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 Be there or be square

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Anonymous
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Ce message a été posté Sam 24 Déc - 0:40
Be there or be square
Retrouve moi à l'atelier 5. Tels étaient les mots de Jae Hyun. Je soupire à la lecture du message. Il exagère à m’envoyer ce message sans me prévenir à l’avance. Il ne m’a pas contacté pendant au moins une bonne semaine et la première chose qu’il me dit après tout ce temps est d’aller le rejoindre, dans le campus en plus ? Je sais qu’il est prof à l’université mais est ce une raison de se voir au sein de Royal ? J’ignore ce qu’il se passe dans sa tête et je ne cherche pas à le savoir. Face au message, j’arrête tout ce que j’étais en train de faire, à savoir aider des camarades à ranger notre classe. Une fille me regarde avec un air intrigué et je lui souris pour ne pas me rendre davantage suspect. Je range mon portable dans ma poche de pantalon et continue à balayer la salle. Mes esprits sont ailleurs. Je réfléchis à si je devrais y aller ou pas. Après quelques coups de balai superficiels, je me tourne vers mes camarades de classe. Je commence à jouer la comédie et prend un air désolé. Je leur annonce qu’on a besoin de moi ailleurs, ce qui n’est pas totalement faux mais pas pour ce qu’elles croient. Personne n’a l’air de me reprocher quoi que soit, surement parce que je m’étais proposé de les aider alors que ce n’était pas mon tour de nettoyage. Après quelques mots échangés et je quitte la salle de classe. Mon sourire disparait après avoir vu qu’il n’y avait personne aux alentours.

Je sors mon portable et relis le message. Jae Hyun me saoule. J’aurai bien voulu ne pas l’écouter et l’ignorer mais je ne veux pas prendre de risque. Il sait pour mes activités nocturnes et connait mon identité. J’ai peur qu’il me dénonce ou qu’il fasse quelque chose de ce genre. Il est vrai que je connais moi aussi son identité mais entre les paroles d’un lycéen et d’un professeur, malgré toutes mes bonnes notes, la balance penchera de son côté. On ne prêtera pas attention à mes dires. J’ai trop de choses à perdre et je ne veux pas tenter le coup. Jae Hyun n’a que son boulot en jeu, alors que moi, j’ai mon futur, ma réputation. Je n’ai pas d’autre choix que de l’écouter et de le rejoindre à l’atelier du campus.

Je traverse les couloirs puis la cour et me dirige vers le centre culturel du campus. Je n’ai même pas pris le temps de me changer et enlever mon uniforme scolaire. Je n’ai pas voulu perdre de temps pour rien. Plus vite je saurai ce qu’il me veut, plus vite je pourrai me débarrasser de lui. Arrivant dans le centre, je commence à gravir les escaliers pour aller à l’atelier n°5. D’après ce que je sais sur lui, il est un professeur d’histoire en art. Le voir trainer dans les ateliers ne doit pas être si anodin que ça bien que ce ne soit pas sa salle de classe. Mais vu le peu de gens que j’ai croisé depuis le début, ça doit être surement une des raisons pour laquelle il veut qu’on se retrouve ici. J’arrive devant la porte de l’atelier. Plus besoin de faire semblant avec lui, j’ouvre sans toquer à la porte et pénètre dans la pièce. « Qu’est ce que tu me veux ? » Il est rare que ma voix trahisse de l’agacement, tout simplement parce que je m’efforce de garder une belle image auprès de mes camarades ou professeurs, mais lui c’est différent. C’est Jae Hyun.  
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Ce message a été posté Lun 26 Déc - 19:01
Je n’avais aucun cours de prévus aujourd’hui. Je n’étais pas venu pour enseigner à ces enfants qui, en règle générale, suivent mon cours en pensant pouvoir valider un qcm simple à la fin de chaque semestre dans l’idée de récupérer quelques crédits manquants. Non. J’étais venu voir quelqu’un de bien particulier. Quelqu’un qui m’intriguait au plus haut point, et quelqu’un que je comptais bien me mettre dans la poche. Ce quelqu’un ? Kang Eden. Un gosse, vraiment. Mais bien espiègle, et loin d’être idiot. Il me plaisait. Dès que j’avais remarqué son petit manège, il m’avait plu. Il était culoté, et il s’en sortait bien pour son jeune âge. C’était distrayant. C’était amusant. Je n’étais pas certain que le fait que j’eusse réussi à le reconnaître sans son masque d’accoutumée lui eut bien plu. En réalité, je suis sûr qu’il n’avait pas apprécié mais, je n’avais pu le laisser filer.

J’avais pris le temps avant de le recontacter depuis notre dernière petite rencontre. J’avais voulu prendre mon temps. Il avait l’air d’être du genre un peu impatient, et je savais que cela serait quelque chose sur lequel il faudrait que je le fasse travailler. Alors, je l’avais un peu testé avec cette attente. J’en avais profité pour peaufiner l’idée que j’avais tête ; à savoir ce que je pourrais lui faire faire pour qu’il veuille de lui-même rester à mes côtés. Je ne voulais pas lui mettre une chaine au pied ; ce n’était pas mon but. Il ne me serait d’aucune utilité s’il reste en partant d’un mauvais sentiment. Je voulais plutôt qu’il songe que, peut-être, ma présence à ses côtés pourrait lui être utile. Qu’il pourrait apprendre. Inconsciemment je comptais glisser l’idée dans son esprit et laisser germer tout ça en patientant tranquillement.

J’avais choisi l’atelier purement parce que je savais qu’il n’y aurait pas foule. Nous pourrions discuter sans masque, et je savais, au fond, que cela lui ferait plaisir. Les bras croisés, j’observais d’un œil un peu distrait le griffonnage effectué par un élève sur une toile blanche. Les traits étaient maladroits, peu maîtrisés mais la volonté derrière chaque coup de fusain était à souligner. J’attendais, sans me poser de questions. Je savais qu’il viendrait. Ainsi, lorsque la porte s’ouvrit bruyamment j’esquissai un sourire en coin. Satisfait. J’ignorai totalement son manque de civisme.

« Tu es à l’heure. Bravo. »

J’arrivai à sa hauteur, et tapotai son épaule d’un geste fraternel qui allait surement le faire rager. Je n’attendais pas que la porte coulissante se referme avant de m’y glisser pour sortir dans le couloir. Ce dernier est désert, les cours de pratique des deuxièmes années ne commencent pas avant trente minutes. J’y fis quelques pas, puis, me retournai vers le jeune homme.

« Qu’est-ce que t’attend ? On a affaire. »

Je me retournai à nouveau, marchant d’un pas posé dans le couloir les mains dans les poches de mon pantalon de costume. Je laissais le silence s’installer avec envie, et une pointe d’amusement. Finalement, alors que nous arrivions vers la cage d’escalier je me décidai à reprendre parole.

« J’avais dans l’envie de te voir à l’œuvre. »

J’esquissai un sourire à son égard, sans en ajouter d’avantage. Je l’avais vu avec un masque sur le visage. C’était facile de berner les gens en couvrant ses traits complètement. Soudainement, j’arrêtais mon pas. Je me tournai face à lui. Je sortis de ma poche intérieure une paire de lunettes de vue, puis, d’un geste agile je retirai de sa veste d’uniforme le nom attaché par une épingle.

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Ce message a été posté Jeu 29 Déc - 23:35
Be there or be square
Trouvant l’atelier 5, j’ouvre immédiatement la porte sans la moindre politesse. Ce n’est pas ça qui va choquer Jae Hyun mais si c’est le cas ce sera tant mieux. Pas besoin de faire semblant avec lui et d’un côté, ce n’est pas plus mal. Je suis moi et je n’ai pas peur d’avoir des représailles en étant moi-même, sauf s’il décide de me dénoncer mais ce n’est pas une raison suffisante pour lui lécher les bottes. Je veux juste savoir ce qu’il me cherche et repartir aussi vite que je suis apparu. Je ne vais pas vérifier si je suis réellement arrivé à l’heure ou pas. Ce n’est qu’un détail. Il s’approche de moi et pose sa main sur mon épaule avant de la retirer. Je ne le quitte pas du regard. Je n’aime pas quand il prend ses aises avec moi. Je ne suis pas le genre de personne à se faire avoir par ce semblant de proximité. Je sais comment il marche, créer une zone de confort pour mieux faire tomber ses victimes. Mais ça ne fonctionnera pas sur moi car je suis sur mes gardes avec lui. Il ne m’inspire pas confiance. Je remarque qu’il n’a toujours pas répondu à ma question et il disparait dans le couloir. Je soupire avant de le rejoindre quelques secondes plus tard. J’hésite toujours à le suivre mais si je veux savoir ce qu’il me veut, je n’ai pas le choix. Je le regarde prendre de l’avance mais il se retourne pour me dépêcher. Il m’énerve mais je ne veux pas le montrer. Mes pas s’accélèrent et je me retrouve à ses côtés, marchant en silence. Je jette de temps en temps de petits coups d’œil furtifs vers lui mais il ne se décide toujours pas à ouvrir la bouche. Heureusement, il n’y a personne dans le couloir.

Au son de sa voix, je relève la tête vers lui - il est un des rares avec qui je dois lever mon regard, et arque un sourcil. Me voir à l’œuvre ? Ici ?! Mon regard surpris et perdu me trahit alors que je tenais à ne pas le laisser deviner mes pensées. Il se retourne soudainement et sors une paire de lunettes. En moins de deux, je me retrouve sans ma veste d’uniforme. Je me remets droit pour retrouver ma position normale. Mes sourcils sont froncés, je ne veux pas m’amuser avec lui. « Maintenant ? Ici ? T’es fou. » Pourquoi parmi tous les lieux il a choisi mon campus. Il joue avec le feu et je n’aime pas ça. « Je n’ai pas le temps de m’amuser avec toi.  » On peut sentir mon agacement à travers ma voix.

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Ce message a été posté Ven 30 Déc - 10:19
Savoir que je l’agaçais et qu’il faisait son possible pour ne pas m’hurler dessus car nous étions sur le campus me ravissait. Il était la parfaite distraction qui me fallait en ce moment. Au fond, j’avais vraiment envie de le secouer ce petit gars. Je voulais lui crier qu’il avait du potentiel ; mais, les déclarations sentimentales n’étaient vraiment mon passe-temps favori. Alors, je me contentais de le guider avec des sous-entendus, quitte à l’agacer plus qu’il ne faudrait. Je savais qu’il me dirait merci, un jour ; c’était prétentieux de penser ainsi, mais je ne pouvais m’empêcher de croire que c’était là la jolie vérité de notre situation.

Silencieux, il m’avait suivi. Je ne m’étais pas étendu sur ce que je voulais faire. Je n’étais pas un adepte des grands discours. Je n’étais pas là pour tourner autour du pot. Je voulais le voir à l’œuvre, point. Je changeai très rapidement son apparence. Au fil des années, je m’étais rendu compte à quel point un léger accessoire pouvait changer toute une personne. Les gens sont aveugles, ils ne remarquent jamais les petits détails et à moins que vous ne vous dévoiliez tout entier ils sont incapables de savoir que vous êtes en train de leur mentir sur votre identité. Je n’avais jamais changé la forme de mon visage durant mes arnaques, seulement ma posture, mon vêtement, le ton de ma voix. Cela fonctionnait à chaque fois ; tant et si bien que j’avais même réussi à pénétrer dans le bureau de mon frère aîné sans que celui-ci ne s’en rende compte. C’était extraordinaire et pitoyable à la fois.
« Je n’ai pas le temps de m’amuser avec toi. » Il avait tant bien que mal essayé de se recomposer face à la surprise provoqué par ma proposition. J’esquissai un sourire, face à cette phrase que je m’étais attendu d’entendre. Fuyait-il ? Et, joliment en plus. Il était hors de question que je le laisse filer maintenant, il fallait qu’il réalise que je n’étais pas là pour rire. Quand je parlais d’affaire, je n’avais pas mal jaugé le mot. Je n’étais pas là pour faire des pitreries, pour une petite blague. J’étais là pour juger son potentiel, et, ô combien je savais qu’il en avait.

« Je ne suis pas ici pour jouer. Je veux simplement voir ce que tu as dans le ventre. »

Que le terrain soit un campus, une ruelle ou une chambre d’hôtel, cela ne devait pas avoir tant d’importance. Au contraire, il connaissait le campus. Il l’avait foulé de nombreuses fois, il avait pu croiser des étudiants par poignée et nombreux étaient ceux qui ne connaissaient pas son visage – malgré son statut au sein du conseil des élèves. Là, devant moi, il pouvait devenir une autre personne, inventer le plus beau mensonge qui soit et le faire croire à la personne de son choix.

« Je sais qu’au fond tu en as envie ; alors ne regrette pas ton choix. »

Ajoutai-je simplement. Bien sûr que je voulais qu’il se lance, à visage découvert. C’était là tout l’art de la manigance. Je ne voulais pas non plus qu’il tourne les talons sous prétexte que ce n’était ni le moment, ni l’endroit. Il fallait faire preuve de spontanéité. Il en était capable, mais s’il se décidait à laisser part à son agacement à mon égard alors effectivement nous n’irions pas bien loin.

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Ce message a été posté Lun 2 Jan - 23:10
Be there or be square
Jae Hyun est un élément perturbateur de ma « paisible » vie. Je ne pensais pas qu’un jour quelqu’un ferait le lien entre ce petit escroc des rues et le moi, membre du conseil de Royal. J’ai eu bien tort puisqu’il est apparu du jour au lendemain sans que je me prépare mentalement à être confronter à ce genre de difficulté. Pourtant, même si je ne veux pas le reconnaitre, je sais qu’il a du talent et que je suis encore loin de son niveau et ça doit être aussi l’une des raisons pour laquelle je le laisse manigancer ces magouilles avec moi. (En plus d’avoir peur qu’il me dénonce à mes professeurs et à mes parents). Mais on dit qu’il faut garder ses amis près de soi mais ses ennemis encore plus près alors j’essaye de garder mon contrôle avec ces pensées. Je ne considère pas Jae Hyun comme un ennemi à abattre, bien qu’il reste une menace pour moi mais c’est plus intelligent de le garder dans mon champ de vision que de l’ignorer. Malgré ses airs de je-m’en-foutisme, je ne dois pas prendre ce professeur à la légère. La preuve, il était juste sous mon nez mais a réussi à me faire changer de dégaine en m’otant ma veste puis en m’ajoutant des lunettes. Il m’expose sa manière de penser mais je ne suis pas d’accord. Je ne suis pas là pour combler son ennuie, surtout pas dans un lieu aussi dangereux que Royal.

Bien sur que cet endroit me fait peur. Si je me rate c’est game over. Ça ne change pas de dehors car une erreur peut entrainer la colère de mes « victimes » mais j’avais toujours une sortie de secours puisqu’on ne me connaissait pas. Alors que là, même si mon identité n’est pas connue de tous, il se pouvait qu’on me reconnaisse pour x raison et cette hypothèse me fait peur. Je risque gros en m’aventurant dans ces lieux et je ne veux pas le faire pour simplement combler l’ennuie de Jae Hyun. Mais le regard de ce dernier me pousse à me dire qu’il a réellement quelque chose en tête et la suite de ses mots me le confirme. Il veut me tester et me lance un défi. Libre à moi de l’accepter. Ça aurait été un autre que Jae Hyun, j’aurai complètement ignoré ce défi mais j’ai envie de lui clouer le bec. Peut être qu’en lui montrant ce dont je sais faire, il me laissera tranquille ? Ce genre de pensées me traverse l’esprit et ça prouve que je suis encore bien naïf dans le fond.

Je soupire et rehausse mes lunettes comme si j’en avais toujours porté. Je croise les bras. « Qu’est ce que je dois faire ?  » Avant de lui dire un oui définitif, je voudrai quand même savoir dans quoi je vais me lancer. Un bon magouilleur ne doit pas se lancer dans une mission perdue d’avance. Ce n’est pas un non catégorique mais pas encore un oui, même s’il doit savoir que cette réponse se rapproche plus d’un « oui » que d’un refus.


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Ce message a été posté Mer 4 Jan - 11:03
Je sentais que je commençais à gagner du terrain, et cela me plaisait fortement. Je ne m’y prenais sans doute pas de la meilleure manière qui fût mais, Eden n’était pas un garçon qui avait sa langue dans sa poche de toute manière. Alors, à quoi bon y mettre les formes, autant rester franc ; d’autant que les remarques ne me touchaient guère au final. Je savais que l’idée de le mettre au défi sur le campus ne lui plairait pas. C’était tout à fait normal, et je ne critiquais en rien sa réaction. C’était comme si, du jour au lendemain, je m’étais rendu dans le bureau de mon frère quelques années auparavant sans préparation, face nue sans personnage derrière lequel me cacher. Cela n’aurait pas été impossible, mais, la situation aurait été bien plus délicate, cela, je ne pouvais le nier. Mais là, nous étions sur un campus universitaire ; sur un terrain immense où bourdonnait un nombre improbable de personnes, de tout âge et milieu confondus. Il y avait, certes, une probabilité que la personne vers laquelle je le pousserais à aller fasse partis de ses connaissances, mais cette dernière restait très faible. D’autant qu’Eden n’avait pas l’air d’être le genre de personnes à se souvenir du nom et du visage de tout le monde de toute manière.

« Qu’est-ce que je dois faire ? » Sa position complètement fermée jurait avec la question qu’il venait de poser. Mais je n’en fis rien, je me contentai d’esquisser un sourire en coin, pas peu fier d’avoir pu attiser son arrogance et sa curiosité. Plissant légèrement les yeux, je laissai un court instant mon regard vagabonder au travers de la fenêtre présente avec ses conjointes tout le long du couloir. J’étais venu préparé, mais, j’aimais bien le faire patienter un peu alors je fis mine de réfléchir au coup que j’allais lui demander d’effectuer. C’était étrange de ne pouvoir m’empêcher de le faire tourner en bourrique, ce petit. Finalement, après une ou deux minutes de silence calculé, je me retournai et lui fis face pour expliquer les faits.

« Dans moins de cinq minutes, un cours d’art pour les deuxième années va débuter dans l’atelier numéro 4, de l’autre côté des escaliers. Au hasard, je veux que tu convainques une élève que cet objet lui appartient. »

D’un geste souple, je sortis de la poche intérieure de ma veste un ornement pour cheveux. L’objet était fin, sombre, avec un arrangement floral à sa pointe délicat et discret. Le genre d’ornement qu’une jeune fille pourrait parfaitement porter avec un kimono ou un yukata pour les fêtes. Je le lui mis dans la main.

« Trouve la demoiselle à qui cela irait le mieux, et rappelle-lui par la même occasion que c’était toi qui le lui avait offert l’été dernier. »

Que l’idée lui plaise ou non, cela n’était pas mon affaire. Je ne me lançai pas dans plus d’explications que cela, et me contentai de filer jusqu’à l’escalier pour en monter quelques marches. Une sonnerie se fit entendre, signe que les cours allaient débuter dans dix minutes. Dix minutes, voici tout le temps qu’il aurait pour sa mise en œuvre. Bientôt, nous entendîmes des voix s’élever de l’étage d’en-dessous. Par chance, les cours en atelier n’étaient jamais en grand groupe ; il y aurait ainsi peut-être huit, voire dix élèves au maximum à monter l’escalier. De ma place, je voyais tout sans que l’on me voie, et sentant les élèves arriver je lançai un clin d’œil à Eden en guise de bonne chance. Il n’était pas tout seul, il suffirait d’un regard de sa part pour que j’accoure pour régler tout problème.

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Ce message a été posté Mer 4 Jan - 23:10
Be there or be square
Ma question posée, je l’observe réfléchir. Je suis persuadé qu’il le fait exprès. C’est impossible qu’il m’ait appelé sans but précis, surtout qu’il a dit qu’il n’était pas là pour jouer. Mais je ne suis pas en position de lui faire une remarque. Il m’énerve mais si je le montre, je perds. Alors je prends mon mal en patience et attends une réponse de sa part. J’ai envie de soupirer mais je me garde ce droit. Mon regard suit le sien. Cette attente est lourde et il laisse trainer en longueur. Mais plus il fait ça, plus je suis convaincu que mon test a commencé avant même qu’il ne me donne les instructions à faire. Il finit par se retourner vers moi. Il m’explique ce que je dois faire avant de me montrer l’objet en question. Je mets ma main à plat pour recevoir l’ornement et l’observe plus en détail. Il termine la fin de ses explications et mon regard fait des allers entre la barrette et Jae Hyun. Je soupire. Il est sérieux ? Je n’aime pas ça mais est ce que j’ai le choix ? Je veux lui prouver que je suis capable d’une telle mission. Sans un mot de plus, il part se cacher dans les escaliers.

Je range l'espèce de barrette dans ma poche en faisant attention de ne pas l’abimer. Dernier coup d’œil à Jae Hyun. Ce n’était pas un regard amical mais juste un sale regard qui en dit long sur notre relation. Bref, je me concentre finalement sur les personnes qui rejoignent cet étage. Ce sont que des étudiantes donc toutes de potentielles « victimes ». J’analyse dans mon coin la fille qui serait la plus adéquate à croire mon mensonge. Mais je n’arrive pas à me concentrer lorsque je repense à là où je suis. Je commence à hésiter et j’ai peur d’échouer. Les minutes passent et je suis toujours là, dans mon coin. Je n’ose pas faire le premier pas. Mon regard finit par se poser sur Jae Hyun et contrairement à ce que je pensais, le voir m’a soudainement motivé à réussir. Je bouge mes sourcils, histoire de lui dire « prends en de la graine » et je me dirige vers le groupe de fille.

« Yuki ? » J’avais réussi à entendre le nom de cette étudiante lorsqu’elle parlait avec ses amis avant d’entrer dans le studio. La dite Yuki se retourne et je lui offre un tendre sourire. Ses amis sont elles aussi intéressées par la discussion, surement parce que ce n’est pas tous les jours qu’un garçon vienne les interrompre dans leur discussion. Je sors de ma poche la barrette. « Tu as fait tomber ça. » Elle regarde timidement l’ornement et comme je m’y attendais, elle m’avoue avec une petite voix que ce n’est pas à elle. Je feins d’être déçu. « Ne me dit pas que tu m’as oublié ? » Je lui laisse le temps de m'examiner comme si ça allait réellement l'aider à se rappeler de moi. Même si je suis dans mon rôle, je fais tout pour ne pas paniquer parce qu'elle me scrute de la tête au pied. Je remets mes lunettes avant de prendre un air faussement contrarié. « Je t’ai offert ça l’été dernier, au Mitama Mitsuri. » La jeune femme semble surprise que je sois capable de dire une telle chose sur elle. J'avais deviné sa présence en remarquant le petit porte clé accroché sur son sac. mais n’a pas encore acclamé me connaitre. « Je voulais acheter cette barrette pour ma sœur mais comme tu la voulais, je te l’ai donné. » Pour pouvoir réussir à la duper, je dois y croire moi aussi. Je m’approche d’elle et commence à placer l’ornement sur ses cheveux. « Ça ne te rappelle rien ? » demandai-je avec un sourire charmeur. Yuki rougie et ses amis s’extasient devant une telle scène. Quant à moi, j’insulte Jae Hyun de tous les noms pour me faire dire de telles répliques. Les humains sont des êtres qui ne croient que ce qu’ils veulent croire. Même si cette scène a été inventée de toute pièce, ils peuvent ordonner à leur cerveau de faire comme si tout s’était réellement passé. « Si je m’en souviens…Merci de me l’avoir rapporté. » « Si tu le perds encore une fois, je ne te le pardonnerai jamais. » Je veux m’enfuir et c’est ce que je fais en toute délicatesse. Je recule tout en gardant un sourire confiant et disparait du studio. Heureusement pour moi, les cours allaient commencer donc il n’y a pas de risque à ce qu’elle se mette à me suivre dans le couloir. Je m’éloigne du studio 4 et je me laisse tomber par terre. Mon cœur bat trop vite et j’ai cru que j’allais échouer.


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Ce message a été posté Jeu 5 Jan - 11:20
Attendre patiemment, voilà tout ce qu’il me restait à faire. Je glissai mes mains dans mes poches, esquissant un sourire en coin en réponse au regard noir de l’adolescent. Il avait beau avoir cet air renfrogné, il était bien décidé à faire ce que je lui avais demandé. C’était un garçon qui semblait apprécier les défis, et j’aimais cela. Debout, dans mon coin, je regardai la scène. Je ne dis rien. Je ne bougeai pas d’un centième de millimètre. Eden semblait avoir un peu de mal à se lancer, ce que je ne jugeai pas comme étant négatif. Il valait bien souvent mieux prendre quelques minutes pour soi avant de se lancer à faire quelque chose dont nous avions peu l’habitude, plutôt que de foncer tête baissée face à un mur que nous n’aurions pas vu. Puis, il bougea en direction d’un petit groupe de filles. Les demoiselles avaient une réaction loin d’être surprenante, les jeunes filles de leurs âges réagissant souvent de la même manière face à l’approche d’un jeune homme charmant. Eden avait au moins cet avantage ; il avait un caractère de cochon, jugeait mal son potentiel, mais au moins, il était beau à regarder.
Je souris, il avait entendu son nom. Il avait été observateur. C’était un bon point. Mitama Matsuri. Second point. La petite figurine accrochée au sac de la demoiselle était bien en évidence. Chaque année, la mascotte prenait une position différente ; il était simple de reconnaître que celle-ci datait de l’été dernier, d’autant qu’elle n’était pas suffisamment endommagée pour dater de plus longtemps que cela. Les minutes passaient lentement, et je patientai. Finalement, la demoiselle prit l’objet et partit rejoindre l’atelier avec ses amies. Mission accomplie.

Eden fit quelques pas en arrière, pour revenir non loin du point où nous nous étions quittés quelques minutes plus tôt. La seconde sonnerie indiquant le début des cours résonna dans tout le campus, et je descendis les marches d’un pas lent alors que le jeune homme se laissait glisser au sol. J’applaudis d’un mouvement lent, un léger sourire pendu à mes lèvres. J’étais fier de lui, sincèrement ; sans doute plus que j’aurais aimé me l’avouer d’ailleurs. Je m’accroupis devant lui, pas trop près, pas trop loin.

« Bon travail. Je te félicite. »

Dis-je en lui tendant la main. Qu’il veuille bien me la serrer ou non avait peu d’importance, car, je ne doutais pas qu’il m’envoie une remarque cinglante à la figure une fois que son cœur aura cessé de rebondir hors de sa poitrine.

« Il va falloir que je récupère l’ornement maintenant… »

Ajoutai-je, une expression faussement embêtée sur le visage. L’objet avait plus de valeur qu’il en avait l’air. En un soupire, je me relevai et jetai un coup d’œil en direction de l’atelier 4. Je voulais à présent montrer à Eden la façon dont je m’y prenais. Peut-être que s’il me voyait faire, son avis différerait un peu… Et puis, je voulais récupérer mon ornement ! Lissant la veste de mon costume, j’allai frapper à la porte de l’atelier. La voix de l’enseignante me répondit, et j’ajoutai depuis l’entrebâillure de la porte coulissante :

« Puis-je vous emprunter Mlle Sano un court instant ? »

Je reculai d’un ou deux pas, et bien vite la dénommée Yuki sortit de la salle, une expression mêlant intrigue et timidité sur le visage. Je glissai ma main sous le menton de la jeune fille afin que nos regards se croisent. Je maintins ce contact tout le long de ma discussion. Puis, sortant mon briquet en argent de la poche de mon pantalon, j’en fis sortir une jolie flamme dorée.

« Vous avez quelque chose qui m’appartient, Sano Yuki. Je ne vous en veux pas, c’est un bel objet après tout. Mais, le vol est punissable, vous le savez… »

La demoiselle tremblait légèrement, alors que je continuai mes phrases sur un ton doux, presque langoureux. J’ajoutai quelques mots, terminant finalement :

« Vous allez le récupérer et ensuite, à mon claquement de doigt, vous oublierez tout ce qui s’est passé depuis la première sonnerie. »

La demoiselle hocha la tête, je rangeai mon briquet et n’eus pas attendre bien longtemps pour qu’elle ressorte avec l’ornement dans les mains. Elle me le tendit, et je le prenais délicatement.

« Retournez en cours maintenant. »

Je claquai des doigts, elle eut un soubresaut, et fit demi-tour sans demander son reste. J’observai l’objet avec satisfaction et le glissai dans la poche intérieure de ma veste en revenant vers Eden, qui avait très peu bougé.

« Une bonne chose de faite, n’est-ce pas ? … Oh, et, j’oubliais : tout bon travail se doit d’être récompensé. »

A ses mots, je lui tendis une fine enveloppe. Le butin n’était pas extraordinaire. J’y avais glissé plusieurs coupures de 5000¥ ; un infime exemple de ce qu’il pourrait avoir en travaillant à mes côtés.

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Ce message a été posté Jeu 5 Jan - 23:02
Be there or be square
Ce que je venais de faire n’était possible qu’avec beaucoup de charisme et de confiance. Il suffisait que je manque un des deux, mon plan tombait à l’eau. Bien entendu, ça ne marchait pas sur tout le monde, il fallait une fille un peu fleur bleue ou qui n’est pas insensible aux charmes de beaux garçons. C’était risqué mais bon, il fallait que je prenne le risque sinon je n’allais jamais y arrivé. De toute façon, je l’avais repéré depuis qu’elle était montée donc ça ne reposait pas entièrement au hasard non plus. Tache terminé, je reprends ma respiration. C’est la première fois que je fais ça à Royal et mon cœur ne s’y remets pas. Les bruits d’applaudissements se fait entendre et je n’ai pas besoin de relever la tête pour savoir qu’il s’agit de Jae Hyun. Cependant, je lève tout de même les yeux pour le regarder. Mon regard ne flanche pas malgré que je ne sois pas encore remis. Il me tend la main que j’observe sans la prendre. Je suis encore assez perplexe et mitigé face à son comportement. Je ne suis sûr de rien avec lui et c’est pourquoi je suis encore sur mes gardes. Seul le temps pourra me dire s’il est fiable ou pas. Sa soudaine révélation ne manque pas de m’étouffer. Il souhaite récupérer le bijou alors que je venais à peine de le donner ?! Une peur soudaine m’envahit et je commence à regretter d’avoir accepté ce défi. Que va-t-il dire à la fille ? Que j’ai inventé toute cette histoire ? Je voulais l’attraper avant qu’il ne parte mais il file avant que je ne puisse l’arrêter.

Je me relève rapidement et lorsque je suis debout sur mes deux jambes, je m’approche du studio 4. Mes pas s’arrêtent lorsque je vois Yuki sortir de la salle. Mon cœur bat fort, encore plus que tout à l’heure mais je suis impuissant et ne peux rien faire d’autre qu’à part les observer. Je sens ma fin venir. Mais si je meurs, je ne laisserai pas Jae Hyun tranquille. D’ailleurs, il sort un briquet et l’allume. Je fronce les sourcils devant une telle scène. Cet homme est intriguant et doué puisqu’il arrive à récupérer l’ornement. Il venait d’hypnotiser Yuki ! Suite à un claquement de doigt, l’étudiante retourne en cours et Jae Hyun s’approche de moi. Mon regard sur lui a complètement changé, du moins je le trouve plus intéressant qu’avant. Il me remet une enveloppe que je ne prends pas la peine d’ouvrir. Quel que soit son contenu, ça n’a plus d’importance à ce que je compte lui dire.

Je lui attrape le bras et le regarde avec un air déterminé. « Apprends moi.  » Ce type est toujours aussi louche mais je veux pouvoir être comme lui. Sa technique est moins hasardeuse que la mienne. Sans oublier que c’est tellement plus utile (et classe) de pouvoir effacer toute trace de sa venue rien qu’avec un claquement de doigt. Bien entendu, ce n’est pas tout le monde qui est réceptif mais il n’empêche que l’hypnose reste très convaincante. Il va me prendre pour quelqu’un qui n’a pas de volonté puisque mon avis sur lui a aussitôt changé en le voyant faire, mais n’est ce pas son but recherché ? Et si j’ai changé le fusil d’épaule, c’est parce que je sais qu’avec lui, je pourrai devenir meilleur.

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Ce message a été posté Ven 6 Jan - 11:45
Tout avait été calculé. Tout s’était passé exactement comme je l’avais prévu, et je n’étais pas peu fier de moi. J’avais réussi à intriguer Eden suffisamment, et ce n’avait pas été une mince affaire. Le jeune homme ne se laissait pas facilement tenter, mais il avait des réactions que je pouvais comprendre sans trop de difficultés. Il était un peu comme moi, à son âge. Nous avions un passé différent, et je ne connaissais pas exactement ses raisons pour être la personne qu’il était actuellement. Je ne savais pas pourquoi il était tombé dans ces habitudes, que beaucoup dériveraient comme étant mauvaises. Mais, en ce moment-même, la raison m’importait peu. Je voulais lui ouvrir les yeux sur un univers dans lequel il pourrait voguer sans fin. Lorsque j’avais décrit l’adolescent à un de mes collègues, ce dernier m’avait dit que je perdais mon temps. Je pensais tout le contraire.

Il saisit l’enveloppe tendue. Il ne l’ouvrit pas. J’en pris note, mais n’en dis rien. La question n’était pas à se poser là-dessus. Non, la question devait plutôt se poser sur cette nouvelle posture qu’il avait. Il s’était levé, probablement par peur que la jeune japonaise ne se voit toute une vérité dévoilée devant ses yeux. Mais surtout, son regard avait changé. Il y avait bien encore cette belle arrogance dont je n’étais pas près de me lasser dans le reflet de ses yeux, mais, il y avait aussi de la curiosité. Et c’était cette curiosité qui me rendait fier de mon coup. Tout avait fonctionné à merveille, et, le fait qu’il soit devenu ainsi intrigué me confortait dans mon idée de l’avoir approché.
Je n’ajoutai rien de plus. J’étais prêt à tourner les talons, à renfiler les mains dans mes poches et à marcher tranquillement jusqu’à ma voiture pour rentrer chez moi. Je ne voulais rien ajouter de plus. C’était à lui de dire quelque chose, et mon attente ne fut guère longue. « Apprends-moi ». Déterminé, sa main saisit mon bras. Je soutins son regard, et me penchai légèrement en avant. Sans qu’il s’en rende compte, ma main fila jusqu’à ma poche, saisis mon briquet et en alluma la flamme. Celle-ci brillait légèrement dans le coin de nos regards, et nous restâmes ainsi de longues secondes sans bouger. Puis, en un bruit sec, je refermai l’objet d’argent et me redressai.

« J’attendais que tu me le demande. »

Je marchais d’un pas lent en direction des escaliers, descendant quelques marches et jetant un coup d’œil dans sa direction. D’un geste de la main je lui indiquai de me suivre.

« La clé est dans le regard. »

Ajoutai-je, en descendant les marches une à une. Le bâtiment était calme, propice à la discussion. Je ne pourrais pas tout lui expliquer ici. Ce n’était ni le moment, ni l’endroit.

« Que la personne soit réceptive ou non, tout dépend du moment choisi. Si tu arrives à les cerner suffisamment pour bloquer leur attention sur toi, après, le reste n’est qu’un jeu de persuasion. Faire croire à quelqu’un une idée comme si nous y croyons dur comme fer, c’est quelque chose dont tu as déjà les bases. »

Il suffirait qu’il s’entraine. Cela m’avait pris un certain temps, et je me cachai bien de dire que je m’étais planté un bon nombre de fois. Je me souvenais de mes premiers essais, sur la femme de ménage qui était chaque jour dans notre maison. Elle m’avait pris pour un fou, et je m’étais pris un coup de torchon sur l’arrière-train. Mais, à force, j’avais réussi. A force, Eden réussirait aussi. Nous allions commencer une nouvelle aventure, même s’il n’en était pas encore tout à fait convaincu.

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Ce message a été posté Mar 10 Jan - 1:15
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J’ai beau être intelligent, apprendre soi même reste limité. Et trouver quelqu’un qui puisse m’enseigner dans ce domaine n’est pas facile. J’ignore encore comment je dois considérer l’apparition de Jae Hyun. Comme un miracle ou comme une catastrophe ? Mais quel que soit le cas, il me donne l’opportunité d’être meilleur et je ne dois pas la manquer. Il est doué et a réussi à me convaincre en quelques minutes. Comme quoi, je n’aurai jamais pensé qu’une personne aussi étrange que lui pouvait être capable de réaliser ce qu’il avait fait. En même temps, cela prouve bien son potentiel. Personne n’irait douter de lui, tout comme personne ne se doute de mon gagne-pain. Il existait bien des façons à se faire de l’argent mais j’ai choisi cette voie. C’est assez ironique pour quelqu’un qui se clame être nickel mais c’est justement pour ça que j’ai choisi ce « métier », parce que c’est excitant et que je n’ai jamais de routine, en plus de bien rapporter.  

Si c’était pour gagner mon admiration qu’il avait décidé de montrer ses compétences, alors c’est gagné. Il m’a rendu curieux et je veux en savoir plus sur lui et surtout sur ses techniques. Ne le laissant pas partir, je l’attrape par son bras. Il sort le même objet métallique qu’il avait servi pour captiver le regard de Yuki et fait apparaitre une flamme. C’était ce dont j’avais déduis car je n’ai vu que la flamme apparaitre d’un seul coup. La lueur de cette source de chaleur brillait dans mon regard, cependant ce n’était pas cet objet qui captivait mon attention mais bien le regard du professeur. Ce dernier décide de fermer le briquet et s’éloigne soudainement de moi. Je range l’enveloppe dans une de mes poches de pantalons. Le moment de l’ouvrir n’était pas encore venu. Même sans le signe de la main, je l’aurai suivi. Je descends les marches de l’escalier, contrairement aux pas de Jae Hyun, les miens étaient plus vifs et plus pressés. J’étais impatient de savoir ce qu’il allait me dire par la suite. « Regard ?   » répétais-je. C’était intéressant ce qu’il disait même si ça ne restait que de la théorie. Je me doute que la pratique n’est pas aussi facile qu’il le prétend. Et ça, je ne le saurai que lorsque j’essayerai sur d’autres personnes. « Le briquet, c’est pour focaliser leur attention ?  » Est-ce que cela signifie que moi aussi je devrais me trouver un objet ? Je continue à réfléchir à cette question, tout en me demandant si un jour, je serai capable de faire comme lui. Puis la réalité me revient droit dans la figure. Il n’y a rien de gratuit dans ce monde. S’il a accepté sans rouspéter, c’est qu’il avait une anguille sous roche, ou alors, c’est qu’il compte avoir quelque chose de ma part en retour. « Quel est le prix ?   » De cet apprentissage, bien entendu.


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Ce message a été posté Mer 11 Jan - 19:13
J’étais satisfait. Tant et si bien qu’il m’était difficile de ne pas sourire. Je souriais rarement, mais, mon regard pétillait en ce moment-même. J’avais réussi et je me félicitai intérieurement. Je voulais sincèrement faire comprendre au gamin que tout ceci valait le coup, et qu’il avait bien fait de faire ce pas en avant dans ma direction. Cependant, une partie de moi demeurait sceptique. Je ne pouvais pas m’en empêcher. Après tout, il restait un lycéen, et l’embarquer ainsi dans l’aventure ne serait pas chose facile. Je m’imposai un sacré défi. Je croyais dur comme fer en sa réussite, mais ne pouvait mettre de côté le fait que j’avais affaire à un adolescent. Un adolescent intelligent et malin, mais, un adolescent malgré tout. Mais, alors que je descendais les escaliers de ma démarche nonchalante, je restai satisfait et convaincu que c’était la chose à faire. Un bon challenge n’est jamais à refuser, surtout quand l’un tombe sur une jolie pépite comme Eden.
« Le briquet, c’est pour focaliser leur attention ? » Intelligent, vous dis-je. J’esquissai un sourire en coin à sa question. D’une part parce qu’il avait raison. D’autre part parce qu’il était intrigué et qu’il osait poser une question. Nous gagnions du chemin, je n’étais pas certain qu’il s’en rende compte mais, bien vite, il penserait à moi bien plus qu’il ne devrait.

« Exactement. Si la personne en face ne bouge pas, alors il y a de grandes chances pour que la partie soit gagnée d’avance. »

Répondis-je sans porter mon regard sur lui. Je ne me lançai pas dans de grandes explications, et j’avais mes raisons pour cela. Déjà, ce n’était pas du tout le lieu. Le campus avait beau être un peu plus calme du fait que les cours avaient repris, il n’en restait pas moins un campus où chaque mur a des oreilles et où les bruits courent à vitesse folle. Ensuite, je voulais en dire suffisamment pour répondre à sa question, mais pas assez pour assouvir sa curiosité. Je voulais ainsi que la conversation dure, qu’elle reste en suspens lorsque nous nous quitterions et qu’elle engendre ainsi une seconde conversation, plus tard, un autre jour.
« Quel est le prix ? » J’arrêtai ma marche alors que nous avions presque atteint la porte principale du bâtiment. Puis, je me tournai vers lui avant de lui répondre. C’était une question à laquelle je m’étais attendue. Une question qui me rappelait avec amusement la réaction de Katreeya lorsqu’elle était venue chez moi quelques jours plus tôt. Ces enfants alors… Ils en savent bien plus sur le monde que la société veut bien le croire ! J’étais content de ces gosses qui, malgré leur ambition toute tournée vers l’argent, étaient bien conscient que tout se paye dans la vie. C’était agréable.

« Une affaire réussie. »

Dis-je alors, en guise de réponse. Je ne pouvais faire plus vague, et je m’en rendais bien compte. A utiliser les termes trop courts, j’allais finir par le perdre. J’espérai sincèrement qu’il s’y ferait, car, les grands discours n’étaient pas ma passion.

« Je veux que nous travaillions ensemble. Dans les semaines à venir, je prévois une petite rencontre – dont je ne peux te parler ici. Pour celle-ci, je veux peaufiner ton talent. Le succès sera à la clé, ce sera le prix à payer. »

Il était hors de question de perdre. J’étais mauvais perdant. Je n’allais pas non plus lui couper un doigt si nous en venions à nous louper, mais, je voulais qu’il comprenne que je le prenais au sérieux. Qu’il ait dix-sept ans ou non ne changeait pas grand-chose. Mon prix était qu’il réussisse et qu’il reste loyal. J’aurais peut-être une main mise un peu lourde sur sa petite personne, et mon omniprésence serait inévitable mais, j’étais persuadé que ce serait pour le mieux.

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Ce message a été posté Sam 14 Jan - 0:01
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J’ignore si je dois me méfier de ce sourire ou si au contraire, je devrais me réjouir de l’enchanter autant. Je ne peux pas le croire aveuglément car même s’il a gagné mon admiration, Jae Hyun n’est pas une personne facile à comprendre. Du moins, je n’ai pas encore assez interagi avec lui pour me permettre d’avoir un avis définitif sur lui. Pour le moment, je me suis approché de lui pour qu’il me partage son savoir faire. Lorsque je ne comprends pas, je n’hésite pas à demander. Avoir une question et ne pas oser la demander est encore plus bête que de ne pas en avoir. Sa réponse est pertinente mais ne me comble pas.

« Un son, ça marche aussi ?  »

J’ai besoin d’en savoir plus mais je suis le premier à reconnaitre que le campus est, de loin, le lieu le plus propice à parler de ça. Mais ça reste tout de même assez frustrant de ne pas pouvoir satisfaire ma curiosité. Je fronce légèrement les sourcils et continue à le suivre dans sa marche.

Je suis jeune mais j’ai bien vite saisi comment ce monde fonctionne. Pour recevoir quelque chose, il faut donner en retour. Je ne compte pas non plus avoir ses conseils gratuitement. Il n’y a rien de plus embêtant que de se sentir endetté à quelqu’un. Je lui demande alors ce qu’il veut en retour. Ça doit être une chose assez dur à obtenir puisque ce que je lui demande n’est pas commun. Cependant, je doute que ce soit un bien matériel. Je n’ai rien de bien précieux à lui donner. Contrairement à la majorité des étudiants ici, je ne suis pas issu d’une famille riche, pas de prestige ni de renommé. Et je ne pense pas que Jae Hyun m’aurait choisi à cause de ça. C’est pourquoi, sa réponse ne me surprend qu’à moitié. Mais l’entendre dire de travailler ensemble de vive voix me fait bien plus d’effet que je ne me l’étais imaginé. Je ne comprends pas son intérêt pour moi. Je reconnais que j’ai un talent pour embobiner les gens mais est ce réellement la seule raison ? Dans cette histoire, j’ai l’impression d’avoir plus à gagner que lui et ça me perturbe. Mais ça me parait illogique qu’il vienne à me trahir à la dernière minute. Je ne réponds pas tout de suite à sa proposition, laissant le silence perdurer quelques minutes. Sur le moment, ça me parait inapproprié de lui demander pourquoi est ce qu’il m’a choisi moi. Je ne veux pas entendre une liste d’excuse ou de compliments.

« Si ça signifie que tu répondras à toutes mes questions… C’est d’accord.  »

Malgré tous mes doutes, je ne peux pas laisser passer cette occasion. J’ai besoin de lui et s’il a besoin de moi pour x raison, ça me va. Je n’ai pas le luxe de me préoccuper de ce que Jae Hyun veut réellement de moi. Je ne dois me focaliser que sur ma motivation et pas la sienne. Tant que ça ne me tombe pas dessus, je peux l’ignorer.

« On commence quand ? »

De toute façon, il a mon numéro et sait comment me joindre. S’entrainer au campus ne me plait pas alors j’espère qu’il « peaufinera » mon talent ailleurs qu’ici. Mais il n’empêche qu’il m’a rendu curieux avec cette histoire de rencontre. J’ai envie de savoir ce qu’il attend de moi et surtout ce que cette affaire va lui rapporter.

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Ce message a été posté Dim 15 Jan - 12:00
Le savoir ainsi intrigué était loin d’être désagréable. J’étais sincèrement content de savoir qu’il avait envie de poser des questions, que sa curiosité avait été piquée. Je ne pouvais trop en dire, mais, j’avouais sans mal qu’il m’était difficile de me retenir. Je voulais que nous restions là, encore de longues minutes, à parler. Toutefois, cela nous était impossible. Les minutes filaient bien trop vite, et la sonnerie annonçant la fin d’une période de cours retentirait bien plus rapidement que nous l’escompterions. Alors, il nous faudrait être concis dans nos échanges pour aujourd’hui. J’avais déjà réussi à le faire parler sans qu’il ne ronchonne à mon égard, c’était une belle réussite. Il me faudrait m’en contenter pour aujourd’hui et ne pas être trop gourmand.

« C’est fort possible. Mais, il faudrait un son discret, régulier ; suffisamment présent pour que le cerveau le remarque, mais suffisamment faible pour que la personne en face n’en soit pas dérangée… Un peu comme le son lourd et lent d’un balancier d’horloge. »

Cela pouvait avoir un effet hypnotique, reposant. Je m’étais rapidement penché sur la question du briquet et l’utilisation de la lumière pour mes jeux d’hypnose par pur attirance personnelle. Mais, il existait tout un parapluie d’options dont certaines m’étaient probablement inconnues d’ailleurs. Il lui restait simplement à avoir suffisamment de curiosité pour vouloir les tester lui-même. C’était ce que j’avais fait. Je m’étais renseignée sur le sujet, tant bien que mal à l’époque, et m’étais entrainé d’arrache-pied. Eden devrait trouver des cobayes, et imposer des pensées simples au départ – comme celle que nous venions tout juste de mettre en œuvre. Puis, petit à petit, la difficulté augmenterait, et son talent en serait décuplé en conséquence. S’il avait besoin, je pourrais le guider, mais je n’étais pas là pour lui imposer quoi que ce soit.

« Si ça signifie que tu répondras à toutes mes questions… C’est d’accord. » Quelle rapidité ! Je n’en montrais rien, mais j’étais surpris. L’après-midi avait réellement pris une tournure intéressante. Je ne pouvais lui promettre de répondre à toutes ses questions. Je craignais que certaines soient indiscrètes, même si au fond, Eden semblait plus motivé par l’idée de développer ses capacités et apprendre plutôt que d’en savoir trop sur ma petite personne. Je l’écouterai, c’était certain. Je n’allais pas gâcher un si bel entretien en rechignant à l’idée de répondre à des fichues questions.

« Très bien. Marché conclu. »

Ajoutai-je simplement, en acquiesçant d’un signe de tête. Il me demandait alors quand est-ce que nous pourrions débuter toute cette petite aventure. Je réfléchis un instant, repassant dans mon esprit en revue mon emploi du temps pour les jours à venir. Je ne devais pas oublier que j’avais également des cours à enseigner, et lui des cours à suivre. Il me faudrait également prévenir mon acolyte de longue date – qui me rirait surement au nez lorsque je lui dirais qu’Eden était à présent des nôtres – enfin, plus ou moins…

« Je viendrai te récupérer vendredi, à dix-sept heures. Je t’enverrai un message pour t’indiquer où me retrouver en bordure du campus. »

Il était plus pratique que je vienne le chercher directement. L’idée ne lui plairait pas forcément, mais, c’était ce qu’il y avait de mieux pour moi. L’emmener directement à mon appartement plutôt que de lui indiquer le chemin était plus sûr.

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Ce message a été posté Mer 18 Jan - 0:21
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Cette histoire d’attention m’intrigue de plus en plus. Pendant qu’il m’explique ce qui peut faire l’affaire, je réfléchis à une façon bien à moi de pouvoir commencer mon hypnose. Je ne peux pas prendre le briquet et sa flamme comme repère puisque ce n’est pas du tout mon élément de jouer avec le feu, dans tous les sens du terme. Avec mon statut de lycéen, il est bien trop dangereux de marcher avec un briquet dans la main. En me voyant avec, mes parents pourront croire que je fume et je ne tiens pas du tout à les décevoir. Tout en descendant les escaliers, je sors un stylo de la poche de mon uniforme et clique dessus pour y faire sortir la pointe. Un sourire amusé mais confiant se dessine sur mon visage. Ce bruit me parait parfait. Cet objet est passe partout et on n’irait pas m’accuser de quelque chose en me voyant avec un stylo. Après, j’ignore si ça va marcher mais pour le savoir, il faudra que je teste. J’ai vraiment hâte de pouvoir imprégner mes pensées dans les têtes des autres.

Même si je suis méfiant, je reste avant tout un « enfant ». Lorsque quelque chose me plait, je n’ai pas envie de refuser. Je n’ai pas encore assez de maturité pour rejeter ce qui me parait trop alléchant. Dans un cas, c’est tant mieux pour Jae Hyun car je n’appose pas plus de résistance. De toute façon, je me sens assez intelligent pour me sortir du pétrin si jamais les choses risquent de mal tourner. Jae Hyun accepte et même si je ne le montre pas ouvertement, je suis assez enthousiasmé. J’ai tendance à oublier la demande du professeur puisque je ne l’ai pas encore bien assimilé. J’ignore de quelle affaire il s’agit donc je ne peux pas m’inquiéter avant l’heure. Pour le moment, je ne retiens qu’une seule chose : le fait de pouvoir apprendre à hypnotiser les gens.

Je suis assez impatient de commencer, d’où ma question. Il réfléchit et je le regarde faire. Les seules horaires possibles sont celles après les cours et réunions avec les membres du conseil. Pour le bien de mon apprentissage, je devrais réduire mes occupations du soir et me concentrer aux meeting avec Jae Hyun. N’ayant pas encore remarqué le contenu de l’enveloppe, je suis même d’accord à l’idée d’avoir une baisse de mes revenus pendant un court moment. Il me propose une horaire. Je n’apprécie pas le fait qu’il vienne me chercher. J’ai peur qu’on nous voit ensemble. Je ne suis même pas un de ses élèves alors ça me parait risquer.

« …Pas trop près du campus alors. »

Je ne pense pas qu’on ait encore besoin de rester plus longtemps ensemble. Nous avons convenus où nous retrouver. Arrivant à l’extérieur, je reprends un peu de mes distances avec lui. Je me courbe pour le saluer, juste pour la forme. Il s’agit là de la différence entre Eden, élève charmant du lycée et Eden, le petit escroc en formation.

« Au revoir, sensei. »

J’articule bien le dernier mot, histoire d’être sarcastique. Le rôle de professeur ne lui va pas du tout mais c’est une parfaite couverture pour lui, tout comme l’est pour moi ce statut de prince. Je me redresse et avant de le regarder. Contrairement à ce que je dis, mon regard est bien plus franc mes paroles puisque je ne montre aucun signe de « soumission » ou de respect. Je m’éloigne de lui afin de rentrer chez moi. Puisqu’il m’a interrompu dans ce que je faisais, ça ne sert à rien d’aller retrouver mes camarades, autant rentrer tout de suite à la maison.


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Ce message a été posté Jeu 19 Jan - 18:42
Je sentis que notre conversation n’allait pas tarder à prendre fin. J’étais réellement satisfait de la tournure qu’avaient prise les évènements. Bien sûr, rien n’était gagné d’avance. J’étais encore loin de cerner avec brio toutes les facettes du jeune lycéen, bien que je commençais doucement mais sûrement à comprendre la façon dont il fonctionnait. Une part de moi continuait de craindre qu’il fiche tout en l’air, que mes arguments ne soient pas assez résonnants et que j’en vienne à perdre plus que prévu. Mais, j’étais bien décidé à prendre le risque. J’étais tombé sur un sacré personnage, et il était hors de question que je le laisse filer sans me battre. Il était intéressant, le gamin, il en avait dans le ventre. Il fallait juste le guider un peu pour peaufiner tout ça.

Finalement, le rendez-vous fut pris. Je commençai déjà à penser par quel chemin j’allais nous faire passer pour venir jusque chez moi. L’avantage des immeubles tokyoïtes étaient que, selon les quartiers, ils se ressemblaient tous. Il ne serait pas trop facile de le perdre pour sa première visite. Cependant, il n’était pas idiot, il saurait retrouver le chemin au bout de plusieurs fois. Car oui, j’étais bien décidé à l’attirer dans mon antre tant de fois qu’il finira par y venir de lui-même. Cela promettait d’être intéressant.

« Cela va de soi. »

Sa remarque me fit sourire, légèrement en coin. Je me voyais mal débarquer à l’entrée du lycée, le klaxonner bruyamment en l’invitant à monter dans mon véhicule. Cela avait quelque chose de terriblement malsain, et ironique et je me retins de rire à ma propre pensée. Non, je saurai me faire discret. Il en valait également de ma réputation. J’étais un enseignant de Royal après tout – je devais surveiller mes arrières.
Je levai les yeux au ciel à son adieu du moment. Être appelé professeur de cette manière était quelque chose dont j’avais encore bien du mal à me faire. Katreeya était très douée pour m’arracher un frisson en le disant ainsi également. Peut-être était-ce parce qu’au fond, je n’étais pas un enseignant. Je n’avais pas ça dans la peau ; j’étais bien trop égoïste pour cela. Son regard croisa le mien, et j’esquissai un nouveau sourire. Il avait du caractère, cela me plaisait. Sans dire un mot, je tournai les talons lui faisant un vague au revoir de la main avant de pousser la porte du bâtiment et de filer au dehors, pas lent, mains dans les poches.

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