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 Help me to move on -Jirô-

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Anonymous
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Ce message a été posté Mar 6 Oct - 23:57

Help me to move on.
Jirô

««« TENUE + BLOND »»»
 Quitter cet  endroit. Partir. Reprendre encore tout à zéro. A croire que sa vie se résumait à ça. Le camion de déménagement était en bas depuis quelques minutes. Le chauffeur reviendrait en fin de matinée, pour l'aider à refermer tout le bordel, et il allait enfin quitter cet endroit. La propriétaire était venu faire le constat et avait loué les locaux à une crèche du coin, au vue des améliorations et des décorations qu'avaient effectué Tâm. Mais il y avait un problème. Les mecs qui étaient sensé venir l'aider n'étaient pas là. Un samedi, il aurait du s'en douter.... Ils avaient du prendre une cuite la veille et il se retrouvait là , seul, au milieu des cartons, de ses meubles près à être embarquer et avec un chat et un chien , sans personne. Bande d'enfoirés, même si Tâm était trop polis pour sortir un mot pareil. Il n'y avait qu'à voir la fois où il s'était pris une porte dans la face avec Berry , cette bande de cons du baseball avait bien manqué de lui péter le nez. Il n'avait du sa survie qu'à son réflexe d'interposer sa main. Il savait aujourd'hui qui était Berry, même le dark side comme on dit , et il disait que lui aurait pu les défoncer, mais ils étaient restés tous les deux souriants. Il aurait pu appeler Berry tiens, mais non, c'était pas possible. Il ne voulait pas retremper dans le gang de son ex coup de cœur... plus il en était loin, mieux c'était. Pourtant il appréciait Berry... même si au final, c'était lui qui avait exécuté son souhait sur son père... Il avait réalisé que ce qu'il avait peint sur la Tagada humaine était bien plus réelle qu'il ne l'avait pensé. Alors il avait besoin de digérer un peu tout ça et puis le tatouage qu'il s'était fait modifié à l’intérieur de la cuisse lui rappelait à quel point, il avait été impulsif et idiot parfois... trop naïf, trop fragile au final... trop rêveur. Aujourd'hui, un hibou au couleurs aquarelles trônaient à la place... l'animal qui cotoie la mort sans jamais ne l'accompagner, celui dont les couleurs suivent celles du ciel et son âme avec. Une âme peu comprise, mais il n'en voulait à personne. Après tout, il se savait étrange, perché, et un peu à part, c'était d'ailleurs ce qui faisait la valeur de son art. Mais pouvait-il seulement vivre pour ses créations. Au final, il était comme elles, foutrement éphémère...

Sa tête appuyée en arrière contre la fenêtre, une vue qu'il ne verrait bientôt plus. Il troquait son F2 contre un F4 où il pourrait pleinement vivre. Il avait du quitter les dortoirs. Le dernier examen était sans appel, il avait rechuté. Mais il ne voulait pas aller à l'hosto, c'était mort. Il y avait déjà passé trois années, mais il savait qu'un jour où l'autre, il ferait l'heure de trop aux yeux de Dame faucheuse, et qu'elle le rappellerait à l'ordre avec violence. Il préférait crever la tête haute que perfusé de partout comme un pauvre pantin qui peut la morphine, il avait trop donné pour ça. Il avait quand même réussi à reprendre du poil de la bête depuis son dernier examen, redevenant assidu avec son traitement, dormant assez et mangeant correctement, comme pour corriger le tir et cacher les apparences. Il était capable d'aider à déménager aujourd'hui, même s'il devrait faire gaffe. Bordel, il les attendait les gars, et il ne venait pas. Il devrait payer le mec d'en bas davantage pour qu'il lui prête ses muscles et pas seulement qu'il conduise le semi remorque. Quelle merde. Il soupira en se passant une main sur le visage et la bloque sur sa gorge. Il observa en coin Bolduk le chien de son frère, qui s'acharnait sur un pauvre carton. Si seulement il avait eu de la voix, il aurait pu l'engueuler, mais ça aussi il ne pouvait pas. Il se contenta de lui jeter nonchalamment le rouleau de chatterton qui avait servi à fermer certaines boites. La moitié était des cartons de matos et des productions artistiques. Le reste était des fringues, des objets, trois cartons de bouquins, un lit deux places -enfin c'était surtout un sommier et deux énormes matelas l'un sur l'autre, un frigo, un micro onde, une plaque électrique, des étagères et deux trois meubles de rangements en bois massif, démontés. Tout était ordonné pour être embarqué. Un clic clac démonté aussi. Des poufs, des tapis et quelques tabourets en plus d'une table. Et puis les trucs annexes à foutre dans des caisses de plastique et à embarque comme ça, comme les coussins, la litière , les gamelles etc. En soi, en une journée, c'était vraiment faisable. Il avait déjà déménagé sa chambre de RPS vers le nouvel appartement, en face du jardin traditionnel de Tokyo et pas loin des Onsen.

Pensif, il jeta un coup d’œil par la fenêtre, et se redressa curieux. Mh ? C'était qui ce mec ? Un grand brun qui s'était approché du conducteur qui attendait comme un gland. Ks, la générosité des gens écœurait Tâm... il n'avait même pas pensé qu'il puisse avoir besoin d'aide, lui qui tendait sa main à n'importe qui même sans les connaître. Le chien, lui , s'attaquait gentiment au rouleau de chatterton maintenant. Super, le scotch allait être défoncé. Mais quel crétin cet husky. Tâm se lève en observant toujours pas la fenêtre. Il sait qu'il y en a d'eux qui ne fait pas parti du lot, il vient à part. Jirô. Ils ont discutaient un peu par sms, avant de conclure à l'arrangement du déménagement. Un mec très gentil du peu qu'il avait compris, mais il était quand même curieux de voir avec qui il avait échangé des messages sans même le connaître. De toute façon, Tâm était curieux de tout en permanence. Le pire c'est qu'il était de RPS, donc il l'avait forcément croisé. Mais d'ici, il ne le distinguait pas très bien. Fallait dire que la seule chose qu'il voyait c'est qu'il était grand et solide. Il avait au moins les muscles que lui n'avait pratiquement plus. Le pauvre, il était peut être pas au courant qu'il allait aussi porter les cartons de livres. Heureusement qu'il y avait un ascenseur.

Tâm ouvrit une fenêtre, en même temps qu'il ramasserait le rouleau de scotch brun détruit sous les yeux du chien, boudeur qu'on lui dégage son …. Tâm baissa les yeux sur le scotch et sa main baguée gluante. Ah... dégueulasse. Il grimaça et relâcha le scotch que le chien s'empressa de reprendre pour se tirer dans l'autre pièce avec. Il essuya sa main dans un torchon humide et fit signe au conducteur de faire monter le grand brun, accessoirement et possiblement aussi son futur collègue de souffrance. Non parce que je sais pas si vous avez déjà porter une machine à laver et un frigo, mais même avec un diable, ou à deux, bah c'était franchement lourd. Et les autres l'avaient bel et bien lâché, y'avait plus aucun doute. On peut douter au bout de dix minutes, mais au bout de presque deux heures, sans nouvelle, c'était mort. Il sortit son mémo tactile et écrivit rapidement dessus, en allant vers la porte d'entrée qu'il ouvrit, lentement, mais il resta à proximité, parce que déjà le chien et le chat le lorgnaient pour se tirer en douce. C'était mort. Quand il entendit du bruit proche, il ouvrit en gardant un œil sur les deux bestiaux et sourit gentiment, croisant le regard de... il leva les yeux un peu. Ah oui, d'accord, plus grand et plus lourd. Bon. Bah au moins, il avait de quoi faire avec lui. Il en valait deux à lui tout seul. Il lui montra le memo. [Jirô ?] Après être sûr de son identité, il sourit plus franchement, ravi qu'il soit là et le laissa entrer, alors que le chien venait direct le renifler et que le chat essayait de contourner pour se barrer, mais Tâm referma la porte et se mordit la lèvre en se frottant les mains tenant le memo, pour y écrire : [Bon bah, voilà, on a … tout ça ? Pas trop désespéré ? Tu restes ? ] Il lui donna le mémo avec une légère grimace en coin, de peur qu'il reparte direct. Non, faut pas qu'il reparte sinon, il est dans la merde jusqu'au cou ! Tâm angoissé ? Un peu ? Il n'avait pas franchement de chance avec les gens en ce moment, alors... Il attendait un peu le verdict. C'était rangé, mais c'était un peu du boulot ingrat un déménagement. Il s'approcha pour reculer le chien par le collier « Chhh.. » Il se redressa , du style - on a rien vu- dis lui que tu restes... Il avale sa salive. Ok, il fait pas le poids en face, mais il est pas là pour lui en faire baver donc ça devrait le faire.

Anonymous
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Ce message a été posté Mer 7 Oct - 22:03

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Tâm

««« TENUE »»»
 Déménager. Prendre un nouveau départ. Je me demandai ce que ça faisait. Serait ce une chose excitante ? Déprimante ? Aujourd’hui, j’allais le découvrir. Je n’avais encore jamais déménagé. J’ai toujours vécu dans l’appartement de ma mère, et même si j’avais une place au dortoir, je dormais au moins une fois par semaine à la maison. Alors j’étais curieux de savoir. Je me demandai ce que ressentait Tâm en ce moment. Est ce qu’il était triste ? Content ? Rassuré ? Ce qu’il pensait m’intriguait. C’était bizarre car je ne le connaissais pas. On avait seulement discuté par sms, mais je ne l’avais encore jamais vu. Enfin, comme il était étudiant à RPS, je l’avais surement croisé sans le savoir. Je me demandai aussi, quelle tête il avait. C’était la première fois que je discutais avec quelqu’un dont je ne connaissais pas son visage, alors j’étais assez curieux de le voir. Ainsi, je pourrai mettre une tête à cette personne avec qui je communiquais. C’était donc dans la joie et de la bonne humeur que je quittai la résidence universitaire.

On s’était donné rendez vous vers 11h. Et vu l’heure à laquelle j’étais parti, je serai surement un peu en avance. Quoique, je pourrais perdre une petite dizaine de minutes pour trouver l’appartement de Tâm. Je lui avais dis que je connaissais un peu le quartier et que je voyais un peu près où c’était, mais il fallait tout de même que je regarde à chaque numéro pour vérifier si c’était la bonne ou pas. Mais ma recherche dura moins longtemps que prévu car je voyais un camion au loin. A moins que les personnes du quartier avaient décidé de déménager au même moment, ce camion devrait être celui que Tâm a loué. Je m’approchai tranquillement du véhicule. Pas de doute, c’est bien ici. Je reconnaissais le chauffeur du camion. « un sac de gelée musclée » Ce n’était pas très gentil, mais la description était parfaite. Je m’empêchai de rire face à ce pauvre monsieur. Je cherchai du coin de l’oeil une autre présence mais il n’y avait que le chauffeur et moi. «  Bonjour, je suis Jirô. Je pense que Tâm vous a parlé de moi. Je viens aider pour le déménagement ! » me présentai-je avec un grand sourire. Le monsieur me regarda vite fait sans prononcer un moindre mot et leva sa tête. Je fis la même chose et aperçu une silhouette à la fenêtre. Tâm ? C’était surement lui, mais je n’arrivais pas à distinguer son visage à cause des rayons de soleil. Le conducteur m’indiqua d’entrer dans le bâtiment ainsi que l’étage de l’appart. Surpris, je constatai qu’il n’allait effectivement pas nous aider à déménager. Je finis tout de même par incliner ma tête pour le remercier en guise de politesse.

J’entrai dans l’immeuble, et attendis mon ascenseur. Bon, au moins il y avait un ascenseur ! D’un côté, je trouvai ça dommage car déplacer un truc lourd dans les escaliers, comme un canapé, pouvait être une expérience assez inoubliable à vivre. L’ascenseur arriva au rez de chaussée et j’entrai dans la cabine. J’appuyai le numéro de l’étage de l’appart de Tâm puis je patientai. Les portes s’ouvrirent et j’avançai dans le couloir, une porte était déjà entre-ouverte. Au moment où je me retrouvai assez proche de la porte, on m’accueillit avec un sourire. Je vis enfin le visage de Tâm. Il avait un beau sourire. Je lus rapidement le mémo et affichai un grand sourire. «  Oui c’est moi ! Et toi, tu dois être Tâm ! » Bon, ce n’était pas vraiment une question mais plus une façon pour se présenter bien comme il faut. Je me baissai pour caresser le chien qui me salua. «  Coucou toi ! C’est quoi ton petit nom ? Bul..Duk. Bulduk ! »  C’était son collier qui me donna cette information. Je me relevai et lus le mémo. Je balayai la pièce d’un coup d’oeil. Il y en avait des choses à faire ! Mais ce n’était pas un soucis pour Super Jirô ! Je levai mes deux pouces en l’air, lui fit un petit clin d’oeil, toujours avec un sourire éclatant. « Evidemment que je reste ! Je ne vais pas me dégonfler alors que je suis là ! »

Je trouvai une paire de gants sur un carton. «  Je suppose que ce sont les miennes ? » Je n’attendis pas longtemps avant de les mettre. « Bon bah, c’est parti hein ! » Je m’étirai un bon coup avant de sourire. «  Tu préfères commencer par les choses les plus lourdes ou commencer à descendre les cartons ? »
Je me dirigeai vers les cartons et passai juste à coté de la fenêtre. Le conducteur nous attendait tranquillement. S’il nous aidait, il aurait pu finir son boulot un peu plus vite. Je délaissa le conducteur pour me tourner vers Tâm, toujours avec un sourire. «  Alors es tu impatient de quitter cet endroit ? J’imagine que ton nouvel appart sera mieux que celui ci non ? »

Anonymous
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Ce message a été posté Ven 9 Oct - 0:01

Help me to move on.
Jirô

««« TENUE + BLOND »»»
Tâm était un peu impressionné par la taille de Jirô. Faut que les grands, ça court par les rues dans ce pays. En taiwan, davantage, mais ici, c'était plus le mètre 70 qui était la routine, voir moins. C'était peut-être pour ça qu'il se foutait tous des cheveux en pic sur la tête en mode j'ai 10 cm de plus plus ! Non, ça c'est tes cheveux mec. Enfin pour le coup, c'était pas le cas du grand brun qu'il avait en face de lui. Il faisait combien au juste... pas loin du mètre quatre vingt dix. Lui qui pensait ne plus en croisé des comme ça, du moins pas de si près, bah c'était loupé. Le peintre sourit en coin quand il le vit s'attendrir devant le chien, qui était en fait un casse pied de première mais ça, Jirô ne pouvait pas l'savoir. Bulduk, ouais, ça peut aussi , ça lui allait bien. Enfin, on l'avait surtout appelé comme ça parce qu'il avait avait détruit les cadeaux d'un noël passé bien qu'ils furent rares, et qu'ils avaient retrouvé le chiot complètement emmêlé dans le Bolduk des cadeaux. L'angoisse avait un peu pris Tâm au ventre en réalité. Rares n'avaient pas été les fois où la loyauté des gens était mise à rude épreuve avec lui. Les raisons ? Bien souvent sa maladie et les conséquences qui en découlaient. Malaise, besoin d'apport énergétique, pratique sportive modérée, insuffisance cardiaque ou tachycardie, absence de parole, douleurs nombreuses et variées, médicaments à la pelle, examen médicaux, faiblesses violentes, sommeil fragile. On ne pouvait rien faire avec lui, selon beaucoup d'anciens amis, qui s'étaient vus fatigués et lui avaient gentiment sortis un  « désolé mais c'est trop lourd pour moi. Trouve ça égoiste... mais j'ai besoin d'amis plus simples... » ou encore « Franchement, j'sais pas comment tu fais, à ta place, moi je me serai déjà foutu en l'air... » Bah voyons. Alors oui, il avait préféré la solitude, bien que certaines personnes commencent à faire leur place dans sa vie, comme Berry par exemple, et il pensait aussi à la possible éventualité qu'il puisse se réconcilier avec Li Shen.

Du coup, allié à tout ça, il était plus qu'étonné que Jirô réagisse si positivement. Pessimiste, quelque part, il se disait que c'était juste le début et que par politesse, il l'aiderait aujourd'hui, puis ce serait tout, il ne le reverrait jamais parce qu'au fond, il aurait vu l'ampleur du poids que c'est que de fréquenter Tâm. Il laissa le brun prendre ses repères, enregistrant du coin de l’œil ses mimiques et les détails de ses gestes, se mâchonnant machinalement la lèvre inférieur pour enrayer son stress latent. Son visage stressé se changea brusquement quand il entendit qu'il restait. Un sourire grand et franc apparut, baissant les yeux sur le sol, et se frottant la main de la nuque, l'autre main sur la taille. Génial, il restait. L'angoissomètre descendit à presque zéro. Oui non parce que quand on est Tâm, on ne peut jamais être à Zero. Un peu intimidé quand même, il le remercia poliment de la tête, puis regarda à son tour les cartons, se frottant la joue, pensif. Il fit oui de la tête quand Jirô lui demanda pour les gants et décrocha les siens, vieux et moches, de sa poche arrière de jean. Il les enfila lui aussi et tilta à sa question. En fait, il appréciait carrément qu'il soit direct dans le truc et qu'il s'investit gentiment et agréable, ce mec était un cadeau franchement. Rien à voir avec les trois autres roublards qu'il avait possiblement trouvé avant. Il fit oui de la tête à sa question de quitter l'endroit. Est-ce que ça lui faisait plaisir de partir ? Il baissa les yeux un coup instant, un vague de tristesse douloureuse s'y logeait doucement, mais il se mordit la lèvre discrètement et écrivit sur le mémo. [Soulagé on va dire... il y a des choses que j'ai envie d'oublier. Recommencer tout tu vois. Enfin, si j'ai le temps.]

Oui alors, faut qu'il lui explique. Il s'approcha des cartons et montra du doigt ganté, tous les énormes chiffres écrits en gros et en noir dessus, au feutre indélébile. Si on suivait la logique, en fait Tâm avait numéroter tous les cartons dans le sens où ils devaient être embarqué. Il s'était cassé le cul, mais au moins ce serait pas n'importe quoi, et son matériel de peinture ne périrait pas sous les cartons de livres trop lourd ou sous le canapé. Les meubles aussi avaient des affiches numérotées de scotché bien solidement et la pièce à ça devait être mis. Vu qu'il ne pouvait pas parler, il avait fait un plan du futur appart aussi avait mis en bas, sous les numéros , les numéro des pièces du futur appart. Du coup, il écrivit rapidement sur le mémo tactile : [Faut les prendre dans l'ordre des chiffres, ça te gène pas ? Le plus lourd en dessous du coup. Et la dernière ligne, c'est le chiffre de la pièce où faut mettre chaque truc, histoire qu'on en foute pas partout.] Il sortit une feuille A4 et lui montra l'appartement en fait. Il lui donna le plan, il en avait un double. Dessus, on pouvait voir l'agencement. Un grand salon, deux chambres, une cuisine, une pièce annexe plutôt grande qui lui servirait d'atelier, salle de bain etc. Il s'appliqua à lui montrer la concordance des informations et lui fit une tête assez comique, interrogative, du style : t'as compris ? Ça te va ?

Un sourire gentil. Tâm dégageait un coté pur indéniable, et assez étrange à la fois. Un coté qu'on ne savait pas si on pouvait touché, s'en méfier, ou encore trouver ça bizarre. Alors qu'il n'y avait rien d'étrange à tout cela pour lui, il était juste.. Tâm. Le mec souriant qui pardonne tout, fait des efforts qu'à ramper et serait prêt à se couper un bras pour le donner à l'autre sans même se poser la questions si ça pouvait aider. Doux et compréhensif la plupart du temps, cela transparaissait sur tout sa personne, et pour le coup, qu'on vienne l'aider était assez inattendu pour lui. Ça lui rappelait le coup de Berry qui lui était rentré dedans dans le couloir et qui aurait pu le laisser là en plan, lui et sa rêverie, mais qui l'avait aidé avec le big smile. Il était resté gentil et vif jusqu'au bout. Ces gens là, Tâm les appréciait au plus haut point parce qu'ils lui permettaient de se recharger un peu les batteries de cette énergie positive, qu'il était d'ordinaire le seul à engendrer et donner aux autres. Et quelque part, ça l’apaisait aussi et dans cette période de déboires, ce n'était pas du luxe pour l'artiste de respirer un peu. Juste un peu. Parce qu'il sentait que le canapé, même s'il avait oté les coussins, il allait le sentir passer. Il observa le meuble en coin et montra le  « 1 » sur le canapé. Un trois places, donc assez balèze. Jusque là, il était posé dans un coin de l'appart et ne servait pas trop, à part pour entasser des trucs, par manque de place pour faire un salon. Mais là, c'était problématique. Il était au second étage et il se souvenait que les mecs qui avaient monté le meuble, il y avait deux ans de ça, s'étaient à moitié tué le dos parce qu'ils avaient prendre l'escalier de service. Heureusement que les portes de cet escalier étaient larges.

Une moue un peu grimaçante s'installa sur sa bouche et ses yeux, gonflant juste une joue pour montrer son désarroi face à l'énorme chose et il fila de nouveau son mémo à Jirô. [Il passe pas dans l'ascenseur...] Ah bah oui, forcément ça allait compliqué les choses, surtout qu'il fallait le passer à moitié debout par la porte d'entrée, parce que le couloir n'était pas assez large pour le faire passer comme ça. Il avait quand même de la chance dans leur malheur, le meuble n'était pas trop trop lourd. Ça aurait pu être un truc en chêne massif, qu'ils seraient morts en 10 mètres. Surtout dans les marches. Tâm se demandait qui allait passé en premier... [Si tu passes devant, tu vas prendre tout le poids sur toi dans les marches... mais si c'est moi, je crois que je vais finir écrabouiller dans le virage des escaliers en fait... On peut aussi le jeter par la fenetre remarque.] Il rit un peu, sans le son, juste ce genre de rire où juste le souffle suffit, s'avançant vers le canapé pour soulever un coté. Un grognement léger. Ouais, dans les escaliers, il allait mourir en fait. Tâm se passa une main dans ses mèches de nuque et se racla la gorge. Bon, bah allons à la mort. Il allait suivre le rythme et retenir autant que possible le meuble, pour pas que Jirô se castre avec un accoudoir dans un virage mal maîtrisé.


Anonymous
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Ce message a été posté Lun 12 Oct - 19:03

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Tâm

««« TENUE »»»
J’ai été agréablement surpris par la présence d’animaux dans l’appartement. Je n’avais jamais eu d’animaux de compagnie, d’une part parce que je ne pouvais pas financièrement, et de l’autre, parce que Berry les détestait. Du coup, lorsque j’en voyais, c’était comme une petite attraction pour moi. Je n’y connaissais absolument rien en la matière, mais je les trouvais mignons. C’est pour cette raison que je ne saurai reconnaitre la race de Bulduk.  Tâm me montra un mémo, me demandant si je comptais rester. La réponse me paraissait évidente. Je n’allais tout de même pas repartir chez moi à la vue de ces gros cartons. Il était vraiment stressé pour pas grand chose. Même s’il m’avait déjà prévenu par texto, et que je l’avais déjà remarqué, c’était la première fois que je voyais son expression inquiète. Je le rassurai avec un sourire. Ce serait réellement bête de repartir sans rien faire. Vu l’ampleur des cartons, autant commencer tout de suite pour ne pas perdre de temps. Je me précipitai presque sur les gants pour lui montrer que j’étais prêt à commencer. Le déménagement allait pouvoir débuter. On me trouverait surement un peu trop enthousiaste pour quelqu’un qui se contentait d’aider un déménagement, mais c’était mon côté enjoué, curieux qui ressortait. Je savais que je ne déménagerais pas de chez ma mère avant bien longtemps - voir jamais, alors aider Tâm était une bonne opportunité d’avoir une réelle expérience de ce qu’était un déménagement. Ce n’était peut être pas quelque chose d’extraordinaire, mais c’était suffisant de rendre ma journée intéressante.
Tâm eut un léger changement d’attitude lorsque je lui demandai ce qu’il pensait de son déménagement. Peut être que ma question était un peu indiscrète car il semblait hésitant. « Désolé si ma question était délicate… Mais tu as raison, quoi de mieux que de changer d’air pour tout recommencer !  »

Tâm me montra les cartons du doigt. De gros chiffres étaient marqués dessus, à vrai dire, c’était une des choses que je remarquai en premier lorsque j’entrai dans l’appartement. Mais je n’avais pas trop réfléchi à quoi servait ces chiffres. Il m’expliqua comment il voulait procéder et me tendit le plan de son nouvel appart.  Waou. En fait, l’art du déménagement existait et Tâm était indéniablement un artiste. J’étais surpris. Je venais d’apprendre qu’un déménagement, ça se préparait. Personnellement, j’aurai tout mis dans les cartons, je les aurais charger et décharger à l’arrache. En gros, j’aurai foutu un gros bordel, mais avec lui, tout semblait ordonné. « Tu m’épates ! J’ai tout compris ! C’est parce que je t’ai dit que j’étais bordélique que tu m’as concocté un plan pareil ? » dis-je avant de rire. « Ton pouvoir d’adaptation est vraiment grand !  »
Finalement, j’étais assez content de n’avoir jamais déménagé, ainsi je n’avais jamais connu de rangement suprême - en plus d’avoir pour voisin Berry, bien évidemment.

Je cherchai le numéro un des yeux mais l’artiste me le désigna. C’était un canapé ! Un très grand canapé même. Heureusement qu’avant de venir ici, j’avais pris un bon petit déjeuner, histoire d’avoir assez de force pour transporter tout cela. Je faillis m’étouffer de rire lorsqu’il me dit que le meuble ne passait pas dans l’ascenseur. J’avais pensé à ça avant de venir ici, mais je ne pensais pas que ce serait réellement ce qui allait se passer. Légèrement amusé, un sourire se dessina sur mon visage. J’étais intrigué par la façon dont on allait réussir à transporter le canapé. On était au deuxième étage, ça allait nous faire combien de marches ? D’un côté, une fois qu’on aura descendu le meuble n°1, on aura fait le plus dur. Ah non, j’oubliais la montée au nouvel appart. Mais chaque chose en son temps, occupons nous d’abord de cette descente. Je rigolai avec lui. « S’il passe par la fenêtre, c’est une solution possible ! Laisse moi passer devant, je suis le plus grand de nous deux.  » Je souris calmement. J’étais conscient que je trouverai rarement quelqu’un d’aussi grand que moi au Japon. Bien que Tâm n’était pas petit, je restais plus grand que lui. Je suivis l’artiste pour se rapprocher du canapé. « Bon, si y'a un soucis pendant que tu portes le canapé, tape deux fois des pieds et on fera une pause d’accord ? A trois on soulève. Un, deux, trois.  » Je soulevai l’autre côté du canapé. C’était déjà un peu plus lourd de ce que j’imaginais mais ça restait dans la mesure du possible. J’étais assez optimiste.

Le premier obstacle était de passer la porte d’entrée de l’appart. Le meuble était trop large. On devait le pencher, voire le lever, pour pouvoir passer. On transporta le canapé jusqu’à devant la porte. Comme j’étais le premier à passer, j’essayai de trouver le bon angle qui nous permettrait de traverser la porte. Après plusieurs tentatives, je proposai de poser le canapé. «  On devrait le retourner. Genre, une main qui tient le dossier et l’autre en dessous du canapé.  » Après avoir attendu l’approbation de Tâm, nous faisons tourner le meuble à 90°. Même si le poids restait le même, il était plus difficile de maintenir le canapé comme ça. Je reculais doucement, et miracle ! La canapé passait. Même si ce n’était aussi facile que je ne pensais, je lâchais un sourire. « Tranquille !  » Je reculais pas à pas pour ne pas forcer les choses et lorsque Tâm finit par passer le seuil, je reculais un peu plus dynamiquement jusqu’à devant les escaliers. Je fis un signe à mon partenaire afin de poser le meuble. « Tu es prêt pour les escaliers ?  » Je rigolerai peut être un peu moins lorsque je me casserai un truc, mais là, je ne pensais absolument pas aux éventuels accidents. J’essayai tout de même de me concentrer, comme je l’avais promis à Tâm. Ça ne me dérangeait pas trop de me blesser, mais je ne pouvais être un danger pour mon partenaire. Après s’être assuré que Tâm était prêt, je soulevai le canapé et descendis la première marche, puis la deuxième, et ainsi de suite. Je sentais le meuble devenir de plus en plus lourd au fur et à mesure que je descendais les marches, toujours à reculons. « Je m’arrête un instant, il y a le virage.  » La température de mon corps commençait à monter progressivement, porter un canapé dans les escaliers, ce n’était finalement, pas rien. Je prenais appui contre le mur pour économiser un peu de force. « Ça va ? Tu tiens le coup ?  » demandai-je légèrement essoufflé. Je penchai un peu la tête pour chercher Tâm des yeux.

Anonymous
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Ce message a été posté Mar 13 Oct - 19:42

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Jirô

««« TENUE + BLOND »»»
Tâm était à la fois étonné et agréablement soulagé que Jirô soit comme dans les textos en fait. Foncièrement gentil et plein de vie, en plus d'être grand et solide. Jackpot ? Il se disait que la personne qui devait partager sa vie devait être heureuse c'était obligé. Une pensée comme une autre passée dans un esprit un peu perdu devant cet afflux d'énergie. Alors ça faisait ça quand il débarquait devant les gens avec son énergie débordante à faire se soulever les choses ? Il était aussi speed ? En fait, s'il n'avait pas été malade, il aurait été pire que Jirô, ça il le savait. Il sourit doucement quand Jirô s'excusa de sa question et secoua un peu la tête, agitant la main. Non, ça irait, il s'y faisait. C'était juste un peu beaucoup pour lui, qui avait pensé pouvoir encaisser, mais il avait été trop gourmand et positiviste sur la chose. Il s'était fracassé la gueule en beauté. Du coup autant repartir à zéro et faire attention cette fois-ci. Si du moins on lui en laissait le temps. Ce qui était moins sûr à vrai dire. Il avait vite changé de sujet, Jirô suivant aussi, compréhensif. Tâm s'était muni de feuilles et constata qu'en fait, non seulement Bolduk aimait bien Jirô puisqu'il le fixait en agitant la queue dans tous les sens avec son scotch défoncé dans les pattes, mais visiblement Jirô semblait aimer les animaux aussi. Quelqu'un qui aime les animaux a forcément un bon fond. Bah si, ne dites pas le contraire, laissez-le espérer que diable. Faut dire que même si Tâm était l'incurable ange altruiste qui ne se ménage jamais pour veiller au bien des autres, tout en s'oubliant au grand damne de ses défenses immunitaires, il lui arrivait parfois de faiblir en espoir quant à l'espère humaine, et ce qu'il avait vécu n'était pas sans gonfler l'amertume sur ce doute.

Le regard assidu aux moindres gestes de Jirô, il lui avait expliqué, du moins tenté, le fonctionnement qu'aurait le déménagement, en espérant qu'il accepte. Il aurait pu lui dire non, simplement avec un -Boh t'emmerdes pas, on va tout charger et puis ça va le faire, j'ai pas toute ma journée.- Beaucoup l'auraient fait. Mais pas lui. Décidément, Tâm était de plus en plus surpris. Et pire encore, le brun semblait emballé par tout ça. Lui qui pensait passer une mauvaise journée la voyait soudainement illuminé par ce mec qui débarquait de nulle part et qui sans même le connaître lui avait remonter le moral dans la salle d'attente d'un hôpital. Ça existait encore ces spécimens ? Intérieurement captivé, il beugua deux secondes sur lui, ses mains et aussi son visage, alors que le brun s'extasiait sur le plan médiocre qu'il avait fait. Faut dire que pour un artiste, il aurait pu mieux faire que ce gribouillis mais il n'était pas architecte. Les dessins techniques c'était pas trop son truc. Le Taiwanais eut un rire soufflé quand l'autre demandait si c'était parce qu'il est bordélique qu'il lui a fait ça. Pour le taquiner, il haussa les épaules avec un regard bien vivant, plus qu'il ne l'avait été ces derniers jours. Surprenant. En à peine un quart d'heure, ce type avait réussi à le faire sourire et se détendre plus que toute la semaine passée réunie.

Et d'ailleurs ce dernier prit l'initiative du canapé. Tâm sourit de nouveau, se mordant la lèvre en baissant les yeux , un peu gêné par ce début de warrior. Au moins ça semblait amuser Jirô et il se frotta la tête en se raclant la gorge. Ouais bon, ils allaient devoir se transformer en warrior du canapé quoi. Le taïwanais regarda la porte et gonfla les joues une courte seconde pour les dégonfler d'un coup. Il avait l'intime conviction que cette histoire allait se finir avec deux trois blessures. Il n'avait jamais à porter le meuble, mais déjà, le pousser lui avait suffi et il était lourd. Une fille en aurait probablement fait tomber un ou deux ovaires à vouloir soulever ce machin. Perplexe, il regarde le dessous du canapé et suit Jirô. Ok, il se sacrifie en prenant devant. Bon, bah direction l'autre coté.

Et dire que le brun ne s'était même pas choqué de l'hypothèse de passer le canapé par la fenêtre ? Mais il est aussi fou que Tâm, peut-être pas aussi perché mais son esprit léger plaisait au blond qui se faisait déjà une idée du meuble explosé dans les rosiers en bas, et de possibles vieux voisins qui beugleraient par les fenêtres d'avoir vu un objet non identifiés passant au péril de leur cœur fragile. Tâm échangeait volonté son cœur fatigué par la maladie contre un vieux comme le leur. Le médecin avait émis l'hypothèse de lui poser un peacemaker mais il avait pour le moment aucune certitude d'en avoir absolument besoin. Il lui avait juste expliqué qu'à la prochaine crise cardiaque, il serait obligé de se faire opérer pour qu'on lui en pose un. Ça ne l'enchanter pas du tout d'avoir un machin électrique près du cœur mais s'il fallait ça pour vivre...

Tâm l'avait aussi regardé quand il avait parlé de taille. A croire qu'il fréquentait soit des petits comme Berry, soit des géants, comme jirô... et... bref oui vas y passe devant. Enfin il n'était qu'à moitié d'accord, culpabilisant un peu de lui faire manger tout le poids du bestiau... Discipliné et obéissant, comme la plupart du temps quand il ne menait pas une opération, il se fia aux ordre de Jirô. Trois. On soulève ! Oh purée, il va perdre une vertèbre. C'est lourd bordel ! Il a plus autant de muscles qu'avant en plus, c'est un désastre. Il va tenir. La prochaine fois, il achètera deux clic clac. Son lit était un clic de base, qu'il avait démonté. Mais ce canapé là était pas franchement démontable. Il s'était demandé s'il ne devait pas l'envoyer à la déchetterie mais bon, il pourrait être utile, pour son atelier. Ok... entre deux sourires, il essayait de tenir le canapé. Arrête de le faire rire, il va tout lâcher ! C'est une opération cruciale ! Il faut se concentrer ! Taper deux fois du pied ? Sur la moquette pas sûr que ça marche, mais Jirô avait au moins penser au fait qu'il était muet et Tâm appréciait l'attention à sa juste valeur. Ok, il devrait trouver un truc à frapper du pied qui fasse du bruit si ça arrivait. Ou bien lacher le canapé d'un coup s'en faire exprès en tentant de taper du pied, c'était bien aussi . Jirô ignorait à quel point Tâm était maladroit sans le vouloir. Son coté hyperactif, bien que la maladie le freine énormément, lui avait aussi donné des lacunes cérébrales notamment sur son inattention chronique. C'était d'ailleurs une chose qu'il avait appris à accepter, faute de pouvoir contrôler ça. C'était le genre à qui vous parlez dans la rue et d'un coup, qui tout en vous écoutant part sur la droite pour coller son nez à une vitrine parce qu'il y a un truc cool, ou qui suit un oiseau trop sympa pour le prendre en photo. En somme, il était très rare de s'ennuyer avec lui. Et quand il avait la parole avant ça, il avait tendance à pas mal parler aussi , ce qui saturait un peu son entourage. On ne le refera pas. Jirô allait le découvrir à ses dépens. A voir s'il apprécierait ou non.

Calant le canapé sur son genou, il tourna le canapé comme lui indiqua le brun et ce dernier passa de justesse. Avec un peu de force et d’ingéniosité, le monstre était passé. A ce moment là, la petite voisine ouvrit la porte se demandant ce qui se passait. Tâm collé au canapé, lui fit un petit sourire et elle sourit en retour pour refermer. Dommage, il ne la reverrait plus elle, elle était gentille comme tout. Tranquille ! que dit Jirô, ce qui eut pour effet de reconcentrer Tâm sur leur objectif et il rit un peu. Son enthousiasme n'était apparemment pas démontable. Allez, mourrons dans la joie ! Tu es prêts pour les escaliers ? Le meuble lâché, il s'approche près de Jiro et regarde les escaliers, grimaçant un peu, la main sur la nuque. Ah... Non pas du tout. Comment on appelle ça quand on y va et qu'on sait qu'on va mourir ? Ah oui. Un suicide. Et lui, il se marre ! Tâm le regard et mime une fausse mec outré, lui frappe doucement l'épaule avec la main du style : déconne pas, c'est dangereux notre truc !  Il sourit ensuite pour lui montrer que ce n'était qu'une taquinerie et retourna à son poste, se frottant les yeux, le regard sur le canapé, concentré. Oui parce qu'il devait se concentrer pour bien agencer ses forces qui s'affaibliraient bien plus vite que celles de Jirô. Un signe de tête à Jirô quand il est prêt et le canapé se soulève de nouvelle. Les doigts crispés sur une plaque de bois du dessous à travers le tissu épais, il s'était assuré d'avoir une prise solide pour retenir au maximum le poids. Ils commencèrent à descendre. Tâm se mit en contrepoids en arrière, histoire de retenir autant que possible le poids, sans quoi Jirô finissait dans le décor. Il était hors de question qu'il se blesse, il s'en voudrait trop. Une pause ? Quoi là tout de suite ? Penché en arrière, Tâm se mordit la lèvre et regarda dessous lui. Ok , eux comme ça....Il pouvait pas lâcher le truc là quand même ?  Il allait l'écraser ! Tâm n'avait pas vu qu'en fait, Jirô était déjà appuyé contre le mur. Ok, euh … on s'adapte...On s'adapte... on s'adapte. Dans un effort il fait un peu sauter le canapé dans ses bras et glisse ses genoux sous le rebord, puis pose ses fesses lentement sur les marches, s'assurant de pas se broyer les cuisses dessous. Voi. là. Il laissa dépasser ses bras tendus par dessus l’accoudoir, caché derrière le profil du canapé. Les mains, les poignets et les avant bras. Il agite ses mains fines et baguées, et pointe les pouces vers le haut, quand Jirô lui demande si ça va. Du genre, je suis là tu me vois pas mais je vais bien ! En fait, il avait le front contre le tissu de l'accoudoir, et se concentrait pour ne pas perdre ses cuisses sous le poids du meuble immeuble et récupérer des forces. Ce genre d'effort physique lui demandait pas mal.

Avant de repartir, il écrivit un truc sur son memo et le laissa glisser par dessus le canapé à l'aveuglette, vu que seule ses mains dépassaient, direction Jiro. Le canapé était penché t'façon, on pouvait pas s'arrêter totalement dans le virage, il allait devoir l'incurver. Le fait de voir les mains et le téléphone qui glisse sans voir Tâm était une vision assez drôle en fait, même le pauvre Tâm comme à sentir ses fémurs crier au scandale. [La vue est belle d'ici, tu crois qu'il serait cool en luge ? Faudrait qu'on se fasse le mont Fuji un jour dessus. Plaisanterie à part, je crois que je vais avoir besoin d'un bon kiné à la fois de cette histoire. XD Et toi ça va aller? (garde le mémo dans ta poche tu me le redonneras en bas.)] Et dire que ça commençait tout juste.


Quand le signal de repartir fut tombé, Tâm grogna en hissa le canapé dans ses bras, un peu primitif mais on s'en fout et puis zut quoi, fallait bien qu'il se relève avec ce machin du diable ! Ok, le virage. Il soulève un peu pour que ça passe, et serre les dents, on incurve à chez pas combien de degré pour que le creux du canapé passe le long de la rampe comme emboité dans le passage. Le tissu glisse brusquement de son socle, et même si Tâm le soutient, le meuble touche la marche et l'écrase un contre le mur. Putain de canapé qui tombe en ruine !!  Il retient le canapé au sol, les yeux grands ouverts. Le canapé est stoppé. Oh putain Jirô. Inquiet à mort, il le fixe, attendant qu'il réagisse, l'engueule , voit même lui colle une claque sur la tête. Il y peut rien, c'est la mousse qui s'est décroché du tissu ! La sortie est pas loin en plus. Il serre les dents en baissant les yeux et tire sur son pied qui est à moitié mort sous le poids du canapé. Il n'aurait pas du mettre des converse mais de grosses pompes solides. Une «...... aow ....» murmuré sort de sa bouche , un œil glissé. Mais il verrait ça plus tard, il peut pas lâcher le canapé où Jirô se fait écraser à moitié lui aussi. Ok... Se replacer. L'aventure. Comme quoi il en faut peu. Un canapé pourri et un escalier. Et là... il voit le chat passer en trombe dans l'escalier, la queue toute hérissée, Bolduk juste derrière qui court et aboit. S'ils sont là, ça veut dire que la porte de l'appart est...
Tâm regarde les deux bêtes courir dans la cage d'escalier, entre aboiements et miaulements rageurs et n'en revient pas, bouche ouverte, mèches en bataille. Il ferme les yeux et baisse la tête d'un coup... Jirô allait le prendre pour un dingue. En plus de ça , il peut pas lâcher le canapé!

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Ce message a été posté Jeu 22 Oct - 0:59

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Tâm

««« TENUE »»»
Le canapé était le meuble le plus lourd, enfin, il était sensé l’être si j’avais bien compris. Donc une fois qu’on aura descendu ce meuble, les autres seraient plus facile à transporter non ? Il fallait toujours voir le bon coté de la chose. Même le fait de porter un truc lourd qui pourrait m’écraser à un moindre petit écart, je ne voyais pas ce qui pourrait me décourager. Bon, je l’admets, le canapé était vraiment lourd, mais n’était-ce pas une occasion de mettre en pratique mes années de sport ? Je profitai du virage pour m’arrêter un instant, et ainsi pouvoir réfléchir à comment passer cet obstacle. En attendant, je demandai si Tâm était toujours là, enfin s’il arrivait toujours à supporter ce poids pour être plus précis. Mais étrangement, je n’arrivais pas à croiser ses yeux. A un moment j’avais réellement cru qu’il avait disparu puis les deux mains qui dépassèrent du meuble me firent comprendre qu’il s’était assis sur les marches. Face à cet scène je me mis à rire doucement. C’est bon, je n’avais pas perdu Tâm au cours du chemin ! Puis son téléphone glissa jusqu’à devant moi. Je penchais la tête pour lire le message, car contrairement à l’artiste, mes deux mains étaient occupées.

Tâm avait une personnalité assez unique, mais ce n’était pas déplaisant, bien au contraire. «  Désolé, je t’aurai bien proposé de voir mon kiné, mais j’en ai pas ! » Je ris légèrement. «  Moi ? Impec’ ! » Juste un peu chaud, mais ça, personne n’y pouvait rien. Pour reprendre le téléphone, je montai mon pied d’une seule marche et calant le canapé sur mon genou. Je pris rapidement le portable et le mis dans la poche de mon jean. Il était temps de reprendre ce qu’on avait commencé, à savoir, descendre le canapé. J’avais essayé de prendre le virage assez large pour que le canapé puisse passer. Je grimaçai à mesure que je descendais les marches. Soudainement, le poids du canapé semblait un peu plus lourd, et une force m’entraina rapidement vers le bas. Je faillis lâcher le canapé et me laisser emporté jusqu’en bas. Heureusement, Tâm intervint à temps. Je soupirai de soulagement. J’étais toujours entier. Qu’est ce qu’il s’était passé ? Je cherchai mon partenaire des yeux puis remarquai que l’état du canapé n’était plus le même qu’au moment où on l’avait descendu. «  Je suis toujours vivant hein ! » Je l’avais échappé belle. Je me mis à rire. «  C’est vraiment dangereux de descendre un canapé ! J’ai eu un peu peur sur le moment, mais tout va bien… Allez, courage c’est bientôt fini ! »  Il ne m’avait pas réellement demandé comment j’allais mais je m’étais dis qu’il aurait peut être voulu le savoir. Ou alors c’était tout simplement moi qui avais envie de le rassurer. «  Par contre… On a déchiré ton canapé. » Il tombait presque en ruine. Peut être l’idée de le jeter par le fenêtre n’était pas une si mauvaise idée que ça finalement ! Ça me frustrait légèrement qu’on n’ait pas pu laisser le meuble intact.  

Puis j’entendis un aboiement. Je baissai le regard pour remarquer les animaux de Tâm. On n’avait pas fermé la porte et ils en avaient profité pour sortir. C’est sur que lorsqu’on était deux, on ne pensait pas à fermer la porte derrière nous. En tout cas, j’avais complètement négligé ce détail. «  Bon, au moins on a de la compagnie ! Allez Tâm, on baisse pas les bras ! Faut vite descendre ce truc et rattraper tes animaux. »  J’espérais juste que personne n’allait ouvrir la porte de l’immeuble et qu’ils ne s’enfuyaient pas. «  Tu peux encore tenir le coup ? » A vrai dire, il n’avait pas vraiment le choix. Si je le pouvais, j’aurai volontiers descendu le canapé seul, mais c’était impossible. J’avais besoin de lui pour accomplir cette tâche. «  On est bientôt en bas ! Courage ! »

On finit par passer tant bien que mal le premier virage. Les aboiements ainsi que les miaulements étaient toujours présents. Au moins ça signifiait qu’ils ne s’étaient pas enfuis. Je commençais à sentir certaines douleurs venant de mes mains. J’imagine même pas ce que pouvait ressentir Tâm ! «  STOP ! » Je ne savais pas comment, mais Bulduk s’était retrouvé juste à mes pieds. Et je faillis l’écraser. Je le poussai légèrement du pied pour le faire comprendre qu’il me gênait. Mais il avait l’air assez têtu et ce n’était qu’en le titillant une énième fois qu’il me laissa enfin la voie libre. «  Désolé, y’avait ton chien qui nous empêchait de descendre. Le malin avait compris que plus vite on descendrait, plus vite il allait devoir le rentrer à l’appart ! »

Ce n’était qu’au bout de plusieurs longues minutes, voir une petite dizaine qu’on réussit à atteindre un sol plat. Après avoir avancé suffisamment pour que Tâm descendit la dernière marche, je lui lançai un regard complice. Je pense qu’il n’avait pas besoin que je ne lui demande pour poser le canapé. «  Aahhh ! » Je pliais et dépliais mon bras plusieurs fois. Mes mains étaient toutes rouges, je transpirais légèrement du front. J’avais chaud. Je nettoyai ma sueur avec la manche de mon T-shirt avant de m’étirer un coup.

«  On fait quoi avec tes animaux ? On les attrape maintenant ? Ce serait assez risqué si on ouvre la porte du hall non ? » Mais je ne savais pas si c’était une bonne idée de laisser le canapé devant l’escalier. Puis une petite illumination me vint. J’avais presque oublié de lui rendre son portable. Je fouillai dans la poche de mon jean et le lui tendis.

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Ce message a été posté Lun 26 Oct - 21:22

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Jirô


««« TENUE + BLOND »»» Le coté atypique de Tâm ne semblait pas déranger Jirô. Le blond se demandait si c'était parce qu'il était foncièrement gentil, ou parce qu'il ne jugeait pas, ou pire encore? Qu'il lui ressemblait un peu? Etonnante coincidence que de tomber sur le seul mec perché de la ville à cause d'un simple déménagement. Un déménagement qui commençait à prendre une allure quelque peu rocambolesque. Foutu canapé à moitié mort. Après une début de descente assez physique où Tam avait prouvé une fois de plus qu'il avait un comportement insolite la plupart du temps, Jirô se retrouvait avec un téléphone dans la poche et un partenaire invisible, qui rapparut quand ils durent reprendre le trajet. Lentement mais surement, logiquement, le canapé aurait du finir sa course entier en bas, mais le destin en décida autrement. Une partie du meuble échappa des mains de Tâm se déchirant au passage dans un bruit clairement distinctif avant de commencer à descendre. Non non non! Tâm crut bien qu'il allait écraser Jirô si ce dernier n'avait pas eu le reflexe de continuer de descendre lui,en mettant un maximum de force dans l'effort. Ce ne fut que quand il attrapa fort le canapé pour tirer en arrière que le meuble se figea, au détriment de son pied, qui écopa d'un écrasement massif. Un gémissement soufflé sortit de sa gorge, et il grimaça, avant de tirer un coup sec dessus et de l'ôter du dessous. Oh god, douleur intense. Il était sûr qu'il allait avoir un pied tout bleu. Déjà que son tatouage frais sur tout l'intérieur de sa cuisse le lançait pas mal, mais il l'avait fait par principe, et se sentait bien mieux depuis. Un mal pour un bien on va dire. Monsieur hibou à l'aquarelle était un peu douloureux, mais l'écrasement de son pied lui avait fait oublier le tatouage l'espace d'un instant.

En effet, sa blague de tout à l'heure sur le canapé aurait été tellement plus facile à réaliser, vu qu'il voyait la mousse du dossier maintenant.Le jeter par la fenêtre lui aurait fait une seconde jeunesse peut-être. Il chercha quand même Jirô du regard, un oeil fermé, voulant s'assurer qu'il allait bien. Il s'en voudrait tellement s'il lui avait fait mal, ne s'inquiétant même pas de lui-même alors que son coeur s'était fait un petit pic de speed. Il calma un peu son rythme cardiaque quand il entendit qu'il allait bien. Dieu merci... courage oui, oui , euh... avec un pied ébouillé et une moitié de coeur mais ça irait. Soulagé que Jirô ne s'énerve pas contre lui, parce que plein l'auraient fait à sa place, il sourit doucement, concentré sur le fait de ne plus se faire trop mal. Il lui dirait, arrivé en bas, que ce n'était pas grave. Qu'il le réparerait. Tâm avait peut-être des soucis de santé mais tout ce qui passait dans ses mains, après avoir été cassé, ressortait raffistolé avec une touche artistique. Il referait le dessus, ce n'est rien et puis ce canapé, bien qu'archi confortable, lui avait peu couté. A peine avait-il croisé son regard, se voulant gentil et contagieux au rire de Jirô, qu'il vit passer en trombe le chien de Li Shen, Bolduk, et le chat... con de chat! Il allait jamais le garder celui-là! Il commençait à se demander s'il ne ferait pas mieux de le laisser se tirer à la sauvage, plutôt que de le forcer à l'adoption. Peut-être que ce chat était fait pour après tout... un peu comme Berry était fait pour avoir plein de couleur dans les cheveux! Mince... il avait zappé de fermer la porte? Jirô était passé en premier donc c'était lui-même qui aurait du... mais il était pourtant sûr que... il jeta un regard à Bolduk qui essayait d'emmerder Jiro. A coup sûr que cette énergumène à quatre pattes avait ouvert la porte! Li Shen lui avait appris tellement de truc depuis qu'il l'avait eu. Il n'avait jamais douté de son frêre et de sa capacité à interagir avec les animaux. Ni de beaucoup d'autres qualités qu'il avait d'ailleurs. Il lui manquait de plus en plus, surtout depuis qu'ils étaient coincé au Japon tous les deux... il avait un coup de fil de son grand père paternel qui lui avait expliqué qu'il voudrait le voir d'ici un ou deux mois pour lui parlait d'une chose trés importante.... mais il n'était même pas sûr d'être en vie d'ici là, alors il avait juste dit oui. Pour le moment la seule chose qu'il avait de sa famille, qui le reliait à Li , c'était ce chien hyperactif. Il ne pouvait pas l'échapper.

Jusque là, dès que Jiro lui demandait si ça allait, il lui repondait que oui, mais ses mains commençaient à serieusement réclamer la clémence. Mais dégage bolduk, et tais toi! Il avait envie de lui balancer sa pompe pour le décaler, tant le canapé menaçait de lui échapper, au risque de vraiment blesser Jiro cette fois-ci! Plus jamais il ne déménagerait un canapé! Plus jamais! Il allait investir dans des poufs et des trucs qui s'empilent, et plus facile à déplacer si on changeait de maison voilà.

Arrivé en bas, il posa tout, partageant un regard complice, à sa surprise , mais son seul réflexe fut un sourire timide, rougissant sans s'en rendre un peu des oreilles, une réaction un peu étrange mais à laquelle il ne pouvait rien. C'est rien, ça passait pour de l'effort au pire, comme certains rougissaient du visage dans un effort physique... Il baissa un peu les yeux, et garda quelques secondes le front sur le dossier du canapé. Reprenant son souffle doucement, il se redresse et observe le grand brun discrêtement... Le dos au mur.Il se passe la main dans ses mèches blondes, ses doigts fins et bagués s'y emmêlant en douceur. Ce type a un petit quelque chose d'attirant....sa bonne humeur et sa gentillesse mais aussi... oui non, on arrête!... honteux de penser à une chose pareille, Tâm baisse les yeux. Crétin, il est hétéro de toute façon, c'est n'importe quoi. Et puis ta première et dernière expérience masculine a été un vrai désastre, alors autant ne pas y toucher, ne même pas y penser. Il se pince les lèvres, voyant une ombre passer en coin. Le... oh non non non! Pas lui! Putain, il est toujours en retard! Le facteur! Il sautilla sur un pied parce que fallait dire qu'il avait encore mal, passa en trombe au dessus du canapé au risque de se casser la gueule, ce qu'il manqua à moitié d'ailleurs. Il ne pouvait pas crier, ce qui se conclut par une porte vitrée ouverte trop tôt, un chat qui prend la fuite entre les jambes du facteur, et un Tâm qui attrape Bolduk par le cou, et le retient de justesse, à moitié à genoux par terre. Non! Putain!

Il relève les yeux et le facteur le regarde de haut. "Oh euh..." Il lui tend le courrier, avant d'enjamber le chien. Tâm regarde le courrier sans savoir comment réagir. Pourquoi toute son existence n'était qu'un bordel monstre... Con de chat de mes deux! Le chien agite toujours autant la queue et le grand blond se relève et jette une moue désespérée à Jirô, avant de voir le facteur repartir avec un sourire gêné! Je vais te taper con de facteur! Oui, mais non, tu le feras pas, parce que tu es Tâm et que tu es gentil. Trés gentil! Et c'est le chat qui est con. La porte se referme devant son nez, sous le regard du facteur qui le prend un peu pour un fou. Tâm regarde le chien, qui dresse les oreilles avec un gros "Je taime mon maitre!" mental... franchement on dirait trop le chien dans la Là Haut, le dessin animé là, Doug. Aussi intelligent que bête. Il se relève et regarde le canapé d'un air abattu, puis Jiro et soupire en gonflant les joues... Bon et il fait quoi du chien maintenant... Le voilà qui contourne le canapé, vire sa ceinture de jean, et attache le chien du collier au premier barreau de la rampe d'escalier et le montre du doigt du style "pas bougé!" Le chien pose son cul au sol et les regarde en agitant la queue. Deséspérant. Ok... euh le canapé maintenant. Le blond s'avance et ouvre en grand les deux parties de la porte en soulevant les leviers d'en bas. Puis il se replace derrière le canapé, prêt à repartir. Sûr qu'au retour, ils prendraient l'ascenseur.

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Ce message a été posté Mer 28 Oct - 22:09

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Tâm

««« TENUE »»»
J’ai cru qu’on n’allait jamais pouvoir descendre le canapé en un seul morceau. Mes mains tremblaient encore à cause de cet effort et je repensai à cet petit incident. Tout à l’heure, sous le coup de l’adrénaline, je n’avais pas pris conscience du danger mais si Tâm n’avait pas rattrapé à temps le canapé, j’aurai fini écrasé comme une compote. Je me demandai au dépend de quoi il avait réussi cet exploit, car arrêter un objet en presque chute libre, il en fallait beaucoup. Adossé contre le mur, je le regardai. Il avait l’air épuisé, ce qui était normal après l’épreuve qu’on venait de passer. D’ailleurs, il était tout rouge lorsqu’on était arrivé en bas. C’était assez drôle à voir, car même ses oreilles avaient pris cette teinte rosée. Remarquant que je commençai à trop le fixer, je détourna du regard pour reprendre moi aussi mon souffle.

Mes yeux se posèrent ensuite sur les animaux. Comment avait-il réussi à sortir de l’appartement ? Il me semblait que Tâm avait fermé la porte avant d’entamer les escaliers. C’était assez étrange, cependant comme leur propriétaire ne semblait pas si choqué par ce phénomène, je finis par ne plus y penser. Oui, j’étais le genre de personne à ne réfléchir qu’aux événements après qu’ils ne soient passés. J’agissais, puis je réfléchissais. Ce n’était pas vraiment un combo gagnant mais je le vivais assez bien. Laisser parler mes émotions avant la raison. C’était joliment dit, mais la réalité était que je n’étais pas assez mature pour faire autrement. Mais bon, j’étais encore jeune alors j’avais du temps avant de devenir un homme idéal. Enfin, si un jour je le deviens, car là maintenant, je n’avais pas envie de changer, je croquerai la vie à pleine dent sans penser aux conséquences.

J’utilisais mes mains comme éventails afin de faire baisser la température de mon corps. J’étais parti pour le 2e round, c’est à dire, transporter le canapé jusqu’au camion. Quand tout d’un coup, Tâm exécuta une sorte de cascade pour atterrir entre la porte et le canapé. Ma tête se tourna vers la porte lorsque j’entendis celle ci s’ouvrir. Le chat s’enfuit à une vitesse folle, et Bolduk allait suivre si Tâm ne lui avait pas sauté dessus. La chose que je redoutais était arrivée. Une personne, apparement le facteur, venait d’ouvrir la porte et le chat en avait profité pour partir. Le monsieur enjamba le chien et passa devant moi. Toujours un peu surpris par ce qu’il venait de se passer, je me contentai de le saluer poliment. Il fit ce qu’il avait à faire puis disparu aussi précipitamment qu’il était venu. Je pouvais sentir le désespoir de Tâm à travers son regard. Ma seule réaction a été de fermer les yeux puis de les réouvrir du style - oui je te comprends, mon ami.

Beaucoup auraient été en colère contre le facteur et se seraient manifestés depuis bien longtemps. Mais Tâm n’était pas comme ça. Même s’il semblait en avoir marre, on voyait qu’il aimait son chien. C’était vraiment une scène attendrissante, même si le contexte ne s’y prêtait pas. L’artiste attacha le chien avec sa ceinture contre la rampe de l’escalier. «  Fais gaffe à ce que ton jean ne part pas ! Un striptease comme cadeau d’adieu, c’est un peu fort non ? » Je souris. Je ne pouvais m’empêcher de le taquiner un peu. Mon but était de le détendre. Le chat allait surement finir par revenir ici. Un chat, c’était intelligent. Je m’enlevai de mon mur et m’approchai du canapé. Tâm s’était occupé à ouvrir les deux portes afin qu’on puisse passer avec le meuble. J’avais déjà remarqué qu’il marchait bizarrement depuis qu’on était descendu, mais le voir de plus près me confirma mes pensées. «  C’est à cause de tout à l’heure que tu t’es fais ça ? » En fait, ce n’était pas vraiment une question. J’étais presque sur que c’était le cas. En entrant dans l’appart, je n’avais pas remarqué quel était le meuble numéro 2, je me demandais si j’allais pouvoir le porter seul. Dans le pire des cas, faudrait que je trouve un moyen de demander au chauffeur de m’aider. Ce n’était pas gagné mais autant essayer. Je n’avais rien à perdre. Tâm se mit en position, de l’autre coté du canapé.

Nous soulevons le meuble pour parcourir les derniers mètres restants. Le passage à travers la porte s’est fait sans problème. Je tournais la tête pour chercher le chauffeur du regard. Il était là, en train de roupiller dans son camion. « Monsieur ! Vous pouvez mettre la passerelle please ? » Le temps qu’on arrive devant le camion, la passerelle était déjà descendue. «  Je te laisse passer le premier. » Ainsi, il avait moins de poids à porter. Je reculais à petit pas pour le laisser passer devant. Bien sur, le chauffeur comptait nous regarder à monter le canapé dans le camion. Je soupirai avant de me reconcentrer sur la tache. Tâm venait de franchir le premier pied sur la passerelle. Et comme dans les escaliers, à fur et à mesure qu’on avançait, le poids devenait de plus en plus lourd. Heureusement, la pente était bien plus rapide à passer que les escaliers.

Une fois à l’intérieur, je me laissai guider par Tâm puis nous déposions le canapé. J’émis un soupire de soulagement et m’étirai un coup. Ceci a pour effet de lever légèrement mon haut, dévoilant un peu le bas du ventre. On avait officiellement réussi à descendre le canapé. «  Yataa !! » Certes, on n’en était qu’au début, mais un peu d’auto persuasion nous ferait du bien. Je finis même par m’asseoir sur le canapé, histoire de soulager mes jambes. Je tapotais sur la place à coté de moi, invitant Tâm à me rejoindre. «  Ton futur appart est à quelle étage ? » demandai je presque timidement. Ce n’était même pas pour me plaindre que je lui posais cette question mais c’était plus dans l’optique de rire un bon coup. Certes, je ne devais pas oublier l’état du pied de Tâm, mais fallait avouer qu’on avait vachement galérer à descendre un canapé du 2e étage.

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Ce message a été posté Mer 4 Nov - 14:42

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Jirô


««« TENUE + BLOND »»» Ah! Nul ce chat! Et nul aussi ce facteur! Et nu ce canapé! Mauvaise journée! Ça allait se finir à l'hosto! Ça faisait juste une heure que Jirô était là et ça partait déjà tout en cacahuète! Il avait un peu ri à la théorie du jean qui lui tomberait possiblement sur les pieds, mais ça l'avait amusé plus qu'autre chose. Il s'en foutait un peu qu'on voit son boxer en fait. C'était paradoxal. Tâm n'était pas pudique quand il ne s'agissait pas de contexte intime. Il pouvait se balader à moitié à poil devant quelqu'un sans que ça le gène. Faut qu'il n'était pas laid non, juste un peu beaucoup mince en ce moment... mais il pouvait rougir à mort et refuser qu'on le touche pour un simple baiser ou une caresse. Dès qu'il y avait notion de toucher particulier, c'était le bordel dans sa tête et ses émotions. Sa phobie était venue de ses années d'hopital, à toujours lui faire subir test et trucs impossibles, et quand on est seul, on finit par développer une espèce de dégout appeuré pour le contact, une peur du "il m'approche, c'est pour me faire encore mal" assez prononcée... il en était arrivé là. Et sa dernière relation l'avait d'autant plus convaincu d'un de cette théorie et de deux, qu'il avait développé un certain masochisme malsain qui l'empêchait d'avoir une réelle prise de conscience de la proximité de la mort. Elle était devenu une colocataire.

Il aida Jirô à porter le canapé jusqu'au camion, réfléchissant à ce qu'il allait repondre à la question du brun. Il marchait un peu bancal c'est vrai. Comme si sa cuisse était blessée. Ce qui n'était pas totalement faux. Tout l'intérieur de sa cuisse jusqu'à son genou était couverte d'un nouveau tatouage un peu spécial. Un hibou du temps type aquarelle, bien coloré, tout Tâm. Mais qui dit gros tatouage, dit aussi douleur imposante. Il avait pris des antidouleurs déjà pour sa maladie, qui n'était pas au beau fixe, bien qu'aujourd'hui l'épargne un peu. Arrivé au camion, il écrivit sur son mémo [Tatouage en cicatrisation] et lui donna doucement dans la main après avoir fait le tour et regarder un minimum comment le camion fonctionnait. Ils allaient souvent se passer le petit objet, ça allait devenir machinal à force. Au pire, si ses mains étaient occupés, Jiro n'aurait qu'à lui glisser dans sa poche arrière de jean.

Finalement, le brun prit l'initiative de causer à ce gros feignant de conducteur, le laissant gérer l'affaire. Ce type était tout ce que Tâm n'aimait pas. Négligé, sale, moche, gros, pas poli du tout et avec un regard bizarre, il lui soupçonnait un glaucome ou bien il avait vraiment des yeux aliens. Qui sait! On sait pas si y'a de la vie sur une autre planète. Ptet bien que les MIB existent aussi! En tout cas, si y'a une planète avec des grosses limaces qui prennent l'apparence d'humains en venant ici, bah il en vient celui-là, y'a aucun doute possible. Tâm était persuadé que si on tapait fort dans un bourrelet à gauche de son ventre, la vague ferait comme les tsunami, et passerait jusqu'à droite dans un bruit sourd. Il baisse les yeux dubitatif à ses pensées. Blurp... dégueu. Il regrettait d'avoir une imagination débordante parfois... Encore une fois, Jirô se montra prévenant et le laissa passer en premier. Il sourit gentiment et le canapé finit au fond de la grosse remorque. Forcément que les yeux de Tâm captèrent le ventre mât de Jirô quand il bidouilla sa manœuvre. Ok pas penser Tâm. C'était pas son jour, question pensée bizarre. Il baille un peu et s'affale à coté du brun sur le canapé, une main sur le torse, son coeur battant assez fort. Ce n'était pas normal qu'il soit si fragile en ce moment... il avait rechuté, il en était persuadé mais refusait de lire les résultats qui étaient dans une enveloppe dans son sac besace qu'il trimballait partout... S'il devait mourir, il préférait ne pas savoir quand. Et en même temps, il aurait voulu savoir, peut-être n'avait-il rien? Il n'y croyait pas... Il se connaissait... il avait trop mal à la gorge pour qu'il n'y ait rien. Il avait même du mal à manger en ce moment, ce qui compliquait un peu plus son état, et le faisait maigrir. Ça expliquait aussi son affaiblissement plus rapide. Moins d'énergie. Il inspira lentement et expira lentement, faisant à signe de deux doigts pour lui répondre aux étages. Oui, ça allait être violent. Par memo: [Mais l'ascenseur est grand]. L'avantage c'est que là, ils allaient pouvoir remonter avec l'ascenseur. Il se redresse un peu et prend la main de Jiro pour lui placer sous sa gorge, son cœur battant anormalement vite. La routine pour lui, mais il voulait que Jiro prenne conscience. [Je dois aller doucement pour le reste, je suis désolé...] C'est vrai qu'il l'était en plus. Il y avait quatre ans, c'était un sportif accompli et un artiste hors paire, mais là... il commençait à merder d'un peu partout, et il le vivait super mal, bien plus qu'en étant à l'hosto, parce que là, les gens sont payés pour soigner et aider. Demandez de l'aide aux autres dans la vie de tous les jours, alors qu'ils ne reçoivent ou pas grand chose en retour, c'était difficile. Et bien souvent, les gens ne veulent pas plus se casser le cul que ça en fait.

Il finit par se lever, en s'appuyant sur ses cuisses et poussa un peu ses mèches d'une main calme en enfonçant sa main sous l'énorme trou de tissu déchiré avec une tête comique...Ah... ce meuble était une calamité. Il sourit un peu plus franchement et lui tendit la main pour redresser Jirô, du style: allez on y retourne! Et les voilà qui prennent l'ascenseur, laissant le conducteur assis sur le trottoir comme un mollusque faisandé, et le terme était bien choisi. On l'y reprendra à appeler sur une annonce de journal. Bon, au moins, il avait un camion. Et un déménageur supra gentil. C'était trés bien. Une fois de nouveau dans l'appart, ramenant Bolduk avec eux et l'attachant à une longue laisse à un tuyau de radiateur en fonte, le blond attrape une bouteille blindé de sirop de fraise et d'eau et deux verres en plastique. Bah oui, Berry n'était jamais revenu... il ne l'a pas revu depuis qu'il n'a plus eu de contact avec les Bakuto, alors bien obligé d'épuiser le stock autrement. Il lui propose à boire. De toute façon, il valait mieux se blinder de sucre pour un effort pareil. Il s'assoid et regarde le reste des meubles. Y'a la machine à laver, mais il a loué deux diables, ce sera plus pratique. Donc , on charge avec des roulettes, on descend par l'ascenseur, et on monte dans le camion. De cette manière c'était plus facile, on pouvait empiler trois cartons sur un diable et les descendre ensemble. Non parce que mine de rien, il en avait des cartons de bouquins et de matos, et c'était franchement super lourd. Ça aurait été cruel de faire subir ça à Jirô et lui de ne porter que le léger. Buvant, le nez limite dans le long verre, il montre du doigt les diables en métal derrière les cartons. Ça va aller plus vite. Un fauteuil. Des poufs en cuir imposant. Des meubles qu'il a déjà démonté et qu'il a prit la moitié sur la tronche d'ailleurs, sa tête s'en souvient. Déjà que son crumble est mortel, alors lui laisser démonter un meuble, c'est plus que dangereux. Tâm c'était un peu le petit suricate que si tu le lâches dans la savane tout seul, il arrive un désastre planétaire, parce qu'il invente n'importe quoi...

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Ce message a été posté Ven 6 Nov - 20:50

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Tâm

««« TENUE »»»
Un tatouage ? Je me demandais quel genre de tatouage il s’était fait. Mais pour qu’il ait mal à ce point, l’endroit devrait être particulièrement sensible. Bien que la plupart des gens redoutait les tatouages, j’ai toujours trouvé ça assez cool. C’était vraiment beau à voir - lorsqu’il n’était pas raté. Cependant, je n’avais pas pour autant, envie de me faire tatouer. Je redonnais le mémo à Tâm. Il était la première personne avec qui je communiquais ainsi. J’avais maintenant pris l’habitude d’attendre son petit mémo puis de le lui rendre aussitôt. Au début, je me demandais si j’allais réussi à comprendre ce qu’il voulait me dire, mais heureusement, la technologie d’aujourd’hui fait que, même dans l’incapacité de parler, on pouvait toujours communiquer.

Je demandai poliment au chauffeur de nous ouvrir le camion et de mettre la passerelle pour nous permettre de monter dedans. Pendant qu’il faisait ce qu’il avait à faire, j’observais Tâm. Je ne savais pas du tout à quoi il pensait mais il affichait une mine perplexe lorsqu’il regardait le chauffeur. Je rigolai doucement mais je n’étais pas assez discret pour que Tâm ne le remarque pas. Il était vraiment drôle comme mec ! Il ne devrait surement pas comprendre le motif de mon rire soudain, mais ça rendait la scène encore plus amusante. Après ce petit moment de détente, je lui propos ai de passer en premier pour minimaliser l’effort lors de la montée du canapé dans le camion. Et ce fut assez rapidement que le meuble se retrouva à l’intérieur du véhicule. J’avais l’impression d’avoir réussi une étape importante de ma vie, pourtant je n’avais que faire descendre un canapé - à moitié déchiré- dans un camion. Il en fallait vraiment peu pour me satisfaire. Je m’assis sur le canapé et demandai à mon nouvel ami de faire de même. On avait mérité cette petite pause. Je tendis mes jambes et posai ma tête sur le dossier. J’avais une vue magnifique du haut gris du camion. Après avoir demandé à quel étage était son nouvel appartement, je tournai ma tête vers Tâm pour attendre le mémo. Il leva deux doigts pour me faire comprendre qu’il était au deuxième étage. Je laissai échapper un rire presque nerveux. Mais après avoir lu la remarque, je souris. Ça me rassurait de pouvoir utiliser l’ascenseur pour la monté. Je me redressai d’un coup lorsqu’il attrapa ma main pour la mettre sous sa gorge. Au début surpris par son geste, je lui lançai un regard incompréhensif. Je m’apprêtai à lui demander ce qu’il faisait, mais je pris soudaine conscience du rythme cardiaque de Tâm. Je mis mon autre main au niveau de mon coeur pour mieux comparer. Son coeur battait très vite, trop vite même. «  Sois pas désolé, c’est pas de ta faute. » Comment il pouvait être désolé d’être malade ? Personne ne choisit de l’être, on le devient. C’est tout. Ce sont des choses qui arrivent indépendamment de notre volonté. «  Et puis, je te l’ai dis, j’ai toute la journée devant moi. Prenons tout notre temps ! »

En voyant la main passer à travers le trou, je lâchai un rire. Dire qu’on s’était donné la peine de descendre le canapé, il a fallu qu’il tombe en ruine pendant le trajet. Je pris la main de Tâm avant de me relever. Il était temps de se remettre au travail ! Il récupéra son chien avant d’entrer dans l’ascenseur. Pendant l’attente, je m’amusais à faire des gratouilles à Bolduk. De retour à l’appartement, je jetai un coup d’oeil aux meubles restants. Je remarquais que pratiquement tout passait dans l’ascenseur. Tâm me proposa un verre de sirop de fraise. «  Merci. » J’étais étonné de voir qu’il me proposait cette boisson. «  Toi aussi tu aimes le sirop de fraise ? » Bien sur, Berry n’était pas le seul à adorer le sirop de fraise, mais il a toujours été le seul à m’en proposer. Mon best me manquait. J’aurais bien aimé le voir aujourd’hui mais il était occupé. Je préférai ne pas penser à ses occupations car je savais qu’il serait encore avec son clan. Et ça, rien que d’en émettre l’hypothèse me rendait en colère. Je bus le verre d’une traite. Je ne pouvais m’empêcher de voir Berry en train de râler parce que je ne savourais pas ce que je dégustais. Mais en même temps, l’effort m’avait donné soif donc ce n’était pas de ma faute si je buvais aussi rapidement.

Tâm me fit remarquer les diables cachés derrières les cartons. Je posais mon verre en plastique sur un des cartons, et pris le petit chariot pour m’approcher du fauteuil et glissai le plateau en dessous. Hop ! Déjà un de fait ! Maintenant, la machine à laver ! «  Je soulève la machine et tu passes le truc en dessous ? » Je me dirigeai ensuite vers l’appareil électroménager, puis penchai la machine assez bas pour que le plateau puisse passer en dessous. Tâm n’avait qu’à pousser le diable et le poser à plat. Je posais délicatement la machine sur le plateau. Et de deux ! Je regardais les meubles restants. En fait, tout était déjà démonté. Mon nouvel ami était vraiment quelqu’un de prévoyant, je n’avais, réellement, qu’à monter et descendre les choses. «  Tu as du galérer à démonter tout ça ! Tu l’as fait tout seul ? » J’étais intrigué. Ayant toujours vécu dans le même appartement depuis que je suis bébé, monter et démonter des meubles ne m’était pas familier.

«  Je m’occupe de la machine à laver. » Je surélevai l’appareil à l’aide du chariot. Ce n’était pas aussi lourd que le canapé mais je ne devais pas faiblir car en lâchant brusquement la prise la machine pouvait tomber et je pouvais me laisser emporter dans le mouvement. Après avoir vérifié que Tâm s’en sortait avec le fauteuil, je poussai le diable jusqu’à devant l’ascenseur. Je ne pris pas le risque de supporter le poids de la machine avec un seul bras. J’utilisai mon coude pour appuyer sur le bouton. Les portes s’ouvrirent rapidement puisque nous étions les derniers à l’avoir utiliser. J’entrai dans la cage métallique et m’avançai jusqu’au fond. «  Tu passes ? »

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Ce message a été posté Mer 11 Nov - 19:41

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Jirô


««« TENUE + BLOND »»»  Tâm commençait à vraiment apprécier Jirô. Mais comme tout ce qu'il entreprenait finissait un jour par partir en couille, il resta sur sa réserve. Il s'était déjà permis de lui faire toucher sa gorge, il ne voulait pas non plus le choquer. Sans compter que sa précédente opération de son cancer avait laissé une large cicatrice sur le coté. Jirô avait probablement senti la cicatrice... elle était longue et blanche, légèrement boursouflée. Le fait d'être touché quand il prenait l'initiative passait encore. Il fut surpris de la compréhension d brun. Pas une expression de dégout, pas de questions déplacées, pas de jugement hâtif... Pas de déception, rien , il s'adaptait à lui. Comment était-ce juste possible... En général, il  culpabilisait réellement d'être un poids pour les autres, de les ralentir, d'être trop perché, d'appartenir à un autre monde et là... Ce mec... il s'adaptait juste. Il souriait voire riait à ses têtes burlesques quand son esprit partait en live, ou quand il faisait des choses insolites, comme si ça le divertissait et qu'il aimait bien. Et pire encore, il comprenait. Ça ne semblait lui poser aucun problème de s'adapter à lui. Tâm beugua un moment sur ses propres mains, pensif... Il le trouvait gentil... mais le vrai terme de « gentil », pas simplement aimable... vraiment gentil, et ça lui foutait les boules de rencontrer quelqu'un comme lui alors qu'il allait peut-être mourir dans les prochains mois... En tout cas, quand son esprit diviga au moins de faire passer sa main dans le trou du canapé, il aurait même peut-être pu y passer la tête s'il avait été un peu plus clown, Jiro éclata de rire et c'eut le mérite de lui remettre le sourire.

Une fois retournée dans l'appart, après l'avoir observer faire des papouilles au chien, Tâm avait repris un peu le dessus sur son cœur. Il fut surpris à la question sur le sirop et lui fit passer le mémo : [Pourquoi « toi aussi »?] Tâm pensa à Berry direct mais baissa les yeux... Il... Jirô ne savait pas son passé, et heureusement, du moins le pensait-il. Si seulement les deux avaient su qu'en fait ils étaient liés par leur connaissance de Berry. Si Jiro savait que Tâm était sorti avec le chef du clan dont faisait parti Berry... grand dieu... Encore une histoire qui allait ébranler Tâm ça. Et pourtant, les deux évoluent en ignorant tout de ce qui pouvaient indirectement les relier. Le monde n'est pas si petit pour voir que deux personnes à l'environnement un peu commun ne s'étaient jamais croisées. Tâm fut étonné de le boire cul sec. Bah purée, heureusement que c'est pas de la vodka ! Il eut un sourire en coin, amusé par le fait de lui ne pas ten... oui , changeons de sujet... Son regard se vissa sur Jirô en plein action. Hey attends ! Il but aussi vite qu'il put et le rejoignit. Ok , le fauteuil sans lui , mais la machine à laver.. Ah ! Le genre de truc qui paraît pas gros mais qui pèse quinze tonnes, et qui, si elle tombe, embarque tout sur son chemin avec elle. Quoi il allait soulevé ça tout seul, il est sérieux ? Non mais il va se démettre un truc non ? Tâm avait perdu de sa musculature depuis sa maladie, il ne le niait pas... Il acquiesça néanmoins devant le volontariat de Jirô et se tint près. Ah en fait, il l'incurvait juste. Ouf. Il se disait bien aussi que c'était du suicide. Il jeta un œil à la question de Jirô.
Il fit oui de la tête. [Enfin j'ai tout pris sur la tronche pour la bibliothèque... y'a un panneau qui devait pas sauter qui est tombé net. ] Il sourit en coin, regardant ailleurs. Il avait l'habitude, même si pour le coup, il avait grogner et que la voisine d'à coté était venu voir si ça allait avec le bordel que ça avait foutu. C'était y'a deux jours... il était sûr qu'il avait gardé une trace. Genre une bosse à l'intérieur ! Si si. Ça pousse même dedans ces trucs, c'est un peu comme les sentiments. Ça s'ancre et ça part mal.

Ok, va pour le fauteuil. Il le prend et la suite va aller assez vite. Jirô s'y prend bien. Il se cale dans l'ascenseur avec lui, ça passe nikel, même si bon, faut pas plus. Il sort à sa suite direction le camion, puis rebelotte, les meubles, un par un, il s'enchaine et bizarrement, Jirô l'attend toujours. Mais Tâm commence à se sentir mal après environ deux heures de boulot. Ils ont vidé les trois quarts de l'appartement. Il s'assoit au sol, une main sur les derniers cartons, ceux qui contiennent les peintures enroulées, le tube à la verticale et ses photos grandeur A3 pour les expo de bodypainting. Il se masse la nuque en baillant et ses mains tremblent. Trop d'effort physique, il le savait. Il mange pas assez en ce moment, sa gorge lui fait souvent mal, et elle le gène à l'intérieur. Il pouvait encore un peu parler il y a deux mois, mais là c'est juste des murmures et parfois sa respiration en est altérée... Il respire lentement en fermant les yeux, il est brûlant, mais il a l'habitude. La fièvre c'est presque tous les jours en ce moment... Il avale au mieux sa salive, il est rouge sur les oreilles, les joues et le front mais pas à cause de la gêne. Au moins, il est sauvé pour tout à l'heure, il dira que c'est un début de fièvre. Il se sent pitoyable et remonte ses genoux, pour appuyé son coude, son front dans sa main, le temps de reprendre un peu le contrôle de son corps. [Y'a une poche plastique à l'entrée avec du sucre dedans... et des cachets. tu peux?] Il le tend à l'aveugle à Jirô espérant qu'il ne se vexe pas trop de ce petit malaise...



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Ce message a été posté Sam 14 Nov - 2:58

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Tâm

««« TENUE »»»
Evidemment, le sirop de fraise me fit penser à mon meilleur pote. En fait, tout ce qui était rose et qui avait des fraises dessus me faisait penser à lui. Il était la personne qui m’avait vu grandir et c’était avec lui que j’avais partagé mes premiers mots. Malgré nos différences au niveau du caractère, nous étions inséparables. C’était mon frère, quelqu’un de ma famille. Notre amitié a toujours été sans faille jusqu’à ce que Berry décida d’être impliqué dans de sales affaires et même d’appartenir à un gang. J’avais beau être quelqu’un d’ouvert d’esprit, je n’aimais pas l’idée que mon frère participait à de telles pratiques illégales. Malgré nos nombreuses disputes à ce sujet, Berry n’avait toujours pas décider à quitter les Bakuto. Il était têtu, mais je ne lâcherai pas l’affaire aussi facilement. Je souris à la question de Tâm. «  Mon meilleur pote adore cette boisson. Je suis juste assez surpris de voir que tu me proposes du sirop à la fraise. » Je regardai plus attentivement la bouteille. «  C’est la même marque en plus ! »  Pour moi, je mettais ces coïncidences sur le phénomène du hasard. Je n’avais pas envisagé la possibilité que les deux se connaissaient. Non, c’était juste du hasard.

J’avais pour habitude de boire mes verres cul sec, je faisais tout de même attention pour des boissons alcoolisées mais mes verres se vidaient assez rapidement. Mais le fait de boire aussi rapidement, me permit de me remettre au boulot sans plus tarder. Je pouvais m’occuper seul du fauteuil mais j’avais besoin de Tâm pour la machine à laver. Franchement, je ne m’attendais pas à un poids si lourd, mais c’était toujours faisable. C’était bien parce que j’étais fort et jeune que je pouvais me permettre de faire ce genre d’effort. Etant quelqu’un d’actif, je ne pouvais rester sans rien faire. Je devais obligatoirement trouver une occupation. Après avoir terminé de bidouiller avec la machine à laver, je lu le mémo. Je fis une grimace. «  Ouch… » Je m’approchai du visage de Tâm, et regardai au niveau de son front. Je lui enlevai les petites mèche de son front. «  Ça vient de là le petit bleu ?! »  Je hochai de la tête comme si je venais de résoudre un problème difficile. C’était un bleu minuscule, mais je l’avais remarqué, ou alors c’était simplement mon imagination qui me jouait des tours. Je reculai après avoir vérifier qu’il s’agissait d’un bleu ou pas.

Je m’occupai ensuite de faire sortir la machine à laver en dehors de l’apparement. Une fois que tout avait été mis sur des roulettes, c’était relativement plus facile. L’ascenseur était assez grand pour qu’on puisse charger les deux chariots. Et le processus; diablotin, ascenseur, camion, ascenseur, appartement s’enchaina plusieurs fois jusqu’à ce l’appartement soit presque vide. Même si Tâm avait plus de mal que moi, j’étais patient, je l’attendais à chaque fois, et faisais les choses à son rythme. Je ne connaissais pas l’efficacité des autres, mais je trouvais qu’on avait pas mal avancé en deux heures. Après tout, on n’était que deux ! Sauf que je voyais que Tâm avait de plus en plus de mal. Il s’assit sur le sol, front sur sa main. Je m’approchai de lui, inquiet. Il ne me voyait peut être pas, mais j’avais fais un signe de tête en guise de réponse. Je me dirigeai vers l’entrée et cherchai une poche plastique. Je le trouvais sur un carton. Je le pris et fouillai à l’intérieur. Je trouvais le sucre ainsi que les cachets. J’avançai vers l’artiste et lui tend un paquet de sucre ainsi que les cachets.  Je lui avais aussi amené son verre en plastique ainsi que la bouteille d’eau. Remarquant qu’il était rouge partout sur son visage, je mis ma main sur son front pour vérifier sa température. Je n’avais pas besoin d’être médecin pour comprendre qu’il avait de la fièvre. Je fronçai légèrement des sourcils. «  Tu aurais du me dire que tu avais atteins tes limites. » Je levai deux secondes la tête pour vérifier ce qu’il nous restait à faire, juste quelques cartons. «  Ne bouge plus d’accord ! Je termine de charger tout ça et je reviens. Ça peut aller si je te laisse tout seul ? » Comme ces cartons étaient plus légers et moins solides, je ne pouvais les superposer. Je devais les prendre un à un. Ce n’était pas un problème de le faire seul, j’aurai juste quelques aller à faire en plus. Je pris le premier carton dans les mains. «  J’essaye de faire le plus vite possible d’accord ? Repose toi tranquillement. » Puis une idée me vint à l’esprit. Je pouvais transporter tous ces cartons en une seule fois, et ainsi. Je posai le carton au niveau de la porte de l’ascenseur pour bloquer sa fermeture; puis chargeai la cage métallique des cartons restants. Je jetai de temps en temps un coup d’oeil à Tâm pour vérifier que son état n’empirait pas. Une fois l’ascenseur chargé, je pouvais descendre au rez de chaussez avec tous les cartons. Je mis les cartons dans le hall de l’immeuble puis les transportai un à un jusqu’à l’intérieur du camion. Je mis une petite dizaine de minutes à finir tout ça. Je fis signe au conducteur qu’il pouvait remonter la passerelle.

Je m’empressai de rejoindre mon ami seul - avec son chien, à son appart. «  Tu te sens mieux ? »

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Ce message a été posté Jeu 19 Nov - 12:08

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Jirô


  Plan Photos images avec beaucoup plus de bordel artistique dans le salon bis

««« TENUE + BLOND »»»  Tâm avait plissé les yeux quand il avait parlé du sirop et de son meilleur ami. S'agissait-il de Berry? Il hésita à lui poser la question, puis finalement ils se concentrèrent de nouveau sur le déménagement ce qui était une chose plus importante pour le moment. Ça ça aurait été sans son corps de merde qui s'annonçait de lâcher n'importe quand et n'importe comment bien sûr; condamnant Jirô à faire la fin du déménagement tout seul. Bravo Tâm, culpabilise bien maintenant. Son bleu venait de son escapade anti-meubles, c'est malheureusement la vérité, Tâm n'avait pas l'option Ikea. Une maison n'avait aucune chance de tenir debout avec lui. Architecte et artiste sont souvent assimilé, mais c'est tellement différent. Un artiste comme on les connait à leurs sources sont pures, illogiques, rêveurs, perchés, des personnalité tellement choquantes ou extraverties parfois qu'on en oublie qu'ils puissent être humains. Et Tâm avait un soucis de plus pour s'intégrer au monde actuel en plus de son esprit random, c'était sa maladie. Difficile de ne pas devenir depressif, mais lui, non, jamais et pourtant, il avait subi bien des déboires ces derniers mois. Lui même ne serait pas pensé capable de survivre en réalité. Et pourtant il avait encore une fois fait la nique à la mort. Mais jusqu'à quand.

Ce fut après de nombreux meubles et cartons descendus, toujours en compagnie de Jirô, se disant en lui-même qu'il était préférable de rester en sa compagnie, qu'il finit par tomber. Fiévreux et endolori dans le poitrail, il finit au sol... La honte, encore une fois, dans le ventre. Il détestait être faible... Il n'avait pas une petite carrure, bien qu'il soit plus faible que Jiro et plus petit de bien 6 ou 7 cm. Pour lui, qui avait une première fois vaincu cette merde, rechuter était comme mourir à petit feu. Il n'osait le dire à personne mais si ça devait l'emporter, alors ce serait ainsi. Et avant que ça ne se fasse, il faisait en sorte de ne pas laisser son petit frêre dans le besoin... Même si financièrement, il ne l'était pas, mais plus il y pensait et plus il voulait s'assurer qu'il ne souffre plus de rien... Li Shen n'avait jamais mérité tout ce dans quoi il avait été poussé... La maladie lui rappelait tant ses erreurs dans sa faiblesse. Des choses auquelles on ne penserait pas forcément en étant en bonne santé. C'est comme quand on a connu la rue, on se rend compte de l'importance de l'eau chaude, de l’électricité, du chauffage, d'un lit, de la nourriture. Tout ces choses qui paraissent évidentes aux autres mais quand on a plus rien... on ne peut que sentir la mort approcher et regretter ne pas avoir compris la chance qu'on avait. L'humain a un énorme problème. Il n'a jamais assez, et pourtant, s'il regarde bien, il peut être heureux avec si peur. Pourquoi toujours chercher le besoin d'avoir un problème. Quand tout va bien, ils dépriment, et quand ils ont des soucis, ils se plaignent aussi. En somme ils ne savent jamais ce qu'ils veulent et ne sont jamais satisfaits... Tâm se payait le luxe de mourir confortablement et après sa mort, la plupart de sa tune irait à des associations d'aide aux enfants dans le besoin.... Li Shen en avait assez et léguer ça à des orphelinats ou des institutions rendaient tôt ou tard cet argent mal utilisé. Alors les actions humanitaires étaient plus prometteuses quant à l'avenir de son argent. Il aurait aimé partir en mission humanitaire d'ailleurs... mais sa vie semblait trop courte.

Jirô lui reprocha de ne pas lui avoir dit qu'il était mort de fatigue. Mais le malaise était arrivé d'un coup. Seulement, il était loin de penser que le grand brun allait le toucher. Tâm était phobique du contact, même s'il faisait des efforts mais c'était franchement laborieux après sa dernière histoire de coeur. Le verre dans la main et le cachet dans l'autre, il se raidit sous le contact de sa main sur son front. Short chocking time. Ses paupières battirent doucement, ne sachant comment réagir, et le fixa, incrédule. Quoi, il était serieux , il lui râlait dessus? Il s'inquiétait? Pourquoi? Jirô observait les cartons autour de lui, mais Tâm ne le lâchait pas des yeux, un peu déconnecté. Ça faisait longtemps. Il avala doucement les medocs et resta appuyé, assis, faisant un oui timide de la tête, quand Jirô prit la décision de faire le boulot en solo pour la fin. Oui, ça irait mais il culpabilisait. Surtout que Jirô semblait vraiment attentionné. Son visage changea en le voyant passer et repasser... Il l'observait. Ses mains, ses bras, la courbure de dos... il devait y avoir un hic quelque part. La dernière fois qu'il avait craqué pour une type canon et son premier, c'était un fléau sur pattes. Ce Jirô en plus d'être mignon et bien foutu , était incurablement patient et attentionné, veillant sur lui comme sur un enfant malade... il doit être cool comme grand frêre... Sa copine doit l'aimer fort aussi... il semble épanoui, et plein de bonnes intentions. Tâm baisse les yeux quand il voit le dernier carton partir, et remonte un genou pour s'accouder dessus et fourré son visage dans sa main... pathétique, tu sais que tu l'es Tâm... En coin, Bolduk était sage, pour une fois. Le blond se releva doucement, sentant ses sueurs et son cœur se calmer, mais il était faible. Pas assez manger, pas assez dormi. Et la journée n'était pas fini. Il détacha Bolduk qui fonça direct sur Jirô qu'il ne s'attendait pas voir revenir si vite. Il se redressa et sourit timidement, les cernes sous les yeux, se passant une main dans les cheveux pour se redonner un gueule potable.

Le pas lent, Tâm se dit que l'autre partie du déménagement va être compliqué. Il marche vers Jirô et s'excuse en langues des signes, mais finit par lui traduire sur le téléphone. Il s'en veut à chaque fois qu'il fait un malaise de toute façon. L'impuissance est le pire des maux au final... Il vérifie que tout est bon, qu'il n'oublie rien, à part le sachet à l'entrée de l'appart et soupire en regardant l'énorme peinture au plafond. Elle va disparaitre elle aussi. Tout va être refait. Chaque chose a une fin il faut croire. Assez triste, il sourit quand même et se pinçant les lèvres, il sort, attendant que Jirô sorte à son tour, le chien suivant tout content. Bon et le chat semble vouloir rester dans le quartier... Il est un peu comme les petits vieux qu'on voit dans les dessins animés. Même si l'apocalypse arrive, ils veulent rester chez eux. Tâm ferme et pose une main sur la porte, avant de se décaler et de sourire à Jirô, direction l'ascenseur. Le pas toujours lent, laissant trainer ses doigts le long du mur, au cas où il chute d'un coup. L'ascenseur lui donna un vertige mais il l'avala et se tint bien pour masquer ce mal être momentané. Malheureusement, ce n'était pas comme une crise d'hypoglycémie. Sa maladie ne passait pas en bouffant un sucre. Ça aurait été cool n'empêche. Mais le fait était aussi que Tâm avait trop négligé sa santé et son traitement durant sa fréquentation des Bakuto. Et maintenant qu'il était sorti de cette histoire, jusqu'à le manifester sur son propre corps... il s'en rendait compte à ses dépens. Mais tiendrait. Ne pas flancher devant Jirô. Pas une autre fois, il était un homme aussi bordel! Oulà, rebellion? Non, mais c'est il voulait tenir le choc, se prouver à lui-même qu'il pouvait y arriver.

Dans les heures qui suivirent, doucement mais surement, un carton par ci, par là, et le chauffeur qui accepta d'aider en échange de 20 000 Yens. Tâm avait prévu le coup... Il savait qu'il ne tiendrait pas et que si personne ne devait il devrait payer le chauffeur pour aider. Forcément le chauffeur ne se fit pas chier à porter les trucs trop lourds, sauf le canapé. Pauvre Jirô qui en chiait. Tâm l'aida au mieux. Calmement mais surement, il monta tout ce qu'il pouvait en prenant son temps pour éviter de finir la gueule dans la pelouse. Enfin, ça c'était juste avant que le destin ne lui joue un tour. Burlesque certes, mais Tâm ne comprit rien. Il avait quatre coussins dans les bras, donc n'y voyant pas grand chose, il loupa le virage de l'allée à 50 cm près. Ce qui fut suffisant pour que ses pieds se prennent dans un rosier. Son corps partit en avant quand il tenta un pas, mais l'autre pied loupa le sol dérapant sur une pierre décorative. Un joli volte face et voilà notre grand Taiwanais qui part à la renverse, un coussin tombant juste sous son torse et son visage, du coup, pas blesser sur le houx énorme du petit bosquet qui logeait la petite résidence en bordure de Bunkyo, juste à coté du jardin asiatique traditionnel de Tokyo. Le houx passa par contre contre son ventre et clak , belles griffures. Il roula un coup et tomba le dos contre le dos, en serrant les dents, les jambes dépassant sur l'allée. Aow, douleur. Et le coussin, pas content, le trolla en retour en lui retombant dessus. Caché! Bon, pas super le camouflage. Violet et bleu pale dans les feuillages vert foncé du houx et autres feuilles d'automne tombées au sol. Jirô t'es là ? En fait non! Ne sois pas là ! Oh la honte... il a mal partout comme un petit vieux... Ah purée si ... Jirô please, viens me sauver...

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Ce message a été posté Sam 21 Nov - 0:47

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Tâm

««« TENUE »»»
Je voyais bien qu’il avait quelque chose qui tracassait Tâm à cause de mon fort investissement dans le déménagement. Ce n’était évidemment pas l’effet recherché dans mes actions. Non, je voulais sincèrement l’aider, je voulais qu’il fasse plus attention à lui. Je ne le connaissais que depuis cette matinée, mais j’étais comme ça, à toujours vouloir aider les autres. Que les gens soient malades, en pleine forme, plus âgés ou plus jeunes, je ne faisais pas de distinction. Si je pouvais leur apporter mon aide, je le ferai volontiers. Rendre service aux personnes me rendait heureux. Il m’en fallait vraiment peu pour me satisfaire, mais c’était ainsi que je voulais vivre ma vie. Ma mère m’avait toujours dit que la vie était simple, et que c’était les hommes qui la rendaient compliquée. Elle me répétait sans cesse qu’être heureux n’était pas difficile, et qu’il nous suffisait de profiter de chaque moment présent pour l’être. Et c’était vrai, ma mère m’avait élevé seule, sans beaucoup d’argent, et pourtant, ça ne nous avait pas empêché de vivre dans la joie. Lorsque j’aidais les autres, je le faisais sans arrières pensées, mon aide était sensée être bénéfique aux autres, je ne voulais pas que Tâm soit gêné à cause de moi.

C’est pourquoi, je lui en voulais un peu de ne pas m’avoir dit qu’il avait atteint ses limites, surtout au moment où je compris qu’il était fiévreux. Je n’avais jamais pensé que sa maladie était une gêne. Je ne le voyais pas, non plus, comme quelqu’un de faible. Ma main quitta son front pour aller sur son épaule. Je mis une légère pression pour lui montrer un peu de soutien. Vu qu’il ne restait que les cartons assez légers, j’étais capable de finir le reste tout seul. Et ça ne me dérangeait pas de faire des efforts en plus. Franchement, on avait descendu le meuble le plus lourd et difficile alors ce n’était vraiment pas un problème de descendre ces cartons. Je jetais tout de même de temps en temps des petits coups d’oeil à Tâm pour vérifier qu’il allait toujours bien. On me disait souvent que j’étais attentionné, mais mes proches savaient que j’étais plus du genre trop collant et à trop m’inquiéter. Même si Berry était mon meilleur ami, il me reprochait souvent de  trop le tanner. Je savais qu’il se débrouillait très bien, mais son métier faisait que je ne pouvais pas m’en empêcher. Certes, Tâm n’était pas mon meilleur ami, mais il n’était plus vraiment un inconnu. Je le considérais déjà comme un ami. Alors son état ne me rendait pas indifférent. Je finis de mettre le dernier carton dans l’ascenseur et descendis jusqu’au rez de chaussez. Je me dépêchai de finir l’embarquement. Une fois fait, je fis signe au chauffeur qu’on allait bientôt partir. Il allait enfin pouvoir travailler ! Je repris donc l’ascenseur pour rejoindre Tâm dans son appartement.

Ce fut Bolduk qui m’accueillit en premier. Je rigolai avant de le caresser la tête. J’étais content car j’avais l’impression qu’il m’aimait bien. En tout cas, moi je l’appréciais. Mon regard croisa celui de Tâm. Il avait une mine fatiguée. Je souris en réponse de son sourire. Il s’excusa de nouveau. Je fis semblant d’être triste. «  Arrête de t’excuser ! Tu vas me faire sentir mal après. » Bon, je l’étais déjà un peu, mais je ne voulais pas qu’il ressente de la culpabilité, de la reconnaissance peut être mais pas autre chose. Ce n’était pas lui qui me forçait à faire les choses, je le faisais de ma propre volonté, alors il n’y avait pas de raison à ce qu’il se sente désolé.

J’observais Tâm faire ses adieux à cet appartement. Je me demandais quelle genre de pensées il avait en ce moment. Pour moi, cet endroit n’était qu’un simple appartement que je venais d’y découvrir alors j’essayais d’imaginer ce qu’il pouvait ressentir. J’attendis patiemment qu’il termina de réfléchir puis je sortis de l’appartement. Ça y est, la porte était fermée. Tâm quittait définitivement cet endroit. Nous nous dirigions vers l’ascenseur avec son chien. Ce serait aussi la dernière fois que je prendrai cet cage métallique. On en avait fini avec cet immeuble. Cela ne signifiait non pas la fin du déménagement, on avait fait que la moitié. Il restait aussi le chargement du nouvel appart.

Le trajet dans le camion me paraissait assez drôle. C’était la première fois que je montais dans un si gros véhicule et même si le chauffeur n’était pas digne de confiance, il gérait assez bien sur la route. Et puis, il finit par accepter de nous aider à monter les cartons. Je ne découvris que plus tard la soudaine raison de son aide. Tâm l’avait payé. L’argent pouvait résoudre bien des problèmes. Au moins, Tâm n’avait pas à faire trop d’effort. Heureusement, l’ascenseur était assez grand pour faire rentrer le canapé, sinon, je me voyais mal refaire les escaliers. C’était la seule tâche difficile dans la décharge du camion. Après le reste passa assez tranquillement. Il était vrai que je portais souvent les meubles les plus lourds, mais je ne m’en plaignais pas. Mon corps ressentait de la fatigue, mes muscles étaient engourdis à force prendre les cartons mais dans l’ensemble, je tenais bon. Je m’accordais de temps en temps de petites pauses, et là je venais de récupérer un moment dans le nouvel appart. Tâm était en bas, Bolduk attaché et le chauffeur s’accordait lui aussi un peu de repos. Cet nouvel endroit était vraiment sympa. Il y avait pleins de chambres et ainsi qu’une belle vue à partir de la terrasse. Là maintenant, l’appartement était vide et dénué de vie, mais dans quelques mois, cet endroit sera plus vivant.

Je me décidai donc à me remettre au boulot, il ne restait plus grands choses à monter, le déménagement touchait à sa fin. Je pris l’ascenseur et arrivai en bas. Je me dirigeais vers le camion, mais bizarrement, je n’avais pas vu Tâm. Enfin, je ne voyais personne de sa hauteur dans les parages, mais je remarquai deux jambes qui dépassaient de l’aller. Surpris, je me dépêchai de m’approcher du corps. «  Tâm ?! » Je reconnu les vêtements de celui ci. Mais comment était il arrivé dans cette position ? Je pris les coussins qui étaient sur lui et les jetai vers l’arrière. Je lui attrapai le bras pour le relever puis je le tirai doucement. Je réussi à le sortir de là. Ses cheveux étaient en bataille, ses habits légèrement froissés, je ne savais pas ce qu’il avait fait mais c’était mouvementé. Je l’amenai vers un rebord où il pouvait prendre appuie. «  Qu’est ce qu’il t’est arrivé ? Ça va ? Tu t’es pas fais mal ? » Je lui enlevai les quelques feuilles sur ses cheveux avant de tapoter sur ses manches ainsi que sur son dos pour faire partir la poussière.

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Ce message a été posté Mar 24 Nov - 23:57

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Jirô


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««« TENUE + BLOND »»»  Tâm ?! Oui je suis là, présent ! Il a mal en fait. Il a du se déchirer le dos avec ces conneries. Mais il serre les dents et voit le jour lui incendier les pupilles. Arh.... Il avait bien fait de mettre de vieilles fringues parce que pour le coup, l'arrière devait avoir des trous . Le tee shirt soyons d'accord. T'façon, le jean il est déjà troué donc bon. Il ouvert un œil en levant les bras par réflexe et sent la poigne de Jirô sur un de ses bras. Il attrape du deuxième le poignet de son sauveur et se laisse redresser en l'aidant un peu, butant un peu contre son épaule. Ça l'a sonné cette histoire. C'est complètement con en même temps de s'étaler dans un par terre comme ça... c'est à se demander ce qu'il a foutu avec ses pieds. Il ne sait pas s'il a plus honte que mal en fait. Décidément, il était incapable de faire quoi que ce soit correctement ces derniers temps. Dès que ça touchait à un effort physique, c'était la grosse merde. Il suivit son binome jusqu'à un muret et s'appuya le bassin...

Sa tête tournait encore. Il se laissa faire sans vraiment comprendre ce qui se passer, ni même pourquoi Jirô le nettoyait. Les cheveux en bataille, il ne voyait pas grand chose de toute façon, et puis son regard perdu aurait bien pu perturber le pauvre brun, qui n'était pas habitué à voir Tâm dans ses réactions. Le blond s'ota de la terre de la machoire et de la joue et en cracha un peu par terre. Dégueulasse le terreau. Il ne put pourtant pas s'empêcher de relever les yeux sur Jirô, désolé de ce qui venait de se passer. Est-ce qu'il devait lui dire qu'il s'était laminé le dos ? Il l'engueulerait pour ça ? Cette gueule d'ange, ce regard plein d'innocence qu'il cachait au mieux, mais pas l'innocence niaise... c'était fini depuis longtemps... plus le genre d'expression qu'on retrouve chez les personnes perturbées concrètement incapables de faire du mal à qui que ce soit. Il avait abandonné une part de sa virilité avec sa gentillesse, sa douceur et son coté perché. Il n'était plus vraiment crédible de toute façon. Un homme mais tout pété... et qui ne voulait que du scotch doux pour recoller le puzzle dans lequel on avait jeté une grenade.

Un truc qu'il ne trouverait jamais mais il ne pouvait planquer sa nature plus longtemps. Son regard fit les allers retours sur Jiro et sur le sol... hésitant et il soupira avant de se mordre le coin de lèvre et de se retourner, soulevant son tee shirt, et dévoilant par la même occasion de longues traces de griffures de l'arbuste... toute la longueur du dos, cinq ou six, dont certains étaient large d'un petit cm et saignaient par endroit. Il le rebaisse doucement et pose une main sur le mur en face. Ça pique. L'habitude à la douleur ? C'est faux. Quand on finit par avoir trop mal , on ne la supporte plus et cette douleur là, aussi stupide soit-elle, ajoutée aux autres déjà présentes, résonnait jusque dans sa nuque.... Il n'avait pas besoin d'un texto pour lui faire comprendre. Et si Jirô voulait toucher, il se retiendrait de sursauter. Il n'aimait pas trop qu'on le touche, même pas du tout mais venant de Jirô, ça ne pouvait pas être méchant si ? Ça y est, il s'enfonçait lui même dans des idées préconçus... si ça se trouve ce mec cachait bien son jeu... non pas possible. Il n'y avait rien qui trahissait le caractère altruiste et foncièrement attentionné de Jirô... Tâm se laissa aider et faire jusqu'au camion. Il était temps de partir.

******

Le trajet s'était passé sans soucis, Tâm prenant sur lui, pour ne pas couiner... Il avait l'habitude en même temps et quand la seconde partie du déménagement eut à se faire, il n'eut pas le droit d'aider. Culpabilisant à mort, il commença à ranger en douce tout ce qu'il pouvait porter mais son dos tirait. Il avait bien expliqué à Jirô qu'il ne se soignerait qu'une fois tout ça fini. Histoire d'être tranquille en fait. Il était buté en plus d'être maso fallait croire mais il n'en démordait pas. Il attrapa son téléphone, vu l'heure tardive qui avançait. Il était bientôt 20h, et il ne se voyait pas sortir dans cet état... Il avait promis un repas à Jiro.... Il le voyait passer en coin... essoufflé, qui suait... Il ne bronchait pas. Tâm restait subjugué par cet effort  gratuit. Il ne râlait jamais, pas un regard de travers, pas de pitié, pas de rancune pour sa faiblesse... Les va et vients des colis et jamais il n'avait failli. Il aurait aimé être aussi fort que lui. Il baissa les yeux, pensif et les larmes aux yeux lui vinrent. S'éloignant, il raccrocha le téléphone, perdant la tête, il ne pouvait pas parler. C'est ce qui arrivait quand il était perturbé. Il s'appuya à une des fenêtres et regarda sa main qui avait bleuie comme sa jumelle depuis deux jours. C'était mauvais signe, il le savait. Mais il n'avait pas ouvert cette lettre, ou on lui avait donner les résultats de son examen... il ne voulait pas l'ouvrir... Jirô était là, plein de force, le mec bon à marier, et il aidait un mourant. Tâm tu es un lâche, tu le sais ça. Tu pourrais au moins lui dire ce qui se passe. Non. Même lui, justement parce qu'il est gentil, tout comme Berry, ne doit pas savoir... Il pose le front à la vitre, un larme s'échappe en silence, mais il ne bronche pas. Lui aussi doit être fort. Etre fort pour mourir en silence. Si c'est pas un comble...

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Ce message a été posté Jeu 26 Nov - 23:40

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Tâm

««« TENUE »»»
J’écarquillais mes yeux lorsque j’aperçu une paire de jambe ressortir de l’allée. Je reconnus sans peine mon ami caché derrière les feuilles et autres. J’accouru l’aider pour le sortir de là. Comment avait il fait pour se retrouver dans cette situation ? Est ce qu’il a été victime d’une très mauvaise farce ? On l’aurait poussé ? Il était tombé tout seul ?  Mais le moment n’était pas vraiment adapté pour se demander des questions mais à le secourir. Je lui agrippai son bras pour le remonter doucement. Je remarquai sans peine sa légèreté. Il était mince ça se voyait, mais c’était assez surprenant pour quelqu’un de sa taille d’être si léger. Est ce du à sa maladie ? Je ne pouvais le confirmer mais j’étais quasiment sur que ça en était la cause. Il semblait complètement sonné, je l’amenai vers un muret, pour qu’il puisse s’asseoir.

Une fois qu’il s’était posé, je pouvais lui demander ce qu’il venait de se passer. J’étais vraiment surpris. Je ne cachais pas mon expression, de toute façon, j’en étais incapable. Je montrais toujours tout ce que je ressentais. Et là, ce n’était que de la pure inquiétude qui se lisait sur mon visage. Les vêtements de Tâm était déchirés, ses cheveux en bataille, de la terre un peu partout sur lui.  Je voyais même des griffures partout sur son dos, et le sang coulait à plusieurs endroits. Je fis une grimace. Ça devrait faire très mal tout ça. J’attendais ma réponse, je le fixai des yeux en l’attendant. Mis à part de brefs échanges de regards, Tâm décida de rester silencieux. Il ne voulait pas me dire ce qu’il s’était passé. Je soupirai un petit coup avant de l’aider à remonter. C’était son choix et j’allais le respecter. Après tout, il venait juste de me rencontrer. Il n’y avait pas beaucoup de personnes qui pouvaient donner sa confiance à une autre après un jour de rencontre. Je faisais parti des exceptions mais j’avais conscience que ce n’était pas le cas pour tout le monde.

Je lui proposai tout de même de se faire soigner avant de continuer le déménagement mais il refusa. J’avais bon à insister, il n’en faisait qu’à sa tête. La seule condition pour que j’acceptais sa demande était qu’il ne devrait plus toucher aux cartons. Il était hors de question de laisser un blessé se donner tant de mal. Je devais donc finir le travail avec le conducteur du camion. A vrai dire, ça ne changeait rien pour moi puisqu’à la base on n’était que deux à travailler. Il s’agissait juste d’un simple changement de joueur au cours du match. Certes, j’aurais participer du début à la fin mais n’était ce que j’avais prévu ? Lorsque je m’étais proposé à aider, j’avais prévu de faire tout mon possible.



J’étais tellement concentré dans ce que je faisais, que je ne remarquai pas le ciel s’assombrir. Je n’avais plus la notion de temps lorsque je travaillais. Je jetais de temps en temps un coup d’oeil à Tâm pour être sur qu’il se reposait mais pendant le reste du temps je ne faisais que de monter puis descendre de l’appartement. Heureusement que je ne prêtais pas vraiment attention à mon style car sinon il y aurait bien longtemps que j’aurai arrêté. Je ne niais pas le fait que j’étais fatigué mais je ne m’en plaignais pas non plus. A mon retour, je prendrais une bonne douche et après une bonne nuit de sommeil, j’irai beaucoup mieux. En tout cas après tout ces efforts, j’étais content de ne pas avoir déménagé lorsque j’étais petit. J’imaginais très mal ma mère déplacer tous les cartons, et même si je l’aurai aidé à l’époque, je n’aurais pas été si utile que ça. Après avoir terminé de remonter tout le contenu qu’il avait dans le camion, le chauffeur ne tarda pas à partir. A vrai dire, même s’il avait fait pour l’argent, on avait, tout de même, retenu pas mal de son temps. Les au revoir s’étaient fais en bas de l’immeuble. Il ne voulait plus monter et me demanda de transmettre ses au revoir à Tâm. Je le saluai puis il remonta dans son camion avant de partir.

C’était à mon tour de laisser Tâm tranquille. Il devait avoir besoin de son temps personnel pour se reposer. J’avais complètement oublié qu’il voulait m’offrir un repas en guise de remerciement. Mais avant de rejoindre mon ami dans son appart, je me rappelai de ses blessures. Et j’avais remarqué pendant le trajet, un combini pas loin d’ici. D’après mes souvenirs, c’était faisable d’y aller et de revenir en même pas dix  minutes. Je comptais prévenir Tâm avant mais je remarquai que j’avais laissé mon portable là haut. Finalement je décidai d’aller acheter tous les produits nécessaires pour soigner mon ami. En fait, je n’avais pas pensé que Tâm pouvait avoir une petite trousse de secours à sa disposition. J’étais comme ça, autant il y avait des détails que je remarquais rapidement, autant j’avais un peu du mal à remarquer l’évidence. Je pressai tout de même le pas pour éviter que l’artiste attende trop longtemps. Après avoir marché environ 5 min, je trouvai la boutique que je cherchai. En 2 min je trouvais le désinfectant, du coton, ainsi que des pansements. J’eus vraiment beaucoup de chance lorsque la caissière me demanda de payer. J’avais eu un soudain coup de pression car j’avais peur que j’avais laissé mon porte feuille avec mon portable. Heureusement, je n’avais laissé que mon téléphone sur la table. Le chemin du retour se fit plus rapidement que celui de l’aller. Et je me retrouvai très vite devant l’immeuble de Tâm. Je pris l’ascenseur puis entrai dans l’appartement de mon ami. «  Tâm ?  » Il était de dos, je m’approchai de lui et lui tapotai doucement son épaule. «  J’ai acheté de quoi te…soigner.  » Est ce que je n’avais pas rêvé ? Il venait de… pleurer ?

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Ce message a été posté Lun 30 Nov - 14:05

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Jirô


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««« TENUE + BLOND »»»  Tâm ignorait ce qu'était parti faire Jirô. Il était parti ? Peut-être bien. Rien ne l'obligeait à rester après tout. Il lui avait fait faire bien plus de travail que prévu, lui et sa santé de merde... C'était une des raisons qui l'avait poussé à ne plus tenir nerveusement. Honte de ne pas tenir. Honte de ne pas être comme les autres mecs de son âge. Ça l'énervait, ça le soulait, il avait clairement l'envie de gueuler, mais ça non plus il ne pouvait pas. Li Shen lui manquait aussi mais pour son bien, si tant est qu'il passe l'arme à gauche, il souffrirait moins sans s'être réconcilié. Sinon, il y aurait été sans mal cette fois ci. C'est toujours quand il est trop tard qu'on se dit qu'on devrait faire les choses. Un bruit. Tâm se demande si c'est le chien mais non, Bolduk est là dans un coin de la pièce. Il est couché, entre trois quatre cartons et n'en peut plus, roupillant. Jirô ? Il ose un regard en arrière, toujours face à la fenêtre, quand il entend sa voix et se passe une main sur les joues. Merde... trop tard grillé.

Tâm garde les yeux sur la vitre ne cherchant plus à cacher son mal. De toute façon, il le verra tôt ou tard. Il est revenu pour le soigneur ? Il est sérieux ? Le blond baisse les yeux sur les fournitures de Jirô et soupire, avec un faible sourire. Il lui prend le poignet en douceur et l'amène vers un carton avec une croix rouge dessus. On aurait pu remplir une caisse de militaire avec ça. Il ouvre le carton et là, un régiment de médoc et de trucs pour panser s'offre à Jirô. Il lui passe le mémo après avoir taper... [ Bêta … mais c'est très gentil. Je suis pas habitué tu sais... et un peu à bout en ce moment, je te demande pardon. Tu peux commander, je peux pas le faire. On va rester ici pour manger. Je vais payer quand ils amèneront tout. Prends tout ce que tu veux, j'ai faim aussi. Je … vais aller me doucher... pour laver tout ça, je reviens... ]

Il lui sourit doucement, lui touchant le bras de la main, et vira son tee shirt défoncé, lui laissant aussi son téléphone, pour qu'il appelle. Hors de question qu'il le fasse avec le sien. Il renifla un dernier coup de ses larmes courtes et passées et s'éloigna, affichant de longues marques rouges comme si une bête l'avait griffer, mais sans trop de gravité. Il entra dans l'immense salle de bain, ça le changeait, et chargea l'eau chaude, avant de se loger dessous, serrant les dents, le front contre le carrelage. Putain ce que ça faisait mal. En plus des autres douleurs, tout s'ajoutant, la moindre souffrance supplémentaire semblait immense. Il sortit quelques minutes après de la douche, attrapa une serviette et s'appuya sur une chaise, sentant le chaleur lui faire tourner la tête. Il n'avait pas manger. Et le sommeil n'était plus trop son fort depuis quelques temps. Pas pris de cachets depuis ce matin non plus. Ah la merde, il ressemblait à un éclopé là, la serviette autour de la taille, encore trempé. Il s'assit un peu, et respira calmement, les coudes sur les genoux, la tête entre les mains. Il devait se reprendre avant que Jirô ne remarque quoi que ce soit et ne vienne le voir... mais ça ne passait pas. Ses yeux voyaient flous et ses mains semblaient brûlantes. Le cachet n'avait pas été assez fort, il devait prendre le stade au dessus, mais c'était dans le salon... Il allait probablement devoir payer une assistance à domicile... Plus ça allait et moins il tenait la route.

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Ce message a été posté Mar 1 Déc - 23:07

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Tâm

««« TENUE »»»
C’était avec une assez bonne humeur que j’allais chercher les désinfectants dans la petite boutique du coin. J’étais soulagé que tout était enfin fini, car la fin annonçait que Tâm allait enfin se soigner. Je ne savais pas comment il avait fait pour réussir à tenir avec tous blessures, et franchement, si je n’étais pas seul à transporter les cartons, j’aurai fait tout un débat pour qu’il aille se soigner avant la fin de la journée mais j’avais préféré finir le déménagement au plus vite pour ne pas retarder la chose. Pendant le chemin du retour, je n’ai pas arrêté de penser au comportement de Tâm. Il semblait si…perdu. Je voyais qu’il voulait faire des efforts, il en avait fait ! Pourtant, il n’en était pas convaincu. Je voulais vraiment qu’il arrête de culpabiliser.

Je me dépêchai de revenir à l’appartement pour retrouver Tâm. A ma grande surprise, je remarquai qu’il était en train de pleurer. Il essaya d’effacer les traces mais c’était trop tard, je l’avais vu avant qu’il ne réussisse à faire quoi que se soit. Je ne saurai expliquer pourquoi, mais j’eus une folle envie de le serrer dans les bras et de le rassurer. Entre amis, c’était normal de vouloir réconforter l’autre non ? Je restai figé à le regarder, je devrais peut être détourné du regard pour qu’il se sente plus à l’aise, mais je ne bougeai pas. C’est lui qui m’attrapa le bras en premier pour m’amener vers un carton. Lorsqu’il ouvrit la boite, j’écarquillai les yeux. Il y avait beaucoup de médicaments ainsi que de quoi se soigner. J’avais l’air ridicule avec mon petit sac de pansements et de désinfectants. Je rigolais bêtement pour cacher mon embarras. Tâm tapa quelque chose sur son mémo. Je l’avais déjà remarqué depuis les échanges de texto, mais il répétait sans cesse qu’il n’était pas habitué à toute cette gentillesse. J’étais devenu curieux sur sa façon de vivre, personne n’a jamais été « gentil » avec lui, alors qu’il l’était ? Je fis non de la tête lorsqu’il s’excusa à nouveau, je voulais lui montrer que ça ne m’importait peu. Je continuai à lire la suite de ses notes. «  D’accord. Laisse moi gérer le repas !   »

Ce fut sans difficulté que je constatai les marques qu’il avait sur son corps après qu’il ait enlevé son haut. Je grimaçai pour lui. Je soupirai légèrement devant l’entêtement de Tâm. Après l’avoir vu disparaitre dans sa salle de bain, je pris son téléphone pour appeler une pizzeria. S’il avait faim, j’allais lui commander la dose ! Et s’il en avait trop, je finirai le reste. Etant fou amoureux des pizzas, je pourrai en manger jusqu’à m’exploser le ventre, surtout après cette dure journée.

Après une quinzaine de minutes, le livreur arriva à l’appartement avec nos quatre pizzas, une boite de chicken’s wings, des onion’s rings et du coca. «  Tâm ?   » Je jetai un coup d’oeil dans le couloir pour voir s’il allait bientôt sortir, mais aucun son. Pour éviter que le livreur ne patiente plus longtemps, je décidai de payer. Je récupéra toute la nourriture et les posai par terre à l’entrée. Je fermai la porte de l’appartement  avant de me diriger vers la salle de bain. «  Tâm ?   » Je toquai doucement la porte de la salle de bain. «   La nourriture est arrivée. Tu as bientôt fini ?  »



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