Tenue + Les lapins, c'est fantastique. Vraiment. Elle aimait ça, tellement qu'elle... ne les comptait plus. Parce que quand on aime, on ne compte pas, n'est-ce pas ? Il fallait vraiment qu'elle songe à les faire castrer, parce qu'un jour, elle allait se retrouver avec des cages partout. Il y en avait déjà partout. Elle aimerait les laisser en liberté et le faisait parfois, mais pour les quelques minutes de promenade ils avaient réussi à faire leurs besoins partout. Elle trouvait déjà pénible de nettoyer les cages, mais là c'était encore pire. Mais elle les aimait. Elle leur faisait faire des trucs cons, les pauvres, mais c’était sa façon de témoigner son amour. Le syndrome des lapins était contagieux, même Horobin, son colocataire, s'y mettait. En même temps ils étaient attachants. Elle prenait toujours les plus petits, les plus mignons. Enfin c’était le cas des premiers, maintenant c’était la joie de la génétique. En ce moment même elle était en train de les habiller. Les propriétaires de chiens aimaient pour certains habiller leurs canidés de manteaux affriolants assortis à eux, Momo, elle aimait faire porter des déguisements. De la petite quinzaine, cinq étaient vêtus d'une tenue de fleur, de pirate, d’abeille, de danseuse et de cuisinier. Ils courraient dans tout les sens en tentant de se libérer mais ils n'y arrivaient pas, maudissant certainement intérieurement leur maîtresse qui leur faisait porter un collier avec autant de fantaisies, relié à une laisse. Elle testa une balade improvisée dans l’appartement, si trois marchaient, les deux autres se laissait traiter par terre. Elle pensa qu'ils pourraient faire de bonne serpillère même si question ménage ils avaient déjà assez donné. Elle ne se souvenait plus duquel que c’était mais l'un d'eux qui était trop courageux avait logé sous son lit pendant qu'elle passait l'aspirateur et heureusement qu'il avait été assez gros pour ne pas passer dans le tuyau. Tout comme celui qui avait failli passer dans la machine à laver. Depuis, il était préférable de les compter comme pendant une sortie scolaire pendant leur promenade dans l'appartement. Ils étaient ses bébés, elle les aimait encore plus que sa propre mère qui elle devait aimer regarder la télé plus que sa propre fille, donc ça tombait bien. Disons qu'elle était contente que cette dernière n’habite plus chez elle, depuis elle ne voyait plus les flics débarquer parce qu'elle avait fait des conneries. Momo mît son manteau, ses chaussures et les laisses en main, elle descendit de l'appartement juste après avoir reçu un SMS de Rukia. Elle l'attendait effectivement en bas de l'immeuble, elle aussi en joyeuse compagnie. « What’s up guys ? » Elle aussi accompagnée de lapins, on aurait dit un rendez-vous arrangé entre leurs progénitures, ou deux riches excentriques avec leurs animaux de compagnies. Mais c'était juste deux folles.

L'expression chaud lapin avait bel et bien un sens, elles en avaient bien souvent la preuve. Leurs boules de poils semblaient parfois grandement s'apprécier, à moins que se soit par pur instinct de reproduction. En tout cas ils pouvaient être sûrs d'avoir une descendance et probablement que certaines femelles avaient été mises enceintes par les mâles de l'autres. Ce qui les faisaient devenir grand-mère bien tôt en plus de faire partie de la même famille par leur biais. Après tout, ils étaient leurs bébés. Bah s'ils pouvaient arrêter de se reproduire, se serait sympa parce que sinon on voit avoir une invasion de lapins crétins et je suis sûre que mon proprio me fera payer le loyer plus cher à cause de tout les habitants de l'appartement. De toute façon c'était un vieux con et maintenant qu'il y avait Horobin, elle le laissait gérer la paperasse. En route, bras dessus, bras dessous, Momo se joignit au rire de son amie au sujet de sa propre bêtise. Elle aimait ses lapins mais elle les imaginait souvent dans de drôles de situations, comme aujourd'hui où ils se retrouvaient déguisés comme des idiots. Un jour, elle viendra se faire harceler par la SPA. Sur le chemin, son lapin se laissait toujours traîner, dérangeant certaines personnes sur le trottoir qui râlaient. Ce que Momo ignora royalement. Mais leurs lapins avaient un peu de mal avec leurs petites pattes, comparé aux grandes jambes des jeunes femmes. Bah... Prenant à la légère la situation énoncée par Rukia, la jeune femme eut un petit sourire, alors qu'elles étaient presque arrivées au parc. Je dirais que dans quelques semaines tu vas coucher avec lui de ton plein gré et que vous allez sortir ensemble. Très franche, elle ne voyait pas pourquoi elle ne dirait pas ce qu'elle pensait ou la laisserait entendre ce qu'elle veut. Cette situation tournait dans ce sens à yeux, un point c'est tout. Je dirais aussi que si t'as une augmentation soudaine c'est grâce à ça, mais que s'il se comporte mal comme petit ami avec toi, je lui casse la gueule. Elle en serait capable... si son emploi n'était pas en jeu. Elle aimait son boulot et n'avait aucun soutien financier à part ça. Mais bon, dans sa tête Rukia sortait déjà avec leur boss, elle ne voyait pas les choses autrement.