" Comme vous devez le savoir, une élève vient d'être transféré dans notre classe. " Adossée contre le mur dans le couloir, j'attends que mon nouveau prof principal m'appelle. Mes parents adoptifs voulaient tellement que je poursuive mes études ici, dans cette école prestigieuse, que je n'ai pas pu m'empêcher de leur briser le coeur mais franchement, moi avec ses gosses de riches. Enfin, il ne reste plus longtemps avant la fin de l'année. Trois mois, c'est possible de survivre, courage Kanika. " Elle s'appelle Gôto Koto " Tiens, c'est à moi de faire mon entrée. Je jette un coup d'oeil dans la classe avant d'ouvrir la porte. Mon regard parcourt les autres élèves alors que j'avance vers le bureau à grande enjambée. Dire qu'après les cours, il va falloir que j'aille m'installer dans mon nouveau dortoir. Ils veulent que je me fasse des amis ici.

Un sourire sur mes lèvres, je salue poliment l'assemblée. " Présente-toi à tes camarades." Qu'est-ce que je vais bien pouvoir leur dire, franchement. " Bonjour, je m'appelle Gôto Koto, j'ai 18 ans. Et je viens de Kyoto. Mon père est le directeur de Gôto's toys. " Je baisse ma tête, jouant la fille timide avant de continuer sur ma lancer. " Prenez soin de moi, pour le peu de temps que nous allons passer ensemble. " J'aurai très bien pu leur dire que j'aimais les sports de combats, passer des heures aux jeux d'arcades et que je fais du foot américain. Mais vu comme je suis habillée, coiffée et maquillée, ils vont certainement croire que j'essaye de les faire rire. " Tu peux aller t'installer près de Raylai, dans le fond de la classe. Il se chargera de te faire visiter le lycée avant la fin de la journée."

Raylai? Je me tourne vers le professeur principal avant de chercher qui est se Raylai et m'avance vers ma nouvelle place. Installée à ma place, le professeur quitte la classe. Et moi, je regarde mon voisin d'une manière peu discrète. Détaillant son visage tout en fronçant les sourcils. Avant de sourire heureuse. Raylai? Comme dans Siam Raylai? C'est vraiment toi? "

Les journées de cours sont franchement les plus ennuyantes. J'ai juste l'impression de chauffer les bancs ou d'apprendre encore et encore la constitution de la cour. Parfois j'écris, mais cela reste tellement peu fréquent. Mon attention n'est pas tournée vers mes études en ce moment, je pense à d'autres choses. à dire vrai, mon année scolaire m'importe réellement peu. Les autres garçons de la classe ont arrêtés de m'embêter depuis l'intervention de Dakota, mais même avec ça, je ne me sens pas tranquille pour autant. Mon esprit se perd à l'extérieur et j'observe les oiseaux s'échapper des branches d'arbres pour filer haut dans le ciel. C'est ça qui m'intéresse, partir aussi loin que je le peux. Puis mon attention est récupérée par une porte qui s'ouvre, les yeux rivés sur la nouvelle arrivante. Je dois être le seul à prendre mon temps, à m'intéresser aussi peu aux choses qui se passent autours de moi. Cette classe m'ennuie, ces élèves m'ennuient.

Gôto Koto, c'est curieux comme nom mais celui-ci ne me dit rien du tout, autant que la jeune fille en sa possession. C'est égoïste mais son histoire me passe par dessus la tête et je détourne à nouveau mes yeux, jusqu'à entendre les paroles du professeur. Pardon ? Faire la visite du lycée ? Déjà qu'il me sort par les yeux, alors si en plus je dois faire le tour avec une inconnue. Quelle emmerde. Je ne dis rien, sans approuver la nouvelle de l'enseignant et ramène mes iris loin de cette fille. Elle peut bien s'asseoir à côté de moi, cela ne changera franchement rien à ma vie.

Durant deux bonnes minutes qui me semblent des heures, la nouvelle m'observe fixement sans prononcer un mot. Comment dire que c'est stressant et totalement chiant ? Mais dès que je tourne mon regard vers elle, sa voix résonne doucement dans mes oreilles. « On se connait ? » Même de près, elle ne me dit rien. J'ai beau la regarder en détail, aucun souvenir ne me revient en mémoire. « Je t'ai jamais vu avant... Comment tu connais mon nom ? »

Il faut un moment avant que mon nouveau voisin de classe se décide à me regarder. Et franchement, au début quand j'ai entendu son prénom, durant une fraction de seconde j'ai cru que c'était mon Raylai. Mais qu'est-ce qu'il foutrait ici franchement. Il est comme moi, lui. ll s'en moque des gosses de riches. Notre rêve était de se barrer loin du pays et voyager pour oublier le système dans lequel nos parents nous ont foutus, lui sans faire exprès, moi car ils voulaient pas de moi. Pourtant au fur et à mesure que j'avance, cette tignasse me dit quelque chose. Combien de fois, j'ai pu passer mon temps couché dans l'herbe du foyer à glisser mes mains dans les cheveux de mon meilleur pendant qu'il dormait avachit sur moi. Longtemps. Très longtemps. Il fallait bien que les deux terreurs prennent du repos après avoir traumatisé tout le monde. Si je me souviens bien, les autres avaient interdiction de nous déranger, vu que nous étions calmes.

Assise à ma nouvelle place pour ce qui reste de l'année. Je me permets de dévisager mon camarade sans soucis. Sauf que son profil met familier. Là, aussi je l'ai trop observé quand nous étions ensembles. Mes yeux s'écarquillent de surprises, un sourire idiot étire mes lèvres. Je le connais même très bien au faite. Mon coeur s’accélère d'un coup. Et j'ouvre la bouche et la referme aussi tôt quand nos regards se croisent. A sa question, je réponds par une autre. Et là, c'est comme une douche froide. Il m'a jamais vu avant. Y a un soucis là, non? Oh c'est bon, tu me fais marcher là. Tu sais bien qui je suis.

Car c'est impossible que Raylai est pu m'oublier. Même improbable. Comment mon meilleur ami aurait pu faire une chose ainsi. A la place, je me penche vers lui, murmurant vu que je ne sais pas si les autres de la classe sont au courant ou pas de sa situation. On a tenu notre promesse. Le temps a passé mais on est de nouveau réunit. Je me marre en regardant l'ensemble de la classe. Avant de reprendre. Comme avant, non? Ray et Kani, les deux terreurs?

Kani, Ka, les démunitifs de mon prénom. Il était le seul à avoir le droit de m'appeler ainsi. Nos pauvres camarades de classe et dire que mes parents adoptifs pensaient que je serai calme. Peut être si, mon meilleur ami n'était pas là, peut être qu'ils auraient eu l'enfant parfait qu'ils attendaient. Toi aussi, tu t'es fait attendrir par un couple pour finir? Les miens me voulaient tellement que j'ai baissé ma garde et me voilà adopté. Le pire c'est que je dis ça en rigolant. Mais bon Ray, il me connait. Il sait bien qu'un rien m'amuse. Arrête de me regarder comme si j'étais folle. Franchement, je vais croire que tu m'as oublié. Mais c'est impossible. Raylai et Kanika pour la vie, non?

Les visages ont défilés dans ma vie depuis mon départ du foyer. J'ai vu des tonnes de gosse indisciplinés dans cette maison de redressement, des tonnes de gamin prétentieux dans cette école de riche, que j'en ai oublié les quelques enfants sincères et pauvres de ce foyer. Je me souviens de Raiden puisque nous nous sommes vus dans cette prison pour mineur, et que nous avons toujours gardés contact après cela. Quant aux autres, ils ne sont que des souvenirs lointain, sans visage, sans nom. Juste une époque qui me paraît d'une autre vie, rien à voir avec le Raylai d'aujourd'hui. Cette fille ne me dit rien et je ne me gêne pas pour lui faire remarquer, la scrutant un instant avec indifférence. Comme si je n'avais que ça à foutre, plaisanter.

Cette fille doit être folle, un truc dans le genre. Quand je l'entends murmurer à mon oreille, je m'éloigne rapidement en fronçant les sourcils. Quelle promesse ? Réunit à nouveau ? Elle déglingue complet. Kani ? J'ai beau réfléchir, chercher dans mon passé, rien ne me revient en mémoire. C'est comme mes parents, j'ai oublié leurs visages, jusqu'à leurs dates de naissances, de mariages ou leurs prénoms. « Tu es folle. » Soufflais-je pour ne pas être entendu par les autres, pour ne pas déranger la classe non plus. Je ne vois pas de quoi elle parle, c'est sûrement pas moi le plus cinglé des deux.

C'est flou, incompréhensible mais nous parlons bien de famille d'accueil. Pourquoi n'ai-je aucun souvenir la concernant ? Si c'est vraiment une personne que j'ai côtoyé au foyer, je devrais m'en souvenir un minimum... Mais là, non. Je ne sais même pas quoi lui répondre, surtout que je n'ai pas envie de parler de ma nouvelle famille. Elle est folle, ce n'est pas comme si. Je la fixe surtout avec des yeux ronds comme des billes, l'air de dire qu'elle est atteinte du ciboulot.

« Je ne connais pas de Kanika, tu dois te tromper de personne. » Ce serait bizarre d'oublier aussi vite quand même, non ? Si je dis que je m'en souviens pas, alors c'est que cela est totalement vrai. Alors de nous deux, qui ment ? Qui a raison ? Qui a tord ? J'en sais rien, mais si chacun croit soi-même, nous sommes pas sortie de l'auberge.

Même si il a grandit, Raylay n'a pas changé. Toujours le même regard qui me donne envie de le serrer dans mes bras. Toujours la même tignasse où mes doigts se perdraient bien. Quoi qu'il me donne l'impression d'avoir un trou de mémoire ou plutôt un trou noir, le petit. Quand il me traite de folle, mes épaules lui prouvent que je m'en moque.

C'est sa dernière phrase qui me met la puce à l'oreille. Il est devenu l'un de ses prétentieux. Voilà, monsieur a passé l'arme à gauche. En pensant ça, je me marre. Le prof de math me lance un regard noir, et un sourire innocent se dessine sur mes lèvres. Donc Raylay fait comme si il me connaissait pas. Quoi que c'est impossible que mon ami d'enfance soit devenu comme eux, franchement. Il était le premier à se foutre des gosses qui se prenaient pour le centre du monde. C'est comme la fois où nous avions piqué des tomates pourries au marché, enfin piqué. Plutôt que le marchand nous avait refilé les tomates, et qu'on avait pas trouvé mieux à faire que les lancés sur les bourges du village. La raclée qui a suivit, mes fesses s'en souviennent encore, et ceux de Raylai aussi.

Le prof donne des exercices, une fille pose une question. Moi, je regarde mon voisin, lui faisant un clin d'oeil. Avant de faire le signe de la victoire avant de lui tirer la langue.

Un exercice de fait, je fais semblant de réfléchir plutôt.  Avant d'écrire sur un bout de feuille et de la lui passer. Tu m'as pas répondu. Tu t'es laissé amadoué par un couple de vieux? Les miens sont cools, ils me laissent faire un peu près ce que je veux. Et les tiennes?

Elle ne prend pas mal mes paroles, c'est déjà ça. Bien que franchement, je m'en fiche si cela la vexe. Cette fille doit avoir un soucis d'identité ou un truc dans le genre, j'en sais rien je ne suis pas médecin. En tout cas, je ne me souviens pas d'elle. La maison de redressement m'a retourné l'esprit, j'ai vraiment du mal à remettre de l'ordre dans ma tête avec les derniers événements, puis je ne m'en donne pas la peine non plus.

Voilà qu'il rigole toute seule, attirant le regard du professeur. Je ne suis pas complice, cette fille est vraiment dérangée. Je détourne mon attention d'elle pour m'éviter des soucis, me fichant de ce qu'elle pense de moi, de mon comportement et du reste. Autant que je m'en fiche du cours ou du fait que je ne prenne aucune note. Elle se comporte comme si nous étions amis, mais je ne suis pas ses mimiques. Mon regard à l'air de dire « ok folle » et j'évite le plus possible de le déposer sur elle.

L'exercice me passe par dessus la tête, je le fais sans vraiment le faire. En fait, ça me saoul. Occupé à gribouiller sur le coin de ma feuille, je vois le morceau de papier et les mots inscrit dessus. Dois-je lui répondre ? Je prends la peine de le faire, c'est mieux que l'exercice en tout cas.

« Ma famille est très bien. » me contentais-je de noter dessus avant de lui rendre. C'est faux, ils sont peut-être sympathique avec moi mais ils attendent aussi beaucoup de ma personne. Le père veut que je reprenne la direction de son entreprise mais tout cela n'est pas dans mes cordes, ça ne m'intéresse pas non plus.

Au faite, les cours sont aussi nul que dans mon ancien lycée. La voix du prof est monotone et aussi barbante, et à écouter les vieux, je devrais me plaire ici. Mon oeil oui. Ils veulent juste que je fréquente des gosses de leur milieu, enfin de notre milieu, vu que je suis riche maintenant. Attendant une réponse de mon voisin, j'appuie ma tête contre ma main, retenant à grande peine un soupir. Le pire dans tout ça, c'est qu'on pourrait entendre une mouche volée, si un glandu devant se mettait pas à éternuer.

La feuille revient vers moi, et mon sourire se perd en route. Il se fout de moi? C'est pas possible, il est où Ray, celui qui pouvait parler durant des heures et des heures et des... ha non, ça c'est moi. Enfin, il est où celui qui pouvait tenir une conversation avec moi? Mon regard quitte la feuille pour se poser sur lui tout en fronçant les sourcils. J'admets qu'il a peut être pas envie de parler mais écrire, il sait le faire non? Il va voir lui, après le cours, comme je vais le faire parler. En attendant, je reprends la feuille pour y noter tout et n'importe. Enfin, surtout n'importe quoi, ce qui me passe par la tête. Ta famille? C'est la meilleure quand les autres vont apprendre que Raylai la terreur du foyer de Madame Yoshi appelle les vieux sa famille. Ils vont tous croire que je suis folle. sur le côté, je dessine un personnage qui rigole. Au faite, elle a été heureuse que je parte. Je suis sur qu'elle a sortie le champagne. Comme le jour où tu es parti. Dis, tu te souviens comme j'ai couru derrière la voiture? J'ai encore le bracelet que tu m'as offert ce jour là. Et c'est ta promesse qui m'a fait tenir le coup. Mais maintenant, on est de nouveau réuni, c'est cool non?

La feuille repasse de son côté. Pile au moment où le prof m'envoit au tableau corrigé l'un des exercices. Bon, faut quand même pas que je me fasse traitée d'idiote le premier jour. Quoi que... En avançant vers le tableau noir, je me mets à sautiller tout en imitant un oiseau. Ce qui fait rire la classe. Bong Un mot comme ça qui sort de mes lèvres alors que j'attrape une craie pour résoudre l'exercice, enfin plutôt en écrivant n'importe quoi au tableau.

Koto est bavarde, moi ce n'est pas mon cas. Je n'ai jamais été très parlant, sauf quand il s'agit de péter une durite comme avec Dakota. Alors là, difficile de me la fermer. à sa question, je suis loin d'être franc et englobe bêtement ce récit en un court résumé tenant sur une phrase médiocre. Un « tout va bien » qui pue à des kilomètres. Qu'est-ce que ça peut lui faire, de toute façon ? Qu'on se connait ou non, elle n'a pas à savoir quoi que ce soit sur ces gens, ni sur moi. Raaah, je m'en fiche.

Je fais exprès de ne pas la regarder, faisant genre d'écouter le cours pour noter les informations au tableau sur ma feuille. Puis celle de Koto revient et je vois qu'elle s'est déchaînée dessus. Le foyer de madame Yoshi. Comment... ? Je relève les yeux pour l'observer deux secondes et soupire, lisant la suite. Elle était contente que je parte, après tout ce temps gâché à me chercher des gens bien. Combien de fois m'a-t-elle ramené au foyer dans des états pitoyables ? Je souris à ce souvenir, avant de poursuivre. Donc, je connais cette Kanika ? Comment est-ce possible ? Je ne m'en souviens même pas. Un bracelet, une promesse. Quel genre d'ami suis-je pour ne pas m'en rappeler ?

Le temps qu'elle passe au tableau, je lui répond en trois mots. « Tu es folle. » Et je remet le papier de son côté, tournant mon visage vers la fenêtre pour ne pas regarder la classe s'agiter ou ma camarade revenir s'installer à mes côtés. Je ne veux rien approuver, ni même réfléchir à tout ça. Le foyer est du passé, ma vie d'avant est loin maintenant. Je dois avancer, pas reculer. Cette Koto est un frein, si jamais elle dit vrai.

Au tableau, je regarde le problème et soupire. Bon, je ne suis pas une lumière en mathématique. Du moment que j'ai la moyenne, pour que les vieux soient content, ça me suffit. La craie se retrouve sur mon visage, laissant des traces sur ma peau. Je plisse des yeux avant d'écrire une solution à ma façon. C'est à dire, un dessin reprenant l’énoncer. Une baignoire, un robinet qui fuit, un trou dans la baignoire. Je m'amuse à rajouter un soleil triste à cause d'un nuage de pluie. Au faite, j'attends juste que le prof me renvoi ma place. Car là, je sais plus trop quoi rajouter sur le tableau noir. Quand enfin, mon nom est prononcé. Je tourne ma tête vers l'homme en souriant. Avant de me tourner vers la classe en faisant le signe de la victoire tout en tirant la langue.

Sur mon banc, la réponse de mon voisin. Je me retiens de rigoler tout en secouant ma tête. J'attrape mon bic pour lui répondre. Si tu savais. Suivit d'un smyls avec un grand sourire. Si il savait que je m'amuse juste à me faire passer pour une folle.

Puis soudain, la sonnerie retentit,la délivrance suprême. Tu me fais visiter le lycée Ray-kun. Tout en parlant, je passe mon bras autour de ses épaules,l l'empêchant de bouger. Je suis trop contente, on est de nouveaux ensemble, comme avant.

Quand je dis qu'elle est folle, suffit juste de regarder le tableau pleins de gribouillis. Elle aurait dû le dire de suite qu'elle n'avait pas la réponse plutôt que faire la guignole devant toute la classe. Certains rigolent bien, mais d'autres la regardent bizarrement. Je connais ces regards-là pour les subir presque tous les jours... Ils sont mauvais, moqueur, parfois dangereux. Elle ne sait pas dans quoi elle s'embarque à faire la maligne, même si c'est contre le professeur. Entre temps, j'ai écris un mot sur le papier pour lui rendre et l'ignorer à nouveau. Qu'est-ce que je pourrais faire d'elle, hein ? Elle va s'attirer des ennuies si je ne la préviens pas, mais en même temps elle est vraiment étrange, de quoi l'éviter pour les siècles à venir.

Si je savais quoi ? Je penche ma tête de côté, scrutant le papier déchiré. Elle va vraiment devenir la tête de turc si elle ne se fait pas plus discrète. à peine revenue à sa place que la sonnerie annonce la fin de cours. Tant mieux, je vais pouvoir rentrer aux dortoirs! Sauf qu'elle me retient et que je grimace. « Tu n'as pas quelqu'un d'autre à embêter ?» Demandais-je sans brusquement, juste de l'agacement dans la voix.

Je n'aime pas sa façon de parler comme si j'avais loupé le train entier, pas seulement un wagon. « Tu devrais arrêter de faire la maligne en classe, certains n'aiment pas ça. » Je ne parle pas du professeur, lui c'est gérable, mais des autres élèves. Récupérant mes affaires, je lui fais signe de me suivre pour quitter la pièce et rejoindre le couloir. « Je te montre seulement les endroits importants, après tu te débrouilleras seule. » Sinon je ne terminerai jamais ma journée.