Rappelez-moi de ne plus boire alors qu’on a cours le lendemain, Gosh ce mal de crane ! Au moins je peux pas dire que les Tokyoïtes ne savent pas boire, bien au contraire…Ah ! Je vous explique ! Hier je venais de déballer mes derniers cartons quand les voisins ont débarqué, ils s’avèrent que ce sont des étudiants aussi de l’université et on voulut me souhaiter la bienvenue. Bah moi je ne refuse pas, on m’invite !

Alors ils ont appelé tous leur pote et ça a fini par une tournée des bars de la capitale ! Une belle fête mais on a fini complètement cuit, et me voilà à subir un cours de chant avec des filles qui ne savent pas aligner deux notes sans essaye de faire des vibratos de la mort. Ça me casse les oreilles et en plus ça sonne faux, mon dieu, changé de section rendez-nous service ! On se demande comment elles ont pu atterrir ici !?

Je me demande encore comment j’ai réussi à me lever … Ah j’oubliais … je ne me suis même pas coucher ! Juste le temps de prendre une douche et les cours commençait, heureusement cet après-midi je n’ai rien du tout : J’aime la Fac ! Quand je traverse la cour, je m’aperçois qu’il n’y a pas grand monde. A part quelque section, la majorité doivent commencer vers 10h …les veinards … j’ai bien envie de m’enrouler dans mes draps à l’heure actuelle.

Alors que je baille sans gêne et que je masse mes temps, une tête qui ne m’est pas inconnu traverse mon champ de vision. Surpris, je me stop net et finit par me planquer derrière un pilier. Aurais-je des hallucinations ? On a mis de la drogue dans le saké ? Je me frotte les yeux et observe plus attentivement le jeune homme assis sur la fontaine de la cours semblant faire face à un dilemme psychologique. Nan … Aucun doute c’est lui ! Et pourtant, le retrouver ici me semble improbable et presque irréaliste … Peut-être une caméra cachée …

Voulant avoir le fin mot de l’histoire je décide de le suivre avec discrétion et d’en avoir le cœur net. Mon cœur s’emballe et pensé que je vais jouer à l’espion m’amuse énormément je dois l’avouer…
   

Plus je le regarde, plus je suis sûr que c’est lui … Les traits de son visage n’ont pas tant changé que cela, il reste encore un peu enfantin mais super sexy ! Je remarque qu’il a su se débrouiller à sa façon, même si ses vêtements sont un peu de seconde main je me doute fortement qu’il doit être ici grâce à une bourse d’étude. Je me sens bouillir de l’intérieur en pensant que mes parents l’ont mis dehors…mais qui suis-je pour juger alors que je ne suis pas mieux ?!

Je remarque qu’il bouge enfin de sa place pour descendre un peu plus loin vers le vendeur de crêpe, qui entre nous, nous vends ses trucs un peu trop chers pour ce que c’est. Pourtant, ce même vendeur s’impatiente devant l’indécision de Hoshi. Je soupire et sors de ma cachette, a nan plus douter c’est lui et j’ai trop envie de m’approcher et de le toucher et … Non pas dans le sens que … Oh puis merde dans tous les sens que vous pensez je m’en moque …

Je m’approche donc avec mon éternel sourire et sors un billet, de quoi payer pour deux. Je commande une crêpe au sucre et demande au vendeur de préparer une seconde crêpe selon la demande du jeune homme. Ma voix a légèrement changer depuis le temps, mais je pense qu’il lèvera son nez de son portefeuille…enfin je l’espère. Je prends ma crêpe et sourie toujours en regardant mon voisin et décide de prendre la parole.

-Salut toi ! Ça fait un bail ! Alors toi aussi tu étudie ici ?

Mouais, comme approche on repassera mais je n’avais rien d’autre sous la main. Je ne me voyais aucunement lui dire : « hey salut mon pote ! Alors comment va ? ». Ouais certainement pas … J’espère juste qu’il va pas s’enfuir car je n’ai pas envie de courir avec cette gueule de bois qui ne part pas.

 

La réaction de Hoshi est légitime bien qu’elle me peine intérieurement. Mais je reste souriant, ne voulant pas lui montrer mes regrets, pas encore et surtout pas devant se vendeur de crêpe qui, en préparant nos commandes, ce gêne pas pour épier notre discussion comme si c’était les derniers potins. J’ai bien envie de l’envoyer bouler mais ce serait contre-productif.

Je ne bouge pas et lève simplement mon bras pour toucher chaleureusement son épaule comme le ferait des amis de longue date, mais étions-nous seulement des amis ? Je ne sais même pas ce que je représente pour lui, certainement un violeur abusif cataloguer dans la catégorie « gros enfoiré » comme son père biologique ou mes parents. Je soupire mais garde le sourire en hochant la tête a sa question.


-Oui, je viens de m’installer en ville ! J’ai décidé de quitter le domicile « familiale » ! Et toi alors tu étudie quoi ?

Je voyais bien que quelque part cela le paniquait d’être en ma présence … Après tout s’il le souhaite je peux repartir et l’ignorer avec beaucoup de mal, le savoir si proche de moi et ne pas pouvoir le toucher et lui faire mes câlins comme par le passé…J’enlève cependant ma main, les commandes sont prêtes et je m’en empare pour donner la crêpe a Hoshi.

-Ça te dit d’aller se promener plus loin ? J’aimerais beaucoup parler avec toi si tu le veux !

Aucune envie de rester vers ce vieux pervers qui reluque ma propriété. Heureusement que ses mets son délicieux sinon je lui aurais enfoncer son matos dans le cul. Ouais, je n’aime pas trop qu’on reluque ce qui est à moi, m’enfin au moins il apprécie les belles choses.

Je soupire et sourie en restant à côté de Hoshi, je ne sais pas par où il veut aller. Ni même moi d’ailleurs puisque je ne connais pas encore le campus. Je me gratte la tête en rigolant légèrement.

-Je te laisse me guider car je ne connais pas encore l’endroit !

Je mange un bout de ma crêpe espérant que mon mal de crane passe et que je ne vomirais pas derrière. Satané gueule de bois …

Je n’aurais peut-être pas du l’aborder finalement, j’ai l’impression de tout faire foiré et que ma présence le gêne plus qu’autre chose. Aller Fighting, tu peux le surmonter après tout tu as réussi à faire face à tes parents et à les envoyer bouler. Contre toute attente il décroche enfin quelques mots me faisant sourire de plus belle. Il étudie la danse ? Comme c’est une de mes matières également, hum…je ne vais pas lui dire et attendre un peu avant.

Il prend la crêpe fraichement préparer en me remerciant et acquiesce sans grande résistance a mon idée de changer d’air. Ne connaissant pas vraiment le campus je le laisse me guider jusqu’à un petit parc, c’est un endroit calme et agréable. Je le devance et m’assoie sur un banc dans un endroit un peu caché de tous. Je veux tout savoir : ce qu’il s’est réellement passer avec mes parents, comment il a vécu jusqu’à maintenant, est-ce qu’il est heureux même sans moi … Des questions purement égoïstes qui ne cherche qu’à me réconforter plus qu’autre chose…

Je l’invite à s’assoir et je reste un moment silencieux de finir ma crêpe, tournant dans ma tête la tournure des questions pour ne pas le brusquer mais … bah c’est pas mon truc alors je décide d’y aller franco.

-Hoshi … Tu vas bien ? Je veux dire est-ce que tu vis bien depuis …

Je n’arrive pas à finir ma phrase comme si sujet était tabou, après il l’est quelque peu non ?! Je me secoue la tête et sourie.

-Tu aurait dû me dire que tu partais je t’aurais donné plus de moyen !

Je tente un peu d’humour pour détendre l’atmosphère car la tension est insupportable, mais pas sûr que ça fonctionne très bien. Après un soupire je m’approche de Hoshi et enserre son visage entre mes mains encrant mon regard dans le sien. Mon regard se voile par le regret et le manque, je veux le récupérer après toute ses années et malgré toutes les personnes qui sont passé dans mon lit.

-Je suis tellement désolé …

Tu parles peu, mais le peu que j’entends me rassure. Savoir que tu as retrouvé ton frère et que tu as vécu avec des gens bienveillants qui t’ont aimé me rassure et allège le poids qui pèse sur mes épaules. Je reste silencieux pour rester à l’écoute de ses moindres mots, il parait surpris aux miens et me demande même si je lui en veux. Je me mets à rigoler et je l’attire contre mon torse pour l’emprisonner dans mes bras nichant mon visage dans ses cheveux. Ils sont toujours aussi doux comme dans mes souvenirs ce qui me fait sourire avant que je lui chuchote doucement.

-Pourquoi je devrais t’en vouloir dis-moi ? Alors que tout ce qui est arriver est ma faute et que mes parents sont en partie responsable ! C’est toi qui devrais m’en vouloir et même me mettre ton poing dans la gueule !

Je me relève et le remet face à moi lorsqu’il ose prononcer le « c’était de ma faute ». Je fronce les sourcils et sourie en lui faisant une pichenette sur le front avant d’essuyer la chantilly vers ces lèvres avec mon doigt et glisser celui-ci dans ma bouche : arg, trop sucrée !

-N’ose même pas te mettre cette idée dans la tête !

Je m’assois confortablement sur le banc et fixe le parc, comment lui faire comprendre alors qu’avec tous ce qui c’est passer il reste si candide ? Je n’imagine même pas ce qui se passe dans sa tête. Je soupire et ferme les yeux alors qu’un courant d’air me caresse la peau du visage. Une fois celle-ci passer je garde le regard dans la vague avant d’ajouter.

-Voudrais-tu revenir vers moi ? En as-tu seulement envie ? Je comprendrais que tu refuser après ce qu’il s’est passer il y a deux ans …

Hoshi me fit rire avec ses veines tentative de défense lorsque je lui ai émis l’idée de me frapper. C’était plutôt attendrissant, mais quand on revient au chose plus sérieux… Je détecte aisément qu’il est perdu. Que pense-t-il ? Que lui a-t-on dit ? Ne pas savoir me rend fou et impuissant je déteste ça. Je soupire et reporte mon regard sur Hoshi qui deviens hésitant et soudainement rouge. Il est malade ? Je pose machinalement ma main sur son front, mais rien.

Je retire donc ma main et celui-ci prend la parole brièvement, ce ne sont que des répétitions de mes paroles pour s’assurer que ce soit bien vrai. Lui aurais-je menti rien qu’une fois ? Il devrait pourtant avoir plus confiance en moi…enfin après ce qu’il c’est passer je le comprends. Mais les derniers mots ravivent ma possessivité et me fait sourire.

Je l’empoigne par le bras le faisant passer au-dessus moi pour qu’il s’assoie sur mes hanches, une position assez intime mais qui me permet de l’avoir proche de moi. Je ne lâche pourtant pas son bras et me regard se fixe à nouveau dans le sien avec ce même sourire. Oui, tu m’appartiens, tu n’as jamais cessé de l’être mais je ne voulais pas te brusquer ! Mais te voir perdue et aux désirs de tous me rend dingue alors je vais reprendre les rennes.

Mon visage s’approche du sien pour faire en sorte que mon odeur l’envahisse et que mon souffle l’atteigne alors que mes mots sonnent sec et chuchote dans l’air comme une promesse. Si je veux de lui ? Ne sent il pas cette tension qu’il s’est installé entre nous depuis notre arrivé dans ce parc. Si cela ne tenait qu’à moi je l’aurais déjà pris dans un coin bien caché mais faisant en sorte que ses petits gémissements atteignent le monde pour le proclamer comme mien.

-Ecoute moi bien Hoshi ! Je suis parfaitement au courant du petit jeux que tu exerces ici alors je vais te laisser une semaine et pas un jour de plus ! Au bout de cette semaine je veux ta réponse : soit tu me reviens soit je te récupère de force devant tous ces chiens qui en ont qu’après ton cul !

Mon regard était dur, mais je voulais que chacun de mes mots le transperce et le fasse réagir, merde ce n’est pas une poupée. J’ai tellement peur de l’étendu des dégâts que je ferme les yeux espérant effacer ma faute par je ne sais quel moyen. Ça me fait chier ! Rien que de penser que d’autre poser leur main, leur lèvre et autre sur lui m’enrage. Je fini par grogner et réduit la distance entre nos visages a néant pour clouer ses lèvres aux miennes dans un baiser de pur possessivité mais aussi un peu de douceur car je ne veux pas qu’il pense que je l’utilise juste pour son corps.

Une fois le baiser rompu par manque d’air je le laisse se décaler et se rassoir normalement sur le banc, alors que moi je me mets debout et dos a lui. Cette tension sexuelle est insoutenable et je sens que je risque de craquer. Je ferme les yeux et respire profondément pour me calmer attendant la moindre réaction de sa part, peu importe l’impact je veux qu’il réagisse putain ! Qu’il reprenne un semblant de vie correct !

Le dos tourner et les yeux fermer je ne faisais plus vraiment attention a ce qu’il m’entourait me calmant doucement à l’aide de la légère brise du matin. Mes nausées sont passé et ma gueule de bois s’amenuise, je vais pouvoir profiter de ma journée…Certainement affaler dans mon appart’ et pourquoi pas appeler quelqu’un pour m’amuser un peu en attendant la décision de Hoshi.

Soudainement, je sentis un corps se coller à mon dos et des mains aventureuses tenter de se glisser son mon sweat au niveau de mes abdos. Je souri en entendant les mots de Hoshi et en ricane légèrement affichant un sourire en coin, mon côté joueur sadique est réveillé. Je me retourne me détachant de son corps mince tout en attrapant ses mains. Je m’avance le poussant à reculer jusqu’à buter contre le banc ce qui a pour effet de le faire s’assoir dessus.

Le sourire en coin toujours dessiner sur mes lèvres je me penche sur Hoshi mais pas trop, juste assez pour que mon parfum emplisse de nouveau ses narines et qu’il s’imprègne totalement de mon odeur. Celle qui lui appartient s’il fait le bon choix. Je lui bloque les mains au-dessus de sa tête et dans son dos à l’aide d’une main, me laissant l’autre pour m’amuser un peu.

Ma main libre passe dans ses cheveux avant de venir caresser sa joue, ses lèvres et descendre le long de son coup, lui déclenchant j’en suis persuader des frissons de délectation. Comme je n’ai pu oublier son corps, il n’a surement jamais oublié mon toucher, celui qui le faisait vibrer entre mes draps. Satané sadisme, j’ai tellement envie de le manger tout cru la maintenant, je pourrais presque voir de la supplication dans ses yeux. Le voir réduit à agir comme une chienne en chaleur me peine, mais je dois continuer mon jeu pour tenter de le soigner, mais cela prendra du temps.

-Hoshi, chéri, ce n’est pas le deal ! Je ne te toucherais que dans une semaine si ta réponse me convient et lorsque que tu auras dégager tous ces chiens qui partage tes draps ! Tu le sais pourtant que je ne partage pas ? Tenterais tu de m’énerver ? !

En disant ses mots je me penche afin de passer ma langue le long de son cou en remontant jusqu’à son oreille que je mordille un peu fort pour qu’il est juste une légère douleur. Je ricane et me relève lâchant mon emprise sur lui. Je me déplace et lui tourne à nouveau le dos pour redescendre le chemin par lequel nous sommes arrivés un peu plus tôt.

-N’oublie pas ! Tu as une semaine, pas un jour de plus ! Ne me déçois pas bébé !

Je tourne juste la tête pour voir son visage et lui faire un sourire éclatant avant de lui faire un clin d’œil aguicheur et joueur. Je commence donc à partir d’un pas lent au cas où il souhaite dire quelque chose que je puisse l’entendre même s’il le cri. Hoshi si tu savais, tu es et sera éternellement mien !