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 Clear off, you are in the way ! [Feat Eime]

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Ce message a été posté Sam 3 Oct - 22:41
Clear off, you are in the way !


 
feat : Eime & Yong Pal

Je suffoque. Ma respiration est telle que j’ai du mal à reprendre mon souffle, elle est saccadée, prise par quelques spasmes brusques et douloureux. Je tente pourtant d’avoir un rythme normal, de calmer la tension de mes artères, de respirer calmement et doucement, mais c’est sans compté sur la douleur vive qui me prend toutes les deux secondes au niveau des côtes. J’ai mal, j’ai terriblement mal. Je ne peux plus le nier maintenant, cela ne sert à rien de se voiler la face, de tenter de faire le dur alors que personne n’est là pour vérifier mon état, pour me voir dans cette position si déplorable, si détestable. Je suis en situation de faiblesse, n’importe qui, à n’importe quel moment, a le champ libre pour en finir avec moi. C’est le moment idéal pour quiconque me déteste. Malheureusement pour moi, j’ai plus d’ennemis que d’amis, et je doute même avoir de véritables amis, en dehors de ceux me procurant un certain intérêt financier et une certaine place sociale dans la hiérarchie. Ainsi est mon monde et ainsi je risque de mourir, c’est-à-dire, seul, sans personne pour pleurer à chaudes larmes ma disparition, exclue ma petite sœur, la prunelle de mes yeux. En même temps c’est mon choix, d’être perpétuellement seul, sans ami, sans attache, sans rien et il est même de mon devoir de faire ma route indépendamment de celles des autres. Ma vie est parsemée d’obstacles, de problèmes, de violences, de dangers, donc autant ne pas la mêler à celles des autres. C’est une question de survie. Plus loin est autrui, mieux il se portera. Ne suis-je pas là un être doté d’une grande compassion ? D’une âme charitable ? J’évite de faire subir aux autres une dure sentence. Et après on dit de moi que je suis égoïste, s’ils savaient tous la vérité, ils s’en mordraient les doigts. Mais fort heureusement, cette vie solitaire ne me déplait pas, au contraire, elle me convient, elle me comble pleinement. Je ne veux ni être les moutons suivant le berger, ni être le berger guidant les moutons. Je veux être différent, à part, en dehors de ce contexte social. Certes, il ne m’est pas possible de m’éloigner totalement de ce vaste monde, je reste tout de même prisonnier de cette sphère, mais j’ai au moins la capacité de rester un peu en retrait. Il en va du bonheur de chacun. Cependant, je dois avouer que dans une telle situation, un fidèle n’aurait pas été de refus. Il faut que je repense à la proposition d’avoir un assistant. J’ai beau être moi, la mort me fait quand même peur.

En même temps, en acceptant d’être le médecin  attitré de certains grands malfrats, impliquant de grands groupes dont la mafia,  je savais pertinemment que la faucheuse roderait perpétuellement autour de moi. A qui la faute maintenant ? Je suis le seul responsable de mes propres choix. Malgré ce fait, j’ai tout de même peur. Être face à sa propre mort, c’est toujours terrifiant. Bien sûr, je doute qu’aujourd’hui soit réellement mon heure, je n’entends pas de cloches sonnées, je ne ressasse pas dans ma tête les quelques dernières années passées, bref, rien de bien alarmant, en tout cas rien ne semble faire penser que je vais mourir, là, dans ce coin sombre de la ruelle. Je vais m’en sortir, je le sais. Je m’en sors toujours indemne et ce, malgré mes blessures. Mais, cette fois-ci est différente, je ne vais sûrement pas m’en sortir seul. J’ai beau pansé ma plaie, j’ai beau tenté du mieux que je peux de la recouvrir, elle est trop profonde pour que je puisse la soigner moi-même et elle risque de rapidement s’infecter si je n’agis pas dans les prochaines heures. Dire que tout ça c’est à cause d’une histoire de compétition entre gangs, dans laquelle je me suis retrouvé impliquer alors qu’à la base, j’étais uniquement venu sur les lieux pour soigner un blessé.  Maintenant, je me retrouve avec une jolie, profonde plaie, et tout ça, à cause d’une arme blanche. Comme quoi, un couteau est tout aussi dangereux qu’un pistolet, voir plus mortel même. Il faudra que j’apprenne à être plus rapide et souple pour éviter certaines situations désagréables, comme celle-ci.

Serrant les dents contre le bandage que je tiens fermement, je tente de calmer l’afflux de sang qui ne cesse de sortir de mon corps. C’est impressionnant à quel point un homme peut perdre rapidement son sang et c’est encore plus impressionnant lorsque ce sang est le vôtre. Je n’ai cependant pas de temps à perdre à observer ce fait, il faut que je trouve le moyen de me soigner, mais comment faire ? Je ne peux ni appeler quelqu’un pour venir à mon aide, ni me rendre à l’hôpital et encore moins me montrer à la population ainsi revêtu. Je suis certain d’être terrifiant avec mes cheveux ébouriffés, mes vêtements sombres  et tâchés de sang, mon visage sale, et mes blessures. Concrètement, je dois ressembler à un clochard qui vient de se faire violemment battre. Fort heureusement, intelligent comme je suis, je me suis mis dans une petite ruelle, dans un coin sombre sans lumière, là où personne ne viendra me déranger, là où personne ne pourra me retrouver et me voir. Il n’y a sûrement personne qui passe par ici, d’où l’endroit stratégique. Je ne veux pas que quelqu’un me voit dans cet état, dieu seul sait comment les autres réagiraient en me voyant ainsi. Ils risqueraient de me mettre plus dans le pétrin que de me sauver. Je ne peux compter que sur moi-même. Il n’y a que moi qui puisse me sauver, un point c’est tout.

Enfin . . .  c’est ce que je pensais.

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Ce message a été posté Dim 4 Oct - 2:38

Clear off, You are in the way !
Yong Pal


Ce soir, comme plusieurs fois par semaine, Eime était d'astreinte. Mais au lieu de partir avec une équipe complète sur de grosses interventions, il était chargé des alertes de second ordre, ne nécessitant pas forcément une hospitalisation ou encore la réquisition d'un véhicule avec une équipe complète. Les fins de bastons en présence de la police, les accidents du quotidien, les femmes battues, les petits accidents des gosses, les malaises, les arcades défoncées, les cuites et autres conneries de ce genre, c'était pour lui et éventuellement un ou deux collègues si besoin , mais il n'était pas rare qu'il soit seul, par manque d'effectif. Aujourd'hui, le monde est égoïste et les pompiers manquaient de personnels. Profession trop contraignante, il fallait donner trop de soi sans rien attendre. Trop d'heures, pas d'emploi du temps fixe, des fêtes biens souvent gâchées. Les noëls se passaient toujours entre deux camions et les urgences. Quand vous vous engagiez là dedans, fallait pas s'attendre à avoir une vie. Déjà qu'avant ça, il bossait en hosto au nord du japon et c'était déjà pas évident mais en entrant dans les pompiers y'a deux ans, ils avaient signé pour une vie à mille à l'heure à commencer par sauver tout le monde, y compris les rejetés de la société ou les mecs dangereux. Il ne se posait même pas de question, il avait ça dans le sang. Il savait pertinemment en plus que si ses vieux n'avaient pas eu de tune, il serait probablement en train de crever dans un coin, par manque de moyen pour une prothèse correcte. Et il ne fallait pas se leurrer, sans cette seconde chance, il se serait probablement foutu en l'air, alors malgré son atypie physique, il avait décidé de mettre sa vie au service de ceux qui n'ont pas cette chance. Et qui ne l'auront probablement jamais, parce que la vie est une pute et que certains en chient sans avoir choisi.

Il regarda sa montre. Il était tard, encore une fois. Il ne bossait pas demain, heureusement, vu les horaires qu'il s'était tapé depuis quatre jours. C'était souvent ça. Un rythme de dingue et quelques jours de repos. Il crèverait probablement jeune, il s'faisait aucune illusion là dessus, mais tant que son heure n'était pas venue, il en profitait pour rallonger celle des autres. Il baillait en sortant de la voiture qu'il venait de garer. Une petite automatique qui valait son prix, mais il ne pouvait pas conduire une classique de toute façon. Un cadeau du paternel, il n'allait pas cracher dessus. Toujours en treillis bleu marine, avec le blason de sa caserne sur le bras, et l'inscription de médecin dans le dos, il passa rapidement à une petite épicerie. Il revint ensuite à la voiture dans ses pensées, passant devant une ruelle. Il était crevé mais ça allait pour une fois, il ne boitait pas des masses, il avait pu se ménager la jambe. Il ne s'arrêta pas, ouvrit le coffre où trônait un second sac d'urgence, un gros sac de sport au sigle de la caserne qu'il gardait au cas où on l'appelle et qu'il n'ait pas le temps de passer à la caserne pour filer en intervention et rejoindre une équipe. Déjà que traverser une fois Tokyo c'était long mais le faire deux fois, juste pour passer à la caserne , c'était un coup à laisser crever quelqu'un. Il finit le morceau de barre de céréales qu'il venait d'acheter pour tenir jusqu'à chez lui mais le papier lui échappa. « Merde... » murmura-t-il en se penchant pour le ramasser. Son regard s'arrêta sur ses crampons de rangers. Mh ? C'était quoi ça ? Il approcha les doigts et racla sa semelle, pour ensuite regarder. Rouge. Il portait les doigts à son nez. Du sang ? Il fronça les sourcils et se décala de la bagnole, pour voir les traces par terre. Il avait marché dedans ? Ses rétines se figèrent sur les ombres sur une parcelle du trottoir... ça puait cette histoire. C'était pas un chien percuté par une bagnole. La vérité c'est que les gens s’inquiètent plus pour un chien écrasé que pour un mec planté ou flingué. Ou une femme... ou un enfant...

Eime n'hésite pas une seconde de plus. Peu importait les risques qu'il prenait, ce ne serait pas la première fois, ni la dernière et quand il s'agissait de son boulot, il avait plus d'assurance et de sang froid que n'importe qui. Il attrape le sac sur son épaule, claque le coffre et suit les traces qui finissent dans une espèce de cul de sac. Bah voyons, paie ton film d'angoisse. Pourquoi ils se foutent toujours dans des endroits pareils. Ok , on ne crie pas, on n'appelle pas, on est pas aussi cons que dans les films, à prévenir tout le quartier. Il plisse les yeux, essayant de voir quelque chose. P'tain de nuit. Secouant la tête, il enfila sa casquette sur la tête, envoyant tous ses cheveux en arrière pour ne pas être gêné, et choppe sa lampe torche de service, le genre où si tu te prends le manche dans la tronche, t'en perds ta mâchoire. Il allume et il s'engage dans la ruelle, le pas lent mais sûr, le lumière sur le sol et les murs. Il déteste ça, c'est un coup à voir un foutu clébard avec la gueule en sang surgir... Un frisson... Les traces s'agrandissent, plus traînées que pas gouttes. Il était bien s'il trouvait un cadavre. En plus le sol est franchement crade. Ah. Une jambe là bas. Bon, bah .. on y va hein. Il s'approche en silence, et éclaire lentement le corps, qui semble vivant.

« Vous m'entendez? »
, demande-t-il pour éclairant tout autour de lui, prudent. Non franchement, elle craint cette ruelle. Y'avait quoi, des zombies cachés dans un coin , ou toute une bande qui avait foutu ce mec en appât ? Il en avait tellement vu des conneries dans les interventions. Ok, Rien, à part un gros chat là haut, qui les fixait. Pas terrible comme témoin. Il observa l'homme. Brun, bonne carrure, et du sang partout. Un mec normal qui n'a rien à se reprocher va tout faire pour chercher de l'aide, et non se foutre à un mètre d'un tas de poubelles, comme pour crever en silence. Enfin visiblement, il a pas envie de mourir, vu comment il se presse le flanc. Vu l'endroit si c'est le foie, il est mort d'avance.

Eime lève les mains lentement, ne le lâchant pas du regard, très sérieux. « je suis médecin-pompier ok. J'ignore qui vous êtes... ni qui vous a fait ça, mais... je peux pas vous laisser comme ça. Je suis passé dans la rue, et j'ai marché dans votre sang... Vous comprenez c'que j'dis ? » Vu la quantité de sang qu'il avait perdu, pas sûr qu'il comprenne, il était peut-être même complètement HS. Eime plia un genou, un peu moins l'autre, même si la prothèse lui permettrait de le faire totalement. Il posa le gros sac à coté, en dehors de la flaque de sang et remonta ses manches de treillis, pour approcher sa main du visage de l'homme. Il poussa ses cheveux d'un geste doux, et ouvrit un peu mieux ses paupières pour voir sa réactivité à la lumière, tant en prenant son pouls à sa gorge de l'autre main. C'était pas terrible. « Montrez-moi. J’appellerai pas les flics ok. J'me doute bien que si vous êtes ici c'est pour être tranquille. Peu m'importe, j'veux pas savoir, j'veux juste vous soigner. » Il glissa lentement sa main sous son poignet, près à esquiver un quelconque coup, méfiant à fond.

Concentré sur ce qu'il faisait. Il posa la lampe torche sur le sac à l'horizontal et l'orienta de manière à voir le flanc du blessé. Il pencha la tête, ôta lentement la main du brun, décalant le linge qui était devenu bien dégueulasse. Ça saignait mais pas noir. Le foie n'était donc pas touché. C'était une bonne chose. Un bon coup de couteau. Il espérait qu'aucun organe ne soit endommagé... il n'était pas chirurgien... manquerait plus qu'il doive appeler un collègue pour ça... la mouise... Il ne pouvait pas examiner ça ici. Il ouvrit son sac et sortit un pansement anti-hémorragique. L'épaisseur était conséquente mais prévue à cet effet, une grosse bande, une seringue pleine d'un tranquillisant puissant. Il connaissait son visage. Il ne le dirait pas, il l'avait croisé plusieurs fois aux urgences. Et vu son état, il y avait fort à parier, qu'il avait pris le retour d'un patient mécontent ou d'une famille. Ça ou autre chose, peu importait au fond. Il ne se souvenait pas de son nom, mais il connaissait au moins ses fonctions.Il ôta le capuchon de la seringue après avoir mis des gants. Sa voix était toujours aussi posée et calme.
« Vous me laissez faire... ? Je peux pas vous soignez ici , c'est trop dégueulasse, et j'suppose que vous n'voulez pas aller à l’hôpital... » Il testa le liquide sur le dos de son gant. Ok. C'était bon. «J'serai doux ok. J'vous endors la plaie, je la panse, et j'vous emmène dans un endroit calme. Je vous soignerai là bas comme il faut. Si je vous recouds ici, vous crèverez d'une infection. Vu comment vous perdez votre sang, j'vous laisse même pas le choix, et m'obligez pas à vous piquer le trapèze... »
Une menace ? Non, un avertissement sensé s'il se montrait insupportable. Il connaissait sa réputation mais c'était un détail à ses yeux. Il ne voulait juste pas qu'il s'énerve inutilement et s'accélère le sang et sa sortie. Il se cala la seringue dans les dents, et ses doigts filèrent avec délicatesse et rapidité sur la plaie suintante et assez imposante, la couvrant du pansement imposant, puis il arracha de gros morceaux d'élastoplasme collant et les appliqua autour de la compresse. Bon il l'épilerait tout à l'heure en le retirant, mais c'était ça ou la mort, il n'allait pas chipoter quand même. Eime état inquiet quand même sans le connaître, c'était dans sa nature. Il posa un genou au sol, et souleva un peu plus le haut du blessé. Il prit la seringue dans sa main et releva les yeux sur lui, reprenant son pouls rapidement, pour s'assurer de l'état actuel des choses. « ça va aller.. ? restez avec moi ok. Ne fermez pas les yeux...» la grande question, c'était... allait-il se laisser faire jusqu'au bout ? "On doit pas perdre de temps..." Il approcha la seringue...

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Ce message a été posté Dim 4 Oct - 11:17
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feat : Eime & Yong Pal

Plus les secondes passent, plus je sens mon corps s’alourdir et mes paupières qui se referment peu à peu. La fatigue me gagne, lentement, progressivement. Je tente pourtant de rester éveiller tant bien que mal, en me mordant les lèvres, en me donnant quelques gifles, en ayant des pensées horribles qui me permettent d’ouvrir brusquement les yeux, mais c’est une tâche cognitive qui en demande beaucoup et au lieu d’améliorer mon état, cela ne fait que l’envenimer. Bien sûr, mon instinct de survie est tel que je ne parviens pas à laisser Morphée m’emporter avec elle. Je sais pertinemment que même si je m’endors, je ne vais pas mourir de suite, je sais que ma plaie n’est pour le moment pas aussi grave qu’elle n’en a l’air, mais j’ai tout de même quelques craintes et surtout, je ne sais pas comment et où est-ce que je vais me retrouver si je m’endors juste quelques secondes. Je pense alors à ma petite sœur qui a encore besoin de moi, de ma compagnie. Qui s’occupera d’elle si un jour j’en viens à m’en aller loin d’elle ? Qui prendra la responsabilité de payer ses soins pour qu’elle survive le plus longtemps possible ? J’ai encore trop de choses à accomplir sur cette terre pour devenir un être éphémère. Tant que ma sœur n’est pas saine et sauve je ne peux me résoudre à quitter ce vaste monde. Quoiqu’il arrive, je survivrai. Toutefois, il faut avouer que si je reste ici, je risque surtout de finir dans les détritus. J’ai beau essayé de me donner de la force mentale, la force physique ne suit malheureusement pas et Morphée m’ouvre de plus en plus ses bras. La tentation est si forte que je finis par céder, quelques secondes, à ses bras, quelques secondes qui pourtant font m’être fatales.

C’est en ouvrant doucement les yeux, après quelques secondes d’assoupissement, que j’aperçois un visage penché vers moi, un visage qui m’est totalement inconnu. Suis-je mort ? Est-ce cela la suite de la vie ? Moi qui pensais mériter un châtiment bien pire que celui-ci, moi qui pensais être une âme en peine, voguant de terre en terre, perdu et seul, je me retrouve, pour la première fois de ma vie, en présence d’un autre individu, d’une autre âme certainement. Je ne sais pas si c’est une chose positive que d’avoir quelqu’un à ses côtés, après tant d’années à être isolé de tous et de toutes. Je n’ai pas l’habitude d’avoir une personne qui s’adresse à moi ou encore qui semble si agiter. Il est vrai que cette personne me semble particulièrement nerveuse et ne cesse de parler, au point de m’en donner un certain mal de crâne. Suis-je réellement mort ou n’est-ce là que la réalité ? Essayant de reprendre peu à peu mes esprits, j’ai du mal à écouter ce que cet inconnu me dit. Il parle beaucoup trop. J’aimerai lui dire de se taire, de garder son sang-froid, mais rien ne vient, aucun son ne sort de ma bouche. Je sens alors cette douleur paralysante me parcourir de nouveau le corps, me faisant bien comprendre que je suis bel et bien vivant et dans la vie réelle.  Mais alors, si je suis bien vivant, qui est donc cet homme penché vers moi ? D’où sort-il ? Que me veut-il ? Je n’ai pu saisir que quelques bribes de parole, mais c’est difficilement compréhensible pour moi. Il faut que je me concentre sur ce qu’il a dit. Médecin pompier c’est ça ? Sang ? Flics ? Comment ça ? Il compte appeler la police ? Non, il n’a rien compris, il ne faut justement pas appeler la police, je ne dois pas me retrouver entre leur main, ils vont tout découvrir. Il faut que je fuis cet homme, le plus vite possible, il risque de m’apporter plus de soucis qu’il ne semble le vouloir. Je tente de faire un mouvement de recul, essayant de lui faire comprendre qu’il doit tout faire sauf appeler la police. En fait concrètement, il ne doit rien faire du tout. Je ne le connais même pas, je ne sais pas d’où il sort, pourquoi est-ce qu’il a une trousse de soin avec lui, comment est-ce qu’il a fait pour me retrouver, pourquoi est-ce qu’il est penché sur moi ? Je n’apprécie pas du tout cette proximité, je n’apprécie pas du tout sa présence. Peut-être est-ce un complice des malfrats, peut-être est-ce quelqu’un qui a été envoyé pour me tuer ? De toute manière, même si cette personne est une personne lambda, elle n’a pas à être ici, avec moi. Je veux rester seul, je n’ai besoin de personne . . .

M’apprêtant à protester, j’eus, fort heureusement, le temps d’apercevoir la pointe d’une seringue, s’approchant dangereusement de moi. « What the fuck » dis-je soudainement, reprenant brusquement tous mes esprits et toutes mes forces. J’eus l’impression de recevoir une décharge électrique, me permettant ainsi d’assurer pleinement ma survie. Sans même crier garde, je mis toutes mes forces dans mes jambes, propulsant ainsi cet inconnu loin de moi, éloignant cette seringue de malheur par la même occasion. « Non mais ça va pas !!!! Vous êtes qui pour vous permettre de m’administrer un produit, je ne vous connais même pas, vous débarquez comme ça, en pointant une seringue devant moi, alors que je ne sais même pas ce qu’il y a dedans.  Ôtez-moi cette seringue de la vue et surtout, faites-moi le plaisir de déguerpir ! ». Sérieusement, cet homme est un malade mentale, il ne sait pas à qui il a affaire, il ne sait pas qui je suis. Dans son intérêt, comme dans mon propre intérêt, il doit partir, fuir. « Partez avant qu’il ne soit trop tard ! Je suis bien sympathique de vous laisser une chance, ne la perdez pas car vous risqueriez de le regretter toute votre vie » dis-je en prenant un air très menaçant, avec un petit sourire mesquin, presque machiavélique. Je n’ai pas envie de blesser quelqu’un d’autre alors que je suis moi-même blessé. « Il serait stupide de votre part de m’aider, un blessé est largement suffisant, il n’y a pas nécessité d’avoir un deuxième blessé ! Je n’ai pas besoin de votre aide et je me débrouille très bien tout seul ». Au fond, je sais pertinemment qu’une aide en plus ne serait pas de refus, mais il est question de moi et de ma personnalité, de mon orgueil, de mon estime et de ma survie. Je ne veux pas impliquer quelqu’un d’autre dans ma situation. « Je suis médecin, alors je sais très bien ce que je fais ! Si vous voulez m’aider, dégagez ! Vous êtes plus un poids qu’autre chose, vous me faites perdre sérieusement mon temps. En plus de cela, je vous signale que vous pouvez être arrêté par la police pour assistance à la personne en dehors de vos services, vous n’avez sûrement pas envie de perdre votre travail ». Car si j’ai bien compris ses mots précédents, c’est un médecin pompier, c’est ça ? Sauf si je n’ai pas compris et que j’ai halluciné. A vrai dire, j’ai du mal à savoir ce qu’il a réellement dit et ce que j’ai pu, peut-être, déformer. J’espère l’avoir dissuadé de faire la moindre petite chose qui pourrait être coûteuse pour lui, il va s’en aller, c’est certain . . .

Sérieusement, il compte rester longtemps comme ça ou il va enfin partir. Sa présence me dérange fortement. Je serre les dents, prêt à me défendre, tel un loup enragé s’apprêtant à bondir sur sa proie, au moindre faux mouvement. « Mais bordel Décampez !!!! Je veux juste être seul, je n'ai vraiment, vraiment pas besoin de vous et si vous continuez à rester là, je vais réellement devoir vous faire subir des choses regrettables . . . est-ce que vous comprenez au moins ce que je vous dis !  », à croire qu'on ne parle absolument pas la même langue. Je regarde rapidement autour de moi, essayant de trouver une arme potentielle et finis par trouver un morceau de bois assez pointu. Je suis prêt à user de la force s’il le faut, cet homme ne me touchera pas . . .

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Ce message a été posté Dim 4 Oct - 16:09

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Yong Pal


Comme il se doutait, le blessé réagit et violemment. Il esquiva à moitié, se rattrapa d'un bras en arrière, la main épousant la texture dégueulasse du sol de la ruelle, et la seringue vola dans le décor. Ok, même pas la peine d'aller la chercher sous la poubelle, elle était infecté par les bactéries maintenant. Surpris, mais ayant soudainement pris un sang froid certain, Eime savait à quoi s'en tenir maintenant. Ce mec n'était pas un médecin ordinaire apparemment et sa réputation de caractère de merde était visiblement justifié, mais Eime gardait une réserve. Beaucoup d'hommes étaient archi-fiers et vu son état, possible qu'il n'ait pas envie de se faire toucher. Honteux, ou énervé et que sais-je encore, cet homme était visiblement non réceptif à de l'aide. Il avait réussi à ne pas tomber de cul dans la flotte des flaques d'eau usée, et se redressa, très serieux, un peu irrité par un tel comportement. Il virait sa première paire de gants, les jeta dans une benne à coté et sortit son téléphone, pour passer un coup de fil. Il sortit sèchement.

«  Bien. Déjà , apprenez à écouter ce qu'on vous dit au lieu de faire votre insurgé. Vous savez pas lire ? »  Il se retourna et montra de son pouce l'inscription sur son dos, alors qu'on décrochait à l'autre bout du fil. Il se retourna et fixa le brun non coopératif, en discutant. «Xianshi, tu peux me préparer un lot numéro 3 ? Je te filerai la somme. Deux poches universelles et le matos qu'il faut. J'ai un clochard qui a besoin d'un perf, je le prends sur moi. »

Quelques phrases échangées avec la demoiselle de l'autre coté, et il raccrocha en penchant la tête, l'observant s'énerver. Le téléphone finit dans sa poche. Puisque la méthode classique ne marchait pas, il allait employer d'autres méthodes moins catholiques. C'était sa faute, il cherchait aussi. Fallait pas croire, mais Eime était docile et bienveillant mais quand on l'empêchait de soigner une personne en danger de mort, il pouvait devenir le pire des cons. Il voulait râler et l'insulter, il allait lui donner des raisons de le faire. D'autant plus que cet homme avait tout compris de travers. Calme et maîtrisé, la voix tout aussi sérieuse, il hausse un sourcil en enfilant une seconde paire de gants, et décala le sac de secours sur le coté, sur une caisse à trois mètres de distance.

« Fermez-la. Vos menaces, j'm'en moque. Ce n'est pas parce que vous êtes soit disant dangereux que je dois vous laisser mourir. Des mecs comme vous, j'en soigne tous les jours. Vous êtes complètement incohérent. Vous voulez me tuer et vous vous inquiétez quand même du fait que je vais être blessé en vous soignant. Vous délirez à cause de votre trop grosse perte de sang, mais je vous apprends rien...» Sa voix était calme. Il ne montrait plus aucune trace de nervosité. Professionnel. Les gestes précis. Les yeux baissés sur le sac, il réalisait un cocktail de calmants qui ne risquait pas en plus de mettre son cœur en danger. Le tout dans une seringue, à l'abri du regard du blessé. Il n'allait pas se rebeller longtemps. Il se souvenait avoir eu à maitriser plus d'un connard, et probablement des mecs qui avaient commis des crimes, donc peu lui importait la raison de son état et ses menaces. Sans compter que l'énervement de cet homme ne faisait qu'accélérer son rythme cardiaque, et le sang s’imprégnait deux fois plus vite à la compresse. Il allait se tuer ce crétin...

Eime lui adressa un regard froid en coin, et haussa les sourcils, aussi étonné que blasé. « Je sais très bien ce que je risque.» En réalité, il ne risquait pas grand chose, mais lui laisser croire était bien aussi. Il était stipulé dans son contrat qu'il se devait d'intervenir en cas d'urgences non liées à ses gardes. Il était pompier professionnel, ce qui impliquait une disponibilité H24 et s'il ne secourait pas une personne blessée, alors qu'on l'avait vu à proximité, il pouvait être inculper de non assistance à personne en danger, et négligence professionnelle, pouvant le pousser à une radiation de ses fonctions d'urgentiste de terrain et médecin-pompier. Et puis c'était en dehors de sa mentalité. Il ferait un rapport sur l'intervention si besoin sans pour autant donner les véritables informations sur l'individu et c'était tout. Ce n'était pas la première fois que lui ou un de ses collègues secourrait un SDF. Dans ce pays quand on a pas les moyens de payer les médecins, on est obligé de souffrir. Eime n'était pas de ceux qui abandonnaient leurs prochains, juste pour absence d'argent.

Alors oui, il allait aidé cet abruti de chien enragé, qui râlait encore, comme si ça allait changer quelque chose, puisque sa mort était imminente. Sauf que lui, il ne jouait pas avec ça. S'il le poussait à bout, il le calmerait, quitte à lui coller une grosse gifle en pleine poire. Du moins quand il aura poser cette espace de morceau de bois là... arg... Décidément...  « Me faire des choses regrettables hein ? » Il tourna la tête de nouveau, finissant ce qu'il était en train de préparer avec précaution. « J'attends. » Il reboucha deux flacons, et releva une seringue un peu plus grande, mais dont l'aiguille était plus courte, faite pour les piqûres intra musculaires. Il s'appuya le bassin contre la caisse, croisant les bras, hors d'atteinte et le regarda perplexe. Bah alors, il attendait quoi? il ne pouvait pas se lever? c'était balo quand même. Il faisait moins le malin là hein. Eime n'aimait pas faire ça mais il n'avait pas le choix au vu du peu de coopération de la victime.
«Je ne partirai pas. Et vous êtes sacrément chiant, j'vous l'dis.  Vous voulez attendre de mourir ? Ça vous regarde, mais mon job c'est pas médecin légiste... donc... »

Il se lève et avance vers le bas de son corps. Blessé comme il est et affalé de la sorte, il mettra longtemps à se redresser n'est-ce pas, s'il venait à vouloir le planter avec son bidule là... Il se prenait pour quoi, un tueur de vampires ? Il lui restait des forces mais pas suffisamment pour tenir face à Eime. Cela dit, il n'allait tenter la bête que le minimum. L'affronter directement ne serait pas une bonne solution. « Ah... » soupira-t-il en le toisant, debout. « Je m'excuse pour ce que je vais faire... mais vous ne me laissez pas le choix. » Il eut un léger sourire en coin, de gentillesse, et en quelques secondes, il s'accroupit, souleva le bas du pantalon du blessé, ses doigts filèrent sur le mollet, rapide mais adroit, et il y planta la seringue, en appuyant sur le tibia pour gardant sa jambe en place, puis ôta net l'aiguille et se recula de plusieurs pas. Le souffle long, il observa le brun, la seringue toujours en main, une seconde de dissimulée dans sa poche de treillis. Logiquement, le cocktail de tranquillisant ferait son effet en remontant pas la veine, le long de la cuisse et apaiserait direct la douleur, le sonnant au passage.

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Ce message a été posté Mer 7 Oct - 21:42
Clear off, you are in the way !


 
feat : Eime & Yong Pal

Il faut savoir plusieurs choses me concernant : premièrement, je ne suis pas une personne qui va demander de l’aide à quelqu’un d’autre, en général j’évite toute demande de ce genre. Je la fuis même. Je ne conçois pas un instant qu’un homme puisse avoir besoin de l’aide d’un autre homme. Pour moi, l’homme peut très bien survivre seul, se débrouiller seul, sans pour autant impliquer une tierce personne dans ses histoires, dans ses problèmes. Chaque homme doit déjà faire face à son propre lot d’adversité, il ne faudrait donc pas qu’autrui vienne y rajouter une couche supplémentaire. Il faut savoir être indépendant et non pas dépendant. J’ai énormément de mal à concevoir le fait que certaines personnes soient dépendantes les unes des autres, comme par exemple les couples ou encore certains amis. Je trouve ça outrageant pour l’espèce humaine. Bien sûr, je ne dis pas qu’il ne faut pas être social, je dis juste qu’il ne faut pas être dépendant de l’autre, au risque de se brûler les ailes et de se faire très mal. Ensuite, deuxièmement, et qui découle du premièrement, je ne supporte pas l’idée que l’on puisse me venir en aide. Si je ne demande pas d’aide, c’est que je n’en ai pas besoin, alors pourquoi faut-il toujours que les autres aient ce besoin impérieux de venir à mon secours. Suis-je un être faible à leurs yeux qui ne sait simplement pas demander quelque chose ou n’est-ce là que de la curiosité malsaine vis-à-vis de mon étrange vie ? Dans tous les cas, je ne supporte pas cela surtout lorsque cette soi-disant aide provient d’un parfait inconnu, débarquant brusquement devant moi, sans même avoir l’amabilité de se présenter. Dans quel monde vis-je pour mériter un tel sort ? Quelle erreur ais-je commis pour me retrouver dans une telle situation ?

Cet homme ici présent n’a rien à faire ici et n’a surtout pas l’obligation de venir m’aider. Qu’importe son métier, qu’importe qu’il ait des convictions concernant son travail, je n’en ai que faire de ce qu’il pense, de ce qu’il souhaite faire, et surtout de son soi-disant désir de m’aider. A ce que je sache, cela me concerne, je suis impliqué, alors j’ai totalement le droit de refuser qu’il me touche, et encore plus qu’il me pique avec sa seringue. La liberté d’expression il connait ? J’ai quelques doutes. Je ne sais pas pourquoi le sort a choisi de me donner un tel énergumène, j’aurai préféré sombrer à jamais dans les bras de Morphée que de me retrouver face à un tel individu. « Je n’ai pas besoin d’une perfusion, et je ne suis pas un clochard, alors fichez moi la paix . . .  réellement ! » dis-je d’un air désespéré. Non mais sérieusement, c’est quoi son problème à celui-là ? J’ai beau tenté de le menacer, de lui faire peur avec mes mots, avec mon regard, mais ça ne change rien du tout, il semble totalement entêté. Quelque part, je peux le comprendre, en tant que médecin, j’aurai sûrement agi de la même façon, mais je ne suis actuellement pas à sa place et je suis actuellement Yong Pal, l’homme n’ayant jamais besoin de l’aide de personne, ayant une fierté, des valeurs et des normes et cet abruti d’homme risque de me faire transgresser mes règles s’il continue à agir de la sorte et s’il continue à vouloir m’aider. Hors, je ne suis franchement pas d’humeur à supporter de tels agissements, pas aujourd’hui, ni un autre jour de toute façon.

Je serre les dents, frustré de savoir qu’il a horriblement raison sur le fait que je suis assez paradoxal. Autant je tente de le menacer, autant je tente de le protéger. Mais ce qu’il n’a pas compris c’est qu’en vrai je ne suis pas une personne dangereuse, en tout cas, je ne vais pas blesser ou tuer un individu intentionnellement, sans motif valable. De toute manière, je n’ai jamais tué quelqu’un, ni blessé, ou alors c’était juste de la légitime défense, ce qui est normal quand on a un métier comme le mien. Ce que je souhaite, c’est qu’il parte, qu’il s’en aille, qu’il dégage de ma vue ! Je ne sais vraiment pas comment lui faire comprendre la chose, je ne sais pas comment dire les choses avec lui. Et puis, je ne veux pas qu’une personne soit impliquée dans mes problèmes, dans mes affaires, ce sont les miennes, si je me suis retrouvé dans une telle situation c’est parce que je n’ai pas été assez prudent, voilà tout, c’est aussi simple que dire bonjour. « M’aider c’est signé votre arrêt de mort ! Je vous donne juste l’opportunité d’avoir une chance, rien de plus ! Et je suis totalement cohérent dans ce que je dis et dans ce que je fais, sinon je ne parviendrai pas à tenir un tel discours, donc arrêtez vos bla-bla inutiles vous me faites gaspiller de l’énergie pour rien ! » Dis-je d’une voix rauque et tranchante.

Je souffle encore et encore. Cet homme me donne réellement des maux de tête, je n’en peux plus. J’ai l’impression que par sa faute, mes dernières forces s’en vont, de plus en plus, alors que je devrai les conserver. J’ai envie de fermer les yeux et de le ré-ouvrir quelques secondes après et ne plus le voir devant moi, le voir disparaitre, comme par magie. Mais la magie ça n’existe pas et je sais qu’il me faudra plus pour le faire fuir. Ce n’est pas grave, ce n’est pas la fin, j’ai plus d’un tour dans mon sac. Ceci dit, je sens que la colère gronde en moi et perd totalement mes idées. Il ose jouer avec moi, ce vicelard ! Il sait pertinemment que je suis en position de faiblesse, il me titille. Si seulement j’en avais eu la possibilité, je lui aurai prouvé à quel point il ne faut pas jouer avec moi, mais je ne peux pas, je suis trop blessé pour pouvoir lui faire correctement peur. « Ne croyez pas que c’est parce que je suis en position de faiblesse que je ne pourrai rien vous faire par la suite . . . il faut toujours se méfier du plus faible ! On ne vous l’a jamais appris petit ? ». Je promets de ne pas en rester là et de me battre quoiqu’il arrive et ce, jusqu’à la fin. Même blessé, je peux encore très bien me défendre. Je me suis déjà battu avec une horde de malfrats alors ce n’est pas un parfait inconnu qui va faire le poids.

« Je vous renvoie le compliment !  Je ne suis jamais tombé sur quelqu’un d’aussi entêté que vous. C’est bien, vous ayez vos normes, vos valeurs, que vous ayez envie de sauver toute la planète, rendre service à l’humanité, faire le bon samaritain, faites comme bon vous semble, mais ne m’impliquez pas dans votre quête de bonté ! Je ne suis pas un cobaye humain, ni le moyen de vous laver de vos péchés ! ». Je le regarde donc se lever, surpris de voir qu’il a fini par rendre les armes. Non en fait, je n’ai pas réellement compris, il ne va pas abandonner, mais il se lève. Pourquoi est-ce que j’ai comme un mauvais pressentiment ? Pourquoi je sens qu’une chose va se produire ? Je recule un peu, le regardant avec de gros yeux, essayant de comprendre ses agissements. Il ne me laisse pas le choix ? Pas le choix de quoi ? Je recule encore plus, tenant fermement mon bâton dans les mains, prêt à me défendre, mais malheureusement, je n’ai pas le temps de riposter ou même de comprendre, que cet homme se jette, littéralement, sur moi, plantant ainsi la seringue dans ma jambe. « Oh le con ! » dis-je en gueulant presque. Je secoue brutalement ma jambe, essayant d’enlever cet anesthésiant et cette seringue, mais il est trop tard et je le sais. Heureusement, cet homme a le réflexe de s’éloigner de moi car sinon, je l’aurai achevé sur place, lui faisant regretter son acte. Je n’arrive pas à croire qu’il ait réussi. C’est la première fois que je me fais avoir. Je sens la colère grondant en moi et l’angoisse grimpant de plus en plus. Je suis impuissant . . . bordel de merde, je suis réellement impuissant ! J’ai l’impression de perdre mes facultés, ma force, mon énergie . . . moi. Ce con . . . ce con ne sait pas ce qu’il vient de me faire. J’ai l’impression que l’on vient de m’amputer de quelque chose d’important, que je viens de perdre une partie de mon âme. Je balance au loin le bâton que je tenais dans mes mains, visant assez bien pour juste que celui-ci vienne effleurer sa peau. « Je vous conseille . . . Non . . . . je vous ordonne de ne pas être devant mes yeux à mon réveil, car je vous jure que je risque d’être votre pire cauchemar à partir de mon réveil » dis-je avec un air sérieux. Cette fois-ci je ne rigole pas, il a clairement dépassé les limites du possible. Jamais, ô grand jamais, je n’en suis arrivé à une telle situation, on dit souvent qu’il faut une fois à tout et bien, j’espère que ça sera la seule et unique fois. « Croyez-moi, vous avez tout fait sauf me sauver ! ». Je tape des poings contre le sol, énervé contre moi-même et ma faiblesse. Jusque-là, je n’ai jamais été puni pour mes mauvaises choses et bien, maintenant, j’en paie le prix fort. Je sens que l’anesthésiant fait de plus en plus son effet, trop rapidement même. Je me mords les lèvres et lance un dernier regard mauvais à cet inconnu, « vous avez fait le mauvais choix, je vous l’assure, assumez vos responsabilités et . . . » je n’ai pas le temps de finir ma phrase que je sombre brusquement dans le noir complet. Cet homme est mon pire cauchemar et je suis loin d’imaginer à quel point j’ai raison.

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Ce message a été posté Jeu 8 Oct - 10:26

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Yong Pal


Bon dieu ce qu'il parlait pour un mec en train de mourir... C'était la colère qui le rendait comme ça ? Le pauvre, Eime se demandait ce que ce serait à son réveil. Il avait pensé à tout ça bien sûr, du moins rapidement, parce qu'à vrai dire, il s'en foutait pas un peu là tout de suite. Tout ce qu'il voulait c'était le piquer. Ça fait sadique dit comme ça, mais c'était vrai non ? Il se concentra sur les actes plutôt que sur les paroles et il se mordit presque la langue pour ne pas l'engueuler. C'était pas l'envie que lui manquait vu la mauvaise foi de ce mec. Mais c'est pas vrai , il va pas se calmer ? Il fallait qu'il fasse quoi?En coin de la rue il y avait des caisses de bois éclatées. Ouais non trop violent de taper avec dans la tête, mais un bon coup dans les... ok, non. On se calme, on va se la jouer en rapidité et douceur. Et hop en moins de temps qu'il faut pour le dire, la seringue avait filer sous la peau du brun, Eime y avait mis son poids sur la jambe en un temps record et s'était retirer de toute possible atteinte . Check mate darling. Il était là debout, à trois petits mètres de lui et l'observait captivé. Sa langue passa sur ses molaires. Il retenait chaque parole. Il dit calmement et immobile en le voyant piquer du nez en arrière, commençant à être HS.
«Vous disiez vrai sur une chose : toujours se méfier du plus faible...»
Si cet homme avait été à plein potentiel, Eime aurait été clairement en infériorité physique. Bien plus petit et plus léger, rien que vu d'ici et handicapé. Non pas qu'il en profitait mais cet homme ignorait à quel point au final Eime était physiquement fragile, et pourtant la gazelle avait aider le tigre ce soir. C'était con en soi, parce qu'une fois le tigre soigné, il ne reconnaîtrait que ses instincts primaires et boufferait la gazelle. Les menaces ne faisaient que confirmer

Bien sur que non, ce n'était pas un clochard, mais Eime avait fait ça pour l'énerver un peu plus. Mah... qu'il était impulsif... être si …. Eime pencha la tête. A quoi il pensait. Depuis quand il trouvait un blessé attractif ? Fallait dire que l'homme fallait son pesant d'or question charisme. Il en avait vu peu qui était sur le point de mourir et refusait catégoriquement les soins. Bon, si, y'en avait toujours, mais c'était surtout parce qu'ils étaient beurrés ou défoncés. Celui-là était en pleine conscience, donc il l'engueulait en connaissance de cause et... Le visage de Eime passa du « captivé » à une tete de blasé. Ouais en fait , c'était pire, il aurait préféré qu'il soit défoncé, ça lui aurait donné une excuse pour être con. Il n'avait jamais vu fierté pareille, à moins que ce soit de la peur ? Cet homme était très curieux et ce n'était pas sans attirer l’intérêt du jeune secouriste. Bon, il va sombrer. Bah oui, une piqûre dans la jambe. Quoi, il aurait pu faire pire hein. Il avait vu un flic collait un coup de pompe dans la gueule d'un fauteur de trouble pour permettre aux médecins de le soigner. Mais bon, il n'avait pas lui foutre sa prothèse dans les dents quand même, ce n'était pas très... très... euh... gentil ? Pacifique ? C’était carrément barbare oui ! Sans compter que ce sauvage lui arrachait sa jambe artificiel à coup sûr ! Pour sûr qu'Eime était entêté, mais avec un spécimen pareil, il valait mieux ! Tête de cochon va !

Ce qu'ignorait cet homme c'était que le jeune médecin n'avait aucun péché à laver. Alors quoi, il s'était trahi en disant ça, le criant haut et fort si c'était un aveu indirect de transfert de son problème sur l'autre ? Est-ce que cet homme était médecin pour réparer quelque chose ou pour se faire pardonner, se racheter une conscience ? En tout cas, il s'était foutu dans de beaux draps dans l'histoire... Voila qu'il lui ordonne de pas être là à son réveil. Il en a de bonnes lui. Et il fait ça comment, à part s'il l'emmène à l'hosto ? C'est con, mais Eime a une conscience lui, une bonne tout du moins, et il refuse de trahir ce qu'il a dit, donc même s'il a juste envie de le jeter comme un gros flan sur le carrelage de l’hôpital, avec un gros -demerdez-vous avec ça- il le fera pas, par principe, par respect et aussi par qu'il est curieux (et inconscient je vous l'accorde). Assumez vos responsabilités ? C'était sa dernière phrase. Il avait esquiver de justesse le projectile mais le senti quand même touche le coté de son cou. Purée mais heureusement qu'il a bougé ! Et il était pas dangereux à part ça ? Il n'allait peut-être pas l'emmener à l’hôpital mais la paire de menottes qu'on leur filait , au cas où, comme ils disaient, allait servir pour une fois ! Non mais oh ! C'est quoi ce comportement de merde, ça suffit !

Bon. Voilà et maintenant il fait quoi. Il est lourd, plus grand, et Eime n'est pas franchement une fourmi, genre capable de porter cent fois son poids. Y'avait rien autour pour l'y aider. Il aurait bien été capable de le charger sur un trans-palette, vous savez les petits véhicules pour charger les colis, mais bon, pas très humain comme truc, et puis y'avait pas ça ici. Et le gros chat là qui continue de les regarder. Eime pose ses mains sur sa taille, la seringue dans les doigts et le regarde : « Tu peux pas m'aider toi un peu ! » Le gros matou se lève et miaule gravement en lui montrant son cul poilu et s'éloigne. Ah bah super. Eime soupira « c'est ça, va-t-en, va chercher ma voitu... » Il bloqua. Mais oui ! Il regarde la ruelle. Ok, alors... pas une seconde à perdre, merci le chat ! Il court comme il peut (on va éviter ce passage, il fait nuit personne n'a vu l'éclopé courir et se râler dessus en se tenant le genou) Quelques minutes plus tard, on voit le cul d'une voiture reculer dans la ruelle. Ça passe juste. Il va à peine pouvoir ouvrir la portière faut qu'il recule jusqu'au bout. Minute, il est où le gars. Il lui a pas roulé dessus quand même ? Bah non, dans sa tête, il se dit que si c'était le cas, il aurait probablement senti une bosse quand la roue sera passé sur une jambe. Ah, s'il avait été conscient, il l'avait entendu gueuler là tiens ! Il aurait même averti tout le quartier. Eime sort de la voiture par la portière passager, où il a laissé plus de place, puis ouvre celle de derrière. Il attrape une couverture et l'étale derrière, puis il vient attraper le corps sous les bras et le soulève en forçant. Oh purée... il a bouffer du blond ce mec. Ça c'est un truc qu'il comprendra jamais. Pourquoi un poids mort est plus lourd qu'un mec qui bouge... Normalement, ça devrait être plus facile ! Mais non, on dirait qu'il pèse 150 kilos le mec. A moins que ce soit Eime qui soit pas très costaud. En même temps, il fait ce qu'il peut lui. Il arrive déjà à porter son poids sans soucis, faut pas non plus lui en demander trop.

Le voilà qui le traîne sur le béton dégueulasse, laissant une trace de sang assez crade. Il le hisse dans la voiture en y entrant avec lui. La proximité est réelle. S'il l'avait été réveillé, à coup sur que cette fois ci Eime y passait, ne bougeant s'échapper. Il le fait glisser le long de sa banquette sur la couverture, et le recouvre au passage. Il doit pas trainer. Il reprend son pouls rapidement. Il verrait pour le bilan complet chez lui. Non mais il en revient pas de ce qu'il va faire. Il va ramener ce mec, un danger public , chez lui. Comme si y'avait pas assez des gens qui défoncent sa porte, de sa voisine qui tue tout ce qui passe à coup de carabine et de son boulot de fou, non, maintenant il invite les fous chez lui. C'est bien Eime, t'es comme les serial killer en fait, plus tu progresses dans tes actes et plus tu en redemandes. Ça va en montant , c'est pas mal, tu vivras vieux tiens. Pas le temps de réfléchir, il passe au volant après avoir rangé le matériel dans le coffre, et le ramène chez lui. Sur le chemin, il s'arrête rapidement devant une petite clinique où une demoiselle sort en tenue d'infirmière. Il lui file la notification d'urgence en retour et prend le lot de perfusion dans le sachet réfrigéré la remerciant d'un bisou sur la joue et d'un petit billet aussi pour le risque qu'elle prend. Normal, c'est pas très réglo mais bon, il fallait bien aider les gens parfois, et ce n'était pas toujours du goût des contribuables alors on se faisait violence et on prenait des risques.

Une fois garé, Eime décida de rentrer l'homme par la baie vitrée. Encore une idée judicieuse... En fait , ça n'irait pas, ça allait être un désastre... il allait vraiment se faire mal avec ses conneries, il ne pourrait pas passer par dessus la haie avec ça... quelle merde. Il se hâta de rentrer tout le matos chez lui, ne prenant que le strict minimum vu qu'il avait déjà un paquet de matériel chez lui dans une armoire en stockage intensif (bah oui on est jamais trop prudent, on sait jamais des fois qu'il y aurait la guerre. Gros parano Eime.) Une fois tout ça fait, il sortit le grand brun de la voiture. En fait, il attrapa ses bras au dessus de ses propres épaules, et le chargea sur son dos comme un gros sac. Ah putain... douleur. Sa jambe... irk ! Il ferme la porte de la voiture du pied , touit touit avec la clef et hop, on ramène le corps chez lui... bah oui , mais bon, à 3 h du matin, c'est moche de croiser quelqu'un avec un mec sur le dos. Boh, il dira qu'il est complètement beurré voilà et que c'est du vin rouge sur ses vêtements. Ça sent pas trop le vin rouge, mais on s'en fout, on est en automne, les gens sont enrhumés, ils sentent rien. C'est beau l'espoir Eime ! Et voilà donc notre guerrier qui hisse son trophée dans les marches du perron et le rentre chez lui, jeta les clefs sur … merde, il s'est trompé de coté, c'est tombé dans la machine à laver... et pas sur la table. Bon pas grave, il verra plus tard. Il se faufile dans le salon et allonge le corps au sol dans la chambre, sur le lino. Il dégage tous ses draps , couette etc, et choppe une alèse dans son armoire. Pratique et imperméable. Pourquoi pas dans le salon ? Parce qu'on peut pas attacher un mec à un canapé et puis s'il a de la visite, il aurait l'air de quoi lui, à tenir une poche de sang au dessus d'un inconnu ? On va le prendre pour un taré oui !

Une fois le lit près, il soulève de nouveau l'homme, et le tire comme il peut sur le lit, replaçant l'alèse comme il faut. Il lui attache une main  en hauteur sur le dossier, à une espèce de tube qui fait l'armature du lit. L'autre restant libre. Il ne s'agit pas non plus de lui faire mal. Bon... Il se redresse et se regarde. Il est plein de sang. Miam. Consciencieux, il sort donc tout le matériel pour l'ausculter et aussi le recoudre. Probablement qu'il va se réveiller entre temps, donc il va lui fixer une perfusion, avec calmants, coagulants et aussi antalgiques. L'aiguille entre sur le dessus de la main du brun et il pose le cathéter. Comment peut-on avoir autant de matos chez soi. Est-ce seulement autorisé ? La question ne se pose plus, il est dedans t'façon. Eime se concentre, mettant tout assidûment en place. Tout en douceur, aucun geste brusque, ses doigts fins parcourent lentement la main du blessé, pour qu'il ne lui abîme pas, et il fixe le tout avec un bon morceau de sparadrap transparent. Il va cherche une tabouret haut dans le salon et accroche la petite poche de calmants à coté. Puis vient la perfusion. Il la prépare, reperce sa peau dans l'intérieur du bras, pour trouver une veine et se dépêche de l'installer. Il a demander deux litres à l'infirmière... sang universel... Peu importe le groupe sanguin et son rhésus, ce n'était pas un soucis avec ce sang là. Il ne devait plus en perdre de trop où c'était la mort assurée et il l'avait assez retardé comme ça avec ses conneries. Lentement mais sûrement, il fixe tout et l'inconnu se retrouve brancher de partout. En fait non, il a juste deux implants dans le bras libre... Avec un peu de bol, il n'arracherait pas tout à son réveil. Eime avait quand même la seringue tranquillisante en coin si vraiment c'était ingérable.

Il était tellement concentré sur le fait d'être doux et de le soigner correctement que même si l'homme s'était réveillé en silence et l'aurait observé, il ne s'en serait même pas rendu compte. Vérifiant ses constantes, il espérait juste qu'il allait tenir le coup, sinon c'était la grosse merde. Il l'avait tourné sur le coté, après avoir ouvert sa chemise un peu en miettes cela dit, et soulevé le tissu. Le bras perfusé avait été aussi dégagé de tout tissu, à grand coup de ciseaux. Pas le temps de ciseaux. Pas le temps de faire dans le détail. Les ciseaux avaient été éloignés pour ne pas servir de potentiel arme. En fait, rien ne trainait. Eime avait bien compris que le moindre truc serait une possible arme contre lui avec cet homme.

Les minutes passèrent et après lui avoir anesthésier le flanc, en sous cutanée, il lui nettoya lentement la plaie conséquente, et s'attela finalement à la recoudre. Ça n'allait pas être de tout repos, sachant qu'en plus, cet homme était musclé, la peau était tiré par cette structure, rien à voir avec les maigrelets à la peau élastique ou les gens obèses dont recoudre un flanc est un vrai calvaire visuel. Eime se posa assis à coté et se pencha dessus. Point par point, ses mains gantés rapprochaient les bords de la plaie qui suintait et glisser. Il la nettoyait. Elle saignait de moins en moins au fur qu'elle rétrécissait. Le travail final était propre et correct. Bon, il n'était pas chirurgien mais il aimait le travail soigné et bien fait. Il avait du sang un peu partout mais tant pis, il verrait pour une douche plus tard. Maintenant, il allait devoir traiter ça et la protéger correctement. Il n'avait aucune envie qu'il lui fasse une septicémie quelques jours plus tard, même si au fond, il ne le reverrait que succinctement... Eime ôta ses gants, une fois fini. Il ne l'avait pas brusqué... tout en douceur, comme à son habitude. On lui avait parfois fait la remarque qu'il avait des mains de femmes, question toucher. C'était un compliment pour son travail, mais on passerait sur le reste. Il quitta deux secondes la chambre pour aller chercher une serviette humide dans la salle de bain. Au passage, il se leva le visage et se rattacha les cheveux correctement sans pour autant se changer, il verrait plus tard. Il revint sur le lit et passa la serviette sur le visage de l'homme lui tenant le menton d'une main calme.. le tissu passant sur le visage rougie par l'hémoglobine. A part quelques blessures superficielles, il n'avait pas grand chose, c'était rassurant. Il pencha un peu la tête, deux secondes de beug sur ce visage, il eut un léger sourire, et se leva en soupira en se levant pour changer la poche de sang. Il brûlerait celle là plus tard. Il sortit un sac poubelle et y jeta le matériel usagé utilisé. Il n'avait pas recousu la plaie pour le moment, histoire de s'assurer qu'il ne l'arracherait pas au réveil, un peu comme les chiens. Il n'était pas illimité en compresses, autant éviter le gâchis. Petit à petit, chaque partie du corps du grand brun passa sous les doigts du médecin (sauf l'entrejambe, oh ! A  quoi vous pensez! Pas le premier jour voyons ! Jamais!). Aucune fracture, aucun lésion grave. Son ventre ne semblait ni durci, ni noir, et depuis le temps qu'il était blessé, s'il y avait eu une hémorragie ou des lésions internes, il y aurait eu des symptômes importants, mais là rien. C'était plutôt bon signe. Silencieux, il continuait juste son travail et la nuit avançait. Il avait du pot d'avoir son week end pour une fois... Pourquoi en ce moment, tous ses jours de repos foiraient...

Quand il se releva et constata qu'il était autour de cinq heures du matin, le jeune médecin grimaça un peu à cause de sa prothèse mais ça irait. Il avait vu pire. Devant lui, le blessé était sur le dos, un bras le long du corps, l'autre toujours attaché. Il avait viré le tee shirt, chemise, et tout le reste en haut à coup de ciseaux, tant pis, direction la poubelle. Il avait bien évidemment pris les affaires de l'homme et tout était posé dans un coin, mais il ne fouillerai pas, ce serait à lui de lui dire s'il avait envie. Ce n'était pas du genre d'Eime de fouiner. Il avait accepté de l'aider, mais il n'était pas flic, ses histoires n'étaient pas les siennes. Il laisserait la plaie à l'air libre quelques temps pour lui permettre de sêcher et de ne pas coller dans la compresse ensuite. Les chairs étaient endommagées et tant qu'elle n'arrêtait pas de suinter, il ne pourrait pas la recouvrir de trop. Un bref aller retour à la cuisine et il se posa à coté du brun, gardant à l'oeil, ses constantes, le flux de la poche dans son bras et épongeant les gouttes de sang qui peinaient à présent à perler entre les points de suture... Il était épuisé. S'accoudant à ses genoux, il se leva quelques minutes après. Il lui fallait un café et un tube de vitamines là, il ne tiendrait jamais sinon...

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Ce message a été posté Sam 10 Oct - 21:09
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Je sens mon corps s’alourdir de plus en plus et l’étrange sensation de quitter progressivement mon corps. Alors c’est cela que mes patients ressentent lorsqu’ils se font totalement endormir ? Ce sentiment que le monde se dérobe sous nos pieds, que tout devient flou, que le paysage s’éloigne de plus en plus, que les voix ne deviennent plus qu’un fin murmure, que la vie s’arrête ainsi que le monde. Mes paupières se ferment, mon corps devient totalement inerte, et je me sens partir, loin très loin, laissant tout de même derrière moi une colère grondante. Je sens que mon esprit est encore présent, que je ne suis pas naturellement endormi, que mon corps flotte dans l’air, tel un fantôme errant. C’est une étrange sensation que je ressens là. Le pire est que ce n’est franchement pas désagréable, au contraire, j’ai l’impression que pour la première fois de ma vie, je ne pense à rien, je ne sais plus penser. Mon esprit est ailleurs, déconnecté de cette terre hostile. En général lorsque je m’endors, je rumine, je médite, je reviens sur mes actes, mes dires, mes pensées, je ne parviens jamais à m’endormir totalement, une part de moi-même reste toujours active, en alerte, comme si le repos ne me connait pas, m’évite même. Bien sûr, actuellement, je suis plus dans un stade de léthargie, mais mes pensées ne fusent pas dans mon esprit, et j’ai l’impression d’être, presque, en paix avec moi-même. J’aimerai rester ainsi, toute ma vie, mais je sais que la réalité m’attend, que c’est l’histoire de quelques heures seulement et puis, au fond, je préfère une vie active qu’inactive. J’ai besoin d’action, de penser, de tourner à droite et à gauche, de rester prudent, mes sens étant toujours en alerte. Au fond, j’aime ma vie si mouvementée, j’en ai pris goût. Toutefois, un peu de repos de temps en temps ne fait pas de mal. Ceci dit je n’ai pas le temps de me reposer. Sauf maintenant. Enfin, je n’ai pas vraiment choisi d’être aussi impuissant et inactif, c’est cet inconnu qui m’a forcé la main. Juste à y repenser mon esprit s’agite, s’énerve, et . . . . je finis par ouvrir peu à peu les yeux.

Ma rétine a quelques difficultés à s’habituer à la lumière présente dans la pièce. Je me souviens encore m’être endormi dans une ruelle sombre, à perdre mon sang, ressentant une terrible douleur et tentant de résoudre mon problème seul, jusqu’à ce que cet individu pointe le bout de son nez, gâchant tout et surtout me rendant totalement dépourvu de toutes capacités. Les souvenirs refont brusquement surfaces, telle une gifle inattendue. Ça fait particulièrement mal de resurgir dans la réalité, de reprendre connaissance et de réaliser que l’on s’est bien fait avoir par un imbécile. Comment ais-je pu en finir là ? Comment ais-je pu être si perdant dans cette histoire ? Je me déteste, réellement, je me hais. Ma fierté a pris un sale coup, et je sais pertinemment que je vais avoir du mal à rétablir cette fierté profondément blessée. J’ai cruellement envie de remonter le temps et de ne plus faire l’erreur d’être blessé et surtout, de ne plus faire l’erreur de rester coincer dans cette ruelle attendant une intervention divine, intervention divine que je considère très ironiquement. Si seulement j’avais su, les choses auraient été différentes. Mais il est trop tard pour revenir sur le passé, ce qui est fait est malheureusement fait, je ne peux rien faire contre ça, à part peut-être tuer cet inconnu. En parlant de cet inconnu, je n’ai plus aucun souvenir de la suite des événements, après avoir été tranquillisé. Que s’est-il passé ? Que m’a-t-il fait ? Où m’a-t-il transporté ? Je ne sais rien de tout cela, j’ai juste la vague impression d’avoir été transporté comme un sac à patate jusqu’à cette pièce . . .

Ouvrant totalement les yeux, je reprends finalement conscience, me permettant ainsi d’avoir une idée de l’endroit où je me trouve. Cela ressemble à une chambre, mais une chambre qui semble avoir connu le passage d’un ouragan, ou quelque chose dans le genre. C’est impressionnant à quel point la pièce ressemble à un chantier. Je me demande si c’est de ma faute si elle est naturellement dans un tel état. Scrutant chaque détail, je finis par déplacer mon regard vers ma blessure et ce qui se trouve près de moi. Ouah ! Je suis un peu impressionné, cet homme semble savoir y faire avec les blessures, surtout des blessures comme la mienne qui sont pourtant très délicates à maîtriser. Il ne m’a pas plus blessé que je ne l’étais déjà, c’est rassurant. Au moins je ne suis pas mort entre les mains d’un incapable, cela aurait été terrible pour moi. Certes, le travail n’est pas parfait, en tout cas, de mon point de vue si peu objectif, mais c’est pas mal, je ne suis pas mort. En regardant de plus près j’ai même le sentiment qu’il a été très prudent, j’ai sûrement dû lui faire peur avec mes quelques menaces et il s’est sûrement senti obliger de faire très attention, au risque de se retrouver sans dents. Au moins, il a servi à quelque chose, même si ma colère envers lui est toujours d’actualité. Ce n’est pas parce que ce Monsieur m’a presque sauvé la vie que je vais lui être reconnaissant de cet acte de bravoure. Je déteste être pris comme cible par les autres, je n’aime pas l’idée que l’on puisse s’occuper de moi, et alors s’il croit que je vais embrasser le sol, tout en le remerciant, il se trompe et je pense qu’il le sait déjà, qu’il ne s’attend pas à un quelconque remerciement de ma part. Il a blessé ma fierté, il a osé aller à l’encontre de mes paroles, il a voulu s’entêter, ne m’écoutant absolument pas. Je déteste ce type de personnes. Je déteste les personnes qui ne m’écoutent jamais, je déteste les personnes entêtées qui pensent mieux savoir que tout le monde, qui préfèrent s’écouter elles-mêmes au lieu d’écouter les autres. Je ne supporte clairement pas des personnes ayant un tel caractère, je n’ai pas une très bonne expérience d’une personne entêtée, qui va uniquement suivre ses souhaits. Ce n’est pas parce qu’il avait envie de me sauver la vie qu’il fallait le faire, ce n’est pas parce que lui le voulait que moi je le voulais aussi. Ma parole n’a-t-elle pas de poids ? Il ne sait pas encore à quel danger il s’expose en écoutant que lui, sans même prendre en compte mes mots, moi-même je ne le sais pas encore. Ce qu’il faut savoir c’est qu’à chaque fois que l’on ne m’écoute pas, cela finit toujours par une catastrophe. Je le sais.

Je tente du mieux que je peux de me relever, essayant d’être plus à l’aise, mais c’est sans compter sur la petite douleur qui me lacère les côtes. Je l’ai presque oublié cette blessure, mais heureusement qu’elle est là pour me rappeler de sa présence. Je grimace un peu et regarde les dégâts engendrés. Ça va, finalement, j’ai connu pire comme situation, au moins je ne suis pas mort, c’est le plus important. Inspirant profondément, je me masse les tempes, enfin je tente de les masser puisque je remarque rapidement que je suis attaché . . . Non mais sincèrement, ce fou furieux m’a attaché l’un des bras ? Certes, je le mérite après ce que je lui ai dit, mais après m’avoir planté une seringue dans la jambe, il ose, en plus de cela, m’attacher, me faisant encore plus perdre la face, me rendant encore plus qu’impuissant. Je déteste décidément cet homme. Regardant autour de moi, je tente de repérer quelque chose pouvant m’aider à me libérer, rapidement je reconnais non loin de moi une paire de ciseaux. Il faut vraiment être débile pour en laisser une à vue d’œil, comme ça. Un sourire victorieux s’affichant sur mon visage, je me mets à l’œuvre pour essayer de récupérer cette foutue paire de ciseaux. J’ai, au début, beaucoup de mal à viser correctement les ciseaux. Il faut dire que l’anesthésie a encore énormément d’effet sur moi et je ne suis pas encore totalement rétabli, mais je tente jusqu’au bout et je finis enfin par l’avoir, entre les bouts de mes doigts de pied. Maintenant, c’est tout un travail d’habileté qui va se jouer. Il ne faut surtout pas que je la laisse tomber, il faut que j’avance, prudemment, doucement. Néanmoins, un bruit venant de la salle d’à côté me fait sursauter et me fait perdre toute concentration, ce qui entraîne la chute inévitable des ciseaux. Je jure intérieurement. Qu’est-ce que je suis con parfois ! Inspirant longuement, j’entreprends de nouveau ce périple, tendant au maximum mon bras pour aller le plus loin possible. De nouveau, je finis par attraper les ciseaux, mais cette fois-ci, je reste focaliser sur mon seul moyen de survie : les ciseaux. Après quelques secondes qui semblent être des heures, je finis par enfin les tenir à ma portée et n’hésite pas une seule seconde à les prendre. Je m’active pour rompre le lien qui me retient prisonnier et enlève rapidement les fils qui m’entourent.

Je ne perds pas de temps et prends mes affaires, prêt à partir. C’est seulement en m’avançant vers la sortie de la pièce que je réalise que je suis torse nu. Et merde . . . qu’est-ce qu’il m’a fait ce con pour que je finisse torse nu ? Qu'est-ce qu'il a bien pu faire avec mon tee-shirt ? Je chasse toute image de ma tête, grimace, prends la première chose qui me tombe sous la main, c’est-à-dire la paire de ciseaux et les alèses qui me tenaient prisonnier. J’avance jusqu’à la prochaine pièce. Je tends l’oreille, et prête une oreille attentive à tout mouvement et bruit suspects. Je repère du bruit dans ce qui semble être une cuisine. J’avance doucement, tel un prédateur partant à la chasse de sa proie, aperçoit une ombre mouvante et sans même attendre, j’accours vers cette ombre et l’attrape par le dos, bloquant ses deux bras, empêchant tout mouvement. « Tu es un homme mort » dis-je en grinçant des dents. Non bien sûr que non il n’est pas un homme mort, je répète que je ne suis pas quelqu’un de dangereux, en tout cas, je ne vais pas blesser ou tuer quelqu’un qui a juste eu la mauvaise idée de me sauver. Mais c’est juste que ma fierté doit être rétablie et que cet homme doit apprendre à avoir peur de tout individu suspect, surtout quand celui-ci saigne, il ne sait pas sur qui il peut tomber la prochaine fois. « La prochaine fois qu’un homme te dit non, écoute le ! C’est bien beau d’être têtu mais ça ne sauve pas toujours des vies alors la prochaine fois, ne te mêle pas d’histoire qui ne te concerne pas ». Il faut qu’il comprenne que la vie n’est pas un jeu et qu’on ne peut pas toujours faire ce que l’on souhaite. A mon avis, c’est un enfant gâté, qui a toujours eu ce qu’il désirait, il n’a pas appris que non c’est non et qu’il est préférable parfois d’accepter ce non sans rien demander d’autre. « Maintenant, fais-moi le plaisir de m’indiquer où je peux te prendre un tee-shirt si tu ne veux pas regretter de m’avoir sauvé ». Quoique, c’est sûrement déjà le cas ! Ah, qu’est-ce que je déteste devoir faire le méchant, mais cet individu ne me laisse pas le choix, heureusement que j’ai beaucoup appris auprès des gangsters.

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Yong Pal

 Rapide planpièce principale Cuisine chambre

Eime avait quitté la chambre, ne pensant pas qu'il se réveillerait de si tôt. Tout comme il n'avait pas vu qu'il avait oublié les ciseaux au pied du lit . Erreur qu'il navait pas considéré vu qu'il allait revenir après s'être fait un truc chaud pour se tenir un peu éveillé au vu de cette nuit blanche qu'il avait passé et passait encore. 6.02 s'affichait sur la minuterie de la cafetière. Il faisait encore nuit. Il avait laissé la lumière allumé dans la chambre, les rideaux fermés. Il ferait une sieste plus tard, il avait son congé t'façon, bien qu'encore une fois brutal. A croire qu'on avait décrété de lui faire la misère ces derniers temps. Enfin, celle là, il était allé la chercher parce qu'il aurait pu juste considéré que c'était un chien écrasé ou appeler les flics, mais non il y avait été, et se retrouvait avec un homme plus ou moins inconnu d'allonger sur son propre lit, tout recousu. Il n'avait pas eu le temps de soigner ses hématomes et des petites blessures annexes qui ne saignaient déjà plus. Avant de quitter la chambre, il avait ôter les perfusions du bras du grand brun. Il avait visiblement pu engranger la transfusion sauvage, et aussi la perfusion de calmants assez importantes. Ses constantes vérifiées, il fixa un bon pansement à l'intérieur du bras du patient de fortune et se leva pour aller à la cuisine. Il était encore plein de sang. Le patient était même peut-être plus propre que lui au final. Règle numéro un, on n'ouvre pas la porte dans cet état. Un peu accablé par ce qui venait de se passer, il soufflé, posant ses deux mains à plat sur le plan de travail et respira profondément.

Etre pompier ou médecin, c'était éprouvant, on ne vous apprend rien là dessus. Dans le feu de l'action tout va bien, on ne réfléchit pas, on est dans la chose, on doit le faire et c'est tout. C'est après que le contre coup tombe. Beaucoup de pompiers démissionnent à cause de ça. Les cauchemars, les craquages nerveux après certaines interventions violentes, les ennuis liés à ça , comme une famille qui vous en veut, ou encore des blessures physiques ou mentales qui vous suivent à vie... Le sang sur les mains, les cris des gens, la panique, les visions d'horreurs dignes de trucs à la Tarantino. Beaucoup de jeunes paient une petite fortune pour aller voir une heure trente de film d'horreur pleine d’hémoglobine au cinéma. Eime, lui, trouvait la chaine des animaux et des dessins animés plutôt cools en fait. Il en voyait tous les jours et gratos de l'hémoglobine et il était trés perplexe de cette fascination morbide qu'avait les gens à avoir les yeux qui brillent devant un mec qui se fait arracher la tête par la mâchoire ou qui perd un pied. Quand vous devez vous-même ramasser ce pied, c'est carrément moi drôle. Ou ramasser les morceaux d'un mec qui s'est jeté sous un train qui l'a trainé sur cent mètres aussi. Toutes ces choses là, Eime les évitaient dans sa vie privée. La violence gratuite, les soirées trop arrosées qui se finissent par des bastons, les trucs dans des bars avec des gonzesses à poil , c'était pas pour lui. Alors penser qu'il n'était pas un mâle viril ... il assumait totalement cette espèce de ligne de vie assez peace and love au final. C'était équilibre, pourquoi le changer.

Il changea d'avis. Optant pour un thé carabiné, laissant quand même le café au chaud. Un mug noir avec des bambous blanc dessus dans la main, il vira sa chemise d'uniforme bleue foncé pour finir en débardeur noir. Il était couvert de trainées de sang séché... Heureusement que les rideaux en général était fermé, même si en soi, les fenêtres étaient assez rares ici. Il s'en était accommodé au final. La bouilloire fit son petit pccchhh habituel et il se passa une main dans les cheveux, épuisé, le regard se fermant par moment... mon dieu... Il n'avait pas été aussi fatigué depuis un moment... Il bailla à son décrocher la mâchoire et augmenta le chauffage. Il se disait qu'avec sa fatigue et le fait que son patient n'était pas très couvert, ils allaient tous les deux attraper la mort, autant chauffer un peu plus l'appartement. Les yeux à moitié clos, il mit une cuillère dans le mug , posa le sachet de thé et versa l'eau bouillante dessus. Attendre 2 minutes. Il allait s'endormir debout en deux minutes. Faudrait qu'elles passent plus vite. La tête baissée, les mèches dans les yeux, la pince mal fixée derrière la tête, il soupire d'épuisement, les bras tendus sur le plat de travail. A croire qu'on l'a entendu et qu'on lui a envoyé un élément susceptible de le réveiller.

Sans prévenir, et sans même avoir entendu quoi que ce soit, il se retrouve avec un étau charnel autour des bras et du torse, une présence imposante dans le dos. Ses yeux s'ouvrent en grand, un hoquet discret lui échappe. Il ne sait pas ce qui lui a fait le plus mal dans l'histoire. Le fait d'avoir cogner dans le mug brulant avec ses mains et de l'avoir renversé sur la droite, subissant la brûlure de l'eau à peine sortie de l'ébullition ou son bassin qui a heurté le bois, son os cognant avec. Il est dans son dos, telle une bête noire, torse poil, bel et bien réveillé. Il marche et il a encore des forces. Mais c'est quoi ce mec! Pourquoi, il se dit là tout de suite qu'il aurait jamais du lui mettre de calmants? La douleur l'aurait peut-être rendu plus faible. Oui mais ça aurait été cruel et toi tu l'es pas. Les lèvres entrouvertes sous la surprise et la douleur de l'eau brulante, il ne bouge pas et ferme lentement les yeux. Ok... on se maitrise. Il ne va pas vraiment le tuer hein?

Respirant profondément, aussi lentement que possible pour ne pas trop griller sa peur, ce qui en soit était foutu, il avala sa salive en l'écoutant. Grand dieu, il n'avait pas percuté qu'il était si grand. Vu la hauteur de son épaule qu'il percevait, il devait au moins faire 10 voir 15 centimètres de plus que lui. Y'a des fois où il détestait vraiment être petit. "Alors la prochaine fois, ne mets pas du sang partout..." dit-il doucement à mi-voix. En soit c'était aussi stupide de demander à un blessé de ne pas salir , que de demander à un médecin de ne pas soigner une personne blessé. "Je suis... médecin... Même si ma vie en dépend, j'ai le devoir de le faire. je ne suis pas là pour poser des questions sur qui le mérite ou non. Si c'était à refaire je le referai. Tu ne devrais pas te lever, ta plaie est trop fraiche et ta perfusion est juste terminée, ton coeur n'est pas habitué, je n'avais pas le matériel adéquat ici, je l'ai fait à l'ancienne...... Tu vas faire un malaise... sans compter que tes calmants vont bientôt s'estomper et la douleur va t'achever..." Il marqua une courte pause et tourna juste un peu la tête, fixant le plan de travail en coin. "...je suis trop fatigué pour te soulever une seconde fois tu sais... Je dois manger et m'allonger, j'ai beaucoup travaillé sur tes soins et ce n'est pas fini. Tu as des égratignures à soigner et aussi des hématomes à traiter. Il faut que tu t'alimentes aussi, sinon, tu n'vas pas tenir... Tu sais aussi bien que moi que tu ne ferais pas ton travail à moitié si j'avais été le patient. Et ne dis pas le contraire, je te croise régulièrement aux urgences quand j'amène les patients en ambulance..."

Ils se tutoyaient donc. Soit. Il baissa les yeux sur les deux bras qui l'enserraient et penchant la tête, les yeux fatigués, pour monter sa main sèche sur l'endroit du cathéter qui était encore dans son avant bras. " Je ne te donnerai pas de vêtements si tu n'es pas raisonnable. Je prends des risques mais tant pis. Des gens auront besoin de toi à l'avenir à l’hôpital... rien que pour ça , je refuse de te laisser repartir avec le risque que tu syncopes dans la rue par fierté..." dit-il doucement. Ses doigts s'étaient posés sur le rebord du cathéter... "S'il te plait..."

Comment diable avait-il réussi à se libérer. Ce type était surprenant. Autant par sa force de caractère que par sa détermination. Ses collègues avaient beau dire du mal de lui, Eime restait admiratif. Peut-être le prendrait-il pour un abruti, un niais à être gentil, mais là où il se planterait c'est qu'Eime était naturellement prévenant et il savait trés bien ce qu'il faisait. Dans ce cas, là certes, il avait un peu mais paradoxalement, ce type dégageait aussi quelque chose de rassurant. La fatigue devait lui ruiner le cerveau. "Tu vas me faire quoi ...? j'veux dire... pour m'tuer...?" Il passa machinalement une éponge sur le plan de travail n'otant pas pour autant l'étreinte violente de son pseudo-agresseur... le geste lente. Il avait quand même un peu mal aux épaules, il était pas doux ce con, mais ça allait pour l'instant, il avait vu pire. "Je m'excuse si... je t'ai fait mal... c'était pas mon intention... "

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Ce message a été posté Mer 14 Oct - 22:02
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feat : Eime & Yong Pal

Puis-je avouer que le rôle de grand méchant loup ne me plaît pas toujours, surtout dans une situation comme celle-ci ? Je sais pertinemment, et je le conçois, que cet homme ne mérite pas que je sois autant menaçant, virulent, qu’il est sûrement digne de confiance et qu’il a juste le désir de m’aider dans mes difficultés, qu’il a des principes concernant son métier et qu’il ne peut aller à l’encontre de cela, pour ne pas être en dissonance avec lui-même. J’entends bien et je comprends ses actes vis-à-vis de ma personne, mais je ne peux juste pas l’accepter. Il faut que cet individu sache que la vie n’est pas aussi simple, que l’on ne peut pas toujours faire ce que l’on désire, que parfois, certaines situations nous poussent à prendre des décisions qui ne vont pas forcément dans le même sens de qui nous sommes ou qui nous souhaitons être, qu’il est préférable de vouloir survivre avant de vivre. Un jour viendra où il sera face à un véritable malfrat, il voudra le sauver, mais au lieu de cela, il se fera tuer, tout ça parce qu’il aura été trop naïf, parce qu’il aura juste voulu faire le bon samaritain, qu’il aura tendu sa main pensant qu’on allait la lui rendre. Dans la vie, on ne peut pas sauver tout le monde, on ne peut pas toujours prendre des risques pour l’autre, pour avoir le plus souvent bonne conscience. Il faut savoir lâcher la main de l’autre au bon moment. Il a cru bon de me venir en aide, mais il aurait mieux fait de ne rien faire et de me laisser suffoquer, seul, comme à mes habitudes. Je ne peux pas permettre à quiconque de s’immiscer dans mes histoires, de me venir en aide, même si cela n’est que pour quelques secondes. Je ne le mérite pas et je ne le mériterai jamais.

Malgré le fait que je sois encore sous l’emprise du tranquillisant, je mobilise toute ma force pour maintenir cet homme sous mon emprise, et je n’ai finalement aucune difficulté à le faire, à croire que j’ai bien plus de force que je ne semble le croire, pour l’instant en tout cas. J’esquisse un sourire satisfaisait lorsque je le vois se brûler la main avec de l’eau chaude. Bien sûr, je ne suis pas heureux de l’avoir blessé de la sorte, mais cela prouve juste qu’il ne m’attendait pas et que je l’ai clairement pris par surpris. Il pensait certainement que j’allais rester endormi encore un moment tel la belle au bois dormant dans son cercueil en verre. Il s’est lourdement trompé, je ne suis pas comme la belle au bois dormant, et je ne sais même pas pourquoi je me compare à elle, c’est stupide. Je suis tout de même totalement décontenancé face à la réaction si imprévisible de cet homme. Est-ce une réponse appropriée lorsque l’on est face à un potentiel danger ? Lorsque quelqu’un nous menace avec une paire de ciseau ? Il n’a que ça à me dire ? Pourquoi tant de désinvolture dans ses propos ? Non mais sérieusement, est-ce qu’une personne normale donnerait une telle réponse ? Je doute fortement. Cet homme est tombé sur la tête depuis sa naissance, il a des problèmes au niveau de son hippocampe, son système cognitif ne fonctionne pas correctement, il a perdu toute notion, il ne sait pas comment se comporter face au danger ou face à un stimulus important. C’est incontestablement pour cette raison qu’il me répond ainsi, je ne vois pas d’autres causes sinon, cela expliquerait énormément de choses. Non mais réellement . . . cet homme sort d’où ? D’une autre planète ? Je suis en train de le menacer de mort, presque, et la seule chose qu’il a à redire, c’est de me reprocher d’avoir mis du sang partout ? Comme si c’était de ma faute, comme si j’avais eu le choix de perdre autant de sang ! Je sens qu’il va me donner du fil à retordre cet idiot. Pourtant dois-je être puni de la sorte ? Il n’y a pas pire châtiment que de se retrouver face à un abruti pareil. Je suis maudit par Satan, je le savais.

Il parle trop, vraiment trop et j’ai du mal à suivre son lot de parole. Je sens que mes nerfs vont finir par céder. Cet homme est un cas désespéré et je ne sais même pas pourquoi je suis en train de perdre mon temps à l’écouter débattre sur ma santé. Je suis médecin, enfin étudiant en médecine, interne plus précisément, je pense donc en savoir plus que lui dans le domaine de la santé. Je sais très bien que je ne suis pas totalement remis de ma blessure, qu’à tout moment je peux tomber dans les pommes, que ma santé est encore fragile, je le sais et je n’ai pas besoin qu’une personne me fasse un sermon là-dessus, et surtout pas lorsque cela vient d’un parfait inconnu, et borné, qui plus est. Ne peut-il pas prendre ma menace au sérieux juste une seconde, ne peut-il pas m’écouter pour une fois. Je ne demande rien d’autre, juste qu’il réalise qu’il n’aurait pas dû m’aider, qu’il a fait le mauvais choix et surtout qu’il ne recommencera plus, que si c’était à refaire, il ne le referait pas. Point final. Mais non cet imbécile s’entête, il parle normalement, il me fait la morale, il se plaint, bref comme si tout est normal alors que concrètement, rien n’est normal dans cette situation. Je crois que c’est la première fois, non c’est la première fois, que je tombe sur un homme tel que lui. J’avoue être totalement déconcerté, confus dans mes pensées. J’ai presque l’impression qu’il s’inquiète pour moi et c’est totalement inaccoutumé. Il n’y a personne qui s’inquiète de quoi que ce soit pour moi, en dehors de ma sœur. Je ne suis tellement pas habitué à être dans une telle position que je sens un frisson de terreur me parcourir le corps. Je n’aime pas cette idée, à vrai dire, je la déteste. Je ne veux pas que l’on s’inquiète pour moi, il n’y a aucun intérêt à le faire. Si on commence à s’inquiéter pour moi alors cela veut dire que je suis quelqu’un d’important, qui mérite une attention particulière, qui a une place au sein de ce monde, qui est comme tout le monde . . . Je me pince fortement les lèvres, ça ne va pas. Je ne me sens réellement pas bien, j’ai l’impression d’avoir de fortes palpitations. Je ne sais pas si c’est le tranquillisant qui me fait cet effet, ma blessure encore fragile ou si c’est la situation actuelle qui me rend ainsi, ou alors les deux, c’est possible. Je dois reprendre le dessus, je dois me calmer, reprendre les choses en main. Je ne suis pas dans un état normal, je suis impuissant, fatigué, j’ai un mal de crâne abominable, bref, la situation n’est franchement pas à mon avantage.

J’écarquille les yeux lorsqu’il précise qu’il m’a déjà croisé à l’hôpital. Non sérieusement ? Est-ce que cela signifie que je risque de le croiser de nouveau ou est-ce que la chance saura m’accompagner pour une fois ? Je comprends mieux alors sa réaction vis-à-vis de moi. Il sait donc qui je suis et ne doute donc pas de mes capacités en tant qu’interne, c’est sûrement pour cette raison qu’il n’a pas autant peur de moi. Il sait que je sauve des vies, alors pourquoi est-ce que je les retirerai ? Il sait très probablement qu’au final, je ne lui ferai aucun mal, en tout cas, pas au point de le tuer. Je suis décidément mal tombé. Malgré le fait qu’il sache qui je suis au final et qu’il n’ait pas peur de moi, cela ne lui donne pas une raison pour me parler ainsi, tel un gamin qui se fait enguirlander par sa mère. Raisonnable ? Moi ? J’en ris presque ironiquement. Depuis quand est-ce que je dois être raisonnable ? Jamais, ô grand jamais je ne le deviendrai, surtout pas pour quelqu’un comme lui. Il peut me supplier, faire tout ce que je souhaite, je ne changerai pour rien au monde. Cet homme va sincèrement me rendre dingue. En plus de cela, il me parle comme si nous étions amis, alors que ce n’est pas le cas. Ce n’est pas parce qu’il m’a aidé que l’on doit de suite tisser un quelconque lien. C’est la dernière fois que cet homme me verra, je le promets. Plus jamais je ne recroiserai son chemin, il me fatigue trop, psychiquement parlant. Voilà qu’en plus, il ose me demander comment je compte le tuer ? Y a-t-il une caméra cachée dans cette pièce ? Est-ce un tournage de film ? Est-ce que je vais atterrir sur YouTube ou dans une émission de télé réalité drôle ? Non parce que sincèrement, en dehors des films et des caméras cachées, il n’y a personne, dans la réalité, qui demande à son agresseur quel moyen il compte utiliser pour la tuer, sauf si c’est pour gagner du temps, mais là, je doute que cela soit le cas, j’en conclus donc que cet homme est fou. Il veut peut être que je lui donne l’heure à laquelle je compte le tuer aussi ? Comment je compte me débarrasser de son corps et tous ces petits détails ? J’ai cruellement l’impression qu’il me prend pour un con et le mot est faible. Le pire est qu’il a dit cela de manière si naturelle, tout en passant une éponge, alors que je suis en train de le menacer avec une paire de ciseaux. Lui, il fait son ménage, comme s’il n’en a que faire de ce que je dis, l’air totalement détaché de la réalité.

« Ta gueule ! » dis-je un peu trop brusquement me faisant moi-même sursauter. Je ne dois pas perdre le contrôle de moi-même, je dois rester sain d’esprit. Il ne faut pas que celui-ci soit embrouillé, il faut que j’ai les idées parfaitement claires au risque de faire une connerie.  Moi qui suis habituellement calme, qui ne perd jamais son sang-froid, j’ai l’impression de totalement perdre ma sérénité en sa présence. « Arrête donc de parler, ta voix m’insupporte! Et je n’ai sûrement pas de leçons de morale à recevoir d’un parfait inconnu qui ne sait même pas se rendre compte des conséquences de ses actes ». Croit-il que je suis assez patient pour en supporter autant ? Croit-il réellement que je vais laisser passer ce qu’il vient de dire ?  Il ne me connait pas et ce n’est pas parce qu’il m’a croisé quelques fois à l’hôpital que cela lui donne le droit de croire qu’il me connait. Je ne suis pas son ami et je ne le serai jamais. « Je n’ai pas besoin que tu me dises ce que je dois faire et ne pas faire, je suis interne en médecine, je sais donc comment est ma situation actuellement, je sais pertinemment que ma blessure n’est pas totalement guérie et je n’ai donc pas besoin de tes commentaires inutiles pour savoir ça. Ensuite je me contrefiche de ton devoir de médecin, que tu sois fatigué par ma faute ou pas, je ne t’ai jamais demandé de m’aider, je n’ai jamais voulu de ton aide, et je ne la veux toujours pas » dis-je d’un ton tranchant. Est-ce qu’il saisit enfin ce que je souhaite lui dire ou fait-il encore la sourde oreille ? Je me dis qu’au final, peut-être qu’il a peur, au point de ne dire que des sottises. Il nie tout danger pour ne pas paniquer. Etrangement, cette explication me rassurerait et je préfère croire à cette hypothèse que toute autre possibilité.

J’approche délicatement la paire de ciseaux vers son cou, passant le bout contre sa peau, juste pour le terroriser un peu. « Tu ne veux quand même pas que je te donne chaque détail de ta mort prochaine, comme l’heure par exemple à laquelle je vais te tuer, ou encore comment je compte me débarrasser de ton corps ? Apprends qu’un psychopathe ne prend jamais en compte les sentiments de l’autre, il n’écoute que lui et donc . . . je n’écoute que moi » dis-je en murmurant au creux de son oreille. Moi et l’art de savoir prendre le masque d’un aliéné. Je suis certain que j’aurai été très bon en cours de théâtre. « Maintenant, tu vas gentiment m’indiquer où je peux prendre un de tes tee-shirts, et c’est toi qui vas être raisonnable !  Je saurai très bien me soigner seul après, donc ne t’en fais pas et occupes-toi plutôt de ton problème ». Ce qui signifiait surtout que son problème, c’était moi. Je l’éloigne du plan de travail, tout en le maintenant de dos et le fais un peu avancer, lui indiquant ainsi qu’il a le devoir de m’aider. Je le secoue un peu mais en faisant cela, je me sens pris de quelques vertiges et je dois relâcher la pression pour m’appuyer un moment sur le plan de travail. Et merde . . . j’ai beau vouloir être fort, mon corps ne me suit pas et je sens la faiblesse qui me gagne peu à peu. Je tente de ne montrer aucun signe de faiblesse et inspire profondément, reprenant mes esprits. Je ne vais pas aller bien loin à ce rythme et je ne peux pas lui dire de me ramener un tee-shirt pendant que je m’assois, ça irait en contradiction avec mes dires et mes actes, et ce que je souhaite faire aussi. Je suis pris au piège par ma propre faiblesse. Décidément, ce n’est pas mon jour. Je grogne, grince des dents car je sais que je n’ai qu’un seul choix à faire. Qu’est-ce que je me déteste ! Réellement. « Je vais te donner une chance de te rattraper pour tout ce que tu as dit et je te donne une chance de te faire pardonner pour ta stupidité et donc de survivre . . . . », je réfléchis longuement. Non je ne peux pas faire ça, je ne peux réellement pas le relâcher et lui demander de m’apporter un tee-shirt, c’est trop contraire à ma personnalité. « Amène-moi à ta chambre » dis-je simplement en essayant de canaliser le reste d’énergie que j’ai. Fais-je survivre jusqu’à la fin ? J’ai d’énormes doutes.


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Le « ta gueule » le fit se crisper. Il avait beau avoir l'habitude de gérer ce genre de situation , s'étant même une fois retrouvé avec un couteau sous la gorge, ça commençait à accélérer les battements de son cœur. Maso ou non, il vivait dans ce genre d'effets émotionnels, et quand il n'en avait plus, il y retournait. L'adrénaline ? Il ne savait pas trop, mais il aimait son boulot. Être médecin-pompier lui offrait cette impression d'être plus que vivant, bien plus qu'avant quand il bossait comme interne dans sa ville natale. Le grand brun commençait à s'énerver sérieusement, mais Eime essayait de se concentrer autant qu'il pouvait pour ne pas perdre le contrôle de la situation. Garder son calme et son sang froid. Ne pas réagir violemment, cela n'aurait que grossit la colère de l'autre homme. Voilà ce qu'il pensait. Sa voix l’insupportait ou c'était le fait d'entendre des faits sensés qui l'irritait? Être impuissant, ça n'a jamais plu à personne et c'était la situation de cet homme au fond. Eime ôta sa main du cathéter et la reposa sur la surface du plan de travail, en douceur. Assez inquiet quand même, c'était tout un art de montrer le moins possible. Le Yoga ça aide, qui l'aurait cru. Les actes de respirations issus de cette pratique et le fait de se vider l'esprit un minimum aussi. Il savait très bien tout ce qu'il lui disait. Il se répétait un peu mais lui dire n'aurait fait qu'engranger davantage son coté outré et infernal. Il se répétait ? Oui , il lui avait déjà dit tout ça avant de finir dans les vapes à cause de lui et de sa piqure, mais là, il allait finir pareil sans l'aide de l'anesthésiant c'était certain. Qu'est-ce qu'il était borné! Un vrai cerf. Fier, grand, avec ce charisme écrasant, un coté noble mais dangereux... Eime pensait à des choses bizarres en ces moments là. Il essayait de se détendre comme il pouvait. Ce qui avait cette furie massive dans le dos n'était pas évident. Il devait avoir même pas la moitié de ses muscles. Enfin il en avait mais proportionnellement, il ne faisait pas le poids, c'était clair et net. Il devait gérer autrement du coup... Putain quelle merde... Pourquoi il ne pouvait pas être comme tout chat qui squattait chez lui quand il ouvrait les fenêtres : chiants mais dès qu'il y avait du soleil et à bouffer, ils étaient dociles ? Il était loin d'être docile celui là, et il ne le serait probablement jamais. Eime écoutait, le regard dans le vide, attentif.

Du coin de l'oeil il voit les ciseaux approchés. Woh woh woh ! Hey tu fais quoi là ! Oh mon dieu.. oh mon... Il sent le revers d'une des lame passer sur le coté de sa jugulaire. Il ferme les yeux, entrouvrant la bouche après avoir avaler sa salive. Ok, on panique pas... Son pouls accélère quand même. Il ne sait pas à quoi il joue, ni pourquoi il a posé cette question débile! Pour faire diversion, il croit. Il ne sait plus mais là, il sent un frisson désagréable lui parcourir le corps. Entre cette présence dans son dos, son emprise étroite avec ce dernier, et le contact avec ce métal froid, c'était très perturbant. Il pencha très légèrement le cou sur le coté. Réflexe de merde...

«Et pourquoi pas... ? » souffla-t-il doucement. Connaître l'heure de sa mort et les moyens de le faire prouverait peut-être s'il en était capable ou non, du moins s'il avait l'esprit assez fertile pour au moins avancer des hypothèses glauques ? Tout ce que voulait Eime au fond, c'était que le brun se porte lui-même le coup fatal en ne l'écoutant pas et en continuant de s'énerver... Il était inquiet pour lui mais visiblement, il n'y avait que terrassé que ce dernier était un temps soit peu raisonnable, et encore, c'était pas gagné. Au fond de lui, Eime se forçait à ne plus parler, du moins le minimum. Il le ferait plus tard. Les mots ne semblaient pas vraiment marcher. Il se rendait ? En quelque sorte, mais refuserait quand même de lui filer un tee shirt. Il n'avait qu'à se servir dans le pire des cas. Et puis même s'il avait l'idée de sortir dehors, il finirait le nez par terre. C'est pas possible d'être si con putain ! Une part d'Eime était outrée en fait. Cette part qui hurlait et avait envie de coller des baffes à ce grand dadet suffisant, qui faisait de sa fierté mal placée une cape blindée. Il comprend pas qu'il peut mourir ? Et il ne peut pas de nouveau lui coller des tranquillisants ou ce serait dangereux pour son cœur. Le murmure dans son oreille lui donne un autre style de frisson, mais il ravale sa salive et éloigne l'éponge de sa main. Son problème ? Son plus gros problème là, c'était de lui faire lâcher ces ciseaux... S'éloignant du plan de travail par la contrainte, une de ses mains se posant sur son avant bras, puis ses yeux. Purée, même son avant bras était plus gros que le sien. Ah mais ça suffit ! Il s'en fout il lui donnera pas de tee shirt t'façon. Il l'a décrété. Il a qu'à sortir à poil ! Parfaitement ! Même pas s'il lui plante le ciseau quelque part ? Bon, peut-être que là il lui donnerait un tee shirt, surtout pour éponger son sang. Mais pour le moment, non, il voulait pas. C'est tout.

Il se laissa malmener en plissant un œil, surveillant les ciseaux du coin de l’œil. Il voit un bras le lâcher, puis deux. Il se retourne de coté, se reculant un peu d'un pas, puis deux. Mais il ne s'enfuit pas. Il repère sa grosse poêle wok en coin. Il se dit que si jamais il le rapproche pour l'agresser, il lui fout un coup dans la gueule. Un petit pas sur le coté, se frottant le bras de l'autre main, méfiant, genre tu m'as pas vu, le regard un peu craintif... il plisse les yeux en voyant son comportement. Ah bah oui hein... il l'avait dit. Mais il écoute pas aussi ! Il a l'air malin maintenant. Eime hésite encore un peu pose sa main sur le manche de la poêle énorme et lourde. Il le menace encore ? Non mais c'est quoi, une variante de la poésie pour mafieux ? Faut qu'il arrête d'être méchant comme ça, surtout quand on a autant d'équilibre qu'un mec beurré. Une chance de survivre ? Ça, il ne l'avait pas attendu pour le faire.

Eime faisait partie de ces rares personnes dont le regard ne jugeait jamais et dont la douceur reprenait toujours le dessus dès que la situation retournait à la normale. Est-ce que cela voulait dire que c'était vraiment le cas ? Il n'en savait rien, mais il l'espérait et ce qu'il voyait ne faisait que confirmer cet état de fait. Est-ce que ce grand balèze allait se faire une raison ? Visiblement non mais son corps le faisait à sa place. Le regard d'Eime se planta sur lui, non pas avec pitié ou encore compassion, mais plutôt un genre de moue innocente et intriguée. Il lui trouvait quelque peu fascinant. Aussi inconscient soit-il il s'en foutait. Ce type était captivant, de par sa force et ses réactions. Mais ce n'est pas pour autant qu'il se laissa impressionner. Le petit médecin se recula, lâchant le manche de la poêle, appuya ses fesses contre la table derrière lui et croisant les bras sur son torse, les doigts encore endoloris par la brûlure. Bah voyons, il lui donne des ordres en plus ? Eime pousse doucement une de ses longues mèches derrière son oreille, et se pince les lèvres. Il n'avait pas envie d'obéir. Oh le sale gosse.
« Non. T'avais qu'à m'écouter. »

Suicidaire ? Bah.................Après lui avoir dit ça, il se décala un peu plus de lui, quelques pas en arrière. « Qui me dit que tu vas pas encore m'agresser... » Il hausse les épaules et s'éloigne de lui vers la chambre justement , pour virer son débardeur trempé de thé. Il s'est cramé le ventre aussi... il regarde sa main. Bon il pèlerait un peu mais bon, ça irait.  Il avait laisser le blessé de l'autre coté ? Bah oui, ça lui ferait les pieds tiens. Non mais oh, c'était quoi ça et il avait intérêt d'avoir laisser les ciseaux à son retour ou il lui en collerait une cette fois-ci. Enfin il essaierait. Il n'était pas très sûr de ce qu'il allait faire pour le coup. Ah si oui, faut changer de tee shirt. Quoi il le narguait ? Hin regarde , j'ai changé de tee shirt et toi t'en auras pas lala! Mais non, mais il était tout trempé, alors voilà. C'était de sa faute. Quoi que pas sûr qu'il sache ce que ça veut dire la phrase « c'est ma faute » Apparemment, c'était surtout : « C'est ta faute si je suis ici, recousu et en vie ! » Quoi mais quoi, qu'est-ce qu'il aurait du faire à la place !? Le tuer ? Mais il est pas fou ? Nowp. Eime , il tue pas, sauf quand c'est par accident comme une fois un chat sur la route en voiture, mais il était passé vite aussi. Il ne l'avait pas vu et il s'en était trop voulu. Hors sujet !

Il est un peu perdu, un stressé. Totalement stressé ! Y'a de quoi putain ! Avec l'autre sauvage! Il ne s'attendait pas à autant de violence. Est-ce qu'un médecin pouvait aussi faire partie d'une mafia ou d'un truc du genre  en même temps. Genre, tuer et sauver ? L'idée lui effleura l'esprit. Il soupire. Désespéré. Y'avait de quoi. Deux minutes qu'il avait quitté le brun. Bientôt trois. Autrement dit pas longtemps. Il plia machinalement la couette énorme, au fond de la chambre, tira sur les draps sales, vira l'alèse et rajouta une couverture sur le matelas, plus un autre drap... Un peu plus confortable.

Mais pourquoi s'inquiétait-il du confort d'un type qui voulait absolument lui nuire et le traitait comme une plaie...? Peut-être parce qu'il mettait ça sur le compte du choc post traumatique. Peu importe ce qui lui était arrivé, cet homme avait failli mourir. Et il n'y a que de rares cas qui n'ont pas peur de la mort, bien souvent ils sont fous ou trop fatigués pour en prendre conscience. Les autres sont terrifiés, plus encore ceux qui ne l'acceptent pas et sont violents pour cacher cette perte de contrôle. Était-ce son cas ? Il grogna doucement en regardant sur le coté, serrant un peu le poing. Il l'énerve tout au fond de lui ! Oui ! Il a juste envie de le taper et de le secouer et de lui dire que c'est un gros abruti irresponsable et...et...  Et pourquoi il lui dirait pas tiens! Eime se retourne et va au salon, qu'il doit traverser pour atteindre la cuisine.

Il le regarde en piteux état et soupire en se mordant la lèvre..."T'es un abruti." ça c'est dit. Bon, il meurt tout de suite? Il n'a pas fait son testament. De toute façon, il a rien à léguer. Il ferme les yeux un instant, se râpant la lèvre des dents et inspire pour se donner un peu de courage. Ok, on y va... Il a mal partout pourtant, surtout à sa jambe maintenant, mais quand faut y aller, faut y aller, et puis, il l'a ramené ici donc il doit assumer jusqu'au bout, ce serait lâche et irresponsable de sa part de faire ça et puis ça ne lui ressemblait simplement pas. Doucement, il attrape son biceps dans ses mains et passe son bras au dessus de ses bras. Collé flan contre flan, à l'opposé de là où il était blessé. Pas après pas, en dépit du poids qu'il fait et de son manque d'équilibre, Eime réussit à amener le brun en direction de la chambre : « Si moi j'dois me taire, alors toi aussi. Sinon j'te laisse par terre et j'appelle l’hôpital. »

Les enfantillages, ça va un moment, mais il n'aime pas trop se retrouver avec des ciseaux sous la gorge. D'ailleurs, ils sont où ces ciseaux? Il les a manger?  Mince, il avait carrément oublier de lui arracher s'il les avait... le coup de wok dans sa main resterait un fantasme. Pour le moment, ce qui l'inquiétait le plus c'était l'état de son patient de fortune. Il avait beau s'offusquer et l'insulter, Eime s'en contrefoutait là tout de suite.

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Ce message a été posté Lun 19 Oct - 21:56
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Je déteste cet homme, mais plus encore, je me déteste. Je me maudis pour être un homme si incapable, pour être un homme si faible dans une situation où la force est nécessaire. Je me méprise car je ne suis pas capable de respecter mes valeurs, d’être celui que j’ai toujours été jusqu’à maintenant. J’ai le sentiment de n’être qu’un déchet désormais, d’être un aliment qui arrive à sa date de péremption. Je sais pertinemment que pour un homme dit normal ma réaction est excessive, que ce n’est qu’un détail, que de toute manière, je ne suis pas inhumain, que malgré mon désir de ne recevoir aucune idée, il y a des moments où je ne peux rien faire contre ce fait, contre ce besoin. J’ai beau vouloir m’éloigner de la société, être loin de cet afflux d’individus, je ne peux pas m’en sortir indemne, je ne peux pas fuir ce monde et je ne peux donc pas fuir certaines situations, malgré ma volonté de le faire. La fuite ne sert à rien de toute manière puisque je suis prisonnier. Pourtant ce n’est pas faute de tenter par tous les moyens possibles, mais je sais pertinemment qu’au fond, ça ne sert à rien de me battre contre du vent, du néant, un échec certain. Je sais donc que malgré ma force mentale, malgré mon envie grandissante d’être seul à cet instant précis, de résoudre seul mes soucis, la réalité me rattrape rapidement, m’assenant de gifles  que j’aurai souhaité éviter. C’est donc pour cela que je m’exècre car je ne suis pas capable de me battre correctement, car je suis tellement pitoyable aujourd’hui que cela m’en donne des hauts le cœur. Je n’ai qu’une envie c’est de rentrer chez moi, m’allonger sur mon lit et oublier cette affreuse journée. Si seulement les scientifiques parvenaient à faire oublier quelques souvenirs à  l’’être humain, comme c’est le cas pour les rats, cela serait tellement plus simple, pour moi surtout.

Je ne veux même plus gaspiller mon énergie pour cet homme qui ne semble pas vouloir se raisonner. J’ai beau le menacé, lui faire comprendre qu’il doit m’écouter au lieu d’être en permanence en contradiction avec moi, rien à faire, il continue à n’écouter que lui, sauf que dans la vie, il ne faut pas écouter que soi-même. Il faut savoir écouter les autres, excepté dans mon cas. Il vit en communauté avec les autres, il est en harmonie avec autrui, alors comme tout individu normal, il devrait entendre le désir des autres, point final. Ainsi est le monde. Mais non, aujourd’hui et comme par hasard avec moi, il a décidé de faire sa tête de nœud. J’espère que cet homme n’est pas ainsi en permanence, car à mon humble avis, il ne se fera pas que des amis, quoique, c’est déjà le cas avec moi. En tout cas, je n’ai jamais vu d’individu aussi obstiné, malgré mes menaces, malgré mon désir de lui faire peur, rien ne fonctionne et il ne réalise même pas qu’au final, c’est lui qui m’épuise plus que ma propre blessure et que si je meurs de faiblesse, ça sera uniquement de sa faute. Cet homme est décidément incroyable, mais sûrement pas dans le bon sens du terme. En plus de ne pas m’écouter, il me répond comme si tous les deux nous étions intimes au point de pouvoir se tenir tête respectivement. Non mais sérieusement, il me prend pour qui ? Je ne suis ni son patient, ni son ami, je ne suis rien du tout, alors qu’il ne m’adresse pas la parole de la sorte, je déteste ça. J’ai l’impression d’être un sac à patate que l’on balance de camion en camion. Certes ma métaphore semble quelque peu bizarre, mais je me comprends. C’est l’essentiel. Bref, cet homme me donne de plus en plus de maux de tête et au lieu de m’aider, comme il semble le vouloir, il ne fait qu’envenimer la situation, il ne sait pas à quel point je puisse de l’énergie pour garder mon sang froid et pour lui tenir tête, moi aussi. Ah ! Je vais devenir dingue avec lui, je le sens. « Non mais sérieusement . . . tu as quel âge pour répondre de la sorte ? » dis-je en grinçant des dents. Je n’ai pas besoin de l’écouter pour avoir ce que je demande, je veux ce que je demande, point barre. C’est pas compliqué à comprendre pourtant, faut que je parle quelle langue ? Allemand peut-être ? Ça passera sûrement mieux niveau autorité.

Je n’ai franchement pas le temps de répondre à sa question s’il s’en va, brusquement, me laissant seul dans la pièce. Hein ? Je reste quelque peu surpris devant sa réaction. Est-ce que je dois en conclure que finalement il est parti me prendre un tee-shirt ou alors il s’en est allé comme ça, sans rien me dire. Non pas que je souhaite être tenu au courant de ce genre d’action soudaine, mais j’aimerai au moins comprendre ce qu’il se passe. Je reste donc quelques secondes debout dans cette pièce inconnue, sans savoir ce que je suis censé faire. Après un lapse de temps à penser, je finis par me dire qu’il a certainement compris mon message et est sûrement parti me prendre un tee-shirt. Comme quoi, il peut parfois être attentif à mes dires et les prendre en compte. Il suffit de persister un peu, de le menacer un peu plus et il finit par écouter. Heureusement qu’il a enfin compris car mes dernières forces viennent de s’épuiser. J’ai beau vouloir me battre, rester calme, faire le fort, mon corps ne parvient décidément pas à suivre. Je jette un rapide coup d’œil à ma blessure, et masse un peu pour essayer de calmer la douleur. Je pousse un long soupir, désespéré de devoir rester encore ici. Chaque minute devient de plus en plus insupportable. J’ai l’impression d’étouffer. Non pas à cause de ma fatigue ou de ma douleur, mais à cause de cet imbécile qui ne cesse de me taper sur le système. A vrai dire et autant l’avouer, je crois que cet homme me frustre, profondément et qu’il m’impression aussi. Je suis surpris de voir que malgré la menace, malgré le danger, il garde son sang-froid, et conserve ses principes, quoique cela puisse lui en coûter. Au final j’ai l’impression de voir une partie de moi dans cet homme, ce côté si têtu, qui fait ce qu’il lui semble être juste, qui n’écoute personne, qui ne semble pas forcément craindre le danger, mais contrairement à lui, je ne suis pas gentil, enfin j’agis de manière à ce que les autres pensent que je suis un homme infréquentable, froid, distant, contrairement à lui, je ne me faufile pas dans la foule, je m’écarte de la foule. Toutefois, malgré quelques points divergents, il me ressemble un peu et je déteste cette idée. Chassant ces idées déplaisantes de mon esprit, je m’appuie contre le bord du plan de travail et ferme les yeux, essayant de me reposer un peu.

J’ouvre les yeux brusquement en entendant un « abruti » dirigé vers lui. Pardon ? Je suis quoi ? Un abruti ? Non mais c’est qui cet homme ? Sérieusement, il ose me traiter d’abruti, comme ça, sans raison, et en plus ce con ne semble pas avoir ramené de tee-shirt pour moi, alors qu’il a eu le temps de se changer, c’est une blague ? Je suis vraiment en plein cauchemar, je vais me réveiller bientôt de cet enfer ? Je me pince le bras pour être certain que je ne cauchemarde pas, mais non, je suis bien dans cette satanée cuisine avec un imbécile. « Pardon ? Qu’est-ce que tu as dit ? Imbécile ? Moi ? Un imbécile ? C’est l’église qui se fout de la charité là ! Concrètement, la personne la plus débile entre toi et moi, je crois bien que c’est toi alors avant de traiter des inconnus d’imbécile, on se questionne sur sa propre imbécilité ». Non mais sérieusement, il s’est cru où celui-là ?! Déjà qu’il me répond, qu’il n’en a rien à faire de ce que je dis, qu’il ne m’apporte pas de tee-shirt alors que je lui laisse la chance de se rattraper et voilà que Monsieur se décide à m’insulter maintenant. Plus vite que je vais quitter cet appartement, mieux je me sentirai. Epuisé, je ne peux pas réellement protester plus et sans même m’en rendre compte, je me laisse transporter par cet homme jusqu’au salon, jusqu’à ce que je réalise la situation. Je m’étais presque assoupi sur place sans même le savoir. Décidément, le tranquillisant fait encore un peu son effet. Avant même que l’on ne puisse franchir la chambre, je repousse assez violemment cet homme, m’éloignant le plus rapidement possible de lui. Il compte faire quoi dans sa chambre ? Il veut m’y amener pourquoi ? Est-ce qu’il compte me faire dormir ? Ou alors est-ce qu’il m’accompagne juste pour que je puisse prendre un tee-shirt ? Et puis même si c’est la deuxième option, je ne suis pas handicapé, je n’ai donc pas besoin qu’il m’aide comme un infirme. « Wow wow wow ! Qu’est-ce que tu fais là ? Tu comptes m’amener dans ta chambre pourquoi ? Et pourquoi tu me portes comme si j’étais malade alors que je peux très bien m’en sortir tout seul, j’ai vraiment l’impression que tu fais exprès de faire le sourd, ce n’est pas croyable ! Pourquoi est-ce que je suis tombé sur un abruti comme toi ! » Dis-je en grinçant des dents. « Si tu souhaites m’aider, fais ce que je te demande au lieu d’aller dans le sens inverse, tu le fais uniquement par esprit de contradiction et je déteste qu’on me contredît, alors arrête de faire le con avec moi parce que je crois avoir atteint mes limites ». Je n’aime pas la manière dont je m’adresse à lui car j’ai l’impression d’être plus intime en parlant de la sorte alors que je connais cet homme depuis quelques secondes à peine. Il me fait sortir de ma voie, je n’aime vraiment pas ça. Je fais un pas de plus en arrière et rentre seul dans sa chambre. Puisque c’est ainsi et qu’il ne souhaite pas m’écouter, alors je vais prendre les choses en main, tant pis, je n’ai pas besoin de lui, ni d’un tee-shirt, ni de rien du tout. Je m’approche de mes affaires, cherche dans mon sac, fouille, grogne et finis par trouver mon téléphone. Je me pose rapidement sur le lit, juste histoire de ne pas rester debout, déjà que je suis fatigué, il ne faut pas que j’en ajoute une couche, et puis autant conserver mes forces pour vaincre cet homme si têtu. Je tape un numéro, attends que l’on daigne me répondre et pousse un soupir de soulagement. « Bonjour, j’aurai besoin d’un taxi immédiatement, est-ce possible ? [. . .] Dans 20 minutes ? Il n’y a pas plus rapide ? [. . . ] Hum je vois, alors ça m’ira, à dans 20 minutes, je vous envoie l’adresse par message ». Je raccroche rapidement et lance un regard satisfait à cet homme. Il a peut-être cru que j’allais rester longtemps ici, à m’énerver contre lui, à être désespéré devant de tels agissements ? Oh que non ! Je suis patient, mais là, je sais très bien que rester une seconde de plus ne va rien m’apporter, il n’écoute pas, je ne l’écoute pas, et il m’insupporte. Plus vite il sera libéré de moi, mieux ça sera et surtout, plus vite je serai débarrassé de lui et plus vite je guérirai. Il a quand même de la chance, je vais devoir rester 20 minutes de plus, quel supplice !

« Tu as bien de la chance que je ne sois pas à 100% de mes forces physiques car je n’aurai pas donné cher de ta peau depuis le début. Je pense que ce n’est simplement pas ton heure et j’espère que ton heure ne viendra pas avec moi, car tu risques de regretter d’avoir croisé mon chemin une seconde fois . . . je peux te le dire » dis-je tout en rangeant l’intérieur de mon sac, restant assis sur le lit, vérifiant que j’ai tout, on ne sait jamais, peut-être qu’il m’a volé quelque chose, qu’il a fouillé à l’intérieur. Je préfère me méfier de ce type d’individus, on ne peut jamais se fier . . . à personne de toute manière.

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Ce message a été posté Jeu 22 Oct - 21:38

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Yong Pal

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Il le fatigue. Dieu qu'il le fatigue. Eime avait voulu l'aider, il avait donné de son temps, s'était en quelque sorte un peu sacrifié pour lui, même si outre le fait de l'avoir croisé au taf c'était un inconnu mais après tout il passait ses journées et ses nuits à ça non ? Aider les inconnus... Mais celui-là.... celui là était exécrable ! De mauvaise foi. Méchant et volontairement mesquin. Quelle saloperie. Voilà, une saloperie. Il avait juste envie de lui coller une gifle. Mais s'il l'avait fait, il n'aurait pas été Eime. Il devait se contrôler. Il lui disait de se taire, mais il parlait trop. Il était choquer de son insulte, mais il l'insultait deux fois plus depuis le début. Il lui reprochait de l'aider et pourtant c'était ce qu'il faisait depuis le début. Il demandait le respect mais n'en donnait aucun. Il faisait pareil à l’hôpital apparemment mais pourtant il n'avait pas été viré. C'était donc qu'il faisait du bon boulot. Et pire encore, Eime avait remarqué même le ton vindicatif de certaines femmes médecins à son égard. Alors quoi,il les avait renvoyé chier ? Elles étaient jalouses de son talent ou bien qu'il soit si imposant de personnalité ? Le monde de la médecine était parfois plus impitoyable que n'importe quel autre univers... Eime fermait sa gueule, non pas parce par soumission mais parce qu'il savait que c'était le mieux qu'il avait à faire. Le pousser dans la provocation n'arrangerait en rien son cœur et ce crétin semblait s'entêter stupidement dans l'optique de s'exciter, sachant pertinemment qu'il allait se cassait la gueule du haut de son piédestal, pour ensuite lui reprocher sa bétise et son erreur. Il avait cerner un morceau du personnage, mais ne le jugeait pas. Plus encore que son corps, c'était bizarrement son âme que Eime pensait blessé, donc il devait panser ça aussi ? Là dans l'immédiat, il n'avait rien sur lui qui permette de le faire, c'était bien dommage, et puis pour ça, il faudrait déjà qu'il soit réceptif , ce qui n'était pas le cas. Et quelque part, ça donnait le sentiment au jeune médecin pompier qu'il échouait à moitié, chose qui ne lui plaisait. Il détestait ne pas faire son boulot en son entièreté et c'était bien la première fois que ça lui faisait ça. Il avait plus de facilité à jouer un connard violent mais débile qu'un blessé cultivé et caractériel comme ce type. Pas la hauteur ? Il n'en savait rien. Pour la première fois depuis qu'il avait fini ses études, il se retrouvait face à un cas qu'il entravait son fonctionnement habituel et qui le perturbait. Au point que son instinct en était lui-même entaché. Devait-il se résoudre à possiblement le laisser mourir dehors... ?

Avant même d'arriver à sa propre chambre, il se fait repousser et se retient à un meuble. Quoi encore ? Il secoue la tête une courte seconde pour le fixer, sans comprendre. Il est fou ? Sa mauvaise foi est vraiment dangereuse et elle lui fait mal quelque part. Eime regarde sur le coté, sa langue passant sur ses lèvres, pour contenir son amertume et sa colère grandissante. Il fait un léger oui de la tête, avalant sa salive et sa fierté blessée aussi au passage. Des patients ingrats, il en avait vu mais des comme lui... jamais... Lui qui pensait que ses vieux étaient les seules personnes à pouvoir le blesser à ce point, il venait de découvrir que non. Ce mec en moins d'une heure, avait mis à mal son assurance, sa volonté d'aider autrui et toutes les prérogatives de sa vie. Toutes ses priorités étaient chamboulées et toutes les valeurs qu'il pensait bonnes jusque là s'ébranlaient avec un doute violent... Pourquoi disait-il tout ça ? Est-ce que ça lui faisait du bien ? De faire du mal aux autres pour soulager le mal qu'il est incapable de se faire ? Ou bien s'en fait-il par le biais des autres ? Si c'est le cas il pourrait éviter de faire chier comme ça et se jeter sous un train, il contaminerait moi son entourage. Le partage c'est bien, mais pas quand c'est négatif. Il n'avait pas tout compris visiblement. Eime sentit sa gorge se serrer quand il s'adosse au mur après l'avoir entendu appeler un taxi... Échec total. Eime, essaie encore. La prochaine fois que tu veux aider un enfoiré, fais le, et envoie le au pole nord, histoire qu'il ne ruine pas ta journée, un peu comme Garfield avec Nermal, le petit chat le plus mignon du monde. Sauf que ce mec c'était plus le type le plus insupportable du monde... le plus blessant et le plus... vindicatif, qu'il avait jamais vu... Est-ce qu'il devait se résoudre à croire les autres et encore lui laisser le bénéfice. Il resta dans l'ombre du couloir, les bras le long du couloir, les bras le long du mur... le regard dans le vide, les lèvres entrouvertes... Il passa doucement une main dans ses mèches en vrac et les ramena en arrière.... Épuisé... sa jambe commençait à lui faire mal... Il renifle un coup et expire doucement... vingt minutes... pire qu'un échec...

Eime se redresse et s'avance dans l'ouverture de la porte quand le coup de fil est fini sans même le regarder. Il ne veut pas savoir... Son visage est fermé, mais rien d'agressif. Il a mal au fond de lui mais ne dira rien. Il se frotte doucement la nuque de sa main fine et se déplace en boitant un peu. Il avait presque subi une agression, s'était épuisé à la tache et pourtant cet homme n'en démordait pas, un peu agressif à chaque minute qui passait... alors qu'il risquait de tomber... Il se râpa lentement la lèvre inférieure de son autre lèvre... le regard baissé. Il le menace encore... Il le sait, pas la peine d'en rajouter... Eime ouvre la penderie dans le mur et tire des vêtements d'en haut, ceux qui sont trop grands pour lui mais oublié par un cousin, un ami ou autre. Il lui trouve un tee shirt blanc et une chemise noire. Sans un mot, il ouvre une boite, sort une grosse compresse imposante, et de l'elastoplasme collant. Il se retourne et lui pose d'une main calme le tout sur le lit, sans un mot, ni un regard, partagé entre l'envie de lui jeter un regard ou non. Blessé, il ne le fait pas. Ce type avait marqué un point en le faisant se sentir inutile et que quoi qu'il fasse ce serait toujours la même chose... Mais ce 'était pas pour autant qu'il allait, lui, se comporter comme un sale con. Il avala sa salive et en se redressant expira. Il sortit sans un mot, passant juste sa main en un geste las et naturellement gentil, sur son épaule. Ses doigts quittèrent doucement la peau alors qu'il s'éloignait pour fermer la porte derrière lui. Le ventre serré, il prit son blouson, et enfila une paire de chaussures, pour sortir dehors alors que le vent souffle un peu... Le jour était à peine levé.. Il a laissé la porte entrouverte. Il s’assoit plus loin, et fixe le sol, tantôt la haie, tantôt le ciel...La vie lui foutait un peu de trop de claque ces temps ci mais celle là était de taille... Il ne retournerait pas chez lui tant que cet homme y serait... il espérait de tout son cœur qu'il réussisse à survivre à cette blessure mais on ne peut pas contredire le destin.... Pour la première fois depuis longtemps, Eime avait senti ses nerfs mis à rude épreuve... Épuisé, il venait de comprendre que c'était dans ces moments là qu'il avait abusé... ça aurait été une vraie intervention, il aurait merdé.... Il devait s'imposer bien plus... Et ne pas avoir mal au ventre, juste à cause d'un connard... Il n'avait pas été à la hauteur. Assis sur cette barrière, il ne vit pas l'autre partir, perdu dans ses pensées, les coudes sur les genoux, les mains devant le nez... doigts croisés. Une tristesse ? Une déception de lui-même... La vie est une pute Eime, tu devrais le savoir depuis le temps... Il se redressa , expira, et ferma les yeux pour se détendre... ok, ça va aller. C'est rien.

Quand il rentre enfin chez lui... il n'est plus là...
comme un mauvais rêve...
- END -

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Clear off, you are in the way ! [Feat Eime]

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