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 How to save a life ? • |

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Anonymous
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Ce message a été posté Sam 12 Sep - 23:25


   
   How to save a life ?
   Ryû & Roy
C
omment pouvait-on être aussi inconscient ? Et aussi con, par la même occasion. Ah, s’il l’avait devant lui, il le frapperait. Il avait toujours envie de le frapper de toute façon mais là, autant dire que cela n’avait rien à voir avec les autres fois. Ce n’était pas faute de lui avoir répéter à mainte et mainte reprise d’arrêter de faire n’importe quoi, d’arrêter de faire des conneries et de boire. Ô il était préférable pour Ryû que celui-ci ne lui parle même pas de bière, Roy la lui briserait à la figure tant il était en colère en cet instant précis. Dans la salle d’attente, le jeune homme ne faisait que tourner en rond, se ronger les ongles puis s’assoir pour se redresser à nouveau et se remettre à tourner en rond. Les autres patients présents ne faisaient que le dévisager, le prenant très certainement pour un fou alors que non, il était ce qu’il y avait des plus lucides - enfin lucide était un bien grand mot au vue de la situation. Pouvait-on lui en vouloir d’être en réalité mort d’inquiétude ? Cela faisait plus d’une heure qu’il était là à patienter dans cette maudite salle, qu’on lui donne ne serait-ce qu’un maudit signe de vie de l’état de son meilleur ami mais on ne lui disait rien et le laissait se ronger les sangs.

On l’avait appelé dans la soirée et il n’avait pas cherché à comprendre le pourquoi du comment que se saisissant de sa veste, Roy avait accouru à l’hôpital. Ryû avait eut un accident et ce n’était qu’en arrivant qu’on lui avait expliqué les détails de cet incident. Son camarade avait bu, plus qu’il n’en fallait et avait pris le volant dans son état. Il n’avait pas fallu plus au jeune homme pour voir son sang bouillir quant au comportement inconscient de son ami pour qui il ignorait encore dans quel état il allait le retrouver. Evidemment qu’il était angoissé, évidemment qu’il espérait qu’il s’en sorte cependant lui ne pouvait s’empêcher d’en vouloir à son meilleur ami... Il se jurait que si ce dernier s’en sortait, il irait très certainement l’achever lui-même de ses mains pour l’avoir autant tracassé avec ses conneries. Mais c’était vrai non ? Pourquoi Ryû ne réfléchissait jamais avant de se comporter aussi bêtement ! Même le dernier des imbéciles ne devaient pas être aussi abruti que cet homme. Cette phrase n’avait assurément aucun sens néanmoins lui n’avait que faire de tels détails. Il voulait juste qu’un médecin se bouge et daigne lui donner des nouvelles de son meilleur ami avant qu’il ne pète sérieusement un câble à défaut de devoir trop attendre.

Assis sur sa chaise pour la énième fois, ses poings se compressaient contre ses cuisses et sa lèvre supérieur ne cessait de mordre celle inférieur au point qu’une goutte de sang commença à s’écouler au coin de sa bouche. Vraiment. S’il n’était pas mort, c’était lui qui finirait par le tuer avec cette histoire. Ca devrait être interdit de tourmenter quelqu’un autant que l’enseignant ne l’était en cet instant précis. Et puis comme pour enfin achever ce martyre, un docteur l’appela, se motivant enfin à lui dire comment allait son meilleur ami. Les secondes de silence lui paraissait tout à coup être de longues, très longues minutes et Roy devait contenir toutes ses émotions pour ne pas le secouer et lui hurler d’arrêter de mettre autant de suspens.

Selon les rétorques du médecin, il y avait heureusement eu plus de peur que de mal et le blessé était désormais hors de danger. Sa jambe avait été touché, sa tête aussi néanmoins il n’y avait aucun signe de traumatisme donc plus d’inquiétude à avoir. Ca, c’était lui qui racontait ça... Mais dîtes ça à un garçon qui ne faisait que se ronger les sangs depuis qu’il avait reçu ce coup de fil, s’il ne se retenait pas, il vous étriperait certainement sur place. Ne pas s’en faire, il l’avait belle lui vraiment... Comment Roy ne pouvait-il ne pas se tracasser alors que son meilleur ami était à la clinique, qu’il avait trop bu et qu’en plus de se tuer, il aurait pu en tuer d’autres ?! Oh oui. Il était furax. Et assurément que Ryû n’avait pas encore eu l’occasion de le voir dans de telles conditions. Comme le disait le dicton, il fallait un début à tout...

Dans un soupir, dés qu’il eut enfin le numéro de la chambre et l’autorisation pour s’y rendre, le jeune homme n’attendit pas qu’il y alla sans la moindre hésitation. Devant la porte, il ne faisait qu’inspirer, expirer, afin de paraître le plus détendu possible et de ne pas agresser son camarade qui était assez mal comme ça. Il ne le gronderait pas, il aurait tout le temps de le faire plus tard, ça pouvait attendre. C’était ce que le garçon avait pensé avant qu’il ne rentre dans la pièce et ne voit cette image affreuse de Ryû, allongé sur ce lit d’hôpital. Toutes ses bonnes résolutions s’évaporèrent en poussières alors qu’ils fermaient fortement ses paupières et serraient durement ses doigts contre ses paumes. Calme. Il était très calme. Tout allait bien. Son meilleur ami était envie, il n’y avait pas de panique à avoir, pas de raison de s’énerver et pourtant... Dés que son regard croisa celui du blessé tandis qu’il s’approchait, ses yeux reflétèrent une expression si intense que n’importe qui aurait probablement été effrayé de lire une telle lueur dans les pupilles de ce garçon. Lui qui était si doux à l’origine, que rien ne semblait l’atteindre et qui réussissait toujours à rester maître de lui-même... Il semblait que cette personnalité avait disparu à cette heure et en effet, Roy était plus que furieux.

- Tu m’expliques ce que t’as foutu ?! Râla-t-il pendant qu’il s’avançait encore, s’arrêtant qu’à quelques mètres du lit, Et qu’est-ce qui t’a pris aussi ?!

Pour le moment, il se contrôlait encore néanmoins comme racontait certain, il s’agissait sûrement du calme avant la tempête parce que justement le professeur était beaucoup trop calme. Ses poings ne s’étaient pas décompressés et en réalité, il se retenait de ne pas lui en mettre une en pleine face. Mais son visage était déjà quelque peu abîmé donc il allait éviter de ne pas l’amocher plus que ce qu’il n’était déjà bien que Ryû le méritait plus que de raison. Un « comment tu te sens ? » aurait été plus approprié à la situation seulement malheureusement pour le blessé, Roy n’aimait pas faire comme les autres.

- Non mais tu te fous de moi ?!!! Sérieusement Ryû, tu te fous de moi ?!! Putain que quelqu’un me retienne où je vais vraiment t’emplâtrer !!

Okay. Là. Il était véritablement en colère et si la pression au niveau de ses mains s’était relâché, le jeune homme s’était retrouvé contraint de les agiter en l’air et de se faire du mal pour pas en coller une à son vis-à-vis. Ce qui était autant dire... Difficile.

- Si tu tenais tant que ça à te tuer, t’aurais du m’appeler, ça aurait été plus rapide !! S’emporta le professeur sans vraiment penser ce qu’il disait, Je vais me calmer, ça va aller. Je vais me calmer.

Ses phalanges s’abandonnèrent dans ses cheveux qu’il secoua nerveusement, luttant pour ne pas s’écrier plus qu’il ne l’avait déjà fait. Il allait réveiller toute la clinique à s’agiter de la sorte cependant ça ne paraissait pas l’inquiéter plus que ça.

- Je ne sais pas moi, tu pensais à quoi bordel ?!!

C’était certainement ce que Roy appelait « être calme » ou du moins le mot « calme » ne devait plus exister dans son vocabulaire.

- Ce n’est pas comme si je t’avais répété plein de fois d’arrêter tes conneries ! Mais non toi en plus de boire, tu prends le volant !! T’es con ou tu le fais exprès ?!!

Le pauvre... Il devait encore être dans les vapes, fatigué par tout ça et il se faisait crier dessus par l’une des principales personnes qui était censée être son plus grand soutien. Sauf que là Roy ne parvenait pas à le soutenir correctement... Il laissait échapper toute cette pression qui l’avait encombré pendant ces heures où il attendait avec anxiété qu’on lui donne des nouvelles. Il s’était déjà imaginé des tas de scénarios en tête, il avait vu le corps de son meilleur ami inerte et qui ne bougeait plus. Il l’avait vu disparaître de sa vie à cause de telles conneries. Il avait eu tout simplement peur de ce qu’on allait lui annoncer et il s’agissait là de la plus grande frayeur de toute son existence.
WILDBIRD
 

Anonymous
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Ce message a été posté Dim 13 Sep - 22:11


   
   How to save a life ?
   Ryû & Roy
Ç
a devait arriver, ça ne pouvait qu'arriver, et c'est arrivé. Au moment même où j'ai mis les pieds dans ce maid café, je savais que les choses allaient mal tourner, au moment même où j'ai croisé le regard de Hikari, j'ai su que je n'allais pas réussir à m'en sortir correctement. Pourtant, je n'ai pas fait demi-tour, j'ai continué ma soirée, accompagné mes camarades dans leur petit jeu idiot, tout ça pour finir dans un état aussi pitoyable que d'habitude. C'est toujours comme d'habitude, de toute façon. J'enchaine les verres les uns après les autres sans me demander comment je vais rentrer chez moi et, quand la fin de soirée arrive, je prends le volant, direction la maison. Alors c'était prévisible.


Depuis des années désormais, je tente d'arrêter sans en avoir la volonté. Je recommence à boire au bout de deux semaines d'arrêt, comme si aucun effort n'a jamais été fait et, quand je suis parfaitement ivre, je fais comme si le reste du monde n'existait pas. Ou comme s'il existait un peu trop, au contraire. Tout dépend de la situation et des personnes qui m'accompagnent, je dirais. Malheureusement, on ne peut pas s'en sortir à chaque fois par le chas de l'aiguille, il y a toujours un moment où les événements nous rattrapent, cette chose qui vous rappellera combien vous allez mal, combien vous partez en vrille. Comme cette foutue voiture que vous ne voyez pas arriver et que vous tentez d'éviter. Quand cet arbre vous arrête parce que vous n'avez pas été capable de garder le contrôle de votre véhicule car vous n'étiez pas assez lucide pour cela, pace que vous alliez trop rapidement, vous n'avez pas le temps de réaliser qu'il est trop tard. C'est trop tard.

C'est quand on en prend conscience qu'arrivent les regrets, qu'on se dit qu'on aurait du se comporter différemment et arrêter de jouer aux idiots, parce que ce n'est pas en enchaînant les bouteilles les unes après les autres que la vie va mieux. Le savoir est déjà quelque chose de grand, mais il paraît que deux leçons valent mieux qu'une. Peut-être qu'au final, j'aurais mieux fait de crever dans cet accident. De crever tout seul, comme Yun Hua me l'a dit. Si j'avais eu moins de chance, sur ce coup-ci, c'est précisément ce qui aurait pu m'arriver. De toute façon, ce n'est pas comme si j'essayais d'arranger les choses depuis quelques mois. Ma plus grande réalisation aura sans doute été de partir à Vegas. Un exploit, en soit. Et de monter une tente, aussi. Peut-être. Qu'est-ce que ça peut faire de toute façon? Je pense que rien ne pourrait être pire que voir Hikari se dresser sur mon chemin à nouveau, accidentellement ou non. Elle me hante et j'ai bien peur de ne jamais réussir à lui échapper. Pourtant, ce n'est que le fruit du hasard. C'est ce que j'aimerais penser sans y parvenir.

Il aurait suffit de quelques instants pour que tout s'effondre, pour que ma vie s'envole en fumée et qu'il ne reste de Ryû Katsura qu'un nom et quelques débris à peine viables. Pour que mes parents soient obligés de me pleurer et chérir les projets qu'ils auraient pu avoir pour moi. "Oh, il est mort à trente-et-un ans, c'est jeune." "l'alcool était devenu un trop bon ami, sans doute." "Il avait des problèmes qu'on ne soupçonnait pas." Au final, ce sont toujours les même phrases qui se seraient répétées, mais personne n'aurait jamais pu dire que je m'étais battu pour m'en sortir. Ou alors, peut-être les gens l'auraient-ils fait, mais en gardant un goût amer des échecs cuisants qu'étaient ces tentatives d'atteindre un mieux qui semblait m'échapper. "Dis, tu te rappelles de ce professeur de la RPS? Celui qui a mis cette étudiante enceinte et qui traumatisait ses élèves." Une bien piètre image de soi à abandonner à son départ.

J'ai peut-être eu plus de chance que je ne l'aurais du, sur ce coup, mais je ne m'en plaindrai pas, même si je n'ai rien de mieux à faire pour l'instant que jouer avec le tissu immaculé qui se trouve sur moi. J'aurais beaucoup plus important à faire, mais je ne peux pas me lever et faire ma vie maintenant. Parce que j'ai été trop con, tout simplement.

La voix de Roy résonne à mes oreilles alors que je lève les yeux vers lui. Je peux voir la colère dans ses pupilles, l'entendre au ton qu'il emploie; pas besoin d'être parfaitement lucide pour comprendre qu'il est furax. Cependant, je me retrouve incapable de répondre quoi que ce soit et, incapable de répondre à toutes les questions qu'il pose, je préfère détourner le regard à la manière d'un enfant que l'on réprimande, pinçant légèrement les lèvres tandis que s'enchaînent les questions. Je savais qu'il serait là, qu'il viendrait et me demanderait des explications, pourtant je cherche mes mots et garde le silence sans oser soutenir son regard furibond. Au bout d'un moment, je reprends la parole à voix basse, incapable d'être plus bavards que quelques mots, compte tenu du coup que j'ai pris à la tête et des calmants qui m'ont été administrés.

« J'ai bu. »

Même le concierge de mon immeuble où aurait pu annoncer à un illustre inconnu que Ryû Katsura allait finir ivre ce soir. Cela m'arrive tellement souvent que ce n'est plus une surprise pour personne. Il n'aurait certainement pas été étonné d'apprendre que mon appartement était à remettre parce que l'occupant était mort dans un accident de la route lié à l'alcool. N'importe qui l'aurait su. Ou presque n'importe qui.

Je garde le regard baissé, contemplant la blancheur du tissu alors que je prends une profonde inspiration. Mon meilleur ami sait parfaitement quels sont mes problèmes avec l'alcool, il m'a toujours reproché ce comportement et, plus que d'autres, il sait à cause de quoi ces conneries ont commencées. J'étais déjà dans cet état, le soir où l'ont s'est rencontrés. Je lui ai dit des choses horribles, tout ce que je pensais, ce que je voulais faire de ma propre vie... Des propos peu glorieux que je ne pourrais certainement répéter nulle part. Ce soir, même avec tout l'alcool du monde dans le sang, la situation était différente. C'était un accident.

«  Je voulais juste rentrer rapidement à la maison. »

Rentrer à la maison, ne plus penser à Hikari, m'occuper d'Arisu qui est encore malade, m'allonger un moment et, qui sait, appeler Roy et lui dire à quel point j'avais besoin de lui ces derniers jours. Plus le temps passe, plus j'ai l'impression qu'il est la personne dont le départ me toucherait le plus... Irréversiblement, même. Ce n'est pas de l'amour, mais on pourrait s'y méprendre tant notre relation est forte, et c'est pour cette raison qu'après avoir osé relever le regard vers lui, je le détourne à nouveau, incapable de soutenir ses yeux plus de quelques secondes.

«  Me regarde pas comme ça. » Murmuré-je au bout d'un instant alors que je serre légèrement les poings sur le drap. «   J'ai pas fait exprès... »

WILDBIRD
 

Anonymous
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Ce message a été posté Mer 16 Sep - 18:00


   
   How to save a life ?
   Ryû & Roy
Z
en. Il était totalement zen. Il ne lèverait pas la main sur lui et ne l’abîmerait pas plus qu’il ne l’était déjà. Hors ça n’empêchait pas Roy d’être furieux contre son meilleur ami qui vraisemblablement n’avait pas réfléchi avant d’enchaîner les verres ce soir. Enfin, de toute manière, dans les moments comme ceux là, Ryû ne réfléchissait jamais. Il préférait tellement noyer ses problèmes dans l’alcool, bah oui, c’était plus facile. Sauf que l’alcool ne les effaçait pas et ça n’avait rien de bien à boire autant si ce n’était se tuer... Et son meilleur ami n’avait pas été là pour voir à quel point le professeur se ronger les sangs puis tourner en rond en attendant ne serait-ce qu’une bonne nouvelle de la part du médecin. Lui-même s’était vu mourir à mainte et mainte reprise tant il avait cru que son coeur allait le lâcher par tant d’angoisse. Ryû n’avait pas intérêt de recommencer sinon il se chargerait de l’achever lui-même avec ses propres mains. Ca ne devrait pas être autorisé d’inquiéter autant quelqu’un que Roy ne l’avait été. Soufflant pour tenter de se calmer, ses doigts luttaient afin de ne pas se compresser à nouveau à cause de cette colère fracassante qui encombrait son être entier. Jamais il n’aurait cru pouvoir être si énervé contre une personne mais à croire que son camarade avait un don inouï pour le pousser à bout. Et encore... L’enseignant n’était certainement pas au bout de ses surprises.

Ses pupilles s’étaient arrondies dés que le blessé avait enfin pris la parole et le jeune homme cru être sur le point de commettre un meurtre. Il avait bu ? Non. Pas croyable. Comme s’il ne le savait pas déjà ça ?! Evidemment qu’il avait bu et c’était justement le problème ! Un peu plus et Ryû aurait manqué cet arbre, il aurait renversé quelqu’un avant de se tuer dans le ravin au loin. Ce n’était pas possible... Cet abruti était en train de se moquer de lui ?! Ce n’était pas l’envie qui manquer de se saisir de sa blouse par le col et de le secouer dans tous les sens pour qu’il se réveille, pour qu’il se reprenne et qu’il arrête de jouer sa victime. Il n’avait plus le temps pour ça maintenant et qu’il ne s’attende pas à ce que Roy le materne. C’était fini tout ça. Surtout qu’au final, ce n’était pas à la maison qu’il était rentré mais à l’hôpital. Et qu’il n’espère pas rentrer chez lui de sitôt.

- « PAS FAIT EXPRES » ?!!!! S’exclama tout à coup le garçon sans peser le son de sa voix ni même le ton employé.

Il n’avait même pas réfléchi au lieu dans lequel il se trouvait que ses dires étaient sortis du coeur alors qu’il dévisageait encore plus son meilleur ami. Ce n’était pas le moment de jouer au père avec son fils. Il n’en avait aucune envie de toute manière. Il n’allait pas s’arrêter de le réprimander et se calmer sous prétexte que monsieur ne l’avait pas fait exprès.

- Répète un peu pour voir ! Ose me dire encore que tu ne l’as pas fait exprès ! Non parce que c’est sur l’alcool il est venu tout seul dans ton verre ! A ce que je sache, t’as bien voulu le boire non ?! Alors je t’interdis de me sortir que tu ne l’as pas fait exprès ! C’est toi qui a choisi de boire et de prendre le volant, personne d’autre !

Cela ne servait à rien de lui faire la morale maintenant néanmoins à lui, ça lui faisait du bien de libérer tout ce qu’il avait sur la conscience. C’était la pression qui retombait.

- Non mais sérieusement tu pensais à quoi Ryû ?!! Tu aurais pu te tuer, merde à la fin ! Tu le sais ça, tu le sais que tu as failli y passer et que t’as eu une putain de chance d’en sortir vivant ?!

Et de n’avoir tué personne. Mais ça encore, égoïstement, Roy s’en fichait. Tout ce qu’il désirait était de ne pas le perdre.

- Ca fait plus de deux heures que je poireaute là dehors ! A attendre qu’on daigne me dire si tu vas t’en sortir ou non ! J’ai plus d’ongle tellement j’angoissais pour ta vie d’abruti et toi qu’est-ce que tu me sors ? Que « t’as pas fait exprès » ?!! Non, ça suffit maintenant, j’ai largement dépassé mes limites.

Sa voix avait enfin baissé d’un ton bien qu’elle paraissait toujours aussi dur, sévère et pleine d’amertume. Il lui reprochait d’avoir été inconscient, de ne pas l’avoir écouté et qu’à cause de ça, il l’avait inquiété plus que quiconque.

- Tu vas me passer tes clés, j’irais chez toi et je te ramènerais des affaires, Dit-il ensuite plus posément, ne le contemplant plus dans les yeux signe qu’il était réellement « fâché », Et tant que je serais là, c’est clair et net, tu ne toucheras plus à une seule goutte d’alcool. Même si je dois t’enfermer chez moi pour ça, je t’assure que je le ferais.

Il était hors de question qu’il laisse un tel accident se reproduire. Jamais.

WILDBIRD
 

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Ce message a été posté Mar 29 Sep - 12:41


   
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   Ryû & Roy
P
rendre le volant ivre était totalement stupide, j’en ai conscience. Je sais aussi que revoir Hikari est le plus grand malheur qui ait pu m’arriver au cours des derniers mois. En fait, je me sens un peu comme un enfant qui aurait fait une bêtise mais continuerait de la refaire pour voir si les conséquences sont les mêmes. Idiot, vraiment, mais ce n’est pas comme si j’avais cherché à l’avoir encore une fois sur mon chemin. C’est comme si la fuir était le meilleur moyen de la replacer sur ma route, comme si tout absolument tout ce qui m’arrivait était déjà inscrit et prévu pour me rendre l’existence aussi difficile que possible et, maintenant que je suis dans cet hôpital, je commence à avoir un peu peur pour la suite. Je n’aurais pas dû boire, ou au moins aurais-je du éviter de conduire par la suite, mais allez me dire ça lorsque je suis convaincu d’être parfaitement capable de me gérer et vous comprendrez bien vite que le moi ivre est plutôt sûr de lui et se prend pour un super héros immortel. Peut-être immortel, mais visiblement pas intouchable.

Je comprends que Roy soit en colère. Cela fait désormais des mois qu’il me soutient, des années même, et que je persiste à agir comme un imbécile alors que je pourrais simplement reprendre ma vie en main et arrêter de jouer l’adolescent immature qui ne veut pas grandir, mais je semble être bien trop attaché à mon côté Ryû Pan pour y faire quelque chose. Pourtant, cet accident me fait doucement réaliser que je pousse le bouchon trop loin, que je ne fais peut-être pas tous les efforts que je devrais mettre en œuvre… Eh mais, vous savez, j’ai fait beaucoup avant de revoir Hikari, en avril ; les choses allaient mieux, je recommençais doucement à voir la vie positivement, à m’imaginer progresser dans ma carrière et, peut-être, parvenir à enfin ouvrir cette boîte qui me tient à cœur et, d’un coup, d’un seul, tout s’est effondré à nouveau. Katsura Ryû, quel con tu fais !

En un réflexe de survie, j’aurais envie de rentrer la tête entre mes épaules lorsque j’entends l’exclamation de mon meilleur ami. Oui, bon, peut-être que je l’ai pas fait tellement pas exprès que ça. Qu’on se le dise, j’ai bien voulu les boire, ces verres, et j’ai décidé de prendre la voiture de mon plein gré également. Les amis ne sont pas censés vous empêcher de faire ce genre de conneries, d’ailleurs ? La bonne blague. À croire que mes amis sont autant en mousse que moi, parce que j’ai l’impression qu’ils sont pas mal aux abonnés absents lorsque j’en ai besoin. Pas comme Roy. Il est toujours là, lui. Je ressens d’ailleurs un pincement au cœur lorsque la pensée d’avoir pu y passer me travers l’esprit. Il n’y a que lui, là. Ça veut dire que mes parents n’ont pas encore appris mon accident, sinon ils auraient accouru en troisième vitesse, les connaissant, surtout mon père. Dan, toujours présent pour son fils. Remarquez, Roy joue parfaitement son rôle à cet instant, et c’est avec honte que je garde les yeux baissés.

« Mais… »

Oui, bon, j’abandonne, j’ai pas d’argument. Du coup, je me contente de l’écouter alors qu’il continue à me faire des reproches. Il a raison de toute façon. Je reste là, tête bêche, à l’écouter me balancer cette vérité au visage, incapable de trouver quoi répondre qui puisse me donner raison.

« Mais j’y suis pas passé ! Regarde, je suis encore vivant ! »

Un élan de fierté, bien sûr. Je crois que je devrais arrêter d’être satisfait de mes accomplissements lorsqu’ils sont tout à fait idiots. Je n’ai rien fait pour rester en vie, c’est simplement que j’ai eu une putain de chance de m’en sortir entier. Cela m’arrache un léger soupir, d’ailleurs, car je réalise bien vite que j’ai été un peu trop heureux en l’annonçant ainsi à Roy. Cela me fait à nouveau baisser la tête ; j’aurais pu tuer d’autres personnes et, en plus, me tuer moi-même. Tout ça parce que j’ai recroisé Hikari. Génial. Je me mords l’intérieur de la joie, ma voix se faisant plus basse et largement moins articulée alors que je jette un regard en direction de la fenêtre de la chambre.

« Elles sont dans ma veste. » nyé. « Je peux arrêter de boire tout seul, puis j’ai déjà un papa. »

Mais pourquoi je lui sors des conneries pareilles ? Parce que je déteste qu’on me foute le museau dans la merde ? Oh oui, j’aime faire les choses par moi-même, me prouver que je suis capable de gérer une situation, même lorsque ce n’est pas le cas. On a toujours besoin de se rassurer, après tout. Dans tous les cas, c’est avec une certaine honte que je continue à regarder la fenêtre. Je fronce légèrement les sourcils, moins par colère que par inquiétude, alors qu’une pensée me traverse l’esprit, et ma voix se fait soudainement plus timide et je tourne la tête pour chercher le regard de mon meilleur ami.

« Tu l’as pas dit à Mi, hein ? »

Erreur, je ne lui ai pas parlé de ma relation avec Mi. Oh oui, il connaît mes sentiments pour elle, il sait beaucoup, beaucoup de choses, mais il ignore tout ce qui a pu se passer à Vegas, le fait que l’on soit ensemble, qu’elle me fuie désormais... Je crois que je suis vraiment stupide.
WILDBIRD
 

Anonymous
Invité
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Ce message a été posté Ven 2 Oct - 13:23


   
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   Ryû & Roy
S
’il s’était légèrement calmé, Roy n’en restait pas moins rancunier. Il fallait être idiot d’en vouloir à quelqu’un qui venait tout juste d’avoir un accident et qu’on avait failli perdre cependant c’était la raison pour laquelle, le professeur était fâché. Il s’était fait un sang d’encre à cause de l’inconscience de son meilleur ami. Ce dernier ne semblait pas réaliser l’ampleur de ses actes ni l’inquiétude qu’il avait pu lui causer. Roy avait toujours été là pour lui, depuis qu’ils se connaissaient, il ne l’avait jamais abandonné, il était resté à ses côtés et l’avait soutenu comme il le pouvait. Il n’avait rien dit non plus sur son addiction à l’alcool, il avait tenté de le mettre en garde à plusieurs reprises sans se décider à agir, faisant confiance à son camarade aveuglement. Hors, il s’était trompé merveilleusement puisque la « connerie » celui-ci avait fini par la faire. Et ça avait été sa limite. Quoi qu’il dise, quoi qu’il fasse, maintenant le garçon l’en empêcherait puis s’il apprenait que Ryû avait touché ne serait-ce qu’à une infime goutte d’alcool, ce serait terminé. Qu’il ne compte même plus sur lui avec ses idioties... Il y avait tellement de façon pour atténuer ses problèmes. Si son ami n’était pas capable d’en parler à quelqu’un, qu’il évacue autrement. La musique, le sport, la relaxation aussi... Qu’il se débrouille mais arrête de faire n’importe quoi une bonne fois pour toute.

En silence, l’enseignant l’écoutait avec ses bras croisés à son torse tandis que l’expression de ses pupilles était indescriptible. Néanmoins on pouvait y lire ô combien la rancune du garçon était grande. Il se connaissait et savait qu’avec le temps ça s’estomperait mais pour l’instant, il était encore dans le « feu de l’action », il ne pouvait pas songer autrement alors que cette boule au creux de son ventre refusait de disparaître. Il avait eu si peur... Que deviendrait-il si son meilleur ami s’effaçait de sa vie ? Si, un jour on l’appelait pour lui annoncer qu’il n’était plus de ce monde et que lui devrait se débrouiller seul, sans lui. Ryû ne s’en rendait probablement compte mais plus que quiconque, Roy avait besoin de lui. En cinq ans, ils s’étaient rapprochés, se soutenant l’un l’autre à leur manière et s’il ne se confiait pas souvent, il savait qu’il pouvait compter sur son camarade, que s’il avait un problème, ce dernier serait le premier à lui venir en aide. Ca avait toujours été comme ça entre eux et s’il ne le faisait pas souvent, Roy s’était déjà permis de baisser les bras en face de lui, de lui demander des conseils bien qu’il s’était calmé avec le temps. Probablement parce que sa vie était restée stable jusqu’à dernièrement. Alors si en plus de ses propres soucis, son meilleur ami décidait de foutre sa vie en l’air mais qu’est-ce qu’il ferait lui ? Ryû était comme un frère à ses yeux. Certes, il ne partageait pas le même sang mais ça n’avait aucune importance... Et lui se refusait de perdre un frère sous prétexte que celui-ci avait trop bu. Ca ne serait pas juste. Il ne pouvait tolérer cela, voilà tout.

- Non, je ne l’ai pas dit à Mi, souffla-t-il finalement, Je ne l’ai dit à personne.

En réalité, il n’y avait pas songé, trop chamboulé pour cela. Et cette jeune femme était la dernière personne que Roy aurait pensé à contacter. Il savait pourtant que tous deux étaient proches, les sentiments de son ami mais malgré ça, il n’y aurait pas pensé. Du moins, pas sur le moment.

- Et je m’en fiche que tu ais déjà un papa, Ryû ! Je ne suis pas ton père, je suis ton ami et je ne te laisserais pas bousiller ta vie comme ça. Tu es un idiot fini, vraiment. Et un égoïste.

Aïe, ça, ça ne devait pas être agréable à entendre, particulièrement dans de telles circonstances. Cependant ça avait été plus fort que lui, il avait été incapable de mâcher ses mots parce qu’en cet instant précis, le jeune homme pensait vraiment ce qu’il déclarait.

- Tu bois sans jamais penser aux conséquences, sans penser que ça peut inquiéter ton entourage. Je t’ai toujours laissé tranquille jusque là parce que j’avais confiance en toi, je pensais sincèrement que tu étais quand même capable de te gérer mais j’avais faux sur toute la ligne. Je sais que ce n’est pas le moment de te faire la morale, que tu as besoin de te reposer mais comprend Ryû que je suis vraiment furieux contre toi.

Il n’avait pas l’intention de l’abandonner pour autant. Il avait simplement besoin d’évacuer tout ce qu’il avait sur le coeur parce qu’il avait été plus qu’inquiet à son égard et ça, c’était à se demander si son camarade le saisissait.

- Met-toi à ma place. Comment tu serais si c’était moi dans ce lit d’hôpital parce que j’avais encore une fois trop bu et qu’à cause de ça, j’ai mis ma vie en danger ?! Je suis en colère parce que je tiens à toi. Et qu’à chaque fois que tu bois comme ça, pas une seule seconde tu penses que ça pourrait toucher tes proches. Tu as pensé à comment je serais si tu ne t’étais pas réveillé hein ? Oui, t’es vivant, ce n’est pas le cas, je sais. Mais les faits sont là quand même, tu as eu beaucoup de chance ! Et moi je t’en veux pour ça, je t’en veux de n’avoir pensé qu’à toi encore une fois alors que tu aurais pu compter sur moi !

Closant ses paupières sur ses dires, le professeur tenta de se calmer avant de les rouvrir et de s’excuser sans le regarder. Sans rien ajouter d’autre, il s’était saisi de la veste de son camarade afin de fouiller à l’intérieur et d’en sortir les clés de son appartement. Plus que la colère, peu à peu, c’était de la tristesse qui encombrait son être. Il n’était pas en mesure d’expliquer pourquoi mais son coeur se compressait et ça lui faisait mal. Probablement que rétorquer toutes ses pensées à voix haute, lui faisait prendre conscience de la dure réalité et qu’elle était plus douloureuse à admettre qu’il ne l’aurait cru.


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Ce message a été posté Mar 6 Oct - 20:29


   
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n gosse, j’ai parfaitement conscience de me comporter comme un gosse à cet instant. Ce n’est pourtant pas si compliqué de comprendre que mon comportement est digne de celui d’un enfant qui refuse d’admettre la faute qu’il a commise, pas vrai ? Enfin, en théorie, lorsqu’on ne s’appelle pas Ryû et que notre nom de famille n’est pas Katsura, ça doit être parfaitement faisable. Mais pas dans le cas inverse, visiblement. Oui, je suis encore vivant, je m’en sors presque indemne, avec une jambe cassée, une voiture certainement en ruine et un permis de conduire retiré. Heureusement que je n’ai pas impliqué quelqu’un d’autre dans cet accident, sinon j’aurais certainement de graves problèmes avec ces gens également. Je crois que, pour une fois, je peux être heureux de m’être foutu dans la merde tout seul. C’est rare, certes, mais ça arrive, visiblement. Peut-être qu’au final j’aurais aussi préféré que Roy ne soit pas au courant pour ce foutu accident, j’aurais moins l’impression de décevoir mon meilleur ami, à qui je répète si souvent que je me débrouille par moi-même et qu’il n’a pas à s’en faire. Ah, si seulement j’étais capable d’ouvrir les yeux.

Sur le moment, quand je lui demande s’il l’a dit à Mi, j’ai un peu peur qu’il me réponde que oui et, dans le fond, je sais que ça serait normal. Il ne le sait pas car je ne lui en ai pas parlé, mais notre relation a beaucoup changé depuis Vegas. En fait, j’aimerais qu’elle soit là, maintenant, tout de suite, mais je sais qu’elle m’évite depuis notre retour. Il faudra que j’aille la voir, qu’on discute une bonne fois pour toute et qu’elle me dise pourquoi elle me fuit comme ça. Tout était peut-être plus simple avant ce voyage à Vegas, en fait. Non, pas peut-être, tout l’était, et j’ai tout foutu en l’air une fois de plus. À cause de l’alcool, pour ne rien changer. Je commence sérieusement à croire que je suis voué à foutre ma vie en l’air à chaque fois que je prends une décision, même lorsque j’essaie d’arranger les choses ou de simplement me changer les esprits… Foutu Ryû. Faut que je me reprenne en main maintenant au lieu de continuer à faire l’idiot.

« Tant mieux… Faut pas qu’elle le sache, elle voudra plus de moi après…»

La raison est évidente, non ? Je n’ai pas envie qu’elle pense que je suis un abruti fini incapable de vivre normalement, sans chercher les emmerdes, ou plutôt sans les trouver. Si seulement j’étais capable de faire ce genre de chose seul, sans avoir besoin de l’aide d’autres personnes pour me mettre une tape derrière la tête quand je fais le con. Il paraît que c’est une décision à prendre, mais je crois que j’aime beaucoup que l’on m’aide, dans le fond. Je soupire un peu à cette pensée, réalisant à quel point le regard que Mi a sur moi peut être important ; je crois que je détruis tout, absolument tout, et elle sûrement pas idée du point auquel je risque de lui compliquer la vie avec mes propres problèmes, à force de m’en attirer. Qu’est-ce que je ferais, si je me retrouvais une fois encore dans une situation comme celle que je vivais avec Yun Hua il y a quelques temps ? C’est juste impossible. Inadmissible.

Et les propos que Roy tient me font plus mal au cœur que je n’aimerais l’admettre. Il a raison sur presque tous les points, sauf un : en buvant comme ça et en prenant le volant, je n’ai même pas pensé à moi. J’avais juste envie de partir, de m’éloigner de Hikari, peu importe ce qu’il se passait sur le chemin. Est-ce que je me suis dit un instant que j’avais trop bu pour prendre le volant ? Ai-je réalisé les risques ? Non. Ma conduite était certainement égoïste, mais pas moi. Je pince les lèvres alors qu’il en remet une couche, incapable de trouver de quoi argumenter car, dans le fond, je sais qu’il a raison. Je n’ai pensé à personne. Personne. Pas même à Mi, pas même à lui. Mes parents auraient certainement été effondrés d’apprendre que leur fils avait rencontré la mort à cause de l’alcool, parce qu’il n’avait pas été assez malin pour se faire raccompagner, parce qu’il s’était entêté à conduire alors qu’il n’était plus maître de lui-même. Dieu sait ô combien je regrette d’avoir agi comme ça, mais il faut croire que l’alcool m’aide un peu trop souvent à noyer mes regrets.

« Je … » Ma voix est faible à cet instant, presque un murmure coupé par la honte que je peux ressentir. « Je suis désolé Roy, vraiment…  »

Tellement désolé que je commence à me demander moi-même si je pourrais supporter le départ de mon meilleur ami. Que ferais-je si d’un coup, d’un seul, il m’était enlevé ? Préférant ne pas imaginer l’horreur que ce serait, je pense à autre chose, me reconcentrant sur les différentes choses que j’ai pu vivre dernièrement pour éviter de parler encore de l’accident qui vient de m’arriver. Trop de choses, sans doute, pour pouvoir en parler clairement. Entre cette rixe débile avec l’infirmier de l’école qui pense que j’en ai après sa copine et Vegas… Je lève les yeux vers Roy à cette pensée, espérant sans doute l’adoucir un peu.

« Du nouveau pour toi, sinon ?  » Oui, je suis celui hospitalisé, mais j’ai besoin de penser à autre chose qu’à ça, de suite. « On s’est plus vus depuis Vegas. »

Et ça fait quand même un petit moment, quand on y regarde bien. Parfois, je me demande si partir là-bas était une bonne idée, si je n’aurais pas préféré que les choses se passent autrement entre Mi et moi, mais je me dis que j’aurais peut-être été incapable d’être vraiment sérieux si les circonstances n’avaient pas été aussi… Aussi… Putain j’ai vraiment du passer pour le plus grand des imbéciles à ses yeux, ça doit être pour ça qu’elle me fuit.
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Ce message a été posté Mar 6 Oct - 21:17


   
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ien sûr qu’il lui en voulait. Bien sûr qu’il était déçu. Qui ne le serait pas ? Il avait passé des heures à se tourmenter dans cette salle pour savoir si son meilleur ami allait s’en sortir tout ça pourquoi ? Parce que monsieur avait décidé de boire encore trop sans se soucier du reste ni de ses proches sur qui il aurait pu compter. Roy était furieux et rien ne paraissait être en mesure d’atténuer sa colère. Qu’est-ce qu’il en avait affaire de Mi hein ?! Parce qu’il était parti à Las Vegas avec elle, elle aurait dû être celle auquel le jeune homme aurait pensé à contacter en premier ? Et bah non. Il n’avait songé à personne car au contraire de son camarade, il était bien trop inquiet de son état pour penser au reste. C’était plus fort que lui, il ne parvenait pas à se calmer... Il avait envie de lui dire que ce n’était pas grave, qu’il n’avait qu’à arrêter l’alcool désormais et ils n’en parlaient plus seulement le professeur était incapable d’émettre une telle rétorque alors que son meilleur ami était allongé dans ce lit d’hôpital. Certes, il était reconnaissant qu’il soit vivant, il remerciait tous les dieux de la Terre pour cela toutefois était-ce une raison pour ne pas être fâché ? Ryû était le dernier des idiots, le plus gros des abrutis et le plus imbéciles qu’il soit. Il mériterait tellement plus que des claques mais malheureusement ça ne l’aiderait sûrement pas à se sentir mieux ni à réaliser l’ampleur de la situation.

Et s’il s’excusait, Roy peinait à se contrôler, ses doigts se compressant puissamment contre ses paumes alors qu’il se retenait durement de ne pas lui en mettre une. Qu’est-ce que ça changeait maintenant ? Un « je suis désolé » ne modifierait pas le passé sinon cela ferait longtemps qu’on aurait pu changer le monde. C’était avant qu’il aurait dû réfléchir, avant de s’enchaîner ces verres les uns après les autres, avant de prendre ce foutu volant. Des excuses ne changeaient rien et ça ne l’aidait pas lui à aller mieux non plus. Si son meilleur ami pensait sincèrement ses paroles, il aurait dû l’écouter quand il lui avait répété des tas de fois de compter sur lui et d’arrêter l’alcool. Le jeune homme ne voulait plus de paroles maintenant, il voulait des actes. Parce que c’était exactement la même chose, on pouvait parler sans cesse et ne pas faire en sorte que sa vie devienne meilleure, de se battre et être quelqu’un de bien. Si Ryû était désolé alors qu’il le lui prouve. Les belles paroles, à présent, Roy en avait plus qu’assez. Jusque là son camarade n’avait toujours fait que parler et il avait cru en lui, il avait cru en ses mots mais il s’était merveilleusement trompé. D’où sa profonde déception ainsi que sa colère...

Il aurait pu se calmer, vraiment, il aurait pu faire un petit effort mais la dernière rétorque du blessé avait été assurément la goutte d’eau. Là, c’était trop. Personne ne devait comprendre en quoi le fait que son ami s’inquiète pour lui l’irrite autant et pourtant, il avait été contraint de fermer ses paupières quelques instants afin de ne pas s’emporter à nouveau.

- Tu te fous de moi ? L’interrogea-t-il en se pinçant la lèvre, Dit-moi que tu te fous de moi, Ryu !

S’ils continuaient ainsi, Roy allait réellement finir par le frapper à cause de ses conneries.

- Non parce que là tu les enchaines vraiment ! Tu crois que c’est le moment de t’en faire pour moi hein ?! T’aurais peut-être dû y réfléchir avant de te manger un arbre !! « Du nouveau pour moi ? » Mais en quoi ça t’intéresse maintenant ?! J’ai l’air d’aller bien là ?! Je ne t’ai jamais lâché, je ne compte pas le faire non plus mais pour le coup je pense que ma vie, c’était avant tout ça que tu aurais du t’en soucier ! Dit-toi que je vais bien, ça fera l’affaire !

De toute façon, il n’avait pas envie de parler de ses problèmes avec lui et encore moins maintenant. Rangeant les clés dans sa poche, il expliqua qu’il ne resterait pas plus longtemps parce que sinon, se connaissant, cela risquait de mal se terminer et qu’il était épuisé de passer son temps à encore lui faire la morale.

- Et tes excuses, tu te les gardes, Ajouta Roy en lui faisant face une nouvelle fois, un brin de reproche dans sa voix, J’en ai marre des paroles. Si tu es vraiment désolé, alors agis.

Au moins, c’était dit.


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Ce message a été posté Mer 7 Oct - 12:11


   
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e n’arrive pas à déterminer ce qui me fait le plus de mal entre l’impression d’avoir déçu Roy et le sentiment d’être un enfant que l’on réprimande. Il n’est jamais agréable, de toute façon, de réaliser que l’on a agi comme un imbécile et que l’on a blessé une personne proche, de percevoir à quel point on s’est mal comporté. Vraiment, je comprends que mon meilleur ami soit en colère, même si je m’obstine à nier l’évidence, parce que je pourrais tout aussi bien être en route pour le cimetière à l’heure qu’il est, et dans un tel cas, il ne serait pas question de faire demi-tour. Il est grand temps que j’apprenne à réfléchir avant de poser un geste, avant de créer une nouvelle catastrophe dont j’ai visiblement le secret. À croire que je passe mon temps à agir pour réfléchir lorsqu’il est trop tard. Peut-être que c’est génétiquement programmé, ce genre de choses ? Il doit y avoir une explication rationnelle mais, sur le moment, je n’ai pas la tête à chercher. On dira simplement que je suis un boulet et que Roy doit avoir des nerfs en acier trempé pour réussir à supporter mon attitude de gamin effronté et rebelle.

Dans un espoir d’adoucir un peu mon meilleur ami, je lui adresse mes excuses ; des excuses que je pense, même si je peux laisser croire le contraire vu le comportement que j’ai déjà adopté à plusieurs reprises depuis qu’il est là et que je me suis réveillé. Je ne sais pas s’il les acceptera, ni même s’il les comprendra, et à vrai dire je ne sais même pas si j’ai vraiment envie qu’il le fasse. Il est mon meilleur ami, mais à force d’attirer des ennuis aux personnes qui m’entourent, je vais finir par lui en attirer également et, cela, je ne me le pardonnerais jamais. Il est comme mon frère, mon père, et s’il était une femme sans doute serait-il comme la mienne également, et je crois n’avoir jamais rencontré une personne dont je sois aussi proche auparavant. Lui créer des problèmes n’est clairement pas dans mes plans.

Incapable de soutenir le regard de Roy plus de quelques secondes, je repose le regard sur les draps, me demandant si j’ai vraiment eu tant de chance que ça. Qu’est-ce qui m’est passé par la tête ? J’ai pensé que je parviendrais à m’en sortir seul ? À conduire alors que j’étais totalement ivre ? La bonne idée du siècle, vraiment. À croire que revoir Hikari me fera couler un peu plus à chaque fois, que la simple pensée de la croiser à nouveau sur mon chemin me rend malade et me donne envie de tout arrêter. Nous étions quand même bien, ensemble, il y a cinq ans, non ? Je n’arrive pas à comprendre comment les choses ont pu prendre une tournure pareille aussi rapidement. Et j’imagine que Roy non plus n’y parviendrait pas. Je suis le seul coupable dans cet accident et y mêler mon ex est inutile.

« Je vais agir… »

Même si je n’ai, pour l’instant, ni la force ni l’envie de me lancer dans de grandes explications, je sais parfaitement que je dois faire quelque chose pour m’en sortir. Ce n’est pas parce que la tirade de Roy m’a en partie échappée que je n’ai pas compris le sens de ce qu’il raconte, mais je suis fatigué et je n’ai pas envie de me prendre la tête tout de suite. De toute façon, tout ce que je pourrais faire dans mon état, c’est juste. Sans doute me mettre à pleurer, mais je suis trop fier pour ça. Au lieu de ça, je resserre les doigts sur un pan de drap avec lequel je joue nerveusement depuis quelques minutes désormais, puis je reprends la parole.

« Je suis pas comme toi Roy. J’arrive pas à passer au-dessus. »

J’y ai cru. Cela fait deux fois que j’y crois. Je me dis que c’est passé, que j’arrive à faire ma vie différemment, mais il suffit qu’elle soit là, devant moi, pour que je réalise que non, je ne suis pas aussi fort que j’aimerais le croire. Ce n’est pas comme si j’étais totalement seul, pourtant, j’ai une petite amie, pour ne pas dire une femme car ce mariage reste sans doute la chose la plus bizarre qui me soit arrivée au cours des cinq dernières années, et je mentirais si je disais que je ne l’aime pas, mais… C’est comme si cette ancienne relation me suivait comme une ombre. Un ombre qui aurait peut-être mieux fait de disparaître depuis un moment.

« J’ai besoin de toi, Roy. »

Peut-être que le fait qu’il m’en veuille me travaille un peu trop sur le moment, peut-être même m’imaginé-je déjà qu’il n’a plus aucune envie de me voir ou de ne parler, mais… Non, je ne peux pas m’en sortir sans lui, sans le meilleur ami qui a toujours été là pour moi, même si je sais que je suis un boulet fini et qu’il n’est impossible de gérer mon stress correctement depuis quelques temps. J’ai vraiment besoin de lui.
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Ce message a été posté Mer 7 Oct - 15:54


   
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’était dans son propre intérêt d’agir parce que malheureusement, Roy ne pourrait pas toujours être derrière lui à lui faire la moral, à jouer au père et lui dire que son comportement était mauvais. Surtout qu’à force, il en était épuisé de tout ça parce que s’il n’en avait pas l’air, il était avant tout très inquiet pour son meilleur ami. Certainement qu’il ne se serait pas mis autant en colère si ça n’avait pas été le cas. C’était parce qu’il avait eu si peur de le perdre qu’il s’emportait de la sorte. Aujourd’hui Ryû avait eu de la chance, il s’en était sorti vivant cependant rien ne présageait que la prochaine fois cela se passe aussi bien. S’il lui en voulait, le jeune homme se le reprochait également à lui-même. Evidemment qu’il ne pouvait pas être toujours là à le surveiller néanmoins, il aurait dû se tracasser du problème avant, l’empêcher de boire, lui confisquer ses bouteilles et ne pas venir chez lui avec des paquets de bière non plus. Seulement s’il l’avait fait, c’était parce qu’il avait eu confiance en son camarade. Jamais il n’avait songé que cela prendrait une telle ampleur et qu’arriverait un jour où Ryû choisirait de conduire en étant complètement ivre. Malgré tout, oui, celui-ci était réellement un abruti. Quoi qu’il dise, il était sincèrement déçu que son ami n’ait pas été capable de compter plus sur lui dans un moment pareil. On dit que les amis sont faits pour ça hors lui semblait être plus proche de ses bouteilles que de son entourage. C’était malheureux à avouer mais il s’agissait là de la stricte vérité.

Ses poings restaient serrés et un soupir franchi ses lèvres alors que le professeur se retenait de lui hurler d’arrêter de se trouver des excuses. Qu’est-ce que ça voulait dire ça ? « Je ne suis pas comme toi » parce qu’il avait l’air invincible en face de lui ? Parce qu’il lui paraissait fort tout ça puisqu’en cinq ans, il avait choisi d’avancer et d’arrêter de vivre dans le passé ? A croire que Ryû ne comprenait vraiment rien. Il n’était pas question de réussir à surmonter les choses ou non. S’il n’arrivait pas à passer au-dessus comme il le rétorquait, ce n’était pas parce qu’il ne pouvait pas mais parce qu’il ne cherchait pas à se donner les moyens pour s’en sortir. Il croyait que tout s’obtenait en un claquement de doigt et que tout d’un coup, il finirait par oublier. Si la vie était aussi simple, ça se saurait. Non pas que Roy n’était pas capable de comprendre la difficulté de la situation. Au contraire. Il savait ce par quoi son meilleur ami était passé, il savait à quel point ça avait été dur pour lui et que ça l’a été encore aujourd’hui. Il était probablement le mieux placé pour le cerner, pour le conseiller et pour le soutenir. Sauf que non, jamais il ne lui laisserait le droit de dire qu’il n’était pas comme lui, qu’il ne parvenait pas à avancer parce qu’il n’était nullement question de cela.

En silence, il ne le quittait pas du regard, soufflant de plus bel avant de détourner brièvement ses yeux ailleurs dans la chambre. Aussi vantard que cela pouvait paraître, il le savait. Il savait que son meilleur ami avait besoin de lui et c’était la raison pour laquelle, Roy n’avait pas l’intention de l’abandonner non plus. Il était peut-être déçu, fâché certes, hors jamais il ne pourrait le laisser tomber. Ryû s’effondrerait s’il n’était plus là. Tout comme parallèlement, lui aussi ne serait plus rien sans son meilleur ami à ses côtés. Mais il était encore bien trop fier pour le lui déclarer à voix haute.

- Je t’ai dit que je ne te lâcherais pas, Rétorqua néanmoins l’enseignant d’un ton plus calme que précédemment, peut-être même trop, Je t’en veux, oui, mais ce n’est pas pour ça que je vais te laisser t’enfoncer encore plus.

Sur ses dires, il s’adossa contre le mur derrière lui, croisant ses bras à son torse tandis que son regard ne se détachait pas de son camarade. Ses pupilles reflétaient tout le sérieux et tous les reproches qu’il pouvait éprouver à son égard.

- Ne te compare pas à moi, Ryû. Il n’est pas question de passer au dessus des choses et tu le sais très bien. Toi, ce n’est pas que tu n’y arrives pas, tu choisis juste la solution de facilité. Un problème tombe sur ta vie et plutôt que d’essayer de le résoudre, tu vas boire en pensant que ça va s’arranger. Qu’est-ce que tu crois ? Que c’est facile pour moi aussi ? Non, ça ne l'est pas. On a tous nos problèmes mais la différence entre toi et moi, c’est que moi je veux aller de l’avant, quitte à ce que ça fasse mal, j’essaie. Toi, même pas tu tentes. Dés qu’un truc te tombe dessus, tu ne cherches pas à te relever, tu vas direct t’enfoncer. Si vraiment tu as envie d’avancer, ce n’est pas sur l’alcool que tu dois compter Ryû. Je ne dis pas que c’est simple mais si à chaque fois tu choisis la facilité, tu n’avanceras jamais.

Roy savait très bien de quoi il parlait. A l’époque, il aurait pu prendre le chemin le plus simple lui aussi mais il ne l’avait pas fait. Peut-être parce que, au contraire de son meilleur ami, il avait encore une chose qui lui permettait de garder la tête haute. Son fils. Seulement que cela soit maintenant ou autrefois, il avait toujours lutté pour ne pas baisser les bras, pour ne pas flancher comme son camarade le faisait. Parce qu’il avait conscience que noyer ses soucis dans l’alcool ne l’aiderait pas à être meilleur et qu’il ne s’en sortirait jamais ainsi. Peut-être aussi car justement, avec Haru, il avait de lourdes responsabilités et que s’il ne les respectait, c’était prendre le risque de rendre son enfant malheureux, de ne plus être en mesure de s’en occuper correctement pour au bout du compte se voir retirer la garde de ce dernier. En réalité, il ignorait ce qui l’avait amené à adopter une telle conduite cependant il avait toujours été contre « fuir ». On n’avançait pas ainsi dans la vie mais il était également conscient que Ryû et lui étaient différents. Il n’avait pas le droit de le juger sous prétexte qu’il n’avait pas la même force de caractère que lui.

- C’est juste que... Reprit-il avec sincérité, sans le quitter des yeux, Tu dis avoir besoin de moi et je suis là. Mais tu sais, je ne serais pas toujours là pour te relever, Ryû. Pour ça, il faut que tu y mettes du tien aussi.

Parce qu’on ne pouvait pas prédire l’avenir et que si c’était son devoir en tant qu’ami d’être présent à ses côtés, il ne pouvait pas le faire seul si cet ami en question n’y mettait aucune volonté.



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Ce message a été posté Jeu 8 Oct - 12:25


   
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oire n’est certainement pas la solution à mes problèmes, puisque ça ne fait que m’en apporter d’autres pires. De quelques verres, je passe aux bouteilles, tout ça pour terminer totalement mort à faire des conneries ou à agir sans vraiment réfléchir. Si je n’avais pas bu ce soir-là, Yun Hua ne serait certainement jamais tombée enceinte ; si je n’avais pas bu cet autre, je n’aurais sans doute pas réussi à foutre en l’air la relation que j’avais avec Mi en la demandant en mariage. Non, vraiment, il est temps que je prenne des décisions par rapport à tout ça avant qu’il ne soit trop tard et que je ne mette ma vie en danger une fois de plus. Cet accident est largement suffisant pour me faire prendre conscience de la gravité de la situation et il n’est pas question que je continue à me faire du mal comme ça. Pas si Roy doit m’en vouloir pour avoir eu un comportement aussi stupide et immature. Pas si je dois me retrouver totalement seul à la fin, tout ça parce que j’aurais été incapable de me comporter comme n’importe quel homme de mon âge devrait le faire, c’est-à-dire sérieusement et en agissant au lieu de rester spectateur de mes propres malheurs.

La vérité, c’est que j’en ai moi-même eu marre de me reposer tout le temps sur les autres, d’avoir à demander conseil à tout mon entourage pour surmonter des problèmes que je crée. Ils ne sont en rien responsables, alors pourquoi les mêler à ce qui ne les concerne pas ? Pourquoi prendre le risque de les ennuyer alors que je suis peut-être capable de résoudre le problème seul ? J’aimerais tellement avoir raison dans ce genre de cas, ne pas être en train de me leurrer parce que je suis tout simplement incapable de m’avouer que je suis au fond du gouffre. Avant d’aider les autres, je crois que je devrais peut-être me recentrer sur moi et faire quelque chose pour surmonter mes problèmes.

Alors oui, j’ai besoin de Roy. J’ai besoin de lui parce qu’il a toujours été là pour moi, parce qu’il est de loin la personne à qui j’accorde le plus de confiance. Il est mon pilier et je sais que les choses seraient bien différentes si je n’avais pas eu la chance inouïe de le trouver sur mon chemin ce soir où j’étais plein mort. La simple pensée de cette soirée me fait resserrer un peu plus sur ce foutu drap, car je sais parfaitement que tout aurait pu virer au drame s’il n’avait pas été là. Et pourtant, j’ai encore réussi à l’énerver en me comportant comme le dernier des idiots, en étant tout simplement incapable de m’arrêter et de réfléchir un moment. Évidemment, c’est toujours plus facile de foncer tête baissée en pensant que n’importe quoi pourra arriver, mais que ce n’est pas grave. Conscient de mon erreur, je suis presque soulagé d’entendre Roy tenir de tels propos. Il ne m’abandonnera pas à cause de ma bêtise. Je ne sais pas ce que j’aurais fait si cela avait été le cas. Pourtant, ses propos me révoltent un peu et je relève les yeux vers lui pour protester.

« C’est pas ma fau… » Non, je suis con. Je sais parfaitement que j’ai tort, et je suis coupé dans mon élan lorsque mon regard croise le sien. «Je vais faire plus attention. »

Plus attention à quoi ? À ne pas laisser malencontreusement une bouteille se vider dans mon gosier ? Merveilleuse idée ! Génial ! Il suffit que je me décide pour y arriver, n’est-ce pas ? Ce genre de belles paroles que beaucoup tiennent lorsqu’il est question d’un problème récurrent comme l’alcool ou la cigarette. Ne fais-je pas suffisamment d’efforts qui finissent réduits à néant à cause d’un moment d’égarement ? Il faudrait vraiment que je parvienne à me calmer sur la boisson, mais il faut également comprendre que ça s’avère compliqué dans ma situation actuelle. Évidemment, je l’ai créée à cause de l’alcool et l’admettre est difficile également ; j’imagine que c’est trop me demander.

En silence, je continue à écouter Roy, un léger soupir brisant le silence après qu’il ait terminé de parler. Non, il ne sera pas toujours là. J’en suis parfaitement conscient. Un jour, il aura une vie, une famille plus grande que celle qu’il possède déjà, des responsabilités bien différentes. J’ignore quand, j’ignore comment cela arrivera, mais je suis persuadé que cela se passera et, sincèrement, je lui souhaite, même si ça me fait un peu peur. Ça fait pratiquement cinq ans qu’on se connaît, que je vais le voir lorsque ça ne va pas, ou du moins lorsque j’ai besoin de conseils, alors j’ai peur de me retrouver dans le vague à nouveau. À croire qu’il a vraiment raison.

« Je sais… » Murmuré-je alors. « Je vais essayer de pas m’attirer d’ennuis en plus. »

Si je continue à boire et que je me tue dans un accident comme celui-ci, comment pourrais-je protéger Mi ? Comment pourrais-je faire quoi que ce soit d’utile et sérieux ? Il faut que j’arrête de me mettre dans des situations problématiques à chaque fois. Dès maintenant, parce qu’il n’est pas question que je me retrouve à l’hôpital pour une raison aussi débile et que je n’ai plus envie de subir le regard sévère de Roy. Putain de merde, je suis vraiment un gosse quoi.

« Je sais que je l’ai pas vraiment prouvé jusqu’à maintenant, mais je veux m’en sortir alors… Je vais faire un effort. »

Il est vraiment temps que je le fasse, cet effort. Après cinq ans, ça vaut peut-être mieux, de toute façon.
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Ce message a été posté Ven 9 Oct - 11:04


   
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l serait toujours là pour Ryû. Même s’ils venaient à ne plus se parler, qu’ils se retrouveraient séparer ou qu’il vivrait à l’opposé de son meilleur ami, Roy n’avait pas l’intention de le laisser tomber. S’il avait besoin de lui, sa porte lui serait toujours ouverte. Cependant il devait y mettre du sien, il devait arrêter de voir sa vie tout en noir et de penser pertinemment qu’il ne s’en sortirait pas. Au contraire d’autres personnes, Ryû n’était pas seul. Il avait des gens autour de lui sur qui comptait et bien que cela ne soit pas facile de devoir tout le temps dépendre des autres, qu’on veut souvent se débrouiller sans l’aide de quiconque, à un moment, il faut bien réaliser que non, on n’en est pas capable. C’était le cas de son camarade et ça l’agaçait parce que depuis le temps, celui-ci aurait du remarquer qu’il n’y arrivait pas seul et que l’alcool n’était pas le remède adéquat. Le professeur espérait sincèrement que son meilleur ami prendrait une leçon de cet accident, qu’il l’écouterait pour de bon cette fois-ci et arrêterait de boire. De toute façon, ça, c’était dans son propre intérêt ou il risquait sérieusement de se retrouver sans lui dans cette impasse.

Fatigué, Roy le laissait parler sans l’interrompre alors qu’il ne put s’empêcher de soupirer discrètement. Pour le moment, il ne pouvait pas le croire. Ryû avait tant essayé de le rassurer par le passé avec ses mots qu’en ce jour, il ignorait s’il les mettrait à exécution ou non. Alors, il attendait simplement de voir et en même temps, il lui donnerait un petit coup de pouce de son côté. Il ne l’abandonnerait pas et ferait ce qu’il avait dit. En plus d’aller lui chercher des affaires, il avait bien l’intention de vider tout son appartement de l’alcool qu’il contenait. Certes, cela n’empêcherait pas son camarade d’en racheter s’il le souhaitait mais ça, c’était vraiment à lui de voir s’il avait l’intention de faire des efforts ou non.

- Commence déjà par te reposer, Déclara l’enseignant posément tout en se décalant du mur contre lequel il était adossé, Et ce n’est pas « un » effort que tu dois faire mais « des » efforts. Tu n’es plus un enfant, Ryû. Tout n’est qu’une question de volonté, si vraiment tu en as envie, tu t’en sortiras.

En revanche, s’il souhaitait continuer de fuir tout le temps, il serait perdu à tout jamais et vivrait toujours avec un coeur sombre. Pour aller de l’avant, il fallait se battre. Ce serait tellement simple autrement et jusque là, lui n’avait fait que choisir la facilité, la lâcheté. Ce n’était même pas une question d’être plus fort que l’autre caractériellement parlant, il s’agissait, oui, de volonté. Roy n’avait jamais voulu baisser le bras, il ne souhaitait pas s’enfoncer dans une profonde obscurité alors qu’il aurait très bien pu se faire ronger en voyant celle qu’il aimait devenir folle de jour en jour. Lui-même avait cru devenir fou parfois, ça avait été difficile, il avait cru faillir aussi et il avait eu lui aussi ces moments de solitude, ces moments sombres où il aurait préféré tout envoyer valser plutôt que se battre. Hors, il avait choisi la seconde option. Il s’était relevé de sa chute afin d’aller de l’avant et de trouver une solution à ses problèmes.

- On parlera du reste plus tard. Tu dois te reposer et moi, il faut encore que je passe chez toi.

Haru resterait dormir chez sa soeur, c’était préférable. Il était tard et Roy n’était pas prêt de rentrer à son appartement vraisemblablement. Enfin ce n’était pas grave, du moment que Ryû s’en sorte et arrête ses bêtises, il pouvait bien faire ça pour lui.


WILDBIRD
 

Anonymous
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Invité
Ce message a été posté Ven 9 Oct - 22:47


   
   How to save a life ?
   Ryû & Roy
J
’ai mal agi envers Roy, j’ai mal agi envers toutes les personnes que j’ai rencontré ces derniers temps, et en particulier avec celles à qui je tiens le plus. C’est souvent comme ça, non ? On blesse les personnes que l’on aime en essayant de faire au mieux et on finit par se sentir encore plus con parce qu’on est incapable de gérer la situation comme on le voudrait. Parfois, je me demande comment je fais pour ne pas réaliser que je fais de vraies conneries avant d’aller au bout de la chose. Par exemple, le soir où j’ai couché avec Yun Hua pour la première fois, j’aurais du être capable de m’arrêter de boire lorsque j’ai compris que j’allais finir ivre. Pareil pour ce jour, au camp de vacances, où j’ai décidé de me lancer dans un petit jeu dangereux avec elle près des chutes. Je crois que je manque de jugeote dans ce genre de situation. Avec un peu plus d’esprit et de maturité, peut-être serais-je capable d’éviter un drame comme celui qui s’est déroulé ce soir. Après tout, j’aurais pu crever.

Alors oui, je sais que j’ai été idiot, mais je sais surtout ce qu’il me reste à faire pour me sortir de cette situation stupide : grandir, me comporter en adulte, comme je le faisais lorsque je suis retombé sur Hikari il y a quelques mois. À ce moment-là, tout allait bien, ou du moins j’allais mieux que maintenant. Je me dis parfois que je devrais faire des efforts pour ne pas laisser mes problèmes prendre une telle place dans mon existence, que je devrais réussir à faire abstraction des petites choses « sans importance » que j’ai l’habitude de changer en montagnes. Ce n’est pas comme si tout était insurmontable, de toute façon, si ? Je crois que je suis parfaitement capable d’y parvenir avec un peu de volonté. Il suffit d’y croire, comme disent certains, et j’aimerais vraiment parvenir à être cet adulte respectable pour lequel ma mère me prend. Ce gars que tout le monde admire parce qu’il a réussi dans la vie, qu’il s’est établi, a fondé une famille et a un job génial qu’il apprécie et qui lui rapport beaucoup. Le chemin sera long et difficile, mais j’y crois. J’ai envie d’y croire, même si pour cela je dois discuter sérieusement avec Mi et mettre au clair cette histoire de mariage.

« Tu as raison… » Oui, je suis un adulte, il est temps que j’agisse comme tel, ou au moins que j’essaie. « Je vais me reposer… »

Je déteste rester allongé à ne rien foutre, mais j’ai pas vraiment le choix pour l’instant, je pense. En plus, j’ai foutrement mal au dos. Sans doute le choc. Heureusement qu’ils me donnent de quoi calmer la douleur, car je risquerais de hurler si ce n’était pas le cas. Enfin. Je souris à Roy après quelques secondes, espérant qu’il ne m’en voudra pas trop pour ce qu’il vient de se passer et pour ma bêtise surnaturelle. Après un moment de réflexion, je me décide même à reprendre la parole.

«  Merci Roy. »

Il est toujours là malgré mes conneries. Toujours. Allez, il ne me reste qu’à dormir pour récupérer maintenant que le pire est passé.
WILDBIRD
 

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