-"Ce soir est un soirée plus que spécial pour moi."

Voilà plusieurs moi que ma vie tournait au tour de mon travail et de mes pâtisseries. Mais pour une fois, ma soirée allait être complètement différente. Ayant préparé cette soirée en boite de nuit  tout la journée, j’avais pris soin de faire un tour en ville pour m’acheter une nouvelle tenue. Tenue qui, j’en étais sûr, allait faire son petit effet sur la piste. Transparente sur le côté et décolleté plongeant je ne pouvais pas faire mieux. Cependant, le fait que je n’arrivais toujours pas à me voir comme « mince » découlait sans aucun doute de cette envie de plaire sans arrêt et donc expliquait par la même occasion le coté transparent de ma nouvelle robe.

J’avais mis presque deux heures avant d’être enfin prête à sortir. Jetant alors un rapide coup d’œil à l’horloge de ma chambre, je vis qu’elle indiquait déjà 23h30. Me rendant alors compte qu’il était déjà trop tard pour sortir dans une tenue pareille, je décidai finalement d’appeler un taxi pour qu’il me conduise jusqu’à Minato. Certes j’aime plaire, mais cela ne veut pas dire pour autant que j’aime prendre le risque de me faire accoster par des personnes peu recommandable.

Finalement, le taxi arriva cinq minutes seulement après mon appel. Refermant alors rapidement la porte de mon appartement, je gagnai rapidement la chaleur du taxi qui ne perdit pas une seule seconde pour me conduire dans l’un des endroits les plus branché de Tokyo.Pendant le trajet, je ne fis pas bien attention aux regards du chauffeur qui, derrière son rétroviseur, semblait me trouver à son goût. A la place, je préférais admirer les lumières de la ville qui défilait plus ou moins vite en fonction du trafic sous mes yeux. Une fois arrivée, je pris cependant soin de remercier le taxi-man avant de le payer et jeta une nouvelle fois un rapide coup d’œil sur l’heure de mon portable. Il était passé minuit…une chose était sûr, à cette heure-ci il y allait certainement avoir de l’ambiance.

Heureuse donc de pouvoir enfin m’amuser, un grand sourire s’afficha sur mon visage avant que je ne fasse enfin mon entrée dans cette fameuse boite. Comme prévu, le monde était au rendez-vous ainsi que la musique. Elle ne tarda d’ailleurs pas à venir marteler mes tympans d’une musique enivrante qui me donna immédiatement envie de danser.

Instinctivement ma nature enjouée repris alors le dessus, ce fut donc sans surprise que je me retrouvais déjà à danser sur la piste sans même avoir pris le temps de boire un verre. Peu à peu, la musique prit possession de moi, mes mouvements étaient en parfait accord avec la musique passant du sensuelle, à l’énergique. J’adore danser et honnêtement je pense que tout le monde ou presque avait pu s’en rendre compte. A présent rien ne pouvait gâcher cette belle soirée qui s’annonçait…. Enfin c’est ce que je pensais avant de croiser le regarde d’un homme qui m’était plutôt familier.

La célébrité comporte, à mes yeux, de nombreux avantages. Premièrement, l’on peut aller où l’on veut. Deuxièmement, on fait ce que l’on veut. Troisièmement, on peut acheter à peu près tout ce dont on a besoin. Malheureusement, ces permissions s’allient de manière plutôt cruelle à des interdictions bien plus difficiles à supporter. Tout d’abord, on ne peut pas faire ce que l’on veut dans n’importe quel cas, ni avec n’importe quelle personne. C’est précisément ce qui me pose problème en cet instant. J’ai fait quelque chose que je n’aurais pas du faire avec une personne que j’aurais du garder hors de cette histoire. Cette personne n’est autre qu’Akihiro, mon collègue et le frère jumeau de mon meilleur ami. Quant à ce que j’ai fait, il faut simplement imaginer une situation assez gênante et un comportement bien trop tactile… Vous avez peut-être besoin d’un dessin ?

Pour oublier ce petit écart de conduite – enfin, c’est quand même plus important, vu notre activité aux bains – j’ai décidé d’aller un peu en boite de nuit. Sortir un peu, boire, rencontrer de nouvelles personnes… Le but secret de cette sortie est bien évidemment de me prouver que les choses étranges que j’ai ressenties l’autre jour, lorsque j’ai embrassé et touché Akihiro, n’étaient que pure fantaisie de ma part, des sensations provoquées par la situation, rien de plus. Un léger sourire se dessine sur mon visage tandis que j’approche de l’établissement avant d’y entrer.

Il est assez tard alors il y a pas mal de monde. L’avantage, dans cette foule, c’est que je deviens difficilement reconnaissable tant il y a de corps qui s’agitent et de personnes qui les observent. Bien évidemment, il y a toujours des personnes très physionomistes qui vous reconnaitront au premier coup d’œil, mais le commun des mortels ne le peut aucunement, ce qui constitue un point incroyablement positif, en réalité.

Tandis que je danse au milieu des autres, j’aperçois une silhouette familière. Très familière, même. Je souris un peu en reconnaissant Emi, une employée que je connais à cause d’un contrat que mes parents ont du passer avec l’endroit où elle travaille. J’hésite un instant à aller lui parler et, après un moment de réflexion, je danse en me déplaçant discrètement jusqu’à arriver à sa hauteur, l’air de rien. Je ne sais pas trop si elle va m’aborder ou si je dois faire le premier pas, mais il est clair que je réfléchis beaucoup à mes actes.

Je continue à danser alors que mes idées s’ordonnent un peu. Emi est une femme, pas vrai ? Akihiro est un homme… Peut-être que j’ai simplement besoin d’un peu d’affection ? Cela sent l’ébauche de mauvais plan. Cependant, je ne rejette pas cette idée et commence à réfléchir à un moyen de me prouver que tout ce que j’ai ressenti auprès d’Akihiro était le fruit de mon imagination et de mes idées rendues floues par l’eau chaude qui nous entourait aux onsens… Tentative d’auto persuasion comme les autres, mais je ne pensais pas que celle-ci allait réussir… Franchement pas.

Sans rien dire, je m’approche un peu plus d’Emi et fait mine de ne pas l’avoir reconnue, comme pour danser avec elle.

Continuent de danser, tout en essayant de ne pas trop porter attention à Kenta, qui venait de faire son entrée. Je me rendis bien vit conte qu’il s’était rapproché, certainement sans le vouloir, du moins je l’espérais, de ma position. Non pas que je n’aime pas Kenta, ne vous faites pas de fausse idée, il est juste difficile pour moi d’être naturel, en présence d’une personne avec qui je dois toujours faire attention à ce que je dis quand il se trouve près de moi.

Essayant donc tant bien que mal d’ignorer sa présence, je fini par me retrouver dans une position encore plus délicate qu’auparavant. Il s’était rapprocher d’avantage de moi et d’où je me trouvais, je pouvais me rendre comte sans difficulté que j’avais sous estimes son charme. Honnêtement, je ne pouvais plus me mentir à moi-même…. Kenta est vraiment un beau garçon. Un très beau garçon même et il m’allait être difficile de jouer les indifférentes. De plus, même s’il semblait ne pas m’avoir reconnu, ce n’était pas mon cas…. Devais je donc faire comme si de rien était ? Je ne crois pas non… D’autant plus que son rapprochement m’incitait grandement à danser avec lui. C’est donc tout naturellement, que je fini par me rapprocher davantage de lui. Nos corps se mirent alors à danser ensemble tandis que je me rapprochais de son oreille pour qu’il puisse entendre le son de ma voix.

-«Je ne pensais pas vous voir ici. Je suis ravie de pouvoir vous croiser enfin en dehors du travail»

Un sourire se dessina alors sur mes lèvres. Certes, il s’agissait d’une connaissance de travail et agir ainsi avec lui pourrait avoir certain conséquence par la suite….. Cependant, ne l’oublions pas, j’aime plaire aux hommes et de ce fait, dans un endroit comme une  boite de nuit, je ne pouvais pas m’empêcher d’essayer de gagner en assurance. Me rassurer sur le fait qu’un homme pouvait me trouver à son gout sans me trouver grosse, car oui je n’arrive toujours pas à me trouver mince, était devenu une certaine obsession pour moi. Ce n’est d’ailleurs pas pour rien que j’aime passer mes soirées en boite de nuit ou dans des bars. Ne pas laisser indifférent Kenta était donc tout naturel pour moi…. D’autant plus qu’il ne semblait pas vraiment me porter une grande attention au salon de thé.

Malheureusement, jouer à ce jeu pouvait se révéler dangereux. Comme je vous l’ai dit il y a peu, Kenta est vraiment un beau garçon et je m’en rendais encore plus comte, au fur et à mesure que la chanson, qui fessait danser nos corps, défilait. Si Kenta venait à jouer les séducteurs, je ne pourrais très certainement pas le repousser …. Et me connaissant mon cœur risquerait très certainement d’en payer le prix fort…. Sauf si ce comportement s’avérait être seulement pour une soirée, ce que j’espérais, bien qu’il n’ait encore rien fait…. Dans ce cas si, j’aurais seulement la chance de me retrouver gênée face à lui par la suite au travail.

Je me suis grandement rapproché d’Emi au cours de ma danse, volontairement, cela va de soi, mais je ne sais pas pour quelle raison j’ai décidé de me comporter de la sorte. La seule raison, à vrai dire, ou du moins la seule que je m’avoue clairement, est-celle de l’envie de me détendre et de renouer avec la gente féminine. Bien évidemment, les véritables raisons, plus intimes, plus secrètes, ne sont pas des plus faciles à évoquer, alors je me garde bien d’en faire mention… Combien de mes collègues, après tout, peuvent dire qu’ils ont eu un rapport plus qu’intime avec l’un de leurs collaborateurs ? J’y pense un peu et j’oublie, décidant que continuer à danser est intéressant qu’autre chose.

Je l’ai reconnue, mais j’ignore si c’est également son cas. Nous travaillons peut-être ensemble, même indirectement, mais cela ne me dérange pas. Je n’ai pas besoin de cette fille pour ce qu’elle m’apporter professionnellement parlant… J’en ai besoin à titre personnel, en cet instant. Avec elle, je pourrais me donner les preuves que j’ai besoin… Me prouver que, si j’ai éprouvé de telles sensations en compagnie d’Akihiro, c’est uniquement parce que je ne suis plus habitué à ce genre de contacts privilégiés… Il faut que j’arrive à me prouver cela, sinon je risque de perdre le contrôle de ce que je ressens et…faire des conneries sans nom.

Entendre les paroles d’Emi me fait légèrement sourire. Je ne la quitte pas du regard et je m’adresse à elle en souriant un peu à nouveau.

« Je suis surpris aussi. » Dis-je en souriant un peu tandis que je continue à danser avec elle.

Emi fait partie des femmes que je trouve agréables à regarder. Elle fait partie des femmes que je trouve à mon goût… Un peu comme Sayuri, sauf que celle-ci est responsable du rejet que j’ai envers les femmes. Malheureusement, Emi n’est pas la personne qui occupe le plus mon esprit en cet instant, bien au contraire. Je dois faire comme si de rien n’était, comme si discuter avec elle m’intéressait réellement alors que je n’ai jamais réellement pris le temps de le faire… Quelque part, ce n’est pas totalement faux car je la croise souvent au travail et je ne la rejette pas totalement… Bref. Je m’égare dans ces bêtises !

Pour ce soir, Emi sera la cible de toutes mes attentions, même si mes pensées se dirigent ailleurs. Un léger sourire se dessine d’ailleurs su mon visage tandis que je m’approche un peu plus d’elle pour danser en rythme. Nous devenons réellement proches alors je lui pose une simple question qui se résume d’elle-même.

« Mais nous ne sommes pas là pour parler du boulot, pas vrai ? »

J’hésite un instant puis je pose mes mains sur sa taille sans rien dire, souriant simplement. Un sourire qui en dit long, mais que je contiens quand même. Il faut que j’arrive à sortir ce gars de mon esprit… Je suis effrayé à l’idée de passer autant de temps en compagnie d’une femme… La dernière fois, celle-ci m’a trahie et a raconté des bêtises à tout le monde sur mon compte, alors il faut me comprendre. Mes mains posées sur sa taille je m’adresse à elle après quelques secondes, le regard plongé dans le sien.

« Danse un peu avec moi. »

Changement soudain de personne ? Oui, la familiarité est de mise. Je n’ai pas l’impression que la vouvoyer va m’aider à me rapprocher d’elle… Je contnue donc de danser sans m’éloigner d’elle.

« Mais nous ne sommes pas là pour parler du boulot, pas vrai ? »

Mon dieu qui dirait mon frère à cet instant s’il nous voyait ? Il ne serait certainement pas très content de voir sa sœur agir ainsi avec un garçon. Cependant comment voulez-vous résister, quand un garçon aussi sexy que Kenta, vous fait comprendre clairement qu’il n’a pas envie de discuter de travail ou de quoi que ce soit d’autre ? Comment voulez-vous rester impassible quand il dit « Danse un peu avec moi. » Honnêtement peu de jeune femme en cet instant présent l’aurait repoussé….

Glissant mon regard vers ses mains qui se trouvaient sur ma taille, je ne pus m’empêcher de trouver le contacte agréable. Voilà bien longtemps que je n’avais pas passé un tel moment avec un homme. Certes je ne connaissais pas bien Kenta et je ne savais pas non plus si je pouvais lui faire confiance … malgré cela j’avais envie de rester avec lui, de prolonger ce moment mais si cela me coutait de repousser au plus profond de moi mes appréhensions.

Continuant donc de danser avec lui, je fini par entourer son coup de mes bras, comme pour nous rapprocher davantage. Je ne devais pas penser aux conséquences du lendemain, je ne devais pas penser aux souffrances que les hommes m’avaient déjà fait subir…. Tout ça n’était simplement que pour une soirée, une soirée destiné à me laisser lâcher prise pour un court moment.

C’est donc peu à peu qu’une courte distance s’installa à présent entre nos corps toujours en mouvement. Notre proximité me permettait dès lors de découvrir tout ce que je n’avais pu voir. Ses muscles seyant sous ses vêtements, son odeur envoutant,… Tous en lui, respiraient la sensualité. L’une de mes mains ne put alors s’empêcher de venir se placer dans son dos, comme pour mieux sentir ce qui se cachait sous ce bout de tissus. Tandis que mon regard, comme envouté, ne lâchait pas d’une seule seconde le sien.

Spoiler:

Emi n’est pas une femme laide. Au contraire, elle est même très jolie, mais j’ai beaucoup de mal à me l’avouer. Pour l’occasion, j’ai jeté mon dévolu sur la première femme de mon entourage que je suis capable de fréquenter régulièrement. Une employée de pâtisserie avec laquelle mon père fait affaire, n’est-ce pas l’occasion rêvée de retourner vers la gente féminine et de profiter de ses attraits ? Malheureusement, c’est uniquement parce que j’ai des choses à me prouver (ou plutôt des choses dont je dois prouver le contraire) que je retourne vers elle. Je n’ai plus réellement osé « approcher » une femme depuis ma rupture avec Sayuri… donc à peu près deux ans.

J’ai donc proposé à Emi de danser en ma compagnie pendant un instant. Dire que c’est désagréable serait un terrible mensonge, mais je dois bien avouer que je n’arrive pas à tourner toutes mes pensées vers elle en cet instant. Akihiro, Akihiro, Akihiro… toujours ce nom qui me revient en mémoire et les souvenirs de ce moment si intime que j’ai passé avec lui… J’aimerais juste l’oublier un instant, le temps d’infirmer les pensées embarrassantes qui me viennent à l’esprit lorsque je suis en sa compagnie… Si je… Non. Je ne peux pas penser ce genre de choses de lui, c’est impossible… Et voilà la boucle infernale des pensées qui repart pour un tour alors que je danse avec Emi.

Je suis plutôt heureux au moment où elle m’enlace au cou. Pas parce que c’est elle, non. Plutôt parce que j’ai eu peur, l’espace d’un instant, qu’elle me repousse ou qu’elle me dise que ce genre de comportement était incorrect… Bah quoi, les femmes disent parfois des choses comme celles-là lorsque les hommes se montrent trop entreprenants, non ? Bon, j’ai l’impression d’être trop entreprenant, mais ce n’est qu’une idée car je sais que je n’agis pas de manière incorrecte, ni même déplacée… Juste comme un homme, en boîte, qui trouve une femme plutôt agréable à l’œil et décide de tenter une approche, à la différence que j’avais juste reconnue en elle l’une des femmes les plus proches de moi, et donc des plus aptes à m’aider à résoudre mon problème du moment.

Je me rapproche d’elle un peu plus, tout juste assez pour que nos corps puissent onduler en rythme, et je continue à danser tandis qu’elle vient passer une main dans mon dos. Quand elle passe une main dans mon dos, je pense d’abord à la dernière fois que Sayuri a fait ce geste et, pour éviter de me braquer et de reculer un bon coup, je tente de penser à autre chose. Malheureusement, la seule chose qui me traverse l’esprit est une pensée d’Akihiro en train de faire la même chose… Passer ses mains dans mon dos et… Non ! Je suis venu là pour arrêter de penser à lui. Je peux le faire, j’en suis convaincu, alors je dois continuer sur le chemin que j’ai choisi. Le manque affectif n’est pas forcément la meilleure chose qui soit.

Je garde mon regard dans le sien pendant quelques secondes, continuant à danser un peu contre elle, son corps assez proche de mien, sur le rythme de la musique qui est, pour le coup, plutôt sensuelle. Au bout d’un moment, je remonte un peu une main vers sa nuque pour venir caresser ses cheveux et, en grande partie pour éviter son regard, je viens embrasser un peu son cou. Juste un peu, rien de vulgaire ou d’indécent… Et j’arrive une nouvelle fois à songer à Akihiro. Comme si tout me ramenait à lui. Absolument tout.

Vous allez certainement me trouver folle voir illogique mais, tout en dansant avec lui, je ne pouvais m’empêcher de trouver la situation bizarre. C’est vrai quoi, Kenta n’avait jamais vraiment fait attention à moi alors pourquoi d’un seul coup me portait-il une attention particulière ? Certes, nous nous trouvions dans une boite de nuit et de ce fait danser de cette façon pouvait s’embler normal mais…. Même en essayant de tous mes forces de penser au fait que Kenta avait simplement envie de se changer les idées pour la soirée et que faire ce genre de chose avec une fille qu’il connait était plus facile, je n’arrivais pas à faire disparaitre cette sensation étrange qui se propageait en moi. Je ne pouvais pas dire que j’avais l’habitude de ce genre de situation, mais malgré notre rapprochement je trouvais Kenta étrangement loin de moi. Certes pas physiquement, puisque nos corps ne pouvait pas être plus proche, mais plutôt mentalement. Je me faisais très probablement des idées, je me faisais d’ailleurs certainement des idées mais cette sensation ne me quittait pas et grandissait en moi au fur et à mesure que Kenta se rapprochait de moi… Comme pour me mettre en garde d’un futur danger potentielle...Cependant que pouvait il y avoir de dangereux ? Après tout, ce n’était que pour une soirée et je n’étais  pas non plus le genre de fille à se laisser faire et à aller plus loin qu’un simple flirte. J’essayais donc de chasser tous ses pensées négatives pour profiter davantage du moment présent. D’autant plus que Kenta semblait vouloir aller légèrement plus loin qu’une simple  danse en posant ses lèvres sur mon cou.

A cette instant, je ne le repoussai pas .Après tout ce n’était pas déplaisant de recevoir un peu d’affection et de voir que je plaisais toujours aux hommes. Même si Kenta ne s’emblait pas avoir fait souvent ce genre de chose avec une fille... Enfin, disons plutôt qu’il n’était pas habitué à draguer en boite ou bien qu’il ne faisait pas parti de la catégorie des garçons qui n’hésite pas à s’enflammer rapidement…

Assez vite, j’optais finalement pour la troisième solution car après l’avoir observé sur mon lieu de travail, je pouvais être certaine que Kenta n’était pas le genre d’homme à devenir vulgaire ou indécent, bon point pour lui, j’étais légèrement plus rassurée. Je m’autorisais alors à l’embrasser gentiment au coin des lèvres. Je n’avais pas l’habitude d’être aussi entreprennent avec les hommes mais pour ce soir j’avais décidée de me lâcher plus qu’à l’accoutumée. Continuant donc de danser avec lui, je commençais à ressentir une certaine déshydratation dû à la chaleur de la boite et à la chaleur que me procurait le corps de Kenta. M’éloignant donc légèrement de lui, je lui attrapai délicatement la main avant de me diriger vers le bar. Forte heureusement, je ne dû pas jouer des coudes bien longtemps avant d’attirer l’attention du barman qui s’occupa très rapidement de mon cas.

-«  Tu veux boire quoi ? » dis-je à Kenta avant de reporter mon attention sur le barman lorsque j’eu ma réponse. Commandant alors nos deux boissons, je ne tardai pas à payer et attrapa nos deux boissons avant de me diriger dans un endroit, très légèrement, plus calme là où se trouvait des tables et des canapés.

-«  Je t’en prie assied toi, on a bien mérité une petit pose » Dis-je en lui lancent un charmant sourire avant de m’installer à ses cotées

Je me monte peut-être trop entreprenant avec Emi, surtout pour un homme qui ne se montre pas particulièrement intéressé d’habitude. Malgré tout, je n’ai pas envie d’arrêter ; l’envie de découvrir la vérité, ou plutôt de la dissimuler habilement sous un amas de mensonge sans nom, est plus forte que la pensée de risquer de blesser une femme. Après tout, elles m’ont fait du mal elle aussi… Certes, elle était seule et elle a failli me causer des problèmes sans aide aucune, mais c’est une raison suffisante à mes yeux ne pas me soucier d’elles outre-mesure... Peut-être qu’elle le remarque, peut-être qu’elle s’en doute, peut-être même se méfie-t-elle de cet homme qui passe son temps seul, à se cacher derrière des apparences plutôt trompeuses, comme en cet instant ?

Après quelques secondes je suis un peu étonné de la sentir m’embrasser au coin des lèvres. Je ne m’attendais pas vraiment à ce qu’elle réagisse ainsi à mes gestes. Ce baiser ne me plaît pas vraiment… Pas autant que ceux que j’ai pu échanger avec Akihiro l’autre jour, j’en éprouve même une certaine réticence, mais je ferais mieux de ne pas m’en préoccuper si je veux continuer ma stratégie d’approche et réussir à me convaincre que je peux renouer avec la gente féminine.

Je laisse Emi me mener vers le bar sans trop de poser de question, répondant à sa question sans trop de complexité. Un peu d’alcool, mais pas quelque chose de trop fort. J’ai toujours adoré me faire offrir des choses (je les mérite un peu, parfois, alors autant en profiter !) alors je ne me fais pas prier. Quelques instants plus tard, je la suis lorsqu’elle s’approche d’un coin plus calme. Au moins, ici, les paparazzis ne viendront pas forcément nous poser problèmes… Du moins je l’espère !

Une fois confortablement assis, j’adresse un petit sourire à Emi. Je ne sais pas quoi lui répondre. Je ne sais même pas pourquoi je reste là, en réalité… J’ai juste l’horrible impression que je vais me mettre dans une situation encore plus compliquée qu’elle ne l’est déjà. Mais je dois rester calme et faire confiance en cette part de moi qui reste confiante… Ce n’est pas parce que je flirte avec Emi ce soir que je m’engage, pas vrai ?

« Je pense aussi. » Réponds-je en riant un peu avant de reprendre la parole. « Il y a beaucoup de monde… On voit à peine la piste ! »

Je désigne alors cet endroit où tant de gens s’agitent en rythme. La musique est bonne et l’ambiance est bien en place… Le seul problème est que je ne me sens pas à la mienne en cet instant. J’en viens même à me demander ce que peux faire Akihiro tandis que je passe ma soirée ici…

« Je n’avais jamais remarqué que tu venais ici. Habituée ? »

Moi, je le suis, mais je ne me compliquerai pas la vie avec ça. Je tente juste de faire la conversation.

Et voilà, à peine étions nous assis que je recommençais à trouver Kenta et la situation bizarres. Bien qu’il donne l’envie de passer une bonne soirée en ma compagnie, il y avait toujours cette espèce de distance et de froideur incompréhensible. Était-ce le fait que je travaille avec lui qui pose problème ? Non certainement pas…..il y avait autre chose, autre chose de plus profond et de plus compliqué. Une copine alors ? C’était effectivement peut être le cas… Mais si c’était belle et bien le ça, qu’elle était véritablement le problème ? Avait-il peur de tromper sa petite amie ? De la perdre en passant du temps avec moi ? Pourtant nous ne faisions rien de mal….. Toute ces questions tournèrent à cent à l’heure dans ma tête, je ne savais plus quoi penser ni quoi faire…. Forte heureusement Kenta entama enfin la discussion me faisant remarquer le monde qui se trouvait à présent sur la piste de danse. Sortant alors de mes songes, mon regard se posa sur cette fameuse foule. Difficile de croire que nous étions là-dedans il y a encore quelque minute.

-« Je n’aurais jamais pensé qu’il y avait autant de monde autour de nous. »

Parcourant la piste du regard, je ne fus pas bien surprise de tomber sur plusieurs jeunes hommes en pleine action avec des femmes. Inutile de vous dire que bon nombre d’entre eux finiront la nuit dans des loves hôtels. Je ne critiquais pas leurs attitudes, après tout il est toujours plaisant de danser de pareille façon avec un homme, cependant je me plaisais à me dire que je n’irais jamais aussi loin dans pareil endroit. Finalement, mon regard se reposa sur Kenta, lorsqu’il vint à me demander si j’étais une habituée des lieux. Un sourire se dessina alors sur mes lèvres.

-« Je suis loin d’être une habituée. J’avais simplement envie de me changer les idées et comme j’adore danser je me suis dit qu’une boite de nuit était le parfait endroit »

C’est vrai j’aurais pu choisir des dizaines d’autre boite. Cependant, celle-ci était l’une des plus connues et des plus fréquentée. En plus de cela, j’avais pu rencontrer Kenta un très bon choix donc, selon moi, que je ne pensais pas regretter par la suite.

-«  Je sus pose en revanche que vous, vous êtes un habitué,  c’est sans aucun doute que je lui faisais part de ma remarque, vous devez avoir beaucoup de succès aux près des femmes ici non ? »

Il était possible qu’il me réponde non, cependant, je voyais mal comment les femmes pouvaient ne pas remarquer la présence de Kenta. S’il venait à répondre négativement à ma question se serait certainement lui qui ne remarquait pas les femmes plutôt que l’inverse.

-«  Et si non, moi je suis là pour me changer les idées mais et vous alors ? Vous semblez ailleurs et constamment perdu dans vos pensées avez-vous également besoin de changer d’air et d’oublier certaine chose pendant l’espace d’une soirée ? Lui demandais-je avant de porter mon verre d’alcool à mes lèves

En lui posant cette question, j’essayais de cacher au mieux tous les doutes qui m’avaient envahi. J’avais vraiment besoin de comprendre pourquoi je ressentais ce sentiment bizarre en présence de Kenta. J’avais besoin de connaitre ses intentions et ses envies, bien que je me doutais fortement que je n’aurais pas de réponse à la moitié de mes interrogations.

Je ne suis pas bien méchant en réalité. Nous dirons juste que je suis de ceux qui tentent de faire ce qui est le mieux pour moi, en dépit de ce que peuvent penser certaines personnes qui me voient mal simplement parce que je suis, selon eux, bien trop égocentrique… Certaines personnes devraient simplement réfléchir avant d’accuser les autres de la sorte. Je veux simplement être sur de mes pensées, juste. ..

Un léger sourire se dessine sur mon visage quand Emi répondit un peu à ce que je venais de dire. On ne pouvait pas facilement remarquer le monde qu’il y avait sur la piste en étant en train d’y danser. Je n’y avais pas réellement pensé et cela me fait un peu sourire. Heureusement je peux faire la conversation avec Emi sans trop me préoccuper du monde qui danse là-bas.

« Je vois ! »

Je ris un peu à ce qu’elle vient de me répondre. Je la comprends tellement… Seulement, de mon côté je n’attends pas pour sortir : j’aime trop ça, puis les gens sont habitués à me voir là, surtout que cette boite est celle que je préfère.

« Effectivement, je suis un habitué. Et plutôt heureux d’ailleurs, j’adore cet endroit. »

J’ai l’habitude d’y venir seul. En tout cas je n’y ai jamais invité Akira ni son frère. Son frère… Il commence à me saouler celui-là à rester dans mes pensées ! Je pousse un petit soupir à cette pensée et je me rencontre pour ne plus y penser. Je souris à la seconde remarque d’Emi. Du succès auprès des femmes ? Je n’en ai plus vues depuis longtemps, et par voir j’entends…ahem.

« Nous dirons que oui ! »

Dire que j’ai récemment découvert que je plaisais aussi aux hommes aurait pu paraître suspect alors je me contente de sourire un peu une fois que j’ai fini de parler.

« Je suis venu me détendre un peu, j’en ai besoin. Trop de choses à penser pour rester seul chez moi à déprimer. » Je ris un peu puis porte mon verre à mes lèvres et en descends une longue et rafraîchissante gorgée. « Mais il ne faut pas t’en faire, cela me passera, surtout maintenant que je suis en charmante compagnie ! »

Oh, je ne dis pas ça en sous-entendant des choses étranges ; je dis juste ce qui est, et personne n’aurait pu nier la beauté d’Emi … Si ? Je lui souris un peu, puis laisse quelques secondes s’écouler. La musique qui passe me plaît pas mal alors je dodeline légèrement de la tête sans m’en rendre compte.

J’aurais dû me douter que Kenta était un habitué des lieux. Honnêtement, ce genre d’endroit est totalement le milieu que fréquentent les hommes dans son genre en pleine nuit. Bien sûr quand je dis les hommes dans son genre, je parle simplement d’un homme un peu plus riche que la norme car pour le reste, je doutais sincèrement qu’un autre homme arrivait à être comme Kenta, tant physiquement que mentalement d’ailleurs. Non pas que Kenta est parfait, je ne le connais pas assez bien, tout homme a ses défauts mais en l’observant je n’arrivais pour le moment pas à trouver un point négatif.

Continuant donc à observer la foule, mon regard s’arrêta plus longuement sur un couple. Ils avaient vraiment de la chance, ils semblaient heureux comme si rien n’y personne ne pouvait arriver à briser leur bonheur. Depuis un moment déjà, je rêvais aussi de trouver l’amour, un homme qui veillerais sur moi et qui ne prêterais pas attention à mon passé de petit ronde. Bien sûr, j’avais déjà eu droit à l’amour… Deux fois même… Cependant, mon premier amour n’avait jamais été amoureux de et quant au deuxième…. La vie de son jumeau avait été plus importante que la mienne…. Bien sûr, je comprends que les liens de familles passent avant tout le reste… cependant j’avais vraiment souffert de cette situation sans qu’il ne s’en rende vraiment compte et je lui en voulais encore aujourd’hui pour ça. Plongée dans mon passé et rêvant de l’amour parfait en fixant ce jeune couple, mes pensées furent finalement dévié vers Kenta lorsqu’il vint à m’avouer qu’effectivement  beaucoup de chose le préoccupait et qu’il était donc venu ici pour se changer les idées. Immédiatement, mon esprit se mit alors à chercher ce qui pouvait préoccuper Kenta. Malheureusement pour lui, il n’eut le temps de faire aucune supposition car il fut bien vite occupé par le compliment que je venais de recevoir.

Bien entendu, un sourire avait très rapidement fait son apparition sur mes lèvres. Après tout, il est toujours agréable d’entendre ce genre de chose, même si je n’étais pas certaine que ma présence arrivait vraiment à lui faire oublier ses problèmes. Portant alors mon verre à mes lèvres, je remarquais très vite le petit mouvement de tête de Kenta. Je venais de trouver le meilleur moyen de lui changer les idées. Vidant donc mon verre d’une traite, je sautais gaiment sur mes jambes avant de lui attraper la main.

-«  Et bien puisque vous êtes là pour vous changer les idées autant aller danser non ? »

Bien sûr je ne lui laissais pas vraiment le choix, d’autant plus que rester assis ici, semblait attirer l’attention de deux jeune fille, qui ne pouvaient s’empêcher de frétiller à la vue de Kenta. Je l’entrainais donc une nouvelle fois sur la piste de danse, le plus loin possible de ses groupies, en espérant que cela allait pouvoir lui permettre de se changer les idées.

-«  En tous cas j’avais raison, vous avez du succès auprès des femmes » lui dis-je en souriant, bien que celle-ci ne semblait pas encore être totalement des femmes au vu de leurs comportements.

Même si je ne parviens pas à oublier Akihiro, être dans cette boîte de nuit me fait bien plus de bien que je ne puis l’imaginer. Un léger sourire se dessine sur mon visage tandis que j’écoute la musique, entraînante et agréable, comme je les apprécie tant. J’ai bien envie de danser, mais je doute qu’Emi souhaite y retourner elle aussi. Après tout, elle m’a invité à boire, c’est bien parce qu’elle n’a plus le cœur à la danse, pas vrai ? Je réfléchis un peu à une manière de lui proposer de retourner sur la piste et, quelques instants plus tard, je l’entends me poser une nouvelle question, me proposant justement de retourner danser.

Un léger sourire se dessine sur mon visage tandis que je pose mon regard sur la piste de danse où de nombreuses personnes semblent s’agiter en rythme. La piste semble vivante tant elle s’agite, comme une vague qui bouge en rythme, comme l’égaliseur sur l’interface d’un lecteur de musique, se mouvant au rythme des basses et des différentes tonalités qui se font entendre au cours du morceau. Les lumières ajoutent même une touche de surréalisme à cette ambiance déjà particulière, car elles s’agitent, s’arrêtent, tournent et s’éteignent en rythme, comme contrôlées par la musique qui emplit nos oreilles. À cette vision agréable, je me redresse afin d’aller danser en compagnie de la belle Emi, même si mon esprit s’est encore égaré.

« Allons-y. » Dis-je en riant un peu.

Je vois bien deux gamins s’agiter au loin. Le genre de filles que je ne supporte que très peu. Des adolescentes, ou du moins des filles plus jeunes que moi, à peine sorties de leur adolescentes, sans forme, sans attrait aucun, qui sautillent à ma vue en faisant onduler derrière elles leurs chevelures laissées flottantes. En plus de cela, comme elles ne sont pas si loin, je peux voir à leurs attitudes qu’elles ne sont pas très matures, ce qui a le don de m’énerver… Pourquoi faut-il toujours que des gamines pareilles me reconnaissent ? Un léger sourire se dessine sur mon visage quand elle me confirme que j’ai du succès auprès des femmes. Il faut dire que cela m’agace un peu, en réalité, et je suis bien content qu’Emi m’ait fait aller un peu plus loin. Elle monte dans mon estime, je dois dire, même si je n’arrive pas à lui accorder l’attention la plus parfaite en cette soirée. Cela viendra peut-être.

« J’aimerais parfois que les femmes comme elles me laissent un peu d’espace pour respirer. » Dis-je avec un certain amusement dans la voix.

Sur ces mots, je m’approche d’elle et me met à danser, toujours contre son corps. Je ferme les yeux pendant quelques secondes et je tente de reprendre le rythme de la musique, me remettant à danser contre elle comme je l’ai déjà fait plus tôt. Ce genre de moment, même si je ne suis pas forcément du genre à parler aux femmes, me plaît beaucoup. J’aime sentir la chaleur humaine qui se dégage entre deux personnes qui dansent, j’aime sentir la musique m’emporter et danser auprès d’une autre personne. Je souris un peu et je ferme les yeux pendant que je danse encore avec elle, toujours plus près, toujours plus en rythme. J’ai des choses à me confirmer alors je compte bien continuer à essayer d’oublier Akihiro… Je pense pouvoir le faire, même si j’ai l’impression que cela devient difficile car chaque petit détail me ramène à ce que nous avons fait l’autre jour, d’une manière où d’une autre.

« J’aimerais parfois que les femmes comme elles me laissent un peu d’espace pour respirer. »

Cette réplique eue pour don de me faire sourire. Forcément, qu’elle homme ne souhaiterait pas une tel chose ? A part les vieux pervers, je ne pense pas qu’il y ait grand monde qui aime se faire harceler par des jeune femmes immature. Quitte à se faire suivre et à se faire regarder autant que ce soit par de jolie femme non ? Non pas que les deux filles au loin étaient moche, loin de là, cependant leur esprit encore trop jeune ne donnait pas vraiment envie d’engager la conversation avec elle. Du moins c’est ce que je me disais. J’étais d’ailleurs certaine que même si Kenta allait leur dire qu’il n’était pas intéressé, elles ne lâcheraient certainement pas l’affaire.

Cependant et fort heureusement, le comportement des filles au loin ne semblait pas déranger outre mesure Kenta. Il avait d’ailleurs très rapidement reprit le rythme de la musique avant d’approcher une nouvelle fois son corps du mien. Bien entendu je le laissais faire, après tout c’était mon idée d’aller une nouvelle fois danser. Et puis, Kenta ne semblait pas avoir des idées mal placé il n’y avait donc aucun problème à danser ainsi avec lui.

Dansant donc avec lui au rythme de la musique, je profitais de cette instant où il avait les yeux fermé pour regarder son visage plus en détail. C’était vraiment un très beau garçon, nul doute que j’aurais craqué sur lui, si la situation avait été différente entre nous. Par chance, Kenta ne semblait pas très entreprennent et ne semblait pas vouloir aller plus loin qu’une danse amical destiné à se changer les idées. Je n’avais donc aucune crainte à avoir quant à la possibilité que je pouvais potentiellement finir par craquer pour lui.

Cependant, en l’observant plus longuement, je me surpris à me demander combien de personne avait eu la chance de gouter à ses lèvres. Je ne savais pas si Kenta était en couple, mais si c’était bel et bien le cas, la personne qui avait la joie d’être à ses cotées, avais je l’espérais pleinement  conscience de la chance qu’elle avait. C’est vrai que je ne connaissais pas bien Kenta et que donc penser une telle chose pouvait sembler ridicule. Mais j’avais vraiment la sensation au plus profond de moi que c’était vraiment un homme bien et un petit ami formidable. Certes, je n’avais jamais eu de chance en amour mais je me trompais rarement sur ce qui pouvait se cacher en chaque être humain. Et si un jour, j’avais la chance de rencontrer un homme qui dégageait, voire plus, les même choses que Kenta, je serais certainement la plus heureuse des femmes.

C’est tout en pensant à cela, que je me rendis soudain compte que les groupies de fond de salle c’étaient déplacé pour être une nouvelle fois plus proche de Kenta. De là ou elles étaient, elles ne faisaient rien de mal, sauf si bien sur bavé sur un belle homme était mal.

-«  Je comprends mieux pourquoi vous voudriez que certaine femme vous laisse respirer » Lui dis-je en souriant « Dommage pour vous c’est le genre de fille qui ne lâche l’affaire que quand vous êtes pris à cent pour cent. »

Et forcément, les jeunes filles n’avaient pas dû avoir grand mal à comprendre qu’entre Kenta et moi il ne se passait absolument rien. Forte heureusement, elles ne semblaient pas être du genre à sauter sur les élus de leur cœur.

Je sais malheureusement que les femmes qui m'entourent ne sont pas peu intéressées. Je m'en désole, pour ne pas dire que cela m'attriste tout simplement, car je sais que certains d'entre elles ne lâcheront l'affaire pour rien au monde. Entre celles qui préfèrent abandonner leurs petits amis pour aller avec un homme un peu plus beau et celles qui feraient tout et n'importe quoi afin de profiter d'un peu plus de célébrité, la limite est mince et est aisément franchie. Je m'amuse de ces situations, notamment parce que je ne suis pas plus intéressé que cela depuis mon histoire avec Sayuri, et je sais que les gamines présentes ici sont légèrement stupides, aussi. Elles sont immatures, impolies et un peu trop hystériques, trois choses qui m'horripilent au plus haut point, raison pour laquelle je n'en ferai que bien peu de cas, même lorsqu'elles décident de revenir, une fois de plus, près de moi, alors que je danse tranquillement avec Emi.

« Elles sont exaspérantes. » Dis-je en souriant un peu. « J'aime bien les fans, mais elles devraient me comprendre un peu, par moment. »

Je n'arrête pourtant pas de danser, ignorant royalement les demoiselles qui semblent toujours aussi préoccupées par moi et, sans rien dire, je me rapproche un peu de Emi et continue à danser avec elle. Les filles me tapent sur les nerfs, du moins celles qui s'agitent là, car elles semblent oublier que je ne leur appartiens pas. Certes, je suis une idole, un homme censé correspondre à leurs désirs, à leurs idéaux, une personne attirante pour laquelle elles craquent littéralement, mais cela ne fait pas de moi un objet dont elles peuvent se servir quand bon leur semble ! Je ferme les yeux au bout d'un moment et je passe mes mains dans son dos pour la garder contre moi. Oh, bien sûr, ma danse n'a rien de déplacé, j'imite simplement certaines personnes autour de nous qui, très proches, profitent de la musique et de l'ambiance. Ce contact ne me dérange pas, personnellement, mais il faut avouer que je suis plutôt tactile, au contraire de ce que je peux montrer habituellement.

« En tout cas, là, je n'ai plus envie de parler d'elles. » Dis-je à l'oreille d'Emi en riant un peu.

Si seulement elle pouvait arrêter de me rappeler qu'il y a des fans occupées à nous observer ! J'aimerais tellement qu'elles m'oublient, qu'elles se disent que, tout compte fait, je ne suis pas leur idole... Après tout, me faire voir dans cette boîte de nuit n'est pas forcément la meilleure chose qui soit... En tout cas, pas quand je me tiens aussi près d'une femme ! Je pourrais avoir de gros problèmes à cause de tout cela, surtout avec les nouveaux appareils qui prennent des photos très vite, très nettement et de très bonne qualité en plus... Bref. Je dois me calmer et rester concentré sur mon idée de base... Profiter de la soirée pour oublier mes petits problèmes... Mon petit problème du nom de Akihiro.

C’est vrai que les filles au loin devenaient exaspérantes mais par chance la proximité de Kenta arrivait à me faire oublier leur présence. J’arrivais grâce à lui à faire abstraction de tout ce qui m’entourait mais savoir que lui pouvait être dérangé par ces jeunes femmes me préoccupait. Certes, il ne voulait plus en parle mais cela ne voulait pas dire qu’il fallait laisser la situation telle qu’elle était. Je profitais donc de sa main placé dans mon dos pour me rapprocher davantage de lui. Il n’avait pas semblé avoir compris comment faire fuir ces gamines, je plaçais donc mes mains de part et d’autre de son visage et inclinais légèrement mon visage prêt du sien pour donner l’illusion d’où étaient les groupies que je l’embrasse. Il ne fallut alors pas plus de trois secondes avant qu’elles ne s’en aillent. Heureuse d’avoir enfin réussi à les faire fuir, j’éloignais finalement mon visage de Kenta en souriant et recommençais à danser sur le rythme de la musique.

-« J’en avais vraiment assez de les voir frétiller devant toi en espérant que tu t’intéresses à elle. »

Honnêtement, je n’aurais pas voulu être à la place de Kenta. Certes être riches et connu des autres pouvait avoir un avantage mais dans certaine situation il fallait mieux être un totale inconnu. Se faire sauter dessus à la moindre occasion ne devait pas être agréable. Sans compter que Kenta devait très certainement faire constamment attention à son image de peur d’être pris en photo ou dieu sait quoi d’autre.

-«  Ha et ne t’inquiète pas pour ton image, elles étaient tellement choqué qu’elles n’ont pas eu le temps de prendre de photo. »

Un nouveau sourire se dessina alors sur mes lèvres, bien que je me rendais compte que ma soirée n’allais pas pouvoir durée indéfiniment comme ça. Je passais un très bon moment c’est vrai mais je ne devais pas perdre de vu que le lendemain je devais être à l’heure au salon de thé dans lequel je travaillais.

-«  Et dire que dans quelque heure, je vais déjà devoir me séparer de toi. C’est dommage c’est plutôt rare de trouver un aussi bon et charmant danseur que toi. »

Oui je lui avais fait quelque compliment mais rien de bien méchant après tout dans ce genre d’ambiance il est tout à fait normal de vouloir charmer l’autre même s’il n’y a aucune intention derrière.

J’ai l’impression de faire un arrêt cardiaque au moment où Emi s’approche de moi pour une simulation de baiser. Je ne comprends pas bien le but de la manœuvre, la raison pour laquelle elle fait semblant d’agir ainsi, mais… j’ai été un peu surpris en fait. Quand je comprends pourquoi elle l’a fait, un léger sourire se dessine sur mon visage… Elle n’est pas bête du tout dans le fond.

« J’en avais marre aussi.  » Avoué-je en souriant toujours.

Je trouve cela tellement risqué que je suis un peu dépassé par les choses. Mais bon, tant qu’elles n’ont pas pu prendre de photos pour me faire des problèmes, je n’ai pas à m’inquiéter. Je souris un peu plus et je regarde avec une certaine satisfaction l’endroit où les deux gamines ont disparu. Deux cœurs brisés, mais au moins je suis soulagé maintenant, elles ne vont pas m’observer pendant des heures et je vais pouvoir me concentrer correctement sur la situation… Car oui, j’ai besoin de concentration pour gérer un tel moment… Je n’ai tellement pas l’habitude de fréquenter des femmes.

Quand j’entends les paroles d’Emi, j’ai comme l’impression qu’elle ne va plus tarder à rentrer… Non. Elle ne peut pas rentrer maintenant, je dois trouver un moyen de la retenir… Je n’ai pas encore réussi à faire ce que je voulais ! Je réfléchis un peu, très vite, et j’agis presque sans réfléchir, reprenant la parole en la gardant proche de moi et en la regardant dans les yeux, un peu embêté.

« Emi… Je… Je voudrais essayer de te connaître un peu plus… »

Je ne réalise pas réellement ce que je viens de dire, mais j’ai du parler sous le coup de la pression. Quelques instants plus tard, je m’approche un peu d’elle et je viens poser mes lèvres sur les siennes, tenant son visage d’une main.  Quand je mets fin au baiser, j’éloigne un peu mon visage du sien et je viens poser mon regard dans ses yeux noisettes… Bon. C’est très gênant, mais je devais faire quelque chose pour la retenir et… C’est la première chose stupide, cohérente avec ce que je tente de faire depuis le début, à savoir sortir Akihiro de mon esprit pour me convaincre que ce que je ressens n’est pas vrai, que j’aie réussi à faire…

Plus question de danser en cet instant, raison pour laquelle je me contente de rester silencieux et de la regarder dans le fond des yeux, comme si je craignais sa réaction qui, peut-être, va être assez violente et pourrait se traduire par une main sur ma joue.

Le temps passait vraiment trop vite, j’avais l’impression que je venais seulement de rentrée dans la boite et que je venais d’entamer la première danse avec Kenta. Pourtant c’était bien loin d’être le cas, j’avais déjà enchainé plusieurs danses avec lui, bu un verre, chassée des groupies et fait semblant de l’embrasser. Dans l’ensemble c’était plutôt une bonne soirée, sans compter que j’avais appris à connaitre un peu mieux cet homme que je vois régulièrement sur mon lieu de travail. Au fond, il est très attendrissant, sexy et a des problèmes comme tout le monde, il est certain que je ne le vois plus de la même manière depuis cette soirée en boite…

Par chance, il me restait encore quelque heure pour en apprendre davantage sur lui. Je continuais donc à danser à ses coté jusqu’à ce qu’il vienne me dire quelque chose qui me surpris légèrement. Il voulait essayer de me connaitre mieux… il m’avait dit ça sur un ton différent de d’habitude, comme s’il avait été gêné. Sur le moment, je ne comprenais pas vraiment ce que cela voulait dire et d’ailleurs je n’eus pas vraiment le temps d’y réfléchir…Sans  vraiment savoir pourquoi, Kenta c’était rapproché dangereusement de moi, il avait posé sa main sur ma joue et ses lèvres quelque instant sur les miennes… A cet instant, mon cœur rata un battement et je restais là, mon regard plongé dans le sien, figé sur place par la surprise. Je ne savais pas comment régir, mais avant même que je ne m’en rende compte,  je m’étais déjà mise à lui sourire tendrement. Je ne pouvais pas me le cacher, ce geste tendre m’avait vraiment touché et m’avait fait ressentir quelque chose que je n’avais plus ressenti depuis Akira…. Je savais cas présent je devais lui dire quelque chose, que je ne pouvais pas le laisser comme ça sans réponse. Cependant aucun mot n’arrivait à mes lèvres, je décidais donc de lui répondre en silence en l’embrassant à mon tour rapidement sur les lèvres avant de plonger une nouvelle fois mon regard dans le sien.

- « Si c’est de cette façon que tu veux apprendre à mieux me connaitre, je ne vois aucune objection… »

Avais-je fini par lui dire, de façon à ce qu’il soit le seul à m’entendre.Je n’étais pas amoureuse, du moins pas encore mais je ne pouvais nier qu’il me plaisait réellement. Au salon de thé, je m’étais toujours refuser ce genre de penser, après tout, il est comme une sorte de patron pour moi, bien que ce soit plutôt son père qui trait avec ma patronne en temps normal. Cependant, cette soirée avait tous changé pour moi, mes doutes du début c’était complètement envolé et avait fait place à un bien être inhabituelle.

Alors là, Kenta, t’as fait une belle connerie. Oui, c’est précisément ce que je ressens, quelques instants après avoir posé mes lèvres sur celles d’Emi… Pourquoi ai-je embrassé cette femme ? En plein milieu d’un lieu public ? Avec autant de personnes pour le voir ? Oh, n’allez pas croire que je lis des choses comme le Royal Shit ou je ne sais quoi… Même si je dois avouer que cela me travaille un peu, quand on connait les sous-entendus que cet bloggueur (ou cette blogueuse, qu’en sait-on réellement ?) a pu raconter à mon sujet… Je ne suis pas passé de l’autre côté du mur, j’aime toujours les femmes, rien que les femmes, juste les femmes et…voilà. Bon ok. Akihiro n’est pas une femme et pourtant des choses assez particulières sont arrivées mais… nous dirons que je n’étais pas dans mon état normal.

Quand Emi repose ses lèvres contre les miennes et me répond, j’ignore totalement si je dois être soulagé. « Chouette, j’ai encore la cote auprès des femmes » ou « Oh mon dieu une femme vient de poser ses lèvres sur mon illustre enveloppe charnelle» ? Les deux solutions s’agitent dans mon esprit et j’ignore totalement comment je dois réagir… Un léger sourire se dessine sur mon visage tandis que je regarde Emi dans les yeux, totalement incapable de savoir si j’ai bien agi ou pas, partagé entre deux sentiments totalement opposés… Quelque part, j’ai peur… Peur de ce que je ressens mais, bien plus encore, de ce que je ne ressens pas en cet instant… De l’attirance pour Emi, de l’envie, mais surtout celle de rentrer au dortoir et de parler avec Akihiro de ce qu’il s’est passé ces derniers temps.

Je crois qu’en fait je n’ai jamais autant eu envie de discuter avec quelqu’un… Cette envie d’avoir une discussion sérieuse avec lui se fait plus forte à mesure que les secondes passent et j’ai l’impression que je vais mourir à cause du stress que je ressens. D’ailleurs, c’est à cause de lui que j’ai agi d’une manière aussi déraisonnable en venant embrasser Emi alors que je ne l’aime pas plus qu’une simple collègue de travail…. Pas plus qu’une simple collègue de travail ? Akihiro… je t’en prie, sors de mon esprit maintenant avant que je ne devienne fou. Je n’aimerais pas commencer à me parler seul au milieu de cette boîte de nuit, tu peux le comprendre ?

Je pense que ma soirée est vraiment fichue, mais que je n’ai plus le choix maintenant. Je dois faire de mon mieux pour la terminer en beauté… Je ne sais pas comment, mais je sais que j’y arriverai… Dire que j’ai cours demain… Après un moment passé à ne rien faire, je prends Emi contre moi à nouveau et je recommence à danser un peu avec elle... J'aimerais arrêter de penser à lui, réussir à l'oublier... Mais non, pas moyen... En plus j'ai tellement l'impression de revenir avec Sayuri que mes pensées s'égarent toutes vers Akihiro, pour oublier un peu plus les souvenirs douloureux...

« Il va falloir penser à y aller... malheureusement. » Dis-je avec dépit, au bout d'un moment.

Nous restions immobile, les yeux dans les yeux, sans vraiment savoir comment réagir suite à cela. De mon cotée, je ne savais pas comment interpréter ce baiser. Avait-il simplement voulu s’amuser ? Ce changer les idées ? Ressentait-il quelque chose pour moi ? Toutes ces questions tournaient en boucle dans ma tête sans que je n’en trouve jamais la réponse. Et ne pas trouver de solution me posait un véritable problème, comment pouvais-je savoir que faire et comment réagir si je ne savais pas qu’elle était la situation actuelle entre Kenta et moi… Bien sûr je pouvais faire comme si de rien était, mais plus j’observais Kenta, plus j’avais l’impression que quelque chose n’allait pas. Comme en début de soirée, il semblait à nouveau profondément perdu dans ses pensée et ce genre de chose me mettait mal à l’aise. J’avais vraiment le sentiment que quelque chose clochait sans savoir véritablement quoi. J’avais beau l’observer en silence, encore et encore, rien ne m’indiquait qu’elle était vraiment le problème.

Finalement après un long moment de silence et d’immobilité, il m’attira une nouvelle fois à lui pour reprendre notre danse. J’essayais alors tant bien que mal de caler mes mouvements à ceux de Kenta et de la musique mais mon cœur et mon esprit n’y était plus. Pourquoi m’avoir embrassé si cela semblait le perturber tellement par la suite ? Je savais qu’il avait des problèmes, c’était pour cela qu’il était venu en boite de nuit mais ses problèmes était-il liée à une histoire d’amour ? Honnêtement j’avais envie de croire que ce n’étais pas le cas, que je me faisais des idées et que finalement il m’avait embrassé par ce qu’il en avait eu vraiment envie. Mon cœur avait envie de croire qu’il avait peut-être une nouvelle chance de tomber amoureux cependant mon esprit ne pouvait s’empêcher de me mettre en garde.

Finalement, complètement perdue dans mes pensées, je ne me rendis pas bien compte du temps qui défila. Impossible pour moi de dire combien de temps j’avais dansé avec lui avant qu’il ne me fasse savoir qu’il était probablement temps de rentrer. Posant alors mon regard sur lui, je le gratifiai d’un nouveau sourire tout en hochant la tête pour appuyer ses dires.

-«  Tu as raison, ce n’est pas comme si nous n’avions rien à faire demain »

C’était peut-être inconscient de sa part, mais le fait qu’il me fasse comprendre qu’il était temps pour nous deux de s’en aller, me laissait croire que finalement il m’appréciait bien. Après tout, si cela n’avait pas été le cas, il lui aurait suffi de me dire qu’il devait rentrée et puis c’est tout. Me séparant donc de lui, j’hésitais un moment à lui prendre la main, pour finalement abandonner cette idée. Après tout, je ne savais toujours pas quel était la situation entre nous et je ne voulais pas me faire de fausse idée. Slalomant donc entre les personnes sur la piste de danse, je gagnai finalement avec peine l’extérieure de la boite de nuit avant de poser mon regard sur Kenta.

-«  Bon et bien…. Je suis ravie d’avoir pu passer cette soirée avec toi …vraiment »

Je ne savais vraiment pas quoi faire. Je savais pertinemment que je devais rentrée en taxis et pourtant j’avais cruellement envie de passer un peu plus de temps en compagnie de Kenta. Pourtant il se faisait déjà tard, et lui faire perdre plus de temps en ma compagnie n’était certainement pas une bonne idée.

-«  Tu rentres en taxis ou tu es venu en voiture ? Pour ma part je suis venue en taxis alors….je vais très certainement devoir t’abandonner ici... Enfin si tu veux on peut partager un taxis…c’est comme tu le sens…»

Un petit sourire se dessine sur mon visage au moment où Emi me répond en disant que nous avons des choses à faire le lendemain. Je dois avouer que ma journée va être réellement difficile à gérer avec la promotion du nouvel album à préparer avec Akihiro, toutes ces choses sentimentales à gérer et les évènements récents à supporter et comprendre… J’aimerais juste avoir un moment de répit, mais je ne pense pas que cela soit possible avant un bon moment. Je sais que je ne suis pas très doué lorsqu’il s’agit d’être sociable depuis quelques temps, depuis l’histoire avec Sayuri, mais je dois faire des efforts… Je reprends la parole après un instant, lorsque nous sommes sortis de la salle principale de la boite de nuit.

« Je le suis aussi. J’espère que ça ne sera pas la dernière. » Dis-je en riant un peu.

J’espère simplement réussir à me sortir du pétrin dans lequel je me suis mis avec Akihiro la dernière fois que nous sommes allés au bain… C’est tellement problématique, dérangeant, ennuyeux… Je ne sais même pas quel mot mettre sur cette histoire. Un nouveau sourire naît au coin de mes lèvres quand Emi m’adresse la parole pour me signaler qu’elle va prendre un taxi. Une évidence m’apparaît et je lui propose donc tout naturellement ce qui vient de me passer à l’esprit.

« Je suis venu en voiture. Je peux te déposer chez toi, si tu veux. Tu économiseras la course. »

C’est stupide, mais c’est un moyen comme un autre de la garder un peu plus longtemps avec moi. Je souris un peu, puis je lui désigne les clés de ma voiture avant de rire un peu.

« Moi c’est comme tu veux. On pourrait discuter encore un peu sur la route. »

C’est ça Kenta, la spontanéité… Je dois essayer d’être spontané et naturel si je veux qu’elle reste avec moi… Je suis capable de plaire aux femmes, pas vrai ? Je suis capable d’attirer la gente féminine et d’être en couple avec une demoiselle… J’y crois. Akihiro n’est pas la personne dont j’ai besoin pour être heureux. Ce n’est pas parce que certaines choses sont arrivées dans les bains que… voilà. Je tente de me convaincre de ces fausses-vérités tandis que j’attends une réponse de la part d’Emi, réponse qui, je l’espère, sera positive… Après tout, je n’ai pas encore son numéro et je pense que j’ai tout intérêt à l’obtenir si je veux la fréquenter un peu plus souvent…

Je m’apprêtais à appeler un taxi, ma main était d’ailleurs déjà presque tendue lorsque j’entendis la voix de Kenta retentir dans mes oreilles. Immédiatement en entendant sa proposition de me raccompagné, j’avais fermé ma main avant de la reposer le long de mon corps. J’étais vraiment contente qu’il ne me laisse pas prendre un taxi toute seul, je mourais d’envie de passer encore un peu de temps avec lui, même si c’était seulement le temps d’un trajet en voiture. Posant donc mon regard sur ses clés qu’il agitait gentiment devant moi, je ne pus m’empêcher de sourire avant de les attraper gentiment.

-«  J’accepte volontiers ta proposition »

Je savais très bien qu’il n’était pas toujours très prudent d’accepter ce genre ‘’ d’invitation ‘’. Cependant j’avais le sentiment que je pouvais avoir confiance en Kenta. Et puis après tout ce n’est pas non plus comme s’il s’agissait d’un inconnu. Le suivant donc sagement jusqu’à sa voiture, je pris soin de lui rendre ses clés une fois arrivé à destination.  Une fois la voiture ouverte, je montais finalement à l’avant cotée passager et laissais Kenta faire les manœuvres nécessaires pour sortir du parking.

-«  Je suis vraiment contente que tu m’aies proposé de me raccompagnée. » Lui lançais-je avant de fouiller dans mon sac à la recherche d’un carnet et d’un bic. Lorsque j’eu enfin trouvé ce que je cherchais, je notais rapidement sur une feuille de mon carnet mon adresse avant de lui tendre.

-«  C’est mon adresse … si je suis satisfaite du chauffeur il aura peut-être droit à mon numéros. »

Je n’étais pas vraiment certaine qu’il en ait vraiment envie d’autant plus que je ne savais toujours pas quoi penser de ce fameux baiser. Cependant, je n’avais vraiment pas envie de me prendre la tête avec ça, il prendrait mon numéros et ferait ensuite ce qu’il en veut avec.

C’est finalement sur c’est dire que je le laissais me raccompagner jusque chez moi. Mon regard fut longuement posé sur les lumières de la ville qui défilait devant moi et de temps à autre sur Kenta. Mais seulement de temps à autre hein…je n’avais pas non plus envie de le distraire. Le trajet jusque chez moi me sembla finalement vraiment plus court que d’habitude à mon plus grand désespoir d’ailleurs. Lorsqu’il vint finalement à se garer, je lui tendis sans aucune hésitation mon numéro de portable avant de lui déposer un baiser au coin des lèvres.

-«  Encore merci pour cette soirée et merci d’avoir pris le temps de me raccompagner… »

Je n’aurais pas pu être plus correct que maintenant, au moment où j’ai proposé à Emi de la raccompagner chez elle. En temps normal, je ferais comme si de rien n’était, comme si je ne la connaissais pas, comme si je ne l’avais pas embrassée, mais je ne peux pas agir ainsi… Il se trouve que j’ai des choses à prouver, que cela soit à moi-même ou aux autres, alors je dois faire de mon mieux pour préserver ma réputation et la manière dont les autres me perçoivent quotidiennement… Que de sacrifices dans la vie d’une idole… Cela me donne parfois envie de rire, mais je vous avoue que ce rire serait plus que jaune compte tenu de l’aversion que j’ai envers les femmes depuis quelques temps… Depuis Sayuri, plus précisément… Ce n’est franchement pas la joie, mais au moins les choses se passaient mieux depuis que je ne parlais plus aux demoiselles qui croisent mon chemin… Jusqu’à aujourd’hui.

Le malheur dans toute cette histoire est sans doute que, si j’avais rencontré Emi quelques années plus tôt, j’aurais peut-être pu tomber amoureux d’elle… En effet, je ne peux pas dire que je la trouve laide, repoussante, affreuse ou quoi que ça soit de ce genre, car ce n’est strictement pas le cas en réalité. Emi entre parfaitement dans la catégorie de femmes avec lesquelles j’aurais pu me plaire, les femmes jolies, les femmes qui semblent être simples en toutes circonstances… Enfin, c’est l’idée que je me fais d’elle quand je la vois… Si je n’étais pas aussi distant par rapport aux femmes depuis le problème avec Sayuri, j’aurais sans doute profité de cette soirée pour réellement la charmer et tenter de la garder avec moi pour un long, long moment… Mais non. Je ne suis plus de ce genre d’hommes et j’ai beaucoup de mal, désormais, à accepter une autre réalité, plus dérangeante, qui concerne Akihiro, mon collègue, et moi-même.

Savoir ce qui est bon et ce qui ne l’est pas a toujours été un très gros problème pour moi. Je n’ai jamais su décider des choses que je devais faire et de celles que je devais éviter, je n’ai jamais pu dire si une chose allait m’être bénéfique ou non et, maintenant encore, j’hésite, je balance, je tangue entre deux solutions qui me paraissent toutes les deux stupides et déraisonnables… Dois-je accepter ce que j’ai ressenti par rapport à Akihiro l’autre jour, même si cela me pousse au devant de graves problèmes avec l’agence et avec le reste du monde ou dois-je continuer à me voiler la face en compagnie d’une femme comme Emi, au risque de la blesser et de détruire ma relation avec elle par la suite ? Un dilemme difficile, mais la solution la moins risquée, celle qui blessera le moins de monde, celle qui me permettra de sauver ma carrière au minimum, est celle que j’ai choisie sans trop d’hésitation… Après tout, je ne suis pas sûr de ce que j’ai ressenti avec Akihiro, je n’ai pas envie de le reconnaître, même si cela détruit ma relation avec lui également.

Je laisse Emi attraper mes clés et répondre à ma proposition. Quelque part, je suis heureux qu’elle accepte : cela m’évitera de me faire remarquer dans un taxi en compagnie d’une charmante jeune femme, ce qui pourrait me causer de très gros ennuis avec l’agence, notamment depuis l’apparition de ce fameux « royal shit » qui semble se complaire à raconter des âneries sur les uns et les autres… Après tout, n’a-t-il pas remis en question ma sexualité, il y a quelques temps ? Cette simple idée me fait rire. Comme si j’étais devenu gay après ma rupture avec Sayuri, comme si j’avais des penchants étranges ! Les choses qui se sont produites avec Akihiro aux onsens ne signifient strictement rien et ne se reproduiront jamais… De toute façon, je doute que l’on arrive encore à s’adresser la parole normalement désormais, c’était tellement… particulier.

Je tente de faire comme si de rien n’était, mais j’ai beaucoup de mal à assumer le comportement que j’ai eu envers Akihiro l’autre jour. Je sais qu’Akira m’en voudra beaucoup le jour où il l’apprendra et, pour tout avouer, je crois que j’aurais sérieusement besoin d’en parler, au calme, avec on collègue de travail… Je n’arrive pas à m’expliquer la raison pour laquelle il s’est mis dans un tel état face à moi, la raison pour laquelle nous en sommes arrivés à faire des choses aussi intimes dans un endroit public…Bref. J’aurais besoin d’explications mais je n’arrive absolument pas à faire le premier pas vers Akihiro… Je préfère peut-être me morfondre dans mon monde intérieur, dans mon imagination débordante et mes idées embrumées par les évènements récents… Difficile de gérer une situation quand on ne veut pas admettre les causes qui l’ont créée.

Avec un large sourire, j’emmène Emi vers ma voiture qui est garée un peu plus loin, sur le parking réservé à cet effet. C’est une voiture noire très classe que mes parents m’ont achetée comptant pour mon vingtième anniversaire, espérant que j’allais passer mon permis au plus vite, chose que j’ai faite afin d’être libéré de leur contrôle lorsque je voulais faire une sortie ou aller à l’université. Elle est assez grande, mais surtout très confortable, chose que j’affectionne particulièrement : je ne pourrais pas conduire une voiture dans laquelle je n’ai ni place ni confort, alors j’ai tout calculé au moment où je l’ai choisie, et maintenant je la conduis dès que j’en ai la plus petite occasion.

Quand la belle m’a rendu les clés, je m’assure qu’elle attache sa ceinture et met le contact afin de démarrer et de sortir la voiture du parking… Je ne connais pas réellement son adresse, mais j’aurai tout le temps de l’ajouter dans le GPS intégré lorsque nous aurons démarré. Depuis le temps, je sais comment régler l’appareil en cours de route, puis à cette heure je doute que prendre quelques minutes de retard la dérange… Un léger sourire se dessine sur mon visage tandis que je l’écoute me dire qu’elle est contente de ma proposition. Sans attendre, je prends la parole à mon tour, le sourire aux lèvres, sans oublier de jeter un petit regard en sa direction.

« En même temps, je préfère te savoir là qu’avec un vieux pervers dans un taxi. »

Même si je ne l’aime pas d’amour, ces paroles sont sincères. À l’heure actuelle, même dans notre pays, on ne sait pas trop comment se passera un trajet en taxi. Une femme comme Emi devrait se méfier un peu plus avant de prendre un moyen de transport pareil à une heure aussi tardive… Compte tenu de la perversité de certaines personnes et de l’étrangeté de certains faits divers dans notre pays, je ne fais pas trop confiance à ce genre de personnes et je suis bien content de posséder mon propre véhicule, même en étant un homme !

Tandis qu’elle écrit, je regarde discrètement dans sa direction afin de savoir ce qu’elle rédige… Visiblement, pas grand-chose, car elle me tend déjà le carnet d’adresse où se trouve la sienne, c’est du moins ce qu’elle m’en dit. Une fois que je l’ai lue, je hoche la tête pour lui confirmer et je l’enregistre dans mon GPS afin de m’y retrouver plus vite. Compte tenu de la complexité du système des adresses, je pense que cela ne sera pas trop peu pour m’y retrouver. Je souris un peu à la jeune femme quand elle termine de parler et, bien évidemment, je m’empresse de lui répondre avec un certain amusement dans la voix.

« J’espère que tu le seras alors. »

Je ris un peu et je valide l’entrée, déclenchant ainsi le calcul de l’itinéraire. Cela ne prend que quelques secondes, la technologie mes amis, et nous sommes prêts à partir sans attendre. Pour cette raison, je commence à nous conduire sur le chemin indiqué par l’appareil, espérant que le chemin ne serait pas trop long car je me sens un peu gêné à l’idée de voir Emi me poser des questions supplémentaires sur moi et les choses que je vis quotidiennement… Pour avoir discuté souvent avec Akira, je sais qu’Emi est son ex petite amie alors… Je n’aimerais pas devoir aborder ce sujet, cela me dérangerait un peu.

J’ai un peu l’impression de trahir la confiance de mon meilleur ami en courtisan comme cela la femme qui a habité sa vie pendant un moment… Je sais qu’il est très triste de la fin de leur relation, même après tout ce temps, car il me l’a souvent dit et moi, comme un idiot, je vais faire du charme, dans une moindre mesure, à une ancienne femme de sa vie… Cela me fait un peu mal au cœur mais, comme je sais que je ne l’aime pas réellement, je me sers de ce fait pour déculpabiliser un peu… Oui. C’est ça. C’est un peu stupide comme idée, mais je fais de mon mieux pour ne pas me rendre malade, j’ai assez souffert comme ça par le passé…

Je sais que je ne devrais pas me plaindre, que j’ai eu une vie heureuse et très productive, malheureusement j’ai comme qui dirait oublié tous les bons moments pour me focaliser sur ceux qui l’ont assombrie à un temps donné… Dire que j’avais déjà du mal à faire confiance aux autres, depuis Sayuri, les choses ont empiré d’une manière absolument inattendue… Je souris un peu, après quelques secondes et je continue à conduire, essayant de penser à autre chose qu’à des choses malheureuses et déprimantes… D’ici quelques minutes, nous allons arriver chez elle, alors j’aurai réussi ma mission « anti-question »…

Une fois arrivé devant chez elle, je me gare tranquillement, en faisant bien attention à n’endommager aucun véhicule environnant, comme tout le monde devrait le faire, et je pousse un petit soupir. C’est fini désormais, le moment d’intimité avec Emi est terminé et nous allons rentrer chez nous… C’est là que tout va se jouer : va-t-elle me donner son numéro et me permettre de la rappeler ? Va-t-elle partir sans un mot et sans même me remercier ? Je ne sais pas trop pourquoi je suis aussi préoccupé que cela par l’idée qu’elle parte… Peut-être simplement parce que je crains de ne plus pouvoir plaire à une femme ?

J’ai été réellement déstabilisé quand j’ai réalisé que Akihiro avait de petits problèmes lorsque je me trouve non loin… En fait, maintenant, je pense que je vais y réfléchir à deux fois avant de me promener nu dans une pièce où il se trouvera… Je n’ai pas vraiment envie que ce genre de choses se reproduisent…Ou peut-être me demandé-je simplement si cela est possible ? Cette idée me donne un peu de vague à l’âme car je ne sais pas trop comment me poser par rapport aux évènements…J’aimerais des réponses, mais je forme un mur sans même m’en rendre compte, une carapace qui m’empêche d’admettre la vérité malgré ce que je ressens…

Quand Emi me donne son numéro et dépose un baiser au coin de mes lèvres, je me sens soudainement rassuré. Il faut dire que j’ai eu peur qu’elle s’en aille sans me laisser son numéro… Cela aurait un peu sonné comme une absence de volonté de discuter avec moi, de garder un contact plus proche que le lien professionnel qui nous uni… Pourtant je sais que cela ne m’apportera pas grand-chose, sentimentalement parlant…Je sais que je risque de m’enfermer dans une relation qui ne m’intéresse pas, mais j’ai besoin de m’enlever la culpabilité d’avoir fait des choses avec Akihiro… Même si cela implique d’avoir une relation faussée avec Emi, l’ancienne petite amie de mon meilleur ami… Akira me le pardonnera-t-il ?

J’écoute ce qu’elle me dit et ses paroles m’arrachent un petit sourire. Elle a l’air reconnaissante, ce qui me rend plutôt heureux. Au moins, je n’aurai pas pris la peine de la ramener chez elle pour rien et elle se souviendra de sa soirée… Je l’espère. Je l’aimerais réellement, en fait. Peut-être que l’on va pouvoir se revoir en dehors du travail, une fois encore ? Peut-être que j’arriverai à me convaincre que je peux encore avoir une relation avec une femme, que Royal Shit a tort, en dépit des choses qui sont arrivées avec Akihiro récemment ? J’ai bon espoir de m’en convaincre, mais la route risque d’être assez longue… Tellement longue que j’ai l’impression d’avoir la vie d’un personnage de série… Un peu comme celui de la dernière série dans laquelle j’ai joué. Un vrai imbécile, même si je ne pense pas l’être, qui fait du mal autour de lui sans s’en rendre compte, simplement parce qu’il est perdu dans ses propres sentiments et qu’il a été déçu… C’est effrayant.

« Ce n’est rien ! Je t’appellerai si je sors un jour, on ira faire un tour en ville ensemble, si tu veux ! »

La proposition est faite, j’ai fait ce que je pense être bon… J’espère qu’elle acceptera cette proposition, maintenant je ne sais pas si c’est réellement une bonne idée pour elle. Je souris un peu à mon interlocutrice avant de m’approcher un peu d’elle pour l’embrasser aussi tendrement que possible. Je ne veux pas qu’elle pense que je ne l’aime pas… Car ce n’est pas vrai. La vérité, c’est que j’ai du mal à me convaincre que je puisse avoir une relation normale avec quelqu’un, une relation qui ne soit pas placée sous le joug de la crainte et l’envie de me protéger de la personne avec laquelle je suis… Malgré tout, j’ai du mal à me convaincre que, cette relation, je pourrai l’avoir avec elle, car pendant que je l’embrasse, je me rappelle des baisers et des étreintes qui ont eu lieu avec Akihiro aux bains… C’est terriblement troublant.

Après quelques instants, je m’écarte un peu d’elle et je lui adresse un sourire sans la quitter du regard, prenant la parole quelques minutes plus tard.

« Passe une bonne soirée, Emi. Je t’enverrai un message pour que tu aies mon numéro. »

Quelques minutes plus tard, je la laisse sortir de la voiture et je redémarre afin de rentrer chez moi pour être au calme, enfin. J’ai l’impression que la soirée a été éprouvante, mais dès que je me retrouve seul, j’abandonne mon téléphone dans un coin de ma chambre et je vais m’allonger sur mon lit avant de pousser un très profond soupir. Une fois de plus, je pense à Akihiro et au moment que j’ai vécu avec lui la dernière fois… Je me rappelle du malaise qui régnait quand nous nous sommes rendus au restaurant en compagnie de son frère, mais surtout aux choses que je ressens actuellement lorsque je pense à mon collègue… J’ai une impression de déjà vu, ou plutôt de déjà ressenti… Une sensation que j’avais déjà au moment où j’étais avec une autre personne, avant, lorsque j’étais avec Sayuri…Pour ne pas dire le sentiment que je ressentais envers elle…Décidément, je ne suis pas sorti de l’auberge.

Je savais très bien qu’à présent je devais sortir de cette voiture, pourtant aucun de mes membres ne voulaient bouger. J’étais tellement bien dans cette voiture en compagnie de Kenta, que j’aurais souhaité que le temps s’arrête pendant une éternité. Cependant, je savais pertinemment que ce n’étais pas possible et qu’au bout d’un moment il finirait par me faire sortir de force de la voiture. Après tout, il faut bien qu’il rentre également chez lui non ? Me persuadant donc que rentrée chez moi était la meilleure chose à faire, je posais ma main sur la poigne de porte avant d’arrêter mon geste lorsque la voix de Kenta se fit entendre. Posant alors tendrement mon regard sur lui, je fus plus que ravie d’apprendre qu’il serait partent pour renouveler une sortie ensemble. Je ne savais pas vraiment ce que cela voulait dire, après tout on pouvait très bien sortir entant que couple ou future couple ou bien simplement en ami. Je n’eus cependant pas vraiment l’occasion de me poser de question sur ma relation avec Kenta. Sans que je nus le temps de lui dire mon avis, il vint une nouvelle fois poser ses lèvre sur les miennes. Le baiser était agréable et tendre, tellement agréable que je m’y laissai aller volontiers. Je savourais cet instant magique qui venait de me confirmer qu’entre Kenta et moi il allait certaine ce passer quelque chose dans les jours avenir.

Finalement lorsqu’il vint à s’éloigner légèrement de moi, je reposais mon regard sur lui en lui souriant le plus tendrement qui soit. Cette soirée était définitivement la meilleure que j’avais passée depuis longtemps. Je ne savais pas où cette relation allait nous mené mais j’avais vraiment hâte qu’on le découvre ensemble. Cependant, j’allais devoir attendre les jours suivant pour le découvrir car je me rendais bien compte qu’il était définitivement temps pour moi de sortir de cette voiture. Souriant une dernier fois à Kenta qui me souhait de passer une bonne soirée, j’ouvris finalement la portière de la voiture pour m’y extirper et me penchais une dernier fois vers lui.

--« Je serais ravie de passer un autre moment avec toi, j’attends ton message avec impatience. »

A présent, rien ne m’empêchais de lui montrer que je tenais vraiment à lui et que j’avais vraiment hâte de le revoir.

--« Passe également une bonne soirée » Un dernier sourire et je refermai la portière pour qu’il puisse enfin s’en aller. Quant à moi, je me dirigeais gaiment vers ma porte que je ne tardais pas à ouvrir. Cette soirée avait été riche en émotion et m’avait complètement vidée de toute énergie, voilà pourquoi je m’étais dirigée machinalement vers ma chambre avant de me laisser tomber joyeusement sur mon lit. En préparant cette soirée, jamais je ne me serais doutée que j’allais faire la rencontre de Kenta et que grâce à cela ma vie sentimentale allait peut être passé un nouveau cape. J’étais vraiment contente, je n’arrêtais pas de repenser à Kenta et à ses moments magique que l’on avait passé ensemble. En cette instant présent, je pensais que je n’aurais pas pu être plus heureuse et c’est finalement avec un sentiment de plénitude que je fini par m’endormir après avoir pris le temps de me changer.