terror no basket!

junghyun & hiyori

Libération, joie, enfin je pouvais respirer hors de mes cours de médecine avec quelque chose que j'aimais et qui m'aidait à décompresser. Plus loin du paternel je serai, mieux je me porterai ; tel est mon nindo. Une part de moi se sentait complètement libérer de l'emprise qui pèse sur mes épaules au moins 22h par jour, ce n'était pas un nombre choisi à l'arrache non non, je n'avais presque plus de temps libre ni de temps de sommeil et si je l'écoutais c'était pour que "je réussisse". Foutaise, je pouvais réussir sans travailler autant mais il est féroce, il y tient à son emprise ça commence à me fatiguer. Je sais pas comment je faisais avant pour le supporter avant mon accident. Mais bref, passons, l'heure n'était pas à penser au négatif, je comptais bien pouvoir me défouler et me dépenser pour ainsi éviter de penser aux choses extérieures.

J'étais en avance par rapport aux autres membres du club de basket, m'étant vêtu du costume pour pouvoir pratiquer le basket dans les vestiaires non loin du gymnase, j'avais fait un petit tour du terrain en trottinant histoire d'être "endurante", du moins un petit peu fallait pas pousser non plus. Je prenais ainsi une de ces fameuses balles de couleur orangées, la faisant rebondir contre le sol, laissant émettre un son qui résonnait contre le parquet. Avant de commencer à faire quelques lancers dans le panier à quelques mètres de moi, ce n'était pas une distance folle non plus mais il y avait quand même un certain challenge ; ça ne restait pas négociable. J'entends des pas résonner contre le parquet, puis un ballon rebondir. Je mettais un dernier panier avant de tourner mon regard en direction du son émis derrière elle, surprise, une tête qu'elle connaissait bien. Mais je ne savais pas si j'étais désespérée de voir sa tête ou si ça me faisait inconsciemment plaisir ? J'opte plutôt pour la première option, ô rage, ô désespoir moi qui pensais que le calme allait être avec moi ; pourquoi vous me faites ça ? Devais-je dire adieu à ma tranquillité ? Peut-être il s'est calmé depuis la dernière fois et qu'il est devenu plus sage, on peut toujours espérer. Bon soyons polie.

- Salut, Junghyun ça fait un bail. La forme ? On pouvait pas dire que j'avais pas été courtoise et sympathique, je lui avais même demandé son état actuel si ce n'est pas de la bonté ça je ne sais pas ce que c'est. Le coréen avait eu le don de me dépiter plusieurs fois auparavant lors de nos précédentes rencontres, il avait un don honnêtement je ne savais pas comment il faisait pour être aussi épuisant. Junghyun vivait d'insolence et d'ermitage, et aussi de fainéantise.

Terror No basket

Junghyun n’avait jamais été un modèle d’assiduité scolaire et son cas s’était aggravé avec les années. Ne plus être au domicile familial n’avait pas aidé non plus. Il n’avait pas encore subi les foudres de la scolarité grâce à ses résultats aux examens. Il savait que perpétuer sur cette pente lui serait fatal un de ces jours mais rester au lit avec ses deux adorables matous valait plus que n’importe quel diplôme à ses yeux. Ou du moins tentait-il de s’en convaincre, ignorant autant qu’il le pouvait cette insupportable petite voix qui venait lui rappeler pourquoi il avait choisi cette voie et pas une autre.
Malgré sa mauvaise habitude de valoriser davantage son sommeil, ou plutôt sa relation fusionnelle avec son lit pour être tout à fait exact, plutôt que ses cours, le jeune homme faisait de son mieux pour ne pas râter ses entrainements de basket, le seul semblant de sport et d’attitude saine dans son quotidien. Mais ces derniers mois, c’était surtout devenu le théâtre de ses chamailleries avec la petite fille à papa répondant au nom d’Hiyori. C’était tout simplement plus fort que lui. Il ne pouvait pas la voir et la laisser vivre en paix. C’était le piment de ses journées, son petit moment privilégié, pathétique et gratuit. Mais ça le mettait toujours d’humeur particulièrement joyeuse de quitter la brune fumante de rage.
Casque sur ses oreilles, sac sur l’épaule, Junghyun approchait du gymnase, se glissant rapidement dans les vestiaires. Cinq minutes plus tard, il rejoignait le terrain en tenue plus adéquate, attrapant au passage un ballon et commençant à dribbler en approchant de sa partenaire.
Il dû retenir un petit rire devant la tentative de civilité de la part de la brune. Il était d’humeur joueuse. Jusqu’à quand tiendrait-elle cette façade avant de s’en prendre à sa vie ?

- ‘Lut Hiyo. Bien et toi ? La vie de chateau n’a pas l’air d’avoir encore eu raison de toi. Je ne peux que m’en réjouir. Mon quotidien ne serai plus le même sans ta pestilence.

Arrivé à sa hauteur, il lança la balle dans le panier, marquant facilement. Il se tourna vers  Hiyori, lui adressant un sourire éblouissant ainsi qu’un clin d’oeil avant d’aller récupérer la balle. Malgré son insolence, il n’était pas suffisamment suicidaire pour approcher de nouveau la jeune femme. Gardant ses distances, il reprit ses dribbles pour se diriger vers le panier opposé. Le plus loin il était, plus il est serait à l’abris.

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junghyun & hiyori

Une incompatibilité tranchante, tout là-haut on peut entendre des pas qui résonnent, d'un calme incandescent je détaillais mon interlocuteur connu pour son insolence aux penchants immobiles, cette insolence elle vacille, elle fascine comme si c'était une créature rare. Elle désempare également, je l'ai appris à mes dépens. La raison pour laquelle je ne lui portais guère une appréciation ? Elle était simple et incompréhensible à la fois. A la fois je pouvais ressentir une exaspération profonde envers sa personne comme je pouvais me retrouver dans le même état d'esprit que lui en voyant une société qui appauvrit les âmes. Junghyun c'est ce plat qu'on méprise à vue d'oeil, il nous nargue avec son odeur, nous appâte avec son apparence et nous rend dubitatif au goût. Et le pire dans tout ça c'est qu'on ne peut pas l'éviter. Alors avec toute ma bienveillance je m'avance vers lui, l'interpellant, j'entreprenais de faire des efforts avec ce corps rempli d'insolence. Et lui que fait-il ? Il amplifie son insolence mais n'est pas assez fou pour se frotter à ma personne, je le toise d'un air des plus neutres qu'on peut noter dans la galaxie. Si seulement j'avais eu connaissance de sa présence en ce lieu pour le jour qui est, j'aurai sûrement décliné ma présence. A bien y réfléchir, j'hésite c'était peut-être délectable de voir son monde en décomposition sous mes yeux. Sadique ? Seulement avec l'insolent basketteur. Je ne lui donnerai pas la satisfaction de me voir outrée, ça lui ferait bien trop plaisir.

- Ca va, merci bien de t'en inquiéter. Je suis ravie que tu nous offres ta présence aujourd'hui, je m'inquiétais que tu restes coincé dans ton placard trop longtemps. Peu de tolérance dans mes propos, mais il l'avait cherché, on nous apprend dès le plus jeune de ne pas répondre à la stupidité mais ça avait été plus fort que moi de répondre à son pic, comme si c'était une façon de communiquer habituelle. Mon regard vagabonde sur son tir lancé au panier non loin. Bah alors, on s'enfuit ? Un sourire moqueur orna mes lèvres, joueuse, l'air taquin se dessine sur mon visage en tournant un oeil vers lui comme s'il n'avait que peu d'importance à mes yeux, après tout ce n'était pas comme s'il en avait une grande. Un côté diablotin qui ressort, c'est jamais bon quand une personne nous fait ressortir ce côté là, j'en avais bien conscience mais c'était inéluctable, je ne pouvais malheureusement pas y échapper.

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