TENUE † Aujourd’hui c’était la saint valentin. Et même si nous ne nous étions dit « nous sommes en couple » c’était à mes yeux, notre première saint valentin ensemble. Je ne savais pas trop ce qu’il comptait faire, mais moi, je comptais bien aller le voir. J’en avais profité pour acheter une boite de chocolat. Vu que nous ne sommes pas un couple « normal » je me dis que c’est mieux ainsi ? Peut-être que lui aussi m’a acheté un truc ? Je n’en sais rien, et dans le fond je m’en fous. Mais je voulais faire un petit pas en avant et marquer le coup. Aujourd’hui la journée avait été particulièrement longue. Surtout quand des filles viennent te voir pour t’offrir des chocolats. Les gens me pensaient célibataire et pourtant, j’étais loin de l’être. J’avais tout refusé, je ne voulais pas blesser les sentiments de Hyoga, et puis, je ne me voyais pas accepter, et les jeter… ça ne rythmé à rien. Donc, autant refuser poliment bien évidemment. Je n’étais pas une brute. Soupirant, je m’étirais en marchant dans la cours de l’établissement. A la recherche de mon homme. Mon homme. N’importe quoi. J’ai de ces idées parfois. Bon. Je devais le rejoindre dans la cours, il était où ? On devait passer au dortoir, et puis je ne sais pas. On ira quelque part ? Je n’en sais rien en fait. On a rien prévu pour le coup, mais on verra bien sur le moment. Je finis par le voir au loin, je m’approche et fronce les sourcils. C’est quoi cette grande poche qu’il tient ? Mains dans les poches, je le regarde en me stoppant devant lui. « C’est quoi tout ça ? T’es allé faire des courses ? » Demandai-je un peu curieux et surtout surpris de le voir avec une poche aussi énorme dans les mains. « On fait quoi ? On passe au dortoir ? Tu veux faire quoi ce soir ? » Demandai-je en plongeant mon regard dans le sien. On était à la fac, alors pas de bisou, et aucun contact.

TENUE † Pour moi la saint-valentine c’est la fête où je reçois plein de choses à manger. Oui, j’adore les bonnes choses alors forcément quand on me donne du chocolat, des gâteaux ou autres je ne peux refuser sans penser aux sentiments qu’elles ont mis dedans, pourquoi ? Parce que ma réputation me précède et que les rumeurs comme quoi je ne sors plus avec une fille depuis un an on déjà fait le tour, disant que je suis dans une relation stable avec une personne extérieure à l’école. Je ne démens pas cette rumeur, la première partie est surement exacte, bien que rien ne soit « officiel », je me fiche qu’on me montre du doigt ou qu’on chuchote des médisances sur mon passage, si je pouvais je dirais clairement que je suis amoureux d’un mec, mais je sais que Kyota ne serait pas d’accord pour assumer cette relation, seulement pour cette raison je garde le silence et accepte avec le sourire tout ce qu’on m’a apporté, que ce soit sur le terrain d’équitation ou dans le club de cuisine. Ce ne sont que des chocolats, je n’ai répondu à aucune déclaration et je ne compte pas non plus leurs donner quoi que ce soit en retour. Je n’ai pas pensé que mon copain pourrait se faire des idées où ne pas apprécier cette démarche, alors forcément je mets tout dans un sac et attend Kyo qui doit me rejoindre d’ici peu. On devrait sortir et profiter de la journée, toute ma vie j’ai passé cette fête avec une fille différente sans vraiment y voir une grande importance, mais peut-être que ce sera diffèrent maintenant, tout est différent avec lui de toute manière.  Le voyant arrivé, je souris alors qu’il m’interroge sur ce que je tiens. « Ça ? Des chocolats, on dirait que je suis toujours aussi populaire haha. » Pour moi ce n’est rien qu’une plaisanterie. Je ne cache rien à Kyota, surement parce que je ne vois pas le mal dans l’histoire. La seule chose qui m’embêtait était de devoir me retenir de l’embrasser ou de me rapprocher comme je le voudrais, mais je m’abstiens en essayant de penser à autre chose. « Ouai, je vais poser tout ça, après on peut aller se promener en ville, tu voulais faire quelque chose en particulier ? » Un diner tous les deux, une soirée en amoureux, je ne sais pas ce qu’il veut, mais ça me tente bien.

TENUE † La Saint Valentin, c’était le moment de la fêter, pour une fois. Faire quoi ? Je ne savais pas trop mais on allait forcément trouver. A deux on trouverait bien une idée non ? On n’était pas si stupide que ça. Que ça soit un restaurant, ou un bar, ou que sais-je encore. Je ne me faisais pas de souci pour ça. En tout cas, je le rejoignais bien rapidement, en voyant qu’il tenait un sac énorme. Il avait fait des courses ? « Ça ? Des chocolats, on dirait que je suis toujours aussi populaire haha. » Je le regardais avec désarroi. Il se fichait de moi ? Je pouvais sentir mes narines se contracter, tellement cette réponse ne me plaisait pas. Elle m’agaçait même. Il ne pouvait pas refuser ? On était en couple, pour sa propre conscience et par rapport à moi, ne pouvait-il pas refusé ? J’avais tout refusé moi. Contrairement à certains. « Ouai, je vais poser tout ça, après on peut aller se promener en ville, tu voulais faire quelque chose en particulier ? » « Tu m’as coupé l’envie de faire quoi que ce soit. » Crachai-je avant de partir sans lui vers les dortoirs. Qu’il se les bouffe ses chocolats. Qu’il devienne gros et qu’il perde donc les compétitions de Bmx tiens. Ça lui fera les pieds. Peut-être que la prochaine fois il refusera les chocolats qu’on lui offrira. Les poings serrés dans mes poches, je marchais à une allure franchement rapide. Il m’agaçait, il m’agaçait tellement et je ne pouvais pas lui hurler dessus car on était en public. « Bon tu te dépêches ! » Je parlais fort pour qu’il comprenne qu’il devait se bouger, j’allais le tuer une fois entre quatre murs. J’allais le lui faire bouffer par les narines son putain de chocolat.

TENUE † Surement que je ne faisais pas attention à ce genre de détails, accepter des chocolats ne voulait rien dire à mes yeux, juste que j’allais pouvoir manger gratuitement de bonnes choses, puis ont me les offraient gentiment j’allais pas refuser quand même, si ? Enfin je ne voyais tellement pas le mal dans mes actes que j’étais franc et direct en répondant clairement à la question de Kyota, j’aurais pu trouver une excuse si vraiment j’avais pensé que cela peut le mettre en rogne ou le blessé et ne pas les accepter, mais notre relation reste assez compliquée et parfois je ne sais pas ce que je peux faire ou non, il faut s’habituer à cette situation. Les filles avec qui je sortais ça ne duraient pas et quand je recevais des cadeaux elles avaient trop peur que je les plaque pour dire quoi que ce soit, donc j’ai surement pris une mauvaise habitude. Dans tous les cas je n’hésite pas une seconde à parler des chocolats ou de ma popularité au brun qui semble tirer la gueule d’un coup, haussant un sourcil l’air de dire « quoi ? » mais je n’ai pas de réponse. Préférant pensé à ce qu’on pourrait faire de notre soirée. Je le fixe face à sa remarque, il est lunatique ou je rêve ? « Tu me demandes et après tu veux plus ? Qu’est-ce que j’ai fais encore ? » Sérieusement je pige pas, qu’il soit plus clair. Le laissant s’éloigner en restant un instant sur place, je le comprends vraiment pas des fois, je n’ai pas encore le décodeur spécial on dirait. « Pourquoi, tu as dit que tu ne voulais rien faire. » Répondis-je en retour, parlant fort aussi pour suivre son rythme d’humeur. Je pouvais être chiant aussi, mais faut pas croire que je sois un mec docile qui obéit au doigt et à l’œil, surtout quand je pige pas ce qui se passe. Une fille m’interpelle et je me retourne alors qu’elle me tend une boîte de chocolat toute souriante, je la prends avec plaisir et la remercie, alors qu’elle repart contente que je l’aie accepté, elles n’attendent rien de moi, si juste m’offrir quelque chose est un plaisir pour elles, pourquoi devrais-je refuser ? Je la mets dans le sac avec les autres, je risque de faire une crise de foie avec tout ça. De toute façon je dois poser mes affaires dans ma chambre donc je prends le chemin du dortoir aussi, allant jusqu’à ma chambre, j’ignore si Kyo est allé dans la sienne ou m’a suivi ici, de toute façon il n’y a personne à cette heure-ci, surtout pour la saint valentin.

TENUE † Il m’agaçait. Je n’en revenais pas de ce qu’il venait de faire. Accepter autant de chocolat, par simple gourmandise. Il ne se disait pas que son geste pouvait me blesser ? Pourquoi ça me blessait d’ailleurs ? Ça m’agaçait encore plus rien que de penser au fait que ça m’agaçait. Bon bref. J’étais énervé, c’est rare, mais voilà, il me gonflait. « Tu me demandes et après tu veux plus ? Qu’est-ce que j’ai fais encore ? » Parce qu’il n’avait pas compris ce qu’il avait fait ? Je sortais avec un gosse. Ce n’est pas possible. Il n’est même pas capable de reconnaître ses torts. C’est dingue. En attendant il devait se grouiller, je n’allais pas non plus l’attendre cent ans. Même si je n’avais plus envie de rien, il devait venir. C’est tout. « Pourquoi, tu as dit que tu ne voulais rien faire. » Je fermais les yeux avant de m’arrêter pour le regarder. Voyant une fille s’approcher de lui, je plissais le nez avant de reprendre ma route. Qu’il accepte aussi ses chocolats. Filant dans mon dortoir, je claquais la porte avant de filer dans ma chambre. Regardant mes deux compères, je les pris dans mes bras. « Vous au moins, vous me trompez pas. » Tsss. Posant mon sac, je laissais les chocolats de Hyoga dedans. Il en a assez. Pourquoi devrais-je lui offrir les miens ? Je me les mangerai. De toute évidence, il n’a pas dû m’acheter quoi que ce soit. Enervé, je quittais ma chambre, ignorant mes colocataires, je quittais le dortoir pour aller frapper à celui de Hyoga et entrer en voyant que la porte était ouverte. Direction sa chambre je le regardais avant de soupirer. « T’as toujours pas compris ce que t’as encore fait ? » Je mettais bien l’accent sur le encore. « T’as accepté tout ce chocolat, alors qu’on est ensemble. Tu ne trouves pas ça déplacé vis-à-vis de moi ? J’ai tout refusé car on sort ensemble. Mais faut croire que tu t’en fiches de moi. »

TENUE † Oui de toute évidence j’étais un gosse, en tout sur ce coup-là je n’avais pas géré, sauf que je n’en avais pas conscience. Comment je pouvais savoir que cela l’aurait blessé ? Pour moi ce ne sont que des chocolats, je me fiche de savoir les sentiments que les gens mettent dedans, parce qu’il n’y en a qu’un que j’aime et ça ne changera pas. En réalité je n’ai rien acheté à Kyota, mais j’ai fait moi-même des chocolats que je comptais lui donner dans la soirée, aimant cuisiné et étant doué pour ça je savais que Kyo adore manger et ça me paraissait normal de lui faire quelque chose, même si au fond on n'a jamais vraiment parlé de la saint valentin ou de ce genre de chose. Nous sommes ensemble, mais on ne parle pas énormément des situations de couple, surement parce que c’est encore nouveau ? Même moi je n’ai jamais été dans une relation aussi sérieuse, forcément que je fais des erreurs et que je gaffe comme un abruti, il suffit qu’il me le dise clairement parce que sinon je ne le pigerais pas tout seul. Il est lunatique parfois, acceptant, refusant, je ne sais pas ce qu’il veut vraiment et finalement il est parti. Un soupire et je me retrouvais dans ma chambre posant tout ce que j’avais eu aujourd’hui. Quelques minutes plus tard alors que j’étais assis sur mon lit je le vois débarquer, mes yeux posés sur mon copain tandis qu’il semble toujours remonter. « Non, mais dis-le-moi. » J’attends qu’il s’exprime, ainsi je pourrais cerner ses sautes d’humeur. À ses mots je pose mon regard sur le sac de chocolat avant de revenir sur lui. « Attends, tu boudes vraiment pour ça ? » Je me lève de mon lit agacé par la fin de ses paroles, attrapant son poignet pour qu’il entre entièrement dans la chambre avant de fermer la porte, je le plaque contre cette dernière en le fixant de mon regard franc. « Je m’en fiche de toi ? » Répétais-je. « T'es sérieux ? Tu sais très bien que c’est complètement faux. » Insistais-je. « Ça t’a fait mal ? » Il y a des choses qu’on ne se dit pas, autant nos sentiments que certaines envies qu’on garde sous-scellés, s'il est blessé ce n’est clairement pas pour rien. « À l’école on sort ensemble ? » C’est vrai après tout, il ne veut pas s’exposer lui-même. « Je suis con, désolé d’être un sombre idiot qui a laissé parler son estomac égoïstement, je n’ai pas imaginé que tu le verrais ainsi, alors quoi, tu veux rompre pour des chocolats ? »

TENUE † « Non, mais dis-le-moi. » Bien sûr que j’allais lui dire le pourquoi du comment. Fallait qu’il arrête un peu de me prendre pour un idiot. Je n’appréciais pas le fait qu’il puisse accepter tous ces chocolats. Même pour la bouffe. Il donnait des faux espoirs, et moi à côté, je passais pour un con. « Attends, tu boudes vraiment pour ça ? » Pour ça ? Je le foudroyais du regard. Pour ça. Comme si ça ne signifiait rien. Le voyant s’approcher de moi, je reculais avant qu’il ne me prenne par le poignet pour me tirer dans sa chambre, fermer sa porte et me plaquer dessus. « Je m’en fiche de toi ? T'es sérieux ? Tu sais très bien que c’est complètement faux. Ça t’a fait mal ? » Je le repoussais légèrement, agacé par son comportement. « Bien sûr que ça fait mal, tu n’as aucune considération pour moi. Si c’est comme ça la prochaine fois j’agirai comme toi. » J’étais sérieux, sans pour autant, l’être, de toute façon, qui nous dit qu’on sera encore ensemble pour la saint Valentin de l’année prochaine ? On était jeune, tout pouvait arriver. « À l’école on sort ensemble ? » Je le repoussais une nouvelle fois sous cette remarque. Il le faisait exprès ma parole. « Je suis con, désolé d’être un sombre idiot qui a laissé parler son estomac égoïstement, je n’ai pas imaginé que tu le verrais ainsi, alors quoi, tu veux rompre pour des chocolats ? » « Je ne veux pas rompre idiot ! Mais tu aurais pu prendre en considération notre couple. Même si à l’école personne ne le sait. T’abuse vraiment. Arrête de penser avec ton ventre un peu ! » Je finis par me décoller de la porte avant de soupirer. C’était rare que je vienne dans la chambre de Hyoga, l’inverse était plus courant à vrai dire. « Je trouve ça déplacé. Même si personne ne le sait, ça ne se fait pas. Ces filles vont avoir de l’espoir et te suivre partout. On pourra même plus trainer ensemble à l’école dans des coins tranquilles. Si t’as si faim que ça, laisse-moi te nourrir abruti. » Je lui donnais un coup de pied au cul avant de grogner.

TENUE † Si je savais je ne demanderais pas, j’aurais surement pu m’en douter tout seul, seulement je crois que je n’avais pas imaginé que cela puisse réellement toucher Kyota, surement parce que notre relation était « différente » ? Je ne saurais l’expliquer, mais je ne pensais pas à mal, pour moi les chocolats qu’on m’a offerts n’ont aucune signification, les filles n’espèrent rien de moi parce que de toute manière je n’ai pas caché que je ne jouais plus à ce jeu-là, moi qui tombé amoureux toutes les semaines et encore je suis gentil, ça fait un an que mon cœur est pris. Incroyable mais vrai. Je n’ai pas l’intention de succomber à leurs avances si jamais on m’en faisait, sinon je l’aurais déjà depuis longtemps plutôt que de rester à l’ombre autant de temps sexuellement parlant. Quel idiot. Je n’arrive pas à croire qu’il ose dire que je m’en fiche de lui, je pense lui avoir prouvé que mes sentiments sont sincères. Le gardant plaqué contre la porte, même s’il me repousse, je ne bouge pas. « Je sais que tu aimes manger j’ai juste pensé qu’on pourrait se goinfrer ensemble, même si c’était maladroit, je ne les ai pas accepté en espérant quoi que ce soit. » Il me repousse encore et je le libère de mon emprise sans pour autant m’éloigner de lui. « Je t’ai dit que j’étais un idiot, puis en réalité je trouve ça mignon que tu t’énerves comme ça. » Je souris, Kyo semble souvent plus distant ou avoir plus de recul sur notre couple, donc le fait qu’il soit touché par ça montre qu’il est vraiment concerné et sérieux, même si je ne voulais pas lui faire ressentir ça ou le blesser, au final il en ressort une bonne observation pour moi.  « Elles savent que je sors avec quelqu’un. » Je n’ai pas caché être amoureux. « Elles ignorent seulement qui, mais aucune d’elles ne me suivra, je ne suis plus un donjuan à présent. Après si je suis attirant et populaire tu devrais être fier ! » Plaisantais-je avec assurance. « J’aimerais pouvoir m’exhiber avec toi, pas seulement dans des coins tranquilles. » Mais je respecte le fait qu’il ne veuille pas qu’on sache pour nous, je dis juste mon ressenti, montrant que je me fiche complètement de ce que les autres pensent de moi. Grimaçant à son coup de pied. « Jaloux. » Lâchais-je avec un sourire. M’approchant de lui en le faisant reculer jusqu’au mur. « J’ai les crocs, mais es-tu capable de me rassasier ? » Bien entendu ma phrase est lourde de sens, étant donné que je ne parle pas de bouffe à cet instant précis. « Si tu es aussi craintif fait en sorte d’imposer ton territoire et de n'avoir aucun doute. » Je parais clairement sérieux en lui disant ses paroles, avant de finalement lui pincer la joue. Je me recule l’en sachant incapable pour l’instant. Je vais chercher la boîte de chocolat que j’ai faite pour revenir et lui donner. « Tient, c’est moi qui les ai fait, alors ne va pas croire n’importe quoi andouille. »

TENUE † « Je sais que tu aimes manger j’ai juste pensé qu’on pourrait se goinfrer ensemble, même si c’était maladroit, je ne les ai pas accepté en espérant quoi que ce soit. » Hein ? Il les avait pris pour moi ? Une seule boite suffisait pour moi. La sienne, ni plus ni moins. Cet idiot. Je sors avec un idiot. Grand, et idiot. « Je t’ai dit que j’étais un idiot, puis en réalité je trouve ça mignon que tu t’énerves comme ça. » Mes sourcils se fronçaient alors que j’interceptais son sourire. Aish, quel stupide. Je secouais la tête, en détournant le regard. Il avait le don pour m’agacer ce n’est pas possible. « Elles savent que je sors avec quelqu’un. Elles ignorent seulement qui, mais aucune d’elles ne me suivra, je ne suis plus un donjuan à présent. Après si je suis attirant et populaire tu devrais être fier ! » Un rire s’échappa d’entre mes lèvres. Il ne perdait pas le nord. C’était bien Hyoga. Pourquoi je sortais avec lui ? Aigo. « J’aimerais pouvoir m’exhiber avec toi, pas seulement dans des coins tranquilles. » « N’importe quoi. T’es bête. Désolé de t’ennuyer, mais j’ai encore besoin de temps. » Ce n’était pas de ma faute, j’étais encore très réticent. Même si j’avais tout de même fait pas mal de progrès depuis notre premier jour. En attendant, je ne me gênais pas pour lui foutre un coup de pied. Ignorant son jaloux. Bien sûr que je l’étais ! Il m’appartenait ! Il se devait de ne pas faire d’écart. Je n’étais pas un pantin non plus ! Le voyant s’approcher, je reculais avant de buter le mur. « J’ai les crocs, mais es-tu capable de me rassasier ? » Entrouvrant la bouche, je lâchais un gémissement, avant de baisser le regard. Quel idiot. « Si tu es aussi craintif fait en sorte d’imposer ton territoire et de n'avoir aucun doute. » Je le savais tout ça, mais c’était plus facile à dire qu’à faire, franchement… Le voyant s’éloigner, je me décoller du mur en soupirant. « Tient, c’est moi qui les ai fait, alors ne va pas croire n’importe quoi andouille. » Je pris la boite avant de le regarder et lui donner un nouveau coup de pied. « Idiot. » Pour autant, je m’approchais, pour poser ma main libre sur l’arrière de son crâne et l’embrasser avec avidité. Le serrant contre moi, je posais mon menton sur son épaule. « Tu me rends jaloux avec tes conneries. » Je soupirais avant de m’éloigner et sourire en coin. [b]« T’es puni. J’ai laissé la mienne dans ma chambre. » Dis-je avant de me laisser tomber sur son lit. « Tu veux faire quoi ce soir ? Un restaurant ? Un cinéma ? Autre chose ? »

TENUE † Ce n’est pas comme si j’avais eu de mauvaise intention ou que je comptais le « tromper » dans son dos en acceptant les chocolats de ses filles, je suis gourmand et je sais parfaitement que Kyota aussi, si être populaire peut ramener de bonnes choses gratuites pourquoi refuser ? Je suis un idiot et je l’assume, c’était maladroit, mais je ne le cache ni ne m’offusque devant la colère de mon copain, je tente simplement de lui faire comprendre, ce qui m’énerve c’est qu’il puisse dire ou même penser que je m’en fiche de lui, cela n’est pas vrai et il le sait parfaitement. J’avoue vouloir me montrer davantage, avouer que je sors avec lui ou même seulement l’embrasser quand je veux, seulement j’accepte aussi qu’il ne soit pas prêt pour ça et lui laisse de l’espace, n’est-ce pas une preuve aussi que je prends en considération ses besoins et fait attention à lui sans le brusquer ? Depuis le début je ne le force à rien et patiente sagement -ou presque- à part utiliser les mots pour dire ce que je ressens, le taquiner ou tenter des ouvertures, je n’ai jamais cherché à ce qu’il se mette sous pression ni fait aucun chantage sur le fait que ça mets du temps pour conclure. Contre le mur je lui fais à nouveau part de ce désir que je ressens, sans insister pour autant, allant chercher la boîte de chocolat que je lui ai fait, cette andouille a cru que j’avais oublié ou que je ne pensais pas à lui ? C’est complètement faux. Prêt à râler à son coup de pied, il me ramène vers lui pour m’embrasser, je préfère de loin quand il agit ainsi que se fasse des idées idiotes pour des raisons futiles. L’entourant de mes bras, je souris à ses paroles. « Ce n’est pas ma faute si tu m’aimes trop. » Ricanais-je à son oreille, avant de le lâcher. « Je viendrais la récupère plus tard. » La journée est loin d’être fini, ce n’est pas grave. Grimant sur le lit, me mettant sur le côté appuyé sur mon coude en le regardant, je réfléchis en même temps. « Autre chose ? » Je n'avais pas forcément envie d’aller dans un lieu public, sortir ne me dérange pas, mais un truc tranquille me semblait plus tentant. Surtout que les amoureux auraient surement la même idée, restaurant, cinéma, ce n’était pas original pour une saint valentin, on pouvait faire ça n’importe quand. « J’aurais bien envie de faire une balade à cheval. »  Me redressant sur mes bras pour me mettre au-dessus de lui en le regardant dans les yeux. « Ou on peut rester ici aussi. » Mon sourire s’agrandit en l’embrassant à mon tour, caressant sa joue en même temps.

TENUE † « Ce n’est pas ma faute si tu m’aimes trop. » Je le regardais avant de sourire doucement. « Ne sois pas trop confiant sur mon amour pour toi, tu risquerais de te blesser. » Je m’amusais à le narguer, mais dans le fond, je l’aimais. Un peu trop, même si je ne le lui avais jamais dit. Le savait-il ? Tout comme moi, je savais qu’il m’aimait. Je crois ? Je le savais oui. Ça se voyait. De nous deux, c’est sûrement lui qui aimait le plus ? Quoi que. Je n’étais plus trop sûr de ça. Je l’aimais trop cet idiot. « Je viendrais la récupère plus tard. » Je souris doucement en le voyant s’approcher et s’allonger sur le lit, non loin de moi. Il fallait qu’on sache ce que l’on va faire ce soir. Et ça c’était autre chose. Fallait bien savoir. On n’allait pas se contempler dans le blanc des yeux. « Autre chose ? » Je tournais le regard vers lui avant de sourire en coin. J’avais tout à coup un esprit bien pervers. L’idiot. Le voyant se redresser, pour me surplomber je le laissais faire avant de regarder son corps. « J’aurais bien envie de faire une balade à cheval. » « C’est vrai que ça fait longtemps. » Dis-je doucement. J’avais bien aimé notre dernière balade, même si à cette époque, j’étais toujours réticent sur pas mal de chose. « Ou on peut rester ici aussi. » Le regardant, je le laissais m’embrasser, répondant bien rapidement à son baiser, avant de poser une main sur sa taille. Frissonnant sous sa main sur ma joue, je le repoussais pour l’allonger sur le dos. Venant sur lui, je l’embrassais de façon bien plus explicite. Une de mes mains se glissa dans ses cheveux, les empoignant doucement alors que je glissais une jambe entre les siennes, venant coller ma cuisse sur son entre jambe en guise de provocation. Je n’avais pas prévu ça. Mais là tout de suite, j’avais terriblement envie. Passant ma main sous son pull, je me redressais pour le lui enlever, le balançant dans la pièce avant de venir l’embrasser à nouveau.

TENUE † Je n’étais pas confiant, ce n’était pas de l’arrogance, seulement avec sa « crise » de jalousie aujourd’hui j’étais simplement davantage proche de la vérité en annonçant qu’il m’aimait trop, certes nous n’avons jamais franchi cette barrière de mot, aucun de nous ne les a prononcé, ni déclaré, seulement il y a des façons de le faire comprendre. De mon côté je l’aime vraiment, est-ce que je l’aime plus que lui ? Est-ce qu’il m’aime plus que moi ? Je n’en sais rien et ce n’est qu’un détail parce que le principal est qu’on ressente la même chose, même sans avoir encore mis à plat ce sentiment. En guise de réponse je me contente de sourire explicitement, je ne serais pas blessé, ça j’en suis convaincu. Je lui ai donné son chocolat fait maison, le sien je pourrais le récupérer plus tard, encore une fois l’un comme l’autre avaient prévu le coup en y pensant. Pour la soirée j’avoue que je n’ai pas envie de me rendre dans un endroit bondé, je ne veux pas avoir à me cacher pour l’embrasser, lui tenir la main, le serrer dans mes bras, je n’ai aucune envie de passer cette journée de saint valentin entouré de gens heureux et démonstratifs tandis que je devrais me retenir pour respecter Kyota. Une ballade tous les deux me tente davantage, même si j’inclus un cheval dans le duo. Mais plus encore, je serais davantage heureux de rester ici, rien que nous, sans personnes. L’embrassant, caressant sa joue, j’imaginais déjà que Kyo n’accepterait pas cette option, ça serait logique parce que je n’avais rien d’innocent en tête si on s’enfermait dans ma chambre, c’était évident. Rapidement allongé sur le dos par ses soins, j’avoue que je le regarde avec cette étrange lueur dans les yeux quand il grimpe sur moi, mais pas le temps de dire quoi que ce soit, nos lèvres sont à nouveau liées, toujours plus avide et gourmand, lâchant un soupire en sentant sa cuisse contre mon entre jambes, il me provoque ouvertement et je n’allais pas rester sage bien longtemps si c’était sa façon de m’en donner l’autorisation. Mon pull a bien vite disparu de notre champ de vision, Kyota est entreprenant et plutôt excité si j’en crois ses actions loin d’être hésitantes. Je ne compte pas lui couper l’envie cette fois, bien au contraire il éveillé la mienne et dans cette ambiance je doute pouvoir me retenir. Si c’était ça je laisse mes mains glisser sous son pull rose, caressant sa peau tout en mouvant mes lèvres avec les siennes, rendant le baiser bien plus sauvage, jouant avec sa langue en toute impudicité. Je quitte sa bouche que pour retiré son haut, le jetant je ne sais où au sol, ma main remonte dans sa nuque pour le ramener vers moi et reprendre possession de ses lips, tandis que ma main libre s’occupe de parcourir sa peau descendante dangereusement toujours plus bas. Nos bassins collés l’un à l’autre et nos torses dénudés se frottant créant cette sensation de chaleur. Kyota est réellement le seul qui puisse me donner envie à ce point, ce qui est encore plus cruel car j’ignore s'il aura le courage de franchir le pas ce soir, préférant ne pas me poser de questions, pour l’instant le plus important est que nous sommes pris dans ce désir incontrôlable et ça, c’est une réalité.

TENUE †

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