tenue ﻻ  Un dernier coup dans les cheveux, les ayant cette fois-ci bien relevés. Il n'était plus blond mais châtain légèrement foncé. Il aimait bien changer de temps en temps et cela ne lui faisait pas de mal ! Vêtu d'une tenue simple d'après lui, il ne lui manquait qu'à mettre ses chaussures italiennes. Sortant de la pièce, rejoignant son salon, attrapant son porte monnaie, ses clés, son téléphone, et il était paré à partir ! Enfilant ses chaussures, le mafieux prit sa moto pour se rendre chez son meilleur ami. Ce dernier lui avait demandé de passer chez lui, il devait lui parler d'un sujet apparemment important : il n'en savait pas plus que ça et cela le frustré plus qu'autre chose. Roulant à grande vitesse, il se rendit dans le quartier de Bunkyo pour se garer par la suite en bas de l'appartement de son ami. Montant les étages, lentement mais sûrement, n'aimant pas les ascenseurs (légèrement claustrophobe) cela rappelait au lion les étages de rps qu'il devait gravir tous les jours et à toutes heures lors de ses nombreuses rondes. C'était un travail intéressant en sois si ce n'était pour la sécurité ou l'ordre mais lorsqu'il était question de passer à l'acte pour punir et sévir, Jae n'était pas le plus heureux. Il trouvait ça barbant et inintéressant. Mais cela faisait partit de son job, alors il se devait de faire avec. Revenant à penser du second de cuisine, le châtain avait remarqué que depuis plusieurs semaines, deux pour plus de précision, il n'était pas spécialement dans son assiette. Il ne savait pas vraiment pourquoi, n'ayant eut aucune explication. Il n'avait pas forcé les choses non plus par respect pour le coréen et avait prit donc son mal en patience pour le bien être de son frère.

Deux étages, c'était vite montés. Arrivant devant la porte de l'appartement de Tae Oh, il toqua une fois en entrant ensuite. Il avait toujours fait comme ça et son avait faisait de même chez lui. Retirant ses chaussures à l'entrée, pénétrant dans la demeure du plus âgé, il alla au salon en ayant aperçut plus tôt la tignasse du concerné. Kang Jae était vraiment intrigué par les agissements de son ami. Premièrement, ne pas lui parler aussi franchement, ne pas être enjoué et limite vouloir louper des jours de boulots ne ressemblait absolument pas à son meilleur ami. En plus de cela, ce dernier lui avait demandait de le faire passer en cours de Sociologie, exceptionnellement. Bien entendu, le mafieux avait accepté sans poser de question et avait réussit à lui avoir une place pour les deux dernières heures d'une matinée qui se déroulait avec des dernières années. Ainsi, il n'allait pas trop être perçut étant donné qu'ils avaient tous le même âge que leur professeur ou presque. Donc 25 ans, pas grand écart. Marchant doucement, posant l'une de ses mains sur l'épaule de son ami, il lui adressa un doux sourire. — je veux tout savoir tae oh. tu m'inquiètes. S'asseyant à côté de lui et non en face, cela prouvait bien que ses paroles étaient sincère et qu'il souhaitait connaître les tourments de son ami pour tenter de le soulager au maximum même si pour cela il devait agir physiquement.

Lorsque le second de cuisine lui demanda comme à chaque fois s'il allait bien - phrase que le blond appréciait énormément, même si c'était simplement deux mots, Kang Jae hocha la tête pour lui dire que oui .... Oui ! Mais frustré n'est-ce pas !

A cet instant, s'il avait pu sauter à la gorge de son ami pour l'étriper, l'étrangler en lui criant qu'il voulait savoir, il l'aurait fait s'il n'était pas un homme sensé, du moins, un minimum. Il était crispé de ne pas savoir ce qui troublait son frère et à vrai dire il l'était tout autant que lui même s'en connaître la cause. « Kang Jae... »  Enfin ! Il allait savoir, se disait-il. Tournant son visage vers son interlocuteur, ses pupilles encrées dans ses jumelles, il gardait tout de même un petit sourire aux lèvres qui se voulait rassurant. « Frappe-moi ! »  ... Ses yeux devinrent ronds. Le frapper ? Mais pourquoi ? Hein ? Alors depuis quand est-ce qu'il faut être frapper lorsque l'on agit tel un idiot à proprement parler ? Jae ne comprenait absolument rien, était perdu et ne savait s'il devait vraiment le frapper ou non. Ils en étaient déjà venus aux mains lors d'une dispute mais sans aller trop loin. Baissant doucement son visage, regardant sa main ouverte, il pencha légèrement sa tête sur le côté : la superficie de sa main était énorme à cause de ses longs doigts. Et puis non, il avait tout simplement de grandes mains et personne ne pouvait le contester. Soupirant un peu, il releva son visage de nouveau vers Tae Oh et pinça doucement ses lèvres avant de lui foutre une gifle. Sa main avait prit toute sa joue et plus si affinité. Ah, quelle idée d'être aussi grand. Il l'avait frappé parce que son aîné lui avait demandé et qu'il faisait toujours ce qu'il lui demandait ! — bon. maintenant que je t'ai frappé parce qu'apparemment t'es un idiot, je peux savoir pourquoi je l'ai fait ? Lui souriant, lui montrant même ses jolies dents, le coréen prit le second de cuisine dans ses bras, jouant de nouveau le rôle de la grosse peluche rassurante et aimante. — et excuse moi si je t'ai fait mal. Le regardant, embrassant tendrement son front, il posa sa joue contre la tête du plus vieux, caressant doucereusement le bras de ce dernier auquel il avait accès.

Alors voilà. Frapper son meilleur ami parce qu’il lui avait demandé : fait ! Mais le bichonner, fait aussi ! Non, plus sérieusement, Jae s’en voulait un peu, ne sentant parfois pas sa force. Alors oui pour le coup il avait eut peur… Mais visiblement, Tae Oh n’avait pas l’air d’avoir si mal que ça ? Rassuré dans un sens, le blond entendit enfin la voie de son ami et… Quoi ? Le mafieux avança sa tête rapidement, genre « j’ai mal entendu », mais non… Tu n’étais pas un vieux con sourd et malentendant Jae, tout allait très bien ! Un mouvement de recule, la surprise ! Nom de Dieu ! Le second de cuisine amoureux. Dans la tête du lion, c’était un peu l’anarchie, l’apocalypse à la limite de Nagasaki. Non mais ce n’était pas sérieux ? Lui qui avait presque prit Tae Oh pour un puceau (dans l’exagération parce qu’il aimait bien se moquer de lui sur ce sujet), il ne sut au fond pas vraiment comment réagir si ce n’est… Et bien par sa surprise ! Non… ! Ce n’est pas vrai ! T’es pas en train d’te foutre de ma gueule là ? Et bien, visiblement non car en vue du visage et des expressions faciales du coréen… Et puis voilà, Tae oh lui avoua que non, il ne s’était pas pris un râteau… : La cerise sur le gâteau ! Non pas qu’il n’était pas content Jae hein, mais la, s’il n’avait pas était assis, il en serait tombé ! Reculé sur le canapé, à moitié couché, un coussin entre ses bras : non mais c’était qui cette fille ?! – Le cours de sociologie … ? Ah, oui ! Déjà il ne s’en souvenait plus. Et alors, quel rapport ? – Stop ! Réflexion Jae. Cours de sociologie. Professeur : une femme. Non ! Stop ! On s’arrête encore deux secondes… Ouais enfin deux secondes de trop parce que le cuisinier prononça le prénom de la jeune femme qui animait le cours dans lequel il l’avait fait rentré. Bah… Double surprise en effet, et le Yakuza resta bouche bée. C’était pas sérieux. La seule femme qui lui avait foutu le plus gros vent de sa vie… Lui avait foutu justement, à cause de son meilleur ami ?! Mais c’était quoi ce délire ?! Le plus gros coup dans son ego, donné par l’amour qu’une femme porte pour l’homme qu’il porte lui-même dans son cœur sur un piédestal ?! Ola, Ola ! On reprend du début dans la tête du bonhomme blond. Un, deux, trois. Vas-y, respire. Un, ton frère c’est trouvé quelqu’un. Deux, il t’a niqué la place. Trois… Mais c’est un truc de fou ! Voilà un comment résonnait Jae à cet instant. Et d’ailleurs, cela se lisait sur son visage. Mais quel enculé ! Insulte qui n’avait bien entendu pas le même fond et le même impact que s’il le disait à une personne qu’il n’aimait pas. Marque d’affection ? Ouais, bien que spécial. Oh, et puis après tout là, il était un peu en état de choc, un truc de fou. Non mais attend. Tu passes de puceau à grand garçon là ! Fière de sa connerie, il se leva, le coussin encore dans le main. Mais j’hallucine putain ! Et oui, bah son ego, fallait bien qu’il se remette peu à peu de cet affront bien pensant ! Ah ! Mais c’est à cause de toi alors ! Et là, il lui jeta le coussin à la gueule, sans grande force. Gros con va ! Il plaisantait bien entendu car deux secondes plus tard, il c’était retrouvé à moitié sur Tae Oh à le prendre dans ses bras, le câlinant fort, fort, fort. Ah, mais je suis tellement content pour toi Tae. Il était temps que tu te réveil un peu hein. – Tu l’as niquée ? Et voilà. Fallait pas s’attendre à quelque chose de grandiose avec lui n’est-ce pas lorsque cela concernait une femme. Finalement il n’en voulait absolument pas à son ami car son bonheur passait avant toute chose… Par ailleurs, il n’en dormirait pas ce soir !

Oui, c’était de sa faute et lui rappelait… Ah, le coup dur, qu’elle vie ! Mais comment lui en vouloir ? A lui, son meilleur ami. Non, il ne pourrait jamais lui porter une quelconque rancune… Même si sur le coup, il fallait l’avouer, le blondinet avait prit un gros coup dans son ego, voir énorme. Mais c’était passé. Un peu comme un sale rhume ; dur à se débarrasser mais on en sort plus fort –ou pas. « Non je ne l’ai pas niqué et je ne compte pas précipiter les choses. » Cet esprit si agréable, presque prude et respectueux… Jae ne le connaissait que très peu voir absolument pas ! Alors oui, il se trouvait dans une certaine incompréhension. Mais mec… Comment tu peux laisser passer « ça » ?! Ouais enfin, il devrait faire attention à l’avenir de la façon dont il parlait de la relation de son ami ou au moins des sentiments que ce dernier éprouvait à l’égard de la jeune femme. « Si je n’avais pas été maladroit, je ne sais pas si on serait ensemble. » Alors ouais. C’était concrétisé finalement ? Pour Jae ça allait un peu vite ! … Ah ouais ... Et oui, Tae Oh n’était plus seul. « T’es content, maintenant tu n’as plus à me chercher une poule. » … Son rôle était terminé et il avait échoué en plus de ça ! Couché sur le canapé, à moitié, un coussin contre son torse en le serrant machinalement dans ses bras, un air mi choqué, mi sonné, Jae n’en revenait toujours pas ! « Ca t’inquiétait tant que ça que je n’ai personne ?! » Oui, non, un peu – beaucoup ! Le yakuza afficha cependant un large sourire, ne se redressant pas pour autant. Bah carrément ouais. Imagine si t’avais finit seul comme un vieux con ? Comme un vieux pervers rabougri qui ne trempe pas le biscuit ? Non, il n’était pas sérieux, du moins pas véritablement. Non, plus sérieusement, je n’aurai pas voulu que tu sois seul. Fin en sachant que tu rêves d’une vie de famille, tout ça. Fin… Ca m’aurait sincèrement fait chier pour toi. Oui, et il se serait même dévoué pour porter une robe blanche et un bouquet de fleur ! Non, retirons cette imagine bien étrange, Jae en mariée, ce n’était pas possible n’est-ce pas, mais il était vraiment prêt à tout pour le cuisinier. Bon bah alors … Ca veut dire que j’vais devenir tonton, homme d’honneur et même… non, je ne serais pas tonton gâteau. Précipité ? Non. Il savait que si Tae Oh avait choisit quelqu’un, à l’inverse de lui, cela ne serait pas de passage. Et puis tonton gâteau ? Se serait plutôt tonton à connerie oui. Et bon alors raconte moi, il c’est passé quoi entre vous pour le moment si elle t’a pas mangé la bite ? Jae et la poésie… Tout était relatif bien entendu, lui, c’était plutôt un croisement entre Eminen et Baudelaire.

« On c'est embrassés, ça te suffis ? » Le blond se redressa alors mais n'eut pas le temps de rajouter sa petite couche que son ami avait déjà bien anticiper les choses. « Non, on a pas mis la langue. » — Oh ! Se recouchant en se laissant tomber sur le canapé, de nouveau, Jae se mit à sourire cependant. Tae Oh le connaissait tellement bien qu'au fond il n'avait même pas besoins d'ouvrir la bouche pour se faire comprendre : tout était naturel et parfait. « Enfin on s'est embrassé accidentellement, jusqu'à ce qu'elle me déclare ses sentiments et je l'ai embrassé. » Trop d'amour pour lui, le mafieux tira une petite moue. Enfin, si le cuisinier était heureux, c'était le principal. Ah mais arrête toi bordel, on dirait une petite pucelle amoureuse. Je t'aime hein, mais y a des limites à la démonstration ! Taquinant bien entendu son égal, le blond se redressa finalement et pour de bon, assis légèrement de biais. « J'espère que tu ne vas pas te sentir délaisser à partir de maintenant que je suis en couple. » Il se mît à rire. Quelque part, il remerciait Sayo d'occuper autant son meilleur ami. Premièrement parce qu'il était heureux mais également parce qu'elle lui permettait de récupérer si une blessure se faisait au cours d'une mission. Ne t'en fais pas Tae Oh. Vis ta vie comme tu l'entends. Mais sache que je serais toujours derrière pour te pousser. Toujours oui, jusqu'à au jour où il posera genoux à terre sans pouvoir se relever fièrement. Mais il ne voulait pas y penser, voulant sincèrement continuer à vivre sa vie naturellement possible — du moins pour quelqu'un de son rang. Un Oyabun, un être froid ; leader et meneur d'une troupe tout aussi folle que lui. Un jour peut-être il avouera tout cela à son cher et tendre ami, redoutant cependant sa réaction. Mon temps libre va se réduire de toute manière. Alors je suis content qu'elle prenne soin de toi quand je ne le fais pas. Petit sourire agréable, Jae souffla un peu en se redressant. Il va falloir que j'y aille dans pas longtemps, j'ai des papiers à faire. — J'ai décidé d'adopter Maru, pour de bon. Voilà, autant faire des révélations jusqu'au bout ! Et puis il avait conscience des liens qu'unissaient l'oncle et son petit neveux. Cela avait d'ailleurs ravit le père qui avait vu ainsi son fils adoptif retrouver un semblant de famille. Du coup, va falloir qu'on se fasse un repas de famille. Amène Sayo le jour où sa se fera. Elle fait partit des nôtres désormais. Tae Oh l'aimait, alors lui aussi la porterait dans son cœur ; comme sa véritable belle-sœur... Malgré leur différent à cause du passé ! Et comment vas Son Ha ?

Sa sœur était un petit prodige apparemment, mais Jae n’en avait jamais douté. C’était une demoiselle agréable et sans problème – enfin, en ce qu’il en savait et ce qu’il voyait à rps. Parce que oui, comme il l’avait promis et dit à son ami, il gardait toujours un œil sur la demoiselle, sans même qu’elle ne le sache. « Si je l’amène, tu as intérêt à ne pas la faire fuir avec t’es blagues, ok ?! » Levant les bras, comme innocent, le blond eut un large sourire. Promis je serais sage. Oui enfin, tout dépend du terme « sage » avec lui. Mais ça, Tae Oh devait s’en doutait. Au fond, jamais le mafieux n’irait à l’encontre des demandes de son frère ! Et oui, je travail aussi de nuit en ce moment, d’où le boulot. Mais c’est avec Maru aussi… Enfin, il faut que je me libère plus, pour passer plus de temps avec lui : un père absent, ce n’est pas cool. Haussant les sourcils en pinçant ses lèvres sous ses dires, il se leva donc en allant à l’entrée, remettant ses chaussures. Lorsque Tae Oh lui demandait d’attendre, il le fit simplement, un léger sourire sur ses lèvres, comme à chaque fois qu’il était avec le cuisinier. Et puis t’inquiète pas pour les gosses, t’en aura plus que moi déjà, c’est un bon point ! – Enfin, tout dépend pour qui. Je plain Sayo ! Taquin, il vit son meilleur ami revenir lui tendant un sac. Secouant légèrement la tête, amusé, il le prit sans broncher. Merci Tae Oh. L’enthousiasme de ce dernier vis-à-vis de l’adoption le rendait encore plus heureux. Avoir le soutient de son ami sur ce point était très important, même s’il n’en disait rien de bien concret. Merci Tae Oh. Mais notre bonheur, tu l’auras avec nous. – On se fera un repas pour fêter tout ça, et pour la réussite de Son Ah pour son concours ! Parce que je sais qu’elle sera première. Un petit clin d’œil, Jae sortit tranquillement, saluant le second de cuisine et lui souriant sincèrement. Descendant les escaliers, l’Oyabun perdit son sourire. Il ne lui avait rien dit pour son statut de leader au sein de son clan, et toute son histoire. Pourtant, il fallait un jour qu’il le fasse. Oui, un jour.