Oh beautiful day, Oh beautiful life ♫

TENUE Miaou, miaou. De léger miaulement à répétition se fit entendre alors que l'ont arrivés devant la porte de notre dortoir, je suis parti tôt ce matin pour aller retrouver Loukas, c’était son dernier jour à l’hôpital, heureux et impatient je n’ai pas pu dormir cette nuit, j’ai l’impression de ne pas avoir partagé cet endroit avec lui depuis une éternité. Nos colocataires sont sortis, apparemment deux d’entre eux sont aller au zoo, quant aux autres je l’ignore, mais le principal et que je le ramène avec moi cette fois et alors que j’ouvre la porte je le regarde en souriant. « Content du comité d’accueil ? » Je lui parle bien entendu de son « chaton » qui crie en frottant ses petites pattes contre la porte, les animaux sont interdits, ou en tout cas ils ne sont pas forcément les bienvenues, mais Lonkas semble joyeux lui aussi, ça m’amuse de le voir là avec sa posture curieuse et attentive.

Posant les affaires de mon copain devant sa chambre le temps de fermer la porte du dortoir, je le fixe un instant, j’ai l’impression d’être un idiot à jubiler comme ça, mais je n’arrive pas à cacher mon bonheur. « Tu es complètement guéri hein ?» Je m’en assure simplement en attrapant sa main doucement. « Vas-y quand même mollo les prochains jours, je t’interdis de retourner à l’hôpital. » Lui donnant une tape sur son buste, je rajoute avec un sérieux sans failles. « Compris ? » J'ai dis sans faille ? Un sourire trahit pourtant mon expression alors que j’ouvre la porte de sa chambre sans lui demander l’autorisation, de toute façon pas besoin n’est-ce pas ? Je glisse sa valise avec ses affaires dans un coin, puis m’assieds sur son lit, voyant notre petit chat tenté de grimper dessus, je me penche pour l’attraper et me laisser tomber en arrière avec l’animal sur mon ventre, riant a ses pattes qui me chatouille ou plutôt ses petites griffes qui piquent ma peau. Ma tête tourné vers mon petit ami, je l’observe un instant en changeant ma posture, une main sous ma nuque. « Ça fait du bien de sortir hum... Tu veux te reposer ? » Je ne sais pas trop si je dois le laisser ou non, il vient de rentrer et bien que je n'ai pas envie de l’abandonner pour partir me cloitrer dans ma chambre je devrais lui laisser le temps de reprendre ses marques tranquillement après ses séjours hospitalisé. « Tu veux manger quelque chose ? » Je me redresse, Lonkas râlant de mon geste brusque pour partir se frotter aux jambes de son papa, je souris. « J’ai l’impression de parler toujours de bouffe. » Sérieux, je suis un vrai estomac sur patte, je n'y peux rien.

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Oh beautiful day, Oh beautiful life ♫

TENUE Le séjour fut long, très long dans cet hôpital. Je n'avais qu'une hâte, que cela se termine et que  je rentre enfin chez moi. Ou plutôt, je mourrais d'envie de retourner au dortoir pour passer du temps avec London, bien qu'il soit tous les jours dans ma chambre d'hospitalisation. Ce matin encore, il est venu super tôt pour me raccompagner au campus et je ne pouvais être qu'heureux de le voir débarquer à une heure aussi matinale. Le docteur m'a fait retirer mon plâtre contre un simple bandage, mais je ne dois toujours pas faire de geste brusque avec. Les marques ont doucement disparu et je ne porte plus aucun signe de blessure, à mon grand bonheur. Je me sens mieux, voilà c'est le mot juste. Mieux et libre, en présence de mon petit ami qui me ramène à Royal. C'est fou, mais je n'ai jamais été aussi heureux de revenir ici, même si je ne porte pas une grande affection à l'école et aux cours. Juste pour lui, je suis content. à ses mots, je souris pleinement en imaginant la petite boule de poil derrière la porte. « Tu l'as rendu docile ? » Demandais-je à la place, néanmoins très joyeux de l'entendre miauler à notre retour.  J'espère que personne ne l'a vu, enfin aucun du personnel. Je doute que nos colocataires nous dénoncent, surtout s'ils peuvent aussi profiter de l'animal.

Dans mon état, London a préféré porter mes affaires jusque là, les déposant devant la porte de ma chambre pour fermer celle du dortoir. Je pouvais le faire, je ne sais pas s'il en est conscient. Il semble plus qu'heureux, sautillant sur place avec un sourire. Il me transmet ce sentiment, parce que je n'arrive pas à réduire l'étirement de mes lèvres, creusant mes joues. « Oui, mais je dois faire attention. » Je confirme ses paroles en quelque sorte. Moi non plus, je n'ai aucune envie de retourner à l'hôpital, c'est pour cela que je ferais réellement attention. « Oui, maman~ » Dis-je en feintant un rire léger et amusé. Je me doute bien qu'il s'inquiète énormément pour moi, mais il n'a plus à s'en faire maintenant que je suis là. La porte ouverte, je le laisse entrer et déposer mes affaires dans ma chambre, avant de franchir la porte à mon tour et jeter un coup d'oeil à l'intérieur. ça n'a pas changé en quelques semaines, toujours aussi réconfortant de retrouver mon nid douillet et mes planches. Sur mon lit, London s'amuse avec Lonkas et je souris en les regardant faire, récupérant ma valise pour l'ouvrir. « Je suis content d'être de retour. Non, je vais bien. » Répondis-je en lui lançant un petit regard, m'affairant déjà à vider mon sac pour ranger mes vêtements. « Je veux bien, la nourriture de l'hôpital n'était pas génial. » Quand j'y repense, c'était même pas fameux comparé aux fruits qu'il m'apportait. D'ailleurs, ça va me manquer ces petits intentions à mon égard. Voyant le chaton se frotter dans mes jambes, je me baisse pour l'attraper et le garder dans mes bras en le caressant d'une main. « Peut-être parce que tu ne penses qu'à manger ? » Riais-je aussitôt, grattouillant le menton de Lonkas qui se met à ronronner comme une locomotive. J'adore ça, le bruit qu'il fait quand on le caresse. « Tu veux manger quoi ? » Tant qu'on y est.

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Oh beautiful day, Oh beautiful life ♫

TENUE Docile, je souris à sa question en hochant positivement la tête. « À qui tu penses parler ? Je pourrais dresser un lion enragé ! » Je ris devant cette fausse information, bien entendu c’est complètement erroné, je me ferai surtout bouffer oui. Mais c’est agréable d’entendre cette boule se poile si hargneuse et peureuse au début nous souhaiter la bienvenue avec ses petits couinements tantôt doux, tantôt puissant. Maintenant qu’on était dans notre chambre, seul, je n’oublie pas de lui rappeler de faire attention, même si tout ça était un malheureux accident et que ça n’arrivera pas tous les jours -heureusement- je vais appréhender un peu son comportement fan du danger pendant quelque temps, par peur qu’il soit trop téméraire et fonceur oubliant sa blessure guérie certes, mais sait-on jamais, il en faut peu et je préfère éviter toute rechute quelle qu’elle soit. « Ne te moque pas de moi, je suis sérieux. » Je grommèle et affiche une petite moue devant ses paroles, bien que je trouve ça amusant, on a semble-t-il adopter nos surnoms de « papa » et « maman » haha. Ce fut rapide.

Dans la chambre de Loukas je joue sur le lit avec notre chaton qui est devenu très affectueux et collant, il faut bien l’avouer, il répond à toutes les taquineries que je peux lui faire, genre il s’amuse avec une balle, avec des applications sur mon portable ou la tablette, il choppe tout ce qui bouge à répétition, c’est vraiment drôle à voir, je ne me lasse pas de le regarder, je dois avouer que pendant l’absence de Loukas ces derniers jours, Lonkas m’a bien aidé à me divertir, parce que le manque se faisait de plus en plus pesant avec le temps, même si je le voyais tu les jours. Vivre dans le même endroit à nouveau me semble presque étrange, il faut dire que c’est la première fois qu’on se retrouve ici tous les deux depuis la mise en place de notre relation à l’essai. « Je t’aurais tapé si tu m’avais dit le contraire, je suis un violent fait gaffe. » Je suis motivé à l’emmerder un peu, mais ça fait vraiment plaisir de le retrouver hors de l’hôpital alors j’en profite. « Ok ~ » Le chaton se frottant à son papa, je souris en m’asseyant au bout du lit pour les regarder avec un sourire chaleureux et attentionné.

« Yah, je ne pense pas qu’à ça ! Mais je suis encore en pleine croissance, alors je donne à mon corps les réserves dont il a besoin. » Belle excuse n’est-ce pas . Je lui tire la langue avant de me lever et de sortir d’ailleurs des conneries de mes poches, bon, j’abuse un petit peu, vraiment à peine...

« Je ne sais pas, tu viens de sortir, dis-moi ce qui te fais la plus envie ? »

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Oh beautiful day, Oh beautiful life ♫

TENUE Un lion enragé, il m'en dira tant. Je le regarde d'une façon suspicieuse, comme si je voulais une preuve pour le croire. Qu'il arrive déjà à dresser entièrement un animal, même un chaton, avant de viser aussi haut, mais au moins il m'a fait sourire. « Je n'en doute pas, nemo. » Rigolais-je en venant ébouriffer ses cheveux joyeusement. Avec mon séjour, je n'ai pas eu la chance de beaucoup voir la boule de poil mais je vais rapidement me rattraper et passer le plus de temps possible avec lui, et London bien évidement. Si je reste calme, mon bras ne craint rien. Je dois éviter de faire des bêtises, d'être imprudent et surtout faire attention à mes faits et gestes. Ce n'est pas cela qui va m'empêcher de faire du sport comme avant, du skate ou du vélo. « Qui se moque de toi ? » Je fais genre de regarder autour de moi, comme si une autre personne était dans la pièce. Ce délire de « papa » et « maman » ça vient de lui, quand il a voulu adopter le chaton dans le parc de l'hôpital. Moi, je n'y suis pour rien. Heureusement, ça reste entre nous et nous nous en amusons bien. Il est la maman, je suis le papa et Lonkas est notre enfant. ça fait vraiment l'effet d'une belle famille, mine de rien. Je suis fier d'en avoir une avec London, bien qu'elle soit purement fictive.

Le chaton semble mieux avec nous qu'à l'extérieur, sans presque rien à manger. Il doit sûrement revivre ou vivre, plutôt. London a bien dû s'occuper de lui durant cette semaine et je ne serais pas étonné de le voir suivre mon copain de partout, quitte à fuguer du dortoir. Il a été de bonne compagnie quand je ne pouvais rester avec lui, prisonnier de cette chambre aux murs blancs. ça me réchauffe le coeur de revoir ma chambre, ma décoration, mon lit coloré et surtout, London. Ce même London qui joue les dures et me fait toujours autant sourire. « Mais tu as mangé le lion que tu voulais dompté ou quoi ? » C'est difficile de poser cette question en restant sérieux, surtout quand je me met à rire deux secondes après avoir terminé ma phrase. Il est d'humeur à retourner la baraque, dis donc. La nourriture n'est pas ma passion, mais faut dire que l'hôpital ne m'offrait pas les meilleurs des plats. London fait un heureux en parlant nourriture, bien qu'il parle souvent de cela. Je récupère le chaton qui se frotte à moi pour le garder contre moi en le caressant doucement. Il cherche à jouer avec mes doigts et cela me fait doucement rire.

« Je voudrais bien savoir la prochaine excuse pour ton appétit, quand tu auras l'âge d'un vieux. » Je le taquine en retour, tirant aussi ma langue à la suite de la sienne. Deux gamins, mais c'est comme ça que je me sens bien avec lui. Ce gars est une sorte de Marie Poppins, à sortir n'importe quoi de ses poches comme de son sac magique. « Tu veux manger ou grignoter ? » Non parce que là, je doute qu'il cache un Mcdo dans sa poche! Mais j'attrape une barre de chocolat sur mon lit en me demandant comment elle fait pour ne pas fondre. « Je pensais plus à manger du poulet frit, tu vois ? Pas des bonbons ou des barres chocolatées. » Dis-je en lui jetant doucement le paquet sur les jambes, un sourire incrédule aux lèvres.

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Oh beautiful day, Oh beautiful life ♫

TENUE Je le vois bien qu’il ne me prend pas au sérieux, mais en même temps qui pourrait croire en des mots aussi démesuré, je ris moi-même de mes propres paroles, j’aimerais être capable d’en dresser un, mais le lion m’aura bouffé avant que je ne puisse compter jusqu’à deux et demi, sisi, le demi est important. Il n’en doute pas hein ? Je grimace sous cet air peu convaincu alors qu’il ébouriffe mes cheveux. « Yah ! » j’attrape sa main pour qu’il arrête. « Idiot. » J’ai pris un abonnement pour ce surnom, je compte bien continuer de l’utiliser haha. Genre il me prend pour un con en plus, je croise les bras le regard avec cet air faussement vexé. « Le pape, abruti, de toute façon tu vas vite comprendre ta douleur ! » Je lui tire la langue avant de disparaitre dans la chambre. Je suis motivé aujourd’hui, motivé pour dire pleins de connerie, mais il faut savoir que je suis vraiment content, le fait que Loukas soit là et non plus dans cette chambre enfermée me rassure et me remplis de joie, alors j’en profite un peu et je laisse surement parler mes émotions dans l’excitation de mes paroles, alors qu’il rit après m’avoir question sur le lion je lève le pouce en riant à mon tour de bon cœur. « Tu as tout compris ! Je peux même rugir maintenant, tu veux voir ? » Ouai, non London... La honte, j’attrape son coussin pour le plaquer sur mon visage, mes conneries me perdront.

Enfin bon, assez joué il est temps de manger ! Et je suis doué pour ça, les poches toujours pleines de tas de choses comestibles, puis Loukas qui doit mourir de faim le pauvre, les choses immangeables de l’hôpital ont dû avoir raison de son estomac, bien que je lui apporte des choses savoureuses au possible, m’enfin.

« Sois avec moi à ce moment-là je te la dirais ! » Un sourire et je sortis donc tout ce que j’avais sur moi, alors que je le regarde à sa question. « Manger ? » Un sourire et je repris immédiatement. « Mais on peut grignoter le temps que le manger soit prêt non ? » Vraiment, je suis impossible. Mon visage s’illumine sous l’énoncé du poulet et j’approuve totalement. « Va pour du poulet alors ! On commande ? Pas la peine qu’on sorte alors que tu viens de rentrer. » Manger et passer du temps ensemble me semble une bonne idée pour le reste de la journée, juste profiter de nous, assis sur son lit je pianote sur mon portable. « J’ai le numéro de celui qui se trouve au bout de la rue, ça sera rapide comme ça ! » Je ne perds pas le nord haha.

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Oh beautiful day, Oh beautiful life ♫

TENUE Idiot, je me prends toujours ce mot dans la tronche, même en étant gentil et compatissant avec lui. Stoppé dans mon geste par sa main, je fais la moue en le regardant, déçu qu'il me traite d'idiot. Bon, j'avoue que j'ai été fort en me moquant de lui, tout en disant que je ne me moque pas. Quand ce n'est pas l'un, c'est l'autre. Ah ? Je suis en danger de mort maintenant ? London est remonté, je suis sûr qu'il a mangé du lion ce matin pour être autant en forme. Mon retour lui fait un bien fou, surtout. Quel gosse, il n'en loupe pas une pour faire voir son côté enfantin et mignon, disparaissant dans la chambre. Sur ses talons, j'entre à mon tour dans la pièce en remarquant qu'il est vraiment de bonne humeur, surexcité comme une puce. Maintenant je sais où est passé le lion qu'il domptait quelques secondes plus tôt... Dans son ventre. Il rit et cela me fait sourire joyeusement, heureux de le voir dans cet état. « Vas-y, miaule mon chat. » Me moquais-je à nouveau, lâchant un rire en voyant qu'il se cache dans mon coussin. Il a honte pour si peu ? Merde, qu'est-ce que ça sera plus tard ? « Te cache pas, sale gosse. » Je tire sur un coin du coussin pour qu'il le retire, toujours souriant.

Quand je dis manger, je m'attendais à sortir manger ou à commander un truc dans la chambre, mais London me vide ses poches pour me présenter ses barres chocolatées. Je l'ai connais déjà celles-là, j'ai fait leur connaissance à l'hôpital, avec les pommes. Je suis sidéré et sûrement mort de rire, critiquant sa qualité culinaire. Être avec lui quand nous serons vieux ? Je prend un air convaincu et ambitieux à la fois. « J'y compte bien. » ça coule de source, non ? Mais il peut l’interpréter comme il veut.

Il veut manger mais il sort des trucs à grignoter, à ne rien comprendre. Grignoter avant le repas ? Est-il fou ? Je le pointe du doigt en fronçant les sourcils, faussement sévère. « On ne t'a jamais dit qu'il ne fallait pas grignoter avant le repas ? » Ce n'est pas moi la mère, non mais oh. Je veux du poulet, il peut toujours garder ses cochonneries pour le dessert. « Perspicace. » C'est un bon programme, puis il n'a pas tord, je ne vais pas ressortir alors que je viens à peine de rentrer. London a déjà tout à disposition, je le laisse donc faire. « Prend un supplément frite, je pourrais manger le carton avec. » Riais-je en terminant de ranger mes affaires, sentant mon ventre gargouillé en parlant de frite.

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TENUE Traiter Loukas d’idiot me semble tellement naturel que parfois j’en oublie jusqu’au sens, mais il se moque de moi et je dois bien me venger d’une façon ou d’une autre, je suis tellement heureux qu’il soit rentré et devant moi que mon esprit s’évade totalement pour se laisser aller dans des trucs complètement fous, on peut facilement ressentir mon excitation, je suis totalement emballé avec mes conneries, mais ai trop joué je me retrouve piégé, bien sûr que certaines choses m’embarrassent, c’est dur de rester de marbre, Je ne suis pas fort pour ça et mes propres paroles me gênent me cachant sous le coussin alors que Loukas en remet une couche, il tire sur un bout de ce dernier et je le fais glisser sur mon visage pour dévoiler mes yeux qui le regardent. « Je ne suis pas un sale gosse ! » Je ris en jetant ce que j’ai dans les mains à sa place pour finalement parler de nourriture, je suis doué dans ce domaine. J’ai vidé toutes mes poches remplies de petites choses à grignoter, souriant en hochant la tête quand il me dit qu’il compte bien être avec moi quand nous serons vieux, je ne veux rien interpréter ni me poser de questions aujourd’hui, mais seulement ça me fait un bien fou, parce que je finis par y croire aussi.

Je parle de grignoter avant de manger et je me fais tout simplement engueuler, attrapant son doigt et gonflant les joues. « Non, j’ai besoin de manger n’importe quand, qui a décrété cette connerie hein ? hein ? » Je n’arrive pas à garder mon sérieux, riant simplement. Je me mets donc à chercher le numéro de téléphone dans mon portable et à appeler pour commander, levant mon pouce devant ses paroles. « morfale~ » C’est moi qui parle bien sûr, pas un pour rattraper l’autre. Je lui tire une grimace amusée avant de me lever pour parler avec l’autre gars au bout qui vient de décrocher, prenant du poulet en bonne quantité et des frites double portion, ça devrait le faire, il me parle de dessert et je bloque le téléphone avec ma main pour regarder Loukas. « Tu veux un dessert aussi ? » On a mes conneries à bouffer, mais je ne peux pas me priver de prendre un petit truc en plus, je suis comme ça, a la réponse de mon petit ami je termine la commande et elle sera livrée dans une demi-heure, c’est cool c’est assez rapide. Mettant mon mobile sur le meuble du blond je m’étire entièrement. « Je t'aide pour ranger tes affaires ? »

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TENUE Ses yeux à peine visible, je souris doucement en observant ses orbes sombres mais lumineuses à la fois, comme des billes noires en pleins soleil. Bah voyons, il me contre-dit alors qu'il s'excite comme un gosse depuis dix minutes déjà. Pour la peine, je le décoiffe joyeusement avant qu'il ne vire le coussin pour parler nourriture. Un grand sujet de conversation avec lui, c'est vraiment amusant. Je suis sûr qu'il pourrait me faire un exposé sur les différents repas de la journée, du petit-déjeuner jusqu'au soupé en passant par le goûté. Une grande histoire d'amour, devrais-je dire. Chacun son kiffe, je préfère le danger, mais je ne peux pas manger en faisant un truc de fou. London me vide ses poches et je remarque à ce moment-là qu'il mange n'importe quoi, et peut-être même à longueur de journée. Pense-t-il à sa ligne ? Il va gonfler et devenir aussi gros qu'une bouée, comment va-t-il nager après ? Il va flotter. De toute façon, je compte bien rester avec lui aussi longtemps qu'il faudra pour qu'il soit heureux, en forme et bien portant. Cela veut-il dire que j'envisage bien des choses avec London ? Sûrement, mais j'aimerais être clair sur ce sujet là aussi. à bien y réfléchir, je pourrais avoir l'occasion d'entamer le sujet sans me précipiter non plus. En attendant, on dirait deux morfales, deux lions après une gazelle.

London est irrécupérable, manger avant un repas, quelle idée saugrenu! Il n'a jamais appris qu'il ne faut pas grignoter avant de manger ou entre les repas ? Mince, il va vraiment devenir une baleine à force. Il retient mon doigt et je le fixe avec sérieux, pas près de lâcher l'affaire. « Moi, crétin. » Je suis très sérieux, je fais attention à lui. « Tu vas devenir gros comme une baleine et flotter dans la piscine, c'est ça que tu veux ? » Repris-je en agitant encore mon doigt, même si je bouge son bras avec. Il rit, finalement moi aussi. Bon bah tant pis, on abordera le sujet "régime" dans une autre vie. De toute manière, London est fin comme une brindille, je pourrais presque le casser en deux dans mes bras. Il s'occupe de la commande et j'en profite pour rajouter des frites, souriant à sa remarque puis tirant la langue à sa façon. Le temps qu'il passe l'appel pour commander, je reviens à mes vêtements que je range dans mon armoire, tournant ma tête quand il parle de dessert. « Ouep, prend des glaces! » Avec du caramel, yum ! London termine la commande et je souris, heureux pour une glace. « Je viens de finir. » Tirant sur mon sac, je lui montre qu'il est vide. Bon, on a une demi-heure d'attente.

« On joue à un petit jeu en attendant la livraison ? »

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TENUE On dirait bien que Loukas aime me décoiffer, il peut être aussi chiant que moi celui-là, je passe outre à mon embarras devant mes mots qui ont dépassé mes pensées, je n’ai pas réussi à garder mon sérieux pour le coup, mais ce n’est pas ma faute si je suis encore un être innocent moi ! Bien que je ne veuille pas qu’on le sache avec les secrets qui s’ensuivent, il y a des situations avec Loukas qui arrive à me toucher, en même temps même si on est en période d’essai c’est mon petit ami... mon petit ami. Je suis trop con, on a commencé notre « relation » à l’hôpital, maintenant il est sorti et je prends réellement conscience de tout ça, je suis vraiment un gamin en fait, je soupire devant ma bêtise plus grosse que moi, non sérieux... Mais c’est tellement naturel entre nous, j’ai à la fois l’impression que rien et que tout a changé. Je vois cette relation qu’on avait au camp, timon et pumba, notre sorti à la place, tout ça ne semble plus aussi lointain que ça me semblait l’être durant la distance que j’avais imposée, mais en dehors de ça... Plus je me répète que « c’est mon copain » et plus je rigole tellement ça semble improbable, je suis con des fois, c’est surement parce que j’ai malgré tout « peur » de ce statue officieux, bien que j’agisse normalement en tentant de ne pas y penser, c’est enfoui au fond de moi.

Puis le mieux c’est quand même de parler de nourriture ! Là au moins je suis un grand connaisseur, c’est quoi cette connerie qu’il me déballe là ! Moi je mange n’importe quand et n’importe où ! Avant ou après manger qu’est-ce que ça change ? Lui ? Je le regarde en grimaçant, gonflant des joues par automatisme. « Gros !? D’où tu vois que je peux devenir gros ? Je fais du sport tous les jours, je nage au minimum 5 heures par jour ! Alors monsieur j’ai de la graisse hein ! » Tapotant mon torse je viens l’emmerder en pinçant son ventre dans la seconde partie de ma phrase, juste pour le faire chier, avant de me mettre à rire, bon sang qu’on est con quand même.

Bref il est l’heure de commander notre repas et je prends des suppléments et même des glaces, on va se casser le ventre, le livreur arrive dans une demi-heure, je propose d’aider Loukas, mais il semble avoir fini ce que je confirme d’un regard. « D'acc, tu aurais dû me laisser t’aider. » Je ne le prends pas pour un handicapé ou quoi, mais je n'ai pas envie qu’il force aujourd’hui, j’ai le droit de montrer un minimum mon inquiétude non ? Ce n'est pas parce que je suis un sale gosse que je peux pas être sérieusement attentionné avec celui que j’aime. Je pose mon regard sur lui à sa question un peu perplexe. « Tu veux jouer à quoi, tu as une idée en tête ? » Il a éveillé ma curiosité tout a coup.

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TENUE Le temps passe vite, c'est tout ce que je peux affirmer en étant avec London. Au départ, nous étions des simples amis, puis le courant est rapidement passé et nous sommes devenu timon et pumba, les deux acolytes inséparables. Aujourd'hui, nous sommes plus simba et nala qu'autre chose, mais c'est étrange de visualiser la chose ainsi alors qu'il y a quelques mois, London affirmait qu'on ne pourrait jamais être amoureux l'un de l'autre. Je me souviens qu'il souffrait encore de sa précédente rupture, et je sais que cette période d'essaie a été bénéfique pour lui, autant que pour moi qui n'a jamais été porté amour, relation et sentiment. Il serait peut-être temps d'apporter une réponse à mon « petit ami » plutôt que rallonger le temps et son angoisse. En attendant, je préfère prendre ma journée, récupérer un max d'énergie et profiter aussi de lui. Nous ne sommes pas à ça près, n'est-ce pas ? London doit avoir l'habitude d'attendre maintenant, et moi je cherche toujours mes mots pour lui en parler, tout en sachant déjà ma réponse. Oui, je l'ai comprise à présent.

J'ose traiter London de gros, vous avez très bien entendu. Il mange n'importe quand, n'importe où et surtout n'importe quoi. Je devrais lui faire un cours sur la nutrition et les méfaits du sucre, il mange beaucoup de cochonnerie. Moi aussi j'adore manger, mais je préfère me goinfrer durant un repas que grignoter n'importe quoi. Roh, il ose parler de ma graisse ? Je tire la gueule alors qu'il me tape sur le torse, pinçant mon ventre avant de rire comme un porc. Saleté, ce n'est pas gentil. « Je te ferais dire que j'essaye de nager autant que toi! Et j'évite de bouffer entre les repas, surtout ce que tu manges toi! » C'est quoi ce règlement de compte façon maternelle ? Aussitôt dit, aussitôt je croise mes bras sur mon torse, reculant pour ne pas qu'il me pince à nouveau le ventre. Je fais du sport aussi, en dehors de mes trucs extrêmes j'veux dire.

Nous nous sommes rapidement mit d'accord sur la commande que London s'occupe de passer, avant de venir proposer son aide, mais j'ai déjà vidé mon sac et tout rangé en ordre. Un sourire aux lèvres, je tapote son épaule avec ma main valide. « Tu étais déjà occupé avec le poulet. » Bah ouais, il peut pas faire deux choses à la fois non plus. ça me fait plaisir que London s'inquiète pour moi et tente d'être partout à la fois, surtout à mes petits soins, mais je peux encore me débrouiller pour si peu. Bon, maintenant c'est à mon tour d'être embêtant en proposant un jeu, durant le temps d'attente. « Tu connais « je n'ai jamais » ? » J'attends de voir s'il connait, avant de lui expliquer vite-fait. J'attrape une sucrerie sur son lit et lui montre. « C'est simple, je dis un truc que je n'ai jamais fait mais si toi tu l'as fait, tu dois manger un truc. » Et inversement quand ce sera mon tour. Oui, j'ai fait la morale sur le grignotage et là je le pousse carrément à bouffer avant de manger. De base, ça se joue avec de l'alcool, mais je préfère m'arrêter à ses cochoneries.

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TENUE Sa réponse, le point final de cet essai, le point de départ d’une autre histoire, je ne sais pas encore ce qu’il sera, je ne sais pas encore ce que pense Loukas, mais l’espoir me permet de croire, de voir un avenir où je pourrais avancer à ses côtés. Je suis surement le plus idiot, attendre d’officialiser notre relation alors que j’ai peur de la voir évoluer, comment je ferai si ce moment arrive ? Comment m’en sortir ? Je ne veux pas y penser parce que pour l’instant je scie simplement heureux d’être avec lui, j’attendrai qu’il se décide, j’attendrais qu’il trouve la réponse sans le pousser à faire un choix, je veux rester moi-même, s’il doit m’aimer je veux que ce soit pour ce que je suis, j’ai un sale caractère et il doit le savoir, même si avec Loukas je me surprends à être plus... calme et « docile » je pense que l’amour me change comme il a pu me changer quand je suis tombé amoureux de Wolfram... Ce fut mon erreur, mais cette relation m’a rendu plus fort, pas moins sensible, pas plus courageux, mais je peux affronter la douleur et l’abandon. Loukas est différent de mon ex, j’ignore pourquoi je suis tombé amoureux de lui, mais c’est comme ça et je dois l’assumer maintenant. Il est le seul pour qui je m’inquiète, le seul pour qui je pleure, le seul que je veux toucher... Sans arrière-pensée, c’est déjà assez difficile comme ça, mais surtout le seul que je veux embrassé et aimé. Qui sait ce qui se passera demain, peut-être que je m’effondrerai, peut-être que je m’envolerai, mais pour l’instant je vis le présent en profitant à fond de ce que j’ai, de cette relation qu’on a créé.

« Il faut que tu nages plus ! Mais même si je mange plus que toi je serai toujours plus mince espèce de gros porc ! » Dialogue de gamin bonjour, il devinera que je parle dû a son surnom de pumba et non par méchanceté gratuite ! Et puis après forcément ça éclate de rire devant tant de sérieux, non vraiment. La commande passée je voulais l’aider même si je sais qu’il peut se débrouiller seul, tant pis. « C’est vrai, le poulet ne pouvait pas attendre ! » Je prends une expression grave et affirmative comme si je vivais les mots que je venais de prononcer, mais mon sérieux s’effrita en laissant un sourire se dessiner suivi d’un nouveau rire, décidément. Il veut jouer, je le questionne pour écouter son idée et je hoche la tête. « Je n’ai jamais joué, mais c’est plutôt simple. » Je m’installe sur son lit avec un sourire impatient devant toutes mes gourmandises. « Et tu ne pourras pas me reprocher de manger entre les repas après ça ! » Je lui tire la langue. « Vas-y je te laisse commencer. »

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Oh beautiful day, Oh beautiful life ♫

TENUE L'amour ne se contrôle pas, c'est ce que j'ai appris avec London. J'ignore depuis quand je ressens autant de chose pour lui, depuis quand je me suis fait à ce sentiment étrange qui palpite et grandit en moi. Je sais seulement qu'il est là, qu'il persiste et qu'il est capable de remplacer bien des choses. Est-ce que ma passion sera toujours la seule chose qui m'importe dans ma vie ou est-ce que London va réussir à prendre sa place ? Je n'ai pas peur que cela arrive, je pourrais même m'y préparer à dire vrai. Quand je l'ai invité à ce concours de skate, j'ai voulu mêlé sentiment et passion, mais je me suis rapidement rendu compte que des deux, l'amour prenait le dessus sur le danger. C'est London qui a veillé sur moi quand j'étais dans un état "réduit" et c'est encore lui qui prend soin de moi à l'heure qu'il est. Je n'ai plus vraiment à réfléchir sur la question, puisque je sais où j'en suis à présent. Faire durer le plaisir n'est pas un jeu, pourtant j'y joue avec aisance. London est patient, je l'ai vu tant de fois, même quand il a voulu me fuir en m'évitant. Maintenant tout cela est du passé et je préfère que ça reste au passé. Nous avançons à notre allure, pas besoin de faire des retours en arrière inutile. De toute façon, j'ai toujours été ancré dans le présent, sans penser au futur, ni au passé.

« Je ne suis pas né avec des nageoires, moi. » Non, mais avec une planche. Or, c'est difficile de surfer dans un piscine sans vague et trop petite. Puis, il me traite de gros porc, je vais finir par sérieusement me vexer. Bon j'abandonne. Impossible de rester longtemps sérieux puisqu'on se met à rire après tout ça. Je ferais un effort pour nager davantage, même si je ne peux pas tenir autant que lui et il le sait très bien. Commande passée, affaires rangés, tout va bien pour l'instant. « Je passe après du poulet, ahlàlà. » Fis-je dramatiquement, la main sur le coeur comme s'il allait arrêter de battre. Bon, nous avons du temps devant nous! Autant s'amuser un peu, jusqu'à qu'ils nous livrent. « Tu vois, tu commences à comprendre le concept. » Bah, il a commencé sa phrase comme il fallait, mais vu que le jeu n'a pas débuté, je ne touche à rien. Prenant place sur mon lit, je regarde le chaton dormir dans les coussins puis ramène mes yeux vers London. « C'est juste une exception, on se met au régime demain ! » Je ris, pas très sérieux. Je commence, parfait. « Je n'ai jamais bu de sake. » Un sourire se dessine au coin de mes lèvres et j'attends de voir s'il confirme ou s'il prend un truc à grignoter.

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Oh beautiful day, Oh beautiful life ♫

TENUE J’avais bien compris que l’amour ne se contrôler pas, je m’étais juré de ne plus jamais tombé amoureux, j’ai souffert, pleuré, manqué de me noyé, épaulé par Raylai j’ai chialé à ne plus savoir m’arrêter, mon cœur a été brisé et réduit en bouilli par des sentiments que je ressentais pour la première fois, j’ai eu peur même si je ne l’avouait pas. Je suis différent des gens, ma phobie m’a rendu ainsi, pour mes parents je ne suis que le nageur, le futur champion olympique, pour ma sœur je suis un obstacle à son bonheur, pour mon frère... je ne sais pas trop ce qu’il pense, mais abandon après abandon je compte simplement me plonger dans la natation, encore et toujours dans ce sport pour lequel je suis fort. Puis dans cette résolution il a fallu qu’il arrive, ce gars avec ce sourire, cette mentalité qui collé a la mienne, nos rires échangés, nos regards amusés, nos paroles déplacé, tout ce qu’on a partagé a été fatal à mon organe vital, il a compris, il a choisi, il m’a désobéi, jalousie et désespoir, je suis tombé amoureux de lui. Mais encore une fois j’ai préféré fuir que de craindre de souffrir, pourtant aujourd’hui je suis là, Loukas m’a donné cette chance, il se pourrait que ce ne soit que passager, je n’ai encore aucune certitude sur ce que soit demain ou sur les sentiments qu’il éprouve, mais je suis patient et j’attendrai, j’attendrai qu’il me donne sa réponse en profitant de ce titre, de cet avantage que j’ai d’être son petit ami tout simplement.

Je lui tire la langue avec exagération quand il fait la remarque sur mes nageoires inexistantes, lui aussi est un génie, mais c’est un génie dans d’autre matières tout simplement. Je l’embête avec des surnoms peu glorieux, mais j’aime mon pumba et physique Loukas sait que je ne peux rien lui reprocher, de toute façon on ne peut même pas être sérieux bien longtemps riant face à la situation. Ayant commandé la nourriture je prends une expression affirmative. « Forcément, attends-tu vas remplir mon estomac peut-être ? » Je ris, je ne suis pas encore cannibale oye ! « Héhéhé. » Installé sur le lit tranquillement je le regarde affichant ce petit du « ouai c’est ça~ » quand il parle de régime, comme si c’était possible. Pour ce qui est du saké... Je ne mange pas, je ne bois pas donc je suis comme lui sur ce coup-là~ C’est à mon tour ? Je réfléchis quand je pense à ça j’ai bien quelque chose d’évident que je n’ai jamais fait, mais je sais déjà que Loukas lui... l’a fait. Hum... « Je n’ai jamais dormi à poil » Bah c’est vrai.

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Oh beautiful day, Oh beautiful life ♫

TENUE Peut-être que sans moi, London se serait vraiment noyé. Dans ce cas, devrais-je remercier le divorce de mes parents et la décision de mon père ? Sans lui, je ne serais pas là. Sans lui, je n'aurai jamais rencontré London. C'est sûrement qu'une pure coïncidence mais j'aime bien me dire qu'une chose en apporte une autre, et qu'ainsi le résultat est encore plus étonnant qu'attendu. Je suis bien content d'être là avec lui, de l'épauler et d'apprendre à l'aimer, à partager ses sentiments et à me laisser aller. Sans ce garçon, je ne serais pas capable d'en faire autant, peut-être que j'en serais toujours réduit à aimer mes planches sans voir l'être humain autour de moi. London a surpasser ma passion, il devrait être fier de lui d'avoir réussi à m'ouvrir les yeux pour voir au-delà que le bout de mon nez.

London est le meilleur nageur, il est né avec des nageoires à la place des pieds et des mains, mais ce n'est pas mon cas. J'ai un bon équilibre, de la robustesse et un brin de folie qui me pousse à être un amoureux du sport extrême, mais je ne nage pas aussi bien que mon copain. Du coup, je n'ai pas la chance d'être aussi maigre, bien que je ne mange pas autant que lui. Chacun son truc, mais au final, on rit de nos bêtises, oubliant le peu de sérieux que nous possédions plus tôt. « Tu serais capable de me manger, j'en suis persuadé. » Répondis-je sur le même ton, imaginant London me cuire à la broche pour me dévorer. Mon idée de régime tombe à l'eau, tant pis. Puis avec mon jeu, c'est carrément mort. Je commence donc avec mon « je n'ai jamais bu de sake » que London répond en ne touchant à rien, donc lui non plus. C'est à lui et j'attends patiemment qu'il lâche sa phrase. Dormir à poil ? J'étouffe un petit rire en regardant les paquets, choisissant un au hasard pour l'ouvrir et couper un morceau que je fourre dans ma bouche. Oui, j'ai déjà pioncé tout nu. « Je n'ai jamais eu peur du vide. » J'ignore si London est un peureux, mais c'est le moment de le savoir. En une demi-heure, on va en savoir des choses folles et idiotes l'un sur l'autre. Je sais déjà qu'il ne boit pas de sake et qu'il n'a jamais dormi sans vêtement, puis ?

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TENUE Je pense que Loukas et moi ne nous sommes pas rencontrés par hasard, il y avait très peu de chance pour que je rencontre une personne comme lui, physiquement et mentalement, ce gars quoique je dise m’a réellement sauvé. De la solitude, de ma souffrance, il m’ouvre des portes que je pensais fermé à jamais, cependant, je n’ai aucune idée de comment sera l’avenir, plus que d’avoir peur qu’il ne soit pas amoureux de moi, j’ai peur qu’il m’abandonne, j’ai confiance en lui bien plus, beaucoup plus qu’en n’importe qui, mais j’ai été blessé par Wolfram et je pense qu’une part de moi craint encore de revivre la même expérience. Tout ce que je sais aujourd’hui c’est que suis bien à ses côtés, il n’y a pas de raison pour moi de m’inquiéter dans l’immédiat, j’aviserai le moment venue, tout ce que j’ai en tête à cet instant c’est de profiter de Loukas, de m’amuser et rire avec lui, d’être les idiots qu’on redeviens ensemble se cherchant sur tout et n’importe quoi.

« Tu oses me traiter de cannibale ? Enfin dans un sens je préfère te manger que manger quelqu’un d’autre. » La conversation va loin non ? Surtout que ça n’a plus réellement de sens donc je me contente de rire en roulant des yeux, on peut continuer longtemps comme ça. Mais en attendant le repas qui ne devrait pas tarder à arriver, une demi-heure ça passe vite rien ne nous en empêche de continuer ensuite, je trouve l’idée du jeu assez amusante et utile, on peut découvrir des choses l’un sur l’autre et c’est toujours une bonne chose dans un « couple » n’est-ce pas ? Il rigole face à ma question, mais je suis sérieux ! Je le regarde manger ma barre chocolatée alors que je lui lance un regard explicite, laissant mes lèvres s’étirer dans un léger sourire, je réalise qu’il a dû dormir ainsi quand il était avec sa copine et je ferme directement mes pensées, n’étant pas du tout à l’aise avec ce genre d’image... Je panique moins en ce moment grâce aux « séances » privées que j’avais pu faire avec Raylai, mais j’ai toujours réellement peur de ça, visualisé ou en parler m'est difficile bien que je combatte cette phobie comme je peux en apparence. Le vide ? Je ne pense pas en avoir peur, en tout cas jusque-là je ne me suis jamais posé la question, mais je ne mange pas. « Je n’ai jamais voulu avoir d’enfant. » Je vais bien finir par en manger une, mon ventre grogne... Peut-être a la suivante, en tout cas jusque-là nous ne sommes pas bien différents.

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TENUE Notre bêtise pourrait presque nous rendre adorable, si on n'écoute justement pas ce qu'on raconte. London serait bien dans le rôle du mangeur d'homme, même si je reste son met préféré. Bon entre nous, c'est plutôt moi qui devrait le bouffer, mais voilà ... Je ne pense pas encore à une telle chose. Non, je suis au bas de l'escalier qui me mène à un étage différent du palier. Marche par marche, je découvrirais cette étrange sensation de vouloir le faire miens, en attendant c'est loin d'être le cas. Tant mieux pour lui, n'est-ce pas ? London est chou à me favoriser, à me voir comme le seul rôti d'humain qu'il pourrait manger, je pourrais presque en rougir si ce n'était pas hilarant à en mourir de rire. « J'ose, oui oui. Je suis assurément le meilleur humain que tu pourrais manger sur cette terre~ » hashtag égocentrisme. Bref, on s'emporte sur un terrain sans fin, on ferait mieux de revenir sur nos pas avant de se perdre bêtement. Au moins, chers lecteurs, vous pouvez admirer nos âneries et juger de nos limites. à mon tour, je m'arrête là dans un petit rire, soufflant doucement pour reprendre un centième de mon sérieux, ce qui n'est pas gagné.

Le temps que le poulet arrive, je lance un jeu qui nous amuse à tous les deux. Je n'ai pas joué à celui-ci depuis un moment, puisque à part London, je n'ai pas des tonnes d'amis à Tokyo. On me regarde, parle sur mon passage, mais très peu osent m'approcher. Mon physique doit être en cause, ma ressemblance avec l'autre aussi, ça n'empêche que je n'ai que London en véritable ami, petit ami. Sa question me fait doucement rire, tandis que je mange un morceau pour confirmer ses doutes. Oui, j'ai eu une copine, donc l'opportunité d'être à poil dans un lit. Bref, ça s'arrête là puisque je continue avec mon interrogation. Le vide est mon allier dans le vie, un camarade immatériel mais réconfortant pour autant. London ne semble pas avoir peur non plus, puisqu'il ne touche à rien. Bon, je sais qu'il ne craint pas cette sensation quand tu es au bord d'un précipice et tant mieux pour moi. Oh ? Cela veut-il dire qu'il a toujours su être homosexuel ou ceci cache-t-il autre chose ? Je ne le question pas, hésitant fatalement. Est-ce que j'ai voulu un jour être père ? Non, ma passion ne m'a jamais aidé à penser ainsi, alors je ne mange pas non plus. « Je n'ai jamais été vraiment amoureux... Avant toi. » Pourquoi je sens mes joues chauffer légèrement face à mes mots ? J'ai l'impression de me déclarer à lui, c'est bizarre... Mais peut-être est-ce l'occasion pour le dire clairement ? J'ouvre la bouche pour poursuivre, mais le chat qui se réveille brusquement me coupe la parole dans un sursaut. à croire que je n'ai pas le droit de le faire maintenant.

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TENUE Qu’est-ce qu’on est con, je ne peux vraiment pas m’empêcher de rire, mais il vaut mieux ça que pleurer n’est-ce pas ? M’imaginer en cannibale n’a rien de bien glorieux, mais c’est amusant, je suis un goinfre ça ce n’est plus à prouver, si je venais à me retrouver sur une île sans rien à manger peut-être que j’en deviendrai réellement un ? Mais passons, il vaut mieux, parce que nous connaissant on risque de ne plus s’arrêter et vu notre capacité pour nous perdre dans des sujets complètement fous, il vaut mieux s’arrêter avant que cela ne dégénère inutilement. Puis on a mieux à faire, il propose un jeu super intéressant qui nous permettra par la même occasion d’en découvrir davantage l’un sur l’autre, bien entendu je me piège moi-même dans certaines questions, les réponses sont logiques, quand je le vois mangé je me doute de l’instant où il a dormi nu et cela risque rapidement de me chambouler, donc j’efface ça de mes pensées, je parle d’enfant, ces choses-là ça n’a jamais été pour moi, je n’aime pas les gosses de toute façon et ça ne risque pas de changer à l’avenir. Je souris alors que je le vois qui ne prend rien, content je pense à ne pas avoir brisé un de ces « rêves » enfin... techniquement il a encore le temps, mais s’il est en couple avec moi être père risque d’être difficile. C’est à son tour. J’attends sa question alors que je regarde les barres chocolatées, j’ai faim, finalement la question tombe et je passe des friandises sur le lit aux yeux de Loukas. Bug. Je ne m’attendais pas ça et mon cœur non plus, il bat à vive allure, je me sens bizarre, l'entendre de cette façon est...

« Qu- » Mes paroles sont coupées par la présence de Lonkas, je regarde notre chat le maudissant un peu de nous avoir coupé dans notre élan, je suis troublé, les paroles de Loukas résonne encore me faisant bêtement sourire. « J’ai été amoureux... Une fois, juste une fois, mais... » Je le regarde en attrapant une barre de chocolat, mangeant un morceau, avant de baisser les yeux. « je t’aime bien plus, tout ça me semble faux aujourd’hui. » Mes sentiments pour Wolfram ont totalement disparu pour laisser seulement place à une pointe de rancœur et surtout d’indifférence. Je souris en me penchant sur lui pour attraper le chaton qui nous avait rejoint tout en rajoutant. « Puis j’avais faim aussi, alors j’ai mangé. » Riant un peu plus, je suis un phénomène des fois.

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TENUE London est un glouton, pas besoin qu'il me le dise pour je le sache. Il pourrait manger les os et la peau avec, jusqu'au plus dégoûtant. Et bref! J'ai bien compris ce côté-là de sa facette, autant passer à autre chose pour en découvrir plus. Mon petit jeu nous permettra d'ouvrir d'autre case sur nos histoires respectives, même celles qui sont dangereuses ou douteuses, comme celle avec mon ex-copine ou le fait que j'ai déjà dormi sans vêtement. Je suis jeune, mais de nos jours, l'âge ne veut plus rien dire. Ma relation n'est pas si vieille, peut-être l'année derrière ou celle d'avant, mais ça va pas avant mes quinze ans. London doit comprendre dans quoi il s'engage, puisqu'il continue le jeu sans attendre et me parle d'enfant. J'avoue que je n'ai jamais réellement pensé à en avoir, mais j'aime bien ça quand même. Les gamins ne m'ont jamais posés de soucis, au contraire. Je préfère répondre non, sans toucher à rien, puisque je n'ai jamais ressenti l'envie d'être père, ni aujourd'hui, ni demain. De toute évidence, ce sera difficile entre deux hommes d'avoir un bébé. Sujet clos, on passe à autre chose. L'amour, les sentiments, tout ça. à dire vrai, je n'aimais pas réellement mon ex-copine. Il est donc la première personne pour laquelle j'éprouve autant, avec les doutes et les hésitations qui vont avec. Il semble étonné, pourtant je n'ai rien dit d'important...Ou peut-être que si, sans m'en rendre totalement compte.

Mon courage tombe à l'eau quand j'ai voulu lui dire un truc et que le chaton s'est réveillé d'un coup en me surprenant. Décidément, c'est injuste. J'en perds mon peu de confiance acquis sur l'instant, regardant London avec un sourire gêné et désolé. J'aurai pu faire plus, mais tout a foiré à la seconde. Comparé à moi, London a déjà été amoureux et je sais déjà de qui. Silencieusement, je le regarde manger un morceau de sa barre tout en l'écoutant poursuivre sa réponse. Mes lèvres s'étirent au ralentis et je ne peux m'empêcher de rester bloquer ainsi, étrangement joyeux. J'étais prêt à me déclarer quand il a prit le chaton en parlant de faim... Un rire m'échappe et j'abandonne l'idée d'être franc. « Franchement, fallait le dire si tu avais faim. » Je lui fais signe de manger la barre en entier, mais aussi de poser sa question. Le poulet n'est pas encore arrivé, autant continuer et chercher le courage à nouveau. Je vais y arriver! Je dois y arriver, parce que je tiens vraiment à lui dire ce que j'éprouve à son égard.

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TENUE Si pour Loukas ses mots semblent normaux ce n’est pas le cas pour moi, bien que je sache qu’il tienne à moi, assez pour m’embrasser où me donner une période d’essai je suis le seul à réellement mettre confessé, j’arrive à lui dire « je t’aime » j’arrive à dire que je suis amoureux de lui, j’arrive à le faire même en le regardant droit dans les yeux parce que c’est ce que je ressens, je ne veux plus me cacher derrière des faux-semblants, je ne veux plus me mentir parce que j’ai peur du futur, même si je ne sais pas comment notre relation va évoluer, même si je ne sais pas s’il y aura un « après » suite à cette période imposée, je m’en fiche parce que je peux l’aimer sans honte, il ne se moquera pas de mes sentiments et ça m’aide à avancer et à continuer d’espérer plus encore.

Il a dit être amoureux de moi... Peut-être que ce n’est pas dit de façon aussi clair, mais il n’a jamais été amoureux avant moi... ça veut bien dire ce que ça veut dire n’est-ce pas ? Loukas m’aime . Mon cœur bat vraiment vite alors que je me pose toutes ses questions, je suis peut-être idiot, mais je ne peux pas être heureux, pas tant que ce n’est pas officiel, de toute façon on est coupé dans notre élan alors que notre petit chat semble avoir un souci de timing, mais ce n’est pas grave, je dois répondre à la question de toute façon et c’est ce que je fais, mangeant un bout de la barre chocolatée, je ne peux pas mentir, je ne suis tombé amoureux qu’une fois, c’était la première... Wolfram est aussi la personne qui m’a le plus blessé et aujourd’hui les sentiments que j’avais à son égard ont totalement disparu, à côté de ce que je ressens pour Loukas ça n’a aucune comparaison, j’ai été tellement anéanti, brisé et abandonné comme une merde, que je ne veux plus voir mes sentiments passés comment ayant réellement existé. « Je te l’ai déjà dit, j’ai la dalle ! » Je ris doucement en reprenant une bouchée alors que je réfléchis à ma question, je l’avais presque oublié.

« Je n’ai jamais... réellement le courage de parler des sujets importants. » Ça peut sembler faux, mais si on se souvient bien je n’avais pas le courage de lui dire au début, je l’ai simplement fui et puis ma phobie est un sujet que je n’aborde jamais, tout ce que je devrais dire mets du temps à sortir et il me faut un moment pour y faire face, j’ai vraiment l’impression d'avoir du mal à faire face aux situations critiques, sans manquer d’honnêteté ou de franchise, juste... voilà.

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TENUE Je ne suis pas aussi courageux que lui, les mots ont souvent du mal à venir à moi sans faire de caprice. Sauter dans le vide ne me dérange pas, glisser sur une déferlante de neige non plus, mais ouvrir ma bouche pour prononcer quelques mots me paraît bien difficile. Je n'ai pas peur, puisque j'ai toujours dit ce que j'ai voulu dire aux gens, alors pourquoi pas avec London ? Est-ce que je crains vraiment d'être blessant ou de le décevoir ? Pourtant la nouvelle n'est pas mauvaise, au contraire. J'ai beau retourner la chose dans tous les sens, j'en reviens toujours au même point. C'est difficile d'aborder le sujet sans avoir un fil conducteur, je ne peux pas lâcher la bombe sans détonateur, c'est évident. Mais London n'est pas censé savoir où je veux en venir, donc j'en reviens inlassablement à mon point de départ, sans avancer. Je vais finir en prison avant d'avoir pu toucher la rue de la paix et construire des immeubles dessus. Parfois, j'aurai juste besoin d'une carte chance pour m'orienter sur la bonne voie.

Les dés sont lancés, j'ai parlé d'être amoureux de lui bien plus que je ne l'ai été avec quelqu'un d'autre auparavant. Comprends-t-il où je veux en venir ? Je l'aime, c'est assez gros. Aussi gros que la tour de Tokyo, aussi grand que le ciel et aussi puissant que le soleil. J'ai mit un certains temps à le comprendre, à le réaliser, mais à présent je suis complètement aveuglé. La chance n'est vraiment pas avec moi quand Lonkas se réveille brusquement et me coupe dans mon élan, soufflant sur mon courage comme on souffle sur une bougie. Du coup, London réponds en mangeant un morceau, mais je savais déjà qu'il était amoureux d'un autre avant moi. Sauf que ce type lui a fait du mal, ce que je ne serais jamais capable de faire avec lui, qu'il en soit sûr. Je ne suis pas Wolfram, et Wolfram ne sera jamais moi. Ce n'est qu'un futile souvenir appartenant au passé, quant à moi je suis bien là avec lui, au présent comme pour le futur. Finalement, London avait surtout faim et je ne le prive pas de se resservir, quitte à foirer un peu les règles. « Goinfre. » C'est ce qu'il est, un ventre sur patte.

Aie. Puis-je dire qu'il vient de faire mouche ? London a visé juste, je n'ai pas réellement le courage pour aborder les sujets importants. Il doit le comprendre, puisque je ne touche à rien, avec une mine désespérée. C'est le première fois que je me prend la tête, que je me tracasse pour un truc. Voilà, il me tend la perche. C'est mon fil conducteur que j'attendais depuis le début, je ne peux pas prendre le risque de le voir filer. « Justement. J'ai quelque chose d'important à te dire. » Commençais-je en regardant le chaton bouger et s'allonger parmi les confiseries de London. Cette fois-ci, personne est là pour m'interrompre, pas même le livreur. « Je ne t'ai pas dit que je t'aimais pour rien, London. Je ne t'ai pas non plus invité à noël pour être entre amis. » Comprends-t-il où je veux en venir ou dois-je être plus clair ? J'attends quand même qu'il réalise, sinon je serais plus persuasif que ça.

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TENUE Je suis loin d’être aussi courageux qu’il pense que je le suis, j’aimerais l’être beaucoup plus. Mon avantage est que je me piège parfois dans mes sentiments, mes émotions, je suis juste un sale gosse qui finit par cracher le morceau après avoir bien tourné en rond et souvent pas au bon moment ou de la meilleure des manières. Mais on ne peut pas être tous aussi aisé avec les mots que nos passions. Depuis plusieurs semaines, en fait depuis son accident j’attends patiemment de savoir si notre relation a de l’avenir ou si je regretterai d’en être tombé amoureux, je sais que je ne le pourrais pas, mais je suis jeune et être blessé deux fois en peu de temps pourrais réellement m’achever sentimentalement. Mais Loukas n’est en rien comme mon ex, il est compréhensible et fait attention à moi, je sais que quelle que soit sa réponse on pourra rester ensemble, aussi durement que ça puisse l’être pour moi.

L’entendre dire qu’il n’a jamais été amoureux avant moi m’a forcément surpris et les mots sont resté en suspens dans ma tête, je ne sais pas si je suis con ou si j’ai bien compris le sens de sa phrase, seulement vu qu’il a été interrompu et que je n’ai pas justement le « courage » de le questionner directement et bien c’est une occasion de raté pour mettre les choses au clair. Je mange en lui rappelant que j’ai la dalle, il devrait le savoir je mange tout le temps, j’ai toujours quelques choses à grignoter sur moi ce n’est pas pour rien ! Au moins si un jour il a un petit creux il sait qu’il peut compter sur moi haha. Et finalement il me pousse a posé une question, je ne sais pas vraiment quoi dire, il y a des tas de choses que je pourrais aborder, mais je n’ai pas envie de complètement oublier notre « conversation » c’est mon cas, mais est-ce aussi celui de Loukas ? Même si on ne dirait pas, il est plutôt le gars sûr de lui, celui que je vois dire tout ce qu’il pense ou ressent, bien qu’il soit trop gentil avec les gens, mais... Il ne mange pas, alors j’ai visé juste, lui aussi ?

Je le regarde, sans un mot avant qu’il entame une phrase qui fait bondir mon cœur, pourquoi tant de sérieux d’un coup, enfin... J’ai l’impression de savoir ce qu’il veut me dire tout en préférant attendre la conclusion. J’arrive à ne pas semblait perturbé par ses paroles, mais intérieurement c’est la panique, je déglutis même, est-ce que je réalise ? Oui, je pense, pourtant je n’ai pas du tout confiance en moi, j’ai peur de m’enflammer pour rien alors je prends le risque de pousser plus loin à ma façon. « Eh bien, nous ne sommes pas amis non ? » C’est vrai, il est mon petit ami... certes a l’essai, mais mon petit ami quand même. Je joue sur les mots, mais j’ai besoin qu’il soit plus clair, sinon je pense que je vais juste croire que je me fais des idées et j’ai l’impression que mon cœur va exploser.

« Sois plus clair Loukas... » Soufflais-je un peu plus bas en baissant les yeux ne pouvant pas le regarder alors que mes joues me semblaient prendre feu sous cette réalité.

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TENUE C'est un paradoxe entre le fait d'avoir déjà dormi avec mon ex-copine et celui de dire que je n'ai jamais réellement été amoureux. Alors pourquoi suis-je resté avec cette fille durant plusieurs mois ? Par curiosité ? Par satisfaction ? Pour lui faire plaisir ? Moi-même je n'ai pas la réponse mais quand j'y songe à présent, je me rend compte que je ne l'aimais pas autant qu'elle l'aurait voulu. London occupe une place beaucoup plus importante et précieuse que la sienne, ce qui me fait dire qu'au final, je n'ai jamais été amoureux à ce point-là. Il est le premier à occuper tout mon esprit, même quand je fais du skate ou du vélo, même quand je suis censé être concentrer et non désorienté. London brouille mes pensées, il s'immisce dans ma tête sans être autorisé. à cela, je colle donc la légende des premiers sentiments, ceux qui rendent faible et fort à la fois, ceux que je ne veux pas perdre pour rien au monde. Il est le premier et il devra être le dernier, parce que je n'aurai jamais le coeur à l'oublier, ni même à recommencer.

London me permet de ne pas abandonner le précédent sujet en continuant le jeu, il relance celui-ci sans perdre le fil et j'avoue que c'est plutôt astucieux. Il a visé juste, parfois je n'arrive pas à aborder les sujets importants, ceux qui me tracassent vraiment. Il a su lier l'utile à l'agréable, bien que je peine à lui faire comprendre clairement la situation. Jouer aux devinettes n'est pas dans le programme du soir, mais pour une fois dans ma vie, les mots ne viennent pas franchement à moi. Est-ce qu'il m'a changé au point d'être devenu timide ou stressé ? Je ne sais même pas comment interpréter ce comportement-là, c'est une nouveauté chez moi. Sans toucher à rien, je me lance avec hésitation en espérant qu'il comprenne un truc à mon charabia. J'ai peur qu'il ne saisisse pas où je veux en venir et qu'à nouveau, mon courage se fasse la malle.

Nous ne sommes pas amis ? Ah, ce n'est pas ce que je voulais dire. Il me prend de plus en plus au dépourvu et j'expire une bouffée d'oxygène en réfléchissant encore. Plus clair, comment pourrais-je être plus clair ? Merde Loukas, tu as toujours été franc, même avec toi-même! Une nouvelle inspiration et je rejette tout cet air en parlant honnêtement. « Je veux dire par-là qu'on doit mettre fin à cet essai. » Ce n'est pas la meilleure façon de le dire, surtout s'il pense à mal. Du coup, je reprends après une petite minute de pause, le temps de réaliser que je m'y prend pas comme il faut. « London, nous ne sommes plus au stade de l'apprentissage, tu ne pense pas ? Il serait temps qu'on soit officiellement ensemble. » Je me pince les lèvres en terminant ma phrase, attendant une quelconque réaction chez mon petit ami. Officiellement petit ami. J'en ai marre de le faire douter pour rien, maintenant que je comprends mes sentiments.

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Oh beautiful day, Oh beautiful life ♫

TENUE Je ne veux pas qu’on s’arrête là, je ne veux pas tourner la page et attendre la prochaine fois qu’il laissera échapper un indice sur ses sentiments, je n’avais pas vraiment prévu de demander ce genre de chose à travers mes mots, mais finalement ma question tombe bien, je tends finalement la perche à Loukas sans vraiment l’avoir prémédité, mais je veux savoir, je veux comprendre, je veux l’entendre. Où est-ce qu’on en est au fond ? Je suis patient et prêt à attendre encore longtemps, aussi longtemps qu’il lui faudra pour être sûr de son choix, mais... s’il est amoureux de moi n’est-ce pas qu’il a déjà la réponse à tout ça ? Ou peut-être que je me fais des idées, que je prends mes rêves pour de la réalité, peut-être... peut-être pas. Je ne sais pas comment on fera, comment on évoluera ou ce qui nous attend dans l’avenir, mais je l’aime et ça, ce n’est pas discutable ou négociable, mon cœur qui bat la chamade, mon désir d’être proche de lui, de rire avec lui, d’embrasser ses lèvres alors que je n’avais jamais éprouvé un tel désir auparavant, jamais. Puis ma jalousie, ce sentiment quand il est proche des autres, quand il rit avec ou qu’il est trop gentil, ça m’énerve parce que j’aimerais l’avoir seulement pour moi, cette possession n’est pas là pour rien. Je suis complètement tombé pour lui, sans m’y attendre, sans l’avoir vu venir, il a pris cette place dans mon cœur, conquis mes pensées et je ne veux pas voir tout ça se terminer, j’ai peur de tomber de haut, mais en même temps si je peux avoir cette certitude et enlever les doutes qui subviennent souvent je peux prendre le risque. C’est ce que je me dis aujourd’hui en voulant connaitre ses sentiments.

Sa phrase, elle me paralyse, mais je ne peux rien dire, attendant simplement la suite, me mordant les lèvres pour ne pas laisser cette « angoisse » monter, même si c’est évident, je n’arrive pas à être certain à cent pourcents et ça me stresse. Mon cœur s’accélère d’un coup comme s’il avait passé trois ou cinq vitesses d’un coup, alors je ne peux me retenir de sourire et de rire plus franchement, heureux par ses paroles je hoche la tête, toute la pression de ses longues journées ou j’espérais entendre ses mots m’émut. Sans un mot je décide de me pencher vers lui pour passer ma main dans sa nuque et le ramener vers moi pour l’embrasser simplement. Notre « premier » baiser en tant que « couple » officiel. Ça m’amuse de penser de cette façon alors que je le regarde dans les yeux. « Tu n’as plus le droit de revenir sur tes mots. » J’ai surement le visage rougi, mais c’est le plus beau cadeau qu’il pouvait me faire, même si je sais qu’on va devoir affronter pas mal d’épreuve, surtout par ma faute... Mais cette peur-là je ne veux pas y penser pour l’instant, profitant simplement du présent. Prêt à l’embrasser à nouveau, je suis stoppé par la sonnette a la porte. « Ah... Le poulet. » Il choisit bien son moment, je souris en me redressant pour aller chercher la nourriture, payant le livreur ça sent bon ! « J’ai failli oublier que j’avais faim avec tout ça. » Sacrilège ! Je ris à nouveau, je me sens tellement léger là.

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Oh beautiful day, Oh beautiful life ♫

TENUE Cette histoire est bien trop compliqué, si London n'avait pas été un tant soit peu insistant, sûrement que j'aurai déjà abandonné l'affaire. Je me voyais très mal aborder un sujet sérieux alors que nous jouions à un jeu en attendant notre commande de poulet. Mais à quel moment aurais-je pu lui en parler ? Mon cerveau s'embrouille quand il est question d'être mature et responsable, comme s'il ne voulait pas avoir un seul rapport avec cela. London m'a poussé à ouvrir la bouche grâce à notre amusement, il m'a fait comprendre que je devais le faire plutôt que retarder inutilement l'échéance. C'est donc avec grande peine que j'ai ouvert ma bouche pour être sincère avec lui, voyant son visage changer d'expression au fil des minutes qui s'écoulent entre chacun de mes mots. J'ai pu observer de la peur et de l'angoisse à mes premières paroles, comme s'il s'était imaginé le pire des aveux, puis la joie à remplacé tout le reste et sentiment de soulagement m'a envahit. Je l'ai dit, j'ai enfin avouer à London que je l'aimais réellement, que cet essai n'avait plus lieu d'être maintenant.

Encore sous le stresse de ma déclaration, c'est surpris que je laisse attraper ma nuque et m'embrasser, fermant doucement les paupières pour en profiter un maximum, le coeur battant à tout rompre. Le nageur parvient à me faire sourire, les yeux dans les yeux. « C'est une menace ? » Je ris franchement, le coeur léger. Je suis content de m'être débarrassé d'un tel fardeau. à présent, nous sommes en couple et prêt à aller de l'avant l'un à côté de l'autre. Je suis loin de me douter pour sa phobie, tant que je n'aurai pas l'audace ou l'envie de le faire avec lui, je n'en saurais jamais rien. Puis dans l'immédiat, ce n'est pas cela à quoi je pense. Nos visages étaient suffisamment proche pour un nouvel échange, mais la sonnette vient de tout gâcher. Séparé à contre coeur, je laisse London récupérer le poulet et payer le livreur. « Oui, mais maintenant ça m'est revenu à l'esprit. » Plaisantais-je en riant avec lui, attendant qu'il revienne sur le lit pour prendre une boite et l'ouvrir. Hmm ~ ça sent super bon ~ J'espère qu'il n'a pas oublié de mettre de la sauce piquante, sinon ça va être fade. « Lon', ça te dit une sortie en ville avant les fêtes ? » Juste tous les deux, en amoureux.

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Oh beautiful day, Oh beautiful life ♫

TENUE Je ne m’attendais absolument pas à ce que Loukas mette ça au clair aujourd’hui, mais il allège un poids énorme, cette peur et ce stress que je ressentais sans cesse au fond de moi appréhendant que tout se termine précipitamment c’était envolée. J’avais l’impression de pouvoir pleinement en profiter maintenant qu’il avait mis fin à notre période d’essai, nous étions réellement en couple et j’avais du mal à réaliser, nous étions amis il y a quelques mois, cet été on était très loin de s’imaginer s’embrassant amoureusement en se déclarant l’un à l’autre, mais ce sont des choses qu’on ne peut pas commander, j’en ai rapidement pris conscience. Une menace ? Je ris avec lui avant de reprendre. « Non, un avertissement~ » Je n’ai pas envie d’être encore blessé et abandonné, j’ai confiance en Lou' cette décision d’attendre d’être sûr pour me donner une réponse est la preuve même qu’il prend ça au sérieux et je ne peux que le remercier quoique cela n’ait pas toujours été facile car aujourd’hui je sais qu’il m’aime aussi et mon cœur ne peut que battre la chamade face à cette révélation. Sur le point de s’embrasser de nouveau, c’est le livreur qui met fin à notre instant d’intimité amenant le poulet, c’est vrai que j’ai faim ! Tout ça m’aura fait oublier mon propre appétit, c’est fou quand même. « Tss. » Je ramène la nourriture sur le lit. La bonne odeur qui s’en dégage ne peut que nous donner encore plus faim, prenant mon poulet entre les doigts pour le manger, écoutant cependant la question de mon petit ami.

C’est vrai que Noël approche, je termine ce que j’ai dans la bouche. « Il va y avoir le marché de Noël et il y a le grand sapin que je voulais qu’on aille voir ensemble ! On n'a qu’à aller là-bas ? » J’avais tellement hâte d’y être, mon cœur ne craignait plus rien, j’avais eu mon cadeau avant l’heure et maintenant je devais simplement profiter de ce dernier. Un petit sourire sur les lèvres je viens piocher dans la boîte de Loukas lui volant un de ces poulets pour lui faire chier, comme si je n'avais pas assez des biens, héhéhé, mais toutes les occasions sont bonnes pour se chercher non ? En couple ou pas ça ne changera pas.

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