■ il est hyperactif  ■ il est dyslexique et n’a jamais eu de bons résultats à l’école. Sauf en sport. ■ il adore séduire les filles, c’est littéralement une passion. Pour les séduire, il aime mettre en avant son côté mystérieux. ■ En dehors de la drague, il adore s'adonner au sport et il aspire à devenir un jour champion de MMA (mixed martial arts) ■ ses parents travaillent tous les deux dans l'armée, et il les a toujours détesté de penser qu'un peu d'argent de poche comblerait leur absence ■ Depuis ses 15 ans, le rap est devenu une réelle passion. Il s'avère qu'il a aussi une très jolie voix pour le chant. ■ Il fait beaucoup de sport en tout genre. Peut-être un peu trop. ■ Lorsqu'il n'aime pas quelque chose, ou quelqu'un, il le fait savoir + Il se lasse vite des choses, des gens et il n'essaye même pas de le cacher. Parfois, pour mettre du piquant, il se met à mentir, avec une facilité déconcertante. ■ Tout ce qui est dangereux l'attire, il ne saurait dire pourquoi ■ Peu démonstratif, il a bien souvent du mal à exprimer ce qu'il ressent vraiment + Il déteste se sentir vulnérable. ■ Friand des couleurs sombres, le seul endroit où il laisse glisser un brin de folie, sont ses cheveux, qu'il colore et décolore à sa guise ■ raconte une anecdote ■ raconte une anecdote ■ raconte une anecdote ■ raconte une anecdote ■ raconte une anecdote ■ raconte une anecdote ■ raconte une anecdote ■ raconte une anecdote ■ raconte une anecdote ■ raconte une anecdote ■ raconte une anecdote ■ raconte une anecdote ■ raconte une anecdote

L'histoire du petit Satô aurait pu être l'une de ses histoires tristes, qui donne envie de chialer ou qui laisse indifférent tellement elle est puérile, pathétique. Ou alors, à l'inverse, elle aurait pu être joyeuse, le genre d'histoire qu'on envie secrètement. Malheureusement, elle n'entre dans aucune de ses catégories. L'histoire du petit Satô, c'est plutôt le genre d'histoire un peu... vide.

Depuis sa plus tendre enfance, comme tous les petits garçons, Aiichirô avait besoin d'attention. Il se rappelle encore lorsqu'elle lui caressait doucement les cheveux avant de dormir, lorsqu'elle l'emmenait faire de longue promenade jusqu'à épuiser toute son énergie -chose difficile pour un gosse pareil- ou même lorsqu'ils s'adonnaient à des activités plus calmes, comme le soir, lorsqu'elle lui lisait une histoire pour l'endormir. Elle lui lisait des choses de grand. Des grands auteurs. Il n'y comprenait rien, mais il se plaisait à l'écouter car elle prenait soin de lui. C'était tout ce dont il avait besoin, qu'on prenne soin de lui.

Un jour, elle partit. Elle rentra chez chez elle, car ses parents étaient enfin rentrer à la maison. Ça arrivait, parfois, qu'ils rentrent pour quelques jours et qu'ils puissent s'occuper de lui. Sauf que d'habitude, sa nounou finissait par revenir. Par prendre soin de lui. Après ces quelques jours avec ces parents, elle n'était pas revenue. C'était une tout autre femme qui avait passé le pas de la porte pour la remplacer. Pour s'occuper de lui pendant l'absence de ses parents. Il y comprenait rien, il n'en avait pas envie, mais sa mère avait été claire : « Aiichirô, maintenant ce sera madame Ita qui s'occupera de toi. Vous allez bien vous amusez ensemble, j'en suis persuadée ». Sauf qu'elle n'en savait rien, elle ne savait pas que son fils n'en avait pas envie. Qu'il voulait juste son ancienne nounou.

En grandissant, il comprit que peu importe le nom de la nourrice, elles étaient toutes les mêmes. Certaines un peu plus au petit soin que d'autre, acceptant plus ou moins l'énergie dont il faisait preuve. Ce n'était pas toujours simple, ce n'était pas évident de le tenir en laisse. D'ailleurs, lorsque l'une d'elle s'y risquait, ça finissait souvent de la même façon : un petit mot au parents, et le lendemain une nouvelle nounou se présenterait à lui.

Plus il grandissait, plus leur utilité fut moindre, jusqu'à ce qu'il n'ait plus besoin de personne. Il se contentait de rester sagement à la maison, avec l'argent légués par ses aimables parents, en attendant qu'ils finissent de servir leur nation pour daigner s'occuper de leur fils. Finalement, arriva un âge où il ne les attendit plus. Il s'était habitué au vide dans la maison, à ce silence pesant qui régnait continuellement excepté lorsqu'il offrait un rap enflammé à des spectateurs invisibles. Il avait juste besoin qu'on prenne soin de lui, vous savez. Et ce n'était pas chez lui qu'il se sentait à l'aise. C'était chez ses voisins. Des amis à Papa et Maman. Ils l'invitaient souvent à déjeuner, à dîner, ou même à faire des sorties tous ensemble. Avec leur charmante jeune fille, Sumire.

C'est de cette dernière qu'Aiichirô se lia le plus. Depuis toute petite, il l'a connaissait, ils leur étaient déjà arriver de jouer ensemble, mais ce n'est qu'à l'adolescence qu'ils se lièrent véritablement d'amitié. Quelques années les séparaient mais jamais il n'y avait vu un quelconque inconvénient. Elle était plus jeune, mais aussi très mature. Elle était tout bonnement devenu la petite sœur qu'il n'avait jamais eu. Du moins, ce fut ce à quoi il l'a réduisit.

Mais Aiichirô n'était pas aussi stupide que ce que laissait croire ses piètres résultats scolaires. Il le voyait bien, qu'il lui plaisait, à la petite Sumire. Il savait aussi que c'était une très mauvaise idée. Il le savait et pourtant, lorsqu'elle lui avoua enfin ses sentiments, il ne la repoussa pas. Il ne lui fit pas remarquer qu'elle devrait s'intéresser à quelqu'un de son âge, quelqu'un qui pourrait prendre soin d'elle. Il ne le fit pas, car cela aurait certainement été le meilleur moyen de la perdre.

Et s'il refusait de perdre quelqu'un, c'était bien elle.