panic attack.

feat. mahitsu

uniforme scolaire ••• halloween était loin derrière nous, je n'ai pas reparlé de ça avec mon ami depuis. Il y a des choses qui ne se disent pas ou que l'on évite de ramener sur le tapis. La peur de Ritsu, son angoisse face au noir, j'ai préféré le laisser de côté et continuer comme si de rien n'était. S'il veut vraiment m'en parler, il le fera de lui-même. La vie a reprit son cours normal, entre nos journées d'études, nos clubs, etc. Ma première année à Royal commence très bien, aucune ombre au tableau que ce soit avec les autres élèves ou les professeurs, avec mes premières notes ou mes premiers devoirs. Je m'en sors assez bien, ce qui me permet dans un sens d'aider Ritsu. Les cours et lui, ça fait deux. D'ailleurs, c'est comme si je ne pouvais pas me passer de lui. Quand la pause de midi arrive, je n'attends pas qu'il agisse pour venir vers lui et proposer d'aller manger en ville. Y a plusieurs enseigne à côté de l'école, autant se faire plaisir. Avec son accord, nous nous dirigeons vers la cour menant au portail d'entrée, par là où il faut passer obligatoirement. à moins de faire le mur, mais ce n'est clairement pas mon délire. En route, je discute avec l'autre garçon, parlant du cours, le questionnant sur ce qu'il a compris et cela jusqu'à passer le portail et rejoindre la rue. Mes yeux se posent sur une voiture noire, vitre teintée. ça pourrait être la voiture de n'importe qui, et ça l'est sûrement. Un homme attend à côté, des lunettes de soleil sur le nez, téléphone à la main, dans un appel qui semble sans fin et animé. C'est un spectacle de tous les jours, pourtant quelque chose me trouble. Une vague de peur remonte jusqu'à mon cerveau, me balançant un message d'alerte. Ma respiration se bloque, saccadé et je fixe cet homme quelques secondes avant de ressentir la véritable panique me prendre à la gorge. C'est la première fois que je réagis ainsi, en pleine journée, en pleine rue, avec quelqu'un à côté de moi. Normalement, ce genre de crise survient la nuit et encore, elle se dissipe à mon réveil et me laisse peu de souvenir... C'est vraiment unique pour moi et je ne sais que faire pour éloigner ce mal, pour respirer correctement, pour ne pas avoir peur de cette image qui pourtant ne me rappelle rien sur le coup. Je me sens comme dans un marécage, à m'enfoncer dans la vase sans parvenir à me dégager avant qu'il ne soit trop tard.

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MACFLY

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uniforme scolaire ••• Je n’ai pas vraiment envie de parler de ce qui s’est passé le soir d'Halloween, disons que même si je pourrais discuter avec Mahiru je ne pourrais pas dire les raisons de cette peur. Mon passé est une pièce remplie de secret et de choses que je préfère ne pas divulguer, l’enlèvement, ce type, les cauchemars, mes crises, tout est lié et pourtant en apparence personne ne pourrait se douter de ce que j’ai traversé ou encore ce que je peux traverser aujourd’hui lorsque je suis seul la nuit ou isolé. ça a beau remonter dans le temps je suis hanté par cette période, ces jours enfermés, ses pas sur le sol se rapprochant de nous. Je me souviens ô combien je joué le fort pour protéger mon camarade de l’époque, mais j’étais terrifié, je ne savais pas ce qu’on allait devenir, ni si on n'allait survivre. ça me donne froid dans le dos le soir. Il m’est arrivé de faire des cauchemars sur notre fuite, sauf que je n’y arrivais pas. Je peux voir la porte, le garçon flou de l’autre côté et puis des mains m’attraper, l’obscurité revenir quand la porte s’est refermé avant de me réveiller. C’est un contraste total avec celui que je suis au quotidien, mais c’est parce que je ne veux pas laisser cette partie noire de ma vie dominer mes choix, mon comportement. Aujourd’hui les cours étaient aussi ennuyants que d’habitude, j’ai dessiné sur une feuille en gigotant sur ma chaise regardant souvent ma montre, soulagé quand l’heure du déjeuné arriva. Mahiru débarque à ma table pour me proposer de sortir manger dehors et j’accepte évidemment, c’est une bonne idée. Quittant la classe pour rejoindre le portail de l’établissement, sortant naturellement, jusqu’à ce que je remarque l’attitude de mon ami changé. Posant ma main sur son épaule, il semble faire une crise de panique, sauf que je n’ai aucune idée de ce qui se passe ou pourquoi il est soudainement comme ça. « Mahiru, tu vas bien ? » Même si je sais que ce n’est pas le cas, j’essaie surtout de captiver son attention pour comprendre ce qui se passe. C’est en connaissance de cause que je sais qu’il faut garder la personne avec nous dans ces moments-là.

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uniforme scolaire ••• C'est un mystère pour moi, les gens qui gardent autant de secret. Je ne suis pas différent, moi non plus je ne parle pas de ma mère ou de ma famille disloquée. ça ne m'empêchera pas d'en discuter le jour où ça viendra titiller l'attention d'un ami. Qu'ai-je donc à cacher ou à craindre ? Je ne suis pas comme ma mère, ni comme mon père. Je ne ferais que raconter leurs histoires, sans m'accrocher aux détails. Un traumatisme, ça doit être différent. Sûrement. Je n'en sais rien. à ma connaissance, j'en ai jamais vécu. Si seulement j'en avais conscience et encore, ce ne serait pas une bonne chose. Déjà que je ne m'en sors pas avec mes terreurs nocturnes, alors avec des images permanentes. Ouais, je finirai fou comme ma mère. En tout cas, je n'embête pas Ritsu avec cette histoire d'Halloween. Ce sont des choses qui doivent rester là où elles sont, là où personne n'ira les chercher. Un secret entre nous. Je lui dois bien ça, même sans raison. L'heure du déjeuner approche et j'ai faim. Même si j'ai d'autres amis, et surtout un meilleur ami et une meilleure amie, je préfère me tourner vers Ritsu et lui proposer de manger en ville. Avec son accord, nous quittons notre classe, puis le bâtiment scolaire. Il suffit de franchir le portail, l'enceinte de l'école, pour en sortir. Sauf qu'à peine devant l'entrée, je me sens comme si une chape de plomb m'était tombée sur les épaules, m'écrasant de tout son poids jusqu'à l'étouffement. Cette voiture. Cet homme. Je ne connais ni l'un ni l'autre, néanmoins ça ramène des souvenirs à la surface. Enfin « souvenir », ce n'est rien de tel pour moi. Comme je l'ai dit, je n'ai rien vécu de traumatisant à ma connaissance, alors je ne comprends pas pourquoi. Ritsu est là, quand il pose sa main sur mon épaule, je sens un froid glacial m'envahir... Et je le repousse brusquement, la peur au ventre. Si je vais bien ? Le coeur battant, je lui lance un regard affolé, incompréhensible, questionneur. « Je... » J'en sais rien. J'aimerai répondre que oui, ça va. Mais ce n'est pas le cas. Un éclat de voix s'immisce dans ma mémoire, un prénom hurlé. C'est la voix de ma mère, je peux la reconnaître entre mille.

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uniforme scolaire ••• Tout le monde est différent, chacun de nous vit avec un passé et on n'a pas forcément envie de l’exposer. Pour ma part ce que j’ai vécu n’est pas une période que j’aime revivre, ce n’est pas quelque chose dont je suis fier, j’ai dû voir un psychologique, déménager, oublier pour finalement me rappeler... J’ai quitté ma famille pour qu’il ne remarque pas que je me souvienne de ce traumatisme. L’obscurité est liée à ce passage, ma peur du noir, de l’étroitesse d’une pièce, je ne saurais l’expliquer sans parler du reste alors je me contente d’être silencieux. En sortant de l’établissement pour aller manger ensemble dehors à la pause de midi je ne m’attendais pas à ce que je sois témoins de cette crise soudaine venant de Mahiru. J’ignore ce qu’il a vu, ce qui lui passe par la tête et l’effraie à ce point, mais je sais reconnaitre une crise de panique, j’en ai déjà fait à plusieurs reprises et quand il dégage ma main je ne lui en veux pas, comprenant simplement que c’est sérieux. C’est pour cela que je ne retente pas de le toucher, me contentant de rester à sa hauteur et de le regarder, des personnes peuvent nous voir, juger la scène sans comprendre, mais je me fiche de ce qu’on pense, je ne vais pas faire paniquer davantage Mahiru pour éviter les rumeurs ou messes basses de quelques étudiants présents dans le coin. « Respire, ça va aller. » Dis-je en répétant le premier mot, il doit se calmer, respirer et ne pas s’affoler davantage. « Tout va bien, ferme les yeux et respire. » Je tente de faire en sorte qu’il reprenne le contrôle sur cette crise, c’est ce que je fais quand je suis seul, c’est dur et j’en ai conscience, mais il ne peut pas paniquer sans raison, il y a forcément quelque chose derrière tout ça. Relevant ma main je l’approche de son visage sans le toucher, attendant qu’il la voit ou l’accepte avant de finalement la poser sur sa joue pour qu’il me regarde, ce qu’il y a autour ne compte pas, ce qu’il lui a fait peur n’est plus là, il ne doit regarder que moi, se focaliser sur ma présence. « ça va ? » Demandais-je quand il semble plus ancré à me répondre.

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uniforme scolaire ••• Cette crise n'était pas au programme, je ne pensais pas en quittant l'école que j'allais soudainement me sentir mal, surtout que c'est la première fois que ça arrive et que j'en suis conscient. Normalement, ça survient quand je dors, à travers des cauchemars et j'oublie peu de temps après mon réveil ... Mais là, c'est si réaliste, si puissant. Je suffoquent, le coeur battant si vite et si fort que j'ai la sensation qu'il va déchirer ma poitrine. Ritsu tente de me rassurer mais je le repousse par peur, par réflexe. J'ignore ce qu'il m'arrive, pourquoi je réagis si brusquement contre mon ami. Respirer ? Plus facile à dire qu'à faire, je ne parviens pas à me calmer. Cette crainte m'a saisi au plus profond de moi-même, comme une main glaciale autour de mon esprit, de ma conscience. J'ai intérieurement froid, frissonnant de terreur. La voix de Ritsu me raccroche à notre monde, l'écoutant malgré la crise et fermant mes paupières en comptant les secondes. Une, deux, trois, dix, vingt. J'enchaîne en calquant mon souffle sur le décompte dans ma tête, les larmes aux yeux perçant à travers mes cils. Après encore ce qu'il me semble des heures, j'ouvre les paupières et remarque sa main, la fixant docilement jusqu'à la sentir sur ma joue, cette chaleur éloignant le froid et les piques glacés. La respiration plus sereine, je sens que le malaise est passé, mais l'incompréhension est là. Est-ce que je vais bien ? « ça va ... » Répondis-je, plutôt incertain. Comment pourrais-je savoir si tout va bien quand je ne sais d'où provient cette crise de panique ? J'inspire plus profondément, me redressant en sentant quelques larmes perler sur mes joues que je chasse d'un revers de main. « Je ... Qu'est-il arrivé ? » J'ai perdu des couleurs à cause de l'angoisse, mes yeux posés un peu partout comme pour chercher des réponses. La voiture et l'homme ne sont plus là, ce qui me calme aussitôt. Devrais-je en parler à mon psychologue ? Je connais déjà les réponses... Il va me dire que ce n'est rien, peut-être un lien avec mes cauchemars. Mordillant ma lèvre, je pose ma main au niveau de mon coeur et empoigne mon vêtement, contrarié.  

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uniforme scolaire ••• Je ne connais pas assez Mahiru pour savoir s’il a déjà fait des crises de panique ou non, ce que je sais c’est que moi je connais ça. Peut-être que ça peut sembler plus facile à dire qu’à faire oui, mais dans ces moments-là faut se souvenir de comment respirer, je tiens le coup quand je suis seul parce que je me souviens d’un détail aussi futile... Même si ça ne me calme pas de suite, c’est la seule chose que je peux conseiller à mon ami à cet instant. Je me demande ce qui lui est passé par la tête pour finir dans cet état, mais à voir son expression je pense qu’il est le premier à l’ignorer. Il se calme doucement et je peux le toucher sans qu’il ne me repousse cette fois, le rassurant comme je peux, jamais j’aurais pensé devoir faire ça à quelqu’un d’autre, j’entends pas là, voir quelqu’un faire une crise sous mes yeux et devoir l’aider comme j’aimerais qu’on m’aide lorsque je suis seul. Il n’est pas certain d’aller bien et c’est normal, qui le serait au fond ? « Tu as faits une crise de panique, ça ne t'étais jamais arrivé ? » Je le questionne surtout pour savoir si un élément autour de nous l’a déclenché et quoi, pour éviter que cela se reproduise la prochaine fois et tenter de comprendre. « Viens. » Nous ne sommes pas au bon endroit, rester debout ici ne sert à rien, autant marcher un peu et aller se poser tranquillement sur un banc a l’abri des regards pour qu’il se remette de ce qui vient de se passer. « Il y a un snack à côté, tu veux que j’aille prendre quelque chose ? » On peut manger dehors, éloigné de la foule ça ne me dérange pas si ça lui semble mieux à cet instant, j’imagine qu’il n’a pas besoin d’être entouré de bruits et de gens après ça.

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uniforme scolaire ••• Ce n'est jamais évident de se dire à soi-même que l'on fait une crise, de le comprendre et de l'assumer. J'ai la sensation que mon corps rejette ces symptômes, comme si il ne voulait pas croire ce qu'il lui arrive. Je me sens très mal sur le coup, mais quand Ritsu parvient à capter mon attention et à m'aider à respirer calmement de nouveau, celui-ci capitule et je peux souffler. C'est étrange de se demander ce qu'il se passe quand ça paraît évident, j'ai été conscients durant toute ma crise de panique, pourtant j'interroge mon ami. Il a réussi à me ramener avec lui, me posant une question à laquelle je ne sais quoi répondre. « Je ... Comme celle-ci, non. » En pleine journée, devant des gens, dans un cadre dont je ne saurais discerner la raison de cette peur. ça m'arrive uniquement la nuit, après un cauchemar et là encore, je ne suis pas bien sûr de la véracité de ces événements. Ritsu m'entraîne ailleurs et je le laisse faire, ayant à peine capté les regards furtifs ou indiscrets des gens autours de nous. Ils sont curieux, cherchant des réponses à leurs nombreuses questions, mais nous ne pouvons rien pour eux. Suivant Ritsu, je m'assois sur un banc et souffle, les membres lourds. « Quelque chose de sucré ? » Demandais-je, j'ai besoin d'un peu de sucre, je ne me sens pas très bien... Mon diabète a tendance à me fatiguer rapidement quand je suis en hypo. « Je suis désolé de te causer des problèmes. » Ajoutais-je, avant qu'il n'aille dans le snack prendre à boire ou à manger, ou les deux. Je tiens à m'excuser, même si je n'ai rien fait de grave ou qui demande un pardon.

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uniforme scolaire ••• Je ne vais pas lui dire que je connais ça, mais c’est le cas. Je pense qu’on est plus amène à aider quelqu’un quand on sait ce qu’il traverse, je n’ai certes pas les raisons de sa crise et je ne peux pas l’interroger dessus car il semble ne pas le comprendre non plus. Seulement je sais qu’il était en panique, ça je n’ai aucun doute dessus. Une fois que j’ai réussi à le calmer je ne peux que tenter de l’aider au mieux, choisissant d’ailleurs de nous éloigner de notre emplacement, étant trop exposé aux regards et questions des quelques étudiants passant par là. Il n’a pas besoin de ça. Trouvant un banc, l’endroit est calme et isolé, parfait pour pouvoir récupérer tranquillement sans aucun stress supplémentaire ni agitation qui pourrait le paniquer de nouveau. Apparemment c’était la première fois, c’est surement perturbant pour lui, je ne peux pas l’expliquer, mais peut-être que c’était un cas isolé ? ça peut arriver à n’importe qui après tout. Parlant du snack je lui propose d’aller lui prendre quelque chose, hochant la tête, j’étais prêt à m’éloigner pour aller acheter à manger et à boire, mais il s’excuse juste avant et je secoue la tête. « Tu ne me cause rien du tout. Ne t’inquiète pas. » Ce n’est pas de sa faute et puis sincèrement, je suis content d’avoir pu être à ses côtés à ce moment-là pour l’aider. Souriant, je m’éloigne en lui faisant signe de m’attendre, me dépêchant d’aller acheter des cannettes de jus de fruit, sandwich et gâteaux, de quoi bien manger et mettre de côté ce qui vient de se passer, même si je sais qu’il va s’interroger sur les raisons, on le fait tous après tout, sauf quand on sait déjà d’où ça provient, comme moi. Revenant avec les sachets je lui pose le sien sur les genoux en m’installant à côté de lui. « Tiens, j’espère que ça te conviens. » Je n’ai pas demandé ce qu’il voulait exactement, donc j’ai pris ce qui me tentait le plus. « Tu es capable de retourner en cours ou tu veux rentrer ? » Je pourrais expliquer aux professeurs qu’il se sentait pas bien si besoin.

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uniforme scolaire ••• Encore déboussolé, j'ai suivi Ritsu à l'écart des autres étudiants trop curieux vers un coin plus calme, où personne ne nous regarde comme une bête de foire. Ils seraient capable de comprendre n'importe quoi et de lancer des histoires folles sur nous, alors que ce n'est qu'une crise de panique aux raisons inconnues. Loin de la place où j'ai été affolé, je peux souffler et reprendre mon calme, me questionnant moi-même sur la raison de ma crise. Je me souviens de la voiture et de l'homme, mais impossible de comprendre comment et pourquoi ça m'est venu si soudainement. Je ne suis pas prêt de le savoir, n'ayant pas suffisamment d'information pour cela. C'est la première fois que ça survient, c'est la seule chose que je peux dire à Ritsu. Celui-ci s'occupe de ramener de quoi grignoter, pour passer mon malaise. Avant qu'il ne s'en aille, je l'arrête et m'excuse, comme si j'étais coupable de quelque chose. à sa réponse, j'hoche doucement ma tête pour dire que j'ai compris, puis le laisse partir vers le snack. Ici, les gens semblent ne pas prêter attention à moi, filant de leur côté sans un regard. Tant mieux, je n'ai aucune envie de répondre à des questions dont moi-même je ne sais les réponses. à quoi bon s'interroger quand je sais déjà à quoi m'attendre. ça ne m'empêche pas de creuser ma cervelle pour trouver un déclic, une idée, quelque chose, n'importe quoi, mais rien. Juste du vide et de l'incompréhension. Ritsu revient, déposant un sachet de nourriture et de boisson sur mes genoux. Relevant ma tête, je lui souris et le remercie. C'est presque un repas complet qu'il m'a ramené, faudrait que je pense à lui rembourser. « Merci, c'est parfait. » Dis-je en piochant le jus de fruit pour l'entamer et combler ce manque de sucre. « Non ça ira, je peux retourner à l'école. » Il nous reste encore du temps avant la reprise, même si je devrais faire un tour à l'infirmerie. « Je dois faire un détour par l'infirmerie. » Avouais-je, ma brique de jus posée à côté de moi pour attraper le sandwich et croquer un morceau. ça me fait de suite du bien de manger et de boire, comme une sorte de jauge restaurée.

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uniforme scolaire ••• Des imprévues arrive chaque jour, certes je ne m’attendais pas à ce que Mahiru soit victime d’une crise aussi soudainement, mais c’est arrivé et maintenant que c’est passé je préfère l’éloigner des curieux pour qu’il puisse se remettre tranquillement. Ce n’est jamais une bonne chose d’être entouré ou questionner dans ces moments-là. Il n’a pas à s’excuser ou à s’inquiéter pour moi, ça ne me cause pas de problème d’être là pour lui ou de l’aider quand il va mal, nous sommes amis non ? Si cela était le cas je ne serais pas digne de cette amitié. Partant chercher à manger, je prends plusieurs trucs, un repas c’est important. Je souris en étant rassuré que cela lui convienne, je ne l’avais pas questionné sur ses envies avant de partir, j’ai pris la même chose pour moi, ouvrant aussi ma canette pour boire une gorgée avant de la poser sur le banc à côté de moi. « D’accord, mais n’en fait pas trop non plus. » Si ça ne va pas il aura qu’à me faire un signe et je trouverais le moyen de lui faire quitter la classe, après tout je suis loin d’être un élève-modèle, je pense que les professeurs autant que mes camarades ont bien compris qu’étudier n’était pas mon truc. « Tu veux que je vienne avec toi ? » À l’infirmerie. Je pourrais aussi prévenir le professeur avant les cours de ce qu’il s’est passé au cas où, enfin pour l’instant je mange pour me remplir l’estomac, même s’il nous reste un peu de temps je n’ai pas envie de me presser quand on en aura plus pour manger. « Ça fait du bien on dirait ? » Je souris en voyant qu’il reprend des couleurs. « Ne t’inquiète pas trop, ce genre de crises peut arriver à tout le monde. » Histoire de le rassurer un peu.

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uniforme scolaire ••• Il aurait pu me ramener n'importe quoi que j'en serais content, tout me va dans ces moments-là, surtout si c'est sucré. Ce n'est jamais facile quand on est diabétique et qu'il faut faire attention à presque tout, mais je me sens revivre rien qu'en buvant une gorgée fruitée de ma boisson. Une chance de Ritsu soit là, je n'ose imaginé comment se serait déroulé la scène sans lui et en étant seul. Je n'ai pas su me gérer quand la crise d'angoisse s'est déclaré subitement, et je ne sais si quelqu'un aurait levé le petit doigt pour m'aider. Enfin bref, ce n'est pas arrivé et je suis heureux de l'avoir à mes côtés, même quand ça va mal. Les cours sont important, je ne peux pas les louper avec une simple crise de panique, puis ça va beaucoup mieux avec la nourriture et le jus de fruit. Hochant doucement ma tête, j'acquiesce en prenant mon sandwich pour croquer un petit morceau. J'en profite pour parler de l'infirmerie, ça vaut toujours mieux que rien. « Hm, si ça ne te dérange pas. » Je peux y aller seul, j'ai l'habitude depuis le début d'année de me rendre là-bas dès que je me sens mal. L'infirmière me connait et sait comment gérer le problème. Mon sandwich diminue à vue d'oeil tellement j'avais faim. « Carrément ! ça creuse de paniquer. » J'en ris, c'est mieux que pleurer. Mon appétit n'a pas disparut malgré la peur panique de tout à l'heure. Tout le monde ? Je cogite plusieurs secondes, terminant mon sandwich. « ça t'es déjà arrivé ? » Sait-on jamais, peut-être qu'il connait ça et que je ne suis pas le seul. « Mais je ne comprends pas pourquoi j'ai eu si peur d'un coup ... Quand j'ai vu cette voiture et cet homme... » Rien que penser à tout ça, j'en ai des frissons.

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uniforme scolaire ••• On ne peut pas prévoir quand ça arrive, il y a forcément un déclencheur, seulement il est possible de ne pas savoir lequel c’est, je ne pose pas de question sur le sujet préférant faire en sorte qu’il aille mieux, surtout que ça l’ait surpris et donc, qu’il ne sait pas trop ce qui s’est passé non plus de son côté. Après avoir ramené à manger je l’interroge et il semble prêt à retourner en cours, mais un tour à l’infirmerie n’est pas une mauvaise idée, proposant ainsi de l’accompagner s’il le souhaite. « Si ça me dérangé je ne te le proposerais pas. » ça semble évident que cela ne me pose aucun problème, au contraire. Il fait de l’humour sur sa crise de panique, c’est certain que je préfère ça, seulement si c’est juste une façade pour cacher un mal-être ça ne m’intéresse pas d’en rire. Après tout on ne panique pas pour rien, même si ça arrive à tout le monde ou plutôt que ça peut arriver à tout le monde, ça ne veux pas dire que c’est courant ou un mode de vie. Évidement. Quand il me demande si ça m’est arrivé, je croque un gros morceau de pain, prenant le temps de mâcher durant un instant, laissant ma réponse en suspens, on pourrait croire que ce genre de truc ne peut pas m’atteindre et pourtant. Il a déjà vu ma peur l’autre soir, je n’ai pas de raison de mentir, même si je ne donnerais pas la raison exacte et cela même s’il me le demande. « Bien sûr. » Je l’observe face à ses réflexions, il s’interroge et c’est normal. « Il y a surement une raison, mais ce n’est pas toujours évident. » Dis-je en terminant ma canette et mon pain, laissant ainsi plus que le dessert à déguster.  

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MACFLY

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uniforme scolaire ••• Ritsu pourrait le proposer par politesse, mais ne pas être emballer non plus par l'idée de m'accompagner à l'infirmerie, malgré tout je suis content qu'il le fasse de bon coeur. Je n'aurai de cesse de lui dire merci, pourtant je me contente d'hocher respectueusement la tête, un faible sourire intimidé sur les lèvres. Ritsu est vraiment gentil, je m'en doutais déjà en le rencontrant, mais ça se confirme à chaque fois. Ma crise m'a donné faim, ou plutôt elle a déclenché quelque chose en moi qui m'a affaibli, et manger semble la meilleure solution pour reprendre des forces. Quand il dit que ça arrive à tout le monde de faire des crises de panique, je l'interroge sur la possibilité qu'il en soit aussi victime. La réponse se fait attendre, mais je suis plutôt patient. Le temps qu'il prononce les mots désirés, je continue de manger mon sandwich et de boire ma boisson sucrée. Finalement il lâche deux mots, affirmatif. ça me soulage de savoir que je ne suis pas le seul à vivre ce genre de truc étonnant, néanmoins je ne creuserai pas plus loin. Les raisons ou les déclencheurs, je ne veux pas les savoir, parce que je me doute que ce n'est pas agréable à dévoiler. Par contre, ça ne m'empêche pas de me poser des tonnes de question, de remettre en cause et de faire chou blanc. « Sûrement. » Il doit avoir raison, pour tout. Mon sandwich terminé, je fais une boule avec le papier pour la fourrer dans ma poche, le temps de trouver une poubelle. C'est tellement propre dans les rues que ça manque de poubelle. Mon jus de fruit vide, je m'attaque aussi à mon dessert, le sourire aux lèvres. « Je suis prêt pour reprendre les cours ! » Dis-je avec enthousiasme, le ventre plein et la peur disparut.

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