tenue > Mes talons jaune poussin aux pieds, je m'apprêtais à passer ma première journée au Japon. Les mots nippons et les idéogrammes appris en cours allaient enfin me servir à quelque chose. Maman avait déjà choisi un appartement pour moi, remplit un dressing, un frigo, chargé un chauffeur de me conduire d'un point A à un point B, bref ; déjà réglé ma vie, comme pour tout, comme d'habitude. Mais aujourd'hui, j'avais juste envie de marcher un peu, de faire le point sur ma vie, de boire café avec ma mélancolie sans réfléchir au travail qui m'attendait chez moi. En passant au Starbucks, je commandais un Café Latte, comme d'habitude, pensant que ce petit bout de nostalgie me rappellerait New York l'espace d'un instant. Au delà d'Ethan, au delà de tout ça, ma ville me manquait, cruellement. Je vais désormais faire de Tokyo ma ville. M'approprier ces nouvelles rues, cette nouvelle culture, ces nouvelles personnes. Arrêter de regarder les gens de haut, devenir plus mature, plus responsable. Mais dès mon premier jour dans la cours des grands, j'étouffe déjà dans mon tailleur, je suffoque devant la montagne de paperasse qui m'attend. C'est un défi, Jude, et tu verras, tu y arriveras. Se reprendre en main est plus difficile que ce que l'on pense, souvent.

Si ça avait été mon genre, j'aurais eu envie de pleurer, là, sur le trottoir. Mais ça n'est pas le cas, et je retiens les larmes qui pointent le bout de leur nez, coûte que coûte. Je reste le regard fixé sur mon gobelet, interdite, continuant mon chemin sans regarder en face de moi. Et là, ce fut le drame. Mon tailleur fichu, du café tiède et moite qui ruisselait de mon buste à mes jambes, mes fesses posées brutalement sur le bitume. Un juron m'échappa, en anglais évidemment, alors que je frottais mon front, endolori à cause du coup. Je ne relevais le regard que quelques minutes après, observant la jeune femme en face de moi, dans le même état.

tenue ﻻ  Aujourd'hui, la jeune femme avait décidée de sortir un peu, histoire de prendre l'air. Elle n'allait pas prendre ses petites tortues car elle n'allait pas dans le parc ou au bord d'un lac ; non, c'était un petit tour en ville pépère. Du haut de ses talons, le professeur prit un peu de bon temps pour elle-même ; ce qui n'était pas courant ces jours-ci.

Marchant tranquillement à travers les ruelles, elle emprunta une rue principale, tout sourire sous le beau temps annoncé et bien présent. Son téléphone dans la main droite, la jeune femme avait son visage légèrement baissé, répondant à un message de Maeda Raphaël, son meilleur ami ; puis, un autre de Sei. Ils allaient bientôt passer un weekend ensemble, alors il fallait tout prévoir.
C'est un sms du second de cuisine, Tae Oh qui la fit plus se concentrer ; oubliant totalement qu'elle se trouvait en ville, entourée et vulnérable. Un petit rictus différent était placé sur ses pulpes, elle répondit soigneusement - ce qu'elle n'aurait peut-être pas du faire.

Être bousculée ou avoir bousculée, c'était un peu la même chose au fond. Surprise, étouffant un petit cri de surprise, elle eut plus mal qu'autre chose au contact du liquide brûlant contenu dans le verre désormais vide de l'étrangère. Ses premiers sentiments furent incompréhension et la détresse avant de revenir à la réalité et de voir la jeune femme le postérieur à terre. Se précipitant presque devant cette dernière afin de l'aider à se relever, Sayo fut surprise de l'entendre jurer (ce qui était naturel n'est-ce pas) en anglais - langue maternelle du professeur en sciences humaines. — Je suis vraiment désolée de vous avoir bousculée, je ne regardais pas en face de moi. Vous allez bien ? J'espère ne pas vous avoir fait trop mal. Tout ceci dans la langue précédemment citée, Sayo continua après avoir relevée la jeune Jude.  — Vous n'êtes pas d'ici, je me trompe ?

tenue > Si l'on m'avait dit quelques heures plus tôt, que ma première rencontre à Tokyo serait quelqu'un comme Sayo, je crois que je ne l'aurais pas cru. Je veux dire, ça n'est pas tellement dans mes habitudes de croire au destin, au fait que les choses soient écrites. Je pense que parfois, les coïncidences qui font la vie sont bien faite, mais je sais également à quel point ce jeu peut devenir cruel. La jeune femme en face de moi pianotait sur son téléphone avant le drame ; je l'aurais remarqué si mon regard n'était pas rivé sur ma tasse en carton. C'est fou, une seconde d'inattention et il m'arrive à Tokyo ce qui jamais encore ne s'était produit à Manhattan, après y avoir vécu 19 ans ! Si le juron qui m'échappa n'était pas glorieux, je me félicitais de ne pas avoir poussé une gueulante incroyable ; la Jude d'il y a deux ans aurait presque tiré le perturbateur au commissariat. Mais c'était fini ce temps là, je devais changer, voir les choses sous un autre angle.

Le café n'avait pas fait qu'attérir sur ma tenue, la personne en face de moi en avait aussi fait les frais. Là où je fus surprise, ce fut par son accent anglais impeccable qui me demanda comment j'allais après s'être excusée. En me relevant grâce à son aide, je lui répondis, un peu confuse : « Euh, je, euh... Oui, oui, je vais très bien, merci. Et vous? Je suis désolée d'avoir tâché votre tenue avec mon café... », évidemment, la première préoccupation de Jude, les vêtements. Comme si on emportait ça dans la tombe avec nous, tss. « Non, non, je viens d'arriver, j'habitais à New York avant. », lui répondis-je en souriant légèrement. J'entrepris d'examiner plus précisément la personne en face de moi ; une jolie jeune femme, qui devait avoir un peu plus de vingt ans, de longs cheveux bruns, un visage atypique pour une asiatique mais très beau, vraiment très beau. Son sourire rassurant développa le mien un peu plus. « Je m'appelle Jude. », me présentais-je aussitôt en lui tendant la main. « Vous parlez drôlement bien anglais... ».

La nouvelle arrivante s'excusa. Sayo affirma que ce n'était pas grave, que le plus important était que personne ne soit blessé. Remettant la plupart  de ses cheveux en arrière, la jeune femme fut surprise, de nouveau, de voir quelqu'un d'étranger à ce pays. Elle connaissait déjà Loukas, qui venait du même endroit qu'elle, puis désormais, elle avait connaissance des origines de la belle qu'elle venait de bousculer. Son compliment quant à son accent la fit légèrement rire. — Enchanté Jude. Je me nomme Sayo. Pour ce qui est de mon accent c'est parce que je suis comme toi, mais je suis arrivée un peu plus tôt. Je viens de Sydney. Lui prenant délicatement la main, le professeur était détendue, agréable et entière. Même si elle ne connaissait pas l'inconnue en face d'elle, elle allait quand même l'aider. Elle aussi avait été dans la galère, un peu perdue lors de son arrivée, alors un peu d'aide ne fait jamais de mal. C'était un peu un réflexe de maman : ne jamais laisser autrui dans la difficulté. Toujours se mettre à la place de l'autre afin d'être plus compréhensif.

— Je suppose que vous ne connaissez pas grand chose ici du coup. De se fait je vous propose de vous accompagner ? Du moins pour changer nos vêtements, ils ne sont plus présentables. Un petit rire lui échappa. — Et puis cela vous permettrez de poser vos questions, si vous en avez bien entendu. Jude était libre de refuser, Sayo comprendrait et ne chercherait pas à faire du "rentre dedans". Parler à un étranger n'est pas forcément chose facile, surtout lors de son intégration. Rangeant son téléphone dans son sac, elle répondra à ses sms plus tard, étant visiblement occupée. Pour la plus âgée, aider cette jeune femme était un moyen de la rassurer quelque part, de lui montrer également qu'elle n'était pas arrivée dans un monde fou, solitaires et sans intérêts.

tenue > Quelque part, savoir que je n'étais pas la seule a parler anglais au beau milieu de Tokyo, ça me rassurait. Après, c'est sûr que c'est une coïncidence plutôt incroyable, de se dire que c'est contre elle que je me suis cognée.. Elle se présente ; Sayo, donc ; et m'explique qu'elle est australienne, et qu'elle est arrivée à Tokyo il y a un moment déjà. Je lui souris sincèrement, murmurant un « Enchantée. », me laissant prendre la main pour m'aider à me lever. Je la remercie aussitôt, très surprise par tant de naturel et de détente de sa part. Les gens à Tokyo sont-ils tous comme ça, ou alors ai-je fait une vraie bonne rencontre? J'en ai tellement peu l'habitude que c'en est déconcertant.

Elle me proposait comme ça, sans aucun doute, sans aucune peur, de m'accompagner, de m'aider? Je lui fait de gros yeux, de plus en plus surprise. J'ai été élevée dans la méfiance d'autrui, et les rares fois où j'ai baissé ma garde, ça m'a plus désservi qu'autre chose ; on comprend plus facilement mes doutes, hum?Je la regarde ainsi quelques secondes, avant de laisser mes yeux papillonner. « Hum, et bien, je... ça serait... ça serait vraiment gentil, je vous remercie. », je souris, un peu fébrile. Je n'ai vraiment l'habitude que l'on se comporte avec moi avec tant de prévenance, mais je ne vais pas cracher dessus ; j'ai rien à perdre de toute façon. Pas de petit ami, pas de famille qui a de l'importance pour moi, pas de métier de haute importance ; ma mère pourrait très bien se séparer de moi, elle trouverai quelqu'un d'autre. La seule personne qui donnait un sens à ma vie justement en en retirant tout le sens n'est plus là, alors bon. Je la suis en souriant doucement, toujours un peu « sonnée » devant tant de gentillesse. « Excusez-moi, mais je me demandais... Les gens ici sont-ils tous agréables comme vous, ou je tiens à mes côtés l'exception? », une vraie question, certes, mais qui contenait tout de même un compliment. C'est dur pour moi d'en faire de façon directe, alors on va se contenter de ça, hum.

« Excusez-moi, mais je me demandais... Les gens ici sont-ils tous agréables comme vous, ou je tiens à mes côtés l'exception? » Tournant doucement son visage vers la demoiselle, Sayo fut surprise de ses mots. A mois de voir le mal partout et de se dire qu'autrui sont des enfoirés de premières... Enfin, elle ne jugea pas cela et répondit tout naturellement. — Vous savez, c'est comme partout. Il y a des gens bons, des gens mauvais. Alors non, je ne suis pas la seule. Lui adressant un sourire sincère, la jeune femme les menèrent dans la boutique la plus proche. Une boutique qu'elle avait l'habitude de fréquenter. D'ailleurs lorsqu'elle passa les portes, les gérantes la salua plus intimement que la normal. Soupirant légèrement, ayant finalement trouver quelque chose à faire dans cette journée de repos, elle annula son rendez-vous prévu avec Raphaël. Il trouverait bien une autre personne pour l'occuper, elle le savait. Se dirigeant tranquillement dans les rayons, elle se tourna vers la jeune femme. — Je vous offre la tenue que vous prendrez. C'est de ma faute si nous sommes ici. Continuant de sourire, elle reprit. — Et puis, autant le faire avec le sourire.

Elle attrapa alors une tenue, regardant une nouvelle fois l'étrangère. — Je devais venir pour la prendre, elle m'avait plu. Une bonne chose de faite. Ayant les chaussures adéquates pour la robe qu'elle venait de choisir, elle attendit que Jude trouve son bonheur, la suivant tranquillement en regardant elle aussi les rayons. Elle sentait qu'en la plus jeune se trouvait un grand cœur, que la timidité ou la retenue n'était qu'une façade qui était franchissable.

Une fois que la demoiselle eut choisit sa tenue, Sayo se dirigea vers les cabines, se changeant. Regardant un peu sa tenue avant de sortir, afin de se rendre compte si elle lui sied bien. Satisfaite, elle mis ses affaires salles dans une poche à part. Elle partit donc tranquillement voir les gérantes; la situation expliquée, elles firent le maximum - retirant toute étiquette ou chose peu agréable collée au vêtement. La demoiselle donna sa carte en leur disant de compter également ce que Jude avait pris. Les remerciant formellement, elle sortit ensuite de la boutique. — Où est-ce que tu t'es installé dis-moi ?

tenue > Comme partout? Des gens bons et des gens mauvais? Je tâchais de ne pas montrer mon incrédulité. Avais-je, seulement une fois dans ma vie, rencontré des gens bons? Pourquoi j'ai l'impression d'être tombée sur un ange? Que le cauchemar se termine? J'attrapais ma lèvre inférieure et commençait à jouer avec en suivant Sayo dans la rue. J'en oubliais presque de regarder où nous nous dirigions ; la porte de la boutique passée, je me jurais d'y faire attention en sortant. Ma guide semblait connaître pas mal de monde à cet endroit ; beaucoup de vendeurs nous saluèrent. Silencieuse, je me dirigeais à mon tour vers les rayons, remarquant avec bonheur que ses goûts étaient très bon ; que de beaux vêtements autour de moi, dis donc! Je souriais en fouillant parmi les cintres, avant de relever la tête vers Sayo, qui souhaitait visiblement m'offrir ce que je choisirais. « Vous en êtes sûre? Je veux dire... c'est autant de ma faute, haha. Huuum... Je vous paierais à manger dans le restaurant de votre choix alors, c'est d'accord? ». Je n'allais pas insister plus, elle semblait décidée. Mais ça, au moins, je peux le faire. Ça ne rembourserais pas la tenue, mais ça nous obligera à faire plus ample connaissance.

« Vous avez très bon goût, vraiment! » ; et je le pensais. Sayo était incroyablement belle, taillée pour le mannequinat, sans aucun doute. « Cette robe est magnifique. ». Ce fut à mon tour de faire mon choix pour un ensemble, que j'enfilais rapidement dans les cabines d'essayage, plaçant mes vêtements tâchés dans le sac plastique qui devait contenir les nouveaux. Ah, je me sentais mieux.

Une fois que Sayo eu payé le tout, nous reprîmes notre marche. « J'ai un loft à Chuô, et vous? ». Les manières sophistiquées et polies de Sayo me laissaient présager qu'elle gagnait bien ça vie ; j'ignorais encore que parfois, certaines personnes sans le sou pouvaient se montrer charmantes. Jude est encore en haut de son piédestal. On se demande quand elle en descendra. « Je suis responsable commerciale pour la marque de vêtements de luxe de ma mère, c'est pour ça que je suis au Japon. Et vous? Si ce n'est pas trop indiscret. ».

 La jeune femme accepta alors - seulement pour faire plaisir à sa cadette, son invitation pour un repas. Lorsqu'elle sortit habillée d'un nouvel ensemble, Sayo regarda Jude avec un grand sourire. — Cela vous va parfaitement ! Elle avait tendance à trop se coller à la mode. Tout ce qui était vêtement, elle y prêtait une attention certaine. Pour sur, elle avait les mêmes goûts vestimentaires que sa nouvelle connaissance : un point de plus en commun. Sortant donc de la boutique, elle apprit donc que l'étudiante vivait sur Chuô. Ce n'était pas si loin de son quartier. — je vis à Bunkyo. Remettant son chapeau, elle eut un petit sourire sous les présentations de la jeune demoiselle. Responsable commerciale ? Et bien. Ce n'était pas rien tout de même. La professeur fut surprise par cette nouvelle mais n'en fit rien voir. — Je suis ici depuis mes dix ans et j'exerce le métier de professeur en sociologie et histoire à l'Académie Royal. Elle pensait alors que Jude n'était pas ici quelque part de son plein gré. Enfin, s'occuper d'une gestion comme celle-ci n'allait pas être de tout repos. — je pense que nous avons la même tranche d'âge.  se tutoyer serait un bon début, non ? Cela la gênée quelque part de devoir tutoyer une personne qui était peut-être voir sûrement plus jeune qu'elle. Enfin, sa gêne venait dans le sens où, malgré le respect qui devait se trouver entre les deux personnes, un certain cap serait franchit. Après tout, vous alliez passer du temps ensemble, entre la boutique et le restaurant. — pour ce qui est du repas, j'ai ma petite idée. Elle n'allait plus qu'à un seul restaurant, celui où elle avait goûté les meilleurs plats et, où elle pouvait voir l'homme qui faisait battre son petit cœur de bipolaire ; le restaurant que Ryu Tae Oh gérait en tant que second de cuisine. — ce n'est pas à côté par contre, enfin, à pied nous y seront peut-être en quarante-cinq minutes. je te propose de prendre ma voiture ? nous serons plus tranquille en plus. Le monde se faisait sentir, plus que d'habitude entre les heures creuses et les heures du repas.

tenue > Je n'avais pas vraiment tendance à inviter les gens au restaurant. Je veux dire, je n'y vais moi-même presque jamais ; je suis obligée de me faire vomir derrière, ça ne me fait pas vraiment plaisir. Je crois même n'y être jamais allée avec Ethan, du moins dans mes souvenirs. Si j'y ai invité Sayo, c'est pour avoir l'air « normale » ; j'ai l'impression qu'autour de moi, les gens adorent la nourriture. Faites que ça soit le cas pour Sayo également. Un sourire m'échappa face à ses compliments. Décidément, on avait les mêmes goûts toutes les deux. Le sujet changea de nouveau sur nos résidences. Je sais que je vis à Chuô, parce que c'était noté sur la lettre que ma mère à fait déposer dans mon appartement. Par contre Bunkyô, je n'ai aucune idée de là où ça se situe, sincèrement. « Vous accepteriez de me faire visiter cet endroit? », demandais-je ensuite, lui faisant comprendre mon inculture à ce sujet.

Oh une professeure! De sociologie et d'histoire en plus. Royal? C'est quoi ça, Royal? « Je ne connais pas cette académie non plus, je suis désolée. », mais rien qu'au nom, on se doute bien que c'est pas un endroit pour les derniers de la classe. Elle avait l'air d'aimer son métier, je ne pouvais que me réjouir pour elle. « Oui, je pensais la même chose. », avouais-je en riant. Elle a l'air plus âgée que moi, alors j'ai commencé par la tutoyer par respect ; mais je n'ai pas tant connaissance des conventions sociales au Japon, et puis nous sommes étrangères toute les deux, alors autant faire comme on le sent.

« Je v... te suis ! », me rectifiais-je aussitôt. Puisqu'elle était au Japon depuis plus longtemps que moi, je ne pouvais que lui faire confiance sur ce choix-là. Bon, j'allais faire un effort pour manger quand même, ça n'était pas poli sinon ; et puis, c'est moi qui l'ai proposé. Je verrai là-bas comment je me sens. « Très bien, ça me semble une bonne idée. », je la suis jusqu'à sa voiture, silencieuse. La foule qui s'amasse autour de nous me rappelle l'espace d'un instant l'agitation new-yorkaise.