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jisoo & calypso

ootd ∞ Toujours la même chose, le paraître, la férocité, l’impassibilité, Calypso devait rester de marbre devant ses personnes. Allait-elle accepter leur marché ? C’était un petit gang, pas assez grand pour oser rêver une alliance avec l’illustre gang Pandora. Pourtant, depuis peu, c’était Calypso qui était sur le trône, elle n’avait pas les mêmes valeurs que son père, les mêmes pensées. Alors si un petit gang voulait faire alliance avec elle, elle réfléchissait à la proposition avant de donner le verdict final. Elle analysait ce qu’il pouvait bien apporter à Pandora, c’était tout un petit cheminement qui se faisait dans sa tête. Assise sur une chaise, les jambes croisées et la tête au-dessus d’une carte de la ville de Tokyo. « Alors vous me dites que vous couvrez juste deux quartiers ? Que pouvez-vous nous apporter de plus alors que notre bénédiction s’élève aux centuples du vôtre et que nous sommes influents dans plusieurs pays ? ». Calypso n’était pas le genre de personne à regarder ce qu’il y avait derrière, pour le coup juste une petit vingtaine d’homme qui faisait la loi dans deux misérables quartiers. Elle était ouverte à toute proposition, après tout Rome ne s’est pas construite en un jour, alors chaque gang commencé à imposer ses règles dans quelques misérables quartiers avant d'accroître. Après avoir écouté les raisons du représentant, elle prit une minute de réflexion. « Nous ne travaillons qu’avec les meilleurs et j’ai entendu dire que vos armes étaient plutôt bonnes, elles vous viennent de Russie si j’ai bien entendu les rumeurs ? C’est de la bonne qualité. Même si vous n’avez que de petite marchandises, je vous propose que vous nous les vendez et nous vous assurons une protection en cas de pépin. De plus, vous pourrez assister aux réunions faites avec les différentes parties de notre alliance organisé tous les trois mois afin de mettre aux points nos différentes zones. Cela vous convient-ils ? » Calypso était ce genre de personne, elle préférait donner beaucoup la première fois et de faire confiance et d’attendre le premier faux pas pour attaquer.

C’était un travail fatiguant, enfin travail si on peut parler de boulot. C’était une corvée qu’elle n’avait jamais demandée, mais heureusement pour elle cela n’avait pas pris autant de temps qu’elle l’aurait imaginé. Elle monte alors dans sa voiture avant de regarder son chauffeur. « Passer rapidement à la boutique s’il vous plaît. » C’est sur ses mots froids que le chauffeur s'exécute, il démarre la voiture et se dirige vers l’un des plus côté centre commercial de la ville, Calypso sort de la voiture afin de se diriger vers son enseigne. Il fallait qu’elle fasse un rapide check up, histoire de voir que tout se passe bien en son absence. Apparemment oui, elle se fait du soucis pour rien, mais elle tient beaucoup à cette boutique même si son travail se résume à verser les chèques, prendre un sac de la nouvelle collection qui lui plaît, boire le thé dans son bureau. Rien de bien palpitant, alors même si elle détester Pandora, cela mettait un peu de piquant dans sa vie, après tout, c’est “l’affaire familiale” qu’elle devra donner à l’un de ses enfants. C’est avec un petit rictus suite à cette pensée qu’elle retourne dans sa voiture. Apparemment, oui, elle se fait du soucis pour rien, mais elle tient beaucoup à cette boutique même si son travail se résume à verser les chèques, prendre un sac de la nouvelle collection qui lui plaît, boire le thé dans son bureau. « Après cela, vous pouvez rentrer chez vous.»

La maison, pouvait-elle l’appeler comme ça ? Ca non plus elle ne l’avait pas choisie, alors bien sûr elle était très fonctionnel, dans le quartier le plus riche de Tokyo, une belle résidence secondaire avec piscine. Une décoration trop parfaite, chaque pièce ressembler à la couverture d’un magazine d'aménagement intérieur. Un chat ou même un chien n’avait même pas mit les pieds dans cette bâtisse. Mais les parents pensaient déjà au confort de leurs futurs petits-enfants. La voiture passe le portail qui se referme derrière eux avant de s’arrêter devant l’entrée et d’ouvrir à Calypso, elle se dirige vers l’entrée et retire ses chaussures. Apparemment, il ne devait pas être seul ce soir, ce n’est sûrement pas Calypso qui porte ce genre de bottine de mauvais goût. Elle avait un certain standing, une certaine classe naturelle. La jeune femme se fit accueillir par l’une de ses aides ménagères qui faisait aussi la cuisine. Elle prit le manteau de la belle et partie le pendre, Cal’ retire ses chaussures et mets ses chaussons. « Le dîner sera bientôt prêt et la table est dresser, voulez vous que je prévienne Monsieur ? » Dit la jeune femme légèrement mal à l’aise de la situation pourtant pas si nouvelle que ca. « Non, laissez le, il a l’air d’être occupé en charmante compagnie. Vous pouvez rentrer chez vous et prévenez que je voudrais être seule ce soir. » La femme s’exécute et prévient le personnel de maison qu’ils peuvent rentrer chez eux ce soir, Calypso se dirige vers sa cuisine en soupirant légèrement.

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ootd ∞ Il sait que ça ne sert à rien. Combien de fois l’a-t-il fait ? A-t-il jamais eu une réaction ? Et pourtant, il n’arrive pas à se résigner; Qu’il y voie au moins une lueur, dans son regard, n’importe quoi, il se contenterait de la plus petites des miettes. Seulement, Calypso reste plus renfermée que jamais, et Jisoo se meurt à côté d’elle. Le temps s’étire, lui semble de plus en plus long. Il se surprend à penser à des moments doux, calmes, simples, où les deux seraient amoureux et sans aucuns problèmes. La réalité est toute autre. Il lui arrive parfois d’avoir envie d’abandonner, ou moins qu’une envie, l’idée lui traverse la tête, mais son coeur s’y refuse. Abandonner quoi, de toute façon ? Qu’importe la situation, ils sont fiancés. Même si Jisoo abandonnait l’idée d’attendre une quelconque réaction de la part de sa fiancée, celle-ci resterait quand même à habiter avec lui, se marierait avec lui, et apparaîtrait au monde comme sa compagne.

Il sait que ça ne sert à rien, et pourtant, ce soir, il a ramené quelqu’un. Pas uniquement pour embêter Calypso, qu’il sait de toute façon absente une partie de la soirée, mais également pour lui. Il se meurt de proximité humaine, même si les contacts qu’il peut avoir avec ces filles ne calment en rien le vide qui se creuse en lui. L’intimité dont il a besoin, il ne peut la trouver dans de simples contacts charnels, et il sait que la personne la plus à même de lui apporter, et la personne la plus réticente tout en même temps, est celle qui habite dans la même maison que lui. Lorsqu’il y rentre, accompagné de la jeune femme, il en est presque répugné. Ils n’ont rien créé, ici. Aucuns souvenirs, la décoration en elle même n’a été aucunement personnalisée, tout est aseptisé, cela manque de sincérité. Pourtant, la demoiselle qui l’accompagne ne peut s’empêcher de complimenter l’endroit, et il n’y répond rien, tout d’un coup un peu plus réticent à l’amener jusqu’à sa chambre.

Comme il s’y attendait, Calypso n’est pas là. Pas encore. Il sait qu’elle rentrera, à un moment ou à un autre, et quitte à avoir fait le chemin d’amener quelqu’un ici, il faut qu’elle reste assez longtemps pour que la brune le remarque. Pathétique, se dit-il, d’attendre quoi que ce soit à un endroit où il n’y aura rien. Si sa fiancée remarque la présence, elle fera comme si rien n’était, comme d’habitude. le coeur lourd, il se dirige vers la chambre et fait durer le moment, force la jeune femme à rester un peu plus longtemps, le temps d’entendre le bruit de la porte au loin, savoir qu’elle a remarqué quelque chose, quoi que ce soit.

Sa compagnie de la soirée commence à se plaindre lorsqu’enfin, il entend du bruit dans la maisonnée. Elle est rentrée. Son coeur s’emballe. Il se lève précipitamment et se rhabille, prend soin tout de même de laisser sa chemise ouverte, comme si Calypso en aurait quelque chose à faire d’apercevoir son torse. Il finit par sortir de la pièce avec la jeune femme, tout à fait surprise de le voir tant en hâte qu’elle parte après l’avoir fait attendre aussi longtemps, et la mène jusqu’à la porte d’entrée. Il ne croise pas Calypso sur le chemin, et croise une partie du personnel qui quitte les lieux, l’informant que la belle les avait congédié. Lorsque la porte se ferme pour la dernière fois, ils ne sont plus que tous les deux dans la maison. Il jette un coup d’oeil dans plusieurs pièces, avant d’apercevoir sa silhouette dans la cuisine. Il s’arrête au pas de la pièce. Et maintenant, quoi ? Il laisse son regard glisser sur ses épaules découvertes et fait quelques pas à l’intérieur de la cuisine, restant quand même à une bonne distance de la jeune femme. “Tu as déjà mangé ?” demande-t-il. Pour engager une conversation, oui, mais aussi parce qu’il se soucie de son bien être physique, et ne peut s’empêcher de s’inquiéter pour les plus petites choses, comme le fait qu’elle se nourrisse correctement. Le silence s’étire. Jisoo ne le supporte pas. Il se rapproche à nouveau, pour être juste derrière elle. “Est-ce que c’est allé ?” pour être honnête, il ne sait pas exactement ce que “ça” était. Elle ne se confie pas assez à lui et il ne lui pose pas de question sur ses activités, il a déjà assez à faire pour s’occuper de son coeur fragile. Lui même ne lui parle pas vraiment de ses affaires de travail, ou de ses affaires tout court.

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ootd ∞ La jeune femme pouvait enfin être seule dans ce qu’elle devait appeler chez elle, cette maison si froide même si le feu vif de la cheminée réchauffée la pièce. Parfois, une folle idée de prendre un pot de peinture et de le lancer sur le mur traversé son esprit détraqué. Elle devait vivre avec une personne qu’elle côtoie depuis ses années scolaires, elle l’a vu grandir et mûrir enfin voir est un bien grand mot. On l’a plutôt obligé à regarder, obligé à peu prêt tout. Elle ne se souvient même pas de la dernière fois ou elle a pu réellement faire ce qu’elle avait envie de faire, à force de se faire remettre sur le chemin déjà tracé, elle ne sait même plus si des envies elle en a ou si c’est juste les envies des autres. Rêvée ? Elle n’en a plus le luxe, elle ne peut plus se permettre d’hésiter, le monde serait tellement plus beau s’il marchait avec des “si”. Elle ne se souvient même pas de la dernière fois ou elle a pu réellement faire ce qu’elle avait envie de faire, à force de se faire remettre sur le chemin déjà tracé, elle ne sait même plus si des envies elle en a ou si c’est juste les envies des autres. L’amour, c’est un songe qui l’a fait rêvée il fut un temps.

Calypso attend patiemment que la maison se vide petit à petit, elle soulève les couvercles encore chauds des casseroles histoire de voir ce qu’il y avait de bon à manger. Bien qu’elle n’était pas très sociable, même avec ses domestiques elle ne pouvait qu’admirer le talent culinaire de celle-ci. Pourquoi Calypso n’arrivait pas à faire cela ? Parfois, elle avait envie de préparer un bon petit plat, rien que pour ressentir ce que cela faisait que de préparer à manger pour quelqu’un. Elle hume doucement l’odeur qui se dégage des casseroles avant de reposer le couvercle dessus et de regarder sa main rouge. Même ça elle ne pouvait pas le ressentir, la douleur, la chaleur d’un ustensile sur sa chair. Déjà à la naissance, le monde avait choisi de faire d’elle un monstre, une personne qui ne ressent pas la douleur physique. Elle se souvient que chaque matin avant de partir à l’école elle devait se regarder sur toutes les coutures pour voir si elle ne s’était pas fait mal durant la nuit. Elle ne veut pas revivre les moqueries et les peurs de ses petits camarades lorsqu’elle était tombée une fois dans la cours et qu’elle s'était écorchée les genoux, mais elle n’avait rien ressenti. Elle glisse sa main sous l’eau froide pendant quelque instants, impassible, neutre. Aucune expression sur son visage fermé. Calypso secoue sa main et l’essuie, elle amène sur la table les différents plats préparés au préalable avant de retourner vers la cuisine et de sortir un verre à vin puis une bouteille de rouge, elle se sert un verre et l’apporte doucement à ses lèvres afin d’y boire le contenu.

Elle ne prit même pas la peine de regarder la femme qui sortait de cette maison, enfin femme si on pouvait dire. Bien que cela ne lui faisait ni chaud ni froid, enfin, c’est ce qu’elle croit, elle ne veut pas donner une once d’importance à ce genre de comportement. Elle sent la présence de l’homme qui finira bientôt marié à elle, elle reprend une gorgée de sa boisson fruitée. Mangé ? Pourquoi cela l’intéresserait-il ? Après tout, elle avait emmené ce qui allait faire leur repas sur la table, à moins qu’il avait déjà mangé. Elle retourne les steaks qui se trouvait dans la poêle tout en se resservant un verre de vin une fois celui-ci fini. Calypso à la descente assez facile, peut-être même trop facile. « Non pas encore, les steaks sont bientôt cuits. Tu peux aller à table si tu as faim.» Finit-elle par dire avant de reprendre une petite gorgée de sa boisson et d’éteindre la plaque chauffante, elle se retourne vers son interlocuteur et s’adosse sur le plan de travail, le verre à la main. « Très bien… Et ta journée ?» Dit-elle, qu’elle se montre un minimum intéressée. Enfin, dans le fond ça l’intéressait de savoir ce qu’il avait fait de sa journée.

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ootd ∞ Il se sent maladroit à chaque fois qu’il est à ses côtés. Les phrases qui sortent de sa bouche lui semblent idiotes, et il peut presque la sentir le juger intérieurement. Il en perd ses moyens, n’a plus la force de s’exprimer comme il le ferait avec toute autre personne, se ratatine. Elle est impressionnante. Malgré tout, elle est une personne qu’il admire énormément, ayant une bonne idée de son évolution puisqu’ils se connaissent depuis bien longtemps. Il remarque qu’elle se sert déjà un deuxième verre de vin, mais ne fait aucune remarque. Qui est-il pour dire quoi que ce soit sur ce qu’elle ingère. Dans leur situation, malgré les titres, ce n’est pas comme s’ils avaient chacun un pouvoir sur la vie de l’autre. Ils vivent l’un à côté de l’autre plus qu’ensemble, et si Jisoo gère ça en la remplissant régulièrement de gens pour des fêtes ou en partant en soirée, y restant le moins possible, elle gère également de sa propre façon.

Bizarrement, malgré l’odeur alléchante qui flotte dans l’air, le ventre de Jisoo ne semble pas avoir envie d’ingérer quoi que ce soit. De nouveau face à l’indifférence sans ambiguïté de Calypso, il a tendance à protester et vouloir se vider. Elle se retourne vers lui et il ne baisse pas le regard, la fixe droit dans les yeux. Au travail, c’est un requin, et il ne s’écrase que rarement devant quelqu’un d’autre. Trop de fierté, d’arrogance peut-être. Avec Calypso, c’est une autre affaire, peut-être parce qu’il tient tant à elle. Il ne peut pas lui laisser montrer. C’est déjà assez douloureux de s’être autant ridiculisé devant elle, de lui montrer chaque jour des attentions qui sont reçues avec une neutralité ou pire une froideur qui le laisse frustré. Il ne peut pas non plus lui exprimer, ou lui montrer, à quel point ça lui fait du mal. Après tout, elle ne lui doit rien : on ne les a pas obligés à s’aimer, en les fiançant. Ce n’est qu’un mot sur des papiers. Une formalité.

“Comme d’habitude” répond-il rapidement. Ses yeux restent collés à ceux de Calypso. Qu’elle est belle. Se rend-elle compte ? De l’effet qu’elle fait, à lui. à tant d’autres. Sans même pourtant leur adresser un regard en retour. “Un idiot s’est trompé dans les informations qu’il a transmis à un client, j’ai dû réparer le désastre. Je découvre tous les jours à quel point les incompétents sont nombreux. C’est presque rare de trouver quelqu’un qui sait faire son travail.” il se pare un peu de la dureté qu’il peut avoir au travail. Mais, le remarquant, son regard finit par s’adoucir. Il ne veut pas lui partager cette ambiance, même s’il se doute que ça ne lui fait ni chaud ni froid. “Je suis passé au wonder hole et puis… je suis rentré.” Aucun intérêt à préciser avec de la compagnie, elle a sûrement dû le remarquer. Et comme d’habitude, ça ne lui fait rien. Malgré lui, la colère monte dans son ventre, et il s’efforce de l’ignorer. “Mais est-ce que tu demande ça par politesse ou parce que ça t’intéresse ? ce n’est pas la peine de faire des efforts avec moi, Calypso. ça ne change rien.” finit-il par sortir, avant de partir vers la salle à manger pour s’asseoir, malgré sa nausée.

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ootd ∞ Parfois, elle voudrait que la Calypso qu’elle est devenue fasse place à la vraie Calypso, celle qui possède la joie de vivre, celle dont le sourire, celle dont son rire réchauffe une pièce en quelques minutes. Non, elle ne se donne pas le droit de l’être, elle n’a pas la force nécessaire pour l’être. Elle a déjà fait tellement de mal autour d’elle et on lui en a déjà tellement fait, à quoi cela servirait-il ? Elle a déjà montré son côté de le plus sombre à l’homme qui partage cette maison. Ses souvenirs refont fréquemment surface, le soir ou elle s'époumoner pour que quelqu’un l’entende et vienne l’aider, la sauver, ou elle se débattait comme elle pouvait contre cet homme qui avait un peu trop bu et qui avait commis l’irréparable. Tout ce qu’il a gagné, c’est un séjour à l’hôpital et quelques années de prison, ce n’était rien, elle aurait voulu le castrer, le voir mort. Depuis la fameuse nuit où son calvaire avait commencé, depuis qu’elle avait appuyé sur cette fichue détente, tout avait changé en elle. Calypso pensée différemment, elle agissait différemment. Pourtant, elle voudrait être ce genre de fille encore fragile, qui pleure lorsqu’elle se fait agresser en attendant que quelqu’un vienne l’aider. Maintenant, c’est plus elle le bourreau.  

Calypso reprend un verre, déjà son troisième et elle commencer à avoir la tête qui tourne, mais la plupart du temps lorsqu’elle pense à son passé elle vide la bouteille rapidement sans pour cela sans rendre compte. Elle écoute attentivement ce que son compagnon lui réponds, peut-être trop attentivement. « Je rencontre fréquemment des incompétents, le problème, c’est qu’ils n’ont pas le droit à l’erreur.» Il est vrai que la plupart du temps ceux qui faisait des erreurs dans le genre de travail que faisait Calypso, on le retrouver au fond d’un lac ou six pieds sous terre. Ou alors aurait-elle dû plutôt aborder les incompétents à son magasin de sac ? Non, ce n’est pas assez intéressant puis pourquoi le cacher, de toute façon ce n’est pas comme s’il n’était pas au courant des agissements de Calypso. « D’accord. »  Dit-elle simplement lorsqu’il aborde le Wonder Hole, après tout, il faisait ce qu’il voulait. Elle se retourne et prend la poêle en fixant la viande, cette viande pourtant si cher ici, un repas de roi, avant de l’apporter à table et d’en déposer un dans l’assiette du jeune homme pour ensuite mettre le deuxième dans son assiette, à l’opposé. Calypso repart mettre la poêle dans la cuisine qu’elle dépose dans l’évier avant de faire couler de l’eau dessus. Elle boit cul-sec son verre avant de s’en resservir un, elle avait déjà bu une bonne moitié de bouteille et elle savait que les effets allaient bientôt arriver. Elle prend son verre et la bouteille et se dirige à table avant de s'asseoir, elle commence à couper doucement sa viande. « Ca m’intéresse. » Avoue-t-elle tout en continuant de couper un bout de sa viande, les jambes croisés. Elle apporte son morceau fraîchement coupé à sa bouche avant de le croquer doucement.

Viande et vin rouge, que demander de plus ? Elle pioche doucement un peu de riz ainsi que dans les nombreux plats d’accompagnement qu’il y avait sur la table. Mais ce n’est pas pour autant qu’elle avait décidé d’abandonner son verre de vin rouge, ça non. Une autre gorgée et hop, un énième verre vide qui se voit être rempli une fois de plus pour être directement apportée à ses lèvres. Boire ne lui arrivait pas souvent, quasiment jamais d’ailleurs, elle le faisait très peu de fois et souvent à l’abri des regards, mais cette fois-là elle avait eue une très dure journée alors avec la fatigue l’alcool lui monte rapidement à la tête. Elle secoue doucement la tête avant de glisser sa main dans ses cheveux, les joues légèrement rosées, mais cela ne l’empêche pas de manger. Elle lève doucement la tête en direction de son ami et cherche son regard des yeux, elle fixe ses pupilles avant de poser sa tête sur sa main qui prenait appuie sur la table. « Pourquoi me fais-tu subir ça ? » Finit-elle par dire, mais c’était trop tard, elle n’était plus vraiment maîtresse d’elle-même l’alcool avait le dessus sur elle. Alors évidemment, il fallait qu’elle parle de ce que l'a contrarié alors qu’elle n’en avait même pas conscience et là, c’était de la demoiselle qui est venue il y a peu.

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ootd ∞ Elle semble ne rien penser. Malgré ses efforts pour percevoir une quelconque réaction dans ses mouvements, sur son visage, Jisoo n’y voit rien, absolument rien. La frustration dans son ventre ne fait que grandir, et pourtant il tente de contenir ses sentiments, ne pas les laisser paraître, même si dans son ton ou ses phrases incisives, elle doit les supporter. ça ne semble pas lui faire grand chose. Il se déplace vers la table à manger en tenant de se comporter avec détachement, celui dont elle semble se parer avec la plus grandes des facilités. Il l’admire. Jisoo en est capable, dans certaines situations seulement, comme dans les circonstances professionnelles. Il ne sait pas pourquoi son comportement change autant, pourquoi le personnel ne l’atteint plus autant. Dès qu’il est aux côtés de Calypso, pourtant, sa sensibilité atteint des sommets, il analyse tout, observe de façon accrue, se fait de folles idées et s’endort le ventre creux. Elle le rend fou. Calypso ne doit même pas s’en rendre compte, ou en tout cas c’est l’impression qu’il semble en avoir. Ils n’en parlent pas vraiment. Jamais il ne l’a confrontée directement, face à face, pour obtenir des réponses, ou tout du moins qu’elle lui dise une bonne fois pour tout “je ne t’aimerai jamais, je ne serai jamais réellement ta fiancée, je ne le peux pas”. Il pourrait l’amener à lui dire, et pourtant il repousse le moment où il devra aborder le sujet, par peur qu’elle ne ferme une bonne fois pour toute la possibilité qu’elle puisse ressentir quoi que ce soit pour lui. La douleur serait trop forte.

Alors qu’il joue avec ses couverts, la faim ne s’étant pas encore présentée pour lui permettre de mettre un morceau de viande dans sa bouche, elle lui affirme que ça l’intéresse. Il relève le regard vers elle, tente de trouver une quelconque sincérité dans ses mots, dans son visage, et malgré tout, il ne voit pas de raison pour laquelle elle mentirait. Cela ne lui sert à rien. Une douce chaleur se répand dans sa poitrine, mais il ne fait aucun commentaire. Pour elle, c’est beaucoup. Elle ne lui en accorde pas autant, d’habitude. Il conçoit enfin de couper un morceau de viande pour le porter à sa bouche, son estomac beaucoup plus prêt à accueillir en son sein un peu de nourriture. En quelques mots, elle a détendu quelques uns de ses muscles, même s’il est encore loin d’avoir l’esprit apaisé. Il remarque les verres qu’elle se verse, mais imagine qu’elle sait contrôler sa prise, même s’il l’a vue dans un état prouvant le contraire auparavant. Il préfère se repaître du silence agréable venu après sa dernière phrase. Un léger contentement. Mais lorsqu’il relève le regard à nouveau, il croise le sien. Ses joues sont légèrement rosées. Malgré lui, des frissons remontent dans le bas de son ventre. Elle est jolie. Pendant un instant, elle a l’air un peu plus fragile que d’habitude, plus… humaine.

Elle lui pose une question, et il ne la comprend pas. Il soutient son regard, mais secoue finalement légèrement la tête, répétant les mots intérieurement. De quoi parle-t-elle ? Qu’a-t-il fait ? “Subir quoi ?” demande-t-il. Ce n’est pas pour lui faire dire, mais c’est qu’il ne voit réellement pas le sujet qu’elle veut aborder. Il est à des lieues de penser qu’elle accorde un quelconque intérêt au fait qu’une fille ait passé du temps ici, il a déjà effacé l’évènement de sa tête comme un des autres nombreux auquel elle n’a prêté aucune attention. “Je ne sais pas de quoi tu parles. Dis moi.” Il fronce les sourcils, la culpabilité montant dans sa poitrine. Même s’il ne sait pas exactement ce qu’il a fait, les mots qu’elle a utilisé lui font mal. Parce qu’ils veulent dire qu’il lui a occasionné des sentiments négatifs, d’une façon ou d’une autre.

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ootd ∞ Pourquoi avait-il fallu que cela soit le verre de trop ? Le lendemain, c’était sûr qu’elle allait se maudire. Mais il était trop tard pour réfléchir normalement, les mots et les pensées allaient sortir sans filtre. Le pire ce qu’elle n'allait sans doute pas s’en rappeler le lendemain matin, mais parfois, il fallait que ça sorte, peut-être inconsciemment elle voulait que cela sorte. Elle se croit forte, mais c’est tout le contraire, c’est plus un petit chaton qui est obligé de jouer au grand chat féroce aux griffes acérées. Elle ne détache pas du regard son compagnon avant de reprendre doucement sa bouteille et d’en verser un énième verre, un léger rictus s’affiche sur ses lippes. Elle croyait rêver, pour elle, c’était encore frais dans sa tête, devait-elle répondre ? De toute façon elle n’était plus assez saine d’esprit pour pouvoir ravaler ce qu’elle pensée réellement. Mais il avait le don d’être mignon à se demander ce qu’il avait fait. C’était quoi ça, Calypso le trouvait-elle plus attirant en était ivre, ou c’était juste ce qu’elle ressentait qui pouvait faire surface plus facilement, sans barrière. Elle secoue une nouvelle fois la tête. « Tu sais… Les motels ça existe. » Finit-elle par dire en se levant le verre à la main avant de le boire d’une traite et de le reposer sur la table. « On nous oblige à vivre sous le même toit, à porter une bague que je n’ai même pas choisi alors je ne peux pas avoir un minimum de respect au moins sous mon toit ? »

Elle se dirige vers la cheminée non loin de la table à manger, sans pour autant s’approcher trop prêt du feu. Calypso en a toujours aussi peur. « Pourquoi tu ne m’as pas laissée cette fois-là ? ». La jeune femme plisse ses lèvres avant de poser sa main sur son front. « Tu pensais que c’était mieux de mourir à deux ? » Un léger rire passe la barrière de ses lèvres avant qu’elle ne pose sa main sur l’une des nombreuses petites tables de salon et de regarder l’un des nombreux vases de la pièce. Il ne fallait pas vraiment chercher à comprendre Calypso quand elle était comme ça, elle passe le plus clair de son temps du coq à l’âne. « Et ça… Même un simple vase, je ne l’ai pas choisi. » Dit-elle avant de le faire tomber à terre afin qu’il se brise. Calypso en fit de même avec les quelques objets qui traînait dans son périmètre. Calypso, la nymphe de la mer, à croire que même Zeus l’avait entendu et que c’était pour ça que la tempête commençait à se lever et l’orage à gronder. Elle pouvait déjà les sentir, les larmes monter et la colère accroître dans son si petit corps. La jeune Calypso retire ses pieds de ses chaussons avant de marcher sur les bouts de verres. « Même Mère Nature à voulu faire de moi un monstre, je pourrais sauter à pieds joints je ne ressentirait rien de plus.»

La folie de Calypso ne s’arrête pas là, elle se dirige vers son fiancé, elle glisse ses doigts sous son menton qu’elle relève vers elle. « Je suis détestable non ? ». Elle retire ses doigts avant de prendre un autre vase qu’elle lance sur le lustre, les plongeant ainsi dans l’obscurité de la pièce. « Même, ça, je n’ai pas pu le choisir. ». C’est après quelques minutes, après avoir arrêté d’ouvrir sa grande bouche, que les larmes coulait sur ses joues. Même ses pieds coupés par le verre ne la faisait pas souffrir, pourtant son cœur était serrée et la faisait atrocement souffrir.

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ootd ∞ La tension monte, un étaux lui serre la gorge. Il a l’impression que quelque chose va exploser, qu’elle va choisir ce moment pour lui dire ses quatre vérités, l’envoyer dans son lit déprimé et avec des raisons de s’en vouloir des jours durant. Il attend. Accroché à ses lèvres, il la fixe. Il déglutit à sa première phrase. Aucune fierté. Il n’a fait que ça pourtant, attendre qu’elle remarque quelque chose, n’a-t-il même pas retenu la jeune femme pour que Calypso s’en aperçoive ? Et pourtant maintenant, il ne ressent aucune satisfaction au fait d’avoir sa preuve. Juste du dégoût d’être aussi puéril. Elle continue à parler. Même si son corps reste immobile, son regard fixé droit devant lui, il se sent ratatiner à l’intérieur. Des milliers de petits personnages courent dans sa tête, se cognent contre les murs, incapable de faire du sens de seulement une pensée. Il est obligé d’écouter, d’avaler, de subir. Et il sait que c’est mérité. Il ne la contredirait pas une seconde.

Lorsqu’elle se lève, il le fait de concert. Il craint que l’alcool ne lui fasse faire des bêtises. Elle peut le blesser autant qu’elle veut, il lui en a donné le droit depuis longtemps, mais il s’interdit de la laisser se faire du mal à cause de lui. Elle le ramène au feu. Des frissons remontent le long de ses bras. Tout son corps se contracte. Les émotions s’entremêlent. Il ne sait pas s’il est énervé, triste, apeuré, frustré. “Nous sommes vivants, non ?” laisse-t-il s’échapper entre ses dents. Jisoo ne devrait pas se laisser atteindre par ses paroles, il sait que c’est l’alcool qui parle, mais ne laisse-t-il pas échapper la vérité, aussi crue soit-elle ? “Si je t’avais laissée j’en serais mort. Je ne repenserai jamais à ce choix. Jamais. Et je t’en veux de même l’évoquer” Il n’a pas tant bu, lui, mais les mots sortent quand même, mots qu’il regrettera plus tard, mots dont il se souviendra, lui.

Il reste à quelques pas d’elle. L’observe détruire les vases, ne s’attend pas à ce qu’elle s’y fasse mal, et n’a pas le temps de l’en empêcher. Il ne veut pas être dans cette situation. Mais elle l’y plonge, sans lui demander son avis, et il sait que de toute façon, il l’a cherché. Il se serait élancé vers elle si elle n’était pas venue, tâchant le sol de son sang, jusqu'à lui prendre le menton. Il ne veut pas qu’elle aperçoive ses yeux humides, de la voir dans une si grande peine. Il ne veut pas qu’elle puisse lire dans son regard les émotions qui bataillent en lui, et la haine, qu’il envoie contre lui même, et sans pouvoir s’en empêcher, tout de même vers elle.

Il étouffe trop pour répondre à sa question. Les évènements se brouillent et il n’a même pas compris pourquoi les lumières ne sont plus, pourquoi il peut à peine percevoir le visage de Calypso devant ses yeux. “Non” finit-il par murmurer, d’un mince filet de voix. Il n’ose pas la toucher. Il ne devrait pas. Mais même s’il ne peut pas réellement la voir, même si ce qu’il entend n’est peut-être que des idées qu’il se fait, il a l’impression qu’elle pleure. Son corps tremble. “Peut-être pour toi même. Peut-être pour d’autres. Peut-être fais-tu tout pour. Mais avec moi ça ne changera rien.” dit-il malgré lui. Il se sent faible, de savoir qu’elle pourrait tout lui faire et qu’il resterait. Il finit par attraper son poignet, même s’il aurait voulu toucher ses joues, pour au moins la retenir si l’envie lui vient de se faire un peu plus de mal. “Tu as trop bu” dit-il avant de la porter, sans lui demander son avis. Il ne voit rien dans cette pièce, et il doit soigner ses pieds. Même si elle ne ressentirait pas la douleur de marcher jusqu’à la salle de bain, il ne peut s’autoriser à la laisser par son poids enfoncer un peu plus loin les morceaux de verre. Il ne veut pas être délicat, mais il l’est malgré tout. Parce que c’est lui. Parce que c’est elle. Une des salles de bain est juste à côté, il pousse la porte et l’y dépose par terre, allume la lumière. “Ne bouge pas, s’il te plait” lui dit-il. Mais si elle veut bouger, elle n’en fera qu’à son gré. Il le sait. En soulevant son pied, il fait une grimace, et attrape du matériel dans l’armoire à glace pour pouvoir extirper les morceaux de verre. Il n’y connaît rien. Mais il ne s’imagine pas l’amener à l’hôpital.

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ootd ∞ L’alcool n’était pas le fort de la jeune femme, mais c’était le seul moyen pour elle de dire ce qu’elle avait sur le cœur sans aucune retenue. La brunette n’est pas le genre à ce confiée, ni même à parler d’elle, elle préfère agir dans le plus grand silence. Elle ne pouvait rien contrôler, que ce soient ses émotions, sa bouche, ses pensées ou même ses gestes qui faisaient des dégâts sur son passage. Elle se détestait, pire, elle se haïssait. Calypso se maudit chaque jour, elle attend juste son heure dans une grande souffrance. Égoïste, ça oui elle l’était, dans le sens ou elle ne pense pas à la peine qu’elle pourrait laisser derrière elle si elle venait à disparaître. Mais elle n’était pas assez folle pour le faire, elle persistait encore et toujours elle voulait croire à une lueur d’espoir aussi infime soit-elle.

Quand Jisoo vient la porter, elle ne bronche pas, elle ne fit rien d’ailleurs et le laisse faire. C’était d’ailleurs la première fois qu’elle se trouvait aussi proche de lui, la première fois que son corps était autant collé au sien, elle pouvait même humer son odeur. Du revers de sa main elle essuie les quelques larmes sur son visage avant de poser ses yeux sur son visage. Une fois que Calypso fut assise et qu’il prit son pied, elle ne pouvait pas détacher son regard du jeune homme, il faisait quoi là ? Ses pensées étaient toutes chamboulées, en plus avec l’emprise de l’alcool elle avait du mal à mettre des mots sur ses suppositions. Voulait-il juste faire bonne figure pour lui retirer ses quelques morceaux de verre ou s’inquiétait-il vraiment pour la demoiselle ? Après tout, elle n’a aucun droit sur lui et lui n’a aucun droit sur elle, il n’y a aucun compte à rendre. Elle pose ses mains sur le sol avant de pencher sa tête en arrière. « Hm … Soit, si tu ne veux pas prendre une chambre dans un motel ce que je peux comprendre, prend au moins des filles un peu plus présentable.» Finit-elle par dire, elle savait que ce n’était pas la première fois et que cela ne serait sûrement pas la dernière, mais sans vraiment comprendre pourquoi cela la gênait, énormément même. « Non, tu aurais pu vivre comme tu le souhaites et ne pas être enchaînée à une femme que l’on t’obliges à épouser. Ca aurait été une triste période, je le conçois, mais ça aurait juste été une période sur toute une vie.» La jeune femme sort de sa poche son alliance qu’elle regarde dans sa main avant de la remettre dans sa poche. Elle clôt les yeux, fatiguée de toute ça.

Elle ne bouge pas, apparemment ses paroles elle les avaient écoutés peut-être même un peu trop comparés aux autres fois. Elle qui n’écoutait jamais quand on lui parler. « Pourquoi ? » Dit-elle en reposant son regard sur lui. « Pourquoi tu ne me détestes pas ? ». Après tout, oui, pourquoi, elle n’était pas la plus douce, elle n’était pas la plus gentille, mais elle était peut-être la plus manipulatrice. Une vraie vipère malgré elle. Calypso lève doucement sa main en direction de la joue de son compagnon avant de finalement abandonner l’idée de venir la poser dessus et de laisser tomber sa main sur le sol. La brunette regarde le sol, elle avait sans doute trop peur du regard qu’il pouvait bien lui lancer bien que d’ordinaire elle l’aurait affronter. « Ca m’intéresse ..» Murmura t-elle en parlant de ce qu’il pouvait bien faire de ses journées, c’était comme un moyen pour elle de pouvoir penser à une autre vie et à s’évader de la sienne qui n’est pas joyeuse. « Ne t’inquiète pas, tu as justes à tirer les morceaux.» Que cela soit fait comme un bourrin ou de la manière la plus calme possible de toute façon le résultat sera le même pour la demoiselle, c’est-à-dire rien. « Je suis désolée de te faire subir ça… Oppa.» Elle affiche une légère moue avant de mordiller sa lèvre inférieure. Son cœur battait assez fort, c’était sans doute la deuxième, voire la troisième fois qu’elle l’appeler comme ça depuis qu’ils se connaissent et encore pendant une période avant tout ses malheurs elle l’employé souvent.

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ootd ∞ Il n’y peut rien. Son cerveau pourrait lui crier d’arrêter de s’inquiéter pour elle, de se soucier d’elle, de penser à elle, que son coeur n’écouterait jamais. Il l’a compris depuis un moment. Il s’est perdu, sûrement dans une quête sans fin. Epris d’une jeune femme brisée, comme il n’en a jamais connu d’autre. L’ironie de leur situation ne lui échappe pas, quels bons fiancés font-ils. Elle l’écoute parler à  nouveau des filles, et tique un peu. Il ne voit pas la logique dans ce qui la dérange. Il s’était attendu à de la jalousie, elle n’est jamais venue. Ce qu’elle dit là, est-ce que ça en est ? Ou ce ne sont que des paroles lancées comme ça, parce qu’elle n’aime pas voir des gens qu’elle ne connaît pas chez elle ? Il ne peut faire de sens de tout ce qui se passe. “Qu’est-ce que ça change, si la fille est différente ?” Pour moi ce sont toutes les mêmes. Insignifiantes. Elle ne sont pas toi. demande-t-il, concentré sur son pied. Voir sa plante ensanglantée lui fait mal au coeur, même s’il sait qu’elle n’en ressent pas de douleur. Rien que le fait qu’elle puisse être abimée, d’une quelconque façon, le met dans tous ses états. Malgré ses conseils, il met toute la douceur dont il est capable dans ses mouvements, prend son temps, délicatement. Ses mains pressent à peine les bords de son pied, elles le tiennent comme un soulier de verre. “Tu n’en sais rien. Moi non plus au final. Mais je pense être plus en capacité d’imaginer comment marche mon esprit que toi. Comment sont mes sentiments.” déclare-t-il sans relever le regard, tout entier absorbé par sa tâche. Il dépose les bouts de verre dans une coupelle qui était à côté du lavabo. Il remarque à peine le geste de Calypso, l’alliance qu’elle sort de sa poche. Il n’a pas envie de la voir. Il n’y a personne de plus malheureux que lui, concernant ces fiançailles imposées. Mais pas pour les raisons qu’imagine Calypso.

Il laisse les mots tourner dans sa tête. Pourquoi ne la déteste-t-il pas ? Il n’en sait rien. c’est comme ça, c’est tout. C’est comme demander à quelqu’un pourquoi il aime. Il n’a pas envie d’en trouver la raison. Il n’a pas envie de se convaincre que ce qu’il ressent n’a pas lieu d’être. Il laisse les sentiments s’agiter, vivre, même s’ils le tuent à petit feu. Jisoo commence à nettoyer soigneusement les plaies, dénoue le bandage pour pouvoir le nouer autour de son pied. Il laisse sa dernière phrase être rencontrée par un silence, un long. Il ne sait pas s’il doit être triste. Touché. Joyeux. En colère. Tout passe et tout s’évanouit, d’un claquement de doigts. Il sait qu’elle fait des efforts. Mais peut-il prendre au sérieux quoi que ce soit à ce moment là ? Il sait que ses mots sont prononcés grâce à l’alcool, même s’il ne doute pas de leur sincérité. Seulement, ce petit fait là l’empêche de pouvoir accepter à bras ouverts ce qu’elle daigne lui offrir. ”Ne sois pas désolée pour moi. dit-il, en attachant le bout du bandage pour que tout reste en place. Il ose enfin relever le regard, vient planter ses yeux dans les siens. Il n’est pas habitué à la voir comme ça. Si fragile. ”Ne sois pas désolée pour moi. Rien ne me ferait plus mal. Je préfère être accueilli avec indifférence qu’avec pitié.” dit-il en déglutissant. ”Et tu n’as rien fait. Tu ne m’as rien fait. Je suis seul responsable de mes peines, comme tout un chacun” ajoute-t-il plus doucement, en attrapant ses mains pour qu’elle se relève en même temps que lui. Même ce contact l’effraie, de par la réaction qu’il peut lui amener. Il relève le regard vers elle et lui accorde un sourire. Doux. Sincère. ”Comme ça tu penseras à moi à chaque fois que tu te chausseras” dit-il d’un ton léger, pour ne pas laisser la tristesse retomber à nouveau.

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ootd ∞ Finalement peut-être était t'elle un peu jalouse, ou totalement jalouse des filles qui passaient la porte de chez elle en plus en sa présence. Il ne manquait plus qu’elles là saluent. Si ça avait été le cas Calypso n’en n’aurait fait qu’une bouchée, elle est tolérante, mais se foutre de sa gueule, ca jamais. Elle ne quitte pas son pied des yeux, pourquoi avait-il fallu que cela tombe sur elle après tout ? Calypso en avait envie, de ressentir la douleur de cette plaie, elle voulait ressentir quelque chose, qui la fasse vibrer ou qui lui fasse un mal de chien, mais elle voulait que quelque chose se passe. C’est peut-être d’ailleurs pour ca qu’elle fait tout un tas de choses, pour ressentir une émotion. Cette incapacité à ressentir la douleur lui faisait peur, une peur terrible, mais ça jamais elle ne pourra se l’avouer. Bien que ses proches l'ont sûrement deviné. Elle a peur de ne pas ressentir une simple caresse, un chaste baiser ou pendant l’acte de rester passive, car rien ne ferait vibrer son corps. Quelques inquiétudes sans doute futiles pour d’autres, mais importante pour elle.

Calypso affiche un léger sourire avant de hocher doucement la tête, il n’avait pas tord dans ses propos. « C’est vrai, qu’est ce que cela change ? ». Bizarrement, elle appréciée que l’on s’occupe ainsi d’elle, qu’il panse ses plaies lui plaisait. Elle avait l’impression qu’elle pouvait être le genre de fille qui se fait mal et qu’il y ait quelqu’un pour s’occuper d’elle. Calypso garde le silence, elle qui d’habitude était si discrète si silencieuse, une tout autre facette d’elle avait fait surface ce soir-là. L’alcool n’était décidément pas son meilleur ami, elle regarde les morceaux de verre avant d’en prendre un dans sa main, elle essaye même d’imaginer la douleur que cela pouvait avoir de se couper avec ça. Une fois que le jeune homme eut fini de panser son pied, elle sert ses mains qu’il lui a proposées pour se relever. Devait-elle dire quelque chose ? Elle qui avait tant balancé se voit idiote à ne pas savoir quoi répondre, le remercier peut-être pour commencer cela. « Et si cela n’est ni de l’indifférence ni de la pitié ? » Elle ne savait pas vraiment ce qu’elle ressentait, mais ce n’était certainement pas de la pitié, ce sentiment elle le connaît que trop bien elle l’utilise souvent pour son travail alors elle sait faire la différence. Elle regarde finalement son pied, pensée à lui ? Elle savait qu’elle n’avait pas besoin de cela pour le faire, Calypso relève la tête afin de faire face à son regard. « Je n’ai pas besoin de ça pour penser à toi. » Dit-elle et c’était sincère, c’était peut-être un des rares moments ou ce qu’elle disait elle le penser sans l’influence de l’alcool, ses idées n’étaient pas forcément toute très clair. Mais, elle avait l’impression qu’avec de l’alcool dans le sang elle pouvait se permettre certaines choses qu’elle ne pourrait sans doute même pas imaginer faire sobre.

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ootd ∞ Il se rend compte à retard qu’il n’a pas paniqué face à l’obscurité. Peut-être était-il tout entier concentré sur Calypso qu’il s’en est oublié. Peut-être n’y a-t-il pas été assez longtemps confronté pour que l’angoisse monte dans sa poitrine. N’est-ce pas ce qui le définit lorsque la jeune femme est à ses côtés? Il n’a plus conscience de lui même, tout à fait absorbé par la présence qui est à ses côtés. Peut-être trop, jusqu’à creuser un peu plus le trou béant dans sa poitrine. Ses paroles ne font que le plonger dans un état de confusion plus grand encore. Il devient de plus en plus sûr qu’il ne saura véritablement jamais ce qu’elle ressent pour lui, ce qu’elle pense de sa présence dans sa maison, de leur alliance, de sa simple personne. Un mystère, tout entier, des pieds à la tête, d’une muraille impénétrable. Il s’y est habitué. La frustration et la peine ne s’évanouissent pas, au contraire, mais il apprend à les gérer, d’une façon ou d’une autre. Il y est obligé. La réponse à sa semi blague achève de le rendre mal, et il lâche les mains de Calypso précipitamment, avant de se perdre. ll s’interdit d’écouter ses mots, de leur donner une importance, alors même qu’il sait qu’ils sont menés par les verres de vin qu’elle s’est avalé plus tôt. Malgré tout, il ne peut empêcher la chaleur de se répandre dans sa poitrine, et la petite tension, qu’il ne sait agréable ou désagréable. Finalement, elle ne doit dire ça que parce qu’ils habitent au même endroit. il finit par sortir un “tu vas me faire rougir” blagueur avant de sortir de la pièce. Il allume la lumière de son téléphone pour l’aider à se rendre compte des dégâts occasionnés par le lustre plus tôt, et esquisse une grimace. Tout le personnel s’est retiré, en plus, ils devront attendre demain pour arranger ça. De toute façon, la faim lui est passée : il se met pour nouvelle mission en tête de mettre Calypso au lit, le meilleur endroit pour qu’elle puisse faire passer le vin qui lui est monté à la tête. Jisoo retourne auprès d’elle “Il faut que tu ailles dormir” déclare-t-il sans lui laisser vraiment le choix. Ils ne dorment pas dans la même chambre, il n’entre jamais dans la sienne, mais il ne prévoit pas de venir de toute façon, au moins de l’accompagner jusqu’à la porte. Il a presque peur qu’elle s’échappe s’il tourne le regard une seconde. Il attrape son poignet doucement pour la mener vers les escaliers. Malgré tout, son état il donne envie de lui poser des questions, même si ses réponses sont mensonges ou troublées, même si ce ne sont que des illusions faites pour apaiser son coeur. “Tu aurais préféré un autre que moi?” demande-t-il doucement “Si tu avais pu être promise à quelqu’un d’autre ?”