OUTFIT x Des cours particuliers ? Il venait à peine de commencer les cours à Royal même si, il passait la majorité du temps sur les courts de tennis que cela soit sur le plan physique ou moral. On pourrait dire qu’il a la tête dans les nuages, mais ce n’était pas le cas. Il réfléchissait à son prochain mouvement tout en visualisant le match avec son prochain adversaire, même si au final, il ne regardait pas vraiment les vidéos de ses adversaires, parce que les données d’hier, ne sont plus les données d’aujourd’hui. Enfin, plus important, aujourd’hui, il devait rencontrer son professeur particulier et dans son esprit, c’était un homme d’une trentaine d’années au moins.. Sûrement plus proche de la quarantaine même, connaissant son grand-père.. Peu de chance qu’il soit proche de l’âge de son enseignant. Evidemment, son oncle a beau être un bon étudiant, il n’a pas ce qu’il faut pour lui faire entrer quoi que ce soit dans son esprit. Au fond, il se dit qu’il n’aura qu’à le faire attendre, de toute façon, il était payé non ? Même s’il ne faisait rien, il serait payé alors, il était où le soucis ? Lui, ce qu’il souhaitait c’était qu’on le laisse tranquille. Pourquoi, est-ce qu’il fallait qu’il soit bon dans ses études hein ? Enfin, si, au fond il en connaissait la raison. En france d’ailleurs, les sélections étaient difficiles au niveau des études et aux Etats-Unis on demandait à ce que les étudiants maintiennent la moyenne. Certes, il sait que les études étaient importantes, mais il ne pouvait donner autant dans ses études qu’il le faisait avec le tennis où, il était un vrai prince des courts comme on le surnomme. Bon, ben ce n’était pas grave, il allait à son entrainement et rentrerait quand ce serait terminé. C’est sur cette bonne résolution, qu’il sortit de la salle de cours en vitesse pour se changer et s’entrainer.

* * *

Finalement il était 18h30… Cela faisait une heure qu’il aurait dû rencontrer son enseignant, mais quand il était sur les courts, il n’avait plus la notion du temps. Bah, ce n’était pas grave, il sortirait l’excuse qu’il s’est perdu.  Plus il s’avançait, plus il était sûr que son enseignant n’y serait pas. Déjà qu’il avait supporté son lot de professeurs barbants pour la journée. Arrivé chez lui, enfin, chez son grand-père, transpirant, n’ayant pas eu le temps de prendre une douche, il entra dans sa maison confiant avec ses sacs où des membres du personnel de son grand-père le saluèrent pour lui demander comment sa journée s’était passée. Il leur adressa  quelques paroles, et il était sur le point de monter dans sa chambre quand.. On lui a annonça que son enseignant attendait dans le salon.. Nani ? Son sourire se fane et il se précipite jusqu’à la véranda où il vit un ...


«C’est une blague c’est ça ? Pourquoi un gamin est mon professeur particulier ? »

OUTFIT x à peine arrivé et déjà un étudiant à aider. à peine le temps de laisser mon numéro de portable sur un journal local ou sur le net pour donner des cours particuliers, que l'on me contact. Tant mieux, je n'ai pas à m'en plaindre. Il ne m'a pas fallut deux jours pour trouver un adulte désespéré par son enfant, comme le trois quart des parents qui réclame mon aide. Le rendez-vous n'est que ce soir, je dois d'abord finir ma journée de cours dans ma nouvelle fac de médecine. Je viens tout juste d'arriver, de me faire une place et déjà des tonnes de question m'embrouille le cerveau. Ces gens curieux et désireux d'en apprendre plus sur le petit nouveau. Ils ont de suite capté que je retenais tout, absolument tout. En terme de cours surtout, parce que je réponds toujours juste aux interrogations du professeur. Celui-ci prend un malin plaisir à me viser quand il entame un nouveau sujet, comme si j'étais au courant de tout. Ce professeur Choi est agaçant, mais il a un sourire chaleureux qui me donne envie de répondre et d'être docile durant ses heures d'enseignement. Quand je n'ai pas cours, durant les pauses, je m'échappe de la pièce pour éviter les autres étudiants et part me réfugier à la bibliothèque, où j'ai commencé à dévorer les livres par ordre alphabétique. La rangée des A, premier livre en haut de l'étagère. Le sujet m'importe peu, je veux juste en apprendre plus, lire plus. M'enrichir, savoir jusqu'à où et combien je peux emmagasiner des choses dans ce compartiment me servant de cerveau.

à la fin de la journée, je n'ai pu finir que deux ouvrages. La bibliothécaire ne savait pas si elle devait s'étonner du fait que je lise super vite ou que je commence à lire dans ce sens là, sans logique précise, sans intérêt particulier pour ma lecture. Quand j'ai quitté l'endroit, elle m'a souhaité une bonne fin de journée et un « à demain » qui semblait évident à ses yeux. Ensuite je me suis dirigé à l'adresse fournie par mon nouveau « client », dans le même quartier que l'université. J'ai trouvé facilement, même en étant nouveau dans cette ville, je me repère en une seconde. En arrivant, un vieux monsieur m'accueil et m'invite à m'installer dans le salon, me faisant apporter une tasse de thé. Le temps que le fils arrive, j'ai demandé un livre à une employée, juste un livre. Elle m'a ramené un bouquin sur les plantes, le jardinage, ce genre de chose. J'ai commencé à le feuilleter, arrivant à la moitié quand une voix a éclaté. Gamin ? Relevant mes yeux sur ma page, je lance un regard las en sa direction. « Si tu commences à me parler comme ça, y a peu de chance que je t'apprenne quelque chose. Lin Sherwin. » Même de loin, je l'ai entendu. J'ai une ouïe fine, faut pas croire. Et une très bonne vue aussi. « Je suis Jiang Li Liang, ton professeur particulier, comme tu viens de le dire. » Je me présente par politesse, refermant le livre sans marquer ma page, si ce n'est le numéro dans ma mémoire.

OUTFIT x Non, mais la bonne blague ! Pourquoi est-ce que son grand-père avait embauché un gamin hautain ? Il en était persuadé. Franchement, c’était plus que la poisse, ce « mr je sais tout », rien que de par ses paroles et ses gestes, il les lui brisait. De toute façon, ce n’est pas comme s’il voulait apprendre forcément quelque chose de « lui ». Il en avait strictement rien à faire des cours. Il en était là, parce que tous les membres de sa famille s’étaient mis contre lui. C’était vraiment déloyal, il aurait préféré être en Amazonie avec ses parents, au moins, il aurait sûrement trouvé un moyen d’apprendre à faire des cabanes, du canoë même s’il en connaissait déjà les mouvements pour en avoir fait.. Mais, au moins, il aurait vécu une vie d’aventurier.. Plus que sa vie en Egypte où, il s’était mangé du sable quasiment tout le temps. Déjà pour les langues, il ne lui apprendrait rien, il en connaissait suffisament et avec un accent parfait. C’était même la matière où, il excellait, l’oral et l’écrit et il parlait même plus de langues qu’on lui enseignait, mais parce qu’il s’ennuyait tellement, il préférait dormir et généralement ses devoirs à l’écrit n’était remplis qu’à moitié.. Donc, les notes n’étaient pax excellentes, mais il se contentait seulement de la moyenne. Ses ambitions scolaires ? Il en avait aucune. D’où le fait, qu’il essaie quand même de rester polis et calme, mais en vrai, il ne voulait rien apprendre de ce gamin qui peut-être excellait aux niveau des études, mais alors raison relationnelles : 0 !

«Ce n’est pas moi qui demande à apprendre, mais mon grand-père. »

Autant être honnête, il pouvait même prendre la poudre d’escampette que cela ne lui ferait rien du tout. Au pire, il aurait un autre enseignant qu’il décidera aussi de faire fuir. Certes, s’il mettait vraiment en colère son grand-père, celui-ci lui tordrait certainement le cou, mais bon c’était toujours plus simple de demander pardon que de sauter le pas comme on dit. Les présentations étaient faites, pas besoin qu’il se présente. Finalement, voyant que les membres du personnel semblaient bien s’être occupés de lui, il n’était pas à plaindre ce « gamin ». Le jeune homme décide de reprendre la parole, pour ne pas continuer d’être aussi effronté qu’il pourrait l’être :

«CLi Liang hein ? Lili la tigresse, je trouve que cela te colle mieux. Tu veux qu’on travaille où Lili sensei ? Ici ou dans ma chambre ? »

Bon le « sensei » était un peu arrogant, mais bon, il préféra se taire pour le moment. En même temps, il trouvait cela sympa comme surnom « lili » la tigresse. Sherwin cherchait vraiment à se faire battre faut croire. Sa chambre possédait un bureau et c’était grand. C’était assez bien rangé.. Enfin, faut dire qu’il avait débarqué qu’avec ses raquettes en priorité et ses vêtements.. Quant au reste.. ? Il les avait laissé.

OUTFIT x Personne ne m'a demandé si j'étais content d'être là ou si j'avais envie d'enseigner à une tête brûlée. Cet homme m'a demandé mon aide pour son petit-fils dont les notes laissaient à désirer. J'ai accepté parce que je ne peux pas refuser sans voir le potentiel caché de quelqu'un, ni voir la personne tout simplement. Ce Sherwin, comme l'a nommé le vieil homme, n'a rien dans le crâne. Les parents ont tendance à voir leurs enfants comme des bons à rien, sauf s'ils sont fiers et qu'ils ont une moyenne impeccable, ce qui ne semble pas être son cas. évidement, faut que ce gars me considère déjà comme une nuisance, comme une mouche qui vole trop près de son visage et le dérange. Je le mets de suite au parfum, je ne suis pas là pour rigoler, ni pour lui laisser l'occasion de me les briser. ça ne dépend pas de lui, que je sois ici, mais de son grand-père. C'est lui qui devra me chasser ou me congédier, pas ce Sherwin dont je reprends dès son arrivée. à voir sa tête, je ne lui plais pas. Tant mieux, je ne suis pas là pour lui plaire. « Ah ? Je dois faire des leçons pour ton grand-père ? » Raillais-je, moqueur. « Il sait sûrement plus de chose que toi. » Son grand-père. Peut-être qu'il se doute même de l'avenir de son petit-fils, si il ne se bouge pas le cul à apprendre quoi que ce soit. Les vieux, ou plutôt nos ancêtres, connaissent déjà les chemins que nous voulons emprunter, pour la plus part d'entre eux. Certes, je ne sais rien de ce garçon, mais j'apprendrais à mon tour.

Les membres de la maison, du moins les employés, m'ont très bien accueillis. Je n'ai pas à me plaindre là-dessus. Même son grand-père m'a fait un accueil agréable, comparé à ce Sherwin qui continue sur sa lancée et me fait soupirer. Lili la tigresse ? Lili Sensei ? Mettons les points sur les I. « Faisons un truc. Si tu parviens à remonter ta moyenne grâce à moi, tu pourras me surnommer comme tu le souhaites. En attendant, ça sera Li Liang. » Je ne suis ni froid, ni hautain. Je lui parle calmement, presque comme un enfant. Il aura le droit de me surnommer à son bon vouloir uniquement si il parvient à m'étonner. « Ici, nous ne sommes pas encore intime pour ta chambre. » Peut-être que je n'excelle pas dans le relationnel, mais je ne suis pas non plus un coincé de la vie. Je lui souris, de manière un peu arrogante, mais au moins il a droit à une esquisse de ma part.

« écoute. Ce n'est pas l'argent qui m'intéresse, j'en ai pas besoin pour vivre. Moi, ce que je veux, c'est la réussite. La mienne n'est pas à refaire, mais j'aime tester mes compétences en matière d'enseignement. » Comme ça, il sait où dans je m'embarque avec moi et où il s'embarque avec moi. Les cas difficiles dans son genre, j'en ai vu passer des tonnes et je n'ai pas lâché prise dès le premier jour. Généralement, j'accorde une bonne semaine à l'étudiant, avant de le jeter ou de me barrer si ça ne me convient pas. Pour le moment, le cadre est plutôt cool et le caractère revêche, presque trop provoquant de ce gars, me plait étrangement. « Et si tu veux me défier en faisant la sourde oreille et que j'entends encore un « lili la tigresse », je te surnomme Winnie l'ourson. »

OUTFIT x «Ah ouais je comprend mieux pourquoi il t’a choisi, tu as le même humour que lui. »

Ou plutôt l’ironie ou quoi que ce soit d’autres. Aussi lourd que son grand-père qui pense que les études font tout. Sérieusement, depuis quand les études fournissaient un avenir certain hein ? Il n’a jamais été très studieux, se contentant simplement de tourner autour de la moyenne pour passer, pourquoi fournir des efforts supplémentaires hein ? Il n’était pas une lumière, car il n’a jamais trouvé ça passionnant.. D’être derrière un bureau et écouter un enseignant pire qu’une piqure de n’importe quel anesthésiant qui l’enverrait directement dans les bras de Morphée. Quant au fait de le mettre au challenge d’avoir la moyenne pour avoir le droit de le surnommer, c’était assez osé, il continuera certainement de le surnommer ainsi, dans son dos. Au moins, il était moins pompeux qu’il le pensait même si, ce n’était pas gagné. Pourquoi, est-ce que cela devrait être à lui de fournir des efforts hein ? Lui, ce qu’il souhaitait c’étai être sur le terrain..

«Trop long. Faut dire.. Je suis un gamin et j’ai sûrement pas de cervelles pour toi.. Alors retenir ton prénom ? Tu me demandes trop, donc cela restera lili ou lia. »

Il ôtait la « tigresse », il devrait être satisfait non ? D’un autre côté, pourquoi il ferait l’effort de retenir le prénom entier d’un professeur qui, apparemment le considérait quelque part comme un « perdant ». Cela ne lui faisait ni chaud ni froid. Il s’en fichait puisqu’il savait ce qui valait et céder, ne lui ressemblait pas. Il n’allait pas jouer l’étudiant docile parce qu’il était payé par son grand-père et qu’il sait parfaitement que ce dernier prendra sûrement le partit de ce garnement qu’il avait choisi pour lui, connaissant parfaitement sa personnalité enfin… Pas vraiment, puisque ce dernier n’est jamais venu voir un de ces matchs. D’un autre côté, personne excepté son meilleur ami ait venu le voir.. Soit trop occupé par leur travail, soit parce que le sport n’était pas une vocation très appréciée. Une esquisse en coin se répand :

«Ok, je vais quand même monter prendre une douche. »

Ben quoi ? Même pour lui, il serait beaucoup mieux dans de nouveaux vêtements. Par contre, il avouait qu’il appréciait bien cet échange de balle qu’il était en train d’effectuer avec ce nouveau venu de nulle part. Oh super, il représentait donc :

«Cool.. »

Sentez bien l’ironie dans son faux enthousiasme et il reprend de plus belle :

«Je suis un cobaye pour gonfler ton égo, j’aurais tout entendu. Franchement, je commence à regretter cette bonne vieille tantine ! »

D’écosse, au moins elle ne lui cassait pas les pieds pour ses notes et plus encore, il avait pu faire de superbes soirées avec elle, pendant qu’il essayait de la convaincre de sortir avec des hommes. Bon certes, il avouait qu’il n’avait pas vraiment réussi à bien la conseiller au niveau de la drague, et pourtant, il s’était quand même mêlé de sa vie. Un sourire mauvais surgit et il hausse les épaules avant de partir dans sa chambre pour se laver dans sa baignoire personnelle :

«Fais donc. Cela me gêne pas ! Je préfère Winnie qu’un surnom de fille ou de fleurs comme Lila. »

De là, il décide de s’éclipser sans s’excuser, mais il n’allait pas prendre tout son temps. En même temps, si son grand-père apprenait qu’il n’avait rien foutu, c’est lui qui allait prendre et être puni. Du coup, enfilant un jean, des tongues et une t-shirt noir col en V et manches courtes, il refait son apparition pour s’assoir à nouveau près de son enseignant en se laissant tomber. De là, il fit :

«Bon, alors on commence par quoi Lila ? »

OUTFIT x Le même humour que son grand-père ? Je ne relève pas. Autant ne pas faire de commentaire et lui donner raison, ou peu importe. Je ne dis pas que les études font tout, mais ça aide dans la vie. Après si il préfère être idiot, illettré ou idiot, c'est son problème. Je suis payé pour être là, et même si l'argent ne m'intéresse pas totalement, je reste ici. Je m'en fiche de savoir ce qu'il pense, tant que son grand-père m'a demandé de le faire étudier. C'est mon but, mon rôle. Si il veut faire autre chose, il le fera plus tard. Quand je ne serais pas là, donc après mon cours. Si ce Sherwin veut me surnommer Lili la tigresse ou comme il veut, faut le mériter. Je lui propose un deal, un truc simple à sa portée. Juste d'avoir des bonnes notes, pas d'être premier, mais d'avoir au-dessus de la moyenne. Trop long ? Je hausse un sourcil à cette réponse. Mon prénom est trop long ? « Et Sherwin, ce n'est pas long peut-être ? » Rétorquais-je, légèrement agacé. Il me prend vraiment pour un imbécile. « C'est sûr que si tu te vois comme un gamin, tu seras toujours un gamin. Tu es le seul à croire que tu n'as pas de cerveau et que mon prénom est trop long. » Je ne suis pas là pour lui faire ce genre de leçon, mais si je dois passer par là pour avoir un minimum de son attention, très bien. « D'accord, tu as gagné. Surnomme-moi Lili si tu veux. »

Sherwin se trompe, je ne vois pas un élève comme un perdant tant qui ne m'a pas prouvé qu'il l'était ou non. Normalement, il me faut deux notes pour juger. Si la première est nulle, j'attends la seconde pour constater que c'est l'élève qui est nul. Ce Sherwin pourrait me prouver qu'il n'est pas bête et qu'il peut avoir un trimestre irréprochable, sinon son grand-père place de gros espoirs en son petit-fils, et en moi. L'autre garçon me considère comme une nuisance, de manière négative. Il voit les études comme barbante et sans intérêt, tout comme il me voit moi de la même façon. ça pourrait me vexer, mais je m'en fiche. Je ne suis pas venu ici pour lui plaire. Prendre une douche ? Qu'il fasse. Un hochement de tête suffit à lui répondre. Il peut aller se doucher, j'attendrais ici.

« Oui, pour moi tu es comme un gros rat de laboratoire, sauf que je ne vais pas t'injecter de produit à tester pour révolutionner le monde. » Comme les cosmétiques, les produits de beauté, etc. Ils utilisent des animaux pour tester la fiabilité de leur crème et de leur poudre, pour la plus part des marques. ça ne règle pas mon problème. Ce gars ne veut pas de mon aide, mais son grand-père attend après moi. Sherwin s'échappe et je me retrouve seul, de nouveau avec ce livre sur la botanique et le jardin. Je reprends ma lecture le temps qu'il se lave. Lila. C'est ce qu'il a dit avant de partir, comme si c'était agaçant ou énervant. Il se trompe encore, ça ne me fait rien.

« Dis-moi quelle matière est ton point fort et laquelle ne l'est pas. » Demandais-je, avant de commencer par quoi que ce soit. Je ne vais pas l'aider là où il se débrouille, pas de suite. « Et Lila ne me dérange pas. C'est une très jolie fleur qui dégage un parfum exquis. » Mon sourire se fait plus taquin, presque sournois. Il ne va pas m'atteindre avec des petites plaisanteries de ce genre.

OUTFIT x «C’est accroché ! »

Toujours le mot pour rire ou pas. De toute façon, pour lui, ce nom c’était long, c’était chiant aussi. Tout comme ce gars qui n’avait pas de sens de l’humour, qui était chiant et ne jurant que par les études. Super, il pourrait être un robot en réalité, que cela ne l’étonnerait même pas. Qu’il ait des fils en cuivre ou autre à la place de veines ? Ce ne serait même pas surprenant.

«Il l’est ! »

Long son prénom.. Ou plutôt, il n’avait surtout pas l’envie de le retenir. Il ne releva pas le fait qu’il pourrait ou non le considérer comme un gamin, car au fond, il s’en balançait comme l’an 40 et que l’autodérision, il semblerait que ce professeur à la noix n’y connaisse rien, tant mieux, pour sûr qu’il allait vraiment aimer étudier avec lui. Il n'aimait pas les cours, et il n’allait pas les aimer d’autant plus avec ce gars, ça, il en était intimement convaincu. Un sourire de fouine se dessine quand l’autre cède à son surnom, même s’il n’avait pas gagné, il aurait continué de l’appeler de la sorte. Il avait quasi son âge, comme s’il allait utiliser des formes de politesse. Quant au fait qu’il soit un test, il feint d’être touché par ses paroles portant une main à sa poitrine :

«Outch.. Un rat ? Franchement.. Me comparer à un rat ? C’est moche.. »

C’est tout ce qu’il avait retenu de l’histoire ? Au dramatique que cela puisse être, c’est la seule chose qui lui importait même si, il n’était pas égocentrique ou attirer par seulement la beauté, il y avait quand même des limites et puis, rien n’était moins sûr, il est sûr qu’il pourrait le tuer d’une autre manière sans avoir besoin de lui injecter quoi que ce soit. Il monta dans sa chambre pour se changer, perdant ainsi un peu de plus de son temps pour l’enseignement. Sherwin, avait envie d’effacer cette expression « hautaine » et ce sourire de ce visage, mais, il allait se retenir et puis, il craignait vraiment les réactions de son grand-père et le fait que son oncle se moque aussi de lui.. Il finit par sortir de la cabine de douche, s’habiller avec de nouveaux vêtements pour le retrouver.

«Le sport pour mon point fort ! »

Quoi ? Il lui avait demandé, même s’il savait parfaitement que ce n’était pas cela que le garçon qui travaillait pour son grand-père lui demandait. Quant à ses points faibles.. Faut dire qu’il n’y avait rien qui le tentait, le pire était certainement la philo.. Ce n’était pas assez concret pour lui.. Il pourrait vraiment bien se débrouillait en math, mais cela ne l’intéressait pas plus que cela non.. A part le sport au fond.. Oui, il était une peine perdue, mais le pire c’est qu’il en serait presque fier. Au moins, ils étaient deux à jouer au petit jeu de celui qui cherche l’autre, un peu comme Tom & Jerry ? C’était à se le demander.. Une chose était sûre ceci dit…

«Après je me débrouille pas mal en langues.. Et le reste ben j’ai jamais cherché à m’y intéresser pour de bon ! Bon courage Lila ! »

Puisque, cela lui plaisait vraiment.. Il ne trouvait pas cette fleur magnifique .. En même temps, c’était un sujet trop fille, même si au fond, c’est surtout parce que le lilas ce n’est vraiment pas sa plante préférée et encore moins fleurs.

«Tu dois avoir les narines bouchées en plus d’être aveugle.. Je préfère encore le Dalhia noir »

Bon, d’accord c’était un film, ou peut-être un bouquin aussi, mais la fleur existait et il préférait de loin, cette fleur même si dans le fond, là n’était pas la question et finalement, avec un sourire, se foutant bien de ses notes catastrophiques il finit par dire :

«Bon on s’y met ?! J’aime aucun sujet alors, on peut commencer par n’importe lequel.. Cela reviendra au même. »

OUTFIT x Cet idiot est une prise de tête à lui tout seul. Il discute sur nos prénoms, jugeant le mien trop long et le sien plutôt court. Okay, grand bien lui fasse ! Je n'ai aucune envie de me torturer les méninges avec des imbécilités aussi grosse que lui. Je n'ajoute donc rien, le fusillant simplement du regard. Idiot, mes yeux ne cessent de lui envoyer ce seul mot. Idiot, idiot, idiot. Ce Sherwin se braque contre moi sans autre raison qu'être son professeur particulier. Il n'aime pas les cours, je ne peux rien pour lui de ce côté-là, mais je dois quand même l'aider à s'en sortir scolairement parlant. Alors qu'il fasse un effort et cesse de me donner du fil à retordre. Si ce n'était pas son grand-père qui m'avait demandé de le sauver de ce flot, je l'aurai déjà assommé avec le bouquin sur le jardin.

Li Liang, Lili ou Lila, cela m'importe peu au final. Je veux juste qu'il m'écoute et qu'il suive mes cours, comme le souhaite son grand-père. Comparer cet abruti à un rat est une insulte pour l'animal. « Non, un rat s'est mignon. » Le rat seulement, hein. Avec un sourire, je lui fais comprendre que je me moque clairement de lui. Je n'ai rien contre les rats, au contraire je trouve cela désolant que les gens s'en servent comme cobaye pour des expériences stupides. Qu'ils utilisent des humains déjà malade et contaminé, pour s'assurer des biens faits de leurs traitements, plutôt que s'en prendre à des pauvres bêtes qui n'ont rien demandé. Bref, ce n'est pas le sujet. Sherwin s'échappe dans sa chambre ou ailleurs, aucune idée. Je ne le suis pas, le laissant filer sans un mot. Il n'est vraiment pas décidé à m'aider ou me faciliter la tâche, je crois. ça me fait soupirer, encore, tandis qu'il revient changé. Enfin, sa tenue a changé, parce qu'il reste le même idiot.

« D'accord. Quel sport ? » Demandais-je, pas si fermé d'esprit, mais toujours un peu trop sérieux. J'aime le sport, j'aime surtout les arts martiaux, même si je ne pratique que le Wushu et le Nunchaku. De toute façon, je doute que l'on puisse faire du sport ici, donc il peut oublier l'idée de pratiquer en ma présence. Autant revenir à quelque chose de plus utile, des matières qui demandent l'usage du cerveau, de la matière grise, des neurones. Bref, de sa tête. « Bon, déjà oublie le sport et je ne vais rien t'apprendre des langues si tu les maîtrises. Quant aux restes, je ferais par sélection. » Donc une matière pour chaque nouvelle rencontre. Je ne demande pas son avis, je lui impose clairement ma manière de procéder. Si il n'est pas content, c'est du pareil au même.

Quelle idée j'ai eu de parler de fleur ou de lilas, franchement. Je roule des yeux et souffle par les narines, lui faisant comprendre qu'il m'ennuie. « Je m'en fiche de tes préférences. » Bon sang, je ne suis pas venu ici pour discuter tasse de thé. Je le reprends, lui lançant encore un regard noir. « Et je n'me pas Dahlia aux dernières nouvelles. » Pour le rapport de base avec le Lilas. Bref, bref ! Je secoue ma main comme pour chasser le sujet, ramenant mon attention sur mes cours. « Puisque tu me laisses le choix, faisons simple. On va commencer par du Japonais. » C'est sûrement la base dans ce pays. « Où en êtes-vous dans le programme ? » Le questionnais-je, attendant qu'il me ramène de quoi travailler. Je ne peux pas faire sans rien, et je ne sais où il en est dans ses leçons.

OUTFIT x «Zarbi.. Rassures-moi.. Dans ta famille vous êtes tous pareils ? »

Franchement, pas qu’il ait quelque chose contre les rats non plus, mais c’est moche.. Leur longue queue, c’est pas ce qu’il aimait, m’enfin, il préfère s’éclipser pour souffler avant de passer au second round et espérant peut-être qu’il aura prit la route d’escampette quand il redescendra. Malheureusement pour lui, il faut croire qu’il devrait prier plus fort la prochaine fois afin que cela se réalise, parce qu’il était toujours là, avec ce regard dont il aimerait arracher.. Cet air suffisant de « mr je suis plus intelligent que tout le monde ». L’exaspère vraiment. Toutefois, il vint s’assoir près de lui et, c’est avec un grand sourire qu’il répond à sa question :

«J’aime beaucoup le sport en général, mais plus particulièrement le tennis. »

Ah il pourrait parler de tennis toute la journée, mais c’est loin d’être le cas de son interlocuteur. Par contre, il ne cacha pas le fait que s’il était content de se faire surnommer Lilas, il avait vraiment un très mauvais goût, bon en même temps, on ne pouvait sûrement pas demander d’être plus ouvert aux choses à quelqu’un qui trouvait les rats mignons. Ce serait sûrement beaucoup trop difficile, mais ce qui l’amusait, c’est qu’en plus d’agacer son enseignant, c’était le fait qu’il arrive le balader sur un sujet qui l’intéressait sans vraiment y porter un très grand intérêt non plus. Qu’est-ce qu’il aimait vraiment ? Très bonne question, excepté le tennis, étrangement pour le reste, on pouvait se poser la question. :

«Oh sûr.. En faut tu me fais plus penser à l’orchidée qui est vraiment prétentieuse pour sa beauté.. Bon toi, ce serait l’intelligence. Elle doit être jalouse de la rose qui est beaucoup plus simple. D’où le fait qu’elle a plus de succès que cette dernière. »

Qu’est-ce que c’était conversation sans queue ni tête ? Très bonne question, d’ailleurs lui-même, se surprenait à parler de cela, alors qu’avec Lys, oui une autre fleur un peu plus noble aussi, quoi qu’il ne trouvait pas vraiment de noblesse chez son esprit. Bon, évidemment, il adorait le faire chier aussi avec ça. A croire qu’il était entouré que de garçons où, les prénoms donnaient des surnoms fleuris ? En fait, finalement, vu sous cet angle, ce n’était pas étonnant qu’il soit attiré par les fleurs ou du moins s’y connaisse un minimum. En même temps, faut dire qu’il pensait vraiment accompagner ses parents en amazonie, alors il s’était renseigné sur les végétations et en participant aux expéditions de ses parents.. Autant dire que sans le vouloir, il avait apprit, comme le latin.. Et même à décrypter les hiéroglyphes. Comme quoi, tout n’est pas perdu enfin.. Il arque un sourcil par le cours auquel, ils allaient commencés :

«Attends, tu ne m’as pas dit que les langues on ne s'en occupe pas ? Alors, pourquoi le japonais ? »

Il a manqué une occasion de se taire vraiment.. Enfin, bon pour ce qu’il en était en cours.. Heureusement qu’il y avait une camarade de classe qui écrivait aussi ses notes.. Ben quoi ? Il avait du sex appeal.. Autant l’utiliser.. Même si, il y avait parfois des cours qu’il écrivait de lui-même.

«On en est aux Hiraganas.. Pour la langue elle-même, après niveau histoire du japon.. Je crois qu’on en est à l’ère Sengoku. »

Oui, il croit, il n’en est pas certain.. Preuve qu’en plus de pas faire l’effort d’écrire, il s’en fiche.. En même temps, son enseignant sur l’histoire du Japon était ennuyeux à mourir. Ne sachant même pas donner vie à son cours. Même sa mère et son père étaient plus intéressant au niveau de l’histoire. Dans tous les cas, maintenant, il attendait l’enseignement de son professeur particulier.

OUTFIT x Ma famille ? Ma famille se résume à deux frères identiques que je n'ai pas vu depuis 13 ans, ainsi que ma famille adoptive parfaitement normale. De ce fait, je ne réponds même pas à ses paroles, faisant mine de ne pas avoir entendu. Bon, une chance pour moi, il disparaît quelques minutes de ma vue, pour mieux revenir ensuite. Ce gars est bizarre, je ne comprends pas son air rebelle et sa façon de vouloir me porter sur les nerfs. Le sport en général, c'est vaste. Répondre le tennis est beaucoup plus simple. « J'en ai jamais fait. » Avouais-je, sans aucune honte. Tennis, badminton, golf, bowling, etc. Ce ne sont pas des activités que je pratique, à part les arts martiaux, courir, marché ou soulever des poids de temps en temps.

Les goûts et les couleurs, ça ne se discute pas. Si il n'aime pas le Lilas, moi oui. Si il trouve les rats moches, pas moi. Chacun son point de vue, chacun ses préférences. Je ne le critique pas, bien que je ne sois pas vraiment là pour taper la discussion et m'intéresser à lui. Son grand-père m'a engagé pour faire remonter sa moyenne, c'est tout. Enfin bref, je tente de revenir au sujet principal. à savoir les cours, ce que je fois lui apprendre, ces choses-là. En dehors du sport, du tennis, ce Sherwin doit forcément apprécier une autre matière plus intellectuelle. « Tu aurais dû t'arrêter à la première phrase, tu as manqué une occasion de te taire. » Je ne suis pas prétentieux, comme il dit. « Donc, tu te vois comme une simple rose ? » Pour le succès, ça reste à voir. Pourquoi parle-t-on de fleur ? Ce n'est pas le sujet.

Le problème avec Sherwin, c'est qu'il ne semble s'intéresser qu'à ce qui pourrait lui être utile pour x ou y raison. Il n'apprend pas pour apprendre, tout simplement. Je peux être doué dans des domaines qui ne me serviront jamais de la vie, et ne pas être déçu ou énervé pour autant. L'école nous demande de savoir faire telle ou telle chose, pour réussir notre diplôme, notre année ou que sais-je de plus. Si il faut faire ce qu'ils disent pour parvenir à nos fins, alors je le fais. « Oui, mais le Japonais n'est pas considéré comme une langue pour les Japonais. Comme le français en France. » Il va me rendre chèvre, cet idiot ! « Grammaticalement parlant ! Le vocabulaire, l'orthographe, pas apprendre à le traduire ou le parler. » Urg, quelle plaie. J'ai appris la Japonais par curiosité, aujourd'hui je l'étudie de deux différentes manières, comme un étranger et comme un habitant du pays. Ce n'est pas compliqué à comprendre.

Hiragana et l'ère Sengoku. « C'est mieux. » Soufflais-je, le regardant presque avec pitié. « Commençons par l'ère sengoku. Que sais-tu ? Enfin, si tu as écouté en classe. » Je pourrais lui sortir des tonnes de bouquin sur le sujet, mais pas sûr que ça l'intéresse. Doucement, je commence à saisir le personnage. « Faisons un truc, entre toi et moi. Tu aimes le tennis, j'aime apprendre. » Voit-il où je veux en venir ? « Ton grand père m'a demandé de faire augmenter ta moyenne, mais il ne m'a donné de méthode précise. Si tu es prêt à m'écouter, nous pouvons faire à ta sauce. En jouant au tennis par exemple. » ça peut sembler incompréhensible et peu pratique, mais si ça peut le stimuler un peu. « On joue et on procède de la manière que tu souhaites, tant que tu apprends quelque chose et que tes notes remontent. » C'est qu'un deal, à lui de voir si c'est plus simple et alléchant de cette façon, ou si il préfère que son grand-père cherche quelqu'un d'autre de moins coopératif que moi.

OUTFIT x «Rose blue rectification et toi Rose lilas ≈ »

Oui, il jouait bien sur les nerfs de ce « minus ». De toute façon, il ne sait même pas pourquoi il a retenu les fleurs.. Sûrement, parce qu’il a rencontré des personnes qui ont la main verte et qui savent s’occuper des fleurs. Sauf que lui, malheureusement, cela l’ennuierait bien trop vite. Autant être honnête un minimum. Planter des graines, les arroser, c’était bien un moment, mais qu’est-ce que c’était ennuyeux. Ce n’était vraiment pas un job pour lui. Faut de la patience, il en a pas vraiment. Excepté quand il joue au tennis.. Ouais, là, il était pas aussi gamin que là. De toute façon, une chose était certaine, il était coincé avec un Monsieur « je sais tout » et en plus de ça.. Il faisait le malin pour le japonais.. Mouais.. Super.. Certes, ce n’est pas considérer comme une langue, mais pour lui cela en était une, même si c’était compliqué avec tout le mode d’écriture. Il n’était pas certain d’écrire sans aucune faute, en même temps, même en français il faisait des fautes.. La grammaire française et toutes les conjugaisons de temps.. Quel barbier ! D’ailleurs, ce regard de pitié.. Il ne le loupa pas :

«Désolé, mais tant que je sais le parler et le comprendre et l’écrire même avec des fautes, je vois pas pourquoi, je devrais me prendre la tête, surtout que la majorité du temps, pour échanger avec les autres, cela se fait à l’oral. »

Le reste après, ce n’était pas du tout concret. Comme s’il allait s’amuser à écrire à chaque fois pour converser. Sûr que cela ferait des vacances si ce gars se taisait. Il était loin d’être idiot, bien qu’en fait si, il l’était, mais bon c’était étrange, mais il préférait largement traduire ou écrire en grec, latin et en hiéroglyphes, des langues mortes que écrire dans d’autres langues. Franchement, n’est-ce pas à l’oral qu’on ait jugé ? A l’accueil d’un hôtel ou même dans un office de tourisme, c’est l’oral qui prime sur l’écriture non ? Quant à l’ère Sengoku.. Il fit mine de réfléchir et..

«C’est là où les vassaux se sont révoltés contre leurs Damyos, que c’était une crise et qu’il y a eu pleins de meurtres.. »

C’était bien parti, mais franchement il aurait mieux fait de s’arrêter là. Par contre, quand le lilas grandeur nature ouvre la bouche :

«Parles, tu m’intéresses là ! »

Finalement, le marché n’était pas si mal.. Il pourrait jouer à la balle, ou du moins frapper contre un mur pendant qu’il apprenait hein ? Au moins, il ne perdait pas des heures à l’entrainement et en même temps, il essayait de lui faire entrer certaines informations. Encore heureux pour eux deux, que son grand-père n’avait pas obligé une façon de faire, car sinon Li Liang se serait sûrement jeter par la fenêtre et lui aussi :

«Cela me plait ! Faisons donc ça ! Commençons les cours, demain ? Je dirais à papi qu’on a fait le programme, comme ça tu ne seras pas viré dès le premier soir ~~ »

Ben ouais, tant qu’il pouvait jouer au tennis.. Il n’allait pas s’en plaindre, parce que rester assis à un bureau, très peu pour lui.

«Tu es à Royal aussi non ? Donc, on se retrouve sur les cours de tennis ? »

OUTFIT x « Tu es un idiot. » C'est tout ce que j'ai à dire. Un véritable idiot qui cherche à m'agacer, mais je n'entrerais pas dans son petit jeu stupide comme un débutant. Je n'ai pas été embauché par son grand-père pour parler fleurs. ça ne m'intéresse pas comme sujet, que la fleur soit belle, utile ou peu importe. J'en reviens juste à ce pour quoi je suis ici, les cours. Sherwin considère le Japonais comme une langue, pour moi c'est différent. étant sur le sol Japonais, je vois plutôt cela comme de la grammaire, de l'orthographe. Ce genre de chose. Certes, je suis chinois et dans mon pays, que ce soit la chine ou l'Amérique, je le vois effectivement comme une langue. Mais on s'en fiche ! Je n'ai pas envie de me prendre la tête avec des points de vue, je veux juste faire mon boulot. Ce gars est d'un compliqué, sérieux. Un gamin capricieux et emmerdant, voilà ce qu'il est. Je peux sembler vieux et chiant, mais il n'est pas mieux dans son genre. « C'est une question de note, de moyenne, d'étude. Je me doute bien que tu saches le parler ou l'écrire, mais ce n'est pas ce qui m'importe. » Dans ces moments-là, je me sens vraiment comme un vieux cherchant à discuter avec un gosse. Il a quel âge au juste ? Je vais finir par croire qu'il ne dépasse pas les cinq ans d'âge mental.

Quand je l'interroge sur l'époque Sengoku, je m'attendais à tout, sauf à ce qu'il me réponde. C'était une ère de guerre et de conflit, mais aujourd'hui encore, ça existe toujours. Techniquement, il n'a pas tort. C'est à peu près toujours la même chose, avec des noms différents, des dates différentes et des actions différentes, mais c'est toujours et quasiment le même soucis. L'histoire peut sembler ennuyante, inintéressante, pourtant c'est ce qui fait notre pays actuel. Bref, je ne débats pas là-dessus avec lui, le lançant dans un autre sujet qu'est le sport. Le tennis, plus particulièrement. J'ai bien compris que je n'obtiendrais rien de cette tête d'ampoule, autant la jouer fine. Mon deal est simple, il m'écoute, je joue avec lui.

C'est le seul moyen pour le contenir, ça ou le bourrage de crâne forcé. Je déteste m'obliger à faire quelque chose, encore moins à supporter un type pareil. Son grand-père me paye pour rendre son petit fils intelligent, mais il n'a jamais noté des conditions, surtout pas pour le tennis. Donc j'use de ce stratagème pour l'avoir dans la poche, tout simplement. Voilà qui est fait, et un Sherwin sous le bras. Demain ? C'est du rapide ! Faut donc parler tennis avec cet abruti pour qu'il écoute ? Très bien, je note. « Demain, ça me va. Je doute d'être viré dès le premier soir. » à moins que Sherwin se plaigne de maltraitance, et encore je doute que son grand-père l'écoute vraiment.

« Oui. C'est plutôt à moi de te rejoindre sur le terrain. » Je n'étudie pas dans le même bâtiment que lui, donc je vais devoir faire le trajet. Il n'empêche que j'acquiesce, tendant ma main vers lui pour « sceller » notre pacte. « Demain après les cours. » C'est tout ce que je peux faire pour lui, j'ai ma vie moi aussi. Je dois étudier, décrocher mon diplôme, et réussir ma vie professionnelle. Bref, un truc barbant pour ce Win.

OUTFIT x De toute façon, il n’était pas fait pour rester assis à une table et écouter. Il lui faut du concret. Toutefois, sûr qu’il ne le laisserait pas jouer, il ne voudrait pas le blesser. D’un autre côté, il devait s’entrainer et encore s’entrainer. Comme il en a parlé à Lys, il comptait bien tout faire pour représenter le Japon dans un an et demi pour l’équipe de tennis et surtout réussir à battre Nadal ou un autre concurrent qui se trouve au sommet. Il ne pouvait que monter et il comptait bien montrer à toutes ses prouesses qui ont déjà été reconnues. Jusqu’à maintenant, il n’a pas réellement participé à de grandes compétitions, c’était plus des défis qu’il avait déclenchés en y allant au culot. C’est comme ça que Yannick Noah l’avait remarqué. Son but, c’était de monter. Personne ne comprenait vraiment sa passion, ni même comprenait tout court pourquoi il ne se focalise pas sur ses études comme tout le monde. Les études ? Il n’y avait pas d’âge pour les reprendre et puis, il n’aurait qu’à faire des formations et basta.. Par contre le sport, c’était autre chose.. Il y avait une limite d’âge et de plus, pourquoi penser à un futur incertain hein ? Franchement, c’est un peu triste à dire, mais pour lui, s’il avait déjà décidé de planifier toute de sa vie, alors, autant ne rien faire et agir comme un robot.. Comme son professeur particulier.


«Alors ça.. Tu ne devrais pas être aussi sûr que toi ~~ »

Il le nargue, mais en même temps, il voulait lui ôter ce surplus de confiance. Il est intelligent, sinon son grand-père ne l’aurait sûrement pas pris, mais alors, s’il pensait que tout se passe comme sur des roulettes, parce qu’il est intelligent, c’est lui qui devrait lui donner une leçon. En tout, cas, il se languissait vraiment de pouvoir terminer tout cela ce soir. Il n’a pas fait grand-chose, voir rien, mais pas grave, tout commençait demain.

«Ok ! Je t’attendrais demain alors ! Tu sauras t’y retrouver ? Je t’attendrai ! »

Pas qu’il était impatient de le mettre à la porte, mais c’est un peu cela. Disons, qu’il ne voit pas trop ce qu’ils pourraient se dire davantage. Alors, il prit vivement la main qu’il lui tendait et le dirigea vers l’extérieur. Et voilà comment on termine une bonne journée. Au moins, il pourrait mieux s’entrainer, pendant qu’il lui dicte les cours ou parle de ses cours.. De plus, cela en bouchera certainement un coin à son meilleur ami. Hahaha, il pourra se vanter au près de lui. Enfin, maintenant ? Il allait pouvoir manger et s’amuser sur son ordinateur. Pour ses devoirs ? Il verrait un autre moment.