tenue  ﻻ  Loki chercha dans sa poche ses médicaments. L'attrapant avec grande envie, il les prit tout en marchant. Un petit sourire agréable sur les lèvres, son sac de cours sur les épaules, il s'arrêta un instant chez un fleuriste, achetant un petit bouquet ornait de fleurs roses et rouges, doté d'une légère pointe de jaune. Arrêté à un feu rouge, l'étudiant jeta un coup d’œil à son téléphone, histoire de se rendre compte de l'heure, savoir s'il était à l'heure ou un peu en retard à cause de la circulation. Visiblement tout allait bien, il se trouvait dans les temps. Reprenant sa route suite à cela, il se rendit donc aux bordures de Shibuya, qui se trouvait être un coin plus tranquille que le centre. Loki venait de sortir des cours, il avait juste eut le temps de rentrer au dortoir histoire de se changer et de prendre une douche, modifier les affaires qui se trouvait dans son sac et hop, le voilà repartit. Avoir une vie remplit de la sorte lui changeait de la chambre vide qu'il avait subit durant toute son enfance et une partie de son adolescence. Le monde, les couleurs, le bruit ; tout cela lui semblait nouveau à chaque fois qu'il se trouvait en extérieur.

Un dernier trottoir enjambé, le  rouge se trouva planté devant la porte de la demeure du professeur de boxe à rps. Mr. Rao était un homme que l'étudiant respectait bien qu'il ne l'avait pas souvent vue. Il côtoyer plus la fille de ce dernier, qui le prenait pour son prince charmant et amoureux. Loki avait accepté de jouer ce rôle - peu virile certes, pour aider la jeune fille à se relever de sa situation familiale assez bancale. Il avait eut vent de certaines choses par elle-même, bien qu'il n'en savait pas trop non plus. Levant doucement son bras, toquant deux fois comme d'habitude contre le bois de la porte, il fut surpris lorsqu'il vit que c'était la princesse qui vint l'accueillir. En général, c'était son baby-sitter qui était juste présent avant lui. Son rictus se montra plus doux, plus grand et réconfortant. Il se baissa doucement en la voyant le sourire de la petite jusqu'au oreille. Il avait caché le bouquet derrière son dos : elle se doutait qu'il lui cachait quelque chose. bonjour petite princesse. je vous apporte un présent. tout mon cœur y réside. Sortant le bouquet, elle poussa un petit cri de joie, lui sautant dans les bras après avoir récupérer son cadeau. Une fois par semaine il lui faisait un petit présent, trois fois rien mais tant qu'elle était contente, lui, ça lui allait. Comme d'habitude, il la prit dans ces bras, la portant. Elle était assise sur ses hanches, les entourant également de ses jambes. Lui avait passait son bras en dessous d'elle, sa main tenant sa cuisse afin qu'elle soit stable et en toute sécurité. Loki regarda à l'intérieur, se demandant si son collègue était là ou non. Faisant quelques pas, il posa la demoiselle en lui souriant, elle lui prit la main et à partir de ce moment, elle ne le lâcherait plus jusqu'à ce que son père lui dise que le plus jeune devait partir ! Mais voilà, il se retrouva nez à nez avec le paternel de la princesse. Il se retrouva assez con car il n'avait pas l'habitude de le voir. Se penchant avec respect, Loki bafouilla un peu.  bonjour monsieur. Il eut à peine le temps de se relever pour le regarder que la petite l’entraîna dans le salon en lui réclamant une histoire. Takuya lui compté les histoires des dieux nordiques. Il les connaissaient par cœur. Son prénom était tiré de l'un d'eux et malgré que se soit le Dieu fourbe, il en avait été honoré lorsqu'il s'y était fait. La regardant tout en lui souriant, Loki passa sa main dans sa nuque. d'abord on travail. ensuite je continuerais l'histoire d'avant hier. Avec lui, elle ne refusait jamais de s'y mettre et était même toujours concentrée. Elle faisait énormément de progrès et Loki pensait enfin qu'il servait à une bonne cause. Se tournant doucement vers son père, il se trouvait gêné. je ne savais pas que vous étiez présent aujourd'hui. si vous voulez rester avec votre fille, je peux repasser demain ? Il ne voulait pas s'imposer dans leur vie de famille car il savait que le plus âgé travaillé souvent, voir trop et qu'il ne voyait pas si souvent que ça sa progéniture.

La biologie ? Domaine que le jeune étudiant appréciait bien que ce ne soit pas son domaine. Souriant doucement au père, content que ce dernier l'accepte dans sa demeure, Loki hocha doucement la tête aux instructions données donc, par son aîné. Jetant un coup d’œil au buffet, où était rangé les couvertures pour l'extérieur, l'étudiant suivit ensuite du regard la petite princesse partir en courant.  mme licorne ...? La demoiselle ne lui avait jamais présenté cette fameuse peluche que Papa n'avait pas l'air d'apprécier. Le commentaire d'ailleurs, donné par celui-ci fit rire, légèrement et discrètement le descendant du Dieu fourbe. Lorsqu'il vit Lohiya tomber sur sa peluche, Loki sursauta en s'avançant rapidement vers elle, se demandant si elle c'était fait mal. Vue que Rao n'avait pas bougé, il supposait que non. L'aidant à se relever, il lui adressa un petit sourire. vous devriez faire attention petite princesse. Attrapant sa peluche géante, le jeune homme y jeta un coup d’œil et constata finalement par lui-même qu'elle était un peu morte. et bien, je me demande si mme. licorne n'aurait pas grand besoin d'un remplacement. Plaisantant, il soutint la demoiselle bien qu'il se trouvait du côté du père. mais c'est un être magique, oui. mais je ne suis pas une princesse non plus, peut-être que tu vois toi, des choses que nous ne voyons pas. Sachant s'y prendre avec les enfants et tout particulièrement avec la fille du professeur de sport, Loki la laissa sortir avant lui, attrapant donc deux couvertures, puis finalement, une troisième. vous vous joindrez à nous, une fois terminé ? - si vous avez également besoins d'aide n'hésitez pas. Bien qu'il n'est pas un corps aussi bien monté que son aîné, il s'en sortait pas si mal ! Pour ce qui était du goûter, le danseur verrait plus tard, lorsque la demoiselle voudra.

Sortant donc tranquillement, installant le tout, il récupéra son sac en l'ouvrant tranquillement. Assis en tailleur sur la couverture, la princesse à ses côtés, Loki avait tendance à s'habiller en blanc pour faire ressortir le côté prince. En noir, cela serait plus accablant et moins agréable à regarder ! Sortant sa tablette, accrochant le clavier à cette dernière, il la tendit à Lohiya. Elle était habituée, et entra même le mot de passe ! En attendant, Takuya avait sortit des feuilles, stylos, feutres, crayons. Souvent, ils étudiaient avec des jeux : c'était plus ludique et ainsi, les choses se faisait plus rapidement, efficacement et dans un ton agréable. alors. nous allons commencer par voir la composition d'une fleur. Il prit doucement des feutres, une feuilles et dessina donc de quoi présenter l'anatomie florale. Lui expliquant avec des mots simples mais souvent détaillés, il prit ensuite une des fleurs qui se trouvait dans son bouquet et que la demoiselle avait ramener avec eux. trouve moi sur cette plante, tous les éléments que j'ai marqué. Après quelques réflexions, elle trouva sans grand mal. Loki lui expliqua ensuite les arbres, ce qui constituait principalement la faune, qui était lié donc à la flore, et ne négligeait aucun détails. Il n'avait jamais fait cela auparavant ; donner des cours particuliers à un enfant. Il n'en avait juste jamais approché, finalement.

C'est au bout d'une petite heure que l'heure du goûté fit son apparition ! La demoiselle réclamait à mangé et Loki trouva amusant de lui proposer de faire des crêpes. Elle le guida jusqu'à la cuisine et l'étudiant était tout de même gêné de devoir cuisiner alors que le papa était présent. Ah, il n'en avait pas l'habitude ! Prenant tous les ingrédients, les donnant à Lohiya, il lui expliqua tout ce qu'il fallait faire pour la préparation. Elle se trouvait debout sur une chaise, lui, juste derrière au cas où quelque chose se passerait d'une façon peu agréable. tu devrais aller chercher mme licorne. elle est seule dehors. je termine pendant ce temps. Lui caressant doucement le haut de la tête, le jeune homme soupira légèrement - non pas parce qu'il était ennuyait, mais sous un petit sentiment de soulagement : il se trouvait bien ici.

Il était vrai qu'une chevelure rouge n'était pas donné de voir tous les jours. Loki jouait dans l'originalité, autant dans sa personnalité que dans sa façon d'être physiquement. Pas tellement du genre exubérant pourtant, c'était un petit plaisir qu'il se faisait lorsqu'il changeait de couleur niveau capillaire. Il aimait ça, sans raison particulière et pouvait passer du brun ou blond, du blond au rouge, du rouge au châtain et du châtain au blond sans grand problème. La petite princesse était donc intriguée par cela et il le comprenait parfaitement, la laissant par conséquent faire ce qu'elle voulait de sa tignasse tant qu'elle ne tirait pas dessus. Par ailleurs, l'heure n'était pas aux rêveries de couleur mais bien à la petite qui courait encore avec son énorme peluche moche. Posant le plat, n'étant donc pas concentré sur ce que se passait autour de lui, c'est l'appellation de Lohiya qui lui fit relever le visage en sa direction. lohiya ne cours pas ton pè... Il n'eut pas le temps de se déplacer ou de finir sa phrase que la petite vint détruire l'entre-jambe de son tendre père qui par la douleur se mangea l'évier. Tout se passa très vite et l'étudiant avait des yeux ronds comme des billes. Il avait était touché par l'eau également mais on s'en fichait : ce n'était que de l'eau, justement ! Se sont les cris de la petite qui le toucha plus particulièrement. mais tu vas fermer ta gueule petite conne ?! Légèrement penché en avant, se tenant la tête, fermant fortement les yeux, voulant faire taire sa voix intérieure. Ses pupilles de nouveau ouverte, il vit le regard de la demoiselle braqués sur lui. Le rouge avait conscience qu'il n'avait jamais le physique d'une personne normale lorsqu'il tentait quelque chose avec son "lui intérieur" et il espérait qu'elle ne poserait aucune question quant à son attitude. Se reprenant peu à peu, Loki se pencha pour relever la petite, l'asseyant sur la chaise haute du plan de travail de la cuisine avant de se pencher vers son père. vous devriez faire une pause non ? Il pensait qu'avec tout ce qui venait de se passer, Rao serait épuisé, autant mentalement que physiquement. Attrapant une serviette dans la cuisine propre, qui se trouvait non loin de lui, il la tendit à son aîné. je vous aiderais si vous voulez. Se relevant, il se tourna doucement, serrant l'un de ses poings sans forcément le vouloir. c'est une famille de taré loki, ne reste pas avec eux. cette fille est complètement conne, son père et un boulet finit. tu n'auras que malheur avec eux ! Ses os craquèrent sous la pression de la fermeté de son geste. Il mit quelques secondes avant de s'en apercevoir, jetant un rapide coup d'œil au professeur de boxe. excusez moi. Il sortit de la pièce, allant dans le jardin. Là, il passa doucement l'une de ses mains dans sa chevelure et souffla un bon coup. reprend toi. Murmurant ses mots pour lui-même, il chercha dans la poche de son jean ses cachets et avalant rapidement deux, sans réfléchir. C'était un drogué et il n'y pouvait pas grand chose. Auparavant, les médecins lui donnait cela sous forme de liquide et donc par injection. Il avait aujourd'hui une sainte horreur des aiguilles, des piqures et pourquoi pas soulever le fait que s'en est finalement une phobie. Cela lui rappelait bien trop cette chambre blanche ou la solitude avait finit par le tuer. Levant doucement la tête, regardant le ciel, il se tourna afin de retourner à l'intérieur, fermant délicatement la porte derrière lui.

De nouveau dans la cuisine, il adressa un sourire anodin, comme si de rien n'était. bon alors, on se les fait ces crêpes ? S'adressant bien entendu à la petite princesse, il attrapa une poêle et alluma le feu, mettant la petite à côté de lui - toujours sur la chaise mais bien éloignée de la cuisinière. Prenant le plat avec la pate, il tourna légèrement le visage vers le professeur.comment va votre front ?

Visiblement mon front va mieux que ta santé... La voix du plus âgé lui arracha un frisson qu'il ne supporta que très peu sur le coup. Tourna lentement sa tête vers ce dernier, le regardant quitter la pièce, Loki reporta son attention sur la crêpe qui était en train de prendre quelques petites couleurs sous une agréable odeur. il t'a démasqué loki. tu vas voir. il va te juger, te cracher à la gueule et tu seras encore vue comme le premier des cons ; je te l'avais dis de ne pas rester avec eux, tu ne m'écoutes jamais ! mais regarde où cela te mène, de n'en faire qu'à ta tête. la ferme. Susurrant à peine ces paroles, l'étudiant fit comme si de rien n'était lorsque le professeur de boxe pénétra de nouveau dans la cuisine. Il aurait espérait que son ainé ne pose aucune question, qu'il s'en tienne à savoir qu'il était peut-être malade, comme une personne normale. Finalement, ce ne fut pas le cas et Loki se crispa légèrement, intérieurement, cela ne se voyait pas physiquement. Le jeune fou se trouvait alors là, dos à son interlocuteur. D'un geste habitué il fit bomber la crêpe dans l'assiette, restant silencieux. Parfois il rêvait - surtout dans ce genre de situation d'être comme son colocataire, Tâm : ne pas pouvoir parler et ne pas être obligé de subir les discussions des autres. Respirant cependant calmement, il prépara le met comme il le fallait et apporta l'assiette à la demoiselle devant la télé. Oui, il avait allègrement snobé le père mais c'était pour une bonne raison. Il ne voulait pas parler de cela au risque d'avoir des oreilles chastes à l'écoute. Revenant sur ses pas après avoir caresser légèrement la chevelure de la princesse, Loki ferma les portes derrières lui, discrètement pour ne pas attirer l'attention de Lohiya. Retournant devant les fourneaux, il lâcha un petit soupire, bien audible. Ce n'était pas contre Rao, mais il n'en avait jamais parlé à quelqu'un. Théo le savait parce qu'il l'avait vu et qu'ils vivaient ensemble, mais il n'avait rien dit. je me fou de votre argent. Posant ses deux mains sur le plan de travail, s'appuyant sur celles-ci, il baissa la tête, agacé, certainement par la situation. Enfin, cela pouvait plutôt être vue comme de l'anxiété, de la peur. Il essayait de se calmer et ne pas transformer ces états d'âmes en stresse : cela serait alors perdu d'avance. oui, je suis malade. et non, ce n'est pas à cause de vous ou votre fille. ne lui dit pas ! tu n'en à pas marre d'être dévisagé, persécuté ?! cet homme ne t'apportera rien de bon ! Fermant les yeux en reprenant sa respiration bruyamment, signe d'agacement, le jeune homme éteignit le gaz et se tourna face au boxer, toujours appuyé.

j'ai passé ma vie interné, je suis sortit il y a cinq ans. je ne connais pas grand chose de ce monde. Se pinçant légèrement les lèvres, Loki s'essaya en face du brun. je suis schizophrène. Voilà. Comment pouvait-il le dire autrement ? je n'ai pas supporté tout à l'heure les cris de votre fille parce que je n'y suis pas habitué. bravo loki. bravo. regarde comme il à envie de te dévisager. je sais que j'aurais du vous en parlez car vous me laisser votre fille, mais je vais bien. je ne le ferais pas si c'était inconscient. par ailleurs, je n'en ai jamais parlé à personne et essayez de comprendre que ce n'est pas la chose la plus facile à faire. Les yeux baissés, il ne regardait pas son interlocuteur : il avait peur de son regard, de ses pensées nouvelles à son égard, du jugement qu'il pouvait désormais lui porter. je m'occupe de votre fille non pas pour le salaire que vous me donnez, je l'accepte parce que je n'ai pas envie que vous m'arrachiez la main en me forçant à prendre l'argent. je le fait parce que je comprends la douleur de votre enfant, que je comprends ses états d'âmes et que je sais comment m'y prendre parce que quelque part j'ai l'impression de me voir à sa place. souffrir dans un monde qui est le siens, ne pas y trouver sa place parce qu'on à une petite différence - elle, elle aura plus de chance que moi pour ça et je veux l'aider à s'investir, à progresser avec les autres pour qu'elle ne finisse pas comme moi j'ai terminé. Voilà un long monologue qui pouvait être ressentit comme sa propre pensée, véridique et sincère. j'ai été nommé loki par ma mère lorsque j'ai tenté de la tuer étant enfant sous une pulsion, mais ce n'est pas mon véritable prénom. je me nomme seiichi takuya. mais ce premier prénom, je l'ai laissé à cette partie de moi que je laisse invisible mais qui me tourmente chaque jour à un degré différent.

Après toutes ses explications, il osa enfin relever son visage, ses pupilles pour les encrer dans celle de Rao. vous avez souhaitez ma franchise, la voilà. Se levant simplement, il attrapa son téléphone laissé sur la table, le rangeant dans sa poche. Les crêpes étaient terminées, alors il les couvris avec la poêle par dessus l'assiette. je ferais mieux de rentrer.

Autant de tolérance ? Ce n'était pas possible, pensa-t-il. Pourquoi être aussi compréhensif ? Pourquoi être aussi humain ? D'où sortait cet homme. Loki prit à cet instant le professeur de boxe comme un alien venu d'une autre planète avec un cœur plus gros que les autres. Même lui n'avait pas autant de compassion à son égard et avait tendance à se dénaturer à cause de sa seconde personnalité qui au fond s'occupait des critiques sans aucunes demandes de sa part. Le rouge ne savait comment réagir. Le remercier ? Pour quoi ? Pour être plus humain que les autres ? Pour comprendre les souffrances d'autrui ? Pour réussir à passer au dessus de certaines choses comme sa propre maladie ? Non. Cela n'était pas fait pour des remerciements mais pour de la reconnaissance éternelle. Loki se trouvait nerveux à cet instant, il ne savait plus quoi faire, comment agir - que dire de plus. Il n'avait cependant pas cerné la première phrase de son aîné. Que voulait-elle retranscrire ? Peut-être que cet homme avait connu une personne à la personnalité donc, aussi farfelue que lui. Il n'osa cependant pas poser de question, restant muet pour le moment. La vie personnelle du plus âgé de le concernait pas. Après tout, en vue de leur statut respectif, il ne pouvait pas se permettre de demander quoi que se soit, si ce n'était au moins par respect. Lorsqu'il voulut sortir, le jeune homme fut donc retenu par Rao. Il avait peur, non pas parce qu'il craignait d'autres questions mais parce qu'il venait de déblatérer toute la vérité sur sa personne, chose qu'il n'avait jamais faite et que donc, la seule personne au courant le fixait désormais. Ne voulant affronter le regard de Rao, il ne le fit seulement que lorsqu'il lui demanda. Relevant ainsi son visage, ses pupilles posées dans celles de son interlocuteur, il avait été touché par les précédentes paroles de ce dernier. Lohiya avait besoin de lui. Quelqu'un, avait besoins de lui. Qu'est-ce que cela signifiait ? Il ne le savait pas. Ce sentiment lui était inconnu.

Son bien être contre le siens ? Loki afficha un petit rictus, tourna légèrement son visage sur le côté, poussant un petit soupire, soulagé : il n'était enfin plus payé. Ah  ! C'était ce qui le gêné sûrement le plus envers Rao. oui... d'accord... non négociable alors. Finalement il n'avait pas le choix. Loki était gêné, c'était le terme exacte de ses états d'âmes. je ne sais pas... comment vous formuler ma gratitude pour votre... compréhension. mais... je vous promet de continuer à faire de mon mieux. Se penchant respectueusement devant son professeur, le rouge fut étonné de l'avancement des choses dans la tête du bonhomme. et bien... si jamais cela se produit. Le jeune homme farfouilla dans sa poche et tendit une seringue neuve qui contenait un liquide transparent à l'intérieur à son aîné. ça agit sous deux minutes. Lui laissant ainsi ce qui le calmait, il aborda un rictus plus doux. j'espère que cela ne se produira pas.

Prenant cela comme une petite plaisanterie, il s'étira doucement avant de sortir de la cuisine, allant dans le salon en se penchant au dessus de Lohiya. princesse, votre prince s'en va. Embrassant le haut de sa tête, il lui sourit une dernière fois avant de saluer le père de la demoiselle, quittant tranquillement la demeure, comme soulagé d'avoir partagé son poids. C'était une sensation nouvelle. Agréable, mais au fond, il avait encore peur, que cette voix se retourne contre lui pour lui faire payer son infidélité.