TENUE † Halloween. Génial, c’était la fête des morts et ce n’est pas pour autant que j’étais enthousiaste à sortir dehors pour demander des bonbons, ou me déguiser et faire l’abruti. Hyoga lui, semblait vouloir le faire, alors je le laissais faire. Je l’avais prévenu, je resterai au dortoir ce soir. Trop crevé pour bouger. Je m’étais entrainé durement tout le week-end, je ne voulais qu’une chose. Me reposer. J’étais un peu mort. Tant qu’il ne me trompait pas ça allait le faire. Je le regardais se préparer avec une moue assez indécise. « Ne laisse pas les nanas t’approcher. » Dis-je en me levant pour venir vers lui. « Je le saurais de toute façon, si tu te fais draguer. » Ajoutai-je en lui lançant un regard noir. Tapotant sa fesse, je l’embrassais rapidement. « Amuse-toi bien. » Je lui faisais confiance. C’est aux autres que je n’ai pas confiance. Il était très populaire auprès des femmes… A tel point que beaucoup venaient toujours déclarer leur amour auprès de mon homme. Tsss. Bande de sale…. Me retrouvant bien vite seul, je m’installais sur le canapé pour regarder la télévision. Le temps dehors était intenable. Vent, pluie, orage. J4espérais que Hyoga soit à l’abri. Qu’il n’était pas dehors. J’avais beau lui envoyer des messages, aucune réponse. Et bien rapidement le courant partit. Me retrouvant dans le noir, j’attrapais le téléphone pour mettre la lampe torche. Fais chier. Je m’inquiétais surtout pour Hyoga… Enfilant une veste, j’attrapais un parapluie avant de le reposer. Vu le vent dehors ça servira à rien. Quittant le dortoir, je m’aventurais dehors, comme je pouvais. Le vent était extrêmement fort. J’avais du mal à avancer, j’étais déjà trempé jusqu’au os. Et en plus de ça, je ne savais pas trop où je devais le chercher. Bien, la soirée commence bien. Mes pieds sont carrément sous l’eau tellement il pleut, mais pas grave. Je vais chercher mon abruti de copain qui a décidé de faire la fête le mauvais soir.

TENUE † Je voulais vraiment sortir avec Kyota pour Halloween, mais mon petit ami est pas du genre à bouger son popotin quand il n’en a pas envie, du coup j’ai décidé d’aller faire un tour sans trop trainer, histoire de pouvoir quand revenir tôt et finir la soirée avec lui.  Les nanas ? Je ne peux pas m’empêcher de sourire et de le taquiner. « Tu n’as qu’à venir avec moi pour les repousser. » Je tente jusqu’au bout, mais rien à faire haha. « Comment tu le saura hum ? » Je lui pince la joue, j’aime quand il fait son jaloux ou son possessif à ne pas me voir avoir autant de succès, c’est vrai que même en admettant être en couple cela n’arrête pas les filles. Faut croire que j’ai toujours cette aura de Casanova, sauf que mon cœur n’est plus à prendre et mon corps non plus d’ailleurs. Je ne peux pas lui résister de toute manière, il le sait très bien et si j’avais voulu le tromper je l’aurais fait il y a longtemps.  Après le baisé rapide j’enfile ma veste et quitte le dortoir, le temps n’était pas génial, mais ce n’était pas encore dramatique. Ce n’est qu’après un certain temps à marcher dans les rues que la pluie s’est mise à tomber violemment, personnellement j’ai fini trempé jusqu’au os en quelques instant, je n’ai pas eu le temps de réaliser. Le vent s’est levé et on s’est retrouvé à tenter de se mettre à l’abri sans grand succès. Au final j’ai tout lâché pour tenter de faire demi-tour et rentrer auprès de Kyota. J’ignore ce qu’il fait, je n’ai aucun réseau pour l’appeler ou le prévenir que je vais bien et qu’il ne s’inquiète pas. Sur le chemin le tonnerre s’est mis à gronder, je n’ai pas peur, c’est surtout surprenant quand on se prends un torrent sur la tronche. Le vent avec la pluie ça donne rapidement froid, essayant de m’abriter par moments pour souffler, j’aurais dû rester avec Kyo plutôt que de sortir sans lui, ça m’apprendra à vouloir faire cavalier seul tient.

TENUE † « Comment tu le saura hum ? » Je le regardais, avant de sourire en coin. « J’ai mes sources. Quoi que tu fasses je le saurais. Alors ne déconne pas. La moindre nana qui t’approche, tu la vires. T’as qu’à dire que t’as le sida. » Oui, oui, j’étais très sérieux pour le coup. Ce n’est pas en lui que je n’avais pas confiance, mais c’était aux autres. C’était pas nouveau, Hyoga était très connu des femmes et très exploités aussi… Il y avait toujours cette espèce de rumeurs qui circulait à son sujet comme quoi c’était un coureur de jupon. Je le savais, je sais très bien que son passé était ainsi, mais on sait très bien qu’une femme quand elle veut quelque chose, elle sait se montrer déterminante. On parle toujours des hommes dans le harcèlement, mais les femmes ne valent pas mieux. Bien rapidement, mon homme m’abandonna et je fis avec. Pour autant, quand quelques minutes plus tard, le déluge se fit entendre, et qu’en plus de ça, l’électricité se coupa, je me sentis un peu mal. Où était Hyoga ? Que faisait-il ? Etait-il au chaud ? Je voulais le savoir, je voulais le ramener à la maison. C’est pour ça que je sortis, et que je compris que dehors, c’était vraiment une tempête de dingue. Pire que dans les films. Moi et mon poids plume on ne faisait pas le poids. J’avais du mal à avancer, j’étais déjà trempé jusqu’aux os. Et je n’y voyais rien. Entre la nuit noire et la pluie, c’était difficile. Parfois il m’arrivait de croiser des braves comme moi, mais ce n’était pas Hyoga. Alors ma seule solution fut de crier son prénom à plusieurs reprises. Peut-être que s’il est dans le coin il m’entendra ? Vu le temps il ne devait pas être bien loin, non ? Sauf si je me suis trompé d’endroit… L’eau montait, j’avais les pieds totalement couvert, les bouches d’égouts devaient sûrement être bouchée. Rien de bien folichon ça arrive souvent. Mais c’est déroutant de ne pas être chez soi pour le voir par la fenêtre. « HYOGAAAAAA ! » Je continuais d’hurler à m’en époumoner.

TENUE † Il n’avait pas besoin de me dire tout ça, je n’avais pas l’intention de sortir pour me taper une meuf, si c’est ce que je voulais je n’aurais pas attendu aussi longtemps et il le savait. Bien sûr je peux imaginer qu’il ne fasse pas confiance aux filles qui me tournent autour, mais je ne suis pas du genre à me laisser avoir, en tout cas plus depuis que je suis avec lui parce qu’avant c’était bien différent. Je n’avais pas besoin de mentir, j’étais capable de clairement avouer être en couple, certaines le savait mais ne me croyait pas, pourtant c’était la réalité et si j’évitais de l’exposer autant que je le voudrais, c’est parce que j’attends que Kyo soit prêt à l’assumer devant les autres, notre couple. Dehors il y avait du vent et le temps n’était pas idéal, mais jusqu’à ce qu’on s’éloigne tout semblait encore possible. Puis les minutes passent et ça se dégrade très vite, la pluie monte et nous plonge dans un déluge incroyable. Trempée jusqu’au os j’essaie de m’abriter tout en me rapprochant de l’école pour rejoindre Kyota, mais c’était pire qu’un parcours du combattant, le tonnerre gronde et les flashs d’éclair surgissant n’importe quand, la pluie et le vent, c’était une véritable tempête ! On n'entendait rien, c’était l’agitation totale, les gens pensaient qu’à s’abriter et c’était aussi mon cas. Malgré tout au bout de plusieurs minutes je put entendre une voix, même dans ce bordel je peux la reconnaitre qui m’appelle, je ne m’attendais pas à ce qu’il sorte me chercher, mais je retourne sous le déluge pour m’en rapprocher, cherchant à voir sa silhouette ou le trouver, bien qu’il était difficile de garder les yeux ouverts. « KYO !? » Gueulais-je en retour en espérant qu’il entende ma voix. Bon sang qu’est-ce qui lui a pris de sortir ! Voyant quelqu’un pas loin, j’ai su que c’était lui, m’approchant en saisissant son bras. « Kyota ! » Avec cette tempête c’est dangereux il aurait dû rester à l’abri cet idiot.

TENUE † Le temps était horrible. Je regrettais d’avoir laissé partir Hyoga, parce qu’il devait se chopper la pluie. Il devait être trempé jusqu’aux os même… Et ça ne me plaisait pas. Je ne pouvais pas rester dedans à attendre. La lumière s’était coupée. Je n’avais plus de réseau, on se retrouvait en fait comme à l’ère de Cro-Magnon, ou il nous était impossible de communiquer comme on le voulait avec la personne qui était loin de nous. Je m’étais habillé chaudement, et je traversais les rues de la ville. Bien que je n’aille pas si loin, le vent me bloquait la route, la pluie la visibilité. C’était vraiment une soirée d’horreur. Pile pour la bonne soirée. Les coups de tonnerres me rendaient fou. Et les éclairs me permettaient de temps en temps d’y voir un peu mieux. D’ailleurs s’était d’autant plus flippant que je pouvais voir des gens courir dans la rue quand la lumière de l’éclair apparaissait… Finissant par l’appeler en hurlant, dans l’espoir qu’il soit dans le coin, je continuais d’avancer avant d’entendre ce qui me semblait être sa voix. Hyoga ? C’était lui ? J’essayais de tendre l’oreille, mais c’était difficile. Les yeux couvert d’eau, je mis mes mains au-dessus pour empêcher l’eau de m’aveugler avant de finir par le voir arriver. M’agrippant le bras, je souris avant de le prendre dans mes bras. « T’as vu le temps de chien qu’il fait ? Je me suis inquiété pour toi ! C’est la tempête dehors. » Dis-je en entendant un énorme bruit. Le tonnerre claquait de plus en plus fort, tels de grosses bombes qui nous tombaient dessus. « Tu comptes toujours aller à ta soirée avec ce temps ? Je ne veux pas trop m’inquiéter. Regarde l’eau qui monte. On dirait un typhon qui approche, non ? » J’hurlais plus que je ne parlais, tellement le tonnerre et le bruit de la pluie faisaient un boucan pas possible.

TENUE † On ne peut jamais prévoir ce qui va se passer, certes il ne faisait pas beau quand j’ai quitté le dortoir, mais c’était loin d’être aussi horrible. Être dehors par cette météo c’est carrément du suicide, tomber malade n’est presque pas une option, mais une certitude, en tout cas je reviens sur mes pas pour essayer de rentrer, je ne vois absolument rien, mais j’ai bien l’intention de rejoindre mon copain et de rester au chaud, le froid me glace le sang. Je ne m’attendais simplement pas à entendre la voix de Kyo, même si c’est difficile d’entendre des choses et qu’on pourrait croire qu’on les invente, je suis certain de l’avoie entendu m’appeler. Repartant sous la pluie, de toute façon je suis déjà trempé jusqu’aux os et faut bien affronter la tempête pour rentrer. C’est agité dans les rues, on peut voir des gens courir partout, du moins des silhouettes, parce que nos sens sont amoindri par la pluie, le vent, le tonnerre, tout ce qui rend l’environnement moins net. Finalement au bout de quelques minutes à le chercher je finis par le trouver, même si je ne le vois pas clairement je sais que c’est lui, attrapant son bras pour me manifester. Quel idiot, sortir par ce temps alors qu’il était à l’abri. Pourtant je ne peux que trouver ça adorable, il s’inquiétait assez pour affronter le mauvais temps, l’enlaçant, je souris malgré les éclairs et les tonnerres qui grondent proche de nous. « Bien sûr que non. J’étais en train de rentrer pour te rejoindre. » Je le rassure, je n’avais pas l’intention de rester dehors. « On devrait se dépêcher d’ailleurs. » Fallait gueuler pour s’entendre, mais on se comprenait, attrapant sa main en la serrant fort, hors de question que je le lâche, fallait qu’on retourne au campus et qu’on s’abrite, le vent soufflait de plus en plus, c’était un truc de fou. J’essayais de nous mettre au sec dès que j’en avais l’occasion, mais c’était compliqué, en plus on avait une visibilité presque nul. Un tonnerre péta encore plus proche, mais la lumière de l’éclair put nous donner un peu de lumière dans cette obscurité et afficher un bâtiment au loin, surement l’école, nous étions proches du but.

TENUE † « Bien sûr que non. J’étais en train de rentrer pour te rejoindre. » J’étais tout de même content d’entendre ça. Mais heureusement, surtout qu’on ne s’était pas « entrecroisé » ça aurait été plus délicat de se chercher toute la soirée. Et puis au vu du temps qui s’empirait… Je n’avais pas forcément envie qu’il nous arrive quoi que ce soit. Surtout à lui, parce que bon, moi au final, je m’en fous un peu… « On devrait se dépêcher d’ailleurs. » J’hochais la tête avant de lui attraper la main. « J’espère que le temps ne va pas se gâter encore plus. » Ou alors, qu’il le fasse une fois qu’on est à l’intérieur, à l’abri de tout danger. En attendant, on faisait doucement, mais le temps ne nous aidait pas du tout. Je lui serrai la main, je ne voulais pas le perdre. J’étais peut-être un peu trop protecteur, mais c’était ainsi. On avait beau dire, je l’aimais. Quoi qu’il en pense. Il devait le savoir, je l’aimais à ma façon, je le démontrai en mode Kyota, tout simplement. En tout cas, au loin on pouvait voir l’école. On n’était plus si loin. « Allez, dépêchons-nous. » Dis-je en pressant un peu le pas. On pouvait voir des branches d’arbres flotter dans la rue avec l’eau qui coulait. C’était vraiment le néant. En quelque sorte. Passant le portail, il ne nous restait plus que quelques mètres. Finissant par pousser la porte du dortoir, je soupirais avant de voir que la lumière n’était pas revenue. « En plus la lumière n’est pas revenue… » Dis-je en sortant mon téléphone pour l’allumer. Pas besoin de mettre le flash, on pouvait voir avec ça. Les fringues totalement mouillés, les chaussures qui faisaient un bruit de sploush sploush, on finit par arriver dans notre chambre. Enlevant les chaussures je grimaçais. On allait tout dégueulasser. « Tu feras le ménage, si tu n’étais pas sorti on aurait pas eu à le faire. » Je souriais en coin avant de me diriger vers la salle de bains.

TENUE † Il fallait être fou pour vouloir rester dehors avec ce temps, tout ce à quoi j’aspire à cet instant c’était de rentrer et de retrouver Kyota au chaud, loin de ce déluge qui me glace le sang. Je le lui dis pour le rassurer, déjà heureux de l’avoir trouvé, bien que j’aie aimé qu’il reste abrité, c’est normal de vouloir voir la personne aime en sécurité non ? Pourtant je suis aussi très heureux qu’il soit venue me chercher, prenant le risque de sortir, alors que ce n’est pas son genre en général. Les choses changent tout comme notre relation est devenue beaucoup plus solide encore. Pour l’instant on doit se dépêcher de rentrer. Tenant fermement sa main pour ne pas prendre le risque de le perdre et parce que j’en avais envie aussi, j’avance en essayant d’éviter les lieux trop touchés, mais le tonnerre claqué proche de nous, les éclairs étaient plus nombreux, la pluie plus forte, rendant notre visibilité quasiment nulle et le vent qui soufflait, c’était le bordel. « Si on arrive à se mettre à l’abri, je me fiche que ça empire. » Moi égoïste? Et alors ? Tout ce qui m’importait c’était qu’on ne risque plus rien et pour l’instant ce n’était pas le cas. Finalement l’école se trouvait à quelques pas, après avoir marché un petit moment on arrivait au but. Atteignant le bâtiment, il n’y avait aucune lumière. Étrangement ce n’était pas étonnant. Traversant le couloir jusqu’à notre chambre, je laisse Kyo faire la lumière avec son portable, le mien avait pris l’eau, mais heureusement il marchait encore, je préférais attendre pour bien l’essuyer dans un tissu sec. Retirant mes chaussures, mes chaussettes à l’entrée, ça n’empêcher pas de laisser des traces, mais c’était moins pire qu’avec les baskets. « Tu râles maintenant ? » ça m’aurait étonné tient. Le sourire aux lèvres je le suis jusqu’à la salle de bain, retirant ma veste et mon haut trempé tout en marchant, fallait tout laver et faire sécher, mais en attendant je rattrape Kyota par la taille pour venir déposer mes lèvres dans sa nuque. « Merci d’être venue me chercher. » Même s’il râle il était inquiet, je ne suis pas dupe. « Je suis sûr que c’est ta jalousie qui a fait tomber le déluge. » Me moquais-en riant, le relâchant pour retirer mes autres vêtements avant de choper la crève.

TENUE † « Si on arrive à se mettre à l’abri, je me fiche que ça empire. » Je le regardais avant de rire. « Au fond, ça ne m’étonne pas de toi, ce genre de réflexion. » Parfois, Hyoga se montrait assez égoïste, mais tant que ce n’était pas envers moi, ça ne me dérangeait pas. Et puis ça faisait partie du décor, on va dire ça comme ça, mais je le connaissais ainsi, alors ça ferait drôle de ne plus le voir de la sorte. En attendant, on arrivait à se sortir de là. Ce ne fut pas bien difficile, même si on avait dû prendre 10 kilos, tellement nos fringues étaient imbibées de flotte… Montant les escaliers, on arrivait enfin, chez nous. Génial, en plus de ça, dans le noir. Pas d’électricité, rien. C’était…. Folklo. Soupirant, je commençais à râler. Pour ne pas changer, ne fallait pas non plus trop m’en demander hein. « Tu râles maintenant ? » Je gonflais mes joues en enlevant un peu plus mes vêtements. Mais c’était sans compter, mon petit copain, qui m’attrape par la taille pour m’embrasser dans le cou. « Merci d’être venue me chercher. Je suis sûr que c’est ta jalousie qui a fait tomber le déluge. » Je clignais des yeux avant de le voir s’en aller en riant. Mais… « Yah ! » Dis-je en me déshabillant et jetant les fringues dans la baignoire, là où ça ne dérangera pas que ça soit mouillé. « Je me demande, de nous deux, qui est le plus jaloux. J’suis sûr que c’est toi en fait. » Je le jaugeais du regard. Bon, même moi, je n’y croyais pas en fait. Parce que je continuais d’être jaloux des filles. Mais pas ma faute, il a la côte avec… Soupirant une dernière fois, j’enlevais le caleçon avant de le jeter lui aussi dans la baignoire. Totalement trempé, j’attrapais une serviette pour me sécher comme je pouvais. Heureusement qu’on avait chauffé toute la journée, au moins, il ne faisait pas froid… Je tentais d’allumer la lumière, sait-on jamais. Mais rien. « Tu crois qu’il y a des bougies quelque part ? »

TENUE † J’étais comme j’étais et Kyota le savait parfaitement. Je n’ai jamais prétexté être un homme généreux, même si avec mon petit ami je suis loin d’être égoïste, en général je me fiche pas mal des autres, c’est dans mon caractère donc si on se met à l’abri il m’importe peu que le déluge continue de tomber. « Heureusement. » Qu’il n’est pas étonné, il me connaît depuis le temps et je n’ai pas changé non plus. Dans tous les cas on avait fini par surmonter l’épreuve de cette tempête pour rejoindre le campus et ce ne fut pas sans effort, j’avais tenu fortement la main de mon petit ami, vu les bourrasques autant rester prudent, si des enfants se frotter à ce vent il s’envolerait surement. Sur place et abrité de la pluie c’est dans le noir qu’on du avancer, avec la lampe du portable c’est quand même un peu mieux, mais pas pour autant très pratique. J’avais hâte de retirer mes vêtements, être trempé ce n'était pas agréable du tout, ça colle à la peau et le bruit au sol est amusant deux secondes après ça devient lassant. Entrant dans le dortoir fallait bien que Kyota râle sinon ce ne serait pas digne de lui évidemment. Seulement ça ne m’arrête pas, l’attrapant par la taille pour l’embrasser dans le cou je profite de ce moment pour « l’accuser » du mauvais temps, c’est marrant d’utiliser sa jalousie pour expliquer ce phénomène, qu’il se rassure, je suis là maintenant. Riant en allant dans la salle de bain pour retirer mes vêtements, je l’écoute parler avec un sourire non dissimuler sur mes lèvres. Être dans le noir ce n’est pas génial, mais on fait avec hein. Ce n’est pas comme si on avait besoin de lumière pour se déshabiller. « Moi jaloux ? Tu déconnes. » Je prends un ton ironique, bien sûr que je l’étais, après tout c’était le premier que j’aimais à ce point et avec qui j’avais une relation sérieuse et durable, mais j’avais l’impression que Kyota n’était pas en reste et j’aimais ça. Qu’il soit jaloux montre bien qu’il m’aime, si certain n’apprécie pas ce sentiment moi je pense que c’est la base. « Ce n’est pas parce qu’on est dans le noir que tu dois te promener à poil. » Donnant une claque sur ses fesses, j’avais mis une serviette autour de ma taille, le temps de sécher et rejoindre la chambre pour s’habiller, mais avant je réfléchissais à sa question. « J’espère bien, sinon on risque de ne pas pouvoir faire grand-chose. » J’attrape le portable pour éclairer un peu la pièce et les placards, cherchant de quoi faire un peu de lumière. « l’école devrait avoir un générateur de secours ça serait plus simple. » Mais bon, fallait pas trop en demander. « Tes macaques n'ont pas peur du tonnerre ? »

TENUE † « Moi jaloux ? Tu déconnes. » Je le regardais, comme je pouvais, à la lueur de la nuit, ou des éclairs dehors qui illuminait la pièce de temps à autres. On le savait, il était jaloux, et je l’étais aussi. Ce n’était pas nouveau. J’avais même tendance à abuser un peu sur ça. Mais je n’y pouvais rien… C’était plus fort que moi. Même si je l’avais longtemps refoulé, maintenant ça m’était impossible. J’aimais Hyoga. Je l’aimais trop. Tel un adolescent, vivant sa première histoire d’amour… C’était un peu gênant, mais excitant au final. Surtout quand je repensais à nos vacances de cet été… Non. Valait mieux pas. Surtout que j’étais à poil, et la moindre excitation, pourrait se voir, même dans le noir. Cet idiot avait un radar. J’en étais sûr. « Ce n’est pas parce qu’on est dans le noir que tu dois te promener à poil. » Qu’est-ce que je disais. Je sursautais à sa claque avant de rire. « Oh ça va, si je peux plus faire ce que je veux chez moi. » Je souris amusé. D’ailleurs, était-on seul ? Ou… Pas ? Non parce que bon, je n’avais pas forcément envie que nos colocataires entendent ça. Même si ce n’était pas nouveau. Ils savaient qu’on était ensemble… On n’était pas trop discret je crois… Pas qu’on hurle durant nos ébats… Mais on se collait constamment sur le canapé et tout… Je l’écoutais parler, au loin, alors que j’enroulais une serviette à ma taille pour le suivre dans la chambre. Il fallait qu’on s’habiller. Il est vrai qu’on ne pourra pas faire grand-chose, dans le noir. « Tes macaques n'ont pas peur du tonnerre ? » « Non, pas que je sache, ils s’en fichent. » Dis-je en attrapant le bras de Hyoga. Je le tournais pour qu’il se retrouve face à moi. La lumière de son téléphone éclairait son visage. Il était si beau. « Allons manger les glaces au congélateur. Ça serait dommage qu’elles fondent. » Le lâchant, l’air de rien, je quittais la chambre, pour aller dans la cuisine. Je connaissais le chemin par cœur. Ouvrant le congélateur, je sortais un pot de glace au chocolat, pour commencer à la manger. Je suis sûr que Hyoga, a cru à autre chose dans la chambre.

TENUE † Je n’ai aucune honte à être jaloux, de toute façon je ne ressens de honte pour rien donc ce n’est pas compliqué. Taquiner Kyota est amusant, jouer de son caractère ou de son comportement c’est facile pour moi. Je trouve juste chiant à devoir se retrouver dans le noir sans savoir combien de temps ça va durer, même s'il y a quelque chose qu’ont fait sans avoir besoin de lumière je ne lui saute pas dessus, même si je pourrais et que ça ne le choquerait pas plus que ça. Je me contente de taper sur ses fesses avec mon petit commentaire. « Pense à ton petit ami un peu, c’est de la provocation sexuelle. » Riant avant de quitter la pièce serviette autour de la taille, pour rejoindre la chambre. Entendre le tonnerre ça me fait penser à ses singes enfermés dans la sienne, heureusement qu’ils s’en fichent il pourrait foutre le bordel dans la pièce sinon ou simplement se cacher pendant des heures. Arrêté par la main de Kyo je le regarde aidé par la seule lumière qu’on ait, j’aurais pensé qu’il m’aurait embrassé à me regarder comme ça, mais bon... Des glaces c’est cool aussi. « Tu sais qu’elles peuvent recongeler ensuite. » Me moquais-je en le suivant, toujours pas habillé au passage, enfin bon, j’ai une serviette. « Manger de la glace par ce temps, qui a eu l’idée d’en acheter déjà ? » Je le regarde avec un faux air suspicieux. « Ne la mange pas tout seul, donne-m'en aussi. » J’ouvre la bouche pour qu’il me nourrisse, j’en profitais un peu -beaucoup- je l’avoue, mais bon c’était plus amusant ainsi non ? « Tu crois qu’on est seul ? » Je n’ai entendu personne dans les chambres et vu la coupure de courant, je suppose qu’ils seraient sorti dans le salon non ? En vrai je m’en fiche, ça ne m’empêche pas de vivre comme si nous étions seuls au monde, comme d’habitude.

TENUE † « Pense à ton petit ami un peu, c’est de la provocation sexuelle. » Je souriais l’air de rien, tout en me dirigeant vers la cuisine. « Je pourrais péter que tu me dirais que c’est de la provocation sexuelle… » Bon, j’abusais un peu, mais j’en étais pas loin. Avec Hyoga, tout pouvait se transformer en sous-entendu, même parfois des choses auxquelles un être normalement constitué n’y penserait pas… C’est pour dire… Attrapant un pot de glace, je ne tardais pas à attraper la cuillère pour pouvoir en manger. « Tu sais qu’elles peuvent recongeler ensuite. » Je relevais le regard vers lui, le regardant dans la pénombre de l’appartement. « Tu vis dangereusement toi, on ne t’a jamais dit qu’il ne fallait pas manger de produit recongelé ? » Ah… Il pouvait être stupide parfois…. Mais je l’aimais comme ça. « Manger de la glace par ce temps, qui a eu l’idée d’en acheter déjà ? » Cuillère en bouche, je souris de façon innocente avant d’avaler la glace que j’avais en bouche. Y’a pas de saison pour la glace. C’est lui qui n’y comprend rien. C’est tout. « Ne la mange pas tout seul, donne-m'en aussi. » Prenant de la glace je lui mis la cuillère en bouche, avant de la récupérer vide. Quel gamin. J’vous jure. « Tu crois qu’on est seul ? » « J’sais pas. » Le mieux c’était de vérifier. Sans attendre, je filais vers les deux chambres occupées. Sans frapper j’entrais dans celle de Dawn. De toute façon, au vu de la coupure de courant, on l’aurait entendu hurler s’il avait perdu sa partie… « Aucun signe de vie. » Je vérifiais l’autre chambre. Identique. « De toute façon, sans électricité, on les aurait entendu. » Ils devaient être ailleurs, du genre soirée cosplay, ça ne m’étonnerait même pas.

TENUE † Je riais à sa réponse, fallait pas abuser non. Là c’était vraiment de la provocation, mais je n’allais pas me plaindre, ce n’est pas comme si je n’avais pas plaisir à le voir nu en même temps. Malheureusement les projets n’étaient pas au sex, mais plutôt à une glace que mon petit ami n’a pas oubliée dans le congélateur, il a le sens des priorités je dois bien l’avouer. « Je m’en fiche complètement, tant que ça se mange. » Je ne fais pas attention aux choses qui se font ou non, Kyota le savait parfaitement. Je me doutais que c’était lui le coupable dans ma phrase, mais j’aimais bien le lui afficher, après même s’il gèle je ne suis pas contre, la preuve je l’ai suivi jusqu’à la cuisine sans me changer alors qu’il caille, mais ce n'est pas grave, je résiste à tout par amour haha. Réclamant qu’il m’en donne, j’ouvre la bouche pour vider la cuillère qu’il m’a tendu. Tout content. À ma question je l’entends s’éloigner pour aller vérifier, pendant ce temps je pioche dans le pot en profitant de l’avoir pour moi. « Donc on est seul ~ » Mon ton était un peu provocateur, mais ça me rassuré, j’aimais lorsqu’on avait le dortoir rien que pour nous, depuis que j’avais emménagé ici on s’était clairement rapproché, le fait d’être tout le temps ensemble physiquement n’était pas une mauvaise chose comme pourrait le laisser entendre certaines personnes ou certains couple. Je trouvais au contraire que c’était une chance. « Je pense aussi. » S’il y avait eu quelqu’un on n'aurait pas été seul dans cette pièce à bouffer de la classe. « Si tu ne te dépêche pas de revenir ici je vais tout manger. » Je ricane en engloutissant une énième cuillère en imaginant déjà mon copain revenir récupérer le pot de mes mains.

TENUE †« Je m’en fiche complètement, tant que ça se mange. » Bouffe tout était parmi nous. Hyoga était un ogre, ce n’était pas nouveau. M’enfin, fallait pas non plus, vivre dangereusement. J’avais pas envie d’aller une nouvelle fois à l’hôpital parce que monsieur était blessé, ou n’allait pas bien… Une fois, pas deux. En attendant, il se demandait si nous étions seuls ou pas. Bonne question, même si je commençais à vérifier, dans l’ensemble, on aurait vu les deux autres sortir, s’ils étaient là. Se retrouver dans le noir, n’était pas anodin. Surtout pour certains accros aux jeux vidéos… « Donc on est seul ~ » Je me tournais vers lui, avant de secouer doucement la tête. « Toujours à penser à des choses cochonnes, on ne te changera pas toi. » Le jour ou Hyoga n’en ferait pas de sous-entendu, c’est qu’il faudrait s’inquiéter. Et pas qu’un peu. En attendant, je fermais les portes que j’avais ouvertes, avant de regarder par la fenêtre. La pluie se faisait entendre, le tonnerre aussi, mais le pire c’était les éclairs, qui parsemaient le ciel et qui nous éclairaient de temps en temps. Je n’avais pas souvenir d’avoir entendu qu’on serait en alerte typhon, ou autre ce soir… Donc c’était assez surprenant. Un simple orage ? Il était puissant alors. « Si tu ne te dépêche pas de revenir ici je vais tout manger. » Je levais les yeux au ciel, avant de me tourner vers la cuisine. « Ça ne m’étonnerait même pas de toi. » Je m’avançais avant de m’accouder contre le comptoir pour lui chiper la cuillère des mains. « On peut regarder un film sur mon ordinateur. Il est chargé à bloc. Il tiendra pour la durée d’un film je pense. » Je proposais des idées. On allait quand même pas se coucher à l’heure des poules, non ?

TENUE † Quoique je dise ça n’étonnera pas Kyota, depuis le début je n’ai rien caché de comment j’étais et je continue de le faire, à quoi bon faire semblant entre nous ? Je ne suis pas le genre de mec prise de tête, bien au contraire. Après que Kyo ait vérifié que nous étions seuls je ne peux que m’en réjouir, je mentirais si je disais qu’avoir le dortoir pour nous en toute intimité ça me déplaisait. « Qui te dit que je pense à ça ? » Je le taquine avec un petit ton ironique dans la voix. Enfin, cela dit je continue de manger sa glace, donc s’il ne se dépêche pas je pourrais réellement la finir avant qu’il n’ait le temps d’en prendre une nouvelle cuillère. « Qu’est- ce qui t’étonne venant de moi ? » Là était la question surtout. Le laissant prendre ce que je tiens en main pour manger dans le pot de glace, je souris, même dans l’obscurité je pouvais le voir grâce au éclair ou sentir sa présence. « Pourquoi pas, tu as une idée du film ? » Après à savoir si on le regardera entier ou non, on verra bien. « Faut juste que j’enfile un truc, il ne fait pas si chaud. » Ironie quand tu nous tiens. Je le laisse manger, contournant le meuble, tapotant sur ses fesses justes pour le plaisir de l’embêter, allant dans ma chambre pour enfiler quelque chose, je ne vois rien, mais on s’en fiche, tant que je chope de quoi me couvrir un peu plus que la serviette. Passant la tête hors de ma porte. « On se met dans ma chambre ou dans le salon ? » Dans la sienne y a ses singes, même s’ils dorment je préfère éviter de les voir s’imposer si je devais me montrer un peu trop quémandeur avec mon petit ami.

TENUE † « Qui te dit que je pense à ça ? » « Je te connais par cœur, tu ne m’auras pas. Même si tu ne l’as pas pensé clairement, je sais très bien que c’est quelque part dans une partie de ta cervelle. Même quand tu dors, je suis sûr que t’y penses. » On parlait de Hyoga là, pas de n’importe qui. Donc tout était possible. Surtout quand il s’agissait de sexe. Mais ça faisait son charme, il savait que je ne lui en voulais pas pour ça, bien au contraire. De toute façon, j’étais loin d’être en position de pouvoir lui en vouloir… En attendant, il fallait qu’on trouve une activité. Même si on était dans le noir, il fallait quand même qu’on s’occupe. On allait tout de même pas aller au lit, si tôt, non ? Impossible, on tournerait en rond comme deux idiots. « Pourquoi pas, tu as une idée du film ? Faut juste que j’enfile un truc, il ne fait pas si chaud. » Une idée de film ? Non. Mais ça pouvait vite se trouver. « Ouais, va enfiler un truc. Pendant ce temps je vais aller chercher mon pc. » Dis-je avant d’y aller. Il n’était pas bien loin de toute façon. J’espérais simplement que la batterie tienne jusqu’à la fin du film. En général, il n’y a pas de soucis, mais on ne sait jamais… « On se met dans ma chambre ou dans le salon ? » Ordinateur en main, je désignais d’un coup de menton, sa chambre. On sera bien plus posés dans son lit. Prêt à dormir aussi si jamais le film nous berce. On savait lui comme moi, que dès qu’on regardait un film, je voyais rarement la fin… Me posant sur son lit, j’allumais l’ordinateur avant d’ouvrir le dossier des films. « Tu veux voir quoi ? Un truc comique ? Ou on se met dans l’ambiance Halloween et on mate un truc flippant ? » Je me faufilais sous la couette avant de poser le pc sur mes cuisses.

TENUE † Je ris en l’écoutant me répondre, Kyota n’avait pas tort, avant qu’on ne couche ensemble j’y pensais déjà, bien que j’étais à la diète de sexe pour une durée indéterminée, j’avais au moins le loisir d’imaginer ou de le toucher et je n’avais pas vraiment de raison de me retenir non ? C’est mon copain après tout. Alors maintenant c’est bien pire, je connais son corps, je le désir et je ne le cache pas. On pouvait me traiter de pervers ou de nympho j’en avais rien à faire, ce qui se passe entre nous est uniquement entre nous, tant qu’il ne se plaint pas de mon comportement ou de ma façon d’être alors y a aucun problème. « Bien sûr, tu ne fais pas de rêves érotiques toi ? » Je le taquine. « Puis avoue que c’est quand même plaisant de savoir que ton mec te désir non ? » S’il veut entendre ça je lui dis sans problème. Sauf que pour l’instant on n'avait aucune visibilité et j’étais encore à poil, même si c’était propice pour nous laisser aller à des câlins nocturnes, je me les caillais grave et si on doit regarder un film j’ai intérêt à m’habiller avant d’attraper la crève. « Ok. » Je le laisse aller chercher son Pc tandis que je prends un pantalon et un haut au hasard dans l’armoire, je sais où j’ai ranger mes pyjamas donc ça va, je n’ai pas enfilé un jean super serrer et désagréable. Ma chambre c’est parfait, le lit pour se poser c’est mieux que le canapé en effet. Me jetant sur le matelas à ses côtés en me calant sous la couette, je le laisse gérer pour préparer tout sur son ordinateur. « Un film d’horreur ! Si jamais ta peur je suis là. » Riant un peu plus, on avait déjà le temps qui était flippant, donc un bon film dans le noir total, c’était pas mal comme soirée de Halloween non ?

TENUE † « Bien sûr, tu ne fais pas de rêves érotiques toi ? » « Bien sûr que si. Je me réveille souvent à cause de ça d’ailleurs, car j’ai une érection. » Bon, pas besoin de faire un rêve cochon pour avoir une érection. Tous les matins elle est là, au rendez-vous. Bien dure. Pas un seul matin je me réveille normalement. C’est dingue ça. Mais c’est la nature, on s’y fait. « Puis avoue que c’est quand même plaisant de savoir que ton mec te désir non ? » « Oui, ça l’est. D’ailleurs c’était même plaisant avant que tu sois mon mec. » Sous-entendu les discussions sur skype et tout le reste… Les nombreuses journées où on se taquinait, où l’on se cherchait alors qu’on ne sortait même pas ensemble… Parfois j’ai bien envie de le provoquer par skype, ou même par téléphone… Juste pour le plaisir de le provoquer. Le laissant aller s’habiller, moi j’allais prendre mon ordinateur pour pouvoir m’installer dans son lit. L’allumant bien rapidement, j’ouvris le dossier des films que j’avais. Ça faisait bien longtemps que je n’avais pas regardé un film sur le pc. Faut dire que je suis pas mal pris. Entre le bmx et Hyoga, je n’ai plus trop le temps pour ce genre de chose. D’ailleurs, y’avait encore mon dossier de film pornographique dessus. Ouvrant le dossier des films normaux, je regardais un peu ce que j’avais en proposant à Hyoga je choisir un thème. Celui-ci était en train de se mettre sous la couette. « Un film d’horreur ! Si jamais ta peur je suis là. » Je le regardais, avec la faible lumière qu’offrait mon pc avant de rire. « Parle pour toi, je suis sûr que tu vas te pisser dessus. »[/color] Je m’enfonçais un peu plus dans le lit, en arrangeant le coussin. Collé contre mon petit ami, je pris le film Annabelle. « Tiens, voyons si cette poupée fait si peur que ça. » Dis-je en cliquant dessus pour que le film se lance. « J’espère qu’il n’y a pas de poupée dans le dortoir. » On est jamais sûr de rien.

TENUE † Il ne faut pas se voiler la face, on est des hommes, se réveiller avec la quille entre les jambes ce n'est pas nouveau. Seulement dire que je ne fais pas de rêve sexuel avec mon mec serait un mensonge et je n’ai aucune raison de mentir. « Tu me rassures. » Lorsqu’il parle de notre relation avant qu’on soit en couple je ne peux que sourire me rappelant de nos conversations, ça remonte et pourtant j’ai parfois l’impression que c’était hier. La manière dont on se provoquer, se cherchait, nous n’étions pas homosexuel ni l’un ni l’autre et pourtant il y avait ce désir, cette alchimie, que sais-je ce que c’était, mais je ne pouvais pas m’empêcher de le chauffer ou de faire des sous-entendus, tout comme lui d’ailleurs. « Tu as su te faire désiré en tout cas. » Lui tirant la langue, j’ai tout de même dû patienter une éternité avant de pouvoir assouvir mes envies. Installé dans mon lit on peut mettre un film tranquille sur le thème d’horreur, de quoi continuer avec cette journée de halloween. « Tu crois franchement que je peux avoir peur ? » Je me souviens de quand on a fait la maison hantée lors de notre ancienne halloween organisée par l’école, on était plus occupé à s’embrasser qu’avoir peur de quoi que ce soit. Je ne suis pas facile à effrayer. « Quoi, tu pourrais avoir peur des poupées ? » Je le taquine, serrant mon étreinte pour le garder contre moi, c’est agréable d’être installé comme ça, je suis posé là, les yeux rivé sur l’écran, finalement je préfère passer cette soirée avec mon petit ami ainsi que d’aller réclamer des bonbons, même si j’apprécie les coutumes et sortir un peu, au moins on est ensemble sans craindre la mort à l’extérieur par ce temps de fou.

TENUE † « Tu as su te faire désiré en tout cas. » Je le regardais vaguement du coin de l’œil. « Je vois pas de quoi tu parles. » Dis-je l’air de rien. Il est vrai que je l’avais contraint à se restreindre. Lui, qui était un grand amateur de sexe. Même aujourd’hui d’ailleurs. On a eu beau l’avoir fait en Egypte, ce n’est pas pour autant, qu’on le fait tous les jours ou toutes les semaines ou tous les mois. Non, je reste encore assez réticent. Parce que ça faisait un mal de chien. Je le contraignais bien trop souvent à de simples préliminaires. Mais tant qu’il était heureux ça allait. Si jamais un jour il venait à me dire que ça n’allait pas, alors je ferai des efforts. Parce que je l’aime… En tout cas, on se posa vite dans le lit pour choisir un film à regarder. Pas besoin d’y aller par quatre chemins, c’était Halloween, donc je pris un film de peur, à savoir Annabelle, pour le côté poupée qui fait bien flipper. Même si je ne l’avais jamais vu, j’espérais ne pas avoir trop peur. Mais bon, les poupées pouvaient faire peur, je n’en doutais pas, et quand on voyait sa tronche, y’avait quand même de quoi… « Quoi, tu pourrais avoir peur des poupées ? » « Quoi ? T’as jamais vu les poupées des ventriloque ? Elles sont particulièrement flippantes… A croire qu’ils font des poupées pour effrayer les gosses… C’est franchement glauque… » Dis-je alors que le film débutait. Le silence s’installa entre nous. On regardait le film. Ce n’était que le début de la soirée, qui sait, peut-être qu’on allait regarder d’autres films ou dormir. Mais pour l’instant on était bel et bien concentré sur le film de la poupée effrayante.