■ Il ne fréquente les hautes sphères de la société que depuis trois ans et franchement, il n'aime pas ça. Les dîners mondains, les trucs cul-cul des bourges c'est pas son tripe, mais depuis le décès de sa mère, son père pense qu'il peut régir sa vie comme il l'entend et ça juste parce qu'il est son bâtard de géniteur. C'est là ou le bas blesse. Parce que clairement, Nam chez les bourgeois, c'est comme foutre la sainte vierge dans un club de strip-tease. Certes ça vaut le coup d'oeil, mais ça coince un peu, parce qu'il est plus habitué aux bas quartiers et à leurs codes, qu'au luxe très "m'as-tu vu" puant l'hypocrisie des gens bourrés de fric. ■ Depuis l'entrée de son père dans la course à la Maison Bleue, il est devenu un hôte indésirable, parce qu’incontrôlable, alors son père a préféré l'éloigner de Séoul, et tant qu'à faire de la Corée, pour mettre toutes les chances de son côté. Faut dire qu'avoir un fils avec une gamine de seize ans qui a fini par vendre son corps pour survivre et qui à sombré dans l'héroïne, ça fait tâche sur son CV de président de la nation. Faudrait pas que le scandale lui éclate au visage, ça rayerait sa bel image. Nam doit cependant reconnaître qu'il aurait facilement pu l'ignorer et le laisser à sa vie misérable. Qui sait, c'était peut-être juste un sursaut de culpabilité. ■ Il a un sérieux problème avec l'autorité. Il ne supporte pas qu'on lui dicte sa façon d'agir, ni qu'on lui impose des limites. Ça lui créé régulièrement des ennuis, notamment avec la police. Il a d'ailleurs été arrêté à plusieurs reprises pour insubordination. ■ Depuis toujours sa passion c'est la musique. C'est son refuge, son jardin d’Éden. Petit, il avait un vieux lecteur cassette avec un casque qu'il gardait fixé aux oreilles dès que sa mère recevait un client. Ou quand elle était trop stone et qu'il se sentait seul. La musique est devenu une partie de lui. ■ A treize ans, il s'est fait piqué dans un magasin de musique ou il avait volé un lecteur mp3. Le patron n'a pas porté plainte contre lui, mais en dédommagement il a tenu a ce que Nam travail pour lui. C'est la, au milieu des instruments et autres accessoires que sa passion est réellement née.   Le patron, musicien accompli, s'est finalement pris d'affection pour lui et l'a pris sous son aile, lui a appris la guitare, la basse aussi qui s'est révélé être son coup de cœur. ■ Pour sa première basse, il a mis plus d'un an pour réunir suffisamment d'argent, parce qu'il mettait une partie de ce qu'il gagnait pour payer les factures et aider sa mère. C'est ce qu'il possède de plus précieux. ■ C'est son paternel qui l'a inscrit à l'université d'abord à Korea en droit et science politique, sans lui demander son avis. Sans doute avec l'espoir d'en faire un avocat ou un truc ben merdique en costume cravate. Ça ne lui plait absolument pas, mais vu que c'est le vieux qui crache et qu'il lui a bien fait comprendre que s'il voulait son argent tous les mois, ce n'était qu'un petit sacrifice. Si ça lui rapporte une jolie somme tous les mois, Nam l'accepte. Après ses aspirations sont mille fois différentes de celle de son géniteur. ■ Ça fait un peu plus d'un an qu'il vit au japon et qu'il étudie à la Royal. Faut croire que son père ne voulait vraiment pas de lui dans sa vie, parce que Nam venait à peine de finir sa première année qu'il lui a mis un billet d'avion et un passeport entre les mains, prenant juste la peine de lui signaler que son changement d'université était réglé. C'est qu'il a le bras long papa Moon... Bien qu'il soupçonne sa belle-mère d'y être pour quelque chose. Faut dire qu'elle ne l'a jamais aimé et qu'elle le lui a toujours clairement fait savoir. ■ La dreamin' entertainement lui a récemment proposé un contrat mais il n'est pas certain d'avoir envie d'être lié a une agence. Il n'aime pas vraiment l'idée d'avoir des compte à rendre à quelqu'un. Il aime sa liberté et en même temps, il ne peut pas choisir pour ses bandmates. ■ Sentimentalement, il n'a aucune accroche et vogue de cœur en cœur aux grès de ses envies. Ceci dit, joueur, il aime particulièrement s'attaquer à des proies compliquées, genre des filles qui sont déjà prises ou des mecs qui ne pourraient pas être plus hétéro qu'ils ne le sont. Même s'il se laisse parfois tenter par la facilité, c'est un chasseur qui aime vraiment les défis, bien qu'il y laisse parfois des plumes. ■ Provocateur au possible, il aime déranger et se sent rarement gêner. C'est le genre de gars qui est totalement capable de mettre la main aux fesses d'un mec qu'il ne connait ni d’Ève ni d’Adam, avant de lui faire une proposition indécente sans même faire attention aux gens qui les entoure... Tant pis pour les homophobes. Il aime aussi se glisser dans les chambres qui ne sont pas à lui ou utiliser des salles de bain déjà occupé. ■ Il écrit lui-même les textes du groupe. Généralement, les idées lui viennent la nuit. Il aime particulièrement écrire et composer sur le toit des dortoirs. ■ Il a travailler dur durant plusieurs mois pour offrir une pierre tombale à sa mère et chaque année, il se rend sur sa tombe. ■  A ses heures perdues, il aime danser. Et en réalité il se débrouille plutôt bien même s'il pense le contraire.

La sangle de son instrument passé sur son épaule, ses doigts courent avec délice sur le manche laqué, formant accord après accord une ligne de basse savamment travaillée. Le profond et suave grondement qui s’en échappe, bien que perdu entre le chant des guitares, l’harmonie du synthé et les percussions puissamment rythmées de la batterie, font vibrer son cœur aussi surement que le langage cru de ses trop nombreux partenaires nocturnes n’enflamme ses sens. En fait, la sensation est assez similaire à celle du sexe. Du moins, la passion dévorante est la même. Perdu dans les méandres d’un plaisir qu’il ne contrôle pas totalement, Nam s’abandonne complètement, réagissant à l’instinct...  Sautant ici et là comme un chien fou en rythme avec le tempo de la batterie, tournant sur lui-même sans jamais cesser de jouer, avant de revenir vers le micro pour mêler sa voix grave à la musique. Provocateur, ou bien juste charmeur, il en profite pour envoyer sourire et clin d’œil aux premiers rangs de la petite salle où ils se produisent ce soir, s’adressant aussi bien aux demoiselles qu’aux mecs.

Si son vieux voyait ça il ferait sans doute une crise... Quoi que rien que de le voir se déchaîner sur scène le rendrait déjà dingue. Lui qui voudrait en faire un de ses enfants parfaits de snob, pourri jusqu’à la moelle par la bourgeoisie. Mais voilà, c’est à mille lieues de ce que Nam désire vraiment. Lui, l’esprit rebelle et indomptable, ce n’est certainement pas d’un destin d’avocat ou de procureur qu’il veut. Non ça jamais. Sa voie, il y a longtemps qu’il l’a trouvé et ce pseudo paternel ne l’en détournera pas, quoi qu’il fasse.

— Mon bébé... Maman attends quelqu’un d’important alors prends des cookies et va écouter de la musique dans ta chambre. Je viendrai te chercher quand tu pourras sortir, tu veux bien ?
— Humhum.

Un rapide baiser poser sur ses cheveux et sa mère filait aussitôt vers la salle de bain pour se préparer, le laissant seul dans le salon avec son vieil ours en peluche. Du haut de ses cinq ans, il aurait été bien incapable de dire le nombre exact de fois où il entendait cette phrase franchir ses lèvres. C’était toujours la même chose quand elle recevait des gens dans leur miteux appartement, elle l’envoyait dans sa chambre avec ordre d’y rester tant qu’elle ne venait pas le chercher. Et en bon petit garçon, Nam avait toujours obéi... Du moins presque toujours, parce qu’une fois, quand il était plus petit encore il était sorti pour aller aux toilettes et il avait aperçu sa mère gémissante la poitrine nue pressée contre la table, un homme enserrant sa gorge tout en remuant derrière elle. A cette vision, il avait pris peur et avait commencé à pleurer, persuadé que cette homme faisait du mal à sa maman. Coupé dans son élan l’homme était reparti furieux et il avait eu droit à la plus grosse gifle qu’il ait jamais reçue. Depuis il n’avait plus jamais osez sortir quand sa mère lui disait de rester enfermé. Un passage par la cuisine pour récupérer le dernier paquet de biscuit et Nam rejoignait sa chambre sans un bruit. Aussitôt la porte fermée, son doudou déposé sur son lit avec les cookies et allait fouiller dans son maigre bac à jouets pour en extirper un lecteur casette qui semblait tellement vieux qu’on aurait pu penser qu’il était hors service, mais non. Glissant le casque sur ses petites oreilles, le garçon grimpa rapidement sur son lit, retrouvant son ours avant de presser le bouton play. Quelques secondes plus tard, la musique s’était fait entendre dans les écouteurs, le plongeant pour quelques heures dans un monde qu’il ne connaissait que trop bien malheureusement.

— Hey gamin... Reviens ici tout de suite!

Le lecteur mp3 dernier cri en main, Nam fit demi-tour sans demander son reste, se précipitant d’un bond vers la sortie comme un clown furieux voulant à tout prix sortir de sa boite. Quand son lecteur cassette avait rendu l’âme trois jours plutôt, son monde s’était comme écrouler. Plus rien ne le protégeait des bruits écœurants qui parvenaient du salon quand sa mère recevait ses clients, que ce soit ses gémissements ou les râles de ses gros porcs qui se servaient d’elle comme vide couille. Depuis ce jour où il avait surpris sa mère dans le salon, il ne supportait plus de les entendre. Pourtant durant trois jours, il avait enduré sans broncher, mais il avait atteint sa limite et la seule solution qu’il avait trouvé c’était de piqué ce fameux lecteur mp3. Mais là encore, il n’avait pas imaginé une seconde que le gérant le poursuivrait, ni qu’il avait un vigile. Nam n’avait pas fait trois pas à l’extérieur que la lourde main de l’agent de sécurité s’abattait sur son épaule avec fermeté, l’empêchant de continuer sa route.

— Putain, vire tes sales pattes de là !!! Mais vas-y, lâche-moi fils de pute !!

Se débattant comme beau diable, le garçon de treize ans n’avait pas la moindre chance face au colosse... L’arrivée du gérant le fit grognée. Là c’était cuit. Pris la main dans le sac, sa mère allait être forcée de venir le chercher au poste et il était prêt à mettre sa main au feu qu’elle n’allait pas aimer ça. Il venait de signer son arrêt de mort.

— Non, Nam... Regarde, place tes doigts ici. Oui, comme ça. Et avec l’autre main tu pinces la corde.

Contrairement à ce qu’il avait imaginé, le gérant du magasin de musique n’avait pas prévenu les flics. Certes il avait menacé de le faire, mais un coup d’œil sur Nam l’avait fait changé d‘avis. Comme s’il avait vu en lui quelques choses que personne d’autre n’avait vu. Après l’avoir gardé un long moment dans son bureau, il avait fini par lui proposer de garder le lecteur mp3 contre un coup de main à la boutique. Le garçon avait d’abord cru à une arnaque, mais plus les jours et les semaines avaient passés et plus il lui avait fallu reconnaître qu’il était sincère. Petit à petit une relation amicale s’était installée entre eux. Devant son intérêt évident pour la musique, le gérant, musicien depuis longtemps, avait proposer le lui apprendre quelques trucs. C’est ainsi que Nam s’était d’abord retrouvé avec une guitare entre les mains. Si l’instrument lui plaisait, ce n’est qu’en découvrant la basse qu’il avait eu une véritable révélation. Une révélation tel que le gérant lui avait permis de s’exercer au magasin.

— P’tain mam’... Y a plus rien à bouffer. T’as pas fait les courses ? Mam’ ?

Debout devant un frigo plus que vide, Nam pestait contre sa mère qui avait sans doute oublier, une fois de plus, de passer à la supérette. C’était quand même pas difficile, y avait à peine deux ou trois rues qui séparait leur appartement de l’épicerie et même s’ils ne roulaient pas sur l’or, avec toutes les passes de sa mère et son petit boulot, il y avait au moins de quoi ramener de la bouffe. Elle savait bien qu’en rentrant du lycée, il avait toujours faim. Quittant la cuisine à la recherche de sa mère, c’est dans la chambre de celle-ci qu’il la trouva et un rapide coup d’œil lui fit comprendre le pourquoi du comment.

— Encore c’te merde... T’en as pas marre ? Ça va finir par te tuer maman.

Rageur, il se débarrassa de la seringue usagée qui traînait sur la table de chevet. L’héroïne, ce n’était pas nouveau. Il y avait un certain temps que sa mère en prenait. Au début c’était juste pour tenir le coup, pour supporter de se faire défoncé par tout le monde et n’importe qui, mais elle avait fini par devenir accroc. Nam avait beau tenter de la dissuadée, à chaque fois elle promettait mais finissait par replongé. Soulevant le drap, le jeune homme de seize ans l’aida à se coucher et la borda, passant une main sur son front moite.

— Faut vraiment que tu stoppes ça mam’. T’avais promis.
— Demain mon cœur, cette fois c’est promis.
— Mouais, tu dis toujours ça.

La pluie tombait doucement sur ses cheveux mi-longs, les trempant petit à petit, mais ça lui était égale. Debout, Nam fixait d’un œil morne, bien qu’un peu coléreux et rancunier, le monticule de terre fraîche où reposait un unique bouquet de marguerite blanche. Pas un de ces bouquets bien fait, mais plutôt l’un de ceux ou les tiges étaient inégale. Le genre de bouquet de fleur sauvage que les enfants faisaient parfois pour leurs mères. Un bouquet qu’il avait confectionné à la va vite, les doigts tremblant d’un mélange de fureur et de douleur. Une fois de plus elle n’avait pas tenu sa promesse. Comme il l’avait prédit, cette saloperie qu’elle s’injectait à longueur de journée avait eu sa peau. Une overdose. C’est ce que le médecin avait dit. Une putain d’overdose lui avait enlever sa mère, le laissant pratiquement orphelin. Bon à dix-sept ans, il n’était plus réellement un enfant, mais quand même. Le cœur douloureusement serré, tout comme ses mâchoires, il lui en voulait. Ne comptait-il pas plus que cette merde pour qu’elle la préfère à lui ? L’avait-elle tenu pour responsable de la vie miséreuse qu’ils avaient eue ? Est-ce sa façon de lui faire payer le prix de toutes ses années ? Il aurait aimé pouvoir pleurer la perte de sa mère, mais la colère et le ressentiment noyait ses veines de la même façon que l’héroïne avait empoissonné les siennes. Pour le moment, il en était juste incapable. De longues secondes s’était écoulée avant qu’il ne sente une présence à ses côtés.

— Hum... Tu dois être Il Nam. Je suis désolé pour ta mère.

Silencieux, Nam n’avait guère envie de parler avec cette homme qui sortait de nulle part et qu’il trouvait plutôt chiant de venir ainsi troubler le moment.

— Je sais que le moment est mal choisi mais... Je... Je suis ton père.
— Content pour vous, mais j'en ai absolument rien à foutre.

La grosse blague. Après dix-sept ans d’absence, son père avait jugé bon d’arrivé dans sa vie, comme un cheveu dans la soupe. Il suffisait que sa mère meure et il pointait le bout de son nez, comme ça, comme s’il était attendu depuis toujours. Nam avait eu tôt fait de le remballer comme il se doit, mais malheureusement pour lui, son padre était le genre d’homme qui n’acceptait pas vraiment de se faire éconduire de la sorte, encore moins par un gamin sans poil au menton. Encore mineur, il n’avait pas eu le choix. C’était soit son père et sa famille, soit le foyer le temps que sa majorité arrive. Un coup d’œil sur la Mercedes aux vitres teintés l’avais assez vite fait choisir. Au pire, il n’avait qu’un an à tirer chez lui avant de voler de ses propres ailes et rien ne l’empêchait de choisir le foyer en cours de route si ça ne lui plaisait pas. Si la belle-famille fut une épreuve difficile pour lui, sa belle-mère étant une véritable connasse, ses demi-frère et sœur de petits anges totalement barbant et exaspérant, l’année s’était écoulée dans un certain luxe qui lui plaisait. Après la misère de son appartement, l’appartement luxueux dans les beaux quartiers de Séoul le changeait grandement. Néanmoins, le luxe ne fut que de courte durée puisqu’à peine Nam avait-il terminé le lycée que son père lui avait annoncé qu’à la rentrée prochaine, c’était dans les dortoirs de la Korea qu’il vivrait, puisqu’il y ferait des études de droits et de sciences politique. Bien qu’il ait protesté avec véhémence, il avait été incapable de faire changer son paternel d’avis. Les premiers mois avaient été un enfer, aussi bien pour lui que pour son père. Nam ne travaillait pas et son père enrageait, du moins jusqu’au moment où il avait eu la bonne idée de lui faire promettre un minimum de bonne volonté contre une jolie petite somme tous les mois.


Nam avait tenu sa promesse, depuis le marché passé avec son père il avait fourni plus de travail qu’il n’en avait jamais fourni dans toute sa misérable vie. S’il était loin de la tête de classe, il était loin des dernières places aussi. Rattraper son retard la première année avait été compliqué, mais il était passé en seconde année après de gros efforts et la seconde année avait été plus soft. A croire que la première était excessivement compliqué pour sacquer les élèves... Une sorte de sélection silencieuse pour réduire le nombre d’élève. Et comme s’il n’avait déjà pas assez donné, son père l’avait exilé loin de tout ce qu’il connaissait, sans même lui demander si ça lui convenait, comme un chien dont on peut disposer comme l’on veut. De Korea, son père avait organiser son transfert à la Royal Private School de Tokyo, soit disant la meilleure université d’Asie. Mais Nam était persuadé que ça avait un rapport avec la candidature de son padre au poste de président. Si au début il avait eu l’intention de contrer la décision, il avait toutefois accepté de partir. Se retrouver loin de ce père qui n’en était pas vraiment un ne pouvait que lui être bénéfique... Et tout recommencer dans un endroit où personne ne le connaissait, ça semblait assez agréable. Un rapide passage sur la tombe de sa mère et il s’était envolé chez les bouffeur de ramen.


Les doigts frottant les cordes de sa basse, Nam entamait doucement le dernier couplet de leur chanson. Après plus d’une heure sur scène, le concert allait prendre fin... Jusqu’au prochain du moins qui devait avoir lieux dans une autre petite salle de la capitale nippone. Ça faisait à présent un peu plus d'un an qu’il vivait à Tokyo et il devait avouer qu’il s’était plutôt bien acclimater au japon, même si leur culture n’était pas spécialement très différente. En troisième année de droit et de sciences politique, il se débrouillait pas trop mal dans ses études, bien que ce ne soit toujours pas son truc. Il aurait mille fois préféré la section musique, mais comme c’était toujours le paternel qui payait et que leur accord était toujours d’actualité, il n’allait pas trop se plaindre. Quoi que vu que son père avait été nommé président quelques mois auparavant, il avait un moyen de pression, ayant compris que le japon c’était juste un moyen de le tenir éloigner, d’éviter les scandales. Ceci dit, il avait beau être un fouteur de merde et adorer provoquer, il était plutôt bien à Tokyo alors il n’avait pas réellement envie de taquiner le padre et la belle-famille. Puis de son côté Nam recevait toujours son argent et il était libre de mener sa vie sans avoir à en référer à son père. Forcément, il n’était pas du tout prêt à cracher sur sa liberté, même relative.