je m'occupai très peu (ou jamais) de ma vie sentimentale.

Et si Ryû n'était pas tout noir, il le cachait malheureusement bien. Au début, même s'il m'enrageait, je finissais par le trouver drôle. Je lui avait même fait un portrait, bordel. Mais là, depuis cette rencontre imprévue, il avait dépassé un peu toutes les bornes. Et si je m'empêchait d'en parler à mes supérieurs, c'était tout simplement parce que je ne voulais pas déjà me plaindre, alors que je venait de débarquer à l'école. Et puis qui sait ? Peut être qu'au bout d'un moment il s'ennuierait de moi et m'ignorerait totalement. Ou dans le meilleur des cas, il finirait par montrer son bon côté, et comme d'habitude, je finirai par pardonner.

Je prenais une première bouchée, me calmant avec un délicieux sushi au saumon, et acquiesçait sans le regarder, pour qu'il pose sa question. Sauf que le sushi passa presque de travers dans ma gorge et je déglutit difficilement. Il venait de me demander explicitement si je couchai avec des femmes là non ?! Dans un sens, je pourrait lui dire que j'aimai les femmes, sauf que je l'avais embrassé y'a cinq minutes, et qu'il pouvait facilement faire croire ça à tout le monde.


"Déjà, tu m'as jamais dit que j’étais 'bonne', donc je ne vois pas de quoi tu parles !"

Je plongeai ma baguette dans le riz, principalement pour occuper mes mains et ne pas lui envoyer mon déjeuner dans la figure, puis le regardai et répondais en essayant de garder mon self control.

"Je suis officiellement Hétéro, si ça peut te rassurer. Par contre toi, on peut se demander si tu n'as pas besoin de sortir du placard, vu ton niveau de perversité. Ça cache souvent beaucoup de frustration."

Et bim. Contente de ma répartie, qui n'était pas totalement pleine de mauvaise foi d'ailleurs, je replongeai le nez dans mon assiette en piquant dans un maki. Cette foi je l'appréciai, puis l'observai avec un sourire en coin. Ce que j'avais appris avec les machos de base, c'est qu'ils n'aimaient pas qu'on remette leur sexualité en question. Il devait être du genre à séduire tout ce qui bouge, et principalement avec des chromosomes féminins. Rien de bien étonnant. Cela révélait souvent un grand manque de confiance en soi et même, un énorme manque d'amour qu'il cachait sous une carapace en fer. Bon, c'était de la psychologie de bas étage mais rien à faire, ça me convenait de penser que derrière ce grand malotru se dissimulait peut être un homme convenable.

"Mais tu sais, je suis là si tu veux en parler. Ta sexualité n'a pas à être une honte."

Pique, pique, pique. Je le taquinais volontairement, comme pour lui rendre la monnaie de sa pièce. S'il posais des questions indiscrètes, autant les retourner contre lui.

Anonymous
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Ce message a été posté Dim 22 Mar - 18:07
Et c'est reparti! Si vous voulez mon avis les gars, je crois que je devrais me faire payer pour ennuyer les gens à longueur de journée. Ça pourrait être vraiment génial si j'avais un bon salaire rien que pour ça. Je pense que je le fais presque aussi bien que l'informatique, mon vrai job quoi. Je souris un peu quand je l'entends répondre et je mets une main devant ma bouche en arborant un air faussement surpris.

« Oh, bah j'ai du me trahir alors. »

Ma franchise me tuera toujours et aussi grande mon envie de lui faire des misères puisse-t-elle être, je ne peux pas nier que Leiko est une belle femme. Oui, une belle femme, pas une bonasse, pas un canon, pas une minette... c'est un bel effort, non? Je suis sûr que si elle était capable de lire dans mes pensées elle m'applaudirait pour un vocabulaire aussi respectueux, mais elle n'est pas dans mon esprit et j'ai envie de garder mon comportement de connard avec elle.

« Je pensais que t'étais prof de dessin et pas psy. » Dis-je en riant un peu, éludant volontairement son commentaire.

Le jour où je coucherai avec un mec, soit je serai totalement désespéré, soit on m'aura drogué, soit je serai plein mort... Oui, quand je suis plein mort j'ai tendance à avoir des comportements assez étranges. Heureusement, je n'ai pas encore atteint une limite comme celle-là et mes aventures se résument à des femmes. Certes, celles-ci ne sont pas toujours aussi âgées que moi, mais même là, je ne franchis pas les limites du raisonnable, même bourré... c'est bien, non? En plus, soyons francs, quand on donne cours le lendemain, c'est pas une bonne idée d'aller boire à s'en rendre ivre. Soit.

« Dommage, je ne crois que ce que je vois. » Reprends-je après un instant.

Oui, j'ai totalement passé son commentaire à la trappe, même si dans le fond il m'a encore plus motivé à lui faire des misères. Je sais parfaitement que je passe pour un pervers, je sais parfaitement que certaines personnes pourraient être profondément indignées de m'entendre ou de me voir agir comme je le fais mais... Franchement, je vis sur internet, l'endroit même où les trolls sont roi et où les commentaires acérés existent à profusion, je vais quand même pas y réagir, si?

« Tu veux me montrer? »

Cela m'amuse trop, je crois. En fait, je pense que ma réputation auprès de certaines personnes est déjà tellement mauvaise que je m'en fiche totalement. D'un autre côté, il y a aussi pas mal de gens qui m'apprécient et, même si elle doit penser le contraire, pas mal qui apprécient ma compagnie. Puis bon, si j'étais pas un bon professeur, je pense que j'aurais pas ma place dans cet établissement, ça doit être pour ça qu'ils me gardent d'ailleurs, plus qu'autre chose.

« Là on pourra parler de ma sexualité. »

Au final, je parle assez peu de moi. Je raconte beaucoup de choses, mais je fais plus de provocation qu'autre chose puisque je n'aime pas expliquer ma vie. C'est vrai quoi, tout le monde s'en fout de savoir que le gars avec qui je devais créer mon entreprise m'a fait un coup tordu et que j'ai pas pu réaliser ce rêve, on s'en fout de savoir que je sors beaucoup pour ça aussi. En fait peut-être que si je suis devenu un connard, c'est parce qu'on m'a montré comment faire? Non, je crois qu'en vrai j'aime ça, mais je ne me l'admets pas. Reste que je ne suis pas comme ça sur toute la ligne, je sais être calme et professionnel quand il faut; c'est juste que là, tout de suite, c'est pas le moment.

Anonymous
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Ce message a été posté Dim 22 Mar - 23:11
Pas faux, j'étais prof de dessin. Mais si je n'avais pas pu réaliser mon rêve d'enseigner ma passion, j'aurai très certainement fait des études de psychologie/sociologie. Le comportement humain me fascinait, me frustrait souvent, et me foutait les nerfs en boule même. Je ne supportai pas les préjugés, les petites cases dans lesquelles on mettait chaque personne selon son apparence, ses goûts, sa personnalité. Je supportait encore moins l'éducation selon le genre. Et quand je voyais Ryû, je ne pouvais m'imaginer qu'on l'avait forcé à devenir ainsi. Que la vie, ou bien ses proches l'avaient destiné à devenir un homme fort, séducteur, méprisant. Et que pour lui, les femmes n'étaient censées qu'être de jolies fleurs douces, dociles et naïves.

Enfin bref, oui, j'étais très attachée à la psychologie et je mettais un point d'honneur à faire changer l'avis des gens. Pendant ce temps, mes oreilles accueillaient ses nouvelles réflexions, et cette fois je les prenait un peu moins mal. Peut être parce qu'il m'avait déjà fait clairement comprendre qu'il me sauterai bien dessus. Il commençait à perdre en arguments forts. Et sans décrocher son regard, je continuait à manger tout en hochant la tête.


"Mais quel séducteur tu fais !"

Ironie, pure ironie. Je le tourne en dérision, et essaie de m'empêcher de pouffer face à sa 'proposition'. Même lui ne devait pas se prendre au sérieux. Le seul homme qui se prend au sérieux en disant cela, a certainement un égo aussi gros que l'univers entier. Peut être que c'était son cas. Il restait un mystère pour moi. Je calme mon rire nerveux, surtout pour ne pas m'étouffer bêtement avec quelques grains de riz, puis le pointe du doigt.

"Peut être que si tu avais été gentil de base, j'aurai pu accéder à ta demande. Tu sais, les mots doux, un café, des fleurs, tout le tralala..."

Bah oui, après tout. Quel intérêt pour lui de me faire comprendre qu'il me veux dans son lit, alors qu'il titille volontairement mes valeurs de féministe ? Il aurait menti comme un arracheur de dents, que ça aurait mieux marché que son petit manège. Aux dernière nouvelles, je ne lis pas dans les pensées. Et puis, il était loin d'être moche. Sauf qu'à moins d'être totalement maso, je ne comptais pas coucher avec un homme qui trouvait les femmes inférieures.

"Mais sinon, tu peux aisément attraper une minette en boite de nuit hein ? C'est bien plus facile, et elle au moins, elle ne te résistera pas."

Moui enfin, si la minette en question avait 2 de QI, ou que la musique la rende sourde au point de ne pas entendre ses réflexions. Ou alors que l'alcool l'empêchait de bien discerner à qui elle avait à faire. Donc en fait, il avait toutes ses chances de trouver son bonheur ailleurs. Alors pourquoi s'acharnait t'il à me chercher des petites bêtes...? Raaah, arrête d'essayer de vouloir l'analyser Leiko ! Ce mec n'est qu'un énergumène qui t'as prise pour cible, pour... Pour... Sans aucune raisons. Voilà, c'est là que ça coinçait et je bouillais intérieurement de ne pas comprendre sa logique. Il était mauvais ou bon ? C'était un connard ou juste un gars maladroit ? Désormais ma baguette jouai plus avec la nourriture qu'autre chose. J'ouvrai la bouche, comme pour rétorquer à nouveau une petite vanne bien placée mais je me contint et sur un coup de tête, me levai pour me planter devant lui et lui souris. Il m'en fallait du courage pour décider subitement de retourner la situation.

"Sérieusement, on est adultes, hm ? On est peut être justes partis sur de mauvaises bases. Et on va devoir se côtoyer un moment. Tu vois bien que ça ne mène à rien hein...? On recommence tout ?"

Je lui tend ma main pour qu'il la serre, et je sens comme une boule au fond de mon ventre. J'essayai désespérément de tout changer. J'étais prête à lui pardonner ses crasses de tout à l'heure. Une petite voix dans ma tête me hurle dessus, me traitant de naïve et autres noms d'oiseaux. Étrangement mon instinct me prie de prendre simplement mes jambes à mon cou, mais têtue, je reste clouée sur place à attendre une réaction.

"Maeda Leiko, professeur d'Arts. Enchantée, monsieur...?"

Anonymous
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Ce message a été posté Lun 23 Mar - 0:40
Un séducteur? Dommage qu'elle se paie ma tête, ça aurait pu être nettement plus amusant si elle avait accepté de coucher avec moi. Bon, la salle des professeurs aurait été un endroit vachement tordu pour ce genre de choses, mais bon, ce n'était pas forcément... Si en fait ça aurait été une très mauvaise idée. Je dis pas, mais même si ma réputation est déjà mauvaise, apprendre que je me suis fait la prof de dessin dans la salle des enseignants n'aurait pas été du plus bon effet sur mon CV. Youhou, les gars, embauchez-moi, j'suis du genre à sauter sur tout ce qui bouge! Non, franchement, je devrais me calmer.

Ce qu'elle dit ensuite m'interpelle un peu. Houla des mots doux, du café et des fleurs? J'ai pas dit que je voulais l'épouser non plus. Je l'écoute néanmoins lorsqu'elle reprend la parole, me posant une question qui m'arrache un sourire encore plus large. Oh oui, facilement. Bon, je le fais pas à chaque fois, mais ça m'arrive, et je n'aime pas forcément qu'elles soient "faciles". En fait, je trouve même que c'est mieux si j'ai un effort à fournir, du genre, vraiment avoir à mériter ça, vous voyez? Je crois que ça doit être parce que j'aime bien avoir l'impression de réussir quelque chose. Oui, c'est ça, j'adore les défis! Puis bon, je veux pas dire, mais si une femme me saute dans les bras directement quand elle me voit arriver en boîte, je crois que j'y réfléchis à deux fois.

« Donc, tu préférerais qu'un mec fasse semblant de "t'aimer", alors qu'il s'en fout, même s'il veut juste te mettre dans son lit? » Demandé-je en réfléchissant un peu après quelques secondes. « Tu serais pas un peu maso en plus de tout le reste? »

Je ris un peu, puis me reconcentre sur mon ordinateur. Je ne comprendrai jamais les femmes à ce niveau. Je veux dire, pourquoi vouloir qu'un gars apporte autant d'attention à une relation si c'est simplement pour chopper la fille à la fin? Je veux bien que certaines hommes soient prêts à tout pour obtenir ce qu'ils veulent, moi compris, mais d'un autre côté c'est vachement étrange. Je veux dire, ces attentions, c'était juste, genre... genre... Avec mes ex. Oui, voilà.

Je lève les yeux vers madame la féministe qui vient de se poster juste à côté de moi et je l'écoute en haussant un sourcil, me levant à mon tour en souriant un peu, saisissant sa man lorsqu'elle s'est présentée.

« Katsura Ryû, prof d'informatique. »

Je réfléchis un instant, puis je reprends la parole avec le même sourire, lâchant sa main et enfonçant les miennes au fond de mes poches en riant un peu.

« J'accepte d'être adulte tant qu'on est à l'école. »

Oui, parce qu'il est clair qu'une fois en dehors de ces murs, je ne vais pas me priver de l'ennuyer encore et encore, jusqu'à hanter ses nuits, jusqu'à ce qu'elle pense à moi en premier lieu en se levant... Oh mon dieu, comme cette idée est bizarre. Bon, d'un autre côté, je trouve ça plutôt amusant et j'ai toujours adoré ce genre de plaisanterie. Elle n'est certes pas aussi bonne que Daenerys Targaryen, mais elle a ses charmes, qu'on l'admette ou pas. En plus, comme je l'ai dit un peu plus tôt, je ne compte pas abandonner ma quête du saint grâal avant de l'avoir trouvé, car j'aime les défis et faire changer cette fille d'avis serait certainement le plus grand accomplissement de l'année qui venait de commencer.

«  En dehors, je promets pas que je me tiendrai. » Dis-je en réfléchissant un peu . « Peut-être même qu'un jour je me retrouverai au pas de ta porte avec un pack de bière, qui sait. Bon, c'est pas aussi élégant que des fleurs, mais c'est l'intention qui compte, non ? »

Bien évidemment, je ne fais que déformer les propos qu'elle a tenu un peu plus tôt, mais je crois que je peux me tenir le temps de rentrer chez moi le soir et de rejoindre mon terrain de jeu préféré, le web. Si je l'épargne en cours, en plus, ça risque d'être bien pire pour elle.

Anonymous
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Ce message a été posté Lun 23 Mar - 1:38
Et bim la voix dans la tête, dans ta face l'instinct ! Le bougre s'était levé, et avait serré ma main, comme je le souhaitai. Presque avec un air gentil et pro cette fois, il m'avait même renseignée sur la matière qu'il enseignait. Mais ce n'était pas le meilleur ! Mes yeux s'illuminèrent presque de joie quand il décida enfin qu'il serait sérieux et sage à l'école. Au moins, ça nous permettrait de ne pas avoir de soucis de rumeurs, ou de problèmes avec nos supérieurs. Parce que franchement, quand on était lancés on ne s'arrêtait plus.

Ma mère avait raison, la calme et le pardon n'apporte que du bon. La petite voix dans ma tête dansait maintenant comme une petite folle et me félicitait d'avoir soudainement tenté d'arranger les choses. Bon, c'était bizarre de lui serrer modestement la main alors qu'on se bécotait il y a peu, mais bon, hein ! J'étais tellement jouasse intérieurement que ce qu'il prononça ensuite ne me fit même pas peur. De toute façon, on ne risquait pas de se fréquenter en dehors de l'école. La ville était grande, il fallait vraiment avoir un chat noir sur la tête pour se tomber dessus par hasard. Et que monsieur soit un pro de l'informatique, ok, mais je n'avais jamais divulgué mon adresse sur internet. Je ne prenais donc pas son idée de soirée bières au sérieux. Aaaaah, le bonheur, tout rentrait dans l'ordre...


"Aha. L'alcool en tête à tête avec toi, j'éviterai hmm ? J'ai de vieux souvenirs de mes péripéties, c'est pas glorieux."

Oups. Oui bon, limite toi Leiko. Il est peut être devenu raisonnable, pas besoin pour autant de lui dévoiler toutes tes faiblesses. Il n'aura pas l'occasion d'en faire l'usage, certes, mais ce genre d'infos pouvaient être dangereuses. Je me souvint le temps d'un instant, une soirée ou totalement ivre, j'avais embrassé goulûment tous les gens installés au bar d'une boite de nuit. Filles ou gars ? Aucune idée, j'avais tout oublié. C'était une amie qui m'avait juste informée de mes aventures par sms, au petit matin.

Guillerette, je rejoignais donc ma chaise, un poil trop positive. Après ce cours ce matin, puis cette histoire qui finalement se terminait bien, je ne pouvais qu'être de bonne humeur. Tant qu'il ne jouait pas à nouveau la carte de l’ascenseur émotionnel en me disant un truc improbable. Là je ne serait pas sure de le supporter une seconde fois. Je ne savais même pas de quoi j’étais capable tellement mes nerfs avaient étés mis à rude épreuve.


"Tu sais je parlai pas d'amour tout à l'heure. Tu peut tout à fait avoir juste envie de coucher avec une fille, et être sympa. Loin de moi les idées fleurs bleues."

Ah oui, il fallait que je réponde à ça. Simplement parce que faute d'avoir des airs d'ange sainte nitouche sortie d'un couvent, j'étais capable de dissocier sexe et amour. Bon maintenant, tout ça ne le regardai plus mais, mon côté têtu se devait d'y répondre. Mon bento était désormais vide et la sonnerie retentit dans les couloirs. La joie m'avait fait manger plus volontiers que tout à l'heure. Je me levai donc, nettoyait ce dernier dans l'évier prévu pour, puis alla poser mon front contre la vitre. Au dehors on pouvait voir les étudiants courir, crier, rire ou parler paisiblement, allongés dans l'herbe. Dans une petite demi heure j'irai assurer mon cours de l'après midi. Je les enviai tellement tous ces gosses, pour l'instant libres de toute contrainte d'adultes ou autres histoires sordides.

"Tu étais à la RPS avant d'être prof toi aussi ?"

Anonymous
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Ce message a été posté Lun 23 Mar - 23:47
Je crois qu'accepter cette petite trève est le meilleur que je puisse faire, même si je sais parfaitement que la maintenir en dehors des cours va m'être très difficile, voire carrément impossible... Oh oui ça risque d'être difficile, et si par malheur pour elle je parviens à dénicher son adresse, je crois qu'elle va avoir la chance de constater que je peux devenir encore plus pénible que je ne le suis déjà. D'ailleurs, après m'être présenté, je lui signale que je risque de ne pas me tenir, ça vaut mieux et, franchement, je préfère la prévenir, car elle risque d'être surprise si je ne le fais pas. Comme si ça me dérangeait de surprendre les gens, vous y croyez-vous?

Mais qu'est-ce que j'entends? Serait-ce un aveu qui vient de résonner doucement à mes oreilles si fines? Elle n'est donc pas aussi blanche que cela, la colombe. Oh mais, je crois que je viens de trouver un surnom encore plus parfait que princesse, les amis. Je souris largement à l'entente de ces mots et je reprends la parole avec un certain amusement.

« Ah bon? Je serais ravi de les entendre, ma colombe. » Dis-je avant de reprendre. « Ah, c'est vrai, t'échapperas pas aux surnoms par contre. »

Soyons francs (encore, oui, je sais), j'ai sérieusement la flemme de retenir tous les prénoms alors, par moment, j'adore employer des sobriquets ridicules pour les autres... Enfin, ridicules, mais parfois terriblement seyants et, cette fois, je trouve que les princesse et colombe sont deux surnoms qui lui collent à la peau, alors je ne vais pas m'en lasser facilement. Je ris un peu avant de reprendre la parole.

« Donc, un mec qui vide son porte-feuille pour toi est plus "gentil" qu'un mec qui te dit franchement ce qu'il pense? » Dis-je avant de rire un peu. « T'étais pas choquée par un mec qui te reléguait au rang de cuisinière l'autre fois?  »

On va être franc, pour le coup, elle me perd. Elle refuse qu'on envoie une femme à la cuisine, mais elle est d'accord qu'un mec dépense son fric pour elle juste pour avoir des faveurs? J'veux dire, j'sais pas dans votre monde, mais dans le mien une meuf qui couche pour de l'argent c'est... Hahaha. Je souris un peu à cette pensée mais heureusement elle a déjà reprit la parole. Je m'approche de la vitre, toujours les mains dans les poches, et je ris un peu avant de prendre la parole en observant les élèves qui sont libres pour quelques minutes.

« Clairement pas. Je crois que j'aurais préféré être enchaîné nu à la proue d'un bateau plutôt qu'étudier ici. » Je ris un peu avant de reprendre la parole. « Mais j'ai étudié dans le coin. »

Si vous voulez tout savoir, j'ai oublié le nom de ma fac. Ça doit être écrit quelque part, genre, sur mon diplôme, mais j'aime pas raconter ma vie alors j'oublie facilement ce genre de "détails", vous voyez?

« J'en conclus que toi oui?  »

Je me reconnais à peine. Je suis presque trop sage. Bon, j'avoue que j'ai du mal à retenir une pique ou l'autre, comme par exemple lui dire que j'avais bien remarqué qu'elle avait des allures d'enfant de riche, mais je me retiens à merveille... Presque trop bien même.

« Au fait, vous enseignez pas l'infographie en cours d'art? » Demandé-je soudainement.

Bon d'accord, je n'ai pas résisté à cette envie de lui démontrer à quel point je risque de lui pourrir la vie, puis ça me donne une bonne excuse pour ne plus parler de la mienne. D'un autre côté, je n'y peux rien si certaines de ses élèves assistent à mes cours sans inscription, comme ça, parce qu'ils ont envie. Je vais pas m'en plaindre d'ailleurs, c'est toujours cool d'avoir des filles en jupe à son cours.

Anonymous
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Ce message a été posté Mer 25 Mar - 18:57
Bon, ça va, je pouvais supporter quelques surnoms si en retour j'avais réellement la paix au travail. Même si pour le coup, 'colombe' c'était sacrément ridicule et pas du tout approprié à mon caractère. Il avait par ailleurs, décidé de ne pas comprendre mes propos précédents. Je n'avais pas dit que j'étais plus intéressée par un homme riche que par un homme franc. Surtout que question compte en banque, j'étais indépendante pour deux ou trois vies après celle là. Et puis 'homme franc' c'était vite dit. Entre être franc et dire de la merde, puis se comporter comme un goujat de base... Il y avait une bonne grosse différence. Mais bon, loin de moi l'envie de reprendre le débat, on ne sait jamais qu'il change soudainement d'avis. Hmm. Ce mec était déjà en train de me conditionner...

Je décidais donc de ne pas relever et d'être aussi agréable que possible en l'écoutant me répondre. Il n'aimait donc pas son propre lieu de travail ? C'était bien dommage. La RPS avait ses qualités et ses défauts, comme toute autre école. Mais au moins elle laissait une chance aux gens à revenus modestes. L'établissement était envahi d'ados et jeunes adultes friqués comme jamais, et ils n'étaient pas tous super sympathiques, certes. A moins que depuis tout ce temps les choses aient changé...


"Oui j'ai passé une bonne partie de ma scolarité ici... Ce n'étais pas si terrible si on oublie certaines tête à claques."

Et j'en avais de bons comme de mauvais souvenirs. Mes yeux se posaient aléatoirement sur chaque élément de décor dans la cours, et j'arrivai à retrouver un souvenir pour chacun. Mon premier baiser près du cerisier là bas, puis l'humiliation non loin de ce mur de pierre au fond, les pauses déjeuner avec mon meilleur ami sur l'herbe humide. Et puis cette veillée, cette minute de silence de toute l'école en son hommage, là, au milieu de la cours alors qu'il pleuvait des cordes. Bref, j'étais nostalgique, et cela présageait que j'étais déjà bien fatiguée alors qu'on était qu'en début d'après midi. Je commencai à être pressée que cette journée se finisse, pour retrouver mes deux boules de poils.

La dernière question de Ryû me fit sortir de mes pensées et m'intrigua un peu. Que voulait il dire ? Bien sur qu'on allait utiliser des ordinateurs cette année, d'ailleurs c'était sur notre planning. D'après ce que j'avais pu voir, on aurait quelques cours commun par mois. Tous les deux dans la même classe, à enseigner l'art sur ordinateur. Bon, pour moi, l'art c'était loin d'être photoshop et toutes ses âneries, mais bon. Puisque c'était dans le programme je n'allai pas me plaindre. En plus, maintenant que tout allait mieux entre moi et Ryû, ces cours risqueraient d'être intéressants.


"Tiens oui, puisque tu le dis. On risque de faire cours ensemble bientôt. Pourquoi cette question ?"

D'ailleurs, en y repensant un petit peu, il avait promis de bien se tenir avec moi. Qu'est ce qui me disait qu'il ferait la même chose avec mes élèves de sexe féminin ? Si il était capable de bizuter une prof, je me demandais bien ce que pouvaient subir ses élèves... Surtout qu'aucunes ne devait oser se plaindre de peur d'avoir des notes catastrophiques ou de se faire retirer leur bourse... Je soupirai intérieurement. Finalement, ce serait dur de défendre ces demoiselles face à ces piques, quand j'essayai moi même de m'en protéger. Mais bon, il n'oserait pas aller trop loin non ? Il était peut être prof mais si l'une d'elle se plaignait, il risquait fortement le licenciement, hm ?

Anonymous
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Ce message a été posté Jeu 26 Mar - 22:48
Franchement, je la comprends pas. Si j'étais une meuf. Si j'étais une meuf. Oh, tous les trucs que je pourrais faire si j'étais une meuf. J'crois que je vais arrêter d'y penser avant de vraiment donner l'impression aux autres que je suis quelqu'un de bizarre, mais avouez qu'être un homme dans un corps de femme, ça peut être vachement cool, non? Genre, comme dans Scooby-Doo! Ouais, j'crois que si j'étais à la place Fred et que je me retrouvais dans le corps de Daphné, j'en serais vachement heureux. Faut dire qu'à cette époque, Sarah Michelle était vachement bonne. On disait quoi à propos d'arrêter de m'imaginer dans une telle situation? Ah oui, je dois arrêter, c'est vrai. N'empêche que j'y peux rien si elle est cool. Mais pas autant qu'Emilia Clarke. Et si j'arrêtais vraiment?

« Et t'as décidé d'y devenir prof? J'veux dire, ya des élèves qui doivent te connaître depuis des années alors, non? » Demandé-je, un peu intrigué.

Les gars, j'crois que je pige pas tout. J'pense qu'en fait je pourrais pas donner cours dans la fac où j'ai appris à enseigner, tout comme dans celle où j'ai appris l'informatique. Mais j'vais pas lui dire, bien sûr, ça serait lui raconter ma vie et j'ai pas envie qu'elle en sache trop sur moi, ça risquerait de me nuire, genre, vous voyez, si elle décidait soudainement de s'intéresser à ma personne, j'aurais plus rien à lui cacher et ça m'enlèverait une part de mystère. Oui, c'est toujours bien d'être mystérieux, ça attire les gens en général, même si dans mon cas je pense que mon caractère repousse pas mal de monde; il faut dire que c'est rare de tomber sur un emmerdeur aussi entêté que je peux l'être. Un mec capable de faire semblant de taper un message pour immortaliser un baiser volé. Rah, faudra vraiment que je fasse un truc de cette photo, ne serait-ce que pour honorer ce moment de gloire. Je suis sûr que plein de gars rêveraient de l'embrasser en plus. On va se taire, hein, avant de dire une connerie.

Un instant plus tard, j'ai fini par lui parler des cours d'infographie. Comme ça, sans raison. J'avoue qu'en fait je me demande simplement si elle est au courant que j'en donne déjà à mes élèves aspirants webdesigners et ça m'intrigue de voir des élèves du cours d'art s'y ramener comme ça, l'air de rien, comme si tout était normal. Yun Hua est bien gentille, vous voyez, mais parfois je me demande quand même comme une élève peut-être maso au point de venir assister à mes cours de grand maître jedi du computer et de tout ce qui va avec. Enfin, grand maître Jedi. On va plutôt dire presque grand maître Jedi. Quoique non, ça donnait mieux la première fois alors on va arrêter la fausse modestie et on va accepter l'idée que je me fais de mes compétences, vous êtes d'accord?

Ce qu'elle me répond m'intrigue un peu. Cours ensemble? Ça, par contre, c'était pas prévu. Je souris un peu plus en l'entendant donner cette information cruciale dans la complétion de ma journée et je reprends la parole en riant un peu quand elle me demande pourquoi une telle question.

« Comme ça, parce que j'ai toujours pensé qu'à l'heure actuelle c'était vachement utile. » Dis-je en riant un peu avant de revenir sur l'information la plus importante. « T'es au courant que j'étais le seul à en donner cours avant ton arrivée, Princesse? »

J'ai promis d'être sage, mais sachez que l'on ne marche pas sur les platebandes de Ryû-sama sans s'y piquer. Car oui, vous savez, ya des roses qui poussent dessus, et du coup il y a des ronces, tout ça... J'suis violent vous savez! Bon, peut-être pas en vrai, sauf quand j'ai bu et qu'on m'énerve, et pas les femmes. Vous pensiez que j'étais un connard jusqu'au bout?

« Porte pas de jupe si on donne cours ensemble, hein, j'dois rester pro. » Puis après quelques secondes, plus sérieux, je reprends la parole. « Désolé. »

Oui, sur le coup j'avoue que j'ai pas pu la retenir. Mais j'me suis excusé, on me pardonne à moité, non?

Anonymous
Invité
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Ce message a été posté Sam 28 Mar - 21:33
Des élèves qui doivent me connaitre ? Non pas vraiment. Puisqu'ils avaient fini leur cursus scolaire en même temps que moi et qu'ils ne trainaient donc plus à la RPS. Bien sur je revoyais certains camarades au hasard, que ce soit en me baladant dehors, ou qui ont ouvert leurs boutiques ou entreprises mais... Je n'avais gardé un réel contact qu'avec quelque uns d'entre eux.

J'écoutai sa réflexion concernant le fait qu'il était le seul à donner des cours d'infographie à mon arrivée, et je vis ça un peu comme un reproche. Qu'est ce qu'il pouvait bien craindre ? Après tout si on allait faire cours ensemble, c'était bien parce que j'aurai besoin de ses capacités pour ces choses là, et lui des miennes pour ce qui concernait l'art. Loin de moi l'idée de lui ôter le pain de la bouche... Sauf si il recommençai bien sur à me parler comme un macho. A peine eut je entendu le mot 'jupe' que je me tournai vers lui, croisait les bras sur ma poitrine et le regardai d'un petit air sévère. Il s'excusa d'ailleurs très rapidement, ce qui me mit en joie à nouveau. C'était comme gronder un enfant avec le regard et le voir s'excuser, la mine boudeuse en moins.


"Rien que pour la peine, je porterai une jupe à chacun de nos cours ensemble ! Comme ça, si tu fais quoi que ce soit, tu t'humiliera tout seul devant les jeunes."

Bon ok, c'était un peu de la provoc', mais je n'aimai pas qu'on me dise quoi faire. Et surtout pas comment m'habiller, sous peine de [insérez un châtiment ici]. Je lui souris tout de même pour ne pas qu'il me prenne trop au sérieux non plus. La hache de guerre était enterrée, je n'allai pas la déterrer pour des broutilles. Et puis, il n'allai pas se plaindre je suppose hein ! Me voir en jupe ça ne devait pas être si horrible que ça, sans vouloir me vanter non plus. J'allai retourner à ma contemplation de l’extérieur mais la sonnerie me fit littéralement sursauter. Quoi ? Déjà ? Et je ne m'étais même pas préparée à mon cours suivant, misère... Je pensais leur faire dessiner le portrait de Ryu, mais vu notre récent accord, pas question de passer pour une traitre et surtout d'alimenter les rumeurs qui devaient déjà naitre *sigh*...

"Je sens que cette après midi va être longue !"

Je me dirige vers mon sac, rangeant un peu à la va vite mes affaires, mon bento et le reste. La porte de la salle des profs s'ouvre à la volée et le brouhaha du couloir envahit la pièce, brisant en quelque sorte l'intimité un peu étrange qui s'était crée dans celle ci. Un enseignant dont je ne connaissais pas le nom, s'arrêta net, nous détailla tous les deux puis observa d'un air intrigué les papier au sol. Il grommela quelques secondes dans sa barbe, et j’eus la soudaine envie de : m'enfuir très vite ou inventer un énorme mensonge. Pas le temps de faire l'un ou l'autre, l'enseignant un peu sourd d'oreille et plutôt vieux, rit soudainement, de ce genre de rire tonitruant insupportable. Mon dieu, quel vieux sénile.

- AHAHAHAHAHAHA ! Aaaah, la jeunesse ! Moi aussi dans le temps je batifolai dans la salle des profs avec ma femme ! MAIS QUAND MEME ! Vous auriez pu ranger un peu ! BOUHAHAHA ! -

Choquée, mon regard vrilla tout de suite vers la porte. Certains élèves n'avaient pas échappé à la scène et je devins aussi rouge qu'une tomate. D'un air gêné, j'essayai de parler pour me justifier mais le vieux sexagénaire m'empêcha clairement de dire quoi que ce soit en plaquant sa main devant mon visage. Il s'approcha de Ryû, lui donna une tape vigoureuse dans le dos, et avant d'entendre la suite, je prenais mes jambes à mon cou et disparaissais dans les couloirs.

Anonymous
Invité
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Ce message a été posté Dim 29 Mar - 3:46
Je savais que j'aurais du me taire au lieu de lui recommander de ne pas porter de jupe! Enfin, j'aurais du me taire, mais d'un autre côté ça ne me dérange pas tout à fait qu'elle décide soudainement de porter une jupe à chaque cours que l'on aura ensemble. Je dois même dire que c'est une bien heureuse nouvelle! En plus, si j'y réfléchis bien... Oh non, horreur, malheur, Yun Hua va perdre l'obligation d'en porter si elle devient officiellement élève du cours d'infographie. Ô rage, ô désespoir! Bon, Ryû, tu te calmes maintenant et tu réalises que Yun Hua a vingt ans et que bordel c'est juste une p*tain de jupe, c'est pas comme si tu la mattais à longueur de cours. Bref, j'ai bien fait de m'excuser je crois.

« Tu m'en vois ravi. » Dis-je en riant un peu.

M'humilier devant les jeunes, d'un autre côté, c'est pas vraiment mon truc. Après, faut pas se leurrer, je suis sûr que certains de ses étudiants doivent la trouver plutôt pas mal, madame la féministe! J'veux dire, si ça marche dans mon sens, ça doit bien marcher dans le sien aussi, non? Je fronce un peu les sourcils à cette pensée, une nouvelle fois perdue dans mes pensées, et la sonnerie qui retentit m'en tire presque instantanément. Wow, un peu de gentillesse avec mon vieux coeur serait une bonne idée. Mon vieux coeur... J'ai trente ans les gars, j'suis pas encore vieux! Mais c'est pas le plus important.

« Courage! » Réponds-je à ses derniers mots tandis que je vais ranger mon ordinateur afin de me rendre à mon cours également... Enfin, à celui que je vais donner, vous m'avez compris.

C'est alors qu'arrive la dernière personne que j'aurais pensé voir dans cette fichue sale des professeurs. Le professeur que j'aurais détesté avoir en face de moi en cours; c'est un peu ce gars qui voit absolument tout, même ce qu'il ne devrait pas voir, ou plutôt "surtout" ce qu'il ne devrait pas voir. Je pousse un petit soupir presque discret en le voyant jeter un regard aux papiers qui se trouvent encore éparpillés au sol et je me mords légèrement la lèvre inférieure quand je l'entends se mettre à rire. Bah mince alors, voilà qu'il pense qu'on batifole. Au moins, cette fois-ci, je peux plaider non coupable!  Je sursaute et grimace un peu quand il me met une tape dans le dos (merci mec, mais sérieusement t'aurais pu éviter), tandis que je vois Leiko quitter la salle des profs et que je récupère définitivement mon ordinateur que je range dans sa housse protectrice avant de quitter la pièce à mon tour. C'est pas tout ça, mais j'ai un cours à donner moi aussi.

— #C'estlafin

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