Tenue ✘ Après notre soirée plutôt mouvementée, l'eau chaude me fait un bien fou, sans doute autant qu'à Sehen installé contre moi entre mes bras possessifs. Même dans la baignoire, je ne le lâche pas une seconde. Je profite pleinement de sa présence, de son corps collé au mien, de l'odeur de sa peau, de sa texture sous mes lèvres. J'aime ces fins de soirée tout en douceur où tout n'est que tendresse et amour, ces instants où je peux juste câliner l'homme que j'aime, mon âme sœur, celui qui me connait mieux que personne et de qui je veux tout savoir à chaque seconde, celui qui fait battre mon cœur comme jamais et qui fait de moi quelqu'un de meilleur. Ces moments sont un peu comme la cerise sur le gâteau, affreusement délicieux mais ils laissent toujours un goût de trop peu tout en créant une véritable addiction. Il est ma drogue, mon oxygène, mon soleil, mon univers. Sans lui à mes côtés, la vie ne vaudrait pas la peine d'être vécue. Je veux partager chaque seconde de ma vie avec lui, consacré tout mon temps à son bonheur, prendre soin de lui avec amour et dévotion.

« Il faudrait me tuer pour qu'une autre personne pose ne serait-ce qu'un doigt sur toi, mon amour. » Mes lèvres se posent une nouvelle fois sur la peau tendre de son cou, y laissant la marque invisible de mon amour. Un amour immense, incommensurable, que nul ne pourra jamais éteindre ou ternir. « Je t'appartiens corps et âme. » Je cale ma tête contre la sienne, respirant ce bonheur qui nous entoure, alors que sa main caresse mon bras, m'arrachant quelques frissons malgré la chaleur de l'eau… Malgré tout cet amour pour lui qui brûle constamment en moi. Sehen est la plus belle chose qui me soit arrivée. Il n'y a pas un jour ou je regrette d'avoir quitté ma campagne pour Séoul. Pas plus que je ne regrette de l'avoir poursuivis pour qu'il garde le silence concernant mes "activités extrascolaires". Je profite de chaque instant passé avec lui comme s'il était le dernier. Je veux que lorsque nos cheveux seront gris, on ait des milliers de souvenirs heureux, mais aucun regret si ce n'est ceux des erreurs qu'on a pu commettre jusqu'ici.

Mes doigts sur son menton, je tourne doucement son visage vers le mien, mon regard amoureux glissant directement au fond du sien, envoûtant, aimant, tendre. « Et c'est le seul endroit où je veux que tu sois. » Mes lèvres frôlent les siennes, légères, avant de les happer pour un baiser langoureux. Je veux juste partager avec lui tout cet amour qui inonde mon cœur, au point de le faire déborder. Je l'aime tellement. Si je le sens bouger, son corps s'éloignant du mien, je ne relâche pas une seconde ses lippes. Mes mains, quant à elles caressent son épiderme alors qu'il se retourne et dès qu'il me fait face, mes bras s'enroulent autour de sa taille alors que les siens se nouent dans ma nuque. Je ne peux m'empêcher de sourire contre sa bouche, quand ses doigts s'emmêlent dans mes cheveux. A bout de souffle, notre baiser prends fin même si je retiens sa lèvre inférieur entre mes dents quelques instants avant le laisser réellement s'éloigner.

Je frotte le bout de mon nez contre le sien et claque un bisou furtif sur l'objet de mes convoitises. « Tout ce que tu veux, Amour. » Je le regarde verser sur shampoing dans ses paumes avant de les glisser dans mes mèches brunes. Ses doigts qui massent mon cuir chevelu sont divins. Je pourrais ronronner sans souci si j'étais un chat. Au lieu de ça, je soupire de bien être, caressant brièvement du pouce ses hanches, mes yeux ne quittant pas son visage. Je profite un peu avant de me redresser, collant nos torses tout en attrapant d'une main le gel douche. J'en laisse couler dans ma main avant frotter doucement son dos, suivant sa colonne jusqu'à la naissance de ses fesses, où je m'attarde un peu avant de descendre, caressant l'endroit que j'ai pris plaisir a marquer un peu plutôt dans la soirée.

TENUE ■ C’est le genre de soirée qu’on aime passer, tout était si parfait que cette fatigue que je ressens est purement justifié et apaisante, tout comme l’eau caressant ma peau, ses bras entourant mon corps chaud, ses lèvres me faisant frissonner par leurs attentions répétées, je suis aux anges, il suffit qu’on soit ensemble pour que les portes du paradis s’ouvrent à moi, je vis un rêve éveillé au quotidien, vie personnelle, vie professionnelle, je n’ai rien à envier à personne, j’ai Yu Jin, j’ai mon fils, les fans, qui pourrait être malheureux avec une chance pareil ? Je ne peux qu’être comblé, bénis par les cieux de m’avoir permis de le retrouver, de laisser mon cœur battre à nouveau sans s’arrêter. Amoureux est un mot bien faible pour décrire mes sentiments bien trop puissants pour avoir une définition, mais c’est ce que je suis, épris, fou, accro tel un drogué qui a besoin de sa dose, il est mon médicament contre la maladie, mon eau face à la sècheresse, ma nourriture face à ma faim inassouvie, il est l’air que je respire, mon ouïe pour que je l’entende, ma vue pour que je le vois, ma voix pour lui dire « je t’aime », c’est mon tout, ma vie et ma joie, il n’a pas idée de ce qu’il représente pour moi depuis toutes ces années déjà, sans lui mon monde aujourd’hui s’écroulerait comme un château de cartes soufflé par un vent puissant, emportant tout sur son passage, mon univers est aussi parfait parce qu’il est à mes côtés et que ce soit ce soir, demain ou dans cinquante ans, jusqu’à ce qu’on nous prête vie je ne le laisserai plus me quitter, c’est ce que j’ai décidé et je le promets, nos vies seront à jamais liées.

« Me voilà rassuré » Je souris amoureusement, j’aime quand il me « protège » même avec ses paroles, cette possessivité qu’on ressens n’est pas malsaine, elle est sentimentale, quand on aime quelqu’un on a forcément envie de tout avoir, tout posséder, de le garder pour soi, je suis comme ça aussi et même si je dois fermer les yeux au quotidien dans une relation qui doit rester secrète et que moi-même je dois passer pour un célibataire auprès de mes fans, mes pensées accompagnent cependant toujours ses sentiments bien trop fort pour qu’ils disparaissent ne serait-ce qu’une seconde. Un regarde tendre, on ressens la même chose et ça ne changera pas avec le temps, si notre amour a survécu à notre séparation de cinq ans, l’avenir paraît plus serein, plus fort et puissant, nos liens ne se briseront pas, la confiance ne s’effritera pas, seule mon appréhension et une légère peur de perdre ce bonheur pourrait parfois s’imposer, mais je la chasserai avec un simple baiser, parce que c’est le remède à tous les maux, l’émotion, l’amour emportera tous mes doutes avant qu’ils ne puissent briser quoique ce soit. J’ai trouvé mon endroit et je compte bien y rester. Nos lèvres se frôlent avant de s’attirer les unes contre les autres dans un baiser passionné, changeant de position pour me mettre face à lui, mes mains autour de sa nuque les siennes sur ma taille, je ne brise pas une seconde notre échange jusqu’à ce que le souffle devienne insuffisant, forçant notre séparation, mais mes lèvres sont retenues par ses dents et j’aime cette sensation, mes yeux toujours clos profitant de l'instant, je ne les rouvre qu’une fois vraiment « séparé » pour croiser son regard, nos nez se frottant, je lui propose de le laver, on est là aussi pour ça alors qu’il me laisse faire.

Prenant la bouteille de shampoing pour en verser dans ma paume, glissant mes mains, mes doigts dans ses cheveux, massant son cuir chevelu avec douceur, ça mousse bien haha, je m’amuse à faire des piques sur sa tête, jouant des coiffures qui tiennent toutes seules avec le savon, puis Yu Jin s’y met aussi en décidant de me laver à son tour, autant en profiter. Le gel douche dans sa main je me rapproche instinctivement en sentant sa main dans mon dos, glissant le long de ma colonne jusqu’à ma chute de rein, puis plus bas encore m’arrachant un frison justifié, c’est encore sensible, mais j’aime cette sensation, je ne m’arrête pas d’activer mes mains en vidant quelques noisettes de gel douche directement sur son corps avec un sourire amusé, frottant sa peau qui rapidement se met à mousser, je ris, m’amusant de petite chose naturelle jusqu’à mettre un peu de savon sur le bout de son nez. « Adorable~ » Je me moque à peine, avant d’écraser mes lèvres sur les siennes soudainement, pulsion, désir, je me mets du savon sur le corps en le collant ainsi, mais tout est si simple, je veux simplement profiter et agir comme j’ai envie.

Tenue ✘ On s'aime d'un amour si intense, si fort et si sincère que j'ai parfois l'impression qu'il n'est pas réel. Comme si j'étais toujours à Séoul et que je rêvais seulement de la vie que j'ai ici. Après tout, comment Sehen pourrait-il encore m'aimer après toutes ces années passée loin l'un de l'autre? Après que j'aie délibérément mis fin à notre histoire, piétinant son cœur, le brisant comme j'ai brisé le mien en prenant cette décision. Et pourtant, la chaleur de son corps, l'étreinte de ses bras, la saveur de ses baisers me prouvent chaque jour un peu plus combien il m'aime, malgré tout ça.  Et à chaque nouveau petit matin, mon cœur l'aime un peu plus. Il est mon meilleur ami, mon amant, mon amour, le bourreau de mon cœur, le maître de mon âme, l'autre moitié de moi, le yin qui manque à mon yang, le seul et unique homme de ma vie. Sans lui j'étouffe, je me noie, je meurs à petit feu. Il est l'oxygène qui me permet de vivre. J'ai besoin de lui à mes côtés pour continuer à avancer parce qu'aujourd'hui, je n'imagine plus l'avenir sans lui. Se serait comme m'ôter une part de moi. Je veux pouvoir l'entendre chanter, rire, parler de tout et en même temps de rien. Je veux pouvoir sentir sa peau contre la mienne, voir nos corps s’emboîter à la perfection, percevoir les battements de son cœur dans sa poitrine. Il est ma raison de vivre… Il l'a toujours été.

Si la chaleur de l'eau me détend et accentue un peu ma fatigue physique, je profite pleinement de ce bonheur simple et serein qui s'offre à nous, la tête appuyée tendrement contre la sienne. Je prends le temps de l'écouter respirer, d'humer la suave fragrance de sa peau, de ressentir la moindre parcelle de son corps qui se presse un peu plus contre moi lorsque que mon torse se soulève lentement au rythme de ma propre respiration. En réponses à mes paroles, ses mots me font sourire, moi-même rassuré d'une certaine manière. Ses doigts qui caressent mon bras m'arrachent des frissons, mais pas autant que tout cet amour que j'éprouve pour lui à longueur de temps et qui se manifeste à toute heure du jour et de la nuit. Parfois, il s'agit juste d'un regard amoureux, d'un baiser partagé, d'une caresse légère à la dérobée et à d'autres moments, une étreinte passionnée, sensuelle et sulfureuse. Si la vie ne nous a pas toujours fait de cadeau, elle nous offre l'occasion de table rase du passé et de construire quelques choses de plus solide encore, de nous aimer plus que jamais. Mes bras se resserrent autour de Sehen à la pensée de toutes ces choses que je voudrais bâtir avec lui, même si pour le moment, l'avoir tout contre moi me satisfait. D'une main, je l'incite à tourner son visage vers moi avant que nos lèvres ne se trouvent attirée l'une par l'autre, dans un baiser passionné. Le genre de baisers langoureux qui ne laissent aucun doute quand à l'amour que je ressens à son égard et qui me rendent totalement accro. Son corps glisse vers moi et je m'enroule autour de ses hanches, approfondissant notre échange. Quand à bout de souffle je le sens s'éloigner, je le retiens comme je peux, désireux de sentir encore un peu la douceur de sa bouche épousant la mienne. Mais finalement je lui rends sa liberté alors qu'il propose de me laver.

Ses mains pleines de shampoing dans mes cheveux, massant mon cuir chevelu, me font un bien fou. Je voudrais fermer les yeux pour savourer pleinement la divine sensation, mais je préfère profiter du spectacle que m'offre son doux visage. Même si c'est surtout lui qui a l'air d'en profiter, jouant avec mes cheveux et la mousse comme on l'a tous fait étant enfant. Je souris de le voir s'amuser d'un rien et décide de prendre soin de lui moi aussi, me redressant pour me coller à lui. Du gel douche dans les paumes, je frotte son dos avec tendre, savonnant amoureusement sa peau, glissant de ses épaules à la chute de ses reins, que je masse. Mes mains s'aventure sur le galbe de ses fesses, passant sur la jolie marque violette que je lui ai laissée en souvenir et se font plus douce encore lorsque je suis proche de cette partie à présent plus sensible de son anatomie. Je le lave avec attention, le laissant malgré tout s'écarter pour faire couler du gel douche sur ma peau. Ses mains glissent sur moi, faisant apparaître de la mousse ici et là. Et Sehen s'amuse à nouveau, me faisant sourire plus encore lorsque son rire me parvient, clair et sincère. Je me retrouve sans trop savoir comment avec du savon sur le bout du nez, m'attirant ses gentilles moqueries. « Hé!! Ça c'est de la traîtrise mon amour. » Je fais mine de râler un peu avant de rire de ses bêtises, mais je suis coupé par ses lèvres qui s'écrasent sur les miennes sans prévenir, me soutirant un léger grognement de satisfaction, son torse se collant au mien plein de savon. Mes mains quittent ses fesses, l'une prends place dans son dos pour le garder contre moi et l'autre se faufile dans sa nuque. Fermant les yeux, j'approfondi le baiser, prenant avec avidité tout ce qu'il m'offre comme un junkie en manque. Mais n'est-ce pas ce que je suis? Du moins c'est ce que je deviens à son contact, faible homme accro à ses baisers, à sa peau, à son amour. Je veux qu'il m'aime toujours plus. Ma bouche s'écarte quelques instants pour mieux retrouver la sienne, mordillant sa lèvre au passage.

TENUE ■ Il y a des personnes qui vivent toute une vie avec une personne qu’il aime sans que ce soit leur âme-sœur, on a tous quelqu’un avec qui on est destiné à vivre, quelqu’un pour être heureux le restant de nos jours, j’en suis convaincu parce que c’est notre cas. Je ne peux pas aimer quelqu’un d’autre que Yu Jin, ce n’est pas faute d’avoir essayé, d’avoir tenté de l’oublier, d’avoir essayé de tourner la page dans d'autres brases féminins, mais rien n’y a fait, je mon cœur n’a jamais battu que pour lui, il est ma lumière dans les ténèbres, l’étoile qui guide mes pas la nuit, la lune qui me rassure, le soleil qui brille, il est essentiel à mon existence et nous savons tous les deux que plus que des amants, plus que des amis, plus que tout nous sommes destinés, il n’y a pas d’autre explication, si le fil rouge existe vraiment je peux le voir distinctement nous reliant. Mon air est son air, mon souffle est son souffle, mon cœur est son cœur, nous sommes deux en un, une vie pour deux, l’un sans l’autre ça ne fonctionne pas, ça n’existe pas.

Cette sensation d’avoir trouvé sa moitié ne peut être expliquée, c’est un sentiment qu’on ne changerait pour rien au monde, des émotions toujours si intenses, un besoin constant de présence, des mots qui n’ont pas besoin d’être prononcé, des regards constamment échangés, des sourires complices et amoureux, des caresses tendres et électrisantes, tout, tout semble juste si parfait, chaque chose à un effet décuplé, imposant un bonheur presque effrayant, mais pourtant si grand. Quand nous sommes en public, incapable de nous afficher, un effleurement me fais sourire, je me sens comme un gamin a la recherche du moindre contact, jouant avec le « danger », devant pourtant cacher mes sentiments, jouant la comédie sur le lien qui nous unit, mais je trouve ça amusant, surmonter l’interdit, partager un secret pour agrandir toujours plus cette complicité et en profiter dès qu’on peut se retrouver, mon monde débute par Yu Jin et termine par Yu Jin, quoiqu’il se passe entre, il est mon but, mon rêve, ma vie et je reviens toujours vers lui.

Échanger un baiser passionné, submergé par la chaleur de l’eau, l’effleurât de nos peaux, la douceur de ses lèvres, c’est un tout qui me rend fou, je ne me lasse jamais de ces instants si parfaits. C’est à contre cœur que cette liaison langoureuse et amoureuse doit se terminer, nos respirations commençant à suffoquer, mais je reste mes lèvres proches des siennes, ses mains sur ma peau, je pourrais ne pas bouger pourtant l’envie de m’amuser et de le laver me pouce à m’éloigner pour attraper la bouteille de shampoing, lavant ses cheveux, jouant comme un gamin, créant des coupes toutes plus drôles et ridicules les unes que les autres, des piques, des ronds, une chose est sur je ne serais jamais coiffeur ! Je ris bêtement, mais je ne peux pas m’empêcher de parfois redevenir un gamin avec lui, c’est l’effet qu’il a sur moi, cette légèreté qui ne fait pas tout oublier, ce bonheur qui m’empêche de m’inquiéter, de revenir dans ce passé où tout était si nouveau et si parfait, aujourd’hui le temps a repris son court et j’ai retrouvé ce que je croyais perdu à jamais et je compte bien en profiter sans compter.

Yu Jin se met à me laver à son tour, ses mains se perdant dans cet endroit sensible qu’il a plutôt marqué, un sourire sur mes lèvres a cette pensée, j’aimerais avoir tellement plus de marques de sa part, mais c’est un luxe que je ne peux accorder, alors maintenant qu’il a trouvé l’endroit parfait, je ris en imaginant des choses assez étrange. Je reprends mon amusement en vidant du savon sur son corps le frottant, le moussant, j’aime tellement laisser mes mains vaguer sur sa peau, le toucher, traçant chacun de ses muscles, il est si parfait que je ne peux qu’admirer mon petit ami avec un sourire séduit. Je ris, jouant de ce savon que je dépose sur le bout de son nez, me moquant de lui, joueur je n’ai pas de limite et peux devenir un bel emmerdeur, mais même si Jin fait genre de râler c’est rapidement que mon envie de l’embrasser reprendre le dessus, fini de jouer je viens écraser mes lèvres sur les siennes dans ce désir soudain, mes bras passant autour de lui, je suis accro, en manque, désespéré par l’envie de créer ce contact, si pressé de les retrouver je me sens revivre à chacun de nos baisers. Cette avidité partagée permet un échange toujours plus passionné et même quand nos lèvres se séparent ce n’est que pour mieux se retrouver, un soupire, une plainte filtre mes lèvres à ses dents mordillant ma lèvre, mais je resserre notre étreinte, nos corps se moussant l’un contre l’autre, je l’aime tellement que parfois je ne sais pas comment lui dire, comment lui exprimer, tout me semble si insuffisant.  Mes lèvres s’étirent doucement contre les siennes, souriantes, pouffant doucement pour le regarder dans les yeux. « On devrait prendre des bains comme ça plus souvent tu ne crois pas ? » Je lui tire la langue, il faut quand même penser à se rincer pour ne pas finir tout fripé. « Finissons de nous laver ou on va ressembler à des vieux papys avant l’heure~ » ma langue passant sur ses lèvres le narguant au passage, avant de choper le jet d’eau, le pointant dans sa direction. « Prêt ? » Je n’attends pas de réponse que je l’asperge, riant de plus belle, bien sûr je lèvre le bouchon, sinon le bain va déborder et encore une fois, je n’ai pas envie de passer le reste de la soirée à nettoyer et éponger... J’ai d'autres projets.

Tenue ✘ Si on m'avait dit étant enfant que ma vie serait aussi parfaite, j'aurais rit, incapable d'imaginer ma vie loin de la ferme, de ses champs, de sa jolie rivière. Et pourtant aujourd'hui mon bonheur est complet, ou du moins presque complet. Je suis au japon ou je travaille dans l'une des plus grand agence de divertissement du pays. Je suis agent artistique et manager d'un groupe de petit jeune hyper talentueux et de LA star solo qui passe presque en boucle sur toutes les chaines de radio, qui vend plus d'album que la moitié des groupes de l'agence réuni et de qui je totalement amoureux depuis que je suis adolescent. Je partage un luxueux appartement avec lui et si on est forcé de cacher notre relation, on est libre agir comme on le souhaite une fois chez nous… Libre de nous aimer avec passion, excès et déraison, de se dispenser une quantité infinie de gestes tendres, de se couvrir de baisers. Non. Si on m'avait dit que je trouverais l'âme sœur, cet être qui n'est destiné qu'à mes bras, le seul que mon cœur peut aimer. Je n'aurais vraiment pas pu y croire. Et encore moins qu'il m'offrirait un fils merveilleux, certes sans aucun lien de sang, mais le choix et l'amour sincère valent autant que la parenté. Ne manque qu'une chose pour que mon bonheur soit vraiment complet. Une chose à laquelle je compte remédier rapidement. Mais pas maintenant. Ça nécessite de bien faire les choses et notre baignoire n'est pas spécialement l'endroit le plus propice à ça.

Nos lèvres se détache l'une de l'autre, sans toutefois que Sehen s'éloigne trop, nos bouches de frôlent encore et nos souffles, bien que plus rapides, se mélangent délicieusement. J'aime cette idée qu'on respire tous deux l'air de l'autre, tout comme cette sensation de le savoir proche et loin en même temps, de n'avoir qu'un geste à faire pour combler cette distance qui nous sépare. C'est excitant de se dire qu'on a le droit de se câliner, de s'embrasser, de faire l'amour juste au rythme de nos envies sans avoir de compte a rendre a qui que ce soit, si ce n'est à nous même. J'aime ces fins de soirée où l'on prend juste plaisir à se regarder, se toucher, à sentir nos lèvres se rencontrer. Si j'aime nos ébats passionné, j'aime aussi la douceur qui les suit. Juste sentir sa peau contre la mienne, l'écouter parler de choses et d'autres, le regarder sourire et rire. Je suis amoureux de son rire, de cet éclat de joie et de bonheur que je vois dans ses yeux. C'est ça qui me fait vivre, qui me donne la force d'avancer jour après jour, qui me donne envie de me lever le matin. Il chante divinement bien, mon lecteur mp3 prouve sans conteste que je suis son tout premier fan, mais son rire a quelque chose de fabuleux, de magnifique, de magique. Il a cet innocence qu'on les enfants et qui vous pousse à croire que tout est possible, qu'il suffit juste d'y croire. Il est mon pays imaginaire, mon eldorado, ma fontaine de jouvence. S'éloignant un peu, il se met en tête de me laver, en commençant par les cheveux. Un sourire aux lèvres, les yeux poser sur son visage, je me laisse faire sagement, profitant de ce qu'il veut bien m'offrir, me détendant plus encore sous ses doigts qui massent mon crane. Mais Sehen reste Sehen et rapidement il s'amuse, se met à m'affubler de coiffure plus loufoques les unes que les autres. Qu'il bafoue ainsi mon sex-appeal devrait me vexer, mais c'est tout le contraire. Mon regard se fait plus tendre et mon sourire plus grand alors que je le vois prendre plaisir, sourire et rire de ses bêtises. Dans ma poitrine mon cœur se gonfle encore plus d'amour. Que j'aime cet homme et son caractère tantôt enfantin, tantôt sulfureux. Décidant que j'ai suffisamment profité, mais sans l'empêcher de continuer à exploité ses médiocre talent de coiffeur, j'entreprends moi-aussi de le laver, préférant commencer par son dos, ses fesses. Mes doigts courent sur sa peau, sur cet endroit que j'ai marqué. J'aime laisser de jolies marques sur son épiderme et j'aimerais lui en faire plus, mais ce n'est pas possible malheureusement. Cependant, je me plais à penser que ce n'est pas bien grave puisque mon amour le marque plus profondément qu'aucune autre marque ne pourrait le faire. Et c'est plus gratifiant que tout. Son rire me tire de mes songes, alors que je frotte doucement sa peau. « A quoi tu penses? » Mes mains glissent sur ses cuisses, mes iris quant-à elles ne le quittent pas un instant. Je suis curieux de savoir ce qui lui passe par la tête. Parfois j'aimerais pouvoir lire ses pensées, en connaitre le cheminement, pour partager encore un peu plus avec lui.

Mon torse qui se soulève lentement, marque un arrêt avant de reprendre alors que le savon, frais sur ma peau, glisse sur toute sa surface, rapidement rejoint par les mains de mon amant. Je ne prête pas vraiment attention au fait que ça mousse. Non. La caresse de ses doigts sur mes muscles absorbe toute mon attention. Je ne suis pas quelqu'un d'égocentrique, mais j'aime qu'il s'occupe ainsi de moi. Seulement, je devrais être un peu plus vigilant. En moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, je me retrouve le bout du nez couvert de mousse, ce qui fait rire Sehen de plus belle. Pour le coup je fais mine de râler, même s'il sait parfaitement que je suis incapable de me fâcher contre lui pour ce genre de futilité. Mais ça comble un peu mon côté mâle dominant. Bien qu'au final, entraîné par son rire, je ris également. Du moins, un court instant parce que ses lèvres s'écrasent sans crier garde sur les miennes, m'arrachant un grognement. J'aime aussi qu'il prenne ce dont il a envie, quand il en a envie, qu'il n'attende pas que je lui offre ce qu'il attend. Savoir écouter ses envies et y répondre est aussi important que de vouloir faire plaisir à l'autre. Ses lippes et les miennes bougent en même temps, sans qu'aucun de nous ne s'en lasse une seconde, profitant juste de ce nouveau baiser pour ce montrer encore une fois combien on s'aime intensément. Mais toutes les bonnes choses ont une fin, je le sens sourire contre moi et même pouffer. Souriant on fini par s'écarter légèrement, le souffle court mais le cœur en feu. « Tout ce que tu veux… » Si ça me permet de l'entendre rire encore et encore, je ne suis pas contre l'idée. Ma bouche frôle la sienne une nouvelle fois, mais sans s'y poser, murmurant tout contre lui. « Sinon, j'aime bien la douche aussi. » Enfin, pour ça faut qu'il tienne sur ses jambes sans soucis et donc éviter le mur de la cuisine. « Mmmh, tu serais le papy le plus sexy que j'ai vu alors. » Et une nouvelle fois sa langue me nargue comme à la fin du repas, petit démon qu'il est. Je n'ai même pas le temps de lui répondre que je me ramasse le jet d'eau, heureusement à température relativement correct. « Hey!! » Encore plein de mousse, c'est limite si je ne jappe pas comme un chien qu'on vient à moitié de noyer, mais ça le fait rire. Pas étonnant qu'il veuille qu'on prenne plus souvent des bains ensemble. L'eau finit néanmoins par avoir raison de la quantité impressionnant de mousse qui me recouvre. Je lui prends le jet des mains pour le rincer à son tour, mais sans en envoyer plein partout. Une fois tout propre, je coupe l'eau et sors le premier de la baignoire. Je noue rapidement une serviette autour de ma taille, pas que ça me dérange qu'il me voit nu, on a dépassé ce stade il y a longtemps, mais parce qu'il fait un peu moins chaud que dans l'eau. J'attrape une seconde serviette de bain moelleuse et revient vers Sehen. « Besoin d'un coup de main ou Bambi à retrouver l'usage de ses jambes? »

TENUE ■ J’aimerais avoir la capacité d’arrêter le temps d’un claquement de doigts, juste et simplement pouvoir mettre notre monde en pause quand on le désire, nous avons déjà cette sensation de vivre dans notre bulle d’amoureux à deux, oubliant que de l’autre côté de ses murs, de cette porte, la vie continue d’avancer. J’ai cette sensation d’être comme dans ses contes où l’on peut passer d’un monde à l’autre grâce à une porte, cette magie opère quand on est chez nous, dans cet appartement où notre bonheur peint chaque mur d’une douce couleur, l’amour est tout autour, l’atmosphère de chaque pièce en est peint comme on peut respirer notre oxygène, je suis accro à chaque instant, chaque moment qu’on passe ensemble, je ne veux pas oublier le passé, car c’est aussi dans ce passé que tout a commencé et même si la douleur en a fait partir durant des années ça nous a rendus plus fort, plus solide, notre couple pourra surmonter n'importe quelle épreuve à l’avenir.

Rire était déjà dans mes habitudes autrefois, mais aujourd’hui j’exprime ma joie sans me retenir, mes pensées toutes plus folles les unes que les autres ou encore mes gamineries me faisant perdre quelques années pour le taquiner, le provoquer ou simplement jouer en mémoire de notre relation passée. Je n’ai en fait jamais changé, bien que le temps soit passé je suis resté le même, a ses côtés je me retrouve, je peux être moi-même sans avoir l’impression d’être jugé, sans craindre un rejet, non, parce que je sais qu’il m’acceptera tel que je suis c’était déjà comme ça autrefois et ça ne changera pas, car c’est aussi mon cas.

À quoi je pense ? Je ris encore plus sous cette question, affichant une expression des plus innocentes. « À rien, à quoi je pourrais bien penser~ » Je le nargue un peu, puis je me mets à le laver simplement en laissant glisser le savon sur sa peau, moussant le produit non sans profiter de cette occasion -pas rare du tout- de le toucher pour tracer ses muscles développés. Si Yu Jin aime s’occuper de moi, j’aime tout autant m’occuper de lui, je veux être le seul à pouvoir le faire. Jouant même à mousser le bout de son nez, pendant que monsieur fait genre de râler, mais pas le temps pour lui d’en rajouter, une pulsion me pousse à écraser mes lèvres sur les siennes, une envie que je ne saurais taire, je n’ai aucune raison de toute façon de le faire, quand je désire quelque chose je le prends, entre nous il n’y a pas de tabou, juste un amour sans limite, des gestes tendres ou plus bestiaux, mais toujours amoureux et passionné. Mais si notre envie ou nos sentiments n’ont pas de limites, notre souffle lui en a et nous force à mettre un terme à notre baiser, souriant contre ses lèvres, je reste pendant un petit instant encore proche, sentant sa respiration se mélanger à la mienne, dans un échange de regards intense. Je veux bien prendre ce genre de douche plus souvent, mais pour l’instant on devrait penser à sortir, sinon je pense que je pourrais vraiment m’endormir ici contre lui et me retrouver tel un vieux papy de 80 ans avant d’avoir pu le réaliser... « Attends encore quelques années avant de me voir en papy sexy s’il te plaît ! Profite encore de ce corps-là nameoh ! » Je lui tire la langue, riant de plus belle avant de l’asperger avec le jet, il peut râler, moi ça m’éclate, tel un gamin qui s’amuse d’un rien. Yu Jin est rincé et c’est à mon tour de perdre le savon qui glisse sur mon corps disparaissant entièrement dans la baignoire.

Tous deux rincés, je l’observe sortir non sans me gêner pour le relooker un sourire en coin, encore dans l’eau le temps qu’il mette sa serviette autour de la taille, hors de l’eau il fait un peu frisquet, mais c’est une étape à passer. Le voyant revenir avec la seconde serviette vers moi, je fais mine de bouder à ses paroles, avant de lui sourire. « Je pourrais rester Bambi un moment juste pour que monsieur me porte dans ses bras tu sais~ » un clin d’œil et je me redresse, mes mains appuyer sur ses épaules je sors de l’eau, tenant debout face à lui. « Je pense que c’est bon, je ne vais pas me casser la gueule promis. » J’attrape la serviette pour la mettre autour de ma taille... « Par contre il fait froid. » Rajoutais-je en croisant mes bras sur mon torse et frottant mes mains sur ma peau?

Tenue ✘ C'est agréable de voir que si on a évolué, si nos vives se sont écartés avant de se retrouvée, notre complicité est restée intacte, comme cette confiance inébranlable qu'on a l'un en l'autre. Je l'aime et si j'ai toujours été un peu possessif envers lui, je n'ai jamais eu peur qu'il me quitte pour un autre. Indéniablement, nous avons changé et pourtant tout est toujours pareil. Le Sehen dont je suis tombé amoureux au lycée, attentionné, taquin, passionné, déterminé, câlin, fort et indépendant. Cette seconde chance que j'ai de pouvoir vivre avec lui est un cadeau inestimable et cette fois je ne risque pas de tout gâcher. Je suis prêt à tous les sacrifices pour être à ses côtés dans les bons moments, comme dans les mauvais… Parce que si on a eu de la chance jusque maintenant je sais que la vie ne sera pas toujours rose et belle. C'est peut-être justement cette fatalité qui me donne envie de profiter encore plus de tous ces moments heureux qu'on peut passer tout les deux. Je savoure chaque instant comme s'il était le dernier, je chéri chacun de ses gestes, grave dans mon cœur le moindre de ses sourires, le plus infime rire, même s'il est à mon détriment. Je passe un temps infini les yeux posés sur lui mémorisant encore et encore chacun de ses traits, chacune de ses expressions, du plissement de ses lèvres à l'éclat de ses yeux.

Souvent, je me demande à quoi il pense. Je voudrais pouvoir lire dans son esprit d'un simple coup d'œil, connaitre la moindre de ses réflexions, la moindre de ses angoisses, ses peines, ses joies. C'est parfois frustrant de ne pas savoir. Je ne peux qu'imaginer ce à quoi il pense, ce qui anime son être. Une fois encore, alors que mes mains frottent doucement son dos, je me pose la question, la pose à haute voix. Ce qui le fait aussitôt rire, de ce rire clair et sincère qui me réchauffe de l'intérieur. Mais ça mine innocente peut crédible, me laisse imaginer des tonnes de choses sur ce qu'il peut bien se passer dans sa tête. Vachement crédible. Je n'insiste pas. S'il préfère garder ça pour lui, tant pis pour moi. Mais c'est bien vite oublié quand il fait glisser ses doigts sur moi, faisant mousser le savon qu'il a versé sur ma peau un peu avant. Son touché à toujours cet effet électrisant sur moi, même quand il ne cherche pas à m'allumer, même quand nos corps son combler… Quoi que je ne suis jamais rassasié de lui. Je voudrais que ses mains restent sur mon corps à chaque seconde, qu'elles ne me quittent jamais. Inspirant plus profondément, je suis inconsciemment ses mouvements qui redessinent mes muscles, retenant autant que possible un frisson qui ne demande qu'à courir le long de mon épiderme. Totalement absorbé par la sensation exquise, il me faut une seconde, peut être deux avant de me rendre compte de la mousse qu'il a traîtreusement posé sur mon nez. Je râle un peu pour la forme, plus parce que je suis surpris que parce que je suis vexé, mais finalement mon rire se mêle au sien, rapidement couper par ses lèvres pécheresses qui s'emparent impérieusement des miennes. C'est avec amour et passion qu'on partage ce nouveau baiser, plus rien ne comptant autour de nous. J'aime vraiment quand il prends ce dont il a envie, sans ce soucier de rien d'autre. C'est là que je vois plus encore tout ce qui nous lie, tout ce qu'on ressent, tout de besoin qu'on a l'un de l'autre. Le souffle court, il s'éloigne sans vraiment s'éloigner, nos respirations se mêlant alors que nos regards s'accrochent. Oui… Des bains, des douches, tout ce qu'il veut. Je suis prêt à lui offrir les étoiles s'il en a envie.

« C'est une invitation? » Je lui lance un sourire un brin narquois. Profiter de son corps, je compte le faire encore et encore jusqu'à ce que nous soyons bien trop vieux pour ça et que l'avidité laisse place à une infime tendresse… Quand il sera tout fripé et grisonnant, qu'Ihn Ja sera père depuis longtemps et que nos têtes déborderont de souvenirs. Quand le bonheur laissera place à la véritable peur de se perdre, d'être séparé à tout jamais de celui qu'on aime plus que notre propre vie. D'ici là, je compte profiter de lui chaque seconde, de tout ce qu'il peut m'offrir et lui donner plus que ce que je possède. Face à mon sourire, il tire la langue comme un gamin. J'ai envie de rire, mais le jet d'eau me coupe un peu dans mon élan. Même si je râle un peu, encore une fois, on se rince rapidement avant que je ne quitte la baignoire, en quête de serviettes de bain. C'est qu'il fait moins chaud d'un coup, même si le regard de Sehen que je sens sur moi me réchauffe un peu. Je noue rapidement une serviette autour de mes hanches et reviens jusqu'à lui avec la seconde, lui demandant s'il a besoin d'aide pour sortir de la baignoire. « Pas besoin de faire Bambi pour que je te prenne dans mes bras, tu sais. » Je le regarde sortir de l'eau. Ça va, il a l'air de pouvoir rester debout sans trop de mal. Malgré tout, je reste tout près au cas où, le laissant nouer sa serviette. En le voyant tenter de se réchauffer un peu, je l'attire ma moi, l'entourant de mes bras. On va arranger ça. Sans le lâcher, je nous dirige pour récupérer un peignoir accroché à l'entrée de la salle de bain, que je glisse sur ses épaules. « Tu devrais avoir un peu moins froid avec ça. » Mais même si le vêtement le réchauffe un peu, je ne m'éloigne pas.

TENUE ■ Une invitation ? Je lui souris aussi, en effet c’était surement une invitation pour toutes ses années qui nous restait encore à passer ensemble, je n’ai pas peur de l’avenir concernant notre relation je sais au fond que nous sommes assez fort et soudé et que notre amour ne sera pas ébranlé par les tentatives que la vie pour s’amuse à nous jouer. J’ai peur de le perdre pour d’autre raisons que l’abandon, je sais qu’il ne me laissera plus comme par le passé, mais des fatalités m’effraie quelque part au fond de moi parce que je ne vois plus ma vie sans lui et que si je venais pas le perdre pour x ou y raisons je ne suis pas sûr de pouvoir tenir le coup cette fois. Mais assez de mauvaises pensées ou de négativité, je suis une personne optimiste et je préfère de loin me dire qu’on a encore cent ans devant nous ! N’est-ce pas bien ainsi ? Et après qui peut dire si l’éternité n’existe pas, si c’est le cas alors c’est là que j’irais avec lui, je le promets. Mon monde fait partie du sien, son monde fait partie du mien, il n’y a rien à rajouter à ça. Je peux nous imaginer quand nous serons vieux, mon fils sera déjà grand et je n’ai pas vraiment hâte de voir ça, mine de rien je suis un papa poule avec Ihn Ja, je n'ai pas envie que les années défilent, on a le temps pour en profiter, autant entre nous qu’avec mon bébé. Notre bébé.

Suite à ça je décide de le rincer et il en fait de même avant de quitter la baignoire me traitant de Bambi, c’est une belle comparaison, peut-être que je devrai le rester pour en profiter, mais non je peux tenir debout je ne vais pas abuser non plus. « Je sais, ne te gêne pas pour le faire alors. » Je le taquine en lui abordant un petit clin d’œil amusé et quelque peu provocateur. Nos hanches entourées par la serviette, le reste de mon corps est frissonnant à cause de l’air frais qui me donne froid, frottant mes mains sur mes bras pour me réchauffer, je suis rapidement entouré par ceux de Jin, ne me privant pas de me blottissent contre lui, ce serait le comble. Un peignoir sur mes épaules, c’est déjà beaucoup mieux, mais je ne m’éloigne pas de mon amant pour autant, mes bras autour de lui, je finis par les retirer pour attraper une serviette et essuyer ses cheveux, ça dégouline partout, autant ne pas attraper froid. « Tu devrais mettre un peignoir toi aussi. » Je vais en attraper un pendu, le tenant devant lui pour qu’il y mette ses bras et le remonter sur ses épaules, de cette manière on est couvert et au sec. « Je voulais qu’on regarde un film, mais je suis un peu fatigué maintenant, on le met dans la chambre ? » Installé dans le lit, au chaud, regardant la télé en amoureux, de quoi finir tout ça en beauté non ?

Tenue ✘ Il ne fait nul doute qu'on a encore l'éternité pour s'aimer, pour se le dire, pour se le montrer, se le prouver de la plus belle des façons. Parce que rien ne me séparera plus jamais de lui, ni la peur, ni les aléas de la vie, ni même la mort, parce que je le suivrai, telle son ombre, où qu'il aille. On affrontera la vie ensemble, main dans la main, nos cœurs battant à l'unisson, le regard tourné dans la même direction. On grignotera chaque seconde de bonheur, regardant notre fils grandir. C'est là tout ce que je souhaite pour notre avenir commun, un avenir que j'imagine radieux, même s'il sera semé d'embûche. L'amour et les difficultés vont de paire, mais je suis prêt à tout affronter tant qu'il est près de moi.

Le sourire aux lèvres, je quitte la baignoire à la recherche de serviettes propres et douces. Après en avoir noué une autour de mes hanches, je reviens avec la seconde près de mon amant, lui demandant s'il a besoin d'aide. Mais s'il semble pouvoir se débrouiller seul, je ne l'abandonne pas pour autant. Je ne suis pas de ses hommes qui tirent leur coup pour laisser leur moitié par la suite. Au contraire, j'aime ces fins de soirées en douceur. Des vrais moments de couple. « T'inquiète pas Bambi, je ne t'oublie pas. » Devant son épiderme frissonnante, je l'attire à moi, dans la chaleur de mes bras, le laissant pleinement se blottir contre mon corps. Attrapant un peignoir, je le lui passe sans me détacher de lui. J'ai pas envie qu'il attrape froid, quoi que ça nous donnerait une excuse pour rester à la maison, mais l'agence m'en voudrait et Sehen malade, on n'aurait pas l'occasion d'en profiter réellement. Mais je pourrais au moins prendre soin de lui. Mais pour l'instant ses surtout lui qui prends soin de moi, une serviette à la main, il entreprend de sécher mes cheveux, même si je ne risque pas grand chose, si ce n'est peut-être un rhume. Néanmoins, je le laisse faire, profitant de l'instant. C'est aussi agréable de se faire chouchouter, surtout par l'homme qu'on aime. « Un peignoir? Pas besoin, tu peux me tenir chaud, non? » Même si je meurs d'envie de la retenir contre moi, je le laisse en attraper un et glisse les bras dedans comme un enfant, lorsqu'il me le tient. Un film dans la chambre? C'est une bonne idée. « Tout ce que tu veux, mon amour. »

Sans lui laisser le temps de faire un geste, je glisse un bras dans son dos, l'autre sous ses genoux et le soulève pour l'emmener jusqu'à notre chambre avec un clin d'œil. Passant le pas de la porte avec mon trésor aux creux des bras, je le pose avec douceur sur notre lit, le calant contre les coussins. Mes doigts s'attardent un peu sur lui avant que je ne m'éloigne. « Alors… Tu avais envie de regarder quel film? » J'allume la télé, récupérant la télécommande en attendant que Sehen fasse son choix.

TENUE ■ Bambi pourrait finir par devenir mon nouveau surnom s’il continue comme ça, devrais-je faire rebaptiser ? Quoique, si on m’en demande les raisons je doute pouvoir leur donner la vérité haha, donc on va éviter. N’empêche que j’aime quand il prend soin de moi, pas que ce soit rare au contraire, il le fait tous les jours et je ne le remercierai jamais assez pour être autant attentionné avec moi, m’aimer et me donner toutes cette tendresse et cette sensation que je ressens dans ses bras d’être sans cesse protégé et en sécurité, quand je dis qu’il est mon pilier ce n’est pas une métaphore, ce n’est pas exagéré, il est réellement. Je peux m’appuyer contre lui autant que compter sur lui, Yu Jin est cette fiabilité quotidienne dans ma vie, cette perle unique qui n’a aucun prix, ce joyau incrusté dans mon cœur, il mon tout. « Tu as intérêt~ » Je le taquine avec un petit sourire, j’aime surenchérir à ses paroles, ça m’amuse je n'en peux rien. Par contre l’air hors de l’eau est frais, la chaleur qu’on ressentait plus tôt c’est évaporé et maintenant je me retrouvais à frissonner, mais c’est de courte durée étant donnée que mon amant s’occupe bien rapidement de m’entourer de ses bras, me permettant de m’y blottit quelques secondes avant d’avoir ce peignoir sur les épaules, de quoi ressentir beaucoup moins le froid en effet.

Je ne suis pas pour autant un homme acceptant de l’attention à sens unique, j’aime énormément prendre soin de mon copain, je suis tout aussi attentionné, en même temps quand on s’aime n’est-ce pas normal ? Avec une troisième serviette je m’occupe d’essuyer doucement ses cheveux, ils sont courts donc ce ne prend pas beaucoup de temps, mais ça empêchera qu’il attrape froid. Je ne veux pas que mon Yu Jin tombe malade après tout, rhume ou autres, hors de question. « Je peux, mais tu enfiles ça quand même ! » Je ne lui laisse pas le choix, attendant qu’il mette ses bras dans le trou des manches pour le remonter sur ses épaules, voilà qui semble ok maintenant. Ça ne m’empêche pas de rester collé à lui, rien ne m’en empêcherait et il le sait, du moins rien tant que nous sommes seuls.

Je propose un film en amoureux, je ne suis pas sûr de le regarder jusqu’à la fin, mais allongé dans le lit contre lui en visionnant la télé me tente plus tôt et pas qu’un peu. Je souris généreusement à sa réponse en hochant la tête, alors on peut y aller. Mais je n’ai pas le temps de bouger que mon corps se détache du sol, tenu par Jin, je passe mes bras autour de son cou, le regardant une seconde surpris puis l’autre seconde avec une tendresse et un amour indescriptible, même en étant un homme je peux affirmer sans mal que c’est un véritable prince charmant celui-là et mieux encore. C’est le mien. Hehe.

Installé sur le lit, l’observe allumer la télé en ouvrant la couverture, a sa question je rigole en lui balançant d’un ton amusé. « Quoi ? Tu ne voulais pas voir « autant en emporte le vent » chéri ? » Je lui tire ouvertement la langue avec ce petit air provocateur, notre séance hot ne m’a pas fait oublier nos SMS pour autant. « Je n’ai pas eu le temps de faire une sélection, mais il doit y avoir un film dans le lecteur, je ne l’ai pas encore vu il me semble, regardons-le ? » Pas la peine de chercher pendant trois heures, n’importe quel film fera l’affaire après tout, n’est-ce pas ? Je me redresse sur les genoux, approchant du bout du lit pour arracher la télécommande des mains de mon copain, la jetant sur le lit plus loin vers nos coussins, passant mes bras autour de sa taille pour le tirer en arrière sur moi. « Viens t’installer avec moi~ »

Tenue ✘ Je sais que c'est stupide, gnian-gnian et même ringard, mais j'aime l'affubler de petits surnoms que je trouve mignon et en l'occurrence, Bambi est plutôt bien choisi pour ce soir. Mais si je lui offre des surnoms plus folkloriques les uns que les autres, il n'en reste pas moins "mon amour" pour autant, doux, joueur, sensuel et diablement sexy. Je m'étonne toujours moi-même d'avoir réussi à m'attirer son amour, alors que je n'ai jamais vraiment été le genre de type à prêter attention aux relations. Mais entre nous les choses ce sont faites naturellement et s'il n'y a pas eu de coup de foudre dès le début, ce qui nous lie n'en est pas moins aussi fort que si cupidon était passé par-là. Non. On s'aime avec tout ce que cela peut impliquer, on est là l'un pour l'autres que ce soit lors des bons moments mais aussi des moins bons et on prend soin l'un de l'autre, sans rien avoir à demander, juste parce qu'on en a envie. Comme maintenant où je l'enlace pour le réchauffer un peu avant de lui faire enfiler un peignoir. Plus encore que le manager qui est en moi, c'est le petit ami qui se soucie d'avantage du bien-être de sa moitié. Je ne veux pas qu'il attrape froid, même si ça me donnerai une occasion pour le garder enfermé à la maison, le garder près de moi quelques jours, sans que rien ni personne ne nous dérange. Mais Sehen est un magnifique oiseau qu'il serait cruel de garder caché, même si je meurs de jalousie dès qu'on pose les yeux sur lui, quand le reste du staff plaisante avec lui, quand le photographe pose la main sur son épaule avec un sourire satisfait parce qu'une fois de plus il a simplement été parfait durant la séance photo, dès que les fans se montrent un peu trop empressé avec lui, un peu trop collant et familiers. Oui, je suis jaloux et possessif, mais c'est avant tout parce que je l'aime vraiment, d'un amour sincère et tellement grand qu'il est juste impossible de le mesurer.

C'est le sourire aux lèvres que je le laisse de bonne grâce me sécher les cheveux, appréciant autant qu'il s'occupe de moi que moi de lui. De plus, je sais qu'il aime me chouchouter lui aussi. On est pareil, c'est peut être pour ça qu'on accorde tellement bien, même si plein de chose nous différencient également. Et comme l'amant grondant qu'il peut être parfois, il me conseil d'enfiler un peignoir, mais je décline l'offre, préférant qu'il me réchauffe lui-même. Cependant c'est mal connaitre Sehen, quand le bien-être des gens qu'il aime est en jeu, il n'accepte aucun refus. Le frisson qui coure le long de mon dos me force toutefois à accepter sans discuter plus longtemps et je glisse les bras dans le vêtement qu'il me tient ouvert. « T'es un vrai papa poule tu sais… » Mais j'aime ça. A peine le peignoir est-il refermer que je noue mes bras autour de ses hanches, l'attirant à moi pour un tendre baiser. Oui, j'aime quand il prendre cet air autoritaire qui ne laisse nul choix.

Finalement tous les deux au sec, il propose de rejoindre la chambre pour regarder un film, lové l'un contre l'autre. Je ne peux décemment pas refuser une telle proposition. Après avoir accepté, je le soulève sans lui demander son avis pour l'emporter, tel le prince de mon cœur qu'il est, dans nos "appartements" privés. Si j'aime l'étau de ses bras autour de mon cou et son corps contre le mien, je me détache finalement de lui après l'avoir déposé de son côté de notre lit pour aller allumer la télévision, le lecteur DVD et récupérer les télécommandes. J'en profite pour lui demander ce qu'il avait prévu de regarder, me souvenant lui avoir laisser le choix du film, tant que ce n'était pas un truc trop niais, dans le genre d'un film de bonne femmes qui fait chialer du début à la fin. Pas que je n'aime pas le romantisme et que j'aie un goût prononcer les films d'action ou les films de cul, J'aime bien le romantisme, mais les films à la "Sissi impératrice" c'est pas vraiment ma tasses de Thé. Sehen le sait parfaitement même s'il s'amuse à me taquiner, reprenant le titre exact du film que j'ai utilisé lors de notre échange de texto.

A son sourire j'oppose une légère grimace, levant les yeux au ciel pour les reposer sur lui avec un sourire amusé cette fois. « Oh toi!! Tu mériterais que je… » Que quoi? Quelle délicieuse torture pourrais-je mettre en œuvre pour le punir de toutes ses taquineries? Il fini néanmoins par indiqué qu'il y a déjà un film dans le lecteur et qu'il n'a pas encore eu le temps de le regarder. Je n'ai même pas le temps d'enclencher le lecteur qu'il m'arrache la télécommande pour l'envoyer valser derrière lui, ses bras se nouant aussitôt autour de ma taille. Une fraction de seconde plus tard, je me sens attirer vers l'arrière. « Aaah... Sehen!! » Un moment d'inattention et me voilà déséquilibré, glissant sur ma moitié. J'ai juste le temps de poser une main sur le lit pour ne pas peser de tout mon poids sur lui. Contre toute attente, je ne peux retenir un rire. Oui, deux vrais gamins amoureux. Je me dégage comme je peux pour ne pas l'écraser, du moins quelques secondes, parce qu'à peine légèrement éloigné, je le repousse sur le matelas pour me glisser à quatre pattes au dessus de lui. « Ne te sens pas délaissé mon amour. » Susurrais-je contre ses lèvres, souriant, les iris plongées dans ses orbes chaleureuses et alors que mes lèvres capturent les siennes avec tendresse, mes mains trouvent les siennes pour enlacer nos doigts.

TENUE ■ J’aime seulement prendre soin des personnes que j’aime comme il aime prendre soin de moi, être papa poule ne pourrait pas mieux m’aller aujourd’hui, car même si je vis le parfait amour avec Yu Jin, j’en oublie par pour autant que je suis vraiment père d’un petit garçon, seulement je l’ai découvert il y a un peu plus d'un an et je tente de rattraper ce temps perdu où je ne l’ai pas vu grandir. Mais je ne veux pas le faire seul, mon amant est important et même si je privilégie énormément tous ses moments qu’on passe ensemble tous les deux, en amoureux quotidiennement, je veux qu’il passe aussi du temps avec mon fils, qu’ensemble on forme une famille même si dans notre couple c'est plus compliqué autant à cause de nos carrière que le fait que nous soyons deux hommes, mais Ihn Ja l’a bien compris et malgré tout il semble heureux d’avoir deux papa.

Actuellement mon fils n’est pas là et mes yeux sons simplement posés sur l’homme que j’aime, ma source de bonheur et nous aussi on a du temps à rattraper, cette soirée était déjà magique que j’y ai même gagné un surnom de plus, Bambi, n’ait-ce pas joli ? Je trouve ça mignon haha. Finalement nous sommes vêtus de nos peignoirs l’un contre l’autre échangeant un énième tendre baiser dont je ne peux me lasser pour ensuite lui proposer de s’installer dans le lit où nous pourrions nous reposer devant la télé, de quoi terminer cette soirée en beauté. Porté comme un prince dans ses bras, me tenant à lui amoureusement, un sourire se peignant sur mes lèvres, j’aimerais rester contre lui, mais il me dépose sur le lit pour s’occuper de mettre le film qu’on va regarder. Je l’embête encore, mais il a l’habitude, je ne cesse jamais mes taquineries et encore moins avec lui, j’adore quand il me regarde avec cet air-là, je souris encore plus à ses paroles pour lui tirer fièrement la langue. Mais s’il croit que je vais m’arrêter là, il se trompe, me redressant discrètement pour aller le chercher au bout du lit après lui avoir arraché la télécommande, le tirant en arrière contre moi, il n’a pas besoin d’être devant la télé, il peut bien guider à mes côtés, je ris comme un idiot, mais je suis un gosse avec lui, toutes les raisons sont bonnes pour faire des miennes et puis ce n'est pas ma faute si je ne peux rester loin de lui plus d’une minute. Je me fiche qu’il m’écrase, je ne suis pas en carton, je suis un homme aussi, même si de nous deux je ne suis pas le dominant, je peux subir son poids sans problème, mais encore une fois il pense même à ça pour m’éviter cette situation en se retenant avec ses mains, je souris tellement il est attentionné.

Mon cœur bat plus vite, plus fort, croisant son regard alors qu’il me surplombe, mes yeux brulant d’amour, d’émotion, je ne peux taire tous ses sentiments, mes paupières se closent au contact de ses lèvres sur les miennes, nos doigts s’entrelaçant, je resserre l’étreinte dans un gémissement étouffé. J’approfondis le baiser avec passion, puis quand il se termine je le fixe dans ses iris foncés pour lui souffler d'un ton a la fois suppliant et sérieux. « Reste simplement avec moi. » Capturant encore ses lèvres avant de récupérer mes mains pour les entourer autour de lui et basculer, me retrouvant au-dessus avec un sourire amusé. Pouffant doucement en lui tirant la langue, je m’installe à côté de lui, attrapant la télécommande que j’avais balancée pour mettre lecture, je ne sais plus quel film c’est, mais de toute façon j’ai juste envie de m’installer contre lui jusqu’au moment où je m’endormirai dans ses bras, fatigué, mais comblé.

Tenue ✘ Après notre bain plus que mérité, on a finalement atterri dans notre chambre, même si elle n'est en vérité la NOTRE que pour nous et Ihn Ja, puisque ma chambre "officielle" se trouve de l'autre côté du couloir. Je n'y suis jamais, en fait, elle me sert plutôt de bureau même si je n'y vais pas souvent si ce n'est quand j'ai besoin de me détendre en tapant un peu sur ma batterie, mais même ça je le fais moins. Avant c'était surtout un exutoire, une manière de calmer les angoissent qui m'empêchent de dormir tranquille. Aujourd'hui mon remède miracle c'est Sehen, notre fils, notre famille. A leur contact ma vie est tout de suite plus belle. Ils chassent au loin les sombres pensées qui m'assaillent régulièrement, me redonnent le sourire. Certes je n'ai jamais bien dormi et il y a des années que je n'ai plus fait une nuit complète, mais depuis que je vie ici, mes nuits sont plus sereines, moins agitées, du moins quand on ne fait que dormir. J'ai droit à trois ou quatre heures de sommeil avant d'être réveillé, et même si ma tendre moitié m'apaise, c'est juste impossible d'arrivé à me rendormir une fois que Morphée m'a abandonné, du coup je passe le reste de la nuit à veiller sur son sommeil, à le regarder dormir, à imaginer ce qu'il peut bien se passer dans ses rêves. Puis qu'il soit éveiller ou endormi, il est magnifique à regarder, je ne me lasse pas un instant de l'observé. Il est le trésor le plus précieux à mes yeux.

Je le pose sur ce lit qu'on partage nuit après nuit, témoin de notre amour, de nos désir, de nos joies, de nos peines, des angoisses que je noie dans un océan de Sehen parfois au beau milieu de la nuit, quand je n'arrive pas à faire face seul et que je le réveille pour plonger dans son amour avec l'ardeur d'un beau diable. Des craintes parfois puériles, qui n'ont pas lieu d'être mais qui me retournent totalement comme les cauchemars d'un enfant et qu'il est le seul à pouvoir calmer. Heureusement ça n'arrive pas si souvent, parce que je me veux à chaque fois que ça arrive. Lui laissant le temps de s'installer correctement, je récupère les télécommandes, allumant la télévision, j'oublie combien Sehen peut-être joueur lorsque je lui demande ce qu'il a prévu de regarder. Mais il me le rappel directement en parlant d'une de ces films à l'eau de rose que je déteste. Si je grimace ouvertement, mon regard sur lui est amusé, même si je lève les yeux au ciel une fraction de seconde. Il faut dire qu'il a toujours le mot pour rire. Mais il signale aussitôt qu'il y a déjà un film dans le lecteur et qu'il n'a pas encore eu l'occasion de le voir. Avec son emploi du temps ce n'est pas vraiment étonnant. Il n'a pas énormément de temps pour lui et le peux de temps libre qu'il possède, soit je le lui vole, soit il le passe avec son fils, soit il compose. Ce qui en soit n'est pas réellement du temps libre. Mais bientôt, il aura des vacances. De vraies vacances, loin de Tokyo, loin du boulot, loin de tout ce qu'il connait, loin d'Ihn Ja aussi, du moins cette fois. Je promets que les vacances suivantes seront réservées à notre fils.

Je n'ai pas le temps d'enclencher le lecteur qu'il m'attire à lui sur le lit. Faisant attention à lui, j'en profite tout de même pour échanger un nouveau baiser avec lui. Je ne suis jamais rassasié de ses lèvres contre les miens, pas plus que je ne le suis de son corps. Non, je n'ai jamais assez de lui. Sans compter que les seuls moments où l'on peut se permettre d'être tendre, câlins et aimant, c'est quand on est seul ici. Donc j'en profite à chaque seconde, sachant qu'il nous faudra a nouveau nous tenir éloigner demain. Mais pour l'heure, je ne pense qu'à nos lèvres se mouvant ensemble, nos cœurs battant alors que mes doigts enlacent les siens. Une fois de plus c'est le manque d'air qui me pousse à éloigner ma bouche de la sienne, croisant ses iris brillantes tellement aimante et en même tant j'y perçois une pointe de sérieux qui jure un peu avec la légèreté du moment, alors qu'il me souffle quelques mots. Le ton à la fois sérieux et suppliant me fait penser à ces craintes que je vois parfois traverser son regard, comme s'il avait peur que je m'en aille à nouveau. « Toujours. » Un mot simple mais une promesse qui signifie tant également. Nos bouches s'accrochent une nouvelle fois et ses doigts se détachent pour se nouer autour de moi.

En moins de temps qu'il ne faut pour l'écrire je me retrouve sous lui, nos positions inversées, ce qui est loin de me déplaire mais ce qui fait battre mon cœur plus vite c'est le sourire qui orne ses fines lèvres. Laissant ma tête retomber sur le matelas, je ris franchement quand il tire la langue, amusé de la situation moi aussi. Comment pourrais-je me lasser d'un homme tel que lui? Non sans un dernier smack, je le laisse s'installer et lancer le film, prenant le temps de m'installer confortablement contre les coussins moi aussi. Je prends même la peine de remonter la couverture sur nous, histoire qu'on reste au chaud si jamais l'un de nous s'endort. Je pose un regard tendre et aimant sur lui, sans vraiment faire attention au générique qui défile à l'écran. « Allez mon amour, viens-là. » D'un geste doux, je l'attire à moi avant de refermer mes bras autour de lui et de poser finalement les yeux sur la télévision, heureux de notre soirée, heureux de le sentir contre moi tout simplement.