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Anonymous
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Ce message a été posté Mar 21 Avr - 13:37
hair + dress > Mme Lee m'avait invitée à voir un ballet. Un ballet. Avec Mme Lee. Avec Lee Hazel, l'une des danseuses les plus talentueuses et les plus célèbres de sa génération, va prendre le temps de m'emmener voir un ballet. Je sais ce que vous allez me dire ; elle me donne déjà des cours, tout le monde avait comprit qu'elle « m'appréciait ». Moi la première, d'autant plus qu'elle représentait un modèle de perfection pour moi. Un idéal à atteindre. Et lors de notre derniers cours ensembles, cet idéal avait été atteint. Du moins frôlé. J'avais réussis, non sans mal, à exprimer mes sentiments avec la danse, et face à quelqu'un. Elle l'avait compris. Elle avait vu un morceau de mon cœur, de moi. Et ça lui avait plus, une vois que mes mouvements étaient plus synchrones avec le rythme. Elle avait dit qu'elle était certaine que je renfermais de l'or. Venant de quelqu'un comme elle, vous vous doutez bien que j'ai été très touchée. Je crois que, l'une avec l'autre on se comprend. Je sais qu'elle est la seule à pouvoir me pousser à faire de grande choses. Et rien que pour ça, je lui en suis très reconnaissante.

Depuis qu'elle m'en avait parlé, j'étais surexcitée. Je ne pensais qu'a ça, je réfléchissais à ce que je devais mettre, je répétais ma façon de ma tenir. Avant d'en venir toujours à cette conclusion : reste toi-même Maylie. C'est le meilleur moyen de faire bonne impression. J'étais évidemment tout sourire, et rien ne pouvait altérer ma bonne humeur. Je savais que ça serait une soirée, et que le ballet était avant tout une excuse pour que les gens riches puissent discuter affaires. Pourtant moi, je voulais voir que ça. La danse. La technique. La grâce, la justesse des mouvements. C'était mon seul intérêt actuel, ne sachant vraiment pas comment les choses fonctionnaient dans ce monde impitoyable. Ma professeure m'avait donné rendez-vous à 19 h à Shibuya, près d'un arbre pas loin du théâtre où nous nous rendions. J'avais fait des efforts pour me coiffer et me maquiller légèrement, espérant juste que ma robe convienne. Pour tout vous dire, m'acheter une robe ça n'étais pas dans mes moyens.. Mais je m'étais débrouillée, et étant désormais habile de mes mains dans ce domaine, j'avais réussis à faire quelque chose de pas trop moche avec des tissus récupérés. Autant vous le dire ; cette robe, j'en étais fière, même si elle payait pas de mine.

J'arrivais légèrement en avance au lieu de rendez-vous, un peu stressée. Tout le beau monde qui arrivait en limousine autour de moi n'étais pas pour me rassurer. Derrière moi, une grande affiche avec en son centre, la star du spectacle ; la danseuse étoile. Elle était magnifique, comme toute celles que j'avais pu voir sur des affiches de ce genre. Et ma professeure ne dérogeait pas à la règle. La seule chose que je pus faire, c'est me tenir droite, et rester patiente. Je sens que cette soirée va être magique. Et mon instinct me trompe rarement.

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Ce message a été posté Sam 25 Avr - 11:30
Tenue Pour récompenser sa petite protégée, Hazel avait décidé de l'inviter à un ballet. Ce dernier, réalisé par une troupe qu'elle connaissait bien, représentait l'occasion parfaite pour à la fois se détendre et en même temps apprendre. Grâce à ses nombreux contacts, elle avait réussi à obtenir de très bonnes places ainsi que l'autorisation de passer par les coulisses à la fin du spectacle. Certaines danseuses venaient de la même école qu'elle et devaient se souvenir de la fameuse prodige qu'elle était. Tout le monde l'enviait à l'époque. Avant d'avoir son diplôme, Hazel s'était retrouvée en haut de l'affiche de plusieurs shows, preuve de son immense talent. Elle se présentait à ce jour pour la première fois en tant que simple enseignante et comptait aussi présenter sa perle rare à quelques grands noms afin de déjà lui créer un petit répertoire. Elle espérait aussi que rencontrer les danseurs et parlaient avec eux allait encourager Maylie à continuer dans la bonne voie. La dernière fois, elle l'avait épatée en dansant enfin avec le cœur ouvert. L'étudiante devait comprendre qu'être doué ne suffisait pas et que malheureusement danser sans laisser parler ses sentiments ne présentait pas de grand intérêt.

Pour l'occasion, Hazel avait fait appel à un chauffeur. Elle ne pouvait pas conduire avec cette paire de chaussures aux talons vertigineux. Alors assis à l'arrière de la voiture, elle pianotait encore sur son portable pour dégoter autant d'informations que possible sur les personnes qu'elle risquait de croiser là bas. Maintenant qu'elle avait croisé son ex comme jury à une audition d'une agence de la ville, elle craignait de le revoir. Tout le beau monde se pointait et elle se doutait par conséquent qu'il y avait de fortes chances pour qu'il soit présent également. Elle soupira lorsque, enfin -après une bonne dizaine de messages échangés-, quelqu'un lui confirma qu'il s'y rendait. Pas de panique, elle était là pour accompagner Maylie et passait un bon moment avec elle. Il ne fallait pas qu'elle pense au reste.

Elle arriva sur les lieux, et l'aimable chauffeur fit le tour pour lui ouvrir la portière mais aussi l'aidait à sortir. Elle lissa soigneusement les plis de sa robe, remit de l'ordre dans ses cheveux et le remercia. Son regard se posa alors sur le beau théâtre de Tokyo. Un large sourire se dessina sur ses lèvres alors qu'elle sentait les battements de son cœur s’accélérer sous l'excitation. Retrouver le monde qui était le ciel, auquel elle appartenait normalement, dans lequel elle avait sa place plus que quiconque, lui donnait des papillons dans le ventre. Elle aperçut enfin la jeune Maylie et se dirigea vers elle. Arrivée à sa hauteur, elle la contempla sous tous les angles et lui demanda même de tourner sur elle-même pour qu'elle puisse encore mieux l'admirer. Elle prit son menton entre ses doigts dans un geste tendre. « Tu es adorable, ils vont tous craquer pour toi. » D'un mouvement de la main, elle la convia à entrer mais en la voyant prendre la mauvais direction, celle des simples spectateurs, un sourire attendri illumina son visage. « Pas par là, on passe par l'entrée des grands. » Celle où, comme pour toute grande première, les photographes attendaient. Elle lui tendit la main pour lui apporter son soutien et elle la guida.

« Prête à entrer dans mon monde ? » Lui chuchota-t-elle juste avant leur passage. Même Hazel qui était habituée se trouvait toute excitée à l'idée d'enfin revivre ça. C'était un peu son grand retour. On n'était pas apparu publiquement depuis la fin de sa carrière. Elle s'avança devant les flashs qui se désintéressent des autres personnes pour se concentrer sur l'enseignante et son étudiante. Ils semblaient surpris de la voir ici mais encore plus intrigué par la demoiselle qui l'accompagnait. Hazel les gratifiait d'un grand sourire et les saluait tout en continuant de couver Maylie. « Je crois que tu leur plais. » Lui glissa-t-elle à l'oreille.

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Ce message a été posté Sam 25 Avr - 19:50
hair + dress > Plus le temps passait à attendre, et plus j'angoissais. Savoir que ma professeur me faisait assez confiance pour me permettre de l'accompagner à un événement de ce genre, ça me faisait chaud au cœur. Et puis à part quelque fois dans ma vie, les ballets, je les regardes toujours à la télé. Voir les danseurs en vrai, observer le mouvement général, pouvoir choisir sur qui l'on souhaite se concentrer, c'est quand même autre chose. Et là, j'allais pouvoir laisser mes yeux s'émerveiller, et mes pensées se remplir un peu plus de mes rêves, qui plus que jamais étaient proches. Et toujours grâce à elle, encore une fois. Sans ses conseils précieux, sa patience, sa minutie de professionnelle, je n'en serais pas là ; je ne serais pas ici, à attendre qu'elle arrive, les jambes tremblantes mais la tête haute. Je n'avais pas osé mettre des talons me doutant largement de mon incapacité à savoir marcher avec. Et oui, faut savoir regarder les choses en face ; ce monde, ces paillettes que j'allais toucher du doigt ce soir, je n’avais jamais pu les contempler aussi fort que jusqu’à maintenant. Je n'y connaissais rien. Même ma robe venait de mes mains, sans que je n'eu le besoin de faire appel à un grand créateur. J’espérais de tout cœur pour m'intégrer, moi qui suis si timide d'habitude. Je me surprenais presque à préférer la compagnie de Yukine, tant la soirée qui s'annonçait me stressait. Et pourtant, elle restait tout ce que j'attendais.

Je pris une grande inspiration en voyant ma professeure sortir d'une voiture pour venir me chercher. Elle avait même prit la peine de contacter un chauffeur. Cela fait sûrement partie des choses auxquelles les gens de son monde pensent, tandis que ceux du mieux viennent à pied ou en bus, sans voir d'autre alternative. Elle m'observa, tout sourire, avant de prendre mon menton entre ses mains, en un geste presque maternel que j'affectionnais beaucoup chez elle. Je rougis à sa remarque, avant de bafouiller un remerciement et de baisser la tête. Elle, si sublime, éclatante dans sa robe noire, venait de me faire un compliment. Comme toujours avec elle, cela m'allait droit au cœur. Je commençais à partir dans une direction pour rentrer, avant qu'elle ne me retienne, entraînant un air surprit sur mon visage. Elle comprit ma question sans que je n'eu à la poser, et me guida, sa main dans la mienne, vers « l'entrée des grands », comme elle disait. Je clignais plusieurs fois des yeux en voyant les photographes, gênée certes, mais soulagée de savoir qu'une personne de confiance était à mes côtés.

« Oui », soufflais-je pour que seule elle puisse l'entendre, comme un secret que je lui confiais. Ma tête se releva doucement avant que nous ne « défilions » -à ce stade, c'était ça, pour moi-, et le premier flash en notre direction me surprit. J'étais bien loin de me douter que c'était pour elle un événement spécial, et que je devenais une sorte de bête curieuse. Je me concentrais sur moi-même pour penser simplement que c'était mon imagination, et qu'en fait personne ne me mitraillais sous tous les angles. Ma professeure souriait de toutes ses dents, et je la regardais, émerveillée comme j'avais pu l'être plus jeune, alors que je rêvais d'être à sa place. Et bien m'y voilà ; non à sa place, mais bien à ses côtés, sur un tapis qui m'emmenait vers cet endroit si nouveau à mes yeux. Mon cœur loupa un battement quand elle me chuchota à l'oreille que je plaisais à tout ce beau monde. Moi? Un petit sourire timide et gêné m'échappa, et mon regard surplomba cette foule qui éblouissait d'étoiles scintillantes. Mon sourire perdura, et je m'arrêtais où s'arrêtait Hazel, marchant presque dans ses pas. Sans réussir à lever la main pour saluer, je fis un gros effort pour me tenir droite et sourire sans flancher. Je pensais à tout cela comme à de la danse ; le maintien, la tenue, la grâce. Et sur ses pensées, nous parvînmes en haut de l'escalier, où ma professeure, telle une star de cinéma hollywoodien, salua une dernière fois avant de se retirer.

Mes yeux s'écarquillèrent face à la beauté du décor qui m'entourait. Des volutes, du marbres, des lustres en cristal, des tableaux contemporains ; un mélange de moderne et de traditionnel savamment pensé. L'on discutait déjà dans le hall, et un garçon vint nous proposer de mettre nos vêtements au vestiaire. Encore une fois, je suivais les mouvements, les regards, de ma guide. On me tendit une coupe de champagne que je refusais poliment avant de me mordre la lèvre inférieure. Aurais-je du accepter? Je fixais Mme Lee, attendant une remarque quelconque, inquiète.

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Ce message a été posté Mer 29 Avr - 13:30
Tenue Les photographes ne ratèrent pas cette fabuleuse occasion d'immortaliser le grand retour de la prodige. Même si tout le monde savait qu'elle enseignait désormais la danse classique dans une école, Hazel continuait d'animer pas mal de conversations. Son nom restait sur les lèvres parce qu'on racontait encore la tournure tragique de sa si brillante carrière. On chuchotait qu'elle déprimait toujours et qu'il s'agissait là de l'unique raison qui l'empêchait de revenir. On disait même qu'elle n'osait pas remettre un pied dans ce monde de paillettes parce qu'elle ne disposait plus des qualités ni du talent nécessaires. Mais là voici, la tête haute, et pas seule en plus. Sa compagnie intriguait. Cette demoiselle à qui elle tenait fermement la main fascinait. Tous semblaient revoir la fragilité de l'américaine à ses débuts. Même elle, alors qu'elle observait Maylie du coin de l’œil. Elle veillait sur sa protégée. Demain, on risquait d'entendre parler de cette apparition. Ils allaient se questionner à propos de la demoiselle. Une entrée remarquée dans cet univers. Un des journalistes s'approcha avec un micro. « Dites-nous mademoiselle Lee, qui est cette jeune fille avec vous ? » Exactement ce qu'elle attendait. Elle comptait les faire saliver, les rendre curieux. Hazel posa délicatement une main sur l'épaule de son étudiante. « Mastuno Rose Maylie, c'est la relève. » Précisa-t-elle avec un large sourire. Elle ne lui accorda pas un détail de plus et entraîna Maylie vers l'escalier. Elles gravèrent les marches ensemble. Hazel salua la foule une dernière fois veillant à ce qu'on garde en tête cette image d'elle et de sa perle rare.

Hazel délaissa sa veste mais garda sa petite pochette à la main. Elle analysa les lieux comme pour s'assurer que rien avait changé depuis sa dernière représentation. Elle refusa à son tour la coupe de champagne puisqu'elle ne buvait pas d'alcool. « Tu sais, tu peux en prendre si tu veux. Tu es à ta place. » Elle désigna le beau monde qui les entourait. Des chorégraphes, des producteurs, des chanteurs lyriques, d'anciens danseurs ou d'autres au top de leur carrière. Hazel connaissait la plupart de ces personnes. Elle n'apercevait que très peu de nouvelles têtes. « J'ai réussi à nous obtenir le droit de rencontrer les danseurs dans les coulisses. Il y en a une qui a été à la Juilliard durant la même période que moi. Alors pense à toutes les questions que tu aimerais leur poser, c'est le moment ou jamais. » Ils continuèrent de progresser dans la grande allée. Hazel sortit ses billets et les donna juste avant d'entrer dans la salle. On les dirigea alors vers le balcon où se trouvaient leurs places.

Elle salua à l'aide d'élégantes courbettes les autres personnes présentes sur ce même balcon. De grandes pointures de l'univers classique japonais. Puis Hazel s'installa à sa place et désigna le siège libre à ses côtés à Maylie. Puis elle poussa un petit soupir, relâchant un peu la pression qu'elle se mettait. Revenir parmi ces gens représentait une véritable épreuve. Elle n'était plus habitué à faire autant attention à ses gestes ou paroles. Elle ne se souvenait pas non plus s'être un jour fait autant dévisager. Enfin, elle jeta un coup d’œil à la scène encore vide et un sourire nostalgique, à la fois triste et heureux, se glissa sur ses lèvres roses. Elle tenta de le retenir mais quoi qu'elle fasse, il s'imposait. Cela lui manquait terriblement. Voilà ce qu'on pouvait lire au travers de son expression. Elle ne voulait pas le dire à voix haute mais elle regrettait tout ça, malgré les requins et les mauvais côtés, c'était sa vie, ce pour quoi elle était faite. Elle se tourna vers Maylie tout en s'enfonçant un peu plus dans son siège. « Est-ce que tu aimerais être là-bas ? » Elle montra la scène avec son menton. « La route est encore longue mais je suis certaine que tu peux y arriver. » Elle y croyait dur comme fer. Maylie était l'une des meilleures étudiantes qu'elle avait à la Royal. Dès les premières secondes, elle avait senti un talent inné chez elle. Encore un peu caché, mais merveilleux. Il ne lui restait qu'à travailler dur pour en faire l'un des plus beaux bijoux et bientôt tous ces gens allaient entendre parler de la jeune Maylie.

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Ce message a été posté Ven 1 Mai - 21:17
hair + dress > Les photos pleuvaient sur nous. Enfin, sur elle. Ma professeure était une personnalité publique. Je ne m’intéressais qu'à ses exploits en terme de danse, et donc je suis totalement inculte en ce qui concerne sa vie privée. Je ne savais rien de ce que les gens disaient sur elle, ni sur comment elle était vue. La seule peur qui me hantais en cet instant, c'était de lui faire honte. Je me trouvais ridicule dans ma robe « fait maison » à côté d'elle et du monde qui nous observait. J'étais bien loin de me douter des enjeux de cette soirée. Je ne comprenais pas l'engouement des journalistes sur notre cas. Mais ce que je savais, c'est que Mme Lee me faisait confiance, et serrait ma main dans la sienne en un signe protecteur. Je crois que ça, pour rien au monde je ne voudrais l'effacer. J'étais très touchée par son attitude à mon égard. Alors qu'elle rejetait toute les questions, une pourtant eu le privilège d'avoir une réponse. Qui étais-je? Les gens se posaient vraiment cette question? La réponse de ma professeure fit instantanément monter des larmes dans mes yeux. La relève? Je me retins de tout lâcher, puisque je voulais lui faire honneur. Mais je la regardais, avec des yeux ébahis, et marchais dans ses pas, toujours aussi impressionnée. Quel image forte que celle qu'elle venait d'offrir aux photographes! Et quel bonheur de savoir que j'étais présente à ce moment là..

Je suivais tout ses mouvements, et tentais de me faire la plus discrète possible. Je ne voulais pas être encombrante. En la voyant refuser la coupe, je compris que je n'avais commis aucune « faute », et en fus largement soulagée. « Je ne préfères pas, je... je n'aime pas l'alcool. », lui avouais-je simplement, avant d'à mon tour observer la multitude de personnes qui nous entouraient. Je reconnus quelques pointures de la danse classique, mais ce fut tout. Le reste m'étais totalement inconnu, et encore une fois je me reposais sur ma seule étoile ; Hazel. Mon cœur loupa un battement en entendant sa révélation. Elle ne m'emmenait donc pas seulement voir un ballet? Elle allait me faire rencontrer des connaissances à elle? Mes yeux brillèrent en entendant Julliard. Le rêve. Des questions se bousculèrent dans ma tête sous la surprise et l'excitation. Un seul : « Je vous en suis tellement reconnaissante... » sortit la barrière de mes lèvres avec cohérence. C'était trop pour moi en une soirée, déjà. Nous nous dirigeâmes vers l'entrée de la salle, et elle tendit les billet. Je remerciais chaleureusement l'homme qui faisait le guichet avant de partir. Je savais pour avoir exercé ce petit boulot que ce n'était pas un facile, et qu'un sourire ou une parole agréable était souvent le bienvenu.

Le sourire qui trônait sur mon visage faisait clairement la loi. Rien ne pouvait me sortir de ma joie immense, absolument rien. La salle était richement décorée, et le monde que Mme Lee salua sur notre passage avec tant de désinvolture, c'était pour moi un rêve. Tout ces gens étaient ceux qui j'observais depuis ma chambre il y a quelques temps encore. Je les saluais avec toute la politesse dont je pouvais faire preuve, plutôt intimidée. Nous nous asseyâmes ensuite, et la scène encore vide entraîna un flux d'excitation dans mes veines. Avant que je ne puisse dire quoi que ce soit, elle prit la parole, l'air nostalgique. Elle ne me voyais plus, trop absorbée par la contemplation, mais se projetait déjà pour moi. « C'est mon rêve, mon plus grand rêve. ». Elle était certaine que je pourrais y arriver. Elle avait dit ça avec tellement de détermination! Je la regardais, et répondis doucement : « Vous êtes trop gentille avec moi... Je... Je n'oublierais jamais la première fois que je vous ai vue sur scène. Vous étiez brillante, magnifique. Jamais je ne pourrais être comme ça. Mais je porte l'espoir d'être au moins juste derrière vous. ». Cela faisait longtemps que je n'avais pas parlé autant, surtout pour dire ce que j’avais vraiment sur le cœur. Elle était si parfaite, et moi si insignifiante. La plus belle des choses serait de l'entendre me féliciter quand, à mon tour, je serais une danseuse étoile. En espérant que je puisse y arriver un jour.

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Ce message a été posté Dim 10 Mai - 12:55
Tenue Une petite moue d'approbation passa sur le visage de l'enseignante lorsque son élève avoua ne pas apprécier l'alcool. Un bon point pour la demoiselle. Cela n'apportait rien de bon à la santé et étant très calorique pesait rapidement sur la balance. En tant que ballerine, Maylie ne pouvait pas se permettre autant d'écarts que les jeunes de son âge. À l'époque où Hazel brillait de mille feux et enflammait les scènes, on l'admirait pour son hygiène de vie irréprochable. Beaucoup se questionnaient sur son régime, il y avait même certaines rumeurs grotesques comme quoi elle était anorexique qui couraient. Elle n'y prêtait guère attention. Ses proches savaient que même si elle surveillait tout ce qu'elle mettait dans son assiette, elle ne se laissait pas mourir de faim. Trop manger pouvait la faire grossir mais pas assez risquait de lui ôter ses forces. Elle avait appris à connaître le juste milieu. Elle se dirigea donc vers l'unique serveur qui portait un plateau de verres d'eau. Elle en prit un pour elle-même et donna l'autre à Maylie. Elle choisit ce moment pour lui dévoiler sa véritable surprise. Et apercevoir toutes ces petites étoiles dans ses yeux toucha Hazel. Ce petit bout de femme l'attendrissait tant. Elle lui caressa la joue avec un sourire ému. « Tu sais ce que tu dois faire si tu veux me remercier, hm ? Prépare tes questions et tire des leçons. » Elle espérait vraiment que rencontrer de grands danseurs aiderait à déverrouiller certaines portes chez son élève. Maylie devait réaliser les enjeux de la danse et bien comprendre que si elle s'arrêtait à la technique, jamais elle n'aura sa place dans cet univers.

Elles rejoignirent leurs places. Hazel lissa sa robe avant de s'installer sur son siège. Elle croisa les jambes et se perdit quelques instants dans la contemplation de la salle, nostalgique. Elle se souvenait de sa représentation ici. L'une de ses grandes premières fois sur scène. Elle poussa un long soupir. Cela lui manquait terriblement. Puis elle tourna la tête vers la jeune fille qu'elle considérait comme la relève et lui posa une question dont la réponse lui parut évidente. Son plus grand rêve, hein ? Elle comptait bien faire tout son possible pour l'aider à le réaliser. La confession de Maylie la bouleversa. Voilà longtemps qu'elle n'avait pas entendu quelqu'un parler d'elle comme ça. Bien sur, on l'encensait toujours dans les articles qui la concernaient mais cela n'avait rien à voir avec les compliments d'une réelle admiratrice. Hazel pouvait paraître sans cœur mais cela n'était que sa carapace. Elle baissa les yeux, véritablement touchée par les paroles de sa protégée. « Tu me dépasseras forcément. Ta carrière sera plus longue, plus brillante. » Elle regrettait tant d'avoir mis fin à la sienne, de ne pas avoir trouvé la force à l'époque de continuer à se battre. « J'espère que tu ne m'oublieras pas. » Après tout, viendra bien un jour où elle n'aura plus besoin d'une enseignante aussi chiante qu'elle. Peut être qu'elle allait même finir par dépasser le maître ?

Les grandes lumières s'éteignirent pour laisser celle de la scène prendre le relais. Hazel se cala contre son dossier et posa ses mains de façon élégante sur ses cuisses. Les rideaux s'ouvrirent, la musique résonna, place au ballet. L'américaine en profita comme une simple spectatrice même si elle ne pouvait s'empêcher de grimacer lorsqu'elle remarquait un petit défaut. Son œil de lynx fonctionnait quand même, impossible de le mettre en veille. Néanmoins, elle tenta d'apprécier le spectacle à sa juste valeur et de le prendre tel qu'il était, à savoir un divertissement. De temps en temps, elle regardait Maylie pour s'assurer que ce qu'elle voyait lui plaisait. Mais à en juger par l'éclat qu'elle lisait dans ses yeux et son sourire, elle n'avait pas besoin d'en douter.

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Ce message a été posté Jeu 14 Mai - 17:35
hair + dress > J'étais à cette époque encore trop jeune pour comprendre toutes les préoccupations de ma professeure. Manger sainement, boire beaucoup, faire du sport en plus. Prendre l'air, le soleil, diversifier ses sorties et ses plats. Comme les ados de mon âge, j'aimais manger à McDo et traîner au lit. Je buvais plus d'ice tea que d'eau, et la danse était mon unique sport (si on oublie que j'étais femme de ménage à temps partiel, hum.). Pourtant, je n'aimais pas manger beaucoup, et les légumes me plaisaient plus que la viande. Je n'aimais pas le gras, et toute les choses acides. L'alcool n'était absolument pas dans mes habitudes, et sincèrement j'avais n'en boire qu'une seule fois. Les gens qui me croient innocente n'ont pas idée d'a quel point je peux l'être... L'eau qui nous fut servie ce soir là, en revanche, passa très bien. Le stress à cause des photographes de tout à l'heure aurait pu me faire flancher, et un peu de fraîcheur était la bienvenue. J'aimais sentir la main rassurante d'Hazel sur ma joue. J'adorais ça, même. Elle me regardait avec la bienveillance d'une sœur, d'une mère presque. Et je ne pouvais m'empêcher d'être touchée par tout ça. Car si une main était bien suffisante pour moi, c'est bien d'autres choses que Mme Lee me laisse découvrir. Ce qui nous entourait et ce qui m’attendait valait une mine d'or, mais son sourire était hors de prix. J'hochais la tête avec vigueur, un sourire toujours plaqué sur mon visage face à ses paroles. Il était temps pour moi de rencontrer les grands, en passant par la grande porte.

Dans mes pensées étriquées de petite fille qui devient grande, la personne assise à mes côtés était une star, une déesse de la danse classique ; ça l'avait été, ça l'était, et ça le serait pour toujours. Je ne savais pas quel accueil ce monde lui faisait désormais, sachant qu'elle avait mis sa carrière en pause. Je ne comprenais pas ce sourire triste sur ses lèvres en regardant la scène, ni pourquoi mes compliments la touchaient à ce point. Jamais je n'avais considéré ma professeur sans cœur, bien au contraire. La situation dans laquelle nous nous trouvions actuellement est bien la preuve que c'est faux. Je n'étais même pas dans une perspective de compétition ; elle était mon maître, et moi son élève. Les choses ne changeront pas. Je la regardais baisser le regard et mon complimenter à son tour. « Vous êtes vraiment exceptionnelle. Je ne pourrais pas vous dépasser, je le sais. Je ne suis pas assez forte pour ça. Vous êtes tout, vous êtes tellement.. ». La lumière s'éteignit avant que ma phrase ne puisse se terminer. Je me tus donc, mais mon regard ne quitta pas tout de suite ma professeure, légèrement éclairée par la lumière qui commençait à sortir de la scène. Ce qu'elle avait fait pour moi, je ne pourrais jamais l'effacer de mon cœur et de mon esprit.

Bloqué. Figé. Scotché. Imbriqué. Mon sourire ne voulait pas se décoller de mon visage. J'observais avec une attention parfaite le moindre mouvement sur scène. Je redevenais cette enfant qui pour la première fois était allée voir un ballet à huit ans ; et qui le reste de sa vie, n'avait fait que courir après ce rêve. Aujourd'hui, je m'en rapprochais de plus en plus. Je n'arrivais pas à enlever mon regard de cette chorégraphie si prenante. Pour rien au monde je n'aurais pu refuser cette invitation. J'avais presque envie de pleurer face à la beauté du spectacle. La danseuse étoile était douée, mais encore une fois, moins qu'Hazel à son époque. Pour sûr. Quand les lumières revinrent, je clignais plusieurs fois des yeux avant de réussir à voir sans « tâches ». « J'en suis éblouie, tellement c'est beau.. », dis-je d'une petite voix, avant de rire légèrement.

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Ce message a été posté Jeu 21 Mai - 14:05
Tenue La demoiselle ne réalisait pas encore qu'elle possédait un talent immense. Lorsqu'elle sera en mesure de dévoiler ses sentiments, de laisser parler son cœur sur scène, elle risqu ait de tous les éblouir. Hazel se fiait beaucoup à son instinct. Il ne l'avait jamais trompée. Et elle sentait que Maylie saurait prendre la relève. Elle était même certaine qu'on allait sans cesser les comparer. Elles dégageaient exactement la même chose. Une fragilité élégante. Si l'américaine arrivait aujourd'hui à maîtriser cela et à en faire sa force, ce n'était pas encore le cas de Maylie qui pourrait se faire piétiner si elle se retrouvait sous les feux des projecteurs maintenant. Son étudiante ignorait encore tout de ce monde que, malgré son jeune âge, Hazel connaissait par cœur. Entre les hypocrites et les requins, il fallait être capable de discerner les bonnes personnes pour espérer mener sa barque sans faire naufrage. Si l'enseignante se tenait ce soir aux côtés de Maylie, c'était pour lui montrer tout ça aussi. Ainsi, ses compliments la touchaient et elle pensait en même temps que bientôt ça sera à son élève de les accepter. Les lumières s'éteignirent et Hazel posa son index sur son bouche pour l'inviter à se taire. Il fallait qu'elle profite de cette belle soirée maintenant.

Comme Maylie, l'ancienne danseuse laissa le spectacle la transporter dans un autre univers. Elle se surprit à rêver, à sourire et même à être émue. Quelques fois, de petites erreurs la faisaient grimacer mais elle fit de son mieux pour mettre en veilleuse son côté perfectionniste. Elle se mit à imaginer la fois où, un jour, elle sera sur ce siège mais pour admirer sa petite protégée. Elle espérait réussir à l'aider dans la réalisation de ses rêves. Dernière note, la salle s'illumina à nouveau et les rideaux tombèrent. Hazel en profita pour se recoiffer tout en riant à la remarque de Maylie. « Cela sera encore plus beau au moment où tu y auras ta place. » Elle croyait ce qu'elle disait. Hazel ne faisait jamais de compliment en l'air. Elle se leva enfin, lissa sa robe et prit son petit sac. « Tu me suis ? » Et ça y est, elle allait l'emmener à la rencontre des danseurs. Elle passa devant pour guider Maylie.

Elles rejoignirent ensemble les coulisses. Certains danseurs aidaient d'autres à retirer leurs costumes. Les demoiselles effectuaient quelques étirements ou papotaient entre elles. La chorégraphe discutait des erreurs avec d'autres. Lorsque Hazel s'avança, son ancienne camarade de la Juilliard s'approcha pour l'accueillir. « Emi, je te présente Maylie. L'étudiante dont je t'ai parlée. » La danseuse s'inclina en guise de respect devant la jeune fille avant de parler. « Donc tu es la relève d'Hazel. Sacré pression sur les épaules hein ? » L'enseignante posa sa main sur l'épaule de sa protégée dans un geste rassurant alors que d'autres danseurs s'avançaient pour les saluer. Elle se mit un peu en retrait après avoir répondu quelques questions. Et le danseur masculin principal s'adressa directement à l'étudiante. « Alors comme ça tu as des questions. Nous t'écoutons et nous allons y répondre dans la mesure du possible. » Hazel espérait vraiment que cela allait être bénéfique pour son élève et qu'elle allait enfin comprendre mais surtout débloquer certaines choses.

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Ce message a été posté Sam 23 Mai - 17:44
hair + dress > Etre comparé à Mme Lee, c'était quelque chose qu'a l'heure d'aujourd'hui, je n'envisageais même pas. Remarquez, venir ici à ses côtés, c'était pas à l'ordre du jour il y a quelques semaines. Elle avait cette particularité très personnelle de réussir à réaliser chacun de mes rêves, un par un. Je n'en revenais pas. Tout étais trop beau, trop parfait ; seul sa présence à mes côtés me garantissais la vérité de la chose. Je n'en croyais pas mes yeux, et pourtant elle était là, déposant son doigt sur sa bouche, m'offrant un doux sourire avant que le spectacle ne commence. Et dire que trois ans plus tôt, je l'enviais depuis mon salon, alors qu'elle enchaînait des mouvements splendides dans mon poste de télévision. C'est fou comme le vent tourne ; Charlie avait raison, la vie vaut la peine d'être vécue.

J'étais tellement prise dans le spectacle, la danse, l'univers de la scène que je ne vis pas le temps passer. Aussi, quand les rideaux tombèrent, je regardais autour de moi, un peu surprise. C'était passé tellement vite! Leurs mouvements étaient tellement beaux! Je n'arrivais pas à croire qu'un tel état de grâce était possible ; et surtout que ma professeure m'y voyais déjà. Je dansais clairement moins bien que la plupart des personnes présentes sur scène. Et puis j'étais si effacée, dans la vie courante... je ne pourrais m'imposer sur scène à ce point-là. Hazel était très douée pour ça, mais elle avait une véritable présence. Quand elle parle, c'est le genre de personne qu'on écoute. Je me sens un peu incapable face à ce genre de talent. Ce n'étais pas inné chez moi, je devais travailler dur et beaucoup pour y arriver. Et ce n'étais pas qu'une question de technique, je devais bosser mon mental aussi. Je me laissais top faire, je n'inspirais pas le respect. Mais quand une nouvelle fois, ma professeure me dit que quand j'y serais à mon tour, je trouverais ça encore plus beau, je ne peux m'empêcher d'esquisser un sourire. « Soyez au rendez-vous. », lui dis-je, avant d'hocher la tête et de la suivre parmi les danseurs de la troupe.

Les coulisses, quelle ambiance! Les gens parlent, rient, refont le spectacle à leur sauce et avec des mots. Ils échangent, ensembles. Serais-je capable de m'exprimer correctement face à eux? Ils semblaient si souples, à faire leurs étirements comme si c'était la chose la plus simple du monde, la plus naturelle. Avais-je l'air naturel dans cette situation? Je voulus poser cette question idiote à Hazel, mais ma bouche s'entrouvrit légèrement au moment où nous rencontrâmes la fameuse amie ; Emi, apparemment. Elle avait donc déjà parlé de moi? Je m'inclinais à mon tour, très gênée, le cœur battant comme après un marathon, priant pour qu'il ne lâche pas maintenant. « Enchantée. », murmurais-je, la gorge sèche quand les mots « relève » et « pression » sortirent de la bouche de l'inconnue. La main d'Hazel sur mon épaule eu le don de me détendre quelque peu. Elle devait avoir remarqué mon trouble ; comme d'habitude. Ça m'impressionnait. Elle se recula malgré tout pour parler avec d'autres danseurs, et je commençais poser mes questions, un peu timide, d'une voix brisée par le stress : « Vous dansez tous depuis longtemps? Pourquoi la danse et pas autre chose? », je m'arrêtais, me disant que je posais des questions bateaux, et que je devais passer pour une quiche, avant de reprendre ; « C'est quoi la danse pour vous? ». Savoir ce que représentait cet art pour des professionnels, ça allait me donner la température, en quelque sorte.

Spoiler:

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Ce message a été posté Mer 27 Mai - 16:27
Tenue Hazel accordait un immense privilège à sa protégée. Un de ceux dont elle n'aurait même pas osé rêver. Ceci dit, elle la considérait bien plus comme une petite sœur. Entourée de grands frères, l'enseignante rencontrait pour la première fois l'occasion de choyer et de gâter quelqu'un. Elle ne s'en privait pas. Certes, elle se montrait sévère avec Maylie. Elle lui demandait beaucoup et plaçait la barre très haut. Mais elle ressentait aussi le besoin de la féliciter lorsque ses efforts payaient. Elle pensait que cela ne pouvait que l'encourager à continuer dans la bonne voie. La dernière fois, la demoiselle avait réussi à enfin lui raconter une histoire. Hazel désirait la voir poursuivre et aller plus loin. Elle pensait que parler à des danseurs professionnels représentait un bon moyen de lui faire comprendre l'importance et la grande place des sentiments personnels dans la danse. Elle la conduisit donc dans les coulisses où elles rencontrèrent d'abord une ancienne camarade de l'américaine. Très fière, elle présenta son élève comme la danseuse à surveiller de près. Les autres paraissaient intrigués. Si la grande Lee Hazel veillait sur cette jeune fille c'est qu'il devait y avoir une bonne raison. Ils posèrent d'ailleurs quelques questions au sujet de son boulot d'enseignant, sur Maylie également mais surtout sur la possibilité de la revoir travailler dans le milieu. Hazel décida de ne rien dire sur ses futurs projets et laissa plutôt Maylie discuter avec eux.

Plusieurs danseurs s'apprêtèrent à répondre aux deux premières questions de l'étudiante mais celle-ci les coupa en les interrogeant sur un point plus crucial. Cela décrocha un large sourire à certains. Ils se lancèrent des regards pour déterminer qui désirait parler en premier puis un jeune homme se lança. « La danse est ce qu'on veut qu'elle soit. Je la vois comme une arme. » Une petite blonde l'interrompit avant qu'il puisse continuer. « Alors que c'est un bouclier pour moi. » Il y eut quelques rires. Une crevette comme elle avait bien besoin d'un bouclier. Elle frappa gentiment les vilains moqueurs avant de se remettre à parler. « Ce que je veux dire, c'est qu'on a tous notre vision de la danse. On danse tous pour des raisons différentes. Et on raconte tous une autre histoire. » Elle haussa les épaules alors qu'une grande perche s'appuyer sur ses épaules. Le danseur principal, aussi charmant qu'intimidant. « Faut que ça vienne des tripes. Une fois que t'as la technique, plus besoin de poser dix milles questions. Tu pousses ton corps à fond et tu ouvres ton cœur. Tu décharges tout. » Hazel, quelques mètres plus loin, les écoutait attentivement. Elle espérait voir les paroles de ces danseurs déclencher quelque chose chez Maylie. Le fameux déclic qui lui manquait encore. Elle les laissa échanger pendant encore une bonne demi-heure puis ils s’éclipsèrent poliment. Les pauvres devaient être bien fatigués.

Hazel retrouva son élève et posa sa main sur son épaule pour l'emmener avec elle dans la salle de réception. « Qu'est-ce que tu as retenu ? » Demanda-t-elle en prenant deux verres d'eau à un serveur, un pour elle et l'autre pour la jeune femme. Leur magnifique soirée touchait à sa fin et il fallait à présent que l'enseignante s'assure qu'elle en tirait une leçon.  

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Ce message a été posté Sam 30 Mai - 17:18
hair + dress > J'étais très intimidée, pour ainsi dire, si j'avais pu trouver dans l'instant une cachette sûre, ou me transformer en souris, je ne serais pas restée là. Trop d'honneur d'un seul coup, des choses que je n'avais pas l'impression de maîtriser. Mme Lee était ma professeure. Une professeure qui avait un pied dans le milieu, bien sûr, des contacts, des connaissances. Même si j'avais réussi à danser pas trop mal la dernière fois, j'ai pas l'impression de mériter sa protection, son regard bienveillant. Sa façon de me présenter à tout le monde comme la relève. Je veux dire... même si un jour je parvenais à monter sur scène, à vivre de ma passion, ce monde est trop nouveau, trop brusque. Je n'y connais rien. Je ne sais pas quel rôle jouer ; je suis obligée d'arriver naturelle, puisque je ne sais rien faire d'autre. Elle m'entraîna avec elle, comme une guide, une présence rassurante parmi l'inconnu, et discuta avec la troupe, avant de me pousser à poser moi-même des question. Je devais avoir l'air idiote non? Avec des questions basiques comme celles-ci. Ils ont tous l'air si originaux, et moi si banale.

Mes yeux s'illuminèrent en les entendant me répondre. Ma dernière question semblait plus ouverte, plus personnelle sûrement. J'aurais pu rougir de honte tellement je me sentais inutile, mais leur regards rassurants, la passion que l'on pouvais lire dans leurs yeux, tout cela fit en sorte de me permettre de m'ouvrir ; sans parler, mais mon cœur comprenais leur paroles. Silencieuse donc, je les écoutait, transportée. J'avais envie de danser, là, tout de suite. De danser avec eux. D'apprendre, de vivre, de voir les choses comme eux. J'ai très clairement senti que l'on se comprenait. Charlie. Je danse pour Charlie, moi. Au départ, parce que je me sentais triste, que j'étais énervée contre la vie ; maintenant, c'est plus ou moins ça aussi, mais de façon plus modérée. J'ai grandi. Et ce soir, alors que je ne pensais trouver nulle part quelque chose à raccrocher à ma propre expérience, je venais de le comprendre. Je n'étais plus une enfant. J'allais devoir me battre. Très fort, et longtemps. Mais j'avais de l'endurance. Je crois que nos douleurs se sont comprises, nos histoires. Un sourire éclatant dévala mon visage, et je les remerciais, en m'inclinant très bas. « Je crois que j'ai compris. Merci, merci beaucoup, je... merci. », dis-je une nouvelle fois, tout sourire avant de rejoindre ma professeure pour leur donner congé.

Mme Lee m'accompagna dans la salle de réception, et posa une nouvelle fois sa main sur mon épaule. J'attrapais doucement le verre d'eau, toujours souriante, et la regardais, cherchant comment formuler ma réponse. Une gorgée d'eau plus tard, je dis : « Que j'ai encore plus envie de danser, de progresser. Je crois que j'ai compris... pourquoi il faut absolument que je continue de danser. ». Un petit rire m'échappa, et je triturais mes doigts, avant de lever la tête vers le lustre, au plafond : « Je veux devenir danseuse étoile. Je dois prouver à mon frère qu'il a eu raison de croire en moi. ». Mes yeux se reportèrent sur ma professeure, avant que je ne réalise que jamais je n'avais abordé le sujet « Charlie » avec elle. C'est vrai c'est pas simple, tout ça. La fin de la soirée approchait, mais j'avais l'impression d'avoir appris plus que ce que j'imaginais : « Veuillez m'aider à y parvenir, s'il vous plaît. », lui demandais-je en m'inclinant, comme dans un film de samouraï, avant d'éclater de rire. Je suis reboostée, c'est clair.

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Ce message a été posté Lun 1 Juin - 17:31
Tenue L'enseignante veillait sur son élève de loin. Elle discutait avec le metteur en scène sans oublier de jeter un coup d’œil de temps en temps à Maylie pour guetter ses réactions. Elle voyait l'éclat dans ses yeux qui prouvait son attention aux paroles des danseurs. Mais elle contemplait surtout son sourire qu'elle n'avait jamais trouvé aussi beau. Hazel ne s'attachait pas facilement aux gens. Elle préférait les garder à distance parce qu'elle savait d'expérience qu'à partir du moment où les sentiments s'en mêlaient les choses se compliquaient vite. Pourtant, sa rencontre avec Maylie fut comme une évidence. La connexion s'établit de façon immédiate. Une sorte de coup de foudre. Elle la trouvait si touchante. Puis elle se voyait en elle. Quelques années en arrière, elle lui ressemblait beaucoup. Leur fragilité était la même. La seule différence résidait dans le fait qu'Hazel avait appris à la maîtriser mais surtout à la dissimuler. Et son étudiante ferait mieux de vite apprendre à faire de même ou bien des gens mal attentionnés n'hésiteraient pas à profiter d'elle. Quand les danseurs s'éloignèrent, Hazel rejoignit Maylie. C'était le temps du bilan. Avait-elle retenu quelque chose ? Cette rencontre avait-elle été utile ? Le déclic avait-il eu lieu ? Hazel espérait tellement que son petit plan avait fonctionné.

La réponse de la demoiselle combla l'ancienne danseuse. Voilà ce qu'elle voulait tant entendre. Un sourire se dessina sur ses lèvres et elle caressa doucement l'épaule de Maylie. « Je suis persuadée que ton frère a eu raison. Maylie, tu feras une merveilleuse danseuse étoile. Je ne me trompe jamais. » Hazel allait tout faire en tout cas pour l'y aider. Le chemin était encore très long. Elle allait devoir beaucoup travailler et durement surtout. Mais si elle s'en donnait les moyens, Maylie pourra prétendre à une grande carrière. Une aussi grande que la sienne et même plus encore. Si Hazel ne s'était pas blessé, qui sait où elle serait aujourd'hui. Alors elle souhaitait voir Maylie réaliser tous ses rêves et vivre une plus longue aventure que la sienne. À son tour, elle rit doucement quand elle s'inclina rendant l'instant presque solennelle. Lorsqu'elle reprit son sérieux, Hazel ancra son regard au sien. Elles ne devaient pas trop plaisanter sur ça. C'était quelque chose à prendre au sérieux. « Donne-toi à fond à partir de maintenant Maylie. Et je t'en prie, laisse-toi aller. Livre-toi. Utilise la danse pour raconter ton histoire. Quelle qu'elle soit. D'accord ? » Si elle exécutait et qu'elle ne lâchait pas sa main avant l'heure, alors tout se passera bien pour la belle Maylie.  

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Ce message a été posté Sam 6 Juin - 17:57
hair + dress > Quelques fois, je repense à ma professeure de danse quand j'étais enfant. Une vieille dame, morte il y a peu, qui ne pouvait plus danser mais était de très bon conseil. Elle savait rendre tout simple, ludique, magique. Je retrouve parfois un peu d'elle en Hazel. C'est la fille de cette dame, en reprenant le flambeau, qui me filma à mon insu pour envoyer la photo à Royal, des années après. Je ne la remercierais jamais assez ; c'est quelque part grâce à elle aussi que j'en suis là maintenant. Il y a des passages de votre vie comme ceux-là, qui, vous le savez, resteront gravés à jamais dans votre mémoire. Je crois que de cette soirée qui est entrain de se dérouler, je retiendrais plus que ce que je pensais apprendre en arrivant. Et tout ça, c'est grâce à ma bonne étoile ; Hazel.

Son côté fraternel avec moi me rassurait tellement, si vous saviez. Elle a, comme Yukine, ce pouvoir magique d'apaisement sur moi. Tout sourire, j'appréciais le contact rassurant de sa main sur mon épaule. Ma réponse semblait lui convenir, puisqu'elle aussi se mit à sourire, satisfaite. Une merveilleuse danseuse étoile, vraiment? Je rougis légèrement, gênée face à tant de compliments, et hochais simplement la tête, fixant le sol. Mon rire était miraculeusement revenu, quelques secondes plus tard, quand je lui demandais officiellement de m'aider à réaliser mon rêve. Elle me regardait, et je fis de même, reprenant mon sérieux. J'écoutais attentivement ses mots. « D'accord, c'est promis. Je vais progresser, je vais faire mieux. Je raconterais mon histoire de toutes les façons possibles, vous allez voir. ». Nouveau sourire. La détermination. Il n'y avait désormais plus que ça dans mes yeux. Je n'avais qu'une hâte ; danser, y arriver, prouver au monde entier que Rose Maylie aussi est douée quelque part.

Nos pas nous emmenèrent vers la sortie. La soirée c'était trop rapidement écoulée, et je n'arrivais pas à croire que déjà j'allais devoir me séparer une nouvelle fois de ma professeure. Un sourire sincère sur le visage, je m'inclinais une nouvelle fois, et lui dit : « Merci, merci infiniment pour cette soirée... Je ne sais pas comment vous exprimer toute ma gratitude, vous faites tellement pour moi.. ».

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Ce message a été posté Mer 10 Juin - 17:46
Tenue Hazel devait beaucoup à la danse. Plus qu'un sport, plus qu'une passion, cela représentait sa vie entière. Son cœur ne battait que pour ça. Elle y trouvait du réconfort, du courage et de la force. De son enfance à son adolescence, elle se comportait comme un vilain petit canard. Renfermée sur elle-même, elle passait tout son temps à s'entraîner et ne sortait jamais. Si bien qu'elle maîtrisa rapidement les techniques. Son corps répondait plutôt bien aux souffrances qu'il subissait à cause de son acharnement. Mais son enseignante lui fit très vite comprendre qu'il ne suffisait pas de savoir danser pour faire carrière. C'est alors que l'expression « s'investir corps et âme » prit tout son sens pour l'américaine. Elle découvrit qu'elle pouvait raconter sa solitude et ses souffrances grâce à sa passion mais surtout que les gens y étaient beaucoup plus attentifs. Elle réussit son concours pour l'école Juilliard, et commença à graver son nom dans les esprits. On admirait ses prouesses et sa puissance. Elle dégageait quelque chose d'indescriptible. Son aura sur scène éblouissait les spectateurs. On ne parlait plus de talent mais de don. En effet, Hazel donnait tout à la danse. Cela lui avait permis de briller un temps. Encore aujourd'hui, on continuait de parler d'elle. On s'interrogeait sur son absence, sur la possibilité de son retour. Les mauvaises langues racontaient que sa carrière était fini. Mais ce soir, elle avait refait surface et cela risquait d'alimenter bien des conversations à son sujet. Surtout que la présence de Maylie devait intriguer beaucoup de monde.

L'enseignante avait l'impression de se regarder dans un miroir lorsqu'elle posait les yeux sur Maylie. Elles se ressemblaient tant. Cette même passion dévorante pour la danse. Mais surtout cette trop grande sensibilité. Renfermée comme elle à son âge, Hazel ne connaissait que trop bien les difficultés que Maylie allait rencontrer pour réussir à se mettre à nu. Elle comptait bien l'accompagner et l'aider dans ce processus. D'une si importante faiblesse, on ne pouvait tirer qu'une immense force. Elle était convaincue que les plus faibles devenaient obligatoirement les plus forts, mais avec beaucoup de volonté. Hazel voyait cette flamme dans le regard de sa protégée. « La danse doit être tout pour toi. La blessure et le pansement. La tristesse et le réconfort. La faiblesse et la force. » Elle parlait comme un grand sage mais elle était persuadée que cela n'avait rien de ridicule et que Maylie voyait où elle voulait en venir.

Elles quittèrent ensemble les lieux. À l'extérieur, son chauffeur l'attendait déjà avec sa voiture. Elle lui adressa un petit signe de la main pour lui dire de patienter encore un peu. Puis elle comptait bien ramener Maylie chez elle, pas question qu'elle rentre seule à cette heure de la nuit. « Je te raccompagne, c'est non-négociable. » Et elle commença à marcher vers la voiture pendant que Maylie la remerciait une énième fois. Elle secoua la tête pour lui montrer que ce n'était pas nécessaire. « Tu tiens vraiment à me remercier ? » Demanda-t-elle. Car l'ancienne danseuse savait déjà comment Maylie allait pouvoir lui retourner sa faveur. L'américaine lui réservait en effet une deuxième surprise. Une à laquelle elle ne devait certainement pas s'attendre. Le chauffeur ouvrit la porte pour laisser d'abord l'étudiante s'engouffrer à l'intérieur puis Hazel suivit. Elle lissa les plis de sa robe avant de prendre le dossier qui était resté posé sur le siège du milieu et que Maylie devait avoir remarqué. Elle l'ouvrit délicatement et posa la liasse de feuilles sur les genoux de son étudiante. « C'est un contrat. » Elle allait commencer doucement pour ne pas la brusquer mais aussi pour qu'elle comprenne bien tout. « Je prépare un spectacle qui mélangera la danse classique à du hip hop. Et j'ai besoin d'une danseuse. » Hazel fit une nouvelle pause attendant que l'information monte jusqu'au cerveau de la jeune fille. « Tu peux l'emmener à la maison et le lire tranquillement si tu veux. Mais j'ai besoin d'avoir ta réponse demain matin. » Car la brunette avait prévu de commencer à travailler sur les chorégraphies avec ses deux étudiants le plus tôt possible. Elle savait que beaucoup de boulot l'attendait. Elle ne pouvait donc pas se permettre de perdre une seule minute.   

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Ce message a été posté Mer 24 Juin - 12:15
hair + dress > Si c'était vrai, vraiment vrai, que ma professeure était comme moi à mon âge, alors serais-je comme elle à son âge? C'était mon souhait le plus cher quelques jours plus tôt. Mais à l'heure qu'il est, après rencontré des danseurs professionnels, je crois que mon rêve s'était recadré. Avant d'espérer devenir quelqu'un d'autre, il allait falloir que je me remonte les manches pour trouver qui je suis vraiment. La danse, je crois, ne peut m'être que bénéfique. J'allais devoir trouver mes pas, ma propre façon de danser. J'allais y arriver, j'en étais certaine ; maintenant plus que jamais. Je me sentais heureuse de vivre, comprise, enfin, depuis longtemps. Comprise, mais aussi compréhensible. J'étais prête à m'ouvrir aux autres, au monde, à mon futur qui m’accueillait à bras ouverts. Et pour la première fois depuis longtemps, je pensais à Charlie sans avoir envie de pleurer. Il allait être fier de moi, et c'était pas négociable.

J'avais l'impression, ce soir, d'enfin comprendre le vrai sens de la danse, de toucher du doigt l'essence même de ma passion. Comme si tout ce temps j'étais passée à côté. Je me réveillais, subitement, et je n'appréhendais plus les choses de la même façon. Il fallait que je vive, rapidement, que j'ai des choses à raconter, des choses à montrer dans mes mouvements, une atmosphère à partager. J'avais hâte de danser, et j'allais certainement passer ma nuit à rêver de fouler le sol de ma salle de danse. Demain, j'allais passer ma journée enfermée dedans, pour sûr. J'écoutais attentivement les paroles de ma professeure, complètement en accord avec ses mots. « Je comprends.. », affirmais-je, presque émue de pouvoir saisir enfin toute la nuance entre l'art et le sport. Je partageais la vision de Mme Lee une nouvelle fois, renforçant un peu plus ma loyauté et mon respect envers elle. Elle pouvait tout me demander, je ferais tout.

Avant même que je ne puisse répliquer quoi que se soit, déjà j'étais obligée de me faire raccompagner par ma professeure. Je la suivais donc vers la voiture sans broncher, changeant mes plans par l'éternelle faiblesse dont je faisais preuve quand il s'agissait d'Hazel. Ses désirs étaient des ordres, en quelque sorte. Je la remerciais encore, trop reconnaissante pour tout ce qu'elle faisait pour moi. Un moyen de la remercier? Je hochais vivement la tête, attendant la suite, totalement plongée dans son regard. Elle souriait et je ne savais pas quoi faire. Quoi que ça soit, elle pouvait être certaine que j'accepterais, je ne pouvais rien lui refuser, absolument rien. Par contre, je nageais dans le flou total. Comment moi j'allais pouvoir être utile à la grande Lee Hazel? Le chauffeur m'invita à entrer, ce que je fis, toujours interloquée. Je remarquais un dossier en papier sur le siège qui me séparait de ma professeure, désormais entrée dans l'habitacle. Je fronçais les sourcils, mon regard passant du dossier à elle, interdite. Comme si elle répondait à ma question, elle me lança que c'était un contrat. Un contrat? Mes yeux s'ouvrirent en grand, et ma bouche s'ouvrit. Il n'était pas entrain d'arriver ce que je pensais qu'il était d'arriver, si? Je la laissais continuer, mon regard toujours plongé dans le sien, cherchant une once de mensonge. Un spectacle. Classique. Hip Hop. Besoin. D'une. Danseuse. Moi, sous entendu? « Oh mon dieu. », ma main se posa sur ma bouche et ma tête se baissa alors que des larmes commençaient à monter dans mes yeux. Le lire pour avoir une réponse demain? « Hors de question! V-vous... vous me faites confiance, alors j-je vous fais confiance au-aussi... Je vais le signer maintenant. ». Un sanglot m'échappa et les larmes coulaient maintenant franchement sur mes joues. Je m'attendais à tout sauf à ça, vous pouvez en être certain. « Vous pensez vraiment que j'y arriverais...? », lançais soudain, prise de doutes sur mes capacités, comme d'habitude. Les larmes continuaient de couler alors que je la regardais droit dans les yeux, déterminée. « Je vais travailler dur pour être à la hauteur de vos attentes! ». Je séchais ensuite rapidement mes larmes, attrapant en souriant légèrement le stylo que le chauffeur me tendait, surprise tout de même par sa prévenance. Signer un contrat sans le lire, seule Hazel pouvait me pousser à le faire. Je ferais tout, je vous l'ai dit.

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Ce message a été posté Ven 26 Juin - 0:15
Tenue Hazel ne laissait rien au hasard. Elle planifiait tout. Elle réfléchissait à cet instant depuis quelques jours. Elle avait crée ce moment. Non pas parce qu'elle ressentait le besoin d'amadouer la jeune étudiante pour obtenir sa signature mais simplement pour lui en offrir un magnifique souvenir. Que cette soirée reste gravée dans sa mémoire à jamais. D'une voix calme, elle partagea ses plans avec Maylie. Elle guettait la moindre de ses réactions et prenait son temps. Elle ne connaissait que trop bien l'excitation d'un premier contrat et imaginait sans mal dans quel état elle se trouvait alors qu'elle semblait commencer à comprendre où est-ce que l'enseignante voulait en venir. Quand l'américaine aperçut les larmes de son élève, un sourire doux et chaleureux prit place sur son visage. Aussitôt, elle posa ses mains sur ses joues et essuya avec ses pouces ces perles salées. Encore n peu et elle allait pleurer elle aussi. Elle acceptait d'être sa danseuse. Rien ne pourrait lui faire plus plaisir présentement. Hazel tenait à travailler avec ses deux petits protégés. Elle n'aurait pas supporté de devoir faire appel à quelqu'un d'autre. Elle imaginait le spectacle pour eux et avec eux. Ensemble, ils allaient briller. « Pour tes prochains contrats, je veux que tu lises chaque mot et analyse chaque virgule, c'est bien compris ? » Heureusement pour Maylie, l'enseignante ne comptait pas profiter d'elle et ne lui proposait pas un contrat en carton mais elle connaissait la naïveté de la demoiselle et la prévenait ainsi que tout le monde n'était pas aussi honnête. En tout cas, voir sa petite préférée dans un tel état la bouleversait et la replongeait des années en arrière. Elle avait eu une réaction semblable lorsque, même pas encore diplômé, on lui avait proposé d'être la danseuse principale d'un magnifique spectacle. Elle tentait à cet instant de ne pas se mettre à pleurer elle aussi. Si bien qu'elle renifla et tapota avec ses doigts sous ses yeux pour essuyer d'éventuelles larmes.

Elle prit une grande bouffée d'air pour se calmer. Que cela la chamboule la fit rire. Elle qui contrôlait normalement si bien ses émotions se retrouvait totalement retournée face à Maylie. L'américaine se redressa pour se tenir bien droite et posa ses doigts sous son menton. « Je suis certaine que tu vas y arriver. Je ne me trompe jamais Maylie. » Elle l'encourageait et dissimulait ses propres doutes. Elle savait la jeune femme encore un peu fragile et elle risquait de passer par des moments vraiment difficiles mais elle comptait bien l'accompagner afin de l'aider à traverser chaque épreuve. Émue, elle ne quitta pas des yeux la pointe du stylo qui fit apparaître la signature de son étudiante sur le contrat. Tout était officiel à présent. Hazel avait ses danseurs principaux. La machine était lancée pour de bon. Plus de retour en arrière possible. « J'attends de toi que tu te donnes à fond. Tu vas vivre et respirer seulement pour ce spectacle. » Et Maylie connaissait bien l'ancienne danseuse maintenant. Elle n'allait pas la ménager. Elle était prête à se montrer encore plus stricte et sévère. Elle désirait atteindre la perfection. Dans sa tête, c'était ça ou rien du tout. Le chauffeur se stationna devant le logement de Maylie et sortit de la voiture pour lui ouvrir la portière. « Je t'appellerai demain pour te donner plus d'informations, d'accord ? En attendant, repose-toi et repense à tout ce que tu as entendu ce soir. » Elle se pencha pour l'embrasser sur le front comme une mère le ferait avant de la laisser filer. Elle attendit qu'elle soit rentrée pour faire signe au chauffeur de reprendre le volant. Les choses sérieuses pouvaient commencer.  

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Ce message a été posté Ven 26 Juin - 12:22
hair + dress > Je suis un peu l'allégorie de la naïveté, on va dire. Je ne pouvais m'imaginer dans quel monde les adultes vivaient, quand bien même très, trop même, jeune j'y avais déjà mis les pieds. Mon enfance entourée de prostituées ne m'empêche pas de ne pas réussir à en reconnaître une dans la rue, la haine des amis de mon frère contre les « riches » ne me permet tout de même de m'imaginer le luxe dans lequel ils vivent. Je suis trop gentille, et je m'imagine que le monde entier est comme moi. J'ai beau savoir que c'est faux, je ne m'empêche pas de croire tout ce qu'on me dit. J'ai était déçue, des milliers de fois, par des gens, par l'horreur du monde, les ignominies qui font notre quotidien. Je m'exerce à être plus prudente. Mais avec Hazel, cette distance ne compte. Je n'ai pas à avoir peur avec elle. Et quelque part, le fait de me sentir protégée à ses côtés me permet de laisser aller à mes nerfs, un peu. Un contrat, c'est une grande chose, trop grande pour la petite chose insignifiante que j'étais. Une fois dans ma vie, on me donnait de l'importance, de l'intérêt. J'étais décidée à faire les choses bien. Je savais tout de même qu'avec quelqu'un d'autre que ma professeure, je devais me montrer plus méfiante. Ses recommandations me firent chaud au cœur. « Oui, je ferais attention. ». Un premier sourire au milieu de mes larmes pointa le bout de son nez. Jusqu'au bout, elle prenait soin de moi.

J'étais clairement consciente de mon côté amateur, inexpérimenté. Mais il fallait bien commencer quelque part, non? Et quoi de mieux que de le faire avec la meilleure professeure du monde. J'allais en baver, j'étais déjà briefée à ce sujet. Mais j'étais prête à prendre tous les coups, je savais désormais que j'allais devoir les utiliser pour y répondre. J'hochais la tête, un petit sourire sur ses lèvres, séchant mes larmes pour laisser mon cœur apprécier la chaleur de ses mots. Elle savait comment me calmer, vraiment. Comme une grande sœur. En signant le contrat, je ne tremblais pas, pas du tout. J'étais déterminée à faire les choses bien, totalement. L'émotion dans le regard de l'adulte en face de moi aurait pu faire redoubler mes larmes si je n'avais pas décidé de me calmer un peu. En lui tendant le dossier, je sentis l'adrénaline monter en moi ; ça y est, on était parties là. Les paroles d'Hazel déclenchèrent mon sourire : « Je n'en attendais pas moins. ». J'allais souffrir, mais c'était pour la bonne cause. Tout ce que je savais, c'était qu'elle voulait mélanger le classique et le hip hop ; je m'y connaissais à peine au deuxième, mais j'allais apprendre. En voyant le chauffeur arriver devant mon appartement, je priais intérieurement pour qu'Hazel ne remarque pas l'état délabré dans lequel l'immeuble se trouvait. Elle n'avait pas besoin de connaître ce genre de choses. « très bien ! Merci encore, pour tout, merci infiniment. », et lui lançant un regard rempli de reconnaissance, je quittais le véhicule, remerciant le chauffeur de m'avoir ouvert la porte. Ce que j'avais hâte de finir ma nuit pour être à demain ! Enfin, la vraie vie commençait.

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