Tenue †  La fin de notre séjour s'était plutôt bien passé, malgré les nombreuses marques que j'ai récolté là-bas. Ce n'était pas un endroit ordinaire où les choses se passaient normalement, non, on aurait dit un univers parallèle où tout semblait différent. Après tout, j'ai passé plusieurs jours avec Dakota et ce fut superbe. Quoi que j'ai pu en penser au départ, ça n'a pas été aussi mauvais que je l'imaginais. Dakota n'a pas été le pire enfoiré du monde et j'ai été légèrement moins gamin envers lui. Il m'a forcé à être honnête, même si j'ai été beaucoup plus bavard que prévu. Finalement, ce n'était pas une fugue inutile, bien que le but de départ soit fortement négligé par cette saleté de Kawee. J'ai pu retrouver mes parents et cela m'a procuré plus de bien que je n'aurai pu le croire. Il a beau dire, tout a été bénéfique pour moi. Le retour à Tokyo était inévitable, pourtant je n'ai pas répondu aux questions concernant ma famille d'accueil, l'école ou ma fugue. Je dois apporter des réponses aux gens qui ont dû me chercher et s'inquiéter, même si je n'ai aucune envie pour l'instant. En quittant l'aéroport avec Dakota, je lui ai promis de rentrer directement et de le revoir plus tard, enfin s'il voulait me revoir. Sauf que je ne suis pas rentré à Chuo, que je n'ai pas affronté mes parents adoptifs et encore moins remis les pieds au lycée. Quel vaurien, je ne fais rien de bien dans cette ville. Puis j'ai téléphoné à Rukia pour se voir, surtout pour squatter un peu chez elle le temps de trouver une solution. Quel sale gosse je suis, utilisé les gens de cette façon sans remord, ni regret. Rukia ne risque pas de me refouler, je sais aussi qu'elle attendait mon retour et dans le fond ... Je n'ai qu'elle. Certes, London est toujours là, mais il est débordé avec son petit ami. Du coup, je me tourne vers la jeune fille qui m'a tant soutenu jusqu'à présent, malgré les mauvais moments vécus ensemble. Comme dit dans mon sms, je l'attends dans le parc proche de sa nouvelle demeure, tout en réfléchissant aux derniers événements.

Tenue † C’était une journée particulière. Pourquoi ? Car j’avais reçu ce coup de fil. Celui de Raylai que j’attendais tant depuis des semaines. Il était enfin rentré de Thaïlande. Autant dire qu’il ne me tardait qu’une chose, pouvoir enfin le voir. Je lui avais donné ma nouvelle adresse, puisqu’il arrivait dans quelques minutes et m’avait demandé s’il pouvait rester chez moi quelques jours. Pas de souci pour ça, même si nous n’avions que deux chambres, dormir avec Raylai ne me dérangeait pas, tout comme lui non plus. Sauf s’il voulait dormir avec Loki, mais j’en doutais fortement. Préparant le repas, j’écoutais la musique à fond dans l’appartement, tout en dansant un peu. Petit à petit je m’habituais à ma nouvelle demeure, à mon nouveau mode de vie à tout ce que je n’avais plus fait durant trois longues années. C’était agréable et surtout c’était moins stressant de ne plus avoir de dette ou autre à payer. Soupirant, je rangeais un peu la cuisine alors que je laissais le tout cuir. Montant à l’étage, je filais dans la salle de bains prendre une rapide douche avant de m’habiller tout aussi rapidement. Cheveux attachés, je me pinçais les lèvres avant de partir dans la pièce à côté pour regarder si mes bébés allaient bien. Mettant de la nourriture dans les râteliers, m’assurant qu’ils ne manquaient de rien, je pris mes affaires, descendant avant de regarder l’heure. Je devais me dépêcher. Il serait là d’une minute à l’autre. Coupant le feu après quelques minutes sous les plats, je quittais l’appartement, dévalant les escaliers à grande vitesse avant de filer en direction du parc. Grillant une clope sur le trajet, je soupirais en le voyant au loin. J’avais l’impression de ne pas l’avoir vu depuis des années. Comme si lui et moi avions toujours été en bon terme alors que pas du tout. Pourtant, le peu qu’on s’était vu on s’était un peu rapproché. Rattrapant le temps perdu et pansant un peu les blessures du passé. Arrivant à son niveau, je lui sautais dessus, mes bras autour de sa nuque en souriant. « Tu m’as manqué ! » Je claquais un bisou sur sa joue avant de lui ébouriffais les cheveux. « Alors… Cette fugue ? C’était bien ? » Je le regardais de haut en bas. Il n’avait pas l’air d’avoir trop changé. Pas grandi ni rien… Dommage, il faudrait qu’il grandisse un peu quand même.

Tenue †  Tout comme Rukia, j'ai l'impression que cela fait des années que je ne l'ai pas vu. Rien qu'entendre sa voix au téléphone m'a fait bizarre après nos messages échangés durant mon séjour en Thaïlande, là où j'ai vécu pas mal d'aventure. ça n'a pas été tout rose à chaque fois, mais je m'en remet malgré tout. Au moins, j'ai découvert davantage sur celui que je surnomme démon. Il reste sadique et emmerdant, mais je me sens de mieux en mieux en sa présence. Est-ce que les choses sont rentrés dans l'ordre ? Est-ce qu'il m'acceptera à nouveau maintenant ? Ce sont des questions dont les réponses se trouvent bien loin dans le temps, là où je n'ai pas encore mit les pieds. Je saurais quand je verrais, quand je le croiserai à nouveau dans cette ville. Pour le moment je ne veux pas m'en inquiéter et me concentre sur mes retrouvailles avec Rukia. Elle m'a communiqué son adresse mais ne voulant pas me perdre ou tourner en rond, je lui ai demandé de me rejoindre à un point facile pour faire le trajet avec elle. J'ai besoin de son aide, même si ça m'embêter de l'envahir de la sorte. Après quelques minutes d'attente, je la vois arriver et un sourire se dessine lentement sur mes lèvres, jusqu'à ce que mon visage se peigne d'étonnement quand elle me saute dessus et m'embrasse la joue. Je ne m'attends jamais à ça, rougissant brusquement en frottant ma main sur ma joue tel un sale gosse. « Tu m'as manqué aussi... » Baragouinais-je dans ma barbe inexistante, puis je me recoiffe rapidement sans pour autant avoir un bon résultat. « Hm, oui! C'était trop bien! » Je hoche rapidement et à plusieurs reprise la tête, un grand sourire jusqu'aux oreilles. Avec mes vêtements on ne voit rien, mais je n'ai pas très envie d'être remarqué à cause de mes hématomes et mes griffures. Ils vont me prendre pour un enfant battu, alors que je dirais plutôt un masochiste. « J'ai tellement à te raconter ~ Tu sais, Bangkok est magique! » M'exclamais-je sans perdre ma bonne humeur, attrapant ses mains pour secouer ses bras. Bangkok m'a changé, comme si la ville et mon séjour m'a alléger d'un lourd fardeau. C'est un peu cela, par rapport à mon passé surtout. Je me sens beaucoup mieux depuis que je suis revenu, mais je me sentirais encore mieux quand certains problèmes se seront arrangés. Ma famille d'accueil, Anastasia ou Dakota. Ce sont des points noirs sur le tableau, mais je finirai bien par mettre de l'ordre dans ce bordel. « Et toi, tu vas bien ? »

Tenue † « Tu m'as manqué aussi... » Je souris doucement en m’éloignant un peu de lui pour mieux le voir. Ah, il n’avait pas changé, toujours le même. « Hm, oui! C'était trop bien! » J’étais contente. Tant qu’il s’était amusé c’est tout ce qui comptait pour moi. Quand bien même il ne fut pas seul là-bas… Je voulais qu’il me dise tout, tout ce qu’il avait fait là-bas. Ce qu’il avait visité et j’en passe. Je n’étais jamais allée en Thaïlande, mais c’était bien une destination où je voulais aller plus tard, pour visiter, pour enrichir mes connaissances. « J'ai tellement à te raconter ~ Tu sais, Bangkok est magique! » Je ne pus m’empêcher de rire en le voyant prendre mes mains pour les secouer. Le laissant faire, me faisait quelque peu bouger sous la pression qu’il y mettait, mon sourire ne fit que s’agrandir. C’était tellement, oui, tellement plaisant de le voir sourire. « Et toi, tu vas bien ? » Je soufflais franchement avant de lui prendre le bras et la valise de l’autre main. « Bien sûr que je vais bien ! » Dis-je simplement. Cette question, je l’avais entendu combien de fois depuis la mort de mon père ? C’était devenu une sorte de phrase… Banale… Un peu nostalgique, un peu… emmerdante. Je n’aimais plus cette phrase. Je le haïssais. « Alors comme ça Bangkok c’est magique ? J’espère que tu m’as ramené un souvenir ? » Je lui donnais un faible coup de coude avant de pouffer. « Je déconne. » Je m’en fichais complètement moi des souvenirs. Tant qu’il revenait au Japon ça me convenait. « Tu as faim ? J’ai préparé à manger. Par contre je te préviens on devra dormir ensemble. J’ai un grand lit à présent ! C’est l’avantage. Et de l’eau chaude. » Oui, parce que bon mon dernier logement, il savait très bien à quel point c’était miteux… « Ta famille… ? » Je n’osais pas dire plus. Est-ce qu’il les avait prévenus ? Est-ce qu’ils savaient qu’il était de retour ? Ou autre ? C’était compliqué apparemment… Je me demandais quel genre de famille c’était…

Tenue †  Si on oublie un petit passage de ce séjour, tout était bien, presque tout. Je préfère ne pas parler de cette scène, j'ai littéralement pété une durite contre Dakota et contre le monde entier. Rien d'intéressant, bref passons. La Thaïlande est mon pays natal, je pourrais l'emmener visiter ma ville même si ça fait dix ans que j'en suis parti et que la dernière fois, je ne connaissais même pas le nom des rues. Je parle à Rukia comme si je venais de vivre la plus belle aventure de ma vie, alors que ce n'était qu'un séjour dans une ville plutôt délabré malgré l'hôtel de luxe dans lequel m'a forcé à rester l'autre fou. Je parle trop de moi pour le coup, alors je m'inquiète subitement d'elle. Après tout, elle a perdu son père et je n'ai pas pu le voir avant. Je me doute qu'elle ne doit pas aller si bien, mais autant ne pas enfoncer le couteau dans la plaie. Un souvenir ? Ah! Je dois avoir un truc dans la poche pour elle. Je le sors après son coup de coude et lui montre, ce n'est qu'un bracelet mais je le trouvais sympa. « Tiens, je te l'offre. » Bon vu mes moyens, je n'ai pas plus trouver mieux comme cadeau souvenir. J'hoche rapidement la tête quand elle parle manger, plutôt affamé avec les derniers événements. « Ce n'est pas comme nous n'avions jamais couché ensemble. » Non mais ce n'est pas ce que je voulais dire! « Enfin, dormir ensemble! » Me reprenais-je avant de passer pour un foutu pervers. Parfois, je ferais mieux de me taire... Ma famille... Je baissais la tête, la secouant doucement. Que ce soit ma vraie famille ou l'autre, rien n'allait de ce côté. « Je n'ai pas eu le courage de retourner à la maison... Ni de mettre un pied dans le quartier. » Avouais-je en lâchant un soupir, consterné. Ils doivent s'inquiéter, se faire un sang d'encre et moi je continue à fuir tel un lâche. C'est Dakota qui doit me juger, comme d'habitude. « Je n'ai pas pu retrouver mes parents non plus... Je crois bien que je suis malchanceux. » Mais c'est entièrement de ma faute aussi, à toujours vouloir faire le malin et le sale gosse. Aujourd'hui, je m'en mords les doigts. « Hm, ta mère va bien ? » Demandais-je pour ne pas parler que de moi, encore.

Tenue † « Tiens, je te l'offre. » Prenant le bracelet, je ne pus m’empêcher de rougir. Je déconnais et cet idiot il m’offrait un bracelet… L’enfilant rapidement à mon poignet gauche, je le contemplais avant de fourrager ses cheveux. « Je te taquinais idiot… Je sais que t’as plus d’argent… » On en avait rapidement parlé par message quand je l’avais textoté pour le prévenir… Bref, il ne devait pas en avoir des masses non plus maintenant qu’il était revenu au bercail… « Ce n'est pas comme nous n'avions jamais couché ensemble. » J’haussais un sourcil à sa phrase. Il était au courant que dit comme ça c’est comme si nous avions fait l’amour ? Ou il ne s’en rendait pas compte ? « Enfin, dormir ensemble! » Amusée, de le voir gêné, je lui donnais un faible coup de hanche. « Alala. Fais gaffe si quelqu’un t’entend il penserait qu’on couche ensemble… petit frère. » J’osais le surnom avant de passer mon bras autour du sien. Marchant en direction de l’appartement plus bien loin à présent. Je demandais pour sa famille, je ne voulais pas non plus qu’il ait le moindre souci. Et puis ça faisait longtemps maintenant qu’il était parti… « Je n'ai pas eu le courage de retourner à la maison... Ni de mettre un pied dans le quartier. » Je mordillais mes lèvres en soupirant. Pourquoi avait-il si peu de courage ? Je me demandais tellement comment était cette famille. Ça m’intriguait de plus en plus. « Je n'ai pas pu retrouver mes parents non plus... Je crois bien que je suis malchanceux. » Baissant la tête, sans trop savoir quoi dire je resserrais simplement mon bras autour du sien. « Hm, ta mère va bien ? » « Elle fait aller. Elle essaie de remonter la pente, mais ce n’est pas très facile… » Surtout car elle était repartir sur Chiba, et moi j’étais restée ici… Elle était seule. Traversant la route une fois la voie totalement libre, je me stoppais devant l’immeuble. Tapant le code d’entrée, je le laissais passer, fermant derrière nous. « Tu sais, si jamais tu es vraiment mal à l’aise tu peux venir vivre chez moi. Ça ne dérangera pas Loki. De toute façon, je ne lui laisserai pas le choix. » C’était une proposition comme une autre après tout. Mais je voulais qu’il la sache. « Peut-être que si on engage un détective, on pourrait les retrouver ? » C’était leur boulot non ? Filant dans l’ascenseur, j’appuyais sur l’étage voulu avant de sortir de l’habitacle une fois à l’étage. Attrapant mes clés, j’ouvris l’appartement, qui comportait un étage. « Fais comme chez toi. La chambre est à l’étage. » Oui, c’était luxueux contrairement à mon taudis.

Tenue †  Ce n'était pas grand chose vu mes moyens, mais c'est l'intention qui compte. Cette idiote parle de mon argent ou du fait que je n'aurais pas dû et je reprends de manière déplacée. « Je l'ai trouvé par terre. » Ce n'est pas vrai, je déconne. Je l'ai vraiment acheté sur place, en passant devant un stand tenu par une vieille dame et sa fille. Elles étaient gentilles, alors je n'ai pas hésité. Je m'en fiche de mon argent, ça ne change rien. Elle m'invite chez elle, dans son nouveau chez elle et je m'embrouille en répondant. Ouais non, ce n'est pas ainsi que je voulais le dire mais elle me comprends! Je rougis face à ma maladresse, regardant les gens avec un oeil inquiet. Ah non, je ne voudrais pas qu'ils pensent n'importe quoi. Surtout qu'elle m'a surnommé « petit frère », cela me fait rougir un peu plus. Bras dessus bras dessous, nous nous dirigeons vers son nouvel appartement. C'est étrange de parler de ma famille, ils ne sont pas méchant mais j'ai peur de les décevoir. Ils sont sympa, indulgent et je fais n'importe quoi. Je dois les déranger, les mettre dans l'embarras et pour moi, c'est impossible de retourner vers eux comme ça. Ce n'est pas facile, mais rien ne l'est. Je l'interroge sur sa mère pour ne pas parler que de moi. « Tu pourrais m'amener la voir un de c'quatre. » Après tout, je ne l'ai pas revu depuis la dernière fois où je vivais chez eux. Toujours en la suivant, je regarde le bâtiment qui s'offre à nous. Rien à voir avec son taudis! Loki ? « ça va aller, je ne voudrais pas taper l’incruste trop longtemps... Mais merci pour la proposition, je ne l'oublierais pas. » ça fait plaisir de savoir quelqu'un là pour moi. Y a mon meilleur pote, mais il vit dans les dortoirs... C'est compliqué de squatter chez lui, erm. Engager des détectives... Ils ne pourront rien faire de toute façon. Je la suis jusqu'à l'appartement, attendant d'être à l'intérieur pour parler. « ça va être dure de retrouver des tas de cendre. » Dis-je calmement, mes yeux voyageant dans la pièce où je me trouve. C'est beau et grand, différent de chez ma famille d'accueil ou chez Dakota. « Merci, vraiment. » Dans un élan de je ne sais quoi, je lui saute dessus pour lui faire un câlin. J'ai besoin de ça, au moins pour cette fois. Ce n'est pas l'autre fou qui va me prendre dans ses bras, ni même mes parents.  

Tenue † « Je l'ai trouvé par terre. » Je roulais les yeux au ciel en soupirant longuement. « Ouais, genre. T’es bête roh ! » Je lui donnais un faible coup de coude. Il pouvait quand même assumer ça, malgré le fait qu’il n’aurait pas dû dépenser son argent de la sorte. Il n’en avait pas beaucoup en plus… Soupirant, on ne tarda pas à arriver dans l’immeuble, puisque ce n’était pas bien loin. « Tu pourrais m'amener la voir un de c'quatre. » J’hochais doucement la tête. « D’accord, on ira la voir un de ces jours. » ça lui fera plaisir. Montant pour filer à l’étage ou était l’appartement, j’en profitais pour lui faire comprendre que s’il le voulait, il pouvait très bien squatter chez moi. Enfin chez nous. Ca ne posait pas de souci de toute façon. « ça va aller, je ne voudrais pas taper l’incruste trop longtemps... Mais merci pour la proposition, je ne l'oublierais pas. » Comme s’il tapait l’incruste… N’importe quoi… « Arrête de dire des bêtises tu veux ? Tu tapes l’incruste en rien du tout. Tu fais partie de la famille. » Et c’était vrai. Même si bon j’avais pas mal foiré quand nous étions petit… Plus que foiré même mais soit. On entrait enfin à la maison. J’en profitais pour balancer mes chaussures sans grâce et féminité. « ça va être dure de retrouver des tas de cendre. » « T’sais les détectives ils savent tout faire. Ou la mafia. » La mafia aussi… Allez savoir lequel est le pire. « Merci, vraiment. » « Ouais, ouais de - » Pas le temps de finir ma phrase qu’il me sautait dessus. Reculant d’un pas sur le coup, je souris avant de le prendre dans mes bras à mon tour. Passant une main dans ses cheveux je soupirais en déposant un bisou sur son front. « Je sais pas pourquoi mais j’ai l’impression que toi tu as vraiment des choses à me dire… » marmonnai-je en soupirant.

Tenue †  Si je ne peux même plus faire de l'humour... Puis, ça ne me fait rien de claquer mes derniers sous pour un bijou. Ce n'est pas comme s'il était en or ou sertie de pierre précieuse. Ce n'est qu'une breloque que l'on trouve dans les marchés, rien de bien fabuleux. Je serais content de revoir sa mère et de m'excuser auprès d'elle aussi, parce que je n'ai pas été cool avec eux à une époque. Un sourire et je la suis jusqu'à son étage, sans un bruit. Rukia est vraiment gentille et chaleureuse, mais je ne veux pas abuser de son hospitalité, déjà que je squatte suffisamment comme ça. La famille ? Je la regarde, étonné. Faut dire que niveau famille, je suis légèrement perdu ces temps-ci. Je ne sais où donner de la tête, bien que j'ai tracé un trait sur mes parents biologiques. Il reste ma famille d'accueil, ceux-ci sont toujours vivant et à Chuo. Embarrassé, je baisse la tête pour cacher mon sourire gêné, ne sachant quoi lui répondre. C'est gentil, mais j'avoue me sentir nulle part à ma place... Pour l'instant. Juste le temps de me retrouver moi-même. Rukia va loin dans ses idées mais ça me fait rire malgré tout. « La mafia, tu es folle. » Je n'ai pas besoin de retrouver de la cendre, ce n'est plus la peine maintenant. Je la remercie quand même, avant de l'enlacer par surprise. Nous ne sommes pas vraiment frère et soeur mais je la considère réellement comme ma famille. Son baiser sur mon front me réchauffe le coeur et je souris plus franchement. « Oui, beaucoup! » Approuvais-je en hochant vivement la tête. J'attends d'être à l'intérieur pour discuter plus librement, sans craindre une caméra dans le couloir. « Il était avec moi ... Mon « bourreau », il m'a suivi là-bas. » Lui racontais-je sans paraître traumatisé ou énervé, plutôt serein et souriant. Je deviens barge, il me rend dingue. Certes, je n'ai pas été cool avec lui non plus, mais c'est mon côté gamin ingrat ça. « Tu vas me prendre pour un taré mais ... J'aime bien l'idée de lui appartenir. » Riais-je bêtement en glissant une main contre mon cou, là où se trouve la marque de sa griffure, tel un collier.  

Tenue † « La mafia, tu es folle. » Bah, ma foi, au point où j’en étais avec la mafia, je pouvais bien m’impliquer un peu pour Raylai… C’était mon frère après tout. Même si j’avais foiré même si nous ne l’avions pas adopté ou accueilli pour de bon, je voulais à présent être une sœur pour lui. « Folle, oui surement. Parce que je ferais tout pour toi. » Quelle magnifique déclaration, on pourrait même vomir des arcs-en-ciel tellement c’était magnifique et bourré de paillettes et tout ça. Un peu cucul mais c’était un peu ça en fait. Me sautant dessus, pour me faire un câlin, je le lui rendis, en l’encerclant de mes bras. Ah qu’il était mignon quand il s’y mettait. Ça changeait de nos retrouvailles il y a plusieurs mois, ou il aurait pu me tuer s’il l’avait voulu… « Oui, beaucoup! » Ah, qu’est-ce qu’il avait à me raconter ? Fallait dire qu’il était parti longtemps en Thaïlande, alors forcément qu’il avait beaucoup de choses à me dire. Le contraire serait un peu blasant en fait. « Il était avec moi ... Mon « bourreau », il m'a suivi là-bas. » J’haussais un sourcil. Bon ça j’avais compris par message la dernière fois qu’il n’était pas parti seul. Son bourreau… C’était tout de même un peu glauque de l’appeler ainsi non ? J’avais en vision un type avec une grande capuche et une hache immense pour couper une tête… Ouais, non valait mieux que j’enlève cette image de ma tête. « Tu vas me prendre pour un taré mais ... J'aime bien l'idée de lui appartenir. » Fixant Raylai un long moment, je le regardais, non seulement rire, mais se toucher le cou, réaction typiquement faible démontrant qu’on est gêné et amoureux. Ah… Sans un mot je filais à la cuisine pour sortir deux verres, et deux bières. Les ouvrants, je versais le contenu dans chaque verre avant de lui tendre le sien. « T’es tombé amoureux de ton bourreau Raylai ? » Demandai-je de but en blanc. Le syndrome de Stockholm c’était un grand classique, que j’étais malheureusement (?) en train de vivre moi aussi avec Kang Jae… Dire que je l’aimais non, mais… Bref. « Il a pas un prénom ton sadique là. Bourreau franchement ça me fait penser à un découpeur de tête. » Je me laissais tomber sur le canapé en soupirant. « Et donc… En clair tu… Aimes ce qu’il te fait ? » Je le regardais en imaginant son corps… « Je peux voir ? » Je ne voulais pas le voir nue hein. Mais genre… Son torse ? Ou ses bras quoi…

Tenue †  Même si je suis lié à un démon trafiquant dans des trucs pas net, je ne veux pas me mêler à la mafia, ni qu'elle trempe dedans pour m'aider ou juste comme ça. Rukia est importante pour moi, je veux que son bien et non l'inverse. Ce qu'elle me dit est réconfortant, ça me fait chaud au coeur et je ne peux m'empêcher de lui sourire. Entre ça et le câlin, je crois qu'on est servi. L'époque du « je te hais, crève sorcière » est loin, très loin derrière nous. Je peux l'enlacer sans honte ou lui dire ô combien je tiens aussi à elle. Le moment tendresse passé, je lui parle de mon « bourreau » comme si c'était la meilleure histoire au monde. ça l'est, pour moi. Je parle dans un délire étrange à la « cinquante nuance de grey » à parler de mon ressenti face à la situation entre Dakota et moi. Oui, je suis complètement dingue d'aimer ça. Mes doigts parcourent mon cou, retraçant la cicatrice encore fraîche et je me surprend à sourire. Amoureux ? ça se pourrait, sûrement. Rukia s'en va et reviens avec deux verres de bière, j'en récupère un mais manque de le lâcher à sa question. « Quoi ? » Je ne peux pas le nier après l'avoir « présumé » à la personne concernée, qui m'a bien évidement rejeté. « Je n'en sais rien ... ça se pourrait mais je ne sais pas vraiment ce que c'est d'aimer quelqu'un par amour. » Après tout, c'est la première fois que ça m'arrive. Bourreau, coupeur de tête, elle n'est pas loin du compte mais je ris doucement. La suivant sur le canapé, je suis étonné qu'elle me demande à voir, tout en voulant savoir si j'aimais tout ça. Le verre tenu d'une main, je me sers de l'autre pour soulever mon haut et montrer ma hanche bleutée, parsemé de tâche foncée parfois retraçant la poigne du jeune métisse. « Dakota, il se nomme Dakota. » Répondis-je à l'une de ses premières questions, pour lever le voile sur l'identité de mon bourreau. De toute façon, je me dis qu'elle ne le connait pas, que je lui dise son prénom ou non. J'abaisse ma chemise sans la remettre dans mon pantalon, tirant ensuite sur le col pour dévoiler la cicatrice autour de mon cou. « C'est bizarre de le dire mais... Je ne ressens pas la douleur de la même façon avec lui. » Parce que... J'en suis réellement amoureux ?

Tenue † « Quoi ? » Il n’allait pas me faire cette tête d’hurluberlu là quand même ? Il était tombé dans le piège… Comme moi. On craignait un max. Putain. Mais alors lui. C’était pire que tout quand même, avec ce que l’autre taré lui faisait subir. « Je n'en sais rien ... ça se pourrait mais je ne sais pas vraiment ce que c'est d'aimer quelqu'un par amour. » J’inspirais en pinçant mes lèvres. Aimer quelqu’un par amour… C’était toujours compliqué … Mais on s’en rendait vite compte… De par tout ce que ça provoquait à côté… « Je crois que tu l’aimes ton bourreau là. A ce stade-là, franchement. Oui. Si tu commences à te poser des questions, de toute façon, c’est foutu. » C’était pire que tout. Une fois qu’on s’en posait une, on s’en posait trente-six mille et c’était la fin. Ça devenait une obsession. Soupirant, lasse, je me laissais tomber sur le canapé, croisant mes jambes en lui demandant de me montrer, et puis surtout si ce type avait un prénom, histoire que j’arrête de l’appelle bourreau. Parce que j’avais une vision du mec un peu bizarre dans ma tête. Suivant son mouvement je plissais le nez en voyant la marque. Mais ça devait faire mal. On se croirait dans cinquante nuances de masochisme sérieux. « Dakota, il se nomme Dakota. » Dakota… Ce prénom m’était familier. Clignant des yeux, je mis plusieurs secondes avant de remettre un visage au prénom. Comme le Dakota avec qui j’avais couché. C’était un prénom si répandu que ça au Japon ? … Non … Mais non. C’était une coïncidence… Il n’avait pas la tête d’un détraqué sexuel quand on avait couché ensemble… « C'est bizarre de le dire mais... Je ne ressens pas la douleur de la même façon avec lui. » Relevant le regard, je fixais son cou avant de me redresser. « Dis… Ton … Dakota là. Il est comment physiquement ? Il n’est pas un peu plus grand que toi ? Blond ? Une tête de fouine ? Un peu… Froid … Bon danseur ? » Je penchais ma tête en fronçant les sourcils. Non. Ça ne devait pas être le même… C’était genre… Impossible. « Laisse tomber, ça doit pas être le même… » Ajoutai-je en me laissant retomber dans le fond du canapé. Pourtant, je n’arrêtais pas de penser à lui maintenant.

Tenue †  Quoi ? Je crois bien qu'elle vient de parler chinois-là. Quelle genre de question? Je m'interroge moi ? Je la regarde toujours avec mes gros yeux, perdu à des kilomètres en arrière. Je l'aime, ça je m'en doute déjà que je l'aime. Bon, à dire comme ça, c'est moche. Dakota pourrait me tordre le cou pour penser une telle chose, mais à Rukia je peux le dire sans crainte. Maintenant qu'elle est au courant pour Dakota, je peux bien lui montrer la griffure qu'il m'a fait dans le cou ou les autres sur les hanches. Ce n'est pas un tendre, mais avec tout ce que je lui raconte, faut pas s'étonner du contraire. Puis après des mois à parler de mon bourreau sans lui donner un prénom, j'ose dire comment il se nomme. Je suis loin de me douter qu'elle le connait, peut-être même avant ma rencontre officielle avec lui. Qu'est-ce que ça change pour moi ? à l'époque, je détestais Rukia et Dakota. Toujours dans l'ignorance, je repars dans mes bonnes impressions sur l'amour, tout ça. Je me perdrais presque avec mes conneries, c'est fou. Comment il est ? Je l'observe en réfléchissant, mais sans arrière pensée. Quoi que attendez, elle me le décrit à merveille là. « Tu le connais ? » Non sérieux, ce n'est pas possible qu'elle puisse le connaître. C'est Dakota quoi, il n'a pas vraiment d'amis... Alors... Rukia pourrait être une victime aussi ? « Ne me dis pas que... Qu'il t'a fait du mal ? » Choqué, brusqué, offusqué, je la regarde à nouveau avec des yeux ronds comme des billes. Ouais bon, l'intelligence, la perspicacité et moi, ça fait douze. « Il a un grain de beauté au dessus de la lèvre. » Un tout petit grain de beauté mais pour l'avoir vu de près, je peux affirmer qu'il était bel et bien là. Je me demande quel genre de relation ils peuvent bien avoir ensemble... Avec moi, Dakota a toujours été un monstre avant de s'adoucir un peu, mais avec Rukia ? Est-ce qu'il a été pareil ou au contraire, plutôt doux ? Impossible, je ne peux pas m'imaginer ce fou être tendre ou attentionné. Alors je prends doucement peur pour Rukia, craignant qu'elle est pu être une proie pour ce rapace.

Tenue † « Tu le connais ? » Est-ce que c’était le même au moins ? Il faudrait que je le vois pour réellement le lui confirmer… Est-ce qu’il avait une photo ou quoi ? Je n’en avais pas… Fallait dire que franchement, pourquoi lui et moi aurions-nous pris des photos ? On dansait à l’époque ensemble dans les clubs, et on s’adonnait simplement au plaisir charnel de temps en temps. Si j’étais sortie et avais aimé follement Zero, quand bien même nous ayons pus avoir du bon temps sexuellement parlant, on n’avait jamais conclu. Dakota avait été mon premier. Une première fois, avec un parfait inconnu. Je n’étais pas la seule à qui ça était arrivé mais soit. « Ne me dis pas que... Qu'il t'a fait du mal ? » Surprise de sa question, je penchais ma tête en pinçant mes lèvres. Non… Non… Je ne me souvenais pas de gestes suspects de sa part quand nous … Non. C’était juste… Ben du sexe pour du sexe, rien de plus. Sans aucun signe d’affection. « Non. Enfin le Dakota que je connais me parait tout à fait normal et cérébré… » ça ne pouvait clairement pas être lui quoi… Et puis Kô m’en aurait parlé quand même non ? Je savais qu’ils étaient potes… Kô me disait tout… Non ? Non, et puis merde des Dakota, ça court les rues. Ouais surtout au Japon, bien sûr ouais. « Il a un grain de beauté au dessus de la lèvre. » Déglutissant, je fixais Raylai, sans trop savoir quoi faire sous cette annonce. Bordel. Est-ce qu’il avait un grain de beauté ou pas ? On ne s’était jamais embrassé… J’avais certes fixé son visage de longues minutes mais… Un soupire, franc et lourd s’échappa d’entre mes lèvres alors que je me redressais pour attraper un paquet de clope et m’en allumer une, nerveuse. « Ecoute, t’as pas une photo ? T’as passé trente-six mille ans avec lui là. T’en as pas une ? On sera fixée ? » Après tout c’était la seule solution pour savoir si on connaissait le même fucking Dakota. « Au pire, du pire. Tu connais ses amis ou pas ? »

Tenue †  Entre le Dakota de Rukia et le miens, j'ai la nette impression que ce n'est pas le même. Le siens paraît moins... Violent ? Ou alors, il a été sadique surtout avec moi ? Parce que je ne suis pas une fille bonne comme Rukia ... ? Ou juste parce que j'ai été le pire gosse au monde avec lui ? Je ne pourrais dire la raison de son comportement, mais il est sûr qu'il n'a pas été le même. Du coup, ça porte à confusion. Est-ce le même Dakota ou un autre Dakota ? Y a-t-il seulement un deuxième Dakota dans cette fichue ville ? Si nous étions aux states, encore je pourrais le comprendre mais à Tokyo! Bordel, Tokyo quoi. Normal et cérébré. ça me donne envie de rire, juste en imaginant Dakota pas normal et complètement con. Non, Dakota n'est pas bête, juste machiavélique et fou. Ce n'est pas être bourrin ça, loin de là. Il pourrait piéger n'importe qui dans sa toile, pire qu'une veuve noire. Le coup du grain de beauté, je ne sais pas d'où il sort mais voilà. C'était LE détail qui m'avait un jour sauté aux siens. Celui-même qui m'a fait penser que son sourire était super beau et qu'il ne collait en rien avec sa personnalité. Enfin, faut dire qu'il n'a pas sourit souvent.. A-t-il déjà sourit, au moins ? Enfin bref, il a grain de beauté et c'est tout ce qui compte. à son soupire, je déduis qu'elle n'en sait fichtrement rien. Une photo ? « Excuses-moi, mais les trente-six mille ans n'étaient pas des décennies de bonheur. » Donc pour les seflies, on repassera. Je dois quand même avoir une photo de lui, quand il dormait l'autre matin à l'hôtel. Le temps de prendre mon portable et de trouver quelque chose dans ma galerie photo, Rukia me pose une énième question. « Juste Kô. Uehara Kô. Nous étions potes à une époque, mais finalement c'était juste un ... » Je n'ai pas les mots, puis je lui ai pardonné, alors quelle importance. Finalement je lui trouve la fameuse photo où il dort, prise à son insu et lui montre. « C'est lui. » à moitié à poil. Merci la couverture qui cache le bas de son corps... Putain, elle est hot cette photo en fait.

Tenue † « Excuses-moi, mais les trente-six mille ans n'étaient pas des décennies de bonheur. » Ouais, bon ça va hein. Avec tout ce qu’il venait de me dire, je voulais bien savoir quel était le plus haut pourcentage. Le bonheur ou le malheur dans ce voyage-là. Enfin, non, je ne préférais pas réellement savoir. Surtout s’il s’agissait réellement du Dakota que je connaissais. Merde, il lui était arrivé quoi ? C’était impossible. C’était le jour et la nuit entre ce qu’il me disait et ce que j’avais pu connaitre. Ce n’était pas possible, sauf si le gars était schizo. « Juste Kô. Uehara Kô. Nous étions potes à une époque, mais finalement c'était juste un ... » Oh… god. Non. Je le fixais, comme s’il venait de parler d’un fantôme. Genre … Non. Mais non. Kô… C’était le pote à Dakota. Putain de… Non, ce n’était pas possible. Tant que je n’aurais pas vu une photo de lui… Et d’ailleurs, c’était juste un quoi ? Qu’est-ce qu’il avait Kô hein ? Kô était tellement parfait. Le meilleur des meilleurs ! Qu’est-ce qu’il s’était passé entre eux pour qu’il dise ça hein ? « C'est lui. » Bizarrement, j’ai pas envie de prendre son téléphone… Inspirant longuement, je le pris pour poser mon regard sur ce fameux Dakota. Bordel de merde. Pourquoi il me montrait ce genre de photo ? Bon, ok, j’avais déjà vu Dakota à poil, on n’avait pas baisé tout habillé hein. Mais quand même. « Je crois que je devrais me faire bonne sœur. Ou j’sais pas. » Dis-je en lui rendant le téléphone. « Tous ceux que je rencontre sont des psychopathe fous. Dakota, Kang Jae, Be.. » Je me stoppais avant de dire son prénom entier. Non, Berry, je ne devais rien dire. « Mais ouais… Je le connais… Depuis euh… deux ans ? Je crois ? Par là… Kô aussi je le connais. » Je regardais Raylai pour voir sa réaction. Enfin, je ne savais pas ce qui me choqué le plus dans tout ça. Et je ne préférais pas y réfléchir. Putain Dakota était un taré.

Tenue †  à mon avis, Dakota est un bon acteur et Rukia est tombé dans le panneau. Je l'ai rencontré quelques années plus tôt et déjà, il était à la tête de cette bande -ou il s'en servait- et quand je l'ai revu trois ans après, ça été l'enfer. Je ne peux m'imaginer un Dakota tendre, même avec une fille. Autant que Rukia ne peut s'imaginer un Dakota violent et sadique. C'est ce qu'on nomme une barrière, une grosse différence, un point de vue qui diverge. Je ne peux pas visualiser ce qu'elle a vécu avec Dakota et elle ne peut sûrement pas faire de même avec moi. Kô s'ajoute à la conversation et ça n'arrange rien. Apparemment, c'est un nouveau point commun avec ce démon et Rukia ne peut pas nier, il n'y a qu'un seul Dakota à Tokyo. Bon, autant enfouir nos doutes avec une photo, bien qu'elle soit prise par surprise quand il dormait à l'hôtel de Bangkok, quelques jours plus tôt. Je n'ai pas mieux, faut dire qu'il ne me laisse jamais le prendre en photo. Bonne soeur ? « Pourquoi tu dis ça ? » Je ne comprends pas trop la subtilité de ses paroles. Je reprends mon téléphone et le range dans ma poche. Dis donc, elle a une petite liste de fou furieux. Deux ans, j'étais encore en maison de redressement à cette époque. « Il n'a pas perdu son temps, ce con. » Fis-je, pensant à mon long séjour parmi les délinquants. Elle connait Kô, si ce n'est pas la cerise sur le gâteau. Je lâche un gros soupir, fatigué par ces histoires. « Comment tu as fait pour rencontrer ces deux-là ? » Encore Kô peut être normal quand il le veut, mais Dakota quoi. C'est le pire du pire! Je dis ça, mais j'ai réussi à tomber sous son charme... « Dans quelle merde je suis... » Je me prends le visage entre les mains, affligé par mon propre sort. Oui je l'aime, mais non je ne peux pas le nier. « Je ne dois pas être plus normal que lui pour ressentir ça... » Je me traite moi-même d'abrutis, mais ça ne se contrôle pas les sentiments. « Tu aimes quelqu'un, toi ? » Que je ne sois pas le seul débile à aimer un psychopathe, sauf si Rukia s'est trouvée un mec clean.

Tenue † « Pourquoi tu dis ça ? » Je ne pouvais pas décemment lui dire que sur les trois hommes avec lesquels j’avais couché, deux se trouvaient être complètement timbré non ? Enfin, sauf si Keisuke, m’annonçait qu’il avait des penchants fucking chelou lui aussi. Putain. Non, il ne fallait pas que je le lui dise. Pas pour Dakota en tout cas… « Il n'a pas perdu son temps, ce con. » Hein ? Pourquoi il disait ça ? Quel temps ? Il parlait de Dakota ? Pourquoi ? J’étais un peu perdu là, mais valait t’être mieux que je ne réponde pas. J’sais pas, j’ai pas envie de lui dire qu’on avait couché ensemble lui et moi, et pas qu’une fois… ça pouvait, je sais pas… Ne pas lui plaire. Il avait l’air d’en pincer grave pour lui… «Comment tu as fait pour rencontrer ces deux-là ?. » Je soupirais faiblement tout en haussant les épaules. « Boite de nuit. Pour ça que je te parlais de danse. Dakota danse bien. C’est comme ça qu’on s’est connu. Et Kô… C’est mon meilleur ami… Je l’ai aussi connu en boite de nuit et depuis… On ne se lâche plus trop. » Je ne pouvais pas décemment lui dire qu’on avait failli coucher ensemble mais que Kô avait eu une panne… Non, Kô me tuerait, c’était notre secret. Personne ne devait le savoir. C’était surement pour ça qu’on n’avait aucun complexe entre nous. Car nous avions d’abord voulu coucher ensemble pour ne pas y arriver et devenir ami. « Dans quelle merde je suis... » Relevant le regard vers lui, je fronçais les sourcils avant de croiser les jambes. « Je ne dois pas être plus normal que lui pour ressentir ça... Tu aimes quelqu'un, toi ? » Pourquoi il me posait cette question… ? Détournant la tête je claquais un peu ma langue sur mon palais. « A vrai dire, je ne vaux pas mieux que toi tu sais… Je t’en ai jamais parlé mais… J’étais une voleuse à un moment. Pour survivre… J’ai volé la mauvaise personne, tu vois, le genre de Dakota mais… Dans une autre catégorie. Genre… Mafieux. Tueur. Violeur. » Finis-je par dire en relevant le regard vers lui. Pas besoin d’un dessin non ? Je ne comptais plus le nombre de fois ou Kang Jae avait délibérément abusé de moi. « Je l’ai hais. Tellement… Pour me faire subir ça… Et aujourd’hui… » Aujourd’hui tu penches pour lui sale conne. « J’sais pas quand ça a commencé… Mais je ne sais pas… Je ressens un truc pour lui. Ça m’agace autant que ça me fascine. Je suis pas du tout net non plus. Viens, on va chez le prête se faire exorcisait. On doit être possédé. »

Tenue †  Dakota fait ce qu'il veut de sa vie, je ne suis ni sa mère ni sa femme pour l’interdire de faire ce qu'il a fait ou ce qu'il fait toujours. Certes, je n'ai aucune envie de savoir s'il couche encore à droite et à gauche, j'ignore bien pourquoi d'ailleurs. Jalousie ? Peut-on vraiment nommer cela de la jalousie ? Je sais d'or et déjà que je ne peux être jaloux du passé, puisque à ce moment-là, je le haïssais de toute mon âme et de tout mon coeur, voir même mon corps. Aujourd'hui c'est différent, mais qui dit qu'aujourd'hui Dakota est comme hier ? Beaucoup trop de réflexion pour pas grand chose. Du coup, je me demande bien comment elle a pu rencontrer Kô et Dako. Boite de nuit ? ça semble être le lieu pour les rencontre d'après elle, mais je n'ai jamais pu mettre les pieds là-dedans. Quant à Dakota, j'ignorais qu'il dansait. Ce n'est pas trop tard pour en apprendre plus à son sujet, j'aurai de quoi parler avec lui plus tard. N'empêche, je ne dois pas être normal pour aimer un garçon, surtout pour l'aimer lui. J'ai l'impression d'être un paria, le genre rebut de la société. ça ne me plait pas tellement comme vision mais je n'ai pas le choix que de vivre avec. Voleuse ? Mafieux ? Tueur ? Violeur ? J'écarquille les yeux, avalant difficilement ce qu'elle me raconte. Elle a volé un mafieux ? Bizarrement, son histoire me fait sourire. On a vécu la même chose avec deux personnes différentes mais semblable à la fois. Dakota n'est pas un tueur, mais il n'a pas hésité à me faire du mal. Il a sa façon de faire et celui de Rukia à la sienne, pourtant ils ont l'air tous les deux affreux et horrible. « On peut aussi aller chez le psychologue pour consulter ? » Dans notre malheur, je trouve le moyen d'en rire un peu. Possédé, c'est le cas de le dire. Nous sommes possédés par le diable. « Au moins, on ne s'ennuie pas. Notre vie n'est pas plate comme le trois quart des gens de cette ville, puis on s'habitude à la longue. » Je sais qu'à présent, je ne pourrais plus me passer de ce fou et qu'il est partie intégrante de ma vie. Sans lui, je serais sûrement comme mort, à suivre ces moutons.

Tenue † [color:2c88=abc8e6]« On peut aussi aller chez le psychologue pour consulter ? » Je secouais la tête, en faisant un signe de la croix avec mes bras. « Non, c’est pire que tout ça. Ils vont nous prendre pour des fous, en disant qu’on lit trop de manga ou quoi. » Je connaissais très bien les psychologue pour avoir fait des études là-dedans. Surtout si deux patients arrivent comme ça en mode on est des gosses incompris. Et puis les psychologues, à part faire hum, hum, durant l’heure, ça ne faisait pas grand-chose. « Au moins, on ne s'ennuie pas. Notre vie n'est pas plate comme le trois quart des gens de cette ville, puis on s'habitude à la longue. » Un bref rire s’échappa d’entre mes lèvres. Il avait raison dans un sens. On ne s’ennuyait pas, c’était déjà une bonne chose. Mais bon… Si on pouvait éviter de souffrir comme on avait souffert jusqu’à présent, ça serait tout de même cool. Non ? « Mouais, c’est une bonne façon de voir les choses… Mais bon. » Y’avait mieux comme vie quand même. M’amusant avec mon paquet de clope entre les mains, je regardais Raylai un moment, sans rien dire, juste en le regardant. « J’aimerais bien voir Dakota avec toi. Juste pour voir la tête qu’il fera quand il verra qu’on se connait… » Je me mis légèrement à rire à cette idée. Non franchement, je voulais même bien prendre une photo ou le filmer l’air de rien. Ça pouvait être drôle tout de même. Bon, sauf, si cet abruti balançait qu’on avait couché ensemble. Là c’était Raylai qu’il faudrait filmer… mais… Je doute que la réaction soit la même, au vu de combien il est en train de s’attacher à Dakota… « T’en pense quoi petit garçon ? » Je lui fis les yeux doux en jouant de mes sourcils.

Tenue †  Des fous ? Je ris en m'imaginant passer ma vie la tête dans des mangas. « Ce n'est pas comme si nous étions très saint d'esprit non plus. » Ce n'est pas bien de se moquer, surtout que nous sommes dans le même bateau elle et moi. Ce n'est pas pour un fou qu'ils risquent de me prendre mais pour un rat de laboratoire. Syndrome de Stockholm, ça doit valoir son pesant d'or pour les scientifiques. Je ne suis pas fou, ou alors juste de ce taré. Bref, calme tes ardeurs, princesse. Je me croirais presque dans un disney, genre la belle et la bête. J'avoue au passage que nos vies sont trépignantes et toujours en mouvement, pas moyen de se faire chier avec ça. Mais bon, positivons. Je ne suis plus à ça près, après tout ce que j'ai vécu avant Dakota. Quoi ? « T'es sérieuse ? Dakota est une sorte de... Porte de prison ? » Dans tous les sens du terme, j'entends. Il m'a retenu prisonnier et en plus, il n'est pas joyeux. Franchement, je m'en fous qu'ils aient couchés ensemble. C'est du passé, autant le laisser là où il devrait être. Par contre, pas sûr que je réagisse de la même façon si ça venait à se reproduire à l'avenir. « Tu crois que c'est une bonne idée ? Dakota n'est pas du genre à être surpris par quoi que ce soit. » Je pense même qu'il s'en foutrait royal qu'on soit potes, Rukia et moi. « Tu peux toujours tenter le coup, mais ne sois pas déçu s'il ne réagit pas comme tu l'imagines. » Finalement, ce n'est pas si compliqué de se mettre dans la tête de Dakota. Il est vile, froid, mesquin et n'éprouve sûrement pas ce qu'on ressent nous face à certaines situations. Si moi je pourrais être jaloux de ses relations, lui ne devrait pas trop calculer ce que je fais. Ou alors, je ne le comprends pas si bien. « Ton cinglé est pareil ? Quoi que, je ne le connais pas et je n'ai pas couché avec non plus. » Je déconne, c'est de l'humour.  

Tenue † « Ce n'est pas comme si nous étions très saint d'esprit non plus. » Je pouffais. Il avait raison, c’était bien ça le pire… « Parle pour toi, tu dois être pire que moi, avec tout ce qu’il te fait. » J’avais l’imagination fertile hein. Et j’avais vu le film cinquante nuances de grey… Il vivait un peu la même chose. Mais le pire c’était surement le fait que là, j’étais en train d’imaginer Raylai et Dakota… Et c’était…. Monseigneur aidez-moi à chasser ces images de ma tête. Ah… Changeons de sujet. « T'es sérieuse ? Dakota est une sorte de... Porte de prison ? » Je savais… Fin… Pas comme lui le connaissait mais… Je savais que Dakota ce n’était pas le mec le plus joyeux sur terre. Même quand on avait eu nos petits moments intime. Sexe pour sexe, rien de plus rien de moins. Juste du sexe, sans émotion. « Tu crois que c'est une bonne idée ? Dakota n'est pas du genre à être surpris par quoi que ce soit. » Je souris doucement, amusée. Je m’en fichais de ça. « Tu peux toujours tenter le coup, mais ne sois pas déçu s'il ne réagit pas comme tu l'imagines. » « Je me fiche de ça au pire. Quel cœur de pierre… Mais je compte bien lui montrer que toi et moi on est lié, et que si je veux te voir, sortir avec toi, bref, tu m’as comprise, qu’il ne fasse pas son chieur. Je suis très têtue. Et puis je l’emmerde. » L’autorité et moi on passera. J’obéissais à peine à Kang Jae qui lui était un mec qui tuait des gens de sang-froid sans aucun remord. Ce n’est pas Dakota qui allait me faire peur. « Ton cinglé est pareil ? Quoi que, je ne le connais pas et je n'ai pas couché avec non plus. » Je grimaçais à cette phrase, tirant la langue comme si j’étais en train de dégobiller. « On se calme… Le mien est pas gay… Ni attiré par les mecs. Enfin… Je crois. Berk. Enfin, je n’ai rien contre ça hein. Mais bref. » ça casserait juste… Toute estime que j’avais pour lui. « Le mien est peut-être un mafieux sans cœur mais j’ai la chance de pouvoir faire ce que je veux… Tant que je ne balance pas sur ses affaires que je ne touche pas son fils… Je suis tranquille. Je sors, je fais ce que je veux quoi… » Je savais qu’il m’espionnait, il savait tout de moi… Mais il n’avait pas l’air jaloux pour un sou.

Tenue †  Pire qu'elle ? Comment peut-elle le savoir ? Je n'ai jamais décris ce que je faisais avec Dakota, si ? J'en ai pas le souvenir, en tout cas. Un simple haussement d'épaule et je chasse le sujet, sans m'éloigner du point principal qu'est Dako. J'ai une image assez carré de lui, ou plutôt l'image d'un bloc de glaçon. Le genre qui fait peur mais qui m'attire quand même, quoi que je fasse, c'est pire qu'un aimant. Dakota ne respire ni la romance, ni l'amour. Un trou est un trou, sûrement. Je n'arrive pas à l'imaginer étonné ou choqué, qu'importe sur qui ou quoi. Coeur de pierre, oui ça le décrit plutôt bien. Un coeur en béton, le genre dexter mais sans tuer les gens -je crois-. « En gros, tu veux lui faire comprendre que tu le surveilles et qu'il n'a pas intérêt à me mettre en pièce ? » Ou alors, j’interprète vraiment mal ses paroles, ce qui ne serait pas très étonnant non plus. Du coup, je l'interroge sur son taré à elle. C'était une blague ou une manière de dire, enfin bref. « Je suis calme. » Souriais-je, non sans la couper un peu. Berk ? Non mais oh ! Je suis dans ce panier-là, j'ferais dire ! M'enfin, c'est son psychopathe, normal qu'elle ne tient pas à ce qu'il aime les hommes. « Il a un fils ? » ça me surprend. Il ne compte pas mettre Rukia enceinte au moins ? Je la regarde d'ailleurs comme si je m'attendais à la voir avec quelques kilos en trop. « Yah, je peux sortir aussi. » Comme si je ne pouvais pas faire ce que je voulais, tch. Dakota me laisse plus de liberté comparé aux débuts, même si je ne peux toujours pas l'embrasser. « Je ne sais pas encore lequel des deux est le plus chanceux. » Elle ou moi, ça reste à voir. « à la base, on ne devait pas parler de ça, si ? » Je ne sais même plus de quoi on parlait, donc bon.

Tenue † « En gros, tu veux lui faire comprendre que tu le surveilles et qu'il n'a pas intérêt à me mettre en pièce ? » Euh… Peut-être pas à ce point-là, je n’avais pas forcément envie de m’attirer des soucis, mais juste qu’il ne devait pas l’empêcher de me voir ou de me parler. Tout simplement. Il n’avait pas à diriger sa vie de la sorte. Que je sache, Raylai n’était pas en prison… Il n’avait rien fait de mal qui méritait qu’on puisse contrôler sa vie de la sorte… « Mouais, enfin, j’veux juste qu’il te laisse ta vie. Je n’ai pas envie de prendre un rendez-vous six mois à l’avance pour te voir, t’es pas mon gynéco. » Fallait pas non plus déconner. Et maintenant voilà qu’il me sortait des trucs comme quoi mon mafieux aurait pu coucher avec des hommes. Oh mon dieu, non. Enfin, non. Je n’imaginais pas Kang Jae… Trop bizarre. « Je suis calme. » Je souriais doucement en lui lançant un petit regard désolé. Je n’avais rien contre les gays. Mais pitié pas Kang Jae quoi. Ça ferait trop bizarre. « Il a un fils ? » J’hochais la tête. « Yep, il a ton âge d’ailleurs. Donc ce n’est pas réellement un bébé non plus quoi. » Ce n’était pas plus mal, je ne me voyais pas non plus m’occuper d’un mioche, mais bon. J’aimais bien Maru, c’était un gosse sympa. « Yah, je peux sortir aussi. » « On verra ça quand je voudrais te voir à l’improviste. » Je lui tapotais la cuisse en me foutant un peu de lui. « Je ne sais pas encore lequel des deux est le plus chanceux. » « Moi. Le mien est beau, le tiens a une tête de fouine. »[/color] Je pouffais doucement avant de le pousser l’air de rien. « Je rigole. Déstresse. » Je lui fourrageais les cheveux avant de soupirer. « à la base, on ne devait pas parler de ça, si ? » Je secouais la tête. « Non ? Je ne sais pas de quoi on devait parler haha. Au fait t’as faim ? Le repas a dû refroidir. » J’avais totalement oublié avec tout ça.

Tenue †  Que je sois coupable ou non de quelque chose, ça ne change rien pour Dakota. à ses yeux, je suis sûrement comme un petit chien qu'il doit dresser et j'ai fini par ne plus vouloir davantage, me contentant ainsi de ce rôle bien moins médiocre que ceux d'avant. Quand je vois le traitement de faveur qu'il donne à son chien, je me dis que je ne suis pas si mal logé finalement. « Non, mais ne t'en fais pas. Je peux te voir quand tu veux, tu n'as juste qu'à m'envoyer un message. » Je ne pourrais peut-être pas le faire sur un coup de tête mais bien avant six mois, c'est sûr et certains. ça dépend ce que je ferais sur l'instant présent, mais si ce n'est rien, je la rejoindrais aussitôt. Quand je demande si son mafieux a couché avec des gars, c'était une plaisanterie. Savoir qu'il a un fils me surprend... Quel âge a-t-il ? Mon âge ? Son fils à mon âge ? « Non mais attends, il a quel âge ton yakuza ? » Cinquante ans ? Elle a vraiment des délires chelous, si elle aime les vieux dans son genre. « On tente le coup quand tu veux. » Je vais lui prouver que je n'ai besoin de rien ni personne pour la voir, pas même de Dako. « Il est beau aussi, qu'est-ce que tu racontes. » Elle se moque de moi ? Je fis la moue, en même temps qu'elle me décoiffe. Au début, je devais surtout lui parler de ma fugue à Bangkok et là, on parle des psychopathes et de nos misères. « Ouais, j'ai la dalle. Pas grave, même froid ça doit être mangeable. » Tant que ça se mange, je ne ferais pas mon difficile, puis si c'est elle qui a cuisiné, encore moins. Je lui fais comprendre avec un sourire qu'on peut aller manger, attendant qu'elle fasse le premier pas pour la suivre.