Tenue. Après s'être fait foutre à la porte de chez Kyann par le concerné en question, Mahlon avait tranquillement bu sa cannette en marchant dans les rues, en pianotant sur son téléphone quelques textos croustillant à certaines personnes. Notamment sa mère « tu savais que mon cousin était gay ? » Sans donner de nom. Il n'avait pas qu'un cousin. Il avait juste eu envie de donner cette information, comme ça, sans vraiment d'autre mots aimables, pour que sa curiosité la pique et l'oblige à enquêter sur qui pouvait être gay dans la famille. Même son fils l'était alors, d'un côté, il s'en fichait de l'homosexualité de Ji Hyuk. Si sa famille était déjà éclatée, autant qu'elle le soit un peu partout. Quand sa canette fut terminée, il l'écrasa et la glissa dans une boite au lettre au passage qui lui ferait office de poubelle. Tranquillement, il repartie en direction de l'université où se trouvait sa chambre. Il avait besoin de se reposer. Se reposer et de se mettre un peu de pommade sur les endroits où il avait reçu les coups. Son cousin, au moins, savait taper quand on le titillait un peu. Masochiste ou pas, il se dit que ça pouvait être une expérience à renouveler.

Quelques jours étaient passés. Peut-être même une semaine à tout casser. Depuis tout ce temps, Mahlon avait eut une petite aventure que ça soit avec une starlette qu'avec son meilleur ami Kun. Drôle de façon d'être ami si c'est pour se tripoter entre des toiles d'arts. Jamais rien qui pouvait changer sa vie ou sa façon d'être, il était toujours dans ce profond ennuis qui le clouait dans son lit sans savoir quoi faire d'autre que de dormir. En dépression ? Loin de là. Il avait juste une idée mais se demandait bien comment la mettre en pratique. Depuis qu'il avait sû que Jihyuk et Kyann était ensemble, il n'avait pas pu se les ôter de son esprit. Le garçon dont Jihyuk lui avait parlé était le garçon que Mahlon adorait taquiner. Est-ce qu'il pourrait toujours l'approcher maintenant que Kyann savait tout ? Pire encore, maintenant qu'il avait vu que les deux cousins ne s'appréciaient pas plus que ça ? Sans savoir pourquoi, ni comment, une idée lui passa par la tête et sembla lui plaire puisqu'il se levait déjà pour attraper sa mallette et son appareil photo. Non, il n'allait pas osé, si ? Ben si...

En l'espace d'une heure, il s'était préparé, avait fermé la porte de sa chambre et se retrouvait devant l'appartement de Kyann. Pourvu qu'ils y soient, tout les deux. Au pire, il forcerait Kyann à ramener Jihyuk. Ça ne pourrait pas lui poser de problème, non ? C'est peut-être la suite qui posera problème finalement mais Mahlon avait cette façon d'être très persuasif parfois. Il s'approcha et appuya longuement sur la sonnette, plus que de raison, ne se stoppant qu'une fois que la porte s'ouvrit. La mallette posée à ses pieds, il se pencha pour poser, par surprise et rapidement, un baiser sur la joue de Kyann, son sourire de profond emmerdeur crétin réapparu sur ses lèvres. « Yo~ tu m'as manqué. » dit-il, faussement mélodieux. Il se pencha, attrapa sa mallette et dégagea doucement Kyann du passage pour rentrer, s'invitant comme il avait l'habitude de le faire. Il regarda tout autour de lui, cherchant l'autre concerné. Il ne s'empêcha pas de parler fort, au moins pour que Jihyuk l'entende si jamais il était dans le coin. « Mon adorable cousin est chez toi, mon chou ? J'ai une surprise pour vous ! »

Une surprise... peut-on vraiment parler ça d'une surprise ? Plutôt un cadeau empoisonné. Ça n'allait pas leur plaire, ils refuseront systématiquement MAIS il avait de la persuasion. Tout un plan était ficelé dans sa tête et il ne ressortirait pas d'ici avant d'avoir eut ce qu'il désirait. Il posa sa mallette dans l'entrée et ôta son appareil photo d'autour de son cou. On croirait qu'il était venu pour une séance de photographe... eh bien c'était ça l'idée. Avec la peinture en plus, vous voyez où je veux en venir, non ? Rien qu'à regarder la tête de Mahlon, son sourire et son air ravi, on sait forcément qu'il ne vient pas là par hasard et qu'il a préparé quelque chose...

Tenue. ■ C’était censé être une journée comme une autre, il faisait plutôt chaud et ni moi, ni Ji Hyuk ne travaillons, une petite journée en amoureux, mangeant, buvant, trainant à regarder la télé et se câliner simplement à profiter de notre temps et d’un peu de repos bien mérité. J’avais fermé les volets pour garder le frais dans la pièce, l’appartement n’est pas grand, mais quand il fait chaud ça devient vite un four géant, faut qu’on pense à déménager prochainement ! Enfin on a le temps pour ce genre de détail, pour le moment je rejoins Hyuk dans la cuisine qui est en train de nous servir à boire, cette chaleur donne juste envie de se prélasser. Enlaçant la talle de mon petit ami en posant mon menton sur son épaule, j’aime simplement le garder dans mes bras, collant nos corps l’un à l’autre en déposant des bisous ici et là. Tendant finalement le bras pour attraper le verre servi, le buvant d’une traite non pas sans lâcher un bruit de satisfaction peu discret, je regarde Hyuk en lui tirant la langue.

« Ça fait du bien~ » Je finis par m’avancer vers mon canapé pour me jeter complètement dessus, virant mon haut en me retrouvant torse nu, je le jette au sol en levant le bras en l’air, le faisant dépasser du dossier pour que mon amant le voit, lui faisant signe de venir vers moi me rejoindre, quand il s’approche je le sens s’assoir sur mon ventre et je le regarde simplement en riant. « Tu m’as pris pour le canapé ? » Mon rire résonne un peu plus alors que je le tire  pour l’allonger carrément sur mon corps, attrapant son visage entre mes paumes pour l’embrasser, un baiser loin d’être innocent ou soft, rempli de désir et d’avidité, je garde mon sourire aguicheur quand nos visages s’éloignent légèrement, laissant ma main balader le long de sa colonne jusqu’à sa chute de rein, m’approchant dangereusement de ses fesses prêtes à les malaxer, je pousse un son de résignation, déçue d’entendre la sonnette aussi insistante faire un boucan dans l’appartement, je croise le regard de mon petit ami, ayant la flemme d’ouvrir je patiente en espérant que cela se calme, mais non, au contraire... Je soupire et bascule Hyuk sur le fauteuil... « Si c’est Il Nam fait moi penser à le tuer. » cherchant mon t-shirt à quatre pattes au sol, je me demande où je l’ai mis, pendant ce temps quelqu’un est toujours en train de détruire la sonnette ! Trouvé ! Je l’enfile à l’envers sans vraiment faire gaffe, tant pis c’est juste histoire de... Ouvrant la porte je fronce les sourcils... Oh, ça va pas recommencer...

« Hyung... » Je n’ai rien le temps de rajouté quoique ce soit qu’il a déjà pris ses aises, comme d’habitude. Hyuk caché par le dossier du canapé a dû l’entendre et je suis curieux de savoir c’est quoi exactement ce plan qu’il nous a concocté pour être venu jusqu’ici, le questionnant du regard pour qu’il explique ses intentions.

Tenue. ■ Cette chaleur me rend complètement dingue. ça me rappel simplement pourquoi je n'aime pas cette saison... Ce n'est pas agréable de transpirer dès qu'on se colle à son copain, d'avoir doublement chaud après un baiser échanger et de vouloir se foutre à poil deux secondes après avoir prit une douche. Je meurs, hésitant à épouser le réfrigérateur de mon petit ami. Lui et moi, nous ne pourrons que bien nous entendre ~ Au lieu de ça, je dévalise son frigo en premier une nouvelle bouteille d'eau fraîche ainsi que deux verres. C'est super de ne pas travailler et d'avoir du temps pour nous, mais je donnerais n'importe quoi pour installer une piscine dans son salon, quitte à pousser le mobilier. à chaque nouveau de câlin, j'ai la sensation de fondre entre amour et chaleur, maudissant davantage cette température qui me retourne le cerveau. Je ne voudrais pas blesser Kyann en lui demandant de se coller à quelque chose d'autre que moi, du coup j'oublie que nous sommes en été pour poser ma tête contre la sienne, un sourire au coin des lèvres. Son verre ingurgité, je vois doucement le miens entre deux pauses bulles, soufflant dans l'eau avec exagération. Je n'en peux plus, que quelqu'un fasse tomber la pluie! J'irai danser dehors et tremper mon corps, haha ~

Les verres lavés, je traîne des pieds vers son salon en regardant son bras dépasser du canapé. Une journée rien que pour nous, huhu. La chaleur me tape sur le système, au point de me rendre complètement gaga. C'est sans retenu que je contourne son canapé pour venir m'asseoir sur lui, content et souriant. « Tu es plus confortable que le canapé ~ » Répliquais-je en me laissant complètement faire, mon corps avachit et collé au siens, tandis qu'il m'embrasse tendrement mais sans aucune once d'innocence. Je lui rend bien en pliant mes coudes pour pouvoir caresser ses hanches à nue, frissonnant sous ses doigts qui parcourent ma colonne. Mon sourire reflète le siens et je lâche un faible soupire quand il descend plus loin sur mon corps, m'attendant déjà à une suite torride et encore plus chaude que cette saison d'été... Mais c'est sans compter sur la sonnette qui résonne à m'en casser les tympans. Quel est le con qui s'est endormi dessus ?! Deux minutes qu'on se regarde dans le blanc des yeux et le boucan n'a pas cessé pour autant. « Je le tuerai avant toi, t'inquiète. » Je le motive en tapotant son torse avant de me redresser pour le laisser se lever. Qu'il se rhabille, c'est une bonne idée. Puis je ris en voyant que son t-shirt est à l'envers, mon corps retombant mollement sur le canapé. Mon vêtement est relevé, dévoilant mon ventre et l'élastique de mon boxer, mais je m'en fiche.

Les secondes passent, la sonnette s'est arrêtée quand la porte s'est ouverte mais je n'entends pas Kyann... Juste la voix agaçante de cet idiot. Mon cousin, Mahlon. Je le déteste autant que l'été. Donc, il ne sait pas que je suis là ? Il ne m'a même pas vu, puisque je suis caché dans le canapé. Une surprise ? Je me redresse doucement en glissant ma main dans mes cheveux foncés, un soupir au bord des lèvres. « La plus belle surprise que tu pourrais me faire, ce serait m'annoncer que tu repars pour la Corée. Est-ce cela, hyung ? » Je tourne ma tête vers lui, un sourire enfantin collé au visage. Ce serait trop beau pour être vrai, du coup j'en perds aussitôt le sourire. « Si ce n'est pas ça, tu peux toujours faire demi-tour. » Mauvaise foi ? Non, mais je lui en veux toujours pour la dernière fois. Il n'a pas intérêt à toucher Kyann, sinon je le bouffe ou l'assomme avec sa mallette... C'est quoi, d'ailleurs ? à genoux sur le canapé, les coudes croisés sur le dossier, je le regarde avec curiosité. étonne moi, Mahlon.

Tenue. Alors qu'il rentrait aisément chez Kyann, il s'annonça à haute voix pour être sur que son cousin l'entendrait où qu'il soit. Il ne le raterait pas et ne resterait sûrement pas caché en le sachant seul avec Kyann, pas vrai ? Ou alors il n'était pas là. Mahlon se tourna vers Kyann et s'apprêta à lui demander de téléphoner à Jihyuk mais la voix de se dernier l'en empêchan s'exclamant dans le salon, au niveau du canapé. « Ah, te voilà ! » Il sourit et reprit sa mallette, ne répondant pas tout de suite à ses propos, posant la mallette sur le meuble le plus à sa taille pour l'ouvrir et dévoiler son contenue. Déjà, l'effluve de la peinture venait au narine instantanément. Le matériel qui s'y trouvait était tout plus étrange que d'autre plus basic. Il y avait des pinceaux mais aussi des racloirs, des autres instruments qui semblaient de torture. En vérité, tout ceci était pour peindre sur toile mais comme il n'aurait pas de toile pour l'instant, il ne se saisit que d'un pinceau qu'il pointa en direction des deux garçons. « Désolé, je ne pars pas pour la Corée mais j'ai encore mieux ! J'ai décidé de vous foutre la paix à tous les deux. Vous laisser vivre et ne plus jamais te chercher des ennuis Jihyuk. Je retirerais tout ce que j'ai pu dire en m'excusant également. » Il afficha un large sourire, observant son cousin dans le blanc des yeux. Il était sincère et sérieux avec tout ce qu'il avait dit mais... mais il y avait forcément un mais. « Seulement, pour avoir le droit à tout ça, il va falloir m'autoriser à... roulement de tambour... vous peindre ! » Et paf, c'était dit, d'un ton presque joyeux, théâtral, enfin vous voyez le genre.

Il s'approcha de son cousin tout en passant son bras autour du coup de Kyann qui se trouvait au côté du canapé. « Mais il y a des petites lignes tout en bas du contrat. Comme je suis gentil, je vous les dis. Vous allez me laisser vous peindre le corps. Forcément, pour ça, il va falloir que vous soyez complètement nu. Jihyuk, ne t'inquiète pas, je ne toucherais à rien d'intime chez ton copain, ni à toi d'ailleurs. Ça sera juste ce pinceau, de la peinture et votre peau. Je suis en manque de modèle, il me faut travailler pour ma galerie personnelle. Ce qui veut dire qu'ensuite, je prendrais des photos de mes œuvres mais personne ne les verra. Personne sauf moi et vous si vous en voulez des doubles. » Il se stoppa, les regardant tour à tour juste avant de couper le silence par sa voix. « Si vous refusez... vous n'aurez plus jamais le droit à la paix avec moi et je ne m'empêcherais pas de toucher à Kyann qu'il soit d'accord... ou pas. » Il tourna la tête vers le concerné, en souriant en coin, faisant frôler les poils de son pinceau propre le long de sa joue puis de son cou. Autant dire qu'il n'y avait pas de doute possible sur la façon dont il le toucherait.

Un rictus ourla ses lèvres et il relâcha Kyann pour s'en retourner à sa mallette pleine de tubes de peinture, de pinceaux, de chiffon et d'autres trésors. « Dernière petite chose. Si vous acceptez d'avoir la paix et, donc, le contrat, il faudra faire tout ce que je dis quand je prendrais les photos. Je suis un artiste, c'est moi qui décide. C'est tout bon ? Alors, votre réponse ? La paix ou l'enfer ? » Il appuya ses fesses contre le meuble derrière lui, secouant son pinceau comme un métronome en les observant attentivement, un regard amusé sur ses lèvres et une mine déjà victorieuse. C'était un peu comme les piéger d'un côté parce que s'ils acceptaient, ils devraient se dénuder complètement face à lui, donc, danger, même si Mahlon avait promis de ne rien toucher d'intime. Mais s'ils n'acceptaient pas, il avait ouvertement engagé un possible viol ou attouchement sur Kyann, ce que Jihyuk ne voudrait pas. Il ne scellera pas le destin de son petit ami comme ça, non ? Il allait donc forcément accepté pour souffrir une journée et avoir la paix pour le restant de sa vie. Allez, deal ou pas deal ?

Tenue. ■ « J’aurai dû m’en douter ~» Ji Hyuk et du genre coquin, de toute façon je ne lui laisse pas vraiment de place sur le fauteuil vu que l’avoir sur moi était mon souhait et mon but initial, du coup j’ai plus de manœuvre pour le tirer contre moi laissant nos torses se coller et nos lèvres se rejoindre dans un baiser tendre devenant passionné, cette chaude journée n’est pas vraiment notre allié pour chercher la chaleur corporelle, mais faut-il vraiment renoncer pour autant ? Je me fiche bien de crevé de chaud si c’est pour le tenir au creux de mes bras et partager ce genre de moment auxquels on devient tous deux de plus en plus accroc. Mais notre intimité, nos débuts de caresses et cette ambiance qui prenait doucement une bonne tournure fut stoppé par les agissements d’un abruti qui n’a pas compris qu’au bout de cinq minutes si on n'ouvre pas, c’est qu’on n'est pas là -ou qu’accessoirement on ne veut voir personne- du coup j’ai pensé à Il Nam, il est du genre a m’appeler avant de venir, mais s’il a encore un souci je suppose qu’il pourrait débouler comme un dingue en faisant abstraction du reste, mais à ce moment-là, je le tuerai. Je regarde Hyuk à sa menace superposée à la mienne tout en souriant amusé, cherchant mon t-shirt, ce n'est pas vrai... Bon il est à l’envers, mais on s’en fiche, je suis chez moi après tout et puis... Je ne m’attendais pas vraiment à ce que cela soit Mahlon qui déboule suite à ce qu’il s’est passé quelques jours auparavant, il fait comme chez lui, demandant après mon petit ami, je n'ai pas besoin de répondre, ce dernier se montre et avec son amabilité habituelle. Bon je suis curieux de savoir qu’est-ce qu’il vient faire et bien que Hyuk soit sarcastique avec lui, je le rejoins pour m’appuyer sur le dossier du canapé, attendant des explications. Autant dire que mes yeux deviennent des billes devant sa condition, nous peindre ? Donc si on résume, il nous peint et après basta, il s’en va ? Je regarde Hyuk peu convaincu, ce n’est pas le genre de Mahlon.

« Hyung, tu plaisantes ? » Non parce que bon, c’est louche comme proposition et j’avais raison... Quand il s’approche de moi en passant son bras autour de mon cou, je le regarde pas assuré, il m’a embrassé la dernière fois et puis... « Tu sais qu’il fait chaud ? » voilà quoi. Je l’écoute et une petite sonnette d’alarme se met doucement à résonner... Je frisonne aux chatouilles des poils du pinceau sur ma peau, tandis que je le regarde, il est complètement fou parfois.

« J’ai des feuilles si tu veux... » Non ça l’intéresse pas je pari ? Enfin moi ce n'est pas qu’il nous peigne sur le corps qui me dérange, bien que je n'aime pas vraiment imaginé que Hyuk se mette nu devant lui, même si c’est son cousin. Puis il fait des menaces, çà ne me touche pas vraiment, mais mon petit ami je le sens déjà lancer des éclairs puissants faisant prendre feu Mahlon sur place. Une fois libéré de son « emprise » je me rapproche de Ji Hyuk, j’ai l’impression d’être tenu en otage avec des obligations tordues, c’est fun et bizarre à la fois.

« Ton cousin a pris les gêne de quel côté de ta famille ? » Non parce que Hyuk est loin d’être aussi étrange. Je ne réponds même pas à sa dernière question, paix, enfer, il est sérieux ? Puis je suis un artiste aussi au cas où... M’enfin.

« Ça peut être amusant ! Même si n'ai pas confiance dans les idées que tu as en tête. Tu utilises de la peinture soluble à l’eau rassure-moi ? »

Tenue. ■ Je regrette aussitôt d'avoir ouvert ma bouche, surtout pour montrer ma présence à ce stupide cousin qui semble si enjoué. Dire que quelques minutes plus tôt, je flirtais tranquillement avec mon copain, collé à son corps et envahi de sensation agréable au point de vouloir m'abandonner complètement à lui. Je m'en fiche d'être en été, comme je m'en fiche de mourir sous cette chaleur. Je me sens d'humeur à batifoler avec Kyann, quitte à regretter plus tard mais un importun nous empêche d'aller plus loin. Qui que soit cette personne, je la déteste d'avance. Comment vous dire que j'ai de suite ressenti une envie de meurtre quand la voix de Mahlon est parvenu à mes oreilles ? Kyann doit s'en foutre complètement, mais moi ça me donne envie de le jeter par la fenêtre. à moins qu'il m'annonce son départ immédiat pour un pays lointain, là je serais super ravi! Malheureusement, il reste bien ici. « Quelle déception, pff. » Attendez... Il a bien dit qu'il comptait nous laisser tranquille, non ? J'hausse un sourcil en tendant l'oreille, bien trop curieux au final. Une condition, j'aurai dû m'en douter. Peindre ? Je lance un regard à Kyann. D'habitude, c'est lui le peintre, pas mon cousin. Je suis sceptique, revenant aussitôt à Mahlon sans savoir quoi dire. Ouais, ce doit être une grosse plaisanterie, un gag même. Si seulement je pouvais le remettre dehors ou demander à Kyann de le faire, hors il a parlé de s'excuser et ce n'est pas à négliger non plus. Bon, j'attends de voir la suite.

« Tu veux que je me mette à poil devant toi ? Tu n'as pas d'autres idées malsaines que je puisse appeler les flics ? » Il se doute que je vais sûrement dire non ? La seule et unique personne qui m'a dessiné nu, c'est Kyann. C'était son privilège, son droit... L'accorder à mon cousin, avec supplément Kyann, c'est difficile. J'ai envie de dire non et de le foutre dehors. Je prend sur moi, pour mon petit ami. Si je refuse, il va encore emmerder Kyann et vouloir le toucher, peut-être même pire. Je suis piégé, c'est ça ? Si je dis non, Kyann va avoir des soucis avec mon cousin et je risque de vraiment, vraiment mal le prendre. Que faire ? Puis il fait glisser son pinceau sur la joue de mon copain et ça m'agace plus qu'autre chose. Bordel de zeus qu'il peut être chiant ! Des feuilles... Comme si Mahlon allait se rabattre aussi facilement sur du papier. « Laisse tomber, Kyann. Quand il a quelque chose en tête, il ne l'a pas ailleurs. C'est peine perdu. » Comment je sais ? Parce que Mahlon est un Kwon et que nous sommes tous les mêmes, borné à mort. Mes sourcils n'ont pas cessés d'être froncés depuis sa venue et ils ne vont pas en sens inverses avec les paroles de mon cousin. La paix ou l'enfer, sérieux il lui manque une grosse case.

« De sa mère, sûrement. » Je ne suis pas aussi timbré et je n'ai jamais forcé personne à... Wait wait. Je me trompe, non ? Pourquoi j'ai la tête de Shôta en tête. Un gros soupir m'échappe et je rectifie avec une moue contrariée. « Ou peut-être que ça vient bien des Kwon. » Je n'en dis pas plus pour mon innocence et ma sécurité. Amusant ? Nous n'avons pas la même définition du mot, je crois. Je m'en fou de leur peinture, sérieusement. Je me rapproche de Mahlon en pointant mon doigt pour le tapoter sur son torse. « Je te préviens, toi et ton pinceau, vous n'avez pas intérêt à franchir les limites! » Hors de question qu'il titille mon copain avec ses ustensiles, il est prévenu. « Si tu nous fous la paix après ta petite séance, alors tu peux bien faire ce que tu veux. Sauf toucher Kyann. » J'impose mes conditions, mais il doit déjà s'en douter, n'est-ce pas ? M'éloignant de lui, je retourne m'asseoir dans le canapé en attendant. Il a bien dit que nous devrions l'obéir, non ? Je me demande sur quoi, tiens. ça fait trop de chose à assimiler d'un coup, je vais attendre déjà qu'il fasse sa peinture avant de poser d'autres questions. « Tu dessines quoi, au juste ? » Juste pour savoir, je ne veux pas être ridicule non plus. Puis, il compte vraiment garder les photo pour lui ? Laissez moi le bénéfice du doute.

Tenue. Cette proposition est complètement louche et il assume. Mahlon était un type louche à lui tout seul, il n'en fallait jamais bien beaucoup pour qu'on le prenne pour un fou. Il aurait été bon à interner depuis longtemps. Depuis la mort de sa sœur. Il avait développé un goût pour la destruction et les jeux étranges, il n'était même pas étonnant de se dire qu'il pouvait jouer à la roulette russe. C'est un peu comme s'il était masochiste, suicidaire. Un pète au casque moi je vous dis. Inutile de se focaliser là-dessus, quand on a apprit à le connaître, on n'hésite sur plus rien. Il est fou et il l'assume, il le crierait même sur tous les toits s'il pouvait ou qu'on lui demandait de le faire. Encore une fois, il avait eut une idée saugrenue et en faisait partager ceux qu'il avait sélectionné pour se faire. De plus, ça leur collerait très bien. Il imaginait déjà la chose et il aurait pu en sourire perversement d'ailleurs. Seulement, il garda ce mystère pour lui, faisant planer un doute tout de même quant à ses véritables intentions. « Non, merci pour les feuilles Kyann, c'est adorable mais je n'en ai pas besoin. » Et même Jihyuk le connaissait assez pour reprendre son petit ami. Son sourire ne le quittait plus, il avait déjà hâte de commencer. Kyann trouvait ça amusant – peut-être ne dira t-il plus ça après – et Jihyuk était plus hésitant. Sa remarque quant à sa nudité devant lui le fit rire. « Tu crois vraiment que ça va m'exciter ? Je m'en tape, fais juste comme ton copain. »

La partie la plus intéressante fut quand Jihyuk dit « faire ce qu'il voulait tant qu'il ne touchait pas à Kyann » génial, c'est exactement ce qu'il avait eu envie d'entendre. Il leva son index pour sceller la promesse qu'ils se faisaient. « Tu as ma parole. » Bon, en même temps, Mahlon n'aurait jamais eu peur de mentir ou de faire exprès de faire l'inverse mais là, il tiendrait réellement sa promesse. Maintenant que l'accord était passé, il n'avait plus qu'à se mettre au travail. Il prépara donc ses pinceaux, juste trois pour pouvoir alterner entre les couleurs mais aussi parce que chaque type de pinceau avait sa fonctionnalité. Il attrapa également un chiffon et sa palette où il mélangea quelques peintures entre elles. Il avait déjà le dessin dans sa tête, il n'aurait plus qu'à le mettre en pratique. Il posa le tout sur la table basse et chercha, du regard, ce qui pourrait faire office de « protège » pour le sol et le mobilier. C'était peut-être un enfoiré mais il ne travaillait pas de façon sale. Lui, il travaillait proprement pour que ça soit encore plus beau. Il trouva alors un drap, plié dans un coin. Ça fera l'affaire. Il valait mieux ce drap que d'en avoir partout, non ? Il posa son regard sur son cousin, ne lui ayant pas répondu tout de suite. « Fais-moi confiance. J'ai déjà fais ça plusieurs fois et ça a toujours donné quelque chose de sublime. Arrête un peu d'avoir peur et déshabillez-vous plutôt. » Il étala le drap et glissant, dessous, quelques coussins qui pourraient leur faire office d'oreiller le temps qu'il passeront allongés sur le sol. Une fois la « scène » prête, il leur fit signe de s'installer à l'endroit qu'il leur indiquait. « Ce n'est pas de la peinture à l'eau, mais presque. Elle est faite exprès pour tenir sur la peau sans s'effacer si elle est sèche, mais avec du savon, ça part bien. Maintenant que t'es rassuré, Kyann, tu peux m'offrir ton corps ? » Dit-il, en secouant son pinceau sous son nez.

Il commença par Jihyuk, jetant un rapide coup d'oeil sur toute la longueur de son corps. Sans perversion cette fois. L'artiste était à l'oeuvre, il ne pensait plus à rien à part à son art. Il fit quelques traits hasardeux ici et là, dessinant déjà la grandeur du dessin. Kyann, à ses côtés, subit autant. Mahlon faisait en sorte que ça soit asymétrique. Parfait. Il avait les bases, il pouvait se lancer. Le pinceau glissa des épaules au torse puis au ventre. De temps à autre, il glissait sur les cuisses et remontait au niveau du nombril. Chaque geste était pensé et il n'écoutait plus rien de ce que les deux pouvaient lui dire. Il était concentré, rien, pas même un tremblement de terre ne pourrait le déconcentrer. C'était l'art son seul échappatoire, et c'était une bénédiction pour lui. Grâce à l'art, il devenait complètement différent, calme, doux, serein et un sourire sincère s'affichait sur son visage, le tirant d'un air qui était inconnu jusqu'alors. Il avait l'air heureux et on aurait presque pu le trouver vraiment sympathique. Peu à peu, sur le corps de l'un, comme de l'autre, se dessinait le même dragon. Un dragon qui ne faisait qu'un. Comme s'enroulant sur le corps de chacun. L'un avait la tête et le buste, l'autre avait le reste du corps et la longue queue pleine d'épine qui lui tournait autour. Il du, d'ailleurs, dessiner même sur le dos de Kyann, faisant s'enrouler la queue du dragon autour de ses reins. C'était là qu'il voulait en venir. Parce que si l'on regardait bien, on pouvait croire que, s'ils se mettait l'un sur l'autre, le dragon les emprisonnait en s'enroulant autour d'eux. Comme si un dragon les enserrait dans son corps. Un travail minutieux, long mais terminé maintenant. Au bout d'une longue heure. Il se redressa, contemplant la chose. Il sourit, satisfait et reposa ses pinceaux tâchés. « Parfait. » C'était ce même mot qu'il donnait à chaque fin de travail. Fier de lui. Il empêcha Kyann et Jihyuk de bouger. « Attendez un peu que ça sèche. Restez comme ça. Je vais vous expliquer la suite... » Dit-il tout en prenant son appareil photo, prenant déjà quelques clichés. Il laissa pendre l'appareil autour de son cou par sa sangle et les regarda tour à tour. « Maintenant, il va falloir que vous couchiez ensemble. Là, tout de suite. Débrouillez-vous pour vous exciter, j'ai besoin que vous copuliez pour que le dessin soit réaliste et diablement érotique. » Il appuya son dos contre le meuble, croisant les bras, ayant un sourire vraiment fier. Il porta son regard sur Jihyuk et pour l'inciter à agir, il répéta ses mots « Tout ce que je veux, tant que je ne le touche pas, hein ? » Et voilà, Jihyuk s'était piégé lui-même...

Tenue. ■ Je m’en serais douté qu’il aurait refusé de prendre les feuilles, mais au moins j’aurai quand même proposé. Enfin là pour le coup tout s’enchaine un peu et je réalise que Mahlon a vraiment des idées étranges, si on dit de moi que je suis bizarre alors lui... Le fait de me mettre nu n’était pas ce qui me dérangeait et même qu’il me peigne dessus ça semblait amusant comme idée, mais j’avais cette impression que ça allait dégénérer, qu’est-ce que ça peut bien lui apporter de dessiner sur nos corps, il peut surement avoir qui il veut pour ça... Mais bon j’aime les nouvelles expériences, alors je me jette rapidement à l’eau, après tout qu’est-ce que j’ai à perdre. Hyuk impose ses règles et ça me fait sourire, en même temps je ne pense pas qu’il touchera son cousin, quoique avec son esprit tordu j’ai des doutes, mais à ce moment-là il ne me restera qu’à intervenir, qu’il met de la peinture sur nos peaux pas de problème, qu’il s’aventure à faire plus et là ça le fera pas. Du coup pendant qu’il prépare toute la « scène » dans mon appartement, je me déshabille simplement comme il venait de lui demander, on doit obéir apparemment, alors bon. De toute façon il fait chaud, me retrouver à poil n’est pas une mauvaise chose. Je n’oublie pas de le questionner sur sa peinture avant, je n’ai pas envie de me retrouver à galérer pour l’enlever une fois terminé, il me « rassure » donc et je m’installe sur les draps en jetant un regard et un sourire à mon petit ami, au moins on fait ça ensemble.  Il veut mon corps, je lui donne, enfin... Vous avez compris. Mes iris se pose sur le pinceau naviguant sur la peau de mon amant, Mahlon semblait concentré et pour le coup il m’impressionnait peut-être un peu. Le calme pesé dans la pièce le laissant faire son art, il pouvait passer son pinceau sur mon épiderme, je fermais les yeux pour tenter de deviner ce qu’il dessiné, ne pouvant pas voir dans ma position, mais même si ce fut long, il sembla satisfait de son travail dès qu’il annonça la fin, parfait qu’il disait. Déjà sur le point de me relever, il m’en empêcha pour laisser la peinture sécher, avec la chaleur ce n'était pas la chose la plus aisée. « La suite ? » Parce qu’il n’a pas encore terminé ? Il prend des photos avant de reprendre la parole et là...

« T’es sérieux ? » Il veut qu’on couche ensemble devant lui ? Si je fus surpris sur le coup je me mets littéralement à rire c’est complètement fou, je me relève en jetant un œil à Hyuk. « Il veut qu’on copule chéri ~ » Oui je faisais exprès de répéter ses mots, ça m’amuser en fait, je dois pas être net non plus au fond, mais si ça en choquerait et en révulserai plus d’un, moi... ça me tente pas mal, s'il veut regarder ça sera une expérience en plus de tenter. Mais pas sûr que Ji Hyuk pense la même chose pour le coup, même si Mahlon vient de le « piéger » en reprenant ses mots, son désir de me « protéger » se retourne contre nous, bien que je ne puisse pas voir le fait de faire l’amour avec lui comme une mauvaise chose.

« On va devoir aussi faire ce que tu nous demandes ou on est libre de faire comme on le sens ? » S'il veut tirer les ficelles c’est cool aussi, Kyann arrête de trouver tout ça amusant bon sang ! Non mais je vous jure...

Tenue. ■ Je m'en tape aussi si cela peut le rassurer, pff. Même si je n'ai toujours aucune envie de me mettre à poil devant mon cousin, ni même que Kyann le fasse devant ce lourdingue. Tant qu'il ne touche pas à un cheveux de mon copain, ça devrait être raisonnable. à le voir faire, Mahlon se donnait un peu du mal ou peut-être qu'il adore ça. En vérité, je m'en fiche. Quand ça le concerne, je m'en fiche aussitôt. Il trouve un drap, l'étale et seulement à ce moment-là, il me répond. Il devrait attendre plus longtemps, tiens. « Pourquoi je devrais te faire confiance ? » Je râle entre mes dents, détournant mon regard vers Kyann qui se déshabille sans rien dire. Okay, okay, je suis en tord si je ne fais rien dans le bon sens. Du coup, je vire ma tenue et hésite sur le dernier vêtement. Mon petit ami s'inquiète de la peinture, tandis que je m'inquiète plutôt pour notre santé. Mon boxer retiré, je m'allonge à mon tour sur le drap, notant de l'inconfort du sol malgré les coussins à disposition. Je le déteste, c'est sûrement la raison qui me pousse à me plaindre sans arrêt. Gnagnagna, je devrais lui enfoncer son pinceau dans la gorge à ce débile. Calme, inspire, expire.

Premier à passer, apparemment. Je ne me sens pas à l'aise dans cette position, ni même quand ses pinceaux effleurent ma peau en déposant sa couche de peinture. ça me chatouille et j'en frissonne, mes yeux portés sur le plafond inintéressant. Qu'est-ce qu'il peut bien dessiner avec autant de sérieux et de professionnalisme ? C'est bien la première fois que je vois autant de chose « bien » chez mon cousin, alors que je devrais même pas penser ainsi. Contrairement à Kyann, je ne sais pas deviner les coups de pinceau. Alors j'attends sagement qu'il termine son oeuvre, ouvrant parfois la bouche pour discuter platement avec mon partenaire de torture. ça commençait à faire long avant de l'entendre commenter son dessin « parfait ». Je n'en doute pas, même si je ne vois pas grand chose à part des tâches et des traits sans forme -de mon point de vue-. Ne pas bouger, c'est chiant. Quelle suite ? Kyann posa la question avant moi, alors j'attends de voir la réponse qui semblait forte intéressante... Ou pas. Les photos prises, Mahlon osa ouvrir sa grande bouche que je me retenais de fermer ou de coller avec de la glue.

« Tu as vraiment dit ça ? » Suis-je le seul à être choqué ? Kyann en rit malgré tout, et je suis vraiment le seul à ne pas sourire, ni m’esclaffer. « Je l'ai bien entendu, idiot. » ça m'agace, mais j'ai promis d'agir à sa guise. Mahlon répète mes mots pour me faire comprendre que la fuite est impossible, tandis que mon copain continue à sourire bêtement. Il doit bien s'en fichtre lui, faire l'amour ne le dérange pas... ça ne devrait pas me poser de problème, mais savoir mon cousin dans les parages... ça me bloque. Bonne question, macaque. Je dois attendre une instruction pour agir ou je peux commencer à faire quelque chose ? « Il me semble qu'on doit se débrouiller pour s'exciter, non ? Alors je peux bien faire comme je veux pour cela. » Je lance un regard provocant à Mahlon, un fin sourire au coin des lèvres, puis je me tourne vers Kyann pour venir coller mon corps contre le siens. ça ne risque rien pour la peinture, au moins ? « Arrête de t'amuser, sale macaque. » Ma voix se fait basse pour que seulement Kyann l'entende, avant de venir l'embrasser brusquement pour ne pas attendre une seconde de plus. Si jamais Mahlon a quelque chose à dire, il peut toujours le faire.

Tenue. Oh mon dieu, quelle idée géniale il avait eut. Savoir qu'il pouvait tirer les ficelles de ces deux pantins nouvellement rafraîchis par ses soins, c'était jubilatoire à souhait. Il avait donné le ton de la suite des événements et quand l'un réagit de façon plutôt positive, l'autre sembla perdre toutes ses couleurs. Il aurait du s'en douter que son cousin ne serait pas ravi. Ou alors, peut-être faisait-il semblant de ne pas être ravi de la suite des événements ? Ça pouvait bien être excitant une telle expérience, non ? Mahlon s'était collé contre le meuble, les bras croisés sur sa poitrine, donnant alors toutes les directives à venir. Il posa son regard sur Kyann, ne se refusant pas à observer chaque détails de son corps. Corps bien vite caché par celui de son cousin venu s'y coller. Dommage, il aurait aimé pouvoir en regarder toutes les réactions... Il poussa un soupir de frustration mais se consola en prenant quelques clichés de leur nouvelle position. Pas mal comme début. Ils avaient l'air de ne pas vraiment être en désaccord avec l'idée... au fond, ils étaient peut-être même content... ça leur donnait une occasion de copuler aujourd'hui. Mahlon s'approcha et posa sa main sur le frond de Jihyuk, le décollant du visage de Kyann. L'artiste avait envie de laisser parler son imagination. « Dites-moi, lequel est au dessus d'habitude ? Parce que ce que j'aimerais, c'est un peu de brutalité. La douceur, la tendresse, l'amour, c'est pas vraiment ce que je recherche. Je veux pas que vous fassiez l'amour, je veux que vous baisiez, ça va comme ça ? » Leur demander de faire ce que des bêtes feraient était peut-être un peu trop demandé quand on sait qu'ils s'aiment comme des fous... Il laissa passer un soupir et s'accroupit devant eux, attrapant la main de Kyann pour le forcer à agripper fermement les cheveux de son cousin. « N'hésite pas à tirer, à lui faire mal. Console-le en parallèle avec autre chose qui fait du bien. »

C'était une punition pour l'avoir ainsi accueillit. Avec si peu de douceur et d'amour. Il était, face à son cousin, comme l'ennemi numéro 1. Il n'avait pas d'autre choix que d'obéir s'il tenait à ce que la promesse reste infaillible. Il se recula à peine pour prendre le cliché dont il avait exigé la pause. Il espérait juste que la suite ne soit pas aussi morose qu'elle ne commençait où il pourrait très vite s'impatienter. Il se redressa, leur tournant autour pour prendre plusieurs clichés tout en commentant la chose. « Pas de douceur. Chope le. Agrippe le. Griffe et mord. » Ils voulaient que les deux hommes se transforment en deux félins qui manquait de sexe depuis trop longtemps. Il ne manquait plus que le son pour que ça soit encore plus agréable... Un sourire naquis aux coins des lèvres de Mahlon qui dégagea l'objectif pour les regarder et les contempler d'un regard à la fois professionnel et pervers. Bien sûr qu'il n'avait jamais eu de rapport sexuel et, pour tout dire, ça ne l'attirait pas plus que ça. Lui, son plaisir, il le prenait dans des jeux comme celui-ci. Même s'il ne savait pas ce qu'était la baise, il se plaisait à la contempler. Regarder, comme un voyeur. Les quelques rares caresses qu'il autorisait sur son corps n'était là que pour soulager la frustration trop longtemps contenu mais jamais... non jamais il n'apprécierait de faire comme eux. De copuler, de faire l'amour ou de baiser. Sauvagement ou doucement. Il prenait davantage son pied à l'observation qu'à l'agissement.

Tenue. ■ Sérieusement je n’avais aucune honte à coucher avec Hyuk devant des yeux observateurs et pervers, même si c’était la première fois que j’allais oser agir de cette façon en sachant que nous ne sommes pas seuls, c’était à la fois perturbant et excitant, j’étais emballé par les nouveautés et j'adorai tester des genres différents, mon petit ami le savait et avait pu s’adapter avec ma manie de le désirer dans des endroits peu commun, de le posséder dans des lieux publics, on était de vrais chauds lapins, mais ça faisait du bien, sans contrainte, sans question, on agissait simplement selon nos envies et nos désirs. Ainsi je ne suis pas du tout choqué par la demande faites exclusivement par Mahlon, son idée était originale, mais je me demandais simplement si on devait se débrouiller seul, faire comme d’habitude ou s’il avait des exigences, mais mon amant prit les devants en s’imposant, soufflant quelques mots avant de capturer mes lèvres pour un premier échange, il semblait plus impatient qu’il ne voulait le montrer, forcément que ça allumer les flammes pour répondre avidement à son baiser, les mains baladeuses agrippant sa peau pour le tirer contre moi, mais le « dictateur » de la soirée n’avait pas encore énoncé ses préférences, nous profitions donc de faire les choses à notre sauce, rapidement une main vient nous séparer, écoutant la voix du brun.

Je n’aime pas vraiment l’idée de faire « mal » à Hyuk, au contraire ! Nous sommes habitués à faire l’amour vu nos forts sentiments, même si on ne se prive pas d’un peu de bestialité en général je ne vais jamais jusqu’à le brutalisé, le plaisir avant tout, mais ce soir j’allais devoir aborder une nouvelle façon de coucher avec lui, je le fixe un instant, questionnant Ji Hyuk du regard sur son approbation face à la demande de son cousin, c’est lui qui subirait le plus et s’il ne le souhaite pas j’arrêterai tout, je refuserai, tant pis pour le reste je suis plus à l’écoute de mon mec que de n’importe qui d’autre.

« Il n'y a pas de d’habitude, je suis toujours au-dessus, ça change pas. » Ça je l’imposais sans possibilités de le modifier, qu’il ne rêve pas trop sur un possible changement de positions ou je ne sais quoi. Souriant doucement, pour pouvoir me lâcher vraiment et obéir à ses « exigences » je devais totalement oublier mes manies, bien qu’on soit déjà assez « impatient » et « sauvage » dans notre relation, j’ai toujours tendance à faire passer le plaisir de Hyuk avant tout, mais cette fois fallait mettre tout ça de côté et découvrir une nouvelle façon pour prendre son pied, dur, mais pas impossible.

Ma main agrippant les cheveux de mon petit ami portés par celle de Mahlon nous positionnant selon ses désirs, ses mèches entre mes doigts, il voulait qu’on se montre comme des bêtes, pour ça j’en oublie presque qu’il nous tourne autour pour prendre des photos, tirant sur les cheveux de mon amant pour lui faire pencher la tête en le bousculant, le plaquant au dossier du canapé venant agrippé ses lèvres férocement et dans un souffle chaud je laisse échapper un murmure sensuel contre elles, nos iris se percutant. « Attaque-moi chaton, sors les griffes. » Il peut me blesser, me marquer, tout ce qu’il voudra, s’il m’attaque alors j’aurais le feu vert pour en faire autant, une façon de lui demander son avis d'une façon explicite et silencieuse.

Tenue. ■ Oh mon dieu, quelle idée conne il avait eut. Mon cousin en tient une couche, une belle, une grosse, putain de couche. Quel idiot irait voir un membre de sa famille pour lui demander de copuler avec son copain sous ses yeux ? Bah, ouais mon cousin, bingo! C'est la première fois qu'on me demande une telle chose, c'est même la première fois que je vais coucher avec Kyann sous les yeux d'un squatteur. Nous l'avons déjà fait dans les toilettes de mon boulot, au night club. C'était déjà un gros truc en soit, puisqu'une simple porte nous séparait des gens, pas très discret quoi, mais là c'est carrément de la provocation. Si dès les premières minutes je ne suis pas d'accord et râle pleinement devant Mahlon, la seconde d'après je suis le premier à rouler une pelle bien baveuse en sentant mon corps se coller davantage au siens, sous ses soins. J'aurai pu continuer à l'embrasser durant des heures, si mahlon ne posait pas sa main sur mon front pour écarter mon visage du siens, un filet de bave reliant encore nos bouches. Je relève mes pupilles vers lui, fusillant cet idiot qui me sert de cousin. Qu'est-ce qu'il veut encore, hein ? Je pensais avoir un minimum de choix dans cette idée, mais non. Aie. Si Kyann ne connait pas le sens « baiser » , moi si. Malheureusement, je ne suis pas celui qui domine, je n'ai jamais été celui qui domine d'ailleurs. Du coup, je baisse les yeux vers Kyann pour le questionner, cherchant à voir ce qu'il en pense. Il peut me faire mal, cela ne me dérange pas tellement.

Au final, on se questionne mutuellement pour la même raison et cela m'aurait fait rire si Mahlon n'était pas là à nous observer. Monsieur prend ses aises en montrant qu'il est le dominant de la paire, sale macaque. Je fronce légèrement les sourcils, voyant l'autre s'accroupir du coin de l'oeil. Il force Kyann à porter sa main dans mes cheveux, les agrippant fermement entre ses doigts. Je l'ai déjà dit, ça ne me dérange pas qu'il soit violent et bestial. Mon corps bascule brusquement contre le dossier du canapé, heurtant la matière dans un bruit sourd. Je lâche un soupir, mes lèvres prises d'assaut par mon copain pendant que je le dévore des yeux. Okay, la mèche est allumée. Son désire sera un ordre, maître Kyann.

Sans répondre à sa petite provocation, je glisse mes mains dans son dos et y plante sauvagement mes ongles, reprenant un peu le dessus sans changer nos positions. Il m'a attrapé la lèvre, mais je peux en faire de même. Choppant à mon tour sa bouche pour couper sa lippe avec ma canine, sentant un goût amer se répandre dans ma bouche. Un soupir d'aise, un petit rire joueur et je lance un regard félin à Kyann pour qu'il attaque aussi. Je lui donne mon feu vert, serrant ses hanches entre mes doigts en guise de "poignée" pour onduler doucement sous lui, peau contre peau. Provocation et séduction, tout ça pour l'exciter et lui permettre de faire ce que mon cousin souhaite.

« Tu l'as entendu, Kyann... Baise-moi. » Chuchotais-je proche de son oreille, mon souffle chaud caressant lentement sa joue tandis que je ramène mon visage face au siens, une lueur brûlante dans les yeux. Je m'en fiche d'avoir mal, ce ne sera que plus bon après. Il devrait savoir que je suis solide et légèrement timbré sur les bords, depuis le temps que je répète la même chose. Les préliminaires, ça n'a pas toujours été mon kiffe.

Tenue. Mahlon n'avait aucune gêne à faire ce qu'il faisait en cet instant même. Les regarder copuler était, dans un sens, jouissif pour lui. Bien qu'il n'ai jamais osé être en contact avec de la chaire, à pratiquer cet acte intime, il n'en était pas moins quelqu'un qui savait trouver un compromis autrement. Regarder, faire le voyeur, c'était son activité sexuelle favorite. Bien entendu qu'il avait touché et qu'il s'était laissé toucher mais sans aller bien loin. Il connaissait le terme « jouissance » mais n'avait jamais pensé connaître se terme plus en... profondeur diront nous. Il n'était pas particulièrement pressé de sentir ça. Au contraire, il se contentait de peu. Et les voir à présent se coller et obéir à sa demande explicite de devenir plus brutes, Mahlon trouvait l'instant bien plus intéressant. Il prenait autant de clichés que possible non sans avoir posé son portable sur le meuble non loin d'eux.

Il s'approcha légèrement, prenant parfois des gros plans, ayant une vue parfaite sur ce qu'ils entreprenaient de faire. Il ne toucherait pas s'il n'en avait pas besoin et, pour l'heure, ils se débrouillaient très bien sans lui. D'un côté, ça l'étonnait que son cousin soit le soumis des deux. Il aurait pensé qu'il aurait peut-être un peu plus de volonté pour être au-dessus. Il donnait des coups assez franc et direct, le voir ainsi se faire étalé de la sorte aurait presque pu faire rire Mahlon qui se contentait juste de sourire de façon moqueuse. Kyann était la personne la plus précieuse qu'il connaisse. Non, il n'était pas précieux pour lui mais au contraire était précieux dans le sens ou il avait l'air d'être très efféminé dans un certain sens. Celui de la femme de ménage qui tient les lieux, de la femme qui fait la cuisine. Il l'imaginait plus soumis que dominant mais le voir sortir les griffes et dire fermement que les rôles ne pourront pas s'inverser était plutôt surprenant mais plaisant. Mahlon aurait presque pu y trouver une certaine excitation rien qu'à l'entendre dire ça.

Cependant, il se contenta seulement de prendre les photos qu'il souhaitait. « Vous allez pas passer la soirée à vous bécoter, hein ? Accélérez le rythme. » Et paf, une tape sur les fesses de l'un et de l'autre au passage. Il plaça correctement les papiers au sol et pointa l'endroit du doigt. « Mettez-vous ici. Le sol est peut-être moins confortable mais pour une baise, pas besoin d'endroit douillet. » Il se pinça les lèvres et s'installa sur le canapé une fois qu'ils l'eurent déserté pour le sol. Il appuya son menton sur sa main et les observa. La scène faisait très voyeur mais peu importe, il s'en fichait bien, il était un voyeur après tout. Il le revendiquait même. C'était ce qu'il faisait le mieux. Au moins, il était calme et ne faisait chier personne dans ces moments-là. Sauf quand il était le maître de la situation et qu'il donnait les ordres comme maintenant. Il était presque sûr que, maintenant, ça allait devenir vraiment intéressant... Et il était pressé de voir ça.