TENUE † Il faisait super chaud, le temps changeait trop rapidement ces derniers jours. Un coup il pleuvait, un autre il y avait du vent, puis du soleil, mais la chaleur ne changeait pas. Il faisait de plus en plus chaud, tandis que nous approchons du mois de Juin. Bientôt l'été. La dernière fois, j'avais passé des vacances de rêve à Singapour, sur un bateau de croisière, avec Inaho. Cette fois-ci, j'ignore où je serais, où j'irai, ce que je ferais. Si je m'écoute, je prendrais le premier avion pour partir à la mer, à Tahiti ! ça me fait penser à Rukia, quand nous nous sommes rendus si loin pour des vacances, ça me manque. D'ailleurs, je dois la voir. Mes blessures me font toujours un peu mal, malgré les jours qui ont défilés. Inaho m'a dit d'aller faire un tour à l'hôpital pour des examens, mais borné comme je suis, je n'ai rien fait. Or, je souffre toujours un peu, après tout les coups que j'ai reçu. La nouvelle du départ d'Inaho m'avait ébranlé malgré moi, comme si il m'abandonnait ici et partait là où je cherche à aller depuis que je nourris ce rêve de gosse. Ce n'est pas le fait qu'il aille là-bas qui m'énerve et me blesse, mais plutôt qu'il parte. Qui suis-je pour le retenir ? Inaho cours après son rêve depuis longtemps, bien avant moi... Même si je lui demande de rester encore un peu, jamais il ne le fera... Parce qu'au final, je ne suis rien de plus qu'un simple pote pour lui, un pote de compagnie durant sa vie sur terre. Frustrant. J'en reviens à Rukia, composant son numéro pour l'appeler et lui donner rendez-vous à l'arrêt de bus de l'hôpital. ça sera plus simple de se retrouver là-bas, sur place. Le trajet en bus est rapide, mes écouteurs dans les oreilles, je me suis perdu dans mes pensées au point que j'ai failli louper mon arrêt et finir au terminus. Une fois devant l'abri, je me suis assis sur le banc et j'ai attendu ma cousine, calmement. Mon visage est toujours un peu marqué, mais ça ne fait pas aussi peur que la jour-même, quand Inaho m'a aidé et amené à l'infirmerie. J'étais couvert d'hématome, griffé, blessé, incapable de marcher correctement sans grimacer de douleur. Mais même si je parviens à me déplacer sans trop de difficulté, il y a toujours un petit quelque chose qui me dérange quand je bouge, quand je respire ou quand je soulève des poids. ça pourrait être n'importe quoi, comme rien. Autant ne pas prendre le risque de laisser mes blessures sous silence, puis ça me fera du bien de revoir Rukia en chaire et en os.

TENUE † Mon cousin m’avait contacté, pour que je le rejoigne devant l’hôpital. Il avait de la chance, j’étais disponible, du coup, c’est sans trop réfléchir que je me préparais pour aller le rejoindre. Encore un peu fatiguée de ma nuit, je gratouillais la tête de l’un de mes lapins avant de bailler et me décider à finir de me préparer. De l’anticerne sous les yeux, je finis par mettre de la crème pour avoir un teint un peu plus joyeux. On dirait un fantôme. Je bossais trop en ce moment, et avec l’école à côté, ce n’était pas la joie. Attrapant mes affaires, je quittais mon studio, avant de filer vers l’arrêt de bus le plus proche. Regardant le plan, pour voir la correspondance que je devais prendre pour tomber sur l’hôpital où on allait, je finis par m’asseoir et attendre le bus. Téléphone dans la main, je le tournais entre mes doigts. Je n’avais pas trop de nouvelles d’Hoseok. Mais même si on sortait ensemble, on n’avait pas cette relation d’échange de sms important. On ne se voyait pratiquement pas, voire jamais, et j’en venais à me demander, si nous ne devions pas rompre pour plus de facilité. Soupirant, je me levais une fois le bus arrivé. Passant la carte, je m’installais à une place libre, avant de regarder le paysage défiler. Mine de rien, quand j’y pensais, ça faisait longtemps que je n’avais pas vu Reagan. On était trop pris lui et moi. Dire que nous étions dans le même établissement. Mais bon ce n’était pas forcément facile. Attendant d’arriver au changement de bus, je finis par rester debout dans le second bus, attendant simplement d’arriver au fameux arrêt. Je me demandais bien pourquoi l’hôpital. Soupirant, j’appuyais sur le bouton avant de finir par descendre pour tomber sur Reagan, assis sur le banc. Le fixant, je fronçais les sourcils avant de m’approcher de lui et le prendre dans mes bras. « Je dois oublier la fameuse phrase, est-ce que ça va ? » Dis-je en lui faisant un bisou sur le front, avant de prendre son menton et le relever doucement pour voir l’état de son visage. « Bon ça va quand même ? Il t’est arrivé quoi ? » Demandai-je en caressant doucement ses cheveux.

TENUE † Ce n'est pas si douloureux, du moins quand je ne bouge pas. Inaho m'a demandé d'aller faire des examens à l'hôpital, pour m'assurer de n'avoir rien de grave... Mais après avoir su son départ, je n'avais pas réellement envie de l'écouter. Sauf que je dois me faire une raison, les coups ont été nombreux et violents. Inaho ne pouvant pas venir avec moi, ou plutôt je ne voulais pas qu'il vienne avec moi, j'ai préféré demander à ma cousine. ça me donnerait l'occasion de la revoir, et pas seulement de loin dans les couloirs de l'école. J'ai juste envie de parler avec elle, de savoir qu'elle va bien ou d'apprendre des nouvelles choses sur sa vie. C'est ça la famille, non ? Attendant son arrivée à l'arrêt de l'hôpital, je relève la tête uniquement quand un bus s'arrête, puis la baisse à nouveau si ce n'est pas elle. Quand Rukia débarque, je garde mon menton droit et souris doucement. « Tu peux. » Même si j'ai quelques ecchymoses sur la figure, elle peut toujours demander si ça va. Puis, son bisou est comme le bisou magique d'une maman. Hop, et toute la douleur disparaît. « Je vais bien. Enfin, mieux qu'hier. » Mieux que les premières heures après la bagarre. « Je me suis battu. » ça sonne bien comme ça, genre un échange de coup entre d'autres étudiants et moi. C'est moins ridicule que dire la vérité, non ? « 'Fin, ils m'ont battu plutôt. » Repris-je, ne voulant pas mentir ou faire genre devant ma cousine. De quoi j'ai l'air, hein ? Un grand gaillard comme moi qui se fait taper par une bande d'amateur gringalet ? Je souffle, prenant la main de Rukia pour stopper ses gestes. « Allons-y, plus vite on aura fini ici, plus vite on pourra partir. » Les hôpitaux, ce n'est pas ma tasse de thé. ça ne sent jamais bon dans ces endroits, entre l'odeur des produits, des médicaments, des gens. Bref, on dirait pas que c'est un endroit pour sauver des vies et soigner des personnes malades ou blessés.

TENUE † « Je vais bien. Enfin, mieux qu'hier. » Je plissais le nez en le regardant sans rien dire. Il devait tout de même souffrir. Faites des gosses, voilà avec quoi on se retrouve. Depuis quand Reagan, était-il ce genre de mec ? Je secouais la tête en soupirant. C’était encore un gros bébé. « Je me suis battu. 'Fin, ils m'ont battu plutôt. » Je pouffais doucement avant de lui donner une faible pichenette sur le front. « C’est moi qui vais finir par te battre, si tu continues à te ramener de la sorte devant moi. » Bon, il savait que je n’étais pas totalement sérieuse, mais je n’aimais pas pour autant le voir ainsi. C’était mon cousin, je l’aimais, ça serait immonde de dire que ça ne me faisait rien. « Et pourquoi ils t’ont battu ? Putain c’est vache, ils étaient combien sur toi ? Ce n’est pas très loyale tout ça… Ils n’ont pas de couilles. » Dis-je en plissant le nez. J’étais contre l’injustice, mais là, franchement, ils n’avaient pas lésiné sur les coups… Je trouvais ça tellement fourbe. « Allons-y, plus vite on aura fini ici, plus vite on pourra partir. » J’attrapais sa main l’air de rien, pour la serrer doucement et aller vers l’hôpital avec lui. « Sinon, hormis cette fameuse baston, ou tu as lamentablement perdu, qu’est-ce que tu as à me raconter ? » C’est vrai quoi ça faisait un moment qu’on ne s’était pas vu lui et moi. Alors il devait s’en être passé des choses dans sa vie non ? Comme pour la mienne. « T’es passé à la fac non d’ailleurs ? T’étudie quoi du coup ? Entre les cours et le boulot j’ai même pas le temps de faire quoi que ce soit. » J’arrivais même pas à avoir Hoseok alors bon…

TENUE † Rukia ne devrait pas se moquer de moi, parce que je ferais pareil plus tard. M'enfin, ce n'est pas ma faute s'ils étaient plusieurs contre moi ! Je ne suis pas macgyver non plus. Une chance que je m'en sois sortie sans trop de bobo, même si Inaho a dû intervenir pour éloigner la bande. « Quoi ? Tu n'es pas contente que je me batte ? » Fis-je avec une moue, même si ce n'est pas le terme exacte pour décrire ce passage à tabac. Les questions tombent, mais je m'y attendais de la part de ma cousine. « Au moins trente ! Ils avaient des barres de fer ! Des poings Américains ! Je crois même que c'était des Yakuza ! » J'en fais trop, surjouant à mort. Lâchant un petit rire, j'hausse finalement les épaules avec nonchalance. « Cinq ou six ? Ce sont des gars qui ne m'aiment pas à la base, ils ont juste saisi l'occasion pour me sauter dessus. » L'occasion en question, c'est cet article dans le royal. Je me demande si Rukia connait ce site et si elle a déjà lu les rumeurs qui circulent dessus. Presque tous les élèves finissent par se faire viser. Poussant la demoiselle à avancer, je m'engage sur le chemin de l'hôpital, main dans la main avec ma cousine. « Que veux-tu que je te raconte ? Je me concentre davantage dans mes études. » C'est suffisant à savoir non ? « Hm ouais, ça n'a rien à voir avec le lycée d'ailleurs ! La science, je veux toujours devenir astronaute ! Et toi, ça se passe bien ? » Rukia a repris l'école elle aussi, mais c'est vrai que j'ai rarement le temps de l'interroger là-dessus. Arrivant devant la porte du bâtiment, je m'arrête deux secondes pour me tourner vers elle. « Tu connais le Royal Shit ? Ils ont écrit un truc sur moi. » Ce qui n'est vraiment pas pour me plaire. Ils auraient pu dire n'importe quoi, mais fallait que ce soit sur cette fois-là où j'étais bourré. Déjà je m'en souviens à peine, puis apparemment j'ai commis une idiotie plus grosse que moi. « Tu sais, je t'avais parlé de ce professeur... Bah je l'ai embrassé sobre. Y a rien qui s'est passé. Rien de surprenant. » Je ne sais pas comment l’interpréter, parce que je suis toujours furieux qu'il s'en aille.

TENUE † « Quoi ? Tu n'es pas contente que je me batte ? Au moins trente ! Ils avaient des barres de fer ! Des poings Américains ! Je crois même que c'était des Yakuza ! » » Je le regardais du coin de l’œil, d’un air tout de même très suspicieux. Il se fichait de moi là ? Il devrait en faire plus. La cia aussi tant qu’on y est. Non mais, ça ne passait pas avec moi. Et ça il le savait. JE restais silencieuse, montrant alors que je restais septique sur son histoire. « Cinq ou six ? Ce sont des gars qui ne m'aiment pas à la base, ils ont juste saisi l'occasion pour me sauter dessus. » Je lui tapotais doucement l’épaule. [color:f980=#deepPink]« Alalala, les hommes. Pourquoi ils ne t’aiment pas ? Comment on ne peut pas t’aimer ? Moi je t’aime tellement que ça englobe toute la terre. Mon cœur est gros, comme mon cul. » Dis-je en pouffant doucement. En tout cas, même s’il avait la gueule amoché, j’étais contente de le voir, parce que ça faisait bien longtemps qu’on ne s’était pas vu donc bon… « Que veux-tu que je te raconte ? Je me concentre davantage dans mes études. Hm ouais, ça n'a rien à voir avec le lycée d'ailleurs ! La science, je veux toujours devenir astronaute ! Et toi, ça se passe bien ? » Il n’avait pas dévier de son rêve de gosse, je trouvais ça beau quand même. « C’est cool alors. Je suis contente pour toi, ce n’est pas trop dur comme études ? » Parce que rien que le nom, moi j’avais l’impression que c’était super dur… Déjà que mes études n’étaient pas des plus faciles, mais alors les siennes, je n’osais pas du tout imaginer… « Tu connais le Royal Shit ? Ils ont écrit un truc sur moi. » « Oui, pourquoi ? Ça fait longtemps que je ne suis pas allée voir. Je les trouve con. Cette manie de fouiner partout là. » C’était pas mon délire. Marchant rapidement, on arrivait pratiquement dans le hall de l’hôpital, qui me rappelait, malgré tout de mauvais souvenirs. « Tu sais, je t'avais parlé de ce professeur... Bah je l'ai embrassé sobre. Y a rien qui s'est passé. Rien de surprenant. » Je fronçais les sourcils à ses paroles. « Genre rien ? Aucune réaction des deux côtés ? Donc… Tu ne ressens rien pour lui ? » au moins, il était fixé à présent. « Et tu as envie de recommencer ou pas ? »

TENUE † C'est mieux d'avoir une histoire haute en couleur qu'un récit réchauffé comme un plat surgelé. Bon, y avait pas de mafieux, ni de cia, ni le swat, rien de tout cela. Rukia n'est pas dupe, elle sait que je mens pour me donner un genre, parce qu'ils n'étaient pas si nombreux. Enfin, trois c'est déjà trop contre un seul, et déloyal. « Parce que je suis trop beau et que les filles me veulent toute dans leur lit ? » Qu'est-ce que j'en sais pourquoi ils ne m'aiment pas, ce sont juste des cons qui cherchent les embrouilles. « Ton cul n'est pas gros. » Fis-je en me penchant pour voir, même si je sais déjà quelle taille il fait pour l'avoir vue de dos à plusieurs reprises. Je ne mate pas ma cousine, ce n'est qu'observation et déduction. Le sujet diverge vers mon quotidien et les cours, mais je n'ai pas grand chose à raconter là-dessus, juste que j'étudie plus qu'auparavant et que je cherche vraiment à devenir astronaute, comme dans mon rêve de gosse. « ça va, y a juste les mathématiques qui sont chiant. » Faut s'en douter, je ne suis pas doué en calcule. Ramenant le Royal Shit sur le tapis, je me confie à ma cousine sur cet article qui m'a valut bien des complications. « Ce sont des cons. » Confirmais-je avec une pointe de rancœur dans la voix. Ce n'est pas le meilleur endroit pour parler de Inaho, mais j'ai besoin de le faire pour savoir où j'en suis. « Ah non, Inaho ne m'aime pas. » Pas comme ça, je dirais qu'il me supporte mais que si nous n'avions pas un lien antérieur, jamais nous serons « potes ». « J'en sais rien. Je ne comprends pas pourquoi. » C'est peut-être trop compliqué pour moi ou alors je suis trop idiot pour m'en rendre compte et j'ai laissé filer ma chance ? Faisant la moue, je m'arrête devant l'accueil pour donner mon nom et expliquer mon cas. Je n'ai pas rendez-vous, je viens un peu à l'improviste. Ils doivent avoir l'habitude, même si je n'ai pas l'air mourant au point de passer en urgence. La femme me dit d'attendre dans une pièce le temps que mon tour arrive.

TENUE † « Parce que je suis trop beau et que les filles me veulent toute dans leur lit ? » Je le regardais en gonflant un peu mes joues. Lèvres pincées, air un peu moqueur, je pouffais avant de secouer la tête. [color=deepPink]« Moi je ne veux pas coucher avec toi. Désolée, ne pleure pas trop d’accord ? La consanguinité ce n’est pas mon délire. »[color] Je le narguais avant de lui tapoter doucement la fesse qui se trouver à côté de moi. Mais si y’a bien une femme sur cette terre qui l’aime le plus c’est bien moi. C’est mon cousin, on est proche et puis…. Interdiction de le toucher ou de lui faire du mal. « Ton cul n'est pas gros. » « Ouf, il pourra encore me servir au travail pour avoir des pourboire. » Ce qui en somme est vrai. Suffisait parfois de mettre un string au lieu d’un tanga, et pouf. Les hommes devenaient de plus en plus généreux. En tout cas je suis bien contente de le voir enfin, ça faisait vraiment longtemps que l’on ne s’était pas vu… Prendre de ses nouvelles était vraiment agréable. « ça va, y a juste les mathématiques qui sont chiant. » « Ah ça… C’est chiant les maths… » J’avais jamais aimé non plus de toute façon. En tout cas, hormis tout ça, on se mit à parler de cet homme dont il m’avait parlé par téléphone. Et apparemment, ça ne s’était pas bien passé ? Faut croire oui… C’est dommage en tout cas… « Ah non, Inaho ne m'aime pas. J'en sais rien. Je ne comprends pas pourquoi. » JE fronçais les sourcils avant de le regarder longuement. « Donc, tu vis un amour à sens unique ? » Ça craint ça quand même. Encore plus quand c’est du même sexe je présume ? Ca doit être encore plus délicat… Le laissant se présenter à l’accueil, je regardais un peu partout avant d’attendre qu’on puisse l’enregistrer. On allait attendre un moment, tout simplement. Finissant par aller s’asseoir sur un banc je fermais brièvement les yeux avant de soupirer. « Moi je vais quitter mon copain. » Je crois même pas qu’il sait que j’en ai un en fait…

TENUE † « Je vois que tu as toujours le mot pour rire, cousine. » Rétorquais-je. Si ce n'était pas ma cousine, ni un membre de ma famille, cela n'aurait posé aucun problème. Je déconne un peu, toute les filles ne sont pas après moi, c'était pour agrandir la vue d'ensemble et donner une raison suffisante à mon désarroi. Si Rukia me donne une tape sur la fesse, moi j'observe sans discrétion le sien pour constater qu'il n'est pas gros. « J'ne sais pas trop ce qu'il vaut, mais un petit billet au moins. » Faut pas s'indigner du métier de ma cousine, nous sommes ce que nous sommes. Si elle dandine son cul devant des mecs pour de l'argent, moi je me fais plaisir gratuitement avec des filles. Enfin, je faisais ça avant de m'interroger sur mon orientation et me plonger dans mes études. D'ailleurs, je ne vois as l'intérêt de parler de mes cours, c'est ennuyant. Mais entre discuter de mathématique et de Inaho, je me demande ce qui est le plus barbant des deux. Le professeur de science m'a rejeté. En fait, il me rejette souvent. J'ai l'impression de l'aimer, ou du moins je le crois, mais c'est confus comme histoire. Sauf qu'aimer à sens unique n'est pas mon délire. « Si on peut appeler ça un amour. » Il n'y a pas de mot pour décrire ce que je vis en ce moment. Ce n'est pas de l'amour, ni de l'indifférence, peut-être un brin de curiosité et de recherche de soi. à l'accueil, ils m'indiquent d'attendre mon tour, nous proposant un coin sympa pour patienter. Heureusement que Rukia est là, sinon je me serais fait chier. « Pourquoi ? » Demandais-je en premier lieu, avant de froncer les sourcils. « Quel copain ? » Franchement, la dernière fois que je l'ai vu avec un mec, c'était l'an dernier -ou l'année d'avant- et il n'avait rien de très romantique. « Attends, tu as trouvé un mec et tu n'me l'dis même pas ? C'est qui ? Je le connais ? » C'est tout ma cousine ça, se taire sur sa vie amoureuse. Bon, elle ne doit pas être folle si elle décide de le quitter... Mais quand même.

TENUE † « Je vois que tu as toujours le mot pour rire, cousine. » J’hochais la tête. Toujours là, pour servir de clown. C’est cool quand même. Je levais le pouce en l’air, pour montrer que j’étais d’accord avec ce qu’il venait de dire. De toute évidence, fallait bien faire rire la galerie un peu, surtout quand il s’agissait de Reagan. C’était mon cousin, alors autant le faire pour lui. « J'ne sais pas trop ce qu'il vaut, mais un petit billet au moins. » Je le poussais l’air de rien avant de lever les yeux au ciel. « T’es trop radin, les clients mettent beaucoup plus. Mais bon. Avec tout le poids que j’ai perdu récemment il est vrai que j’ai un cul pas très attirant. Il est devenu tout plat… » Mais soit, c’était pas bien grave, de toute façon, quand on se déshabille devant les hommes, ça suffit amplement à les rendre un peu fou. Tant que ça me rapportait de l’argent, tout m’allait. Finissant par arriver dans le bâtiment, je le laissais se présenter à l’accueil allant m’assoir, pour ma part sur une des chaises libres de la salle d’attente. En tout cas, une fois tous les deux assis, on continua la discussion sur le fameux professeur qu’il semblait aimer. A sens unique ceci dit… « Si on peut appeler ça un amour. » « Une attirance alors ? Ou de la curiosité ? T’es attiré par d’autres hommes ? » Demandai-je en le fixant. Qui sait, peut-être que ça résoudrait tous ces soucis, s’il essayait avec un autre. Je ne suis pas expert dans ce genre de chose, mais autant essayer non ? Je lui annonçais, que pour ma part, j’allais quitter le mien de copain. On ne se voyait jamais alors bon… « Pourquoi ? Quel copain ? » C’est vrai que je ne lui avais pas parlé d’Hoseok, donc bon… Il pouvait avoir le droit d’être surpris. « Attends, tu as trouvé un mec et tu n'me l'dis même pas ? C'est qui ? Je le connais ? » « Il est à la Royal en plus. En section littéraire. » Dis-je pour l’informer. « Mais on ne se voit jamais… On sort ensemble depuis mars et… On a du se voir 4 fois. Entre mon boulot et lui ses études… » Je soupirais fortement. « J’ai pas envie de souffrir à nouveau. » L’option de facilité.

TENUE † ça devrait être bizarre de parler du boulot de ma cousine, mais je ne suis pas ce genre de garçon qui regarde une fille de travers parce qu'elle se pavane en sous-vêtement devant des hommes en manque. Au contraire, je plaisante avec elle, mais une partie de moi n'aime pas non plus qu'elle puisse s'attirer des ennuies avec des types pareils. « Radin ? Avoue qu'avec un visage et un physique comme le mien, je n'ai pas besoin de payer pour avoir des filles. » Je ris, imbu de ma petite personne. évidement, je déconne. Je ne suis pas comme ça, enfin plus vraiment. Peut-être qu'à une époque oui, je n'avais pas besoin d'être riche pour attirer une fille dans mon lit, mais ça m'est passé. Maintenant, je donne des sous pour suivre des cours, si ce n'est pas tragique pour un apollon dans mon genre. « Y a pas que ton cul qui soit devenu plat. » Fis-je en tapotant ma tempe, comme pour indiqué son cerveau. Là encore, je me moque juste d'elle. Les formalités faites, il faut que j'attendes mon tour dans la salle d'attente. Heureusement ma cousine est là, sinon ce serait tragique. « Non, c'est le premier. Disons que c'est une curiosité attirante. » Parce que je ne peux pas dire que ce soit à cent pour cent de l'amour ou des sentiments, de la curiosité à la rigueur. Ce qu'elle m'avoue me surprend. Non pas le fait qu'elle rompe avec son copain, ce sont des choses qui arrivent, mais qu'elle est un copain surtout. D'où sort-il ? Royal, section littéraire... Ouais non, ce n'est pas trop le coin où je traîne, ni le genre d'élève que je fréquente. 4 fois depuis mars ? C'est peu. « Pourquoi vous ne vous voyez pas plus ? » Entre boulot et études, elle vient d'le dire. Pourtant, je trouve que ce n'est pas suffisant comme excuse. « Si tu raisonnes comme ça, couz', prépare toi à finir vieille fille. » Je lui tapote l'épaule, faussement triste pour elle. « Vous êtes dans la même école, pourquoi ne pas se voir entre les cours ou avant et après ? » D'accord, le bahut est immense, c'est presque une ville à lui seul, mais de là à ne pas prendre le temps de voir son copain alors qu'ils sont au même endroit... « Il est comment ? » Mentalement, je parle. Je m'en fous de savoir s'il est beau, ça ne changera pas ma vie.

TENUE † « Radin ? Avoue qu'avec un visage et un physique comme le mien, je n'ai pas besoin de payer pour avoir des filles. » Je le regardais, tout en clignant des yeux. J’étais tout de même septique à ce qu’il venait de dire. Mon nez se plissait alors que j’haussais les épaules. « Franchement je ne sais pas, t’as un visage différent. Disons que ta beauté c’est du genre, ça passe ou ça casse ? » Je lui tirais la langue l’air de rien avant de lui tapoter l’épaule. Quoi ? Fallait bien être franche avec son cousin quand même. « Y a pas que ton cul qui soit devenu plat. » Je me mordis la lèvre inférieure avant de le frapper. « Yah ! Je suis bien plus intelligente que toi tsss. » Non mais, il se prenait pour qui ce petit garnement. En tout cas j’étais bien contente, qu’il puisse penser à moi pour ce qui était de la confession sur ses amours et j’en passe. J’étais là pour ça aussi. Parce que la famille ça sert à ça aussi… « Non, c'est le premier. Disons que c'est une curiosité attirante. » Je souriais doucement en lâchant un énorme soupire, la main sur le cœur. « Heureusement que tu n’étais pas curieux sur l’amour entre cousin, j’aurais flippé. » Je le narguais encore une fois avant de tousser l’air de rien. En tout cas peu après, on se mit à parler de moi, de Hoseok, du fait que j’allais le quitter, parce qu’on ne se voyait jamais en fait… Et que ça me pesait énormément sur le cœur tout ça… « Pourquoi vous ne vous voyez pas plus ? Si tu raisonnes comme ça, couz', prépare toi à finir vieille fille. » Je levais les yeux au ciel. « Vous êtes dans la même école, pourquoi ne pas se voir entre les cours ou avant et après ? » Avant ou après ? Mais c’est pire non ? J’aurais pas envie qu’il aille en cours en fait… « Il est comment ? » Je pinçais mes lèvres avant de me tourner vers lui. « Il est grand comme toi. Matte de peau, il a une voix suave et un regard à tomber. Après il est très intelligent. Il se cultive tellement qu’à côté j’ai l’impression d’être une idiote. » Dis-je en soupirant. « Mais j’aime qu’il soit cultivé. Il est différent je trouve, c’est vraiment… Le littéraire tu vois ? »

TENUE † Entre nous, c'est de l'amour vache. Comme ma gueule, soit ça passe, soit ça casse. Rukia est ma cousine, elle a un avis différent des filles qui peuvent m'atteindre et me toucher. Donc oui, je dois être banal à ses yeux, aux yeux d'une cousine, d'un membre de ma famille. ça ne m'empêche pas de me moquer d'elle à nouveau, prenant un malin plaisir à la taquiner. « C'est vrai que tu fais des études de médecine, j'oubliais. » Répondis-je en massant l'endroit où elle me frappe, loin d'être perturbé par sa violence. J'en oublie presque que j'ai mal aux côtes... C'est l'effet rigolade avec sa cousine adorée, elle me soigne de sa présence, haha. Même si je parle de Inaho, me souvenant parfaitement qu'il me repousse à chaque fois que j'amorce un pas dans sa direction. J'ai gaffé avec lui, du début à la fin. « Idiote, j'fais pas dans l'inceste. » Je boudine légèrement, comme si j'étais capable d'aimer ma cousine d'un amour passionnel. Je l'aime, comme une soeur. Bon, Inaho est intéressant comme sujet de conversation, mais je préfère en apprendre plus sur son « copain » dont j'ignorais l'existence jusqu'à... Maintenant. Je pose pleins de question, la mitraillant sans sourciller. Ma curiosité causera ma mort, je le sais déjà. Grand comme moi, c'est un bon début. Sauf qu'il n'a que ça en commun avec moi, ma taille. Je suis plutôt blanc de peau, d'une voix trop autothuné, mais j'avoue que mon regard est à tomber aussi. Quant à l'intelligence, bah ce n'est pas un légume que je cultive beaucoup. Faut que je m'y mette un jour. « Un peu ennuyant. » Plaisantais-je, fidèle à moi-même. « Je trouve que vous allez bien ensemble, entre personnes intelligentes. » Je la bouscule doucement de mon épaule, un sourire amusé sur les lèvres. « Au moins, tu as trouvé quelqu'un qui te correspond... C'est dommage de le lâcher. » Après c'est sa vie, elle fait comme elle veut. à force de discuter amour, je zappe la raison de ma venue. Mon nom s'élève dans la pièce et je ramène mon attention sur la femme de l'accueil. C'est mon tour apparemment. « Tu viens avec moi ? » Je n'aime pas l'idée de me retrouver seul face à un médecin ou quoi, même si je suis un grand garçon.