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 the first time we met.

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Anonymous
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Ce message a été posté Jeu 25 Aoû - 5:49




the first time
sometimes, people don’t really say what they’re thinking. but you capture the right moment.... it says more. (+) jonathan byers


Tout était parti de son annonce de venir à Tokyo. Et puis les mots s’étaient enchaînés, les phrases se suivaient, et voilà qu’ils avaient établi une rencontre. Leur première rencontre. Clyde avait été contre cette idée au départ, et puis il s’était dit qu’il n’avait aucune raison que cela pouvait mal se passer. Ils savaient tout deux à quoi s’attendre de l’autre, ou seulement Clyde voulait le croire. Alors, il avait accepté cette rencontre, parce qu’il ne pouvait pas rester éternellement cloitré dans son isolement et sa culpabilité qui lui rongeait le cœur un peu plus chaque jour jusqu’à le faire disparaître. Et en plusieurs années de correspondance, Clyde pensait de plus en plus fortement que Noah était celui qui le comprenait le mieux. Peut-être était-ce le cas dans le sens inverse également ? Il n’en doutait pas. Ils avaient tout deux établi cette connexion sans réellement le vouloir au début, forcer de mettre leurs mots sur le papier blanc, et de l’envoyer par les airs. Les enveloppes remplies d’anecdotes et de secrets avaient, durant de longs mois, fait des aller-retours entre le reculé Clyde et l’enfermé Noah.

Et les voilà maintenant tous les deux libres de leurs chaînes, prêt à remettre les pieds dans ce monde qui n’a plus voulu d’eux pendant un certain temps et dont Clyde s’est bien trop souvent méfié pour vouloir le comprendre. Mais en ce jour où le soleil brillait dans le ciel et les oiseaux chantaient, perchés sur une branche d’un arbre, il n’avait pas d’autre choix que de se retrouver au milieu de la foule, où les visages souriants et concernés lui donnaient envie de vomir. Depuis bien trop longtemps il n’avait plus eu à faire à autant de personnes autour de lui, autant de personnes qui ne signifiaient rien pour lui, et pour qui il ne signifiait rien, et pourtant elles restaient sur son chemin. Clyde ferma les yeux et inspira une grande bouffée d’air polluée. Il pouvait le faire, il en était capable. C’était loin d’être le moment de paniquer mais il ne pouvait pas empêcher son muscle cardiaque de s’accélérer. Il sentit une goutte, puis deux, et trois, descendre le long de son front, glissant avec souplesse et ironie jusque dans son cou où elles se logèrent sur le tissu fin de son tee-shirt. Avançant d’un pas fébrile, il entra finalement dans le petit établissement où ils s’étaient donné rendez-vous. Clyde ne se rappelait plus qui l’avait choisi, mais ils avaient été d’accord sur une chose ; un endroit peu fréquenté, assez silencieux, loin de l’agitation de la rue. Mais cela semblait être encore trop pour Clyde qui avait du mal à s’habituer à ce changement soudain d’atmosphère.

Entrant finalement à l’intérieur du bâtiment, la fraicheur de la pièce le frappa en pleine figure, et il sentit la rougeur sur son visage diminuait légèrement. Ses mains moites tenaient fermement le bas de son tee-shirt alors qu’il arpentait la pièce du regard, à la recherche de son ami. Devait-il l’appeler comme ça, ou alors uniquement par son nom ? Il repéra un couple de personnes âgées se regarder amoureusement par dessus leur verre de limonade. Une jeune femme était accoudée au comptoir et semblait vaguement intéressée par les propos que lui tenait un des barman. Et puis, enfin, Clyde repéra un jeune homme, assis sur la banquette d’une des tables les plus éloignées. Il avait toujours cette pointe de doute qu’il se dirigeait vers la mauvaise personne, mais il essaya de ne pas y prêter attention. Dans le pire des cas, il s’excuserait du dérangement dans une voix déraillante et s’en irait. Surplombant la table, il se racla la gorge, apeuré qu’aucun son ne sorte après tout ce temps, et dans un dernier mouvement de nervosité, il parla dans sa langue natale à l’étranger mais ami qui lui faisait face. "You are Noah, right ?"
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Anonymous
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Ce message a été posté Jeu 25 Aoû - 16:15




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        Je tapote sur le volant de ma Bentley, inspire, expire. Ok. Je sais toujours respirer, tout va bien. Sauf qu’une seconde après je sens déjà l’air me manquer dans les poumons et j’ouvre la bouche pour tenter d’aspirer l’oxygène présent dans la voiture mais je me sens étouffer. J’ouvre la fenêtre en grand mais en relevant mon regard vers dehors : VLAN, un klaxon, des phares allumés fonçant droit sur moi, je me jette de suite en arrière dans ma voiture en hurlant de toutes mes forces avant de me rendre compte que c’était encore ma énième hallucination de la journée. Bon... Dire que mon rendez-vous avec Clyde me fait légèrement angoisser est un euphémisme. Sentant les émotions me montant au visage, je m’évente et tente de ne pas me mettre à pleurer, ce serait un comble, j’ai 20 ans, je suis beau et grand pas la peine de faire la fille maintenant pour un hangout entre potos.

Quelques minutes passent, le temps que mon cœur se calme puis je me rassois, tentant de dompter mes cheveux qui se sont amusés à faire des épis. Je soupire. Laisse tomber, une chose de bonne c’est que tu n’as pas besoin de draguer Clyde. Vous vous aimez déjà. Tkt. Je souris connement à ma remarque et hoche la tête : L’auto-conviction, y a que ça de vrai ! Je mets les ficelles de mon pull à la même hauteur et regarde au loin l’établissement. Je suis arrivé une heure à l’avance justement pour éviter d’arriver en pleurs alors je ne vais pas poireauter ici et le laisser me chercher dans le café. Le courage empoigné, je sors du véhicule et le verrouille avant de me diriger là où je dois aller, ouvrant la porte, me prenant la climatisation dans la tronche. « Faut pas être sensible au changement de température ici… » Ronchonnais-je avant de me diriger vers le comptoir et demander un café latté pour moi, la boisson préférée de Clyde pour quand il arrivera (je suis du genre à poser trop de questions inutiles dans les lettres…) et une carafe d’eau par sûreté.

Installé sur une banquette confortable, je sors mon portable et commence à jouer à Crossy Road tout en chantonnant la musique passant à la radio, le couple de petit vieux me regardant avec un grand sourire que forcément, je leur rendis immédiatement en les voyant faire. Pendant un long moment, je ne fais que glander, m’assoupir sur la table, lire la nouvelle sortie de la série Harry Potter et recommencer à jouer à des jeux stupides sur mon portable. Je fais tout pour ne pas me stresser alors j’essaye de ne pas vérifier l’heure à tout bout de champ mais finalement, pas besoin d’attendre trop longtemps avant d’entendre une voix qui m’était complètement étrangère (et aussi très faible), me faisant de suite lever la tête vers « mon ami » ? Oui oui. C’est mon ami. Je le fixe sans rien dire un moment, un peu chamboulé par sa présence puis étire ma bouche de tout son long quand l'information monte au cerveau, me levant d’un coup et étirant ma main après l’avoir essuyé sur mon pull, quelque peu nerveux quand même faut l’avouer. J'ai juste l'air d'un mec super bruyant à côté de lui mais bon.

« Yeah yeah ! Noah it is ! You must be Clyde then, I presume ? » Je l’observe de haut en bas puis humecte ma lippe avant de lâcher. « I’m sorry if my hand is sweaty, I’m having a breakdown right now ! » Je ris et empoigne ses doigts  sans trop lui laisser le choix (sinon ça allait finir awkward si jamais il osait pas le faire) avant de lui présenter la banquette en face, commençant à sortir de ma place pour aller au comptoir chercher ce que j’avais commandé en son nom. « Got you what you like, hope you don’t mind me paying ! » Je reviens rapidement et pose le tout sur la table, m’asseyant à nouveau, inspirant un bon coup avant de finalement exploser de rire sous le stresse ambiant. On a encore beaucoup à progrès à faire pour tenir une conversation. Entre reclus de la société, ça risque d’être long mais non de loin agréable. Ça vaut vraiment le coup. En le voyant enfin en face de moi, je me sens certes, plein d’appréhension mais surtout à l’aise et envahi d’une douce sensation.

« God. It’s… It’s good to finally see you. I mean… I… Just… You know ! Finally we meet ! » Big Smile encore et encore, il va finir par croire que je suis in love si je continue de faire le garçon admiratif avec les yeux pleins d’étoiles. Toutefois, je pense qu'il comprend déjà tout ce que cela peut représenter pour moi et, qu'il ne s'inquiète, c'est vice-versa. Nous garderons ce moment honteux de notre relation pour nous...

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Ce message a été posté Jeu 25 Aoû - 21:37




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Inconsciemment, il s’était attendu à faire face à un jeune homme plus petit que lui, alors quand le dit prénommé Noah se leva pour lui faire face, il fut quelque peu décontenancé par les 10cm qui les séparaient. Clyde leva le regard pour suivre celui de l’autre. La personne en face de lui était élancée avec un visage fin mais des contours bien dessinés, et son regard à la fois perdu et perçant déstabilisa quelque peu Clyde. Il baissa les yeux vers la main que Noah lui tendait et il n’a même pas le temps d’analyser la situation ni les mots que lui prononcent son ami dans sa langue natale qu’il se retrouve à lui serrer la main. Et puis, à nouveau sa main rencontra l’air frais de la salle alors que le jeune homme s’éloigna déjà vers le comptoir. Clyde n’avait pas dit un seul mot pendant l’échange, tout été allait un peu trop vite pour qu’il ait eu le temps de faire un mouvement. Dans une lenteur extrême comparée à l’agitation qui animait Noah, il s’assit sur la banquette qu’il lui avait précédemment indiqué.

Lorsque le jeune homme revint, Clyde fut légèrement étonné de trouver sur la table en face de lui un chocolat chaud. Il n’était pas caféine, il tenait généralement à l’alcool. Mais il avait toujours eu ce petit penchant pour le goût doux et sucré du chocolat chaud. Noah avait du s’en rappeler lorsque Clyde lui avait dit dans une de leurs nombreuses lettres, et il ne put s’empêcher de sourire à cette idée. Avant d’être interrompu par le rire un peu bruyant de Noah. Il le regarda tout en haussant un sourcil, une expression des plus confuses sur son visage. Pourquoi riait-il ainsi ? Et puis, son rire quelque peu communicateur envahit Clyde et il commença également à rire, plus silencieusement que son ami cependant. Au bout de quelques minutes, il se calma enfin et écouta Noah. Et Clyde eut l’impression de finalement respirer calmement lorsqu’il lui dit qu’il était content de le voir. Il ne s’était pas rendu compte que jusque là, sa gorge était nouée et la peur lui brûlait l’estomac. La peur de ne pas satisfaire aux attentes de Noah, la peur que leur trois ans de correspondance soient réduis en poussière par une simple rencontre dans un café.

"It feels good to see you too. To be honest, I was fucking scared, and I think I still am." dit-il avec un sourire en coin. Dans leurs lettres, ils avaient communiqué en anglais et en japonais, mais Clyde était plus que ravi que l’anglais était la langue utilisée en ce moment, il se sentait bien plus à l’aise ainsi. "I gotta say, I didn’t picture you like that at all…" Il porta la main à sa nuque et se gratta la base de ses cheveux, jouant avec les courtes mèches. Il ne savait quoi dire, alors, après avoir regardé pendant quelques secondes Noah, il porta la main à sa tasse et la porta à ses lèvres. "Thank you for…" Il montra d’un mouvement du menton sa boisson qu’il reposa sur la table. "I never thought you would remember I like hot chocolate."
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Ce message a été posté Sam 27 Aoû - 20:56




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       Le silence de Clyde ne m’étonne pas, contrairement à lui, quand je suis nerveux j’essaye de parler le plus possible sinon je sais que je vais commencer à halluciner. Alors je deviens un vrai moulin à paroles et une pile électrique, ça peut être déstabilisant. J’essaye de ne pas en compte le malaise contre moi, de ne pas miner mes efforts et continue d’engager la conversation malgré le silence me paraissant de plus en long. Si je puis me permettre, une fois assis, j’ai failli me dire qu’il fallait que je me taise avant de voir la tête de mon ami exploser. Ou pire, avant qu’il se lève et me dise que ça n’allait pas être possible finalement. Mais mon flippe s’arrête quand il me suit dans mon rire et je sens que mes nerfs de suite se relâchent et ouvrent les soupapes et j’arrive à mieux expliquer ce que je pense, à mieux expliquer combien je suis enfin soulagé et ravi de l’avoir en face de moi. Et au vu de sa réaction, je sens que lui aussi avait bien besoin d’un petit fou rire de nervosité. « I feel you completely, I’m still a bit… Apprehending. » Après autant de lettres, je m’étais fait une image de Clyde comme un bad boy, un rebelle de la société, tatouer de partout (Je n’en ai vu qu’un pour le moment) et avec des dents en or. Bon peut-être pas jusque-là, il avait l’air tout de même d’être quelqu’un de doux dans ces écrits et d’aussi chaleureux que moi (à sa façon dirons-nous) alors… Je suis… Juste à moitié surpris.

« How did you picture me then ? » Je demande avec un sourire, curieux, prenant la tasse dans mes doigts, la faisant tourner avant d’y apposer mes lèvres, le fixant dans les yeux. C’est vrai ça… Une fois que les gens savent mon passé, mon histoire, est-ce que quelque chose change ? Est-ce je parais plus mélancolique ? Ou alors plus mystérieux vu que je rigole bien trop souvent pour « un malade mentale ». On me l’a déjà sorti une fois, rigolez pas. Je finis ma gorgée puis secoue la tête, un timide rictus se posant sur mes pommettes.

« Let’s say I don’t forget this kind of details usually. I like offering. » Je prends le petit biscuit pose sur la soucoupe, l’ouvre et le mange bruyamment en le mettant d’un bloc dans ma bouche. Je me sens… Fasciné. De le voir enfin comme ça, de savoir que c’est lui, j’ai envie de retourner à parler de tout et de rien toutefois, je suis bloqué sur comment ses épaules se soulèvent quand il respire, sur ses mimiques nerveuses et son accent. Mes paupières clignent deux, trois fois puis j’inspire et me penche, humectant ma lippe. « Sorry, I was looking at you quite intensely right now. » J’étouffe un gloussement puis m’appuie sur mon coude, mon menton sur ma paume. « How is it ? Japan, being back in life. » Je hoche à tête, moi-même pensif face à cette question. Nous n’avions pas eu les mêmes dates de sorties, mais faut avouer qu’après 9 mois encore, j’ai de gros problèmes à prendre ma vie au sérieux. Et mes parents n’osent pas en caser une parce que forcément, il faut laisser Noah tranquille, il a perdu ces meilleurs amis dans le même accident… Est-ce que les gens me voient comme une victime alors que je me vois comme un meutrier ? « You found a job right ? That was one of the last thing you wrote me. » J’essaye de me changer les idées en me reconcentrant sur la discussion, sentant que mes inquiétudes n’arrangent pas mon cas. « As for me… It still feels unrealistic to be here, in the streets, roaming around, seeing things I should be used to like it’s new. Guess it’ll take a little more time to get adjusted. » Ou du moins, je l’espère profondément. « I mean, I'm sure you understand that feeling. »


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Ce message a été posté Mar 20 Sep - 20:44




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Clyde plissa les yeux à la question du jeune homme assis en face de lui. Il ne savait pas vraiment à quoi il s’était attendu à vrai dire. Même si Noah s’était avéré être une complète différente personne de ce qu’il voit en face de lui, Clyde aurait été surpris. Peu importe à quoi il aurait ressemblé, Clyde se serait attendu à quelque chose d’autre. Comment imaginer une personne jamais vu auparavant ? Le cerveau, bien que maître dans l’art de l’imagination, ne peut créer une image nette d’une personne qu’il n’a jamais vu. "I thought I would be taller than you." lui répondit-il avec un maigre sourire en coin. "I pictured you as a tough guy, you know, with a severe face. But obviously, I was wrong." Alors que ces mots sortaient d’entre ses lèvres, ses yeux semblaient l’examiner comme s’il détaillait une œuvre d’art. Parce qu’aux yeux de Clyde, il sortait d’un musée. Il était fasciné. Fasciné de se trouver en face de l’homme qu’il a lu et qui l’a lu pendant trois longues années alors qu’il s’était exclu lui-même du monde, alors qu’il croyait qu’aucune rédemption n’était possible, il avait continué à lui écrire, semaine après semaine. Sans qu’aucun deux ne le sache, Noah avait surement été le sauveur de Clyde, la bouée de sauvetage à laquelle il s’était accroché alors qu’il sombrait dans les abysses de l’océan.

"Sorry, I was looking at you quite intensely right now." Clyde secoua la tête, se redressant. Il devait certainement l’avoir fixé un peu trop intensément de son côté également. À la question de Noah, Clyde poussa un long soupir qui lui valut un petit rire face à sa propre réaction. "Wow, huh." Il n’avait même pas prononcé un seul mot, et pourtant cette réponse évoquait tout ce qu’il pensait. "I don’t know. It’s weird. But not in a bad way, I think. Even though it’s only been four years, I feel like everything has changed, you know ? But I never really lived in Japan before, so that’s why it doesn’t feel this bad to be back into real life." Clyde n’était pas sûr que Noah avait suivi le fil de ses paroles, lui même ne saurait expliquer comment ce retour à la civilisation et à la vie en société s’effectuait pour lui, autant extérieurement qu’intérieurement. Il hocha la tête. "Yes, I’m working as a service agent at that big university, I forgot the name." Cela ne faisait que quelques semaines que Clyde travaillait là-bas, mais les horaires et la routine qui s’était installé lui convenait parfaitement. Il travaillait principalement tard le soir, ou tôt le matin, lui évitant ainsi de rencontrer trop de personnes."How about you, you’ve been out here longer than me, right ?" Parce que même s’il n’avait pas suivi le fil de ses paroles, il savait que Noah comprenait l’état dans lequel se trouvait Clyde. Il était surement le seul ici qui pouvait le comprendre. "Oh man, I understand for sure." soupira-t-il, ses lèvres s’étirant en un fin sourire.
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Ce message a été posté Ven 30 Sep - 20:11




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       Je ne sais pas trop à quoi je m’attendais comme réponse. J’imagine que je m’attendais à quelque chose de plus physique, quelque chose d’un peu dramatique, un peu farfelu ? Peut-être comme un type avec les cheveux fluos et des piercings partout. Mais pas ça ! Je souris connement et tente de m’empêcher de rire m’enfin, c’est tellement adorable ! Je glousse un instant, tremblant de ricanement, mon visage virant rouge à force de me retenir puis me tapote le poitrail, toussant un coup. « I’m sorry for being tall ! » Dis-je avec un rictus accroché comme son pire cauchemar hante toutes ses nuits. Je recommencerai bien à rigoler mais ça serait un peu trop insistant. « I’m not really tough. A little bit ? Some people find my face severe tho. » C’est vrai que mes attraits japonais m’ont donné des sourcils assez pointus, un peu strictes toutefois, on ne peut pas dire que je fais très peur. Cela me fait plaisir qu’il parle un peu plus, qu’il m’envoie même de timides onctuosité. J’observe son visage et rougis un peu parce qu’il me fixe aussi et j’imagine que tous les deux sommes en train de penser que tout cela paraît surréel. Je m’appuie sur mon coude et fainéante sur ma main, reprenant une gorgée de mon café latte, m’excusant de trop le dévisager. Au final, je trouvais à Clyde une certaine beauté, je serai presque envieux. Il a une douceur sur ses joues et du mystère dans ses yeux, si je savais dessiné, j’aurais voulu faire son portrait. Je hoche la tête à sa réponse et me redresse, raclant ma gorge, le sujet de discussion bien plus émotionnel et profond.

C’est fou. On connaît les petits secrets, les vices et les regrets de l’un et l’autre… Alors tout me semble familier dans sa voix, dans ses mots. Et pourtant tout est nouveau. « I know. When I got out I felt the same. So different but so familiar… » Je fais très vite le parallèle avec ma phrase et ce que je venais juste de penser et souris tendrement, parce que cela ne voulait dire qu’une chose : J’avais assimilé Clyde à ma réalité et cela me faisait plaisir de pouvoir me raccrocher à quelqu’un dans mon monde déjanté.   « We should travel in Japan together. Since I can go out of the country, I’m planning on seeing a lot of it ! » J’arrive à en parler tranquillement, mais ma famille française me manque. Mes grands-parents, ma ville de naissance et ma maison d’enfance, celle où Steven et moi avons grandi. J’aimerai y retourner. Seul ou accompagné, qu’importe. Peut-être que je pourrai même y emmener mon ami le criminel en face de moi ~

« It’s good, finding something to do. » Répondis-je plus pour moi que lui, sachant pertinemment le malheur que peut apporter la léthargie pour quelqu’un tentant de reprendre une vie « normale ». Rapidement, je réponds à sa question, franc et naturellement, finissant ma tasse, essuyant la mousse de lait se logeant au-dessus de mes lèvres. « I stayed only one year in the hospital but still, since you know. I’ve lost… Many of my close friends… » Mes paupières se gonflent de larmes sans m’en rendre compte et je les presse un instant, ne voulant pas sangloter maintenant. « It feels like I have to build a new life. A new me. » Pris par les émotions, je mords ma lippe et m’affale dans mon fauteuil pour inspirer et expirer, mes doigts accrochés à la hanse du mug avec force. « But not really anew because I didn’t die. And I’m still Noah. And I miss them. »

Je crois que c’est la première fois depuis ma sortie que je le dis aussi clairement. Je ne sais pas si mon discours a un sens... La tête en arrière, je remets mon menton droit, face à face avec mon ami et hausse les épaules, un pincement au cœur et une moue. « Guess you know that kind of horrible feelings too. Sucks to be us. » Un tendre éclat m’échappe, mieux vaut en rire qu’en pleurer. « Have you found your brother yet ? » demandais-je après avoir repris mes esprits, c’était un peu comme dans nos lettres, on peut se confier l’un à l’autre et ça fait du bien de laisser retomber la pression qu’on s’inflige en soit. Du moins, ça me fait du bien. Si cela peut avoir un effet thérapeutique pour nous deux, tant mieux.

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