TENUE ❖ Quelques jours étaient passés depuis qu’on s’est montré en spectacle dans ce magasin de musique. Honnêtement j’ai eu un mal de crâne pas possible après ça, les nuits se sont enchainés et elles étais toute difficile à gérer, je tenter de cacher au maximum mon état à Ji Hyuk, essayant de minimiser mes crises, mais c’était plus intense de jour en jour. J’avais des flashs non stop, obligé de me lever parce qu’il m’était impossible de dormir, je voulais me rappeler, tellement qu’au final inconsciemment je me tue la santé. Ce n’était pas calculé, mon esprit semblait vouloir me renvoyer ma mémoire et je me rappelle, je me souviens de plein de choses, mais je n’ai pas la chronologie... Comment si j’avais des tas d’images, de vidéos, mais que je savais simplement pas dans quel ordre ils étaient et je voulais vraiment avoir l’histoire dans son intégralité. C’est pourquoi ce matin je me suis habillé et plutôt que me rendre au boulot ou à l’école j’ai marché, durant des heures j’ai fait le tour de la ville en allant dans les lieux qui m’inspiré. Ces endroits où je me voyais avec mon copain, puis mes pas mon conduit à Shinjuku, devant ce bâtiment où je vivais il y a quelques mois. Des personnes ont emménagé dans mon appartement donc je n’ai pas pu entrer, mais je suis monté, marche après marches lentement pour arriver sur se pallier et le sourire se dessine sur mes lèvres en me rappelant notre rencontre. Bien que c’était dans un parc la première fois, c’est ici qu’on est devenu voisin... Je ris en me laissant tomber fesses au sol, les yeux fermés et la tête posée contre le mur, je peux me souvenir dans les détails de ces soirées, de nos rencontres, de cet instant où on s’est laissé emporter, même de notre premier baiser le soir où on s’est rencontrés, je me souviens l’ordre des choses et je peux sentir mon cœur battre dans ma poitrine au fur et à mesure que ça revient. Je suis resté un moment ici, le soleil était déjà couché et je n’ai pas contacté Hyuk de la journée. Je n’ai pas pris mon portable, étant parti sur un coup de tête , je décide de rentrer maintenant que tout est enfin clair. Faisant le chemin jusqu’à la maison à pied, je pousse le portail de la villa, les lumières sont allumées, en même temps il est tard, je l’ai surement inquiété malgré moi. Entrant dans la maison, je le cherche du regard. « Chaton ? Je suis rentré. » Et avec une bonne nouvelle, mais je vais y aller doucement.

TENUE ❖ Les journées suivant notre sortie au centre commercial, je n 'ai rien vu de particulièrement troublant chez mon petit ami, ni ses crises, ni son mal. Il avait l'air tout à faire normal, sûrement que son talent d'acteur s'est amélioré avec le temps et les événements, mais je n'ai rien remarqué d'alarmant. Une nouvelle journée commençait et je n'ai pas vu Kyann se lever, ni quitter la maison. Il  n'a rien dit, il est déjà parti comme ça, laissant l'endroit vide. Dès l'instant où je ne l'ai pas vu, je me suis sentis étrange, comme si quelque chose me préoccupait subitement, mais je n'ai pas voulu m'attarder dessus. Après avoir avalé un truc rapidement, je me suis préparé pour aller en cours, j'ai beaucoup de boulot à l'école, entre les cours, le conseil et le club de danse. Sans oublier que ce week-end je dois garder la fille de ce jeune père célibataire, ce qui me laisse encore moins de temps avec Kyann. Je sais que tôt ou tard, je rattraperais ces heures sans lui et que cela est pour la bonne cause. Quittant la maison, j'ai laissé la garde du périmètre à mes chiens logeant dans le jardin, silencieux mais à l’afflux du moindre intrus. à l'école, les choses commencent à peine le portail franchit, me plongeant dans une longue journée que je ne vois pas trop défiler, sauf en cherchant mon copain des yeux dans les couloirs, la cour ou ailleurs dans le bahut. Normalement, on se croise, on prend le temps de se voir, de se parler, parfois de s'embrasser à l'abri des regards et en secret, mais il n'y a rien de tout cela aujourd'hui, pas même une réponse à mes nombreux messages envoyés sur son portable. Où est-il allé ? L'après-midi touche à sa fin, abandonnant le club de danse pour courir à la maison, je me presse de prendre le bus et d'ouvrir le portail de chez nous, pour tomber sur Ben et Nuts qui me font la fête, mais pas de Kyann.... Je sui très inquiet, à m'en ronger les ongles. Il ne part jamais sans me dire où il va ou quand il compte rentrer. Et s'il lui était arrivé quelque chose ? C'est difficile de ne pas paniquer quand on se nomme Kwon Ji Hyuk et qu'on a flirté avec le danger une bonne partie de son adolescence. En attendant son retour, j'ai jeté mon dévolu dans la cuisine, préparant plusieurs plats pour m'occuper l'esprit et éviter de rester planter devant la porte jusqu'à son retour. Le temps m'a semblé moins long quand il revient enfin, manquant de l'agresser à coup de spatule. « Tu étais où ?! » Rouspétais-je en agitant mon ustensile, les sourcils froncés. « Tu n'as même pas pris ton portable avec toi ! J'ai cru qu'il t'était arrivé quelque chose... » Cette fois-ci, je perds contenance, l'air abattu. Il va bien, je devrais me rassurer et voir le bon côté des choses.

TENUE ❖ Je ne voulais pas cacher à mon petit ami combien je ne me sentais pas bien durant des jours ou plutôt des nuits à me réveiller à n’importe quelle heure en sueur, devant prendre une douche ou m’isoler pour que ses flashs nombreux et douloureux ne cessent. Je voulais me souvenir plus que quiconque, mais c’était vraiment difficile, encore plus d’y faire face seul, pourtant c’est ce que j’ai fait ne voulant pas l’inquiéter, je l’ai protégé de ses crises et ses craintes, préférant être seul jusqu’à ce que mes souvenirs finissent par revenir. Toute la journée je suis resté silencieux, ne communiquant avec personne, pas même Ji Hyuk, du matin au soir j’ai trainé dehors sans donner signe de vie, j’en avais besoin... Et ce fut une bonne chose finalement, je me sens plus léger en rentrant à la maison, mon esprit semble avoir repris contenance et je me souviens de tout ce que j’avais oublié. Je sais que je dois faire des tests à l’hôpital pour vérifier que tout va bien, mais tant que je me souviens je ne suis pas inquiet du reste. Poussant la porte je préviens mon copain que je suis rentré le voyant arrivé à l’entrée. Je suis du regard l’ustensile qu’il agite. « Hey, doucement. » Il ne faudrait pas qu’il m’assomme avec et que je perdre encore mes souvenirs, ça serait vraiment stupide après tous ses efforts pour les récupérer. « Désolé, j’avais besoin d’être seul. » Je ne lui mens pas, je ne lui ai jamais menti alors je préfère dire les choses ainsi. « Ça sent bon, tu as fait à manger ? » Je retire mon bonnet pour aller dans la cuisine sans rien dire de plus, voyant tous les plats. « Bah dis donc... Tu avais peur qu’on meurt de faim ? » Je le taquine, laissant planer le suspens pour l’instant je ne veux pas lui dire directement que je suis « guéri » mais le laisser deviner au cours de la soirée, c’est un peu sadique, mais je veux voir la surprise et le soulagement sur son visage, parce que je suis le mieux placé pour savoir combien Ji Hyuk en a souffert.

TENUE ❖ C'est l'enfer de ne pas savoir, d'être là mais de ne pas voir quand l'autre va mal. Kyann s'est intentionnellement isolé pour ne pas m'inquiéter, parce qu'il sait que je panique vite quand il s'agit de lui ... Je ne peux pas lui en vouloir d'être distant ou de quémander un peu de calme, le temps de refaire de l'ordre dans sa tête. Je peux très bien le comprendre même, si c'est pour son bien. évidement, ça ne veut pas dire que je ne me suis pas fait un sang d'encre pour lui durant cette journée sans nouvelles. Il a laissé son portable à la maison, je l'ai trouvé en rentrant et en cherchant encore à le joindre pour la énième fois... Je comprends mieux son absence de réponse. ça m'inquiète davantage, bien sûr. Alors quand j'entends sa voix, dans l'entrée de la maison, je ne peux m'empêcher de le menacer avec mon outil de cuisine et mon regard pas content. Bon sang, j'ai failli appeler les flics ! Seul ? à cette réponse, je fais la moue l'air de dire qu'il abuse un peu. Kyann a sentit l'odeur provenant de la cuisine, je n'ai pas besoin de lui répondre qu'il file déjà vers la pièce, remarquant le grand nombre de plat. Du plat de mon ustensile, je lui tapote le haut du crâne de manière à réprimander. « C'est de ta faute, fallait bien que je trouve un moyen de m'occuper l'esprit durant ton absence. » Alors oui, il peut constater ô combien j'ai perdu mon temps à cuisiner entre le moment où je suis revenu de l'école et le moment où il est rentré à la maison. Déposant ma spatule sur le plan de travail, je tire un tabouret pour l'inviter à s'asseoir dessus. « Puisqu'on est là, autant manger. » J'attrape deux paires de baguette dans un tiroir et pose l'une d'elle face à lui. Avec la mienne, je prends un saucisse en forme de poulpe et le présente face à ses lèvres. « J'ai préparé des bento pour demain. » Comme si ce n'était pas suffisant... Un petit sourire sur les lèvres, je me rapproche de mon copain pour lui voler un baiser. « Ne refais plus jamais ça ... Pas sans me prévenir. » Soufflais-je contre ses lèvres, les paupières closes. Je ne veux pas le perdre, ni qu'il disparaisse d'un coup de ma vie.

TENUE ❖ Mon but n’est pas de le mettre de côté, de lui faire peur et de l’inquiéter. Cependant, j’ai senti que pour réellement remettre de l’ordre dans mon esprit je devais le faire seul, Ji Hyuk est avec moi tous les jours et si de mon côté je cache intentionnellement mon état, je sais qu’il continue de s’inquiéter et de s’interroger et même de s’en vouloir pour ce qui s’est passé, alors pour une fois je l’ai mis de côté et ai agi comme je le voulais, disparaissant le temps d’une journée. L’avantage c’est que cette journée n’aura pas été vaine vu que toute ma mémoire a récupéré sa chronologie et je suis de nouveau apte à me souvenir de cette année dans les moindres détails. L’accueil de Ji Hyuk m’amuse intérieurement car je le trouve adorable, le fait que je l’ai inquiété ne passe pas inaperçu et j’en suis désolé, même si au fond je suis heureux. Je me rends compte de toute la cuisine qu’il a faite pendant mon absence, de quoi nourrir tout le quartier bientôt. « Ne me fait pas reperdre la mémoire avec tes coups » Je le taquine après qu’il m’ait tapoté sur la tête. Prenant place sur le tabouret, je me régale rien que de l’odeur déjà qui se dégage des plats. « Je devrais disparaitre plus souvent. » Je sais pas si je cherche à le faire réagir ou juste à l’embêter, j’ignore encore comment lui dire que je me rappelle, que mes souvenirs sont revenus. J’attrape la saucisse entre mes dents et hoche la tête quand il parle de bento, c’est vraiment le Ji Hyuk qui pense à tout. Je lui rends son sourire, profitant de ce rapide baiser qu’il vient me voler, puis j’ouvre mes paupières à cette distance rapprocher, sentant son souffle sur mes lèvres. « Ne t’inquiète pas, quoiqu’il arrive je reviendrai toujours. » Posant ma main sur sa joue, je la caresse du bout des doigts en le regardant dans les yeux. « je suis allé dans notre ancien quartier, mais des gens ont déjà emménagé. » C’est comme ça, même si c’est étrange de se dire que les souvenirs qu’on a à l’intérieur n’existe aujourd’hui justement que dans nos mémoires. Attrapant une paire de baguettes je goute ses plats un à un. « Je n’ai rien mangé de la journée, j’ai la dalle. » Je risque de réellement finir tout ce qu’il a cuisiné à cette allure.

TENUE ❖ L'inquiétude me fait faire des choses en grand, comme cuisiner pour un régiment. J'aurai pu m'installer dans le canapé pour bouquiner ou regarder la télé, me mettre dans le jardin pour danser ou carrément promener mes chiens dans le quartier, mais je ne voulais pas m'éloigner du périmètre et être sûr qu'il rentre sain et sauf. Parce que oui, j'ai vraiment cru au pire durant cette journée sans nouvelle. Kyann rentré, je ne peux m'empêcher de le « disputer » tout en tapotant sur sa tête à l'aide de ma spatule. ça ne va pas le rendre une seconde fois amnésique, mais je m'arrête dès qu'il fait la réflexion. « Je taperais plus fort si c'était le cas. » Répliquais-je. Puisque nous sommes dans la cuisine, je l'invite à s'installer à la table pour déguster mon repas. Son humeur me laisse sceptique, me retenant de lui donner un coup dans l'épaule cette fois-ci. « Haha, très marrant. » S'il fait ça, je dresse mes chiens pour qu'ils l'attaquent à son retour. Après lui avoir donné une petite saucisse, je me penche vers lui pour lui sous-tirer un baiser et lui chuchoter de ne plus recommencer. Mon coeur ne risque pas d'apprécier, pas s'il s'amuse à le faire de plus en plus souvent. Je souffle à ses paroles, je ne peux pas le retenir de partir s'il veut être seul ou quoi. Notre ancien quartier « Pour quoi faire ? » Je ne comprends pas ce qu'il est aller chercher là-bas. La vie continue, des gens partent, d'autres arrivent. Je me demande si mon appartement a été repris par quelqu'un ... Kyann me fait rire, tandis qu'il pioche dans les plats. à mon tour, je pique dans une assiette puis une autre, mangeant silencieusement. C'est ça notre nouvelle vie, désormais. « Qu'as-tu trouvé à Shinjuku ? Quelqu'un occupe nos appartements ? » Après tout, je n'ai pas remis les pieds dans le voisinage depuis notre départ, et je ne pense pas le refaire de si tôt. Ce n'est plus là-bas qu'on doit évoluer, mais ici, à Shibuya. Cette maison est ce dont je n'ai jamais pu imaginer, autant que ma relation avec lui. Avant de connaître l'amour, je n'y croyais pas un seul instant, puis quand j'ai commencé à l'aimer, je savais que tout était possible. Avoir une maison, être en âge de conduire, d'avoir sa voiture, de travailler. Toutes ces choses, à cause de mon ancienne situation, je ne pouvais les penser, ni les visualiser. Aujourd'hui, je peux faire ce que tout le monde fait, et je suis heureux ainsi.

TENUE ❖ J’aime plaisanter avec Hyuk, même si je suis un peu « étrange » dans mes propos, en même temps je ne lui ai pas encore dit que j’avais retrouvé la mémoire et je tourne un peu en rond pour profiter de ses choses qui me sont enfin revenu, soulagées de ne plus avoir un trou noir dans la tête, de ne plus savoir comment on s’est rencontrés, comment on s’est cherché, comment on s’est aimé, nos premières fois quelles qu’elles soient, tout me semble plus clair et je me sens bien tout simplement. Je ris un peu, bien que ce ne soit pas drôle de l’inquiéter à ce point j’imagine que c’est agréable quand même, savoir que quelqu’un nous attend et pense à nous, ce sentiment d’aimer et d’être aimé ne m’a jamais paru aussi clair qu’aujourd’hui. Malgré ma perte de mémoire nous sommes encore ensemble, on a appris à vivre avec cette absence à souvenir et il m’a prouvé ses sentiments dans cette épreuve en ne me laissant pas m’éloigner. J’avoue être allé visiter notre ancien quartier, c’était essentiel pour moi de mettre une image sur mes souvenirs, revoir ses escaliers qu’on a maintes fois grimpés, les portes sont resté fermé, mais l’ambiance, l’odeur et les souvenirs sont resté ancrés. Si notre vie est à Shibuya c’est tout de même là-bas que tout a commencé. « Comme ça~ » restant vague je me mets à manger crevant la dalle, mon cordon bleu de petit ami fait le bonheur de mon estomac. Je prends une dernière bouchée avant de lui répondre. « Yep, nos deux appartements sont repris.» J'aurais bien voulu y entrer. « Je ne suis pas allé que là-bas. » Dis-je en piochant dans les plats tel le goinfre que je suis. « J’avais besoin de me souvenir de quelques trucs. » Je lui souris avant de m’adosser à la chaise faisant une petite pause après avoir mangé comme un affamé à qui on allait enlever les assiettes. « Je suis plein. » Mais ça ne m’empêche pas de reprendre mes baguettes pour choper un dernier morceau.

TENUE ❖ Pourquoi est-il retourné à Shinjuku dans notre ancien quartier ? Kyann répond que c'est juste comme ça mais je cherche vraiment à savoir la raison de cette soudaine virée. Ce n'est pas la porte à côté, ni même l'endroit où je penserais à aller pour me changer les idées. Il doit parfaitement se souvenir qu'il vivait là-bas avant de venir emménager ici, à Shibuya. ça doit lui faire bizarre de revoir son ancien appartement, mais de ne pas pouvoir y rentrer à nouveau dedans. Maintenant je sais que nos appartements sont occupés, et bien que ce soit de l'histoire lointaine, cela me fait quelque chose. J'aurai préféré ne pas le savoir, mais en même temps je suis content que quelqu'un ait repris ce lieu en espérant qu'ils vivent autant de chose que nous avons pu en vivre là-bas. « Où ça ? » Demandais-je par curiosité, le regardant se servir dans les plats. Se souvenir ? J'hausse un sourcil, ne comprenant toujours pas. Comment pourrais-je me douter qu'il se souvient de tout ou même d'une très grande partie. Je n'ai pas perdu espoir durant tout ce temps, mais je ne me suis pas encore préparé à une reprise entière de ses souvenirs. Un sourire aux lèvres, je lance un coup d'oeil dans les plats quasiment tous vides. Pourtant, j'avais beaucoup fait et je n'ai pas tant mangé que ça. Mon petit ami devait vraiment mourir de faim depuis ce matin.« Tu n'as vraiment pas mangé de la journée ? » Je me lève de ma chaise, allant chercher deux verres et une bouteille d'eau. Les verres remplient, je lui en donne un. « Tu t'es souvenu de quoi aujourd'hui ? » Il m'a rendu curieux avec ses réponses, je voudrais en savoir davantage. Buvant mon eau dans une lenteur absolu, je regarde Kyann par dessus mon verre, attendant d'en savoir un peu plus sur sa journée, sa virée ou ses souvenirs.

TENUE ❖ J’aimerais pouvoir dire simplement à Ji Hyuk que tous mes souvenirs sont revenu, je sais qu’il attend ça avec impatience plus que quiconque est le fait de me rappeler tout ce qu’on a pu faire, mais aussi ces derniers jours, semaines, mois sans savoir où malgré tout nous sommes resté ensemble ne fait que me faire me sentir encore plus amoureux et c’est un exploit croyez-moi car je suis déjà rempli d’un amour sans limite pour le garçon. Il me demande où je suis allé et je souris en gardant pourtant mes lèvres closes, sans répondre je continue de manger en me goinfrant littéralement dans ses plats délicieux. « Non, je n’ai pas pensé à manger. » Avouais-je, même au cinéma je n’ai rien pris, je cherchais simplement à aller dans ses lieux qui nous ont marqués, me remémorant les passages les plus fous qu’on ait pu faire et ça me fait rire rien que d’y repenser, il va me prendre pour un fou. Ayant terminé de manger, le ventre plein je prends un des verres qu’il ramène avant de boire une gorgée. Je croise son regard et laisse mon esquisse s’élargir alors que je me lève de table, m’étirant de tout mon long, je soupire avant de m’approcher de lui et de venir l’enlacer par-derrière. « Je me disais qu’on devrait se refaire un cinéma~ » soufflais-je proche de son oreille. Attrapant son verre pour le poser sur le table et le faire tourner sur le côté pour m’accroupir sur ses jambes, la tête levé vers lui. « De quoi tu voudrais que je me souvienne ? » Peu importe ce qu’il me demande, je m’en souviendrais, n’importe quoi mêmes la plus petite chose car tout ce qu’on a pu vivre ensemble sont pour moi les meilleurs moments de ma vie et les avoir oubliés me fait prendre finalement conscience de combien c’est bon de se rappeler et je compte bien me souvenir de chaque chose qu’on fera à l’avenir.

TENUE ❖ Kyann est inconscient. Partir toute une journée sans provision, sans s'arrêter à quelque part pour manger, passer des heures le ventre vide. Je pourrais prendre de longues minutes à le réprimander, mais ce n'est plus un enfant. La seule chose que je peux faire dans l'immédiat, c'est être rassuré qu'il soit rentré saint et sauf, et qu'il n'est pas perdu l'appétit en route. Le blond dévore mes plats à une vitesse hallucinante, rattrapant les repas sautés. N'empêche, je me questionne toujours sur sa balade. Où est-il allé ? Pourquoi ? Qu'a-t-il découvert là-bas ? Kyann ne me répond pas dans un premier temps et je n'insiste pas, lui laissant le temps de me dire les choses. De quoi ai-je l'air à toujours m'inquiéter pour lui ou à vouloir savoir ce qu'il fait de ses journées ? Je devrais lui laisser plus de liberté, qu'il profite à fond. Après le repas, je nous serre à boire, gardant le silence dans un premier tant avant de poser encore une question. Quittant sa chaise, s'étirant, mon petit ami vient m'enlacer par derrière, soufflant à mon oreille. Un frisson remonte le long de mon échine, tandis que mes joues s’empourprent à la soudaine pensée du cinéma. Se souvient-il de ça ? « Oui, bien sûr. Quand tu veux. » Autant ne pas m'affoler et précipiter les choses. Peut-être qu'il dit cela comme ça, sans réellement se souvenir de la fois où nous sommes allés voir un film au cinéma, mais que le trois de la séance s'est passé dans mon dos. Kyann me retire mon verre, puis me tourne face à lui, proche de moi. De quoi je voudrais qu'il se souvienne ? De tout, évidement. « Que s'est-il passé quand nous sommes retournés à Séoul ? » J'ai eu la chance de revoir ma mère, mais le malheur de croiser mon père. à cause de lui, j'avais viré Kyann de chez moi, dans la peur la plus totale de recevoir la colère de mon géniteur. J'ai failli le perdre à ce moment-là, mais il m'a convaincu de réfléchir, de prendre mes propres décisions et même si nous nous sommes pris la tête ce jour-là, j'ai su saisir l'occasion de m'envoler où je le voulais. Se souvient-il de tout ça ? D'avoir rencontré mes parents, et moi les siens. D'être grimpé jusqu'à sa fenêtre, quitte à me rompre le cou en tombant. D'avoir fondu en larme pour m'excuser et jurer de changer. C'est l'un des plus forts souvenirs que je garde de nous, avec notre rencontre et nos premières fois. « Pourquoi m'as-tu écouté ce soir-là, dans le parc ? Je n'étais qu'un inconnu pleurant sur son sort, mais tu es resté jusqu'à ce que je termine, sans m'interrompre. » J'ai déjà dû lui demander, mais j'aime qu'on me répète les choses importantes, celles qui ont construite ma nouvelle vie.

TENUE ❖ Après avoir bien mangé je me lève pour le prendre dans mes bras, rien que de pouvoir le faire en me souvenant de tout me fait sourire et me soulage, j’ai l’impression d’avoir été absent tout en étant présent et c’est assez perturbant, me donnant cette envie de me rattraper, de rattraper ce temps où ma mémoire était absente, profiter de chaque instant encore plus qu’avant, on sait maintenant que tout peut arriver et je ne veux avoir aucun regret. Je lui parle de se faire un cinéma, je vois sa réaction, mais ses paroles restent neutres, il ne doit pas se douter que je m’en souvienne, cette séance où on a fait l’amour sur l’un des sièges, j’avais bu, normalement je ne me souviens de rien quand je bois et pourtant cette scène je n’ai pas pu l’oublier. C’était si érotique et surtout interdit, que j’en souris encore rien qu’en me remémorant ce jour-là. « Pourquoi tu rougis ? » Je le taquine un peu. Me mettant face à lui je le questionne, que veut-il que je me rappelle, quoiqu’il dise j’aurais la réponse, bien qu’il l’ignore encore. « Tu as douté. » Dis-je simplement pour commencé. « Tu m’as demandé de partir de chez toi parce que j’avais affronté ton père, mais tu n’étais pas prêt à le faire. » J’avais ensuite parlé avec sa mère, mais le plus important c’est : « mais tu es venu chez moi en passant par la fenêtre. » Dis-je en riant et secouant doucement la tête. « J’ai eu peur ce jour-là. » Avouais-je. « J’avais confiance en nous, mais j’ai vraiment eu peur de te perdre, puis quand tu es revenu j’ai compris qu’on n'avait rien à craindre, tu as même promis d’aller faire face à ton père et tu l’as fait. » Je me redresse sans le quitter des yeux. « Puis on a fêté notre réconciliation dans la cuisine de mes parents. » Je ne peux pas m’empêcher de rire encore une fois, on est instopable quand même, mais c’est ce que j’aime, notre liberté à nous aimer où on veut. Me penchant sur lui je viens voler ses lèvres. « Tu pleurais et tu avais besoin que quelqu’un t’écoutes, c’était surement le destin, mais je n’ai jamais regretté d’être resté avec toi cette nuit-là. » Je lui souris tendrement. « Je t’aime, je t’ai aimé dès le début et je t’aimerai toujours, peu importe ce qui arrive. »

TENUE ❖ Comment oublier la dernière fois au cinéma ? Ce fut un moment magique, inoubliable. Est-ce qu'il s'en souvient ou me dit-il ça seulement par envie d'aller voir un film ? Je ne voudrais pas me réjouir pour finalement me rendre compte qu'il ne pense pas à la même chose que moi. Mes joues en disent long sur mes songes, mais je ne peux les révéler à haute voix de peur qu'il ne comprenne ou ne sache pas. « J'ai ... Je me suis souvenu d'un truc. » Répondis-je sans donner plus de détail. Kyann est étrange aujourd'hui. D'abord il disparaît toute une journée sans donner de nouvelle, puis maintenant il ne cesse de m'interroger ou d'être curieux. Je pourrais me douter d'un truc, voir qu'il me fait courir, mais non, je tente de rester neutre pour ne pas m'emballer bêtement et le regretter ensuite. S'il veut jouer à ce petit jeu, soit. Il y a tellement à demander sur nous, sur ce qu'on a vécu jusqu'à présent, qu'il serait difficile à choisir. L'épisode à Séoul me semble le mieux choisi, il n'est pas vieux, ni récent, pile de quoi tester mon petit ami. à ma grande surprise, il répond tout juste, de la prise de bec avec mon père jusqu'à ma fuite et le passage par la fenêtre. Comment réagir ? J'ai envie de me réjouir et en même temps, de pleurer. Kyann se souvient de tout, de la dispute à la réconciliation. Mes yeux commencent déjà à s'embuer face à ses paroles, partagé entre plusieurs émotions. La cuisine de ses parents, c'est vrai. Décidément, à chaque fois qu'il se souvient d'un truc, ça tourne autour de ça. Ou alors, notre lien est tellement puissant que ça se termine très souvent ainsi. Quand ses lèvres touchent les miennes, quelques gouttes s'échappent de mes yeux, glissant jusqu'à notre baiser que je partage maladroitement. J'ai voulu savoir pour le parc, la première fois que nous nous sommes rencontrés et c'est la goutte d'eau qui fait débarder le vase. Les larmes se mettent à couler seule, de plus en plus nombreuse, tandis que je cherche à stopper ce flot à l'aide de mes mains. « Ta mémoire ... Tu l'as retrouvé ? Entièrement ? » Le questionnais-je entre deux sanglots, la gorge s'irritant doucement à force de se serrer. Il se souvient de tout, mais ne m'a rien dit. « Oh Kyann ... Dis-moi que tu te souviens de tout ? » Je pleurniche, m'agrippant à lui comme si ma vie en dépendait. Je veux l'entendre clairement, qu'il a retrouvé la mémoire.

TENUE ❖ Je le vois rougir, je ne fais pas vraiment exprès de lui rappeler ce genre de moment, mais ce sont ceux qui me semblent les plus fous, le faire dans le cinéma on ne peut pas oublier ce genre de chose, même si ça m’était sorti de l’esprit durant un temps, comme tout le reste, aujourd’hui je me rappelle, je me rappelle de tout. Je souris en voyant qu’il a peur de me parler vraiment, de me dire à quoi il pense et je ne peux que comprendre, si jamais je ne m’en souvenais pas il se sentirait surement bête en me voyant ne pas suivre ses pensées, ne pas pouvoir en parler avec lui, mais ce n’est pas le cas. Je ne dis rien cependant, préférant répondre honnêtement à sa première question, si je l’interroge c’est pour qu’il comprenne que j’ai retrouvé la mémoire, je ne le ferais pas si je n’étais pas sur de pouvoir lui répondre, je veux voir son expression changer lorsqu’il se rendra compte de ce qui se passe, racontant quelques passages de notre voyage à Séoul, bien sûr je n’oublie pas la cuisine de mes parents, le fait qu’on soit ainsi, libre de pouvoir s’aimer où qu’on soit prouve bien que notre lien est fort, je ne couche pas avec Ji Hyuk juste pour coucher, ça n’a jamais été ça. Je le fais parce que je l’aime, j’en ai besoin, envie et que ça nous renforce toujours plus, nous unissant et nous déclarants plus que les mots ne pourraient le faire, alors oui je suis content de me souvenir de tout ça. Comme lorsque nous étions parti en vacances avec l’école, en camping et qu’on avait trouvé cette grotte, je me suis fait mal , je lui ai fait peur, mais au final c’est dans les bras l’un de l’autre qu’on a terminés et ce sera toujours ainsi. Quoi qu'il arrive. Je le vois sur le point de pleurer quand il commence à comprendre, puis je lui parle de notre première rencontre et me déclare de nouveau, voyant les larmes couler à flots cette fois. Arrêtant ses mains pour les attraper entre les miennes et le regarder dans les yeux. Hochant la tête d’un geste affirmatif, le sourire tendre toujours sur les lèvres. « De tout. » Annonçais-je. « Je me souviens de tout Ji Hyuk. » Aucun doute là-dessus. « Je suis désolé, j’aurais dû m’en rappeler avant, je n’aurais jamais dû t’oublier. » Le prenant dans mes bras. Je me sens coupable, il est tout pour moi et pourtant j’ai osé lui demander qui il était, lui faire vivre cet enfer, mais je saurais me faire pardonner.

TENUE ❖ Il y a beaucoup à se souvenir, même si ça ne fait qu'un an que nous sortons ensemble. Nous avons vécu pas mal de chose jusqu'à aujourd'hui et j'étais vraiment triste qu'il ne se souvienne plus de rien. Quand il parle du cinéma, je ne comprends pas de suite où il veut en venir, mais suffit que j'impose moi-même les souvenirs pour que ma conscience se débloque et veuille bien croire que, finalement, il se rappelle. Séoul, nos parents, ma fuite, nos retrouvailles chez lui, dans sa cuisine. Impossible de l'oublier, comme tout le reste. De notre premier baiser dans son lit, à la dernière fois qu'on a couché ensemble, en passant par la toute première déclaration officielle dans ce parc d'attraction le jour de la saint-valentin. Je ne peux rien oublier et j'espère sincèrement que Kyann récupère sa mémoire, entièrement. Il répond juste à toute mes questions, pour notre voyage et notre rencontre, et je suis sûr qu'il pense à beaucoup d'autres souvenirs. Sur le point de fondre en larme, je l'interroge sur sa mémoire, voulant savoir si il avait tout repris. à sa réponse, je ne retiens pas ce flot de couleur, mais tentes quand même de le dissimuler avec mes mains. Kyann dégage mon visage pour me regarder dans les yeux, tandis que je le vois flou. Il se souvient, de tout, absolument tout. Les larmes redoublent d'intensité, me forçant à fermer les paupières. Je n'y croyais plus. Je ne voulais pas perdre espoir, mais j'avais peur d'accepter cette cruelle réalité. Finalement, non, les choses rentrent dans l'ordre et je suis heureux au point de ne plus pouvoir m'arrêter de chialer. Glissant mes bras autour de sa taille, je l'enlace à mon tour, chouinant contre son épaule. « C'est de ma faute ... » Il n'a pas à s'excuser, puisque je l'ai poussé à affronter un danger trop grand pour lui, pour nous. Si je ne m'étais pas embrouillé avec ce gars, si je n'avais pas répondu à sa provocation, Kyann n'aurait jamais eu à me protéger, ni à prendre le coup à ma place. Dès à présent, je jure de ne plus jamais me battre, ni répondre à l'affrontement. Reniflant un bon coup, je ramène mes mains vers son ventre pour le repousser doucement et voir son visage. ça fait tellement du bien de le retrouver entièrement, avec toute sa tête. Je ne me retiens pas une seconde de plus pour venir l'embrasser, avec le goût salé de mes larmes. Mes deux paumes plaquées contre ses joues, je dévore ses lèvres sans lui laisser le temps de respirer, avide mais heureux.

TENUE ❖ Notre histoire n’est pas banale, nous sommes jeunes et pourtant nous n’avons pas perdu de temps pour s’installer ensemble et créer notre petit nid douillet, on a compris dès le début que ce serait sérieux, je ne peux pas en aimer un autre ou même une autre, pour moi Ji Hyuk sera toujours unique, la perle de ma vie et le centre de mon univers. J’ai osé perdre cette lueur de vu, perdant mon chemin, j’ai oublié à quel point il m’était indispensable et important, mais mon inconscience le savait et ça nous a permis de tenir bon, de rester ensemble malgré tout, je ne me suis pas enfui, ni détourner de lui. Je suis resté là à l’aimer de toutes mes forces, sauf que je ne m’en souvenais pas. C’est terminé, je me souviens à présent et je compte bien ne plus jamais lui faire vivre une situation similaire, jamais. Mon cœur bat vite, si vite alors que je le vois pleurer, heureux de mon aveu, je suis soulagé de pouvoir lui dire ses mots, de lui dire que je me souviens de tout ce qui nous concerne dans le moindre détail. Je m’excuse, pour l’enfer que je lui ai fait vivre durant ses quelques mois. Dans les bras l’un de l’autre, je hoche doucement la tête. « Le plus important c’est que c’est derrière nous maintenant. » Pas la peine de chercher un coupable, il est temps de reprendre notre vie sans se soucier de cette histoire, ce soir on la clôture pour ouvrir une nouvelle page. Le laissant me repousser doucement, je souris en le regardant, il a les yeux rouges, larmoyant, mais il est adorable... Tellement que je tombe sans cesse amoureux de lui encore et encore davantage. Il me devance en venant m’embrasser, j’avais en tête de faire la même chose, mais il semblerait qu’on soit de nouveau connecté, répondant avidement à son baiser, en entourant mes mains au niveau de sa nuque. Quand nos lèvres se séparent pour respirer, je l’embrasse à nouveau, le faisant reculer sans mettre fin au baiser, le dos de Hyuk contre un mur je descends mes mains sur sa taille pour le coller contre moi, frottant nos corps l’un contre l’autre, j’ai beau être rassasié, c’est maintenant de lui dont je suis affamé.

TENUE ❖ ça n'a pas été facile à vivre, parfois j'ai eu peur d'abandonner ou de vraiment le perdre, que sa mémoire ne revienne jamais ou que je me retrouve aussi seul qu'auparavant, mais je n'ai pas lâché l'affaire et j'ai tenu jusqu'à l'entendre. Quel soulagement de savoir que ses souvenirs sont tous revenus, absolument tous. Ma peur se mue en joie, les larmes coulant à flot sur mon visage. Je suis heureux, pas seulement parce qu'il est redevenu le Kyann que je connaissais et que j'aime, mais parce qu'on a surmonté cela ensemble jusqu'à la fin. Notre lien est solide, j'en ai maintenant la preuve. Il me réconforte, m'assurant que c'est du passé et que c'est derrière nous, ce que j'approuve d'un mouvement de tête. Que ce soit ma faute ou la sienne, cela n'a plus d'importance à présent. Certes, j'ai appris de mes erreurs et ne referais jamais la même bêtise. Les conflits avec les autres sont terminés, plus jamais je ne me prendrais la tête avec un idiot jusqu'à en venir aux mains. Puis fini les bagarres, j'arrête définitivement de vouloir me battre à la moindre embrouille. Cette histoire est terminée, il est temps d'entamer un nouveau chapitre, tournant ainsi la page. Ayant cessé de pleurer, mes lèvres capturent brusquement celles de mon copain quand je l'ai doucement éloigné de moi, dévorant ses lippes avec envie et ardeur. ça ne m'a pas manqué, parce que même dans l'incertitude et le doute, Kyann n'a jamais refusé de m'embrasser. Sauf que cette fois, je peux le faire sans crainte, sans me dire qu'il ne pense peut-être pas à la même chose que moi. à le sentir répondre à l'échange, je sais désormais que nous sommes à nouveau connecté l'un à l'autre. Mon dos se cogne contre le mur, mes mains se posant sur son torse avant de glisser vers ses hanches où je cherche à saisir son vêtement. Le mouvement de son corps me fait soupirer contre sa bouche, les paupières closes. « Retrouver ta mémoire te donne tant envie ? » Plaisantais-je en rouvrant mes yeux pour scruter son visage et ses expressions. Je ne compte pas l'arrêter, au contraire. L'un de mes mains s'est déjà glissée sous son haut, touchant sa peau du bout des doigts. Y en aura jamais assez entre nous deux, comme deux gourmands insatiable réclamant toujours plus.

TENUE ❖ Contrairement à ma mémoire perdue, je me souviens de ce qu’il s’est passé pendant que justement j’avais oublié. Je sais donc ô combien cela n’a pas été facile pour lui, malgré tout je me suis laissé guider par nos sentiments, les siens d’abord, puis les miens qui inconsciemment me rappeler qu’il m’était important et indispensable. Mon cœur est sien et cela même une amnésie ne m’a pas éloigné de cette réalité. Je suis fier qu’on ait surmonté cette épreuve, fier qu’on soit ensemble encore aujourd’hui malgré tout et fier qu’il ait tenu bon et ne m’a pas abandonné. On peut mettre cela de côté sans pour autant oublier, cela fait notre force et je sais que cela nous sera encore plus utile pour l’avenir. Lorsqu’il m’embrasse forcément que j’y réponds, transformant l’échange en quelque chose de plus pressant, plus avide. Je ne me prive pas de faire comprendre mon envie à mon petit ami, le plaquant contre le mur, me frottant à lui en l’embrassant, le caressant, souriant à sa question. « Même sans ma mémoire j’avais envie, imagine maintenant. » Je m’en fiche de passer pour un pervers ou autres, tous les deux nous étions comme ça avant cet incident, on s’aime et se le prouve de la meilleure des façon, gourmande et insatiable, la flamme brule intensément entre nous. Reprenant ses lèvres je les dévore avant de dévier sur sa mâchoire et dans son cou. Mes mains descendent pour retirer le haut de son jean et pouvoir passer mes mains dessous, sentant sa peau, la caressant, je veux prendre mon temps même pour profiter pleinement de cet instant. Le cœur battant, je continue de me frotter contre lui avant de m’écarter un peu pour défaire sa ceinture et déboutonner son pantalon. Tout en continuant de suçoter et embrasser sa peau.

TENUE ❖ C'est une fierté pour nous deux, d'avoir surmonté, supporté et vaincu ce douloureux épisode. Aujourd'hui, on peut se réjouir d'être fort au point de soutenir et tenir le coup, même quand tout nous pousse à lâcher. Aucun de nous ne l'a fait et c'est cela qui rend notre lien si solide, si pure, si puissant. Je suis tellement heureux qu'il se souvienne à nouveau de tout que je ne contrôle pas mes réactions, ni mes émotions, passant des larmes à la joie, avant de l'embrasser brusquement. Kyann répond sans perdre de temps, rendant l'échange plus profond et plus appréciable, tandis qu'il me pousse contre le mur en jouant de ma patience. Je suis toujours sous l'effet de l'émotion que m'a provoqué cette bonne nouvelle. « Depuis combien de temps en as-tu envie ? » Si cela date d'avant, alors je devrais me douter que ça fait un moment. à dire vrai, je n'ai jamais imaginé qu'il puisse avoir autant envie de moi, surtout en étant amnésique et perdu. De toute évidence, je ne dirais jamais non à Kyann, même si ça doit me coûter la vie. C'est l'une des meilleures façons pour nous d'exprimer la moindre chose que l'on ressente l'un pour l'autre, ce serait bête de se retenir ou d'étouffer nos désirs mutuels. Lèvres contre lèvres, je souffle quand il sépare nos bouches pour dévier ailleurs, sentant ses mains tirer mon haut coincé dans mon jean. Il ne perd pas de temps, comme d'habitude. Cela me fait sourire, frissonner, soupirer. Pendant qu'il défait ma ceinture et s'attarde sur mon pantalon, je cherche à attraper les bords de son pull pour lui faire comprendre d'arrêter et de s'éloigner deux secondes que je puisse virer cet énorme bout de tissu. Cela fait, mon petit ami a une coupe d'enfer, ce qui me fait éventuellement rire. Heureusement que j'ai allumé le chauffage plus tôt dans la journée, pour garder une température douce dans toute la maison, sinon ça serait dommage de tomber malade pour satisfaire nos besoins primaires.

TENUE ❖ Je n’aurais jamais pensé qu’une chose pareil pourrait arriver, le simple fait de perdre la mémoire semble déjà complètement fou, mais que ça m’arrive de manière parcelle fut autant une bénédiction qu’une malédiction. Je pouvais me souvenir de qui j’étais et de cette façon je n’ai pas eu à changer, mais oublier la personne que j’aime je pense que je pourrais m’en vouloir éternellement si j’étais du genre à rester ancré sur le passé, mais ce n’est pas le cas. Je suis de ceux qui avancent, toujours droit devant et je préfère me dire que derrière cette épreuve nous sommes devenu plus fort, plus unis que jamais et que quoiqu’il arrive on prendra la même route jusqu’à la fin, c’est dingue, mais je ne vois pas ma vie sans lui et tout ça m’aura prouvé que c’est bien plus qu’une idée, c’est une réalité. Contre le mur je me fais bien comprendre sur l’envie qui m’anime, je le veux entièrement, rattraper ce temps à ne faire que le désirer. Je souris à sa question, admirant son visage quelques secondes. « J’ai toujours envie de toi, même amnésique, tu m’as fait gouter à cette luxure, je ne peux pas m’en passer. » Mon corps se souvenait, quand on a couché ensemble alors que ma mémoire était défaillante, je savais quoi faire, à chaque fois je me sentais plus vivant que jamais. Mais peu importe, on peut reprendre les choses en main dès ce soir. Je ne perds pas de temps entre l’embrasser langoureusement ou défaire ses vêtements, je veux vraiment en profiter et en même temps je me sens si impatient et excité que j’aimerais simplement le déshabiller complètement dans la seconde.  Il me pousse doucement pour a son tour mettre du sien et retirer mon pull, je peux sentir mes cheveux se hisser sur ma tête en vrac, mais le voir rire est une récompense dont je ne saurais me passer. Revenant me coller contre lui, je reprends ses lèvres beaucoup plus tendrement cette fois, mes mains encadrant son visage, glissant dans son cou, cognant doucement nos fronts ensemble, je souffle en gardant cette proche distance. « Allons dans la chambre. » Je veux faire ça bien, même si c’est loin d’être notre première fois, c’est un nouveau départ, et même si j’adore les endroits insolites. je ne veux pas juste lui sauter dessus comme un sauvage contre un mur.

TENUE ❖ Même amnésique, Kyann a su me désirer. Durant un temps, il a oublié jusqu'à qui j'étais, mais en réapprenant à m'aimer, sa conscience lui a envoyé suffisamment de message pour qu'il est de nouveau envie de moi. Maintenant que sa mémoire est entièrement revenu, il n'y a plus aucune barrière qui le retient pour agir. Je suis content que cet épisode soit terminé, qu'il soit redevenu le Kyann que j'ai rencontré y a deux ans. « Je suis désolé de te donner tant envie. » Raillais-je, appuyant surtout sur le fait qu'il est découvert la luxe par ma faute. Faut voir comment il s'empresse de me dévêtir, sans lâcher mes lèvres qu'il continue de dévorer. De mon côté, je m'occupe aussi de sa tenue, perdant doucement patience. C'est dure de prendre son temps quand on sait qu'on va le faire, j'ai envie de passer de suite aux choses sérieuses, sans attendre. Au moins, il y a un autre côté positif, je ris rien qu'à voir sa coupe de cheveux. Il est adorable et il est à moi, que demander de plus ? Tout ce que je fais avec mon petit ami, je sais que je serais le seul à pouvoir le faire avec lui, et inversement. C'est un instant de pure tendresse, entre baisers et coup d'oeil, front contre front, à se fixer calmement. « Hm, porte-moi. » Soufflais-je contre sa bouche, avant de l'embrasser rapidement et simplement. à peine mes mots lâchés que je lui saute dessus, passant mes bras autour de sa nuque et mes jambes autour de sa taille, m'accrochant à lui comme un koala. « Porte-moiiiii ~ » Mon visage dans son cou, j'en profite pour déposer mes lèvres sous son oreille et aspirer sa peau, la marquant d'un beau suçon. Ainsi, personne ne l'approchera. C'est mon Kyann, ma propriété et la première personne qui ose le regarder avec un semblant d'intérêt, je le tue.

TENUE ❖ L’inconscience est quelque chose d’incroyable, même sans ma mémoire je suis resté avec lui en ressentant ce besoin, cette envie, croyant parfaitement qu’il était mon petit ami, au début je n’avais aucune certitude, je me demandais même comment je pouvais sortir avec quelqu’un sans m’en souvenir alors que tout le reste de ma mémoire était intact, pourtant j’y ai cru, Ji Hyuk a su me montrer la vérité et notre relation en est ressortie plus forte et solide. Maintenant que je me souviens de tout je compte bien rattraper ce temps où mes souvenirs m’ont fait défaut, bien que je me souvienne de tout et que c’était vraiment moi, mon chaton a souffert de cette absence, seul il a dû prendre sur lui alors que je réapprenais à l’aimer ou à le connaitre, plus jamais je ne le laisserai vivre une chose pareil, plus jamais. Je ris face à sa remarque. « Tu préférerais me laisser indifférent ? » J’en doute fortement. J’ai envie de lui là, tout de suite et je compte bien lui montrer ô combien je l’aime. M’occupant de ses vêtements, je le regarde, l’embrasse, puis cogne doucement mon front contre le sien, si je m’écoutais je n’aurais aucune patience, mais je ne veux pas que ce soit ainsi, autant aller dans la chambre et profiter un peu. Les mots de Hyuk me font doucement sourire avant que ses lèvres ne rencontrent les miennes dans un nouvel échange. Le laissant sauter dans mes bras, mes mains sous ses fesses le retiennent. « Je te porte chaton~ » Il en profite pour suçoter ma peau alors que je l’emmène jusqu’à la chambre, nous laissant tomber tous les deux sur le lit, je le regarde allongé sous moi, un instant je me contente de le fixer avant de venir avidement capturer ses lips une nouvelle fois, mes mains baladeuses en profitant pour caresser sa peau, la parcourir tendrement, déviant vers son oreille pour la mordiller, léchant sa peau, la suçotant à mon tour, alors que mes mains s’amusent avec ses deux tétons.

TENUE ❖ C'était une période vraiment difficile à vivre, mais maintenant elle fait parti du passé et je n'ai plus à m'en soucier. Kyann est entièrement revenu, bien qu'il n'est pas réellement disparu. Dans le fond, je suis surtout content qu'il soit resté avec moi même en étant dans l'incertitude. Il aurait pu me rejeter et partir de son côté, mais il n'a rien fait de tel. Désormais, nous revenons à notre point avant l'incident et c'est beaucoup mieux ainsi. « Qui sait ? » Mentais-je, un sourire malicieux au coin de ma bouche. évidement que non, je ne préfère pas le laisser indifférent. Au contraire, je me sens flatté de lui faire cet effet et de ressentir la même chose. Ses lèvres ont un goût sucré, je me lasserai jamais de les dévorer. Quelques vêtements en moins, le désire se fait ressentir de seconde en seconde, devant bientôt palpable. Kyann me faire cela dans les règles de l'art, alors je lui saute dessus, m'accrochant à son cou pour qu'il me porte jusqu'à notre chambre où on pourra s'abandonner l'un à l'autre. Tout en me tenant sous les fesses, mon copain confirme qu'il me porte et son commentaire me fait rire, avant que je ne m'attaque à son cou, déposant ma marque. Allongé sur le lit, les yeux dans ceux de mon petit ami, je ne peux perdre mon large sourire quand il m'observe de la sorte. Même quand il revient m'embrasser, je souris toujours à travers l'échange, encerclant sa nuque de mes bras, caressant ses cheveux et les entortillant autours de mes doigts pendant qu'il touche ma peau frissonnante. Plus il joue de sa bouche, plus je souffle, les paupières closes et les lèvres entrouvertes. Courbant le dos, je passe mes jambes autours de sa taille pour coller nos bassins ensemble, tentant de ramener ses lippes jusqu'aux miennes dans l'attente d'un énième baiser.

TENUE ❖ C’était autant difficile pour lui que pour moi, je vivais une vie où je pouvais être heureux auprès d’une personne dont je ne connaissais rien, ressentir de l’affection, de l’amour, pour un homme dont j’avais tout oublié était troublant, heureusement que j’ai toujours été une personne ouverte, ce qui m’a permis de finalement accepter cette situation, mais plus la peine de ressasser le passé, car à présent tout reprends sa place, lui et moi, nous, jamais plus je ne permettrais qu’il souffre à nouveau, jamais. Je fais une moue a sa réponse, avant de rire collant nos lèvres dans un baiser amoureux. J’ai envie de lui, de le toucher, l’embrasser encore et encore, au point où même lorsque nos bouches s’unissent j’en ressentirais presque le manque, ce qui est totalement insensé. Je veux me perdre dans son regard, entendre sa voix, m’abandonner complètement dans cet instant où nous sommes seuls au monde. Le portant jusqu’à la chambre je le dépose sur le lit après avoir gagné une jolie marque de mon chaton, le voir sourire alors qu’on se contemple c’est agréable, je peux sentir qu’il est libéré de cette pression qu’il transporté ces derniers mois. Revenant l’embrasser sans tardé, pour laisser finalement vagabonder mes lèvres sur sa peau dénudée, parcourant avec envie cet épiderme que j’aime tant, tout chez Ji Hyuk est parfait, à mes yeux il sera toujours mon « bien » le plus précieux, aujourd’hui et à jamais je l’aimerais d’un amour infini. Le laissant passer ses jambes autour de ma taille, nos bassins se heurtent, frottant nos corps sensuellement avant de revenir voler ses lèvres comme il semble le désirer avidement. Caressant son visage que j’encadre de mes mains, mes doigts froissent quelques mèches de ses cheveux puis glissent sur sa nuque, son cou, descendant jusqu’à ses tétons que je pince doucement, le sourire se dessinant sur mes lips, je reviens mordiller son oreille. « Je t’aime tellement. » Susurrais-je à peine dans un souffle chaud, venant embrasser son épaule de petits baisers, puis reprendre ses lèvres en commençant doucement les hostilités.

TENUE ❖ Porté jusqu'à notre chambre, je ne peux être qu'heureux et souriant, accroché à lui tel un koala entrain de mordiller sa branche, laissant une belle marque sur sa peau. J'espère qu'avec ce suçon bien rouge, aucune fille n'osera posé les yeux sur lui. Dans l'immédiat, je ne pense pas à cela, ni à personne d'autre que lui. Il est mon objectif premier, bien qu'il soit le dominant et qu'ainsi, c'est lui qui fasse presque toute la part du boulot. Mes mains se baladent par endroit sur son corps, tandis qu'il redécouvre le mien de ses lèvres, me faisant doucement rire sous cette sensation de chatouille. Je deviens rapidement sensible dans ces moments-là, comme si mon corps se mettait en mode fragile ou que ma peau devient rapidement fine et frissonnante. Reprenant peu à peu le dessus sur mon état, j'enroule mes jambes autour de lui et ne me gêne pas pour cogner mon bas du ventre contre le sien, un sourire malicieux aux lèvres. Lèvres qu'il malmène à nouveau, pendant que je ferme mes paupières et continue de sourire entre deux échanges. Kyann n'a pas fini de laisser ses mains voyager, sur mon visage, ma nuque ou bien plus bas encore, jusqu'à sentir mon souffle heurter chaudement sa figure. La morsure à l'oreille me fait beaucoup plus d'effet, retenant une plainte de franchir mes lèvres. « Moi aussi. » Rétorquais-je, soufflant à nouveau. Sur le coup, j'ai failli le répéter plusieurs fois, comme si j'étais en transe. Il me rend fou, à m'embrasser à des endroits peu probable ou évident.

TENUE ❖