Répondais-je tristement au vendeur, blasée que mon parfum préféré, pistache, ne soit pas dans le lot. Il fallait bien faire avec. Mais je ne voulais pas que cela ne gâche une aussi belle journée. Tant que je pouvais en profiter d’une douceur glacée, j’étais heureuse. Je laissais mon ami en faire de même en commandant son petit péché mignon. Une fois cela fait, j'emprisonne son bras avec le mien et menait notre balade, toute enjouée.
« Ça fait quoi ? Deux ans qu’on était pas venus ici hein ? »
Oui, ca faisait bien deux ans tout pile qu’il m’avait amené ici ; deux ans que j’étais dans ce pays et parfois je me dis que je n’aurais pas tenue le coup si Noah n’était pas là. Ca remontait plein de souvenirs tout a coup. Et moi qui pensait que j'accumulerais un tas de mauvaises expériences, je me suis bien trompée. Je ne regrettais pas totalement. Et sans lui a mes côté, je n’aurais pas tenue le coup si facilement.
« Je suis contente de pouvoir passer un peu de temps avec toi »
Je posais ma tête doucement sur son épaule, toute joyeuse à cette idée. Je mettais une fois de plus ma bouche sur ma glace. Il faut dire qu’avec les cours, mon boulot et la natation, j’avais très peu de temps pour nous deux et j’en étais la première désolée
« En plus je crois qu’il y a de nouvelles attractions c’est cool »
Comme une petite fille, j’avais la bougeotte, Je regardais à gauche à droite. Oui il semblerait qu’il y avait de nouvelles choses à faire. Mais tu avais envie de tout faire. Je lui indiquais un banc sur lequel nous pouvions nous asseoir pour finir nos desserts glacés
« Bon on commencera par quelque chose qui fasse rire ou alors pleurer ? »
Dans les deux cas, je pense que je finirais en larmes. Poltronne comme je pouvais l’être.
tenue ººº noah attendait son tour avec impatience. ce marchand de glace qu’il adorait autant, voilà plusieurs semaines qu’il n’y avait pas posé les pieds. en soit, bien trop longtemps. quand fut son tour, il se jeta presque devant la vitrine, poussant alessia sur le côté. « okay alors moi, c’est une boule vanille, une boule mangue, et heu. mettez un filet de caramel dessus. quoi ? vous faites plus ça ? nan mais c’est pas possible, c’était le meilleur truc, j’hallucine. » cria-t-il presque de désespoir, se tenant la tête. il pousse un long soupir. « okay, pas grave. enfin, c’est très grave mais j’vais m’en passer. va falloir remédier à ça, m’sieur, vous pouvez pas continuer à vendre vos glaces sans sirop. c’est a-bu-sé. » dit-il en détachant chaque syllabe et en tapant du pied. en attendant que sa glace soit prête, il se tourne vers alessia. « nan tu te rends compte ? comment ils ont pu nous faire ça ? » c’était la fin du monde pour noah, mais il essaya de ne pas trop s’apitoyer, il leur restait une belle journée à venir. il prit son cornet dans une main, son autre bras emprisonné par son amie. un frisson le traversa, et malgré sa gêne minime, il ne se dégagea pas. il s’agissait d’alessia, son ami d’enfance, il pouvait faire un effort. un air coupable passa sur son visage. « déjà ? » il faut avouer que noah y était retourné plusieurs fois, tout seul ou avec d’autres amis. mais jamais il n’y avait ramené alessia depuis qu’ils y étaient allé quand elle avait déménagé. « moi aussi. c’était à peine on avait le temps de se dire bonjour ces dernières semaines. foutus examens. » il tape son pied dans un petit caillou qui trainait sur le trottoir, l’envoyant valser à quelques mètres. « ah, j’espère qu’ils ont pas mis de maison d’horreur. » non, noah n’était pas peureux. pas du tout. ce n’était juste pas son délire. noah dévorait littéralement son cornet, il avait de la glace partout autour de la bouche tel un porc. « un manège à sensation ! » cria-t-il la bouche pleine et levant le poing en l’air. il était sans honte. il prit la serviette qu’ils lui avaient fourni avec la glace et s’essuya la bouche. « ouais nan. pas tout de suite. j’ai pas envie de dégueuler ma glace. »
La gourmandise de Noah me faisait beaucoup rire. S’il le vendeur savait a quel point il ne fallait jamais négliger la glace de Funai Noah.
« Plus de pistaches, plus de coulis caramel. C’est un horrible fléau. »
Lui répondais-je une moue faussement triste. Mais bon, il ne fallait pas qu’on se laisse abattre en une si belle journée. Accrochée à son bras, je lui faisais part de mon enthousiasme de passer un petit moment avec lui. J’avais presque cette impression qu’on s’était un peu éloigné, ça me rendait un peu triste.
« Pff… Si j’avais su que je louperais mes exams, j’aurais séché… »
Et j’aurais au moins limité les dégâts. Je n’étais pas d’un naturel pessimiste, mais bon ça me blasait un peu de refaire une année. Mais ce n’était pas le moment de ressasser le passé. Je devais profiter de mon Noah. « j’espère qu’ils ont pas mis de maison d’horreur. ». J’hochais la tête. La dernière fois qu'on l'a fait, j’avais fini au bord des larmes. Donc pour le moment, on next… Mon ami lui était plus opérationnel pour des maneges a sensation avec son entrain habituel. Je le suivais dans son geste en levant a mon tour le poing en l’air pour lui montrer accord pour ce choix. Bon je pense qu'il y a des chances que je termine aussi en larme
« Et je n’ai pas envie de te ramasser a la petite cuillère non plus. »
Me moquais-je
« On pourra commencer par quelque chose de plus calme si ça te dit. Je crois qu’il y a encore le bateau. »
Au moins ça ne remue pas trop. J’attrapai son poignet, pour en profiter pour goûter sa glace avant qu’il ne l’engloutisse a une vitesse folle.
« Hmm. C’est super bon. La prochaine fois, je prendrais un parfum de fruit »
tenue ººº Oh, il avait bien compris qu’elle se moquait de lui, mais il n’y faisait pas attention. Il renchérit de plus belle. « Je l’attendais tellement cette glace et voilà qu’ils me font un coup pareil. J’suis déçu. » Il prit un air tristounet pendant quelques secondes, puis il regarda derrière lui pour lancer des éclairs et un regard noir au marchand de glace. Il n’est pas très rancunier de base, mais quand il s’agit de nourriture, mieux vaut ne pas jouer avec lui. Noah aussi était triste qu’Alessia ait loupé ses examens. Ils n’allaient plus se retrouver dans la même classe, ni au même étage, mais au moins ils pouvaient toujours se croiser au lycée. C’est lorsque Noah irait à l’université où cela sera difficile pour les deux amis de se voir. Mais ils étaient à un parc d’attraction, et ce n’était pas le moment de penser aux études. Noah adorait les parcs d’attraction et les manèges, mais le plus dur était de choisir quelle attraction faire. Souvent, il commençait par en choisir une, mais une fois dans la queue, une autre lui plaisait davantage alors il changeait de manège, et ainsi de suite. Il a passé plusieurs heures comme ça, une fois, et au final il n’a fait que deux manèges de toute l’après-midi. Il en était ressorti dégouté, alors autant dire qu’il préfère que les autres décident pour lui, qu’on ne lui donne pas le droit de vote parce que sinon on n’en finirait jamais. « Et je n’ai pas envie de te ramasser à la petite cuillère non plus. » Noah fit une grimace à l’image mentale qui se formait dans son cerveau. Son imagination pouvait être débordante par moment. « Ok, allons faire le bateau alors ! » dit-il alors qu’Alessia prit une bouchée de sa glace. Il s’arrêta dans son geste, haussa les sourcils et la regarder en mode « what the fuck », jusqu’à ce qu’elle se rende compte de son regard. « J’hallucine. » Il gouta également la glace d’Alessia. « Bien sûr que la mienne est super bonne, j’ai des goûts de luxe. » Il lui fit un clin d’œil, puis reprit son emprise sur son bras et l’entraina vers le bateau. Il n’y avait pas beaucoup de queue, fort heureusement pour Noah. Mais même pendant les quelques minutes où ils attendirent, il se retourna et eu le temps d’apercevoir d’autres attractions qui lui donnaient envie. Mais au moment où il allait protester à Alessia qu’il voulait aller faire un autre manège, un monsieur leur indiqua qu’ils pouvaient monter.
Quand il s’agissait de sa glace, il ne plaisantait pas. Il était définitivement trop adorable mon petit Noah. On dirait moi avec mon addiction avec le thé. Oui, ca me manquait de voir cette petite bouille et de passer du temps avec lui. J’avais besoin d'extérioriser après l’échec de mes examens et les embrouilles que j’ai eu avec ma mère. Je ne connaissais personne mieux que lui pour me changer les idées. En attendant, pour laisser la glace bien digérée, on a opté pour une attraction assez soft. Et l’optimisme de mon ami me motivait assez. J’avais envie de le taquiner un peu, alors je lui piquais son précieux sucré.
« Je suis ta petite soeur de coeur, ton amoureuse d'une autre vie alors j’ai le droit de piquer ta glace. Donc ne fais pas l’étonné. »
Lui dis-je en lui faisant un clin d’oeil. C’est sur, j’aurais aimé être son amoureuse de cette vie-là, mais je pense que cela ne se fera pas. Peut-être que si nous avions réellement grandi ensemble, qu’il n’y avait pas tout le Pacifique qui nous séparait, on aurait pu construire quelque chose. Je secouais la tête, me rendant compte que je me berçais naïvement d’illusion une fois de plus. C’était surtout pour cette raison que j’avais enterré mes sentiments. Au moins j’étais sure de garder mon ami bien plus longtemps. Le temps que nous faisions la queue pour le bateau, nous terminions nos desserts toujours dans la bonne humeur
« Aller vient, c'est à nous ? »
Je tirais son bras pour que nous installions au dernier rang du bateau. Au moins nous aurions un semblant de sensation. L'attraction commençait et comme à mon habitude, à chaque descente mon coeur partait. Je fus obligée de m’accrocher à corps perdu à la main de Noah. J’espérais quand même ne pas lui avoir trop broyé la main. Moi et mon côté parfois un peu trop poltron. L’attraction ne durait que quelques minutes, mais je les avais bien senties. En sortant, je ressentais le besoin de m’accroupir sur le coté, limite en position latérale de sécurité
« J’avais vraiment oublié que ce genre de truc me faisait parfois mal au coeur. »
Dis-je en faisais une moue, un peu barbouillé. Il ne manquerait plus que ça tient, que je vomissais à l’attraction la plus soft. Je me relevais pour venir attraper sa main et l’entrer le long du chemin
« Faut qu’on marche un peu. »
Au moins, ca nous laissera le choix des autres attractions.
« D’ailleurs, je parlais d’amour tout à l’heure, tu ne m’a jamais parlé de ta vie amoureuse aux dernières nouvelles »
Mes yeux remplis de malice, je levais ses derniers vers mon ami. C’est vrai qu’il ne m’avait jamais dit grand chose à ce sujet. Peut-être parce qu’il préférait en parler à ses amis au masculin.
tenue ººº La nourriture, c’était sacré pour Noah. Alors quand Alessia vint lui piquer une bouchée de sa glace, bien sûr qu’il la regarda comme si elle venait de commettre une erreur. À sa réponse, il fit l’offusqué. « D’où est-ce que tu sors ça même ? » dit-il dans sa barbe inexistante en grognant. « T’as de la chance que ce soit moi l’ainé et que t’es sous ma responsabilité, sinon je t’aurais abandonné dans une de ces attractions. » Il a un air sérieux mais on peut deviner la plaisanterie dans sa voix. Noah n’avait jamais réellement su comment catégoriser Alessia. Une petite sœur, une meilleure amie ? Peu importe les labels qu’on pouvait coller sur leur relation, les gens pouvaient être sûr qu’ils étaient soudés, une vraie paire tous les deux. Noah sentit son bras être tiré par Alessia, et il allait s’installer avec elle au derrière rang du bateau. Il avait la dernière bouchée de sa glace dans la bouche et il eut à peine le temps de la finir que le bateau se mettait déjà en marche. L’attraction était un petit peu soft, mais pour un début avec une glace tout juste ingurgitée, cela ferait l’affaire. Surtout que Noah n’était pas sûr de récupérer sa main en sortant. Alessia lui broyait les doigts, se tenant à lui comme s’il était la seule bouée de sauvetage de l’univers. Durant les quelques minutes où le bateau montait et descendait, Noah rigolait et criait dans les moments forts. Il essaya plusieurs fois de se dégager de l’emprise d’Alessia, mais c’était peine perdue. Elle tenait fermement sa main. Et ce ne fut qu’une fois sortis de l’attraction que Noah put récupérer sa main, qu’il secoua avec exagération pour retrouver un semblant de vie dans ses doigts. « Ah ouais ? Ça t’a fait mal au cœur ? C’est bizarre, moi ça m’a fait mal à la main. » dit-il avec un sourire sarcastique. Et comme si elle cherchait vraiment à lui briser les os, elle lui reprit la main et l’entraina le long du chemin. Mais cette fois, elle le tenait bien moins fort, et il se dégagea de son emprise. Il passa son bras autour des épaules d’Alessia et marcha avec elle, regardant quelle attraction ils pourraient faire par la suite. « Va pas me vomir dessus, s’te plaît, c’est que le premier truc qu’on a fait. » Surpris par le changement de sujet soudain de son ami, Noah s’arrêta et regarda avec de grands yeux Alessia. Elle aurait pu parler de tout, mais non, il fallait qu’elle évoque les choses qui fâchent. Enfin, elle n’en savait rien, mais tout de même. Il fit une moue, signe qu’il ne voulait pas en parler, et se remit à marcher, cette fois il était celui qui trainait l’autre. « Et toi, y’a pas des mecs qui te tournent autour ? D’ailleurs, j’veux pouvoir donner mon opinion sur le mec avec qui tu veux sortir. Il faut quelqu’un de bien pour ma Aly. » lui dit-il avec un clin d’œil. Il était assez fier d’avoir esquivé la question. Parce que, comment dire à son amie d’enfance qu’il pensait aimer les garçons plutôt que les filles, et qu’il a été en quelque sorte en couple avec un mec, mais que celui-ci s’avère être son demi-frère ? Non. Pas question de mettre au courant Alessia, du moins pas pour la dernière partie.
Je riais a gorge déployait. Même s’il se vanter de penser le contraire de notre relation si forte, je savais pertinament que c’était faux. Des amitiés comme la nôtre, il n'y en a pas dans tous les coins de rue et je suis heureuse que ce soit la nôtre. J’osais espérer que dans 20 ans encore, nous serions aussi proches. Donc même si j’abordais une moue faussement triste, je savais très bien qu’il ne m'abandonnera pas seule ici. Je le connaissais trop bien. Une fois que nous nous mettions dans le bateau, je me rendais rapidement compte que j’avais réellement le coeur d’un petit animal fragile. Enfin, cela m’avait plus donné mal à la tête qu’autre chose. « ah ouais ? ça t’a fait mal au cœur ? c’est bizarre, moi ça m’a fait mal à la main. ». Accroupie au sol, je levais les yeux sur lui avant d’éclater de rire une fois
« Désolée que ma force herculéenne t’ait achevé »
Me moquais-je. Bon, j’avoue, je n’avais pas dû être tendre avec lui. Mon pauvre petit Noah. Enfin, je trouverais un moyen de me rattraper pour l’avoir torturé. Je pense que si j’arrivais à atteindre la prochaine attraction sans dégueuler, j’aurais fait part du contrat. Prenant sa main, je marchais avec lui comme une pauvre petite assistée. Je ne perdais pas de temps pour interroger mon amie sur sa vie privée. C’était un sujet qui me brûlait la langue depuis bien longtemps, mais j’ai jamais eu le temps de le traiter. C’était le moment ou jamais. Cependant, je ne m’attendais pas ce qu’il retourne aussi vite le sujet vers moi. J’étais d’autant plus curieuse maintenant. Peut-être qu’il a une vie amoureuse difficile pour qu’il esquive autant le sujet. Mais je ne voulais pas insister, jugeant qu’il m’en parlera au moment venu
« Les garçons préfèrent les filles aux gros bonnets et aux jupes ultra-courte. Moi, j’ai tout de la petite fille. Mais bon même ça ne freine pas énormément d’hommes dix fois plus âgés que moi. »
Je ne compte plus le nombre d’hommes qui m’ont fait des avances au café. De plus, je ne me voyais pas évoquer plus en profondeur l’histoire du gars qui voulait vraiment aller plus loin avant que mon collègue n’interviennent. Je ne sais pas si c’était l’uniforme qui faisait ça, mais ca devenait lourd a force.
« Et puis soyons honnête, je ne cherche pas non plus à séduire qui que ce soit. »
Je vais là ou le vent me mène. En dehors de lui, je n’ai jamais été amoureuse de qui que ce soit. Je ne savais même si j’étais seulement hétérosexuelle. Certes, je n’ai jamais eu d’attirance pour le sexe féminin, mais disons que je ne reste pas fermé...
« Donc désolée, je ne pourrais pas assouvir ton fantasme du grand frère protecteur pour le moment »
Je lui tirais la langue avant de poser ma tête sur ton épaule
tenue ººº Noah en avait des amis. La plupart, il les cotoyait tous les jours, mais pourtant il savait peu de choses sur eux, comme eux ne connaissaient pas grand chose de la vie de Noah. Alessia, c’était l’inverse. Ils ne se voyaient pas beaucoup, pour ne pas dire une fois par an avant son déménagement au Japon, et pourtant leur amitié était de celles qui surmontaient les tempêtes, sans aucun secret poignant pour les faire couler au fond de la mer. Malgré ses propos, il savait bien qu’il lui était impossible d’abandonner Alessia. Même si elle pouvait lui taper sur le système, ils restaient ensemble tels des aimants. Mais voilà qu’elle se mettait à vouloir parler des amours. Sujet facheux pour Noah, surtout en ce moment. Il n’aimait pas trop étaler sa vie amoureuse, même si, quelques années auparavant, il racontait à Alessia chaque fait et geste que la fille dont il était amoureux pouvait faire. Mais ce qu’il était en train de vivre en ce moment, c’était bien différent. Surtout qu’il s’agissait d’un autre garçon et que Noah n’était pas tout à fait à terme avec ce détail. Alors, il détourna la question pour la diriger vers son amie. « Les garçons préfèrent les filles aux gros bonnets et aux jupes ultra-courte. Moi, j’ai tout de la petite fille. Mais bon même ça ne freine pas énormément d’hommes dix fois plus âgés que moi. » Il s’arrêta net et se retourna vers elle. Il prit son visage dans ses mains et appuya contre ses joues. « Attend, y’a des vieux chnok qui te draguent ? » Ses yeux pouvaient bien lancer des éclairs, vu comment ils étaient devenus animés et noirs. « J’vais venir à ton boulot et faire genre d’être ton petit-ami, comme ça ils vont te laisser tranquille. C’est quoi ces merdeux ? Si j’en vois un qui te matte, j’lui fous mon poing dans la gueule. » Alessia était précieuse, une petite gemme, personne ne pouvait prétendre être assez bien pour elle, encore moins Noah. Alors le fait que des hommes normalement matures osent porter leur regard sur son amie le rendait hors de lui. « Et puis soyons honnête, je ne cherche pas non plus à séduire qui que ce soit. » Il la lâcha et se détendit légèrement. « T’as pas besoin de chercher à séduire, ça se fait tout seul avec toi. » lui dit-il avec un clin d’œil. Noah était content que la conversation ait dérivée sur Alessia sans qu’elle ne cherche à savoir le pourquoi du comment. Mais il se doutait au fond que ce n’était qu’une question de temps avant qu’elle revienne lui demander. « J’ai pas besoin de ça pour assouvir mon- ok ça fait bizarre, j’suis le seul à avoir des idées chelous ? » dit-il en rigolant à moitié. « On était plus innocent que ça la dernière fois qu’on est venu ici. »
Auparavant, je n’aurais jamais voulu parler de ça avec lui. J’étais de nature assez possessive. Je n’aimais pas qu’il me parle de ses amours sachant que moi, j’en étais amoureuse. Mais bon, c’était il y a quelques années. Aujourd'hui ça va beaucoup mieux et les bases sont claires de mon côté. Alors quand je lui avouais que certains n’était pas freiné par mon jeune âge pour me faire des avances, je ne m’attendais pas à une telle réaction de sa part. Stopper par le métis qui prenait mon visage entre ses mains, je me mordais la langue. Peut être que je n’aurais pas dû lui en parler si ça le mettait dans un tel état. Je lui souriais doucement avant de caresser ses mains.
« Noah, ne t’énerve pas pour ça. T’en fait pas, il y a un serveur là-bas qui prend soin de moi. Et j’essaie de m’endurcir un peu plus pour pouvoir apprendre à me défendre seule »
Je n’ose même pas imaginer ce qu’il aurait dit si je lui avais dit qu’un homme avait été un peu trop insistant, voulant peut être même plus que mon numéro. Mais c’était tellement mignon de sa part de vouloir me protéger comme ça. Un vrai grand frère. « t’as pas besoin de chercher à séduire, ça se fait tout seul avec toi. ». Mon coeur ratait un battement alors que je me mis subitement a rougir. Je lui donnais une tape à l’épaule tout en faisant moue
« Arrête de dire n’importe quoi »
Ricanais-je. Il extrapolait la chose. Je n’ai aucun sex-appeal. Je suis sûre que j’attire les vieux parce que je dois nourrir ce fantasme en ressembler aux filles dans les mangas en uniforme.
« Hahaha c’est sur a l’époque on était même des bébés »
C'était a peine si je savais concrètement ce qu'était un fantasme. J'avais l'impression que cette époque est bien lointaine
« Écoute ne t’en fait pas pour moi d’accord. Je saurais me débrouiller»
Je veux apprendre à devenir plus indépendante et plus forte. J’en ai assez d’être la petite fille, j’aimerais m’affirmer un peu plus. Alors je me devais de le rassurer. Il doit avoir d’autre choses en tête que s’en faire pour les tentatives de drague bidons. Je prenais ses mains dans les miennes pour les serrer contre moi
« Et si je tombe amoureuse, tu seras le premier au courant, promis»
Je lâchais un léger rire tout en lui faisant un clin d’oeil
tenue ººº Noah ne regrettait pas de s’être énervé quand Alessia lui avait raconté que certains des clients, malgré leur âge avancé, lui faisaient des avances. Il aurait bien aimé mettre la main sur ces gros pédophiles, leur expliquer deux trois choses à l’aide de ses poings. Certes, il n’était pas du genre à être violent, mais Alessia était une de ses rares amies pour qui il irait lui décrocher des étoiles si elle le lui demandait. Noah sentit une pointe de jalousie monter en lui quand elle évoqua un certain serveur, mais pour éviter de gâcher leur sortie, il se retint de faire la moindre remarque. C’est qu’il était assez possessif envers son amie d’enfance. Et puis, oh, ce qu’il aimait bien la flatter. Il ne mentait pas vraiment non plus. C’est vrai qu’il la trouvait réellement charmante. Et maintenant qu’ils étaient un peu plus grand, et s’il n’y avait pas cette histoire avec un certain jeune homme chez lui, et si… tout un tas de choses, en fait… peut-être quelque chose aurait pu se passer entre les deux amis d’enfance. Mais Noah n’avait pas vraiment envie d’y penser, parce qu’un truc comme ça, soit ça marche, soit ça détruit une amitié. Et Noah, il y tenait à cette amitié. « On a bien grandit depuis ce temps. » Il en parlait comme si cela faisait des années, alors qu’ils ne devaient pas être bien moins âgés. Il lui lança un regard à la fois interrogateur, et peut-être fier ? « Tu sais que tu peux toujours faire appel à moi si jamais tu as besoin ? Pour quoi que ce soit d’ailleurs, pas seulement pour botter les fesses d’un mec. » dit-il en lui faisant un clin d’œil. Il passa son bras autour de ses épaules et pointa son doigt devant son visage avec un air amusé. « Du moment que tu ne tombes pas amoureux de moi. » dit-il comme si c’était quelque chose impossible, de ne pas tomber amoureux de lui. Et il l’entraina à sa suite vers un stand de tir, parce que, pourquoi pas ? Et le fait de penser pendant un court instant à Yubin lui avait donner envie de tirer sur quelque chose.
Je me devais de le rassurer. Je ne voulais pas qu’il se retrouve en prison ou la bouche en sang et des bleus partout parce qu’il aurait voulu défendre mon honneur. Ça va, pour l’instant ça n’a jamais plus que des avances ou des numéros laissé sur des serviettes en papier. Je ne préférais pas alors lui parler du scénario que Berry glauque qui m’a valu quelques cauchemars et des jours de paranoïa. Mais bon, comme je l’ai dit, je devais apprendre à refouler mes angoisses et m'endurcir. Comme il l’a si bien dit, on a bien grandi. Je dois apprendre à couper le cordon avec mes aînés. Je finissais par me blottir un peu plus contre lui alors que son bras m’entourait. Ce geste était si simple, si anodin pourtant, il avait le don de me rassurer.
« Je sais. Tu as toujours été là pour moi depuis qu’on porte des couches »
Dis-je en riant alors que je passais mon bras autour de sa taille. Quand mon père est mort, il a été plus que présent pour moi. Et même l’amertume que j’ai pour ce pays, il a réussi à en atténuer quelques atomes. Rien que pour ça, je ne le remercierais jamais assez. « du moment que tu ne tombes pas amoureux de moi. » Très rapidement, mon sourire disparu. Ça m’a fait mal d’entendre ces mots sortir de sa bouche. Je baissais mon regard, assez attristé. Ça avait le mérite d’être clair. Il n’a jamais rien ressenti plus de l’amitié pour toi. Moi qui pensais avoir refoulé tous ces sentiments que j’avais pour lui, je crois qu’il y en avait certains qui était encore présent. Je me suis toujours demandée ce qu’il serait passé ou même comment aurait été sa réaction si je lui avais dis que je l’aimais. J’avais ma réponse désormais. Je devais voir le verre à moitié plein. Je n’avais plus de regret avoir… Enfin, je crois. J’étais encore un peu dans mes pensées lorsque il m'attira vers un stand de tir. Je le regardais difficilement, la gorge toujours nouée.
« Tu sais, je ne suis pas très bonne a ce genre de jeu…. »
A dire vrai j’avais envie de rentrer au dortoir. Ses mots tambourinaient dans ma tête. J’avais vraiment peur d’éclater en sanglots. Je n’étais pas douée pour cacher mes états d’âme. Mais bon, j’avais peur aussi qu’il s’interroge un peu trop si je lui dis que je veux partir. Je levais les yeux vers les lots avant d’en pointer un
« Dis, tu peux essayer de m’avoir cette peluche ? »
Il s’agissait d’une peluche de la célèbre souris de Disney. C’était mon péché mignon. Je l’aimais tellement en même temps alors, agrandir ma collection en me dérange pas.
« Peut-être que si tu réussis, je te ferais n’importe quel pâtisserie »
Je riais faiblement. Je me devais de noyer le poisson histoire qu'il ne m'interroge pas
tenue ººº « Je sais. Tu as toujours été là pour moi depuis qu’on porte des couches. » Noah tourna la tête et la regarda pendant un court instant. C’était vrai. Même si, physiquement, ils n’avaient pas souvent été avec l’autre, à chaque fois qu’Alessia avait besoin de lui, il avait accouru comme un grand-frère protégeant sa petite sœur. Cela lui semblait tellement normal à présent qu’y repenser lui faisait bizarre. Mais Alessia aussi avait toujours été là pour lui. Il sourit, le regard dans le vide. C’était donc ça, une vraie amitié que rien ne peut faner. Noah n’était pas un grand romantique, mais ce sentiment lui faisait chaud au cœur, de savoir qu’ils seraient toujours là l’un pour l’autre. Il lui fit un bisou sur le front. Deux jeunes filles, surement des collégiennes, qui passaient à côté d’eux les regardèrent en gloussant, mais Noah n’y prêtait pas attention. Il ne trouvait rien de dérangeant dans son geste. Juste un signe affectif envers son amie d’enfance. « Ah, qu’est-ce que je serais devenu sans toi ? » dit-il en soupirant à moitié. Il lui adressa un clin d’œil. Jamais Noah n’avait imaginé qu’il aurait pu se passer quelque chose de plus entre eux deux. Jamais il n’avait imaginé que l’un deux pourrait avoir des sentiments amoureux pour l’autre, et encore maintenant, l’idée ne lui effleurait même pas l’esprit. Tout sembler si simple et paisible, pourquoi venir bousculer ça avec des pensées et des sentiments compliqués et inutiles ? Noah en avait déjà sa dose avec un certain Yubin. Mais la simplicité de la relation qu’il partageait avec Alessia lui permettait pendant un court instant d’oublier ce tracas.
Noah était excité à l’idée de tirer. C’était probablement l’une de ses activités favorites dans un parc d’attraction. Il ne prêta même pas attention à Alessia, du moins pas assez pour voir qu’elle était visiblement déstabilisée. « C’est pas grave, je peux t’apprendre. » dit-il alors qu’il était déjà en train de demander une carabine au mec du stand. Il allait la remettre dans les mains d’Alessia pour lui montrer la bonne manière de tirer quand elle lui demanda de lui gagner une peluche. Il haussa les épaules et accepta d’un signe de tête. Il se cala sur ses pieds, ferma un œil pour se concentrer sur sa cible, et tira. Il toucha presque toutes les cibles, et lorsqu’il eut fini, il poussa un petit cri de joie. D’un signe de la main, il montra la peluche au mec du stand et la donna à Alessia, tout content de lui-même. « Quel mignon petit couple vous faites. » dit le mec du stand quand Noah et Alessia s’apprêtaient à partir. Noah, l’air insouciant, secoua la tête. « On est pas en couple, monsieur. » Et il se tourna vers Alessia, oubliant déjà les paroles prononcées auparavant. « Donc, j’ai droit de choisir n’importe quel désert, c’est ça ? » On pouvait lire la gourmandise sur son visage entier.
C’était assez difficile à encaisser. Tu te sentais un peu humiliée par ses propos. Tu savais qu’il ne l'avait pas fait volontairement. Il n’était pas au courant de ces sentiments que tu avais a son égard. On pouvait bien dire qu’il t’avait clairement friendzoner. Mais il ne le savait pas alors difficile de lui en vouloir. C’était juste difficile à encaisser qu’il n’a jamais pensé voir au-delà qu’une simple amitié entre nous. Oui ceci restait quand même blessant. Mais bon peut être que c’était mieux ainsi. On dit souvent que l’amour gâche les meilleures amitiés et lui pour rien au monde, je voulais le perdre. Malgré mon humeur un peu morose, j'étais contente qu’il décide a ce qu’on passe a autre chose. Mais bon, les jeux de carabine n’ont jamais été ton fort. Et très franchement apprendre à tirer avec une carabine même fausse ne m’enchantait pas. Mais en voyant Mickey, tu voulais absolument le rajouter à ta collection. Et bon il semblait confiant sur ce jeu alors je préférais le laisser faire. En le voyant achever presque toutes ces cibles, je n’ai pu m’empêcher de lui montrer mon soutien en me l'a jouant cheerleader.
« T’es génial Noah »
Je prenais la peluche que je serrais contre moi, toute contente de mon nouvel ami tout doux. En entendant le monsieur nous considérer comme un couple et la manière dont Noah avait répondu ne faisait que remuer le couteau dans la plaie. Très franchement ça m’a à nouveau plomber le moral. Il fallait que je cesse d’accorder d’autant d’importance a ce genre de sentiment. Mais bon, il fallait que je garde le sourire pour pas qu’il ne commence à m’interroger sur mon état morose. Un large sourire aux lèvres, je le regardais
« A dire vrai je ne suis pas hyper doué en pâtisserie »
Je lui tirais légèrement la langue avant de rire faiblement. Il était que je faisais plus dans le salé moi. Je trouvais ça plus facile. J’étais triste de pas pouvoir réellement lui faire plaisir. J’attrapais son bras et poser ma tête sur ce dernier.
« On va trouver une pâtisserie dans les parages et tu prendras ce que tu veux. Je t’invite »
tenue ººº « T’es génial Noah. » lui dit Alessia et il se redressa, se donnant l’allure fière d’un roi. « Je sais. » répondit-il sur un ton impérial. Même si Noah ne faisait aucune remarque, il avait remarqué que l’enthousiasme d’Alessia avait légèrement diminué depuis tout à l’heure, et bien qu’il en ignorât la cause, il comptait lui remonter le moral. Il répondit de façon bref à la remarque du mec derrière le stand, sans y prêter plus attention. « À vrai dire, je ne suis pas hyper doué en pâtisserie. » Noah s’arrêta d’un coup, et regarda Alessia d’un air « tu te fous de ma gueule là ? ». Il attendit que celle-ci se rende compte qu’il ne suivait plus pour lancer : « Je fais tout ça pour toi, et tu me dis que tu m’as menti. Je m’attendais à un trop bon truc, et là, tous mes espoirs partent en fumée. » Il avait pris un ton sérieux et outré, presque trahi. Alessia prit son bras et lui dit qu’ils allaient trouver une pâtisserie et que Noah pourrait prendre ce qu’il souhaiterait. Il la regarda, presque étonné. « Tu sais que je déconnais quand je disais ça ? Je m’attend pas à ce que tu me fasses quelque chose ou que tu m’achètes une pâtisserie parce que je t’ai gagné cette peluche, choupette. Ça m’fait plaisir, c’est tout. Pf, tu m’fais passer pour un gros porc là. » dit-il avec une petite moue. Si quelqu’un devait acheter une pâtisserie, c’était bien lui, afin de remonter le moral d’Alessia qui semblait faiblir plus ils passaient de temps ensemble. Il en ignorait complétement la cause, et il commençait à être curieux. Si elle ne lui disait pas dans les dix minutes qui suivent, il lui demanderait, pour sûr.
Je riais faiblement, voyant que ce n’était pas sa modestie qui l'étouffait. Mais bon, je savais qu’il exagérait seulement pour me faire sourire. Je le connaissais bien mon Noah, ce n’était pas vraiment un frimeur comme on pouvait beaucoup en voir dans notre école. Cependant, ceci n’a pas eu le réel effet qu’il devait attendre. Peut-être à ce que je rentre dans son jeu ou alors que je dégonfle sa pseudo tête de montgolfière. Mais j’étais trop ailleurs pour ça et il fallait que quand même que je reprenne du poil de la bête pour ne pas l’alarmer. A mon tour, je voulais le taquiner en lui promettant une récompense que je ne pouvais pas lui offrir. La pâtisserie était loin mon domaine de prédilection. Mes gâteaux resemblaient toujours a des pierre a force de trop les cuire. Alors je voulais éviter de l'empoisonner « je fais tout ça pour toi, et tu me dis que tu m’as menti. Je m’attendais à un trop bon truc, et là, tous mes espoirs partent en fumée. ». Je cachais mon visage derrière ma peluche
« Sorry… »
Dis-je d’une faible voix alors que j’adoptais une moue coupable. Je ne pensais pas qu’il prendrait aussi mal ma petite blaguounette. « tu sais que je déconnais quand je disais ça ? ». Je soupirais doucement, plutôt rassurée qu’il ne soit pas fâché, néanmoins, je fronçais les sourcils parce qu’il me faisait ressentir un ascenseur émotionnel pas possible. Je ne manquais quand même pas d’éclater de rire quand il m’accusait de lui faire passer pour un estomac sur patte. En même temps, niveau sucreries de ce genre, l’un comme l’autre, on est irrécupérable. Les confiseurs feraient fortune avec nous
« Je vais alors l'appeler Porcinet désormais ! »
Je lui tirais la joue riant encore. Bon au moins, ceci a su me mette un peu de baume au coeur. Je finissais par prendre sa main dans la mienne et lui adresser un sourire
« Et puis je me devais de te récompenser d’être un grand frère si génial et gentil avec moi »
À défaut de ne pas avoir mes deux grands frères à mes cotés… Et encore, je me sentais d’autant plus proche de lui-même si non ne partagions pas une seule goutte de sang. Au fond, c’était peut-être mieux qu’on ai jamais partagé rien de plus que ce lien si fusionnel. Je posais ma tête contre son bras
« En tout cas, merci d’être sorti avec moi aujourd’hui… D’être là pour moi tout simplement »
tenue ººº Il la regarda, buguant pendant une seconde, avant d’exploser de rire. « Por- Porcinet ? Pfiou, j’aimerai pas être lui. Porter un nom pareil, ça doit pas être cool. » dit-il après s’être calmé un petit peu. Il fut un peu surpris qu’elle lui prenne la main, mais ça ne le dérangeait pas. « Je sais. Je suis le meilleur grand-frère du monde. On ne peut pas rivaliser avec moi. » Un ego un peu sur-dimensionné, Noah, non ? En tout cas, il était content qu’Alessia n’adopte plus la petite mine triste qu’elle avait quelques minutes plus tôt. « En tout cas, merci d’être sorti avec moi aujourd’hui… D’être là pour moi tout simplement » Il se retourna vers elle, légèrement surpris. « Wow, on devient sérieux tout à coup ? Ok, je peux faire avec. » dit-il avec un rictus sur son visage. « Mais d’abord, on va acheter des bonbons. » Et tirant sur le bras d’Alessia, il se dirigea vers un stand qui vendait des paquets de bonbons, et en acheta deux. Un pour lui, un pour Alessia. Il s’assit sur un banc non loin, et donna le sien à la jeune fille. Sans plus attendre, il ouvrit son paquet et se mit à savourer les bonbons. « Tu sais que je serais toujours là pour toi, Aly. » dit-il, sa prononciation un peu gênée par le bonbon qu’il avait dans la bouche. « Sinon… » il la bouscula — très — légèrement dans l’épaule avec la sienne. Il n’était pas encore sur s’il faisait bien de parler de ça. « Si je te raconte à propos de ma vie amoureuse, tu me diras pourquoi tu étais tristounette tout à l’heure ? » Elle semblait assez intéressée par ce détail de sa vie privée, et il avait réussi à éviter le sujet. Mais maintenant il était curieux de la raison pour laquelle elle n’avait pas été à fond ces dernières minutes. Alors, il se dit qu’en dévoilant ça, il arrivait bien à la faire parler.
« Non arrête Porcinet est ce qu’il y a de plus mignon »
Répliquais-je en faisant une moue. C’est vrai que tout l’univers de Winnie l’ourson était le cute a l’état brut et ce n’était pas du tout pour me déplaire… Hmm. Je crois que désormais, j’allais lui donner ce petit surnom qui lui allait si bien. Son anniversaire approchait, il faudrait que je lui offre la peluche du petit cochon rose « je sais. je suis le meilleur grand-frère du monde. on ne peut pas rivaliser avec moi. ». Je roulais des yeux amusé. Ah. Celui là ne finira pas de le faire rire avec ses bêtises. A dire vrai, même quand je lui parlais sérieusement, il prenait ça a la rigolade. Mais bon, je connais Noah depuis le berceau. Le sérieux ne lui allait pas. Cependant, il ne manquait pas de me rassurer en me disant ce que je savais déjà. Ça faisait quand même du bien de l’entendre. Savoir que je n’étais pas seule dans ce maudit pays… Je commençais à savourer mes petites boules sucrées quand je fus interpellée par l’épaule de mon ami. Évidemment, je ne manquais pas de m’étouffer quand il me dit qu’il voulait savoir la raison de mon malaise. Je deguletissais légèrement avant de me mordre la lèvre
« Je sais tu n’as pas envie de m’en parler de ta vie amoureuse »
A dire vrai, je n’étais plus sûre de vouloir savoir. J’avais peur de ce que je pourrais ressentir s’il venait à me parler de la personne avec qu’il est ou alors dont il est amoureux.
« J’ai juste eu un petit moment de nostalgie »
Lui répondais-je avec un grand sourire. Ce qui n’était pas totalement faux. Cependant, je ne voulais pas lui dire que j’ai été amoureuse de lui. J’avais cette intuition que ceci risquait de gâcher notre longue amitié. Je gonflais les joues et lui donnais à mon tour un coup d’épaule
« Tu vois ça m’a rendu trop sérieuse »
Ma voix se voulait enfantine avant d’éclater de rire
« Juste un petit blues. Ça va maintenant, ne t’en fais pas pour moi. Et tu me parleras de ta situation quand tu seras vraiment d’accord »
Je caressais sa main pour le rassurer. En réalité c’était surtout pour gagner du temps et éteindre une bonne fois pour toute ces sentiments que j’avais à son égard
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