TENUE † Enfin le week-end. J’étais un peu exténuée. J’avais fait un come-back musical et ça me prenait pas mal de temps. Mes heures de sommeil avaient totalement diminuées. Mais pour la première fois depuis plusieurs semaines, j’avais le week-end de libre. Il ne me tardait qu’une chose, arriver au dortoir et me reposer. Mais surtout profiter de Bae. Concrètement depuis toutes ces semaines, on a dû se voir grand max, cinq heures ? On ne se voyait qu’en coup de vent. Et autant dire qu’il me manquait. Trainant les pieds dans le couloir des dortoirs, je baillais en regardant l’heure. Il était tard, la nuit était tombée depuis peu, mais Bae devrait être là. Normalement ? Un vendredi soir… Puis je l’avais prévenu que je serais là tout le week-end… Je fis une moue en espérant qu’il ne sorte pas avec des amis. Glissant la clé dans la serrure j’entrais avant d’enlever mes chaussures. J’entendais au loin la télévision. Je fis un signe aux autres du dortoir, avant d’aller dans ma chambre. Entendant mon téléphone sonner, je le regardais. Plus de batterie. Cherchant mon chargeur, je me rendis bien vite compte que je l’avais oublié au studio… Filant dans la chambre de Bae, vide, j’entendais, rapidement l’eau couler dans la salle de bains. Il prenait une douche. Bon. Haussant les épaules, j’attrapais son sac pour chercher son chargeur. Fouillant rapidement j’attrapais le dit chargeur avant de voir quelque chose qui me fit foncer les sourcils. Attrapant la boite, je sentis mon cœur se serrer. C’est… Quoi ? Des capotes ? Lisant rapidement ce qui était écrit, je l’ouvris, pour constater qu’il n’y avait pas douze capotes comme préconisé sur la boite, mais huit. Il en manquait quatre. Depuis quand Bae a des capotes sur lui ? Frissonnant sous la gêne et la peine, tout un tas de chose me passa en tête. Mon absence ? On n’a jamais réellement parlé de ce genre de chose… Ok, on sort ensemble depuis plusieurs mois. C’est vrai que les couples… Font… Ce… Genre… De choses… Mais pas nous. Fin. Je n’en sais rien ? Pour l’instant je n’en ressens pas le besoin ? Merde et si lui c’est le cas ? Entendant la porte de la salle de bains s’ouvrir, je me tournais vers Bae avant de lui montrer la boite. « Tu m’expliques pourquoi il en manque quatre ? » Oui, j’aurais pu demander, pourquoi il avait ça dans son sac, mais les quatre manquantes me faisaient un peu peur. « Je sais que je suis pas mal absente en ce moment, mais je pensais que tu m’aimais assez pour pas… Si tu as envie qu’on aille plus loin fallait le dire ! » Je lui jetais la boite dessus, énervée. La dispute était bizarre. Le contexte surtout.

TENUE † Attendre et être patient n'est pas un problème pour moi. J'ai été célibataire jusqu'à peu, je ne vais pas me plaindre du planning de ma copine alors qu'elle fait toujours de son mieux. Au contraire, je suis content pour elle. Sa popularité me fait un peu peur parfois, mais je tente de me raisonner et l'encourage à continuer, à se donner à fond. Cela fait des semaines qu'elle n'a pas beaucoup de temps pour nous, pour notre couple. Avant qu'elle ne commence à se plonger à fond dans son boulot, nous sortons plus souvent. Ce n'est pas pour autant que je vais aller voir ailleurs. Quand Sumiyo n'est pas là, je traîne avec des potes ou je rentre chez moi voir ma famille, sinon j'ai pas mal de travail avec les cours et mes projets personnels. Rien qui ne laisse le temps au flirt, et de toute façon, je n'ai aucune raison de prêter attention à une autre fille que ma petite amie. Sumiyo m'avait prévenu qu'elle serait libre pour le week-end, et moi aussi. Je n'ai rien prévu justement pour passer du temps avec elle, le plus longtemps possible. J'ai dû en parler à l'un de mes frères, que je serais occupé ces deux jours avec ma copine, et cet idiot m'a bien charrier. D'après lui, je suis trop innocent. Mon frère aussi a une copine, faut dire qu'il est célèbre dans sa classe. Ce jour-là, il m'a parlé sérieusement des rapports entre fille et garçon, et ce n'était pas un discoure romantique. J'ai du faire mon enfant en lui disant de se taire, que je ne comptais pas faire ça avec Sumiyo ... Enfin, pas maintenant. Peut-être pas dans cette vie non plus. Enfin, façon de parler. Suite à cette conversation, je me suis barré sans voir qu'il avait glissé la boîte de préservatif dans mon sac. Une boîte utilisée, en plus. Mon frère est un idiot. En rentrant au dortoir, j'ai jeté mes affaires dans un coin et me suis jeté sur mon bureau pour dessiner, ensuite je me suis rendu dans la salle de bain pour me doucher. Exactement au même moment où Sumiyo revenait aux dortoirs, dans ma chambre. Une serviette sur la tête pour sécher mes cheveux, je n'ai pas eu le temps de la saluer, de lui sourire ou de l'embrasser, qu'elle m'agresse. Quoi ? Mes yeux se posent sur la boîte en question et je fronce les sourcils. D'où ça sort ça ? « Pour pas quoi ? » Demandais-je, avant qu'elle ne lance l'objet sur moi, la rattrapant de justesse. « Je peux savoir ce que tu me reproches ? » à m'entendre, on pourrait croire que je ne me sens pas coupable et c'est le cas, puisque je n'ai rien fait. « Qu'est-ce que tu t'imagines ? » C'est franchement bizarre comme prise de tête.

TENUE † J’étais assez remontée. Il faut dire qu’en l’espace de quelque secondes, cette foutue boite, m’avait mis en rogne. C’est rare quand je m’énerve, du moins à ce stade-là. Mais là… Je trouvais ça plus blessant qu’énervant en fait. J’avais été absente longtemps, c’est vrai. On sortait ensemble c’était plus pareil que quand on était amis… Alors je pouvais comprendre, que certaines choses lui manquent. Quand j’y réfléchissais, c’est sûr, c’est un homme, et je me doute qu’il doit avoir des envies… comme tout homme, non ? Je n’y ai pas pensé. Mais je n’avais pas à y penser devant une boite de préservatif déjà entamé bon sang ! « Pour pas quoi ? » Je lui jetais la boite dessus des nerfs. En plus, il me prenait pour une idiote. Très bien. « Je peux savoir ce que tu me reproches ? Qu'est-ce que tu t'imagines ? » Bouche ouverte, je le regardais dubitative. Il se foutait de moi, jusqu’au bout ? Je fermais les yeux pour inspirer, histoire de me calmer, pourtant, j’avais l’impression de bouillir sur place. « Je te reproche ça !! Depuis quand tu te trimballes avec des capotes ?! Qui plus est entamée ! » Je pointais du doigt la boite qu’il avait réceptionnait. « Je sais que je suis absente, mais c’est pas une raison pour me tromper avec n’importe qui ! » J’étais fâchée. Extrêmement blessée même. « Je savais même pas que tu voulais faire ce genre de chose. On n’en a jamais parlé. T’as jamais eu un geste … Déplacé sur mon corps, enfin, je veux dire… Tu peux hein… Mais tu ne l’as jamais fait. » Parler de ça me fit rougir. Parce que oui, lui et moi, bien qu’on se connaisse depuis tout petit, si y a bien un sujet qui peut être tabou chez nous, c’est le sexe. On n’en parlait absolument jamais…

TENUE † Oui, je suis un homme. Aux dernières nouvelles. ça ne veut pas dire que je pense à ce genre de truc comme une évidence ou une obligation. Pour un homme, je n'ai pas un pénis à la place du cerveau. Sumiyo me connait, je suis plus fleur bleue que porno. Même quand je dessine, je n'envisage pas ce genre de scène, restant trop souvent dans le romantique. Elle m'attaque avec des accusations que je ne saisis pas. à cause de quoi ? D'une boîte de préservatif ? Je ne sais même pas ce qu'elle fout là. Ce n'est pas moi qui l'ai acheté. Elle réagit comme si j'étais une sorte de menteur, un gros mytho. C'est autant blessant que trouver ça dans mes affaires. Je n'y suis pour rien, et elle ne semble pas vouloir m'écouter. Qu'est-ce qu'une fille peut être borné, décidément. « Depuis quand tu te fais des idées sans m'écouter ? » Rétorquais-je, plus calmement que je ne l'aurai cru. La tromper ?! Elle va loin ! « Tu me crois vraiment capable de ça ? » Franchement, ça me déçoit. Elle se fait des suppositions bidons sur un si petit objet. ça ne veut rien dire. Ce n'est pas parce qu'il y a une boîte entamée de préservatif dans mon sac que c'est forcément à moi. Je maudis mon frère, cet idiot. Voilà qu'elle recommence. Je souffle, me pinçant l'arrête du nez. « Sumiyo. » Fis-je brusquement, comme pour la stopper dans ses paroles absurdes. « Je n'ai pas envie de faire ça ... Enfin, si ! Mais non ... Raaah ! » Je me prends la tête entre les mains, secouant ma tignasse dans un geste rageur. « Ce n'est pas ça le sujet ! Ce n'est pas une question de vouloir ce genre de chose ou pas ... Ce n'est pas à moi. » Ajoutais-je en désignant la boîte en question. Je n'ai rien à voir là-dedans, vraiment. Faut qu'elle me fasse confiance, sinon ça ne va pas fonctionner longtemps.

TENUE † « Depuis quand tu te fais des idées sans m'écouter ? Tu me crois vraiment capable de ça ? » Bien sûr que non. Je ne le croyais pas capable, mais fallait quand même avouer que le fait de trouver une boite de capotes, ouverte et avec des préservatifs manquant, y’avait de quoi avoir des doutes non ? Parce que bon… Moi, là, je m’en posais. Il y avait une multitude de schémas qui se faisaient dans ma tête. Je ne sais pas pourquoi, mais je ne contrôlais pas mon imagination, il ne fallait pas qu’il m’en veuille pour autant… « Mais comprends-moi ! Si tu avais trouvé ça, dans mon sac, tu te serais aussi posé des questions ! » Et qu’il ne le nie pas, car c’était pas possible là… alors franchement, j’avais bien le droit de me mettre en colère bon sang… « Sumiyo. Je n'ai pas envie de faire ça ... Enfin, si ! Mais non ... Raaah ! » J’arquais un sourcil. En fait, je me retenais de rire, parce que de le voir si hésitant, ça le rendait plus que mignon le sale bougre… J’avais envie de lui faire un câlin, comme à un petit enfant. Mon copain est un grand enfant. Il a toujours son visage de poupon d’ailleurs… « Ce n'est pas ça le sujet ! Ce n'est pas une question de vouloir ce genre de chose ou pas ... Ce n'est pas à moi. » Je fronçais les sourcils. Il se moquait de moi là ? « Alors c’est à qui ? C’est le voisin qui est venu les mettre dans ton sac ? » Il n’avait pas mieux comme excuse ? Franchement. « Ecoute, mon amour… Je n’ai franchement pas l’envie de me disputer avec toi et de passer le week-end à bouder, alors qu’on peut enfin le passer ensemble… » Soupirai-je en me laissant tomber sur le lit, de fatigue. Me frottant le visage, je me mis à bailler. J’étais exténuée et la crise de colère n’arrange rien. « Comprends-moi, je suis pas trop là en ce moment, je suis exténuée, tu me manques, ma mère me stress comme jamais, j’arrive et je vois ça… ça m’a mise en panique et en colère.. »

TENUE † Jamais je ne pourrais la tromper, ce n'est pas mon genre. Je l'aime trop pour aller voir ailleurs, mais je comprends qu'elle puisse paniquer en voyant « ça » dans mes affaires. Mon frère n'est pas marrant, je devrais lui dire. Je pense déjà à l'appeler pour le gronder. « Je n'ai pas dit que je ne te comprenais pas, et oui, je me serais sûrement interrogé. » Mais je ne lui aurai pas sauté au cou pour savoir ou comprendre. Je l'aurai questionné calmement, peut-être en plaisantant pour ne pas rendre l'atmosphère trop pesante. Je n'aurai pas douté d'elle, ni imaginé quoi que ce soit. Dire à ma copine que je ne pense pas à ça ... C'est stupide. Tout le monde pense, à un moment dans sa vie, à le faire. Je ne nie pas mon envie d'être « adulte », puis c'est quelque chose de normal quand on aime. Pourtant je m'embrouille avec elle. Je n'ose pas dire franchement les choses, comme si c'était un sujet tabou à ne pas aborder. « Tu recommences. » Soufflais-je, tirant une tête de chiot. « Tu es la seule à vouloir tirer la gueule, je te ferais remarquer. » Bah quoi ? C'est vrai. Elle s'emporte seule, ne m'écoute pas quand je cherche à m'expliquer et quand enfin ça passe dans son oreille, elle ne l'accepte pas. Ma copine est compliqué, comme toute les filles qui peuplent cette planète. « Sumiyo. Tu ne m'écoute pas. » Fis-je savoir, venant m'asseoir à côté d'elle, la mine plus sérieuse. « Je ne mens pas. Ce n'est vraiment pas à moi. » Je viens caresser sa joue, doucement. « J'ai vu mon frère aujourd'hui. Il sait pour nous. » Je ne veux pas qu'elle se méprenne et m'accuse parce que cet idiot a voulu bien faire. « Il nous encourage, à mon avis. » Un sourire s'immisce sur mes lèvres, même si la plaisanterie n'est pas si marrante. Mon frère n'est pas aussi pudite que nous, il me voit déjà grand comparé à moi, ou ma copine. « Je suis désolé. Je vérifierai mes affaires quand je le croise, dorénavant. »

TENUE † « Je n'ai pas dit que je ne te comprenais pas, et oui, je me serais sûrement interrogé. » Il m’énervait, à toujours être si calme. Il ne s’énervait donc jamais ? Je le savais, je le connaissais, Bae, pour l’énerver, il en fallait beaucoup, mais bon sang, qu’est-ce que ça pouvait être frustrant parfois. J’ai toujours l’impression d’être la méchante dans l’histoire, car je m’énerve assez vite, surtout quand je tiens à quelqu’un. Je sais, je ne l’écoute pas, je rumine, je reste sur mes pensées et je ne m’ouvre pas à l’horizon qui m’entoure. Je le sais tout ça… Mais je suis sur les nerfs, la fatigue n’arrange pas. Il devrait le savoir, s’il y a bien quelqu’un qui me connait par cœur, c’est bien lui. Normalement… « Je ne mens pas. Ce n'est vraiment pas à moi. J'ai vu mon frère aujourd'hui. Il sait pour nous. » Sentir sa main sur ma joue, me fit doucement sourire. J’aimais ce genre de petite attention. Cependant, le fait que son frère soit au courant… J’avais peur que tout le reste finisse par le savoir. Pas que j’ai honte de Bae au contraire, mais on nous avait tellement tanné pour sortir ensemble quand on était petits, on a tellement subi les moqueries et les blagues de ses frères ou de ma sœur, ou même de nos parents, que leur dire qu’on sortait ensemble, reviendrait à subir une pression de leur part. « Je suis désolé. Je vérifierai mes affaires quand je le croise, dorénavant. » Je passais brièvement ma main dans mes cheveux. « Je veux bien qu’il nous encourage, mais j’espère qu’il ne dira rien à nos familles. J’ai pas envie que ma mère me mette la pression… » Je le regardais avant de poser ma tête sur son épaule. « Elle serait capable de me faire changer de dortoir, de peur que je tombe enceinte avant un éventuel mariage ou que sais-je. » Pourtant on n’était pas idiots. On est grands… Bien qu’on soit toujours jeune pour eux. J’attrapais la boite de préservatif avant de la faire tourner dans mes mains. « Rassure-moi ton frère ne t’a pas fait un court d’éducation sexuelle quand même ? » non car je savais qu’il pouvait être collant quand il s’y mettait.

TENUE † Pourquoi devrais-je m'énerver ? Je ne me sens pas coupable dans l'histoire et je peux comprendre que Sumiyo s'interroge après avoir trouvé « ça » dans mes affaires. Si c'était plus grave, si je ne comprenais pas, alors peut-être que je serais en colère. Contre elle ou contre moi-même. Sauf que là, il n'y a rien de très grave. Tout se joue dans son imagination, voilà tout. D'accord, c'est frustrant d'être accusé à tort pour quelque chose que je n'ai pas fait, mais elle va vite comprendre que ce n'est pas à moi. Que je n'ai pas tenté de le faire avec une autre fille, comme elle pourrait le croire. Autant avouer pour mon frère, même si ce n'est pas un secret. Il aime me taquiner, alors en apprenant que je suis enfin en couple, il ne va pas se retenir pour me charrier. Sumiyo devrait le savoir, elle connait mes frères. Elle connait ma famille. Comme je connais plutôt bien la sienne. Je tente de la rassurer, d'enlever ses doutes. Ma famille reste ma famille, peu importe le nombre de plaisanterie qu'ils nous ont fait en étant enfant. Je m'en fiche que ce qu'ils racontaient s'avère vrai. J'aime Sumiyo, je n'ai aucune raison de le cacher. Et tant pis si ça leur donne raison. « Qu'est-ce que ça changerait qu'ils sachent pour nous ? » De mon côté, je ne suis pas aussi inquiet pour mes parents. Faut dire qu'ils sont différent de la mère de ma copine. Ils sont plus conciliant, plus léger, presque la famille parfaite. J'ai toujours tout dit à ma mère ou à mon père, mais Sumiyo n'est pas prête à faire savoir nos sentiments à ceux-ci. « Tu te fais des films. » Dis-je, venant tapoter le bout de son nez avec mon index. Voir la boîte de préservatif apparaître dans mon champ de vision n'est pas pour me rassurer. « Non, pas encore. » ça me fait rire, attrapant sa main pour lui piquer la boîte. « Il m'a juste dit de faire attention. » ça revient à une prévention, mais pas à une leçon barbante sur un sujet que je connais déjà pour l'avoir entendu auparavant. « Je ne veux pas te vexer, mais ... Je ne pense pas me sentir encore prêt à « ça ». Nous sommes jeunes, nous avons le temps. » Ce serait précipiter les choses et j'ai peur qu'une fois avoir franchi ce pas, les choses ne soient plus comme avant. Je ne veux pas perdre ma copine parce que ça n'aurait pas été bien ou trop rapide, ou que sais-je ! Je veux profiter de ce bonheur innocent, sans devoir penser aussi sérieusement.

TENUE † « Qu'est-ce que ça changerait qu'ils sachent pour nous ? » Beaucoup de chose, surtout pour ma mère. Je m’en fichais au final, la terre entière pouvait le savoir et être au courant. Le souci n’était pas là. Le souci, c’était cette femme qui me servait de mère. Je la voyais déjà venir à dix kilomètres. Elle me ferait la morale, au moindre coup de mou elle mettrait la faute sur ma relation avec Bae. Si elle avait cessé d’être horrible sur ma comparaison avec Sumire, elle n’avait pas cessé de l’être sur tout ce qui pouvait être le reste. Il n’y a pas un seul instant où elle me félicite. Ou elle me dit que j’ai bien travaillé, ou autre. Alors… Soit, penser à elle m’énervait. « Tu te fais des films. » « Je n’ai pas envie que ma mère le sache c’est tout. » Il pouvait comprendre ça quand même. Il savait à quel point elle pouvait être chiante. Mon nez se trémoussa tout seul en sentant le doigt de Bae le pousser un peu. En tout cas, tout ce que je veux c’est qu’on soit bien ensemble, et que rien ni personne ne viennent déranger notre petit confort. J’ai le droit d’être égoïste, avec l’homme que j’aime. Du moins, je l’espère. « Non, pas encore. Il m'a juste dit de faire attention. » J’hochais la tête. De toute façon, y a rien entre nous de ce côté-là, alors bon y avait pas à faire attention… S’il croyait que j’allais tomber enceinte, il pouvait courir … Enfin, je présume qu’il lui a filé ces capotes à cause de ça ? Non ? « Je ne veux pas te vexer, mais ... Je ne pense pas me sentir encore prêt à « ça ». Nous sommes jeunes, nous avons le temps. » Je le regardais un peu surprise de la manière dont il me sortait ça. « Pourquoi tu as peur de me vexer ? Si j’avais voulu faire des choses sexuelles avec toi, je te l’aurais dit… Ou je te l’aurais fait comprendre. Tu ne me vexes pas. » C’est pas quelque chose qui m’attire en soit. Enfin, je ne sais pas si ça fait une sensation différente ? Si ça me produit un truc sur le corps ? Je ne sais pas… Je n’en sais rien. Moi, j’aime Bae, j’aime être dans ses bras, l’enlacer, l’embrasser, dormir avec… Dois-je avoir besoin de plus ? Attrapant cette fameuse boite qu’il m’avait reprise, je la balançais sur son bureau, avant de sauter sur Bae pour venir lui faire des chatouilles. « Bon hormis ça. On fait quoi ce soir ? » Mes mains parcouraient tout son buste, à la recherche du moindre endroit sensible pour le faire rire encore plus.

TENUE † Sa mère est un problème uniquement pour elle. En même temps, c'est sa mère, pas la mienne. Mes parents seraient content pour moi, comme ils le sont pour mes frères. Quand je vois ma famille et celle de ma copine, je me trouve vraiment chanceux. ça me désole un peu que sa mère ne puisse approuver notre relation, du moins dans l'immédiat. Je n'ai aucune envie d'attendre la retraite ou qu'elle ne soit plus de ce monde pour déclarer mon amour à mes proches. « Tu as si peur d'elle ? Je peux la convaincre. » Que nous sommes fait l'un pour l'autre. Sumiyo n'a jamais arrêté de faire ce qu'elle faisait quand nous étions meilleurs amis, pourquoi cela devrait-il changer en étant en couple ? Je l'aime trop pour l'empêcher de travailler ou de faire ce qu'elle aime, tant qu'elle est heureuse. Mon frère a ses raisons que nous ignorons, je pense qu'il veut juste mon bien et que je ne fasse pas de bêtise... Sauf que je ne suis pas comme ça. Sumiyo est ma petite amie et je l'aime beaucoup, mais je ne suis pas prêt à passer ce cap maintenant. C'est trop tôt, trop rapide. J'aimerai profiter de notre relation sans ça, et qui sait, ça viendra naturellement avec le temps. Dans l'immédiat, je confie mes doutes à Sumiyo, sans honte. « Parce que c'est normal dans une relation et que ... Je ne veux pas que tu crois que tu ne m'attires pas ou quoi. Ce n'est pas le cas ! Enfin, tu m'attires, ce n'est pas ce que je veux dire... » Ahem. ça me rassure qu'elle pense comme moi, sinon je me serais senti idiot. Notre relation avec Sumiyo n'est pas du genre à se baser sur le sexe pour perdurer et je trouve cela cool. Ce n'est pas une fille qui réclame ou qui a vraiment besoin d'un truc en particulier pour se sentir aimer. Suffit d'un câlin, d'un baiser ou de quelques mots pour prouver ou exprimer ce que je ressens à son égard. D'ailleurs, quand je la vois me sauter dessus, j'ai d'abord cru à un câlin, avant de sentir ses chatouilles et de rire. Ce soir ? Je reprends mon souffle en réfléchissant. « Tu veux sortir manger un morceau ? Ou aller voir un film ? » Elle ne me laisse pas parler, me tortillant sous ses doigts avec un sourire amusé. Je viens attraper ses mains et les retenir. « Je ne pourrais pas te répondre si tu continues. »

TENUE † « Tu as si peur d'elle ? Je peux la convaincre. » Quoi qu’il fasse, de toute façon, elle sera toujours sur mon dos. Elle ne voudra plus qu’on partage le même dortoir, c’est clair et net. Au vu de notre âge, elle aura peur qu’on commette une « bêtise » d’ordre sexuelle. Je le sais parfaitement. Elle n’arrêtait pas de nous rabâcher de ne pas y aller à la légère avec ce genre de chose… Que ce ne serait pas bon pour nous et notre promotion… « Non, attendons encore un peu. » De toute façon, nous n’étions pas pressés, non ? On allait à notre rythme, donc tant que ça ne dérangeait pas. Autant garder ça pour nous, ma mère n’avait pas besoin de le savoir. Elle était mieux dans l’ignorance. En tout cas, parler de sexe avec Bae, ça faisait bizarre. Ce n’était pas des discussions qu’on avait l’habitude d’avoir. On parlait de tout pourtant, mais ça, non. Et ça ne nous a jamais dérangeait. Du moins, jusqu’à présent. « Parce que c'est normal dans une relation et que ... Je ne veux pas que tu crois que tu ne m'attires pas ou quoi. Ce n'est pas le cas ! Enfin, tu m'attires, ce n'est pas ce que je veux dire... » « Je ne me fais pas d’idée ou quoi. Arrête de t’embrouiller dans tes paroles. Ça viendra quand ça viendra. Je suis bien pour l’instant comme ça. Bon si on reste comme ça pendant dix ans, peut-être que là, ça deviendra inquiétant. » Je lâchais un bref rire, mais je n’avais pas tort non plus. On entrait dans la fleur de l’âge ou le sexe devenait plus qu’une curiosité. Bien rapidement, je lui sautais dessus pour lui faire des chatouilles. J’aimais bien, parce qu’il est très réceptif à ce genre de chose. « Tu veux sortir manger un morceau ? Ou aller voir un film ? Je ne pourrais pas te répondre si tu continues. » Finissant par arrêter de le chatouiller, je fis ressortir mes lèvres sous un air un peu boudeur. « Oublie le film, j’ai pas du tout la tête à aller au cinéma… » J’ai assez donné en ce moment avec mes nombreux tournages. « On peut se commander à manger sinon ? J’ai envie de manger gras ce soir. Du poulet fris ? Des burgers ? T’as envie de quoi toi à manger ? » Je réfléchissais, à ce qu’on pouvait manger. Je ne suis pas bien difficile de toute façon. Finissant par bailler, je me laissais tomber sur son lit pour m’allonger et fixer le plafond. « Je baille déjà. On dirait une vieille. »

TENUE † Attendre, c'est ce que nous faisons depuis longtemps, mais je suis prêt à continuer à le faire jusqu'à ce que ce soit le bon moment pour nous, pour que les autres l'acceptent. Je ne veux pas tout foutre en l'air parce qu'on aura sauter les étapes ou précipité les choses. Pour elle, parce que je l'aime, je suis prêt à patienter encore des années. Ou toute une vie, si il faut. « D'accord. Mais tu es la seule à savoir quand ça sera le bon moment. » J'entends par là, que je ne la forcerais pas. Qu'elle n'aura qu'à dire « ok » pour que ce soit bon. Nous sommes jeunes, à notre âge, on devrait se concentrer sur nos études. Nos parents veulent sûrement que l'on décroche notre diplôme et un bon emploi, qu'on ne soit pas sans moyen plus tard. Parce qu'ils ne seront pas toujours là pour assurer nos arrières. J'ai déjà mes mangas, mes manhwa. J'ai le dessin, l'art en général. Je peux facilement en vivre pour le moment. Quant à Sumiyo, elle est célèbre, c'est une star, une idole. Pourtant, ce sont des choses qui ne durent pas toujours et vieillissent avant l'heure. J'en viens à bafouiller quand il s'agit de ce sujet plutôt sensible. J'aimerai que ce soit plus sérieux entre nous et en même temps, je ne suis pas prêt à passer ce cap. C'est compliqué et si évident à la fois. Est-ce cela l'amour ? Croire que tout est simple quand ça ne l'est pas et se prendre la tête quand il n'y a aucune raison de le faire ? Sumiyo est plutôt légère là-dessus, ça viendra quand ça viendra. J'acquiesce d'un mouvement de tête, ne voulant pas en rajouter davantage quand j'ai déjà tout dit. Les seules fois où elle me saute dessus, c'est soit pour m'embrasser, soit me chatouiller. Aujourd'hui, c'est pour m'arracher un rire qui ne tarde pas à franchir la barrière de mes lèvres. « Ah bon ? » Pourquoi n'a-t-elle pas la tête à voir un film ? C'est dommage. « Tu es sûre que c'est autorisé dans ton régime ? » Je la taquine, tapotant sa tête de ma main. « Va pour du gras. Burger et frites ? Je peux tout manger. » Tout à la fois, surtout. « Tu veux déjà dormir ? Attend de manger au moins. » Fis-je en venant lui pincer doucement le nez. « Je m'occupe de commander, tu veux quoi ? Un mélange ? » Poulet frit, burger, frites, un peu de tout.

TENUE † « D'accord. Mais tu es la seule à savoir quand ça sera le bon moment. » La seule ? Je médite sur ses paroles que je trouve un peu complexe. Parce que bon, je ne me suis jamais posée de question sur ça, ou même je ne me suis jamais imaginée faire certaines choses avec Bae… Est-ce qu’il fallait que j’y pense pour être prête ? Ou alors est-ce qu’il fallait autre chose ? Il m’embrouillait encore plus là. Mais je préférais ne pas relever. Je n’avais pas envie qu’on en discute encore plus car au final, c’était un peu bizarre entre nous… On était sûrement un couple bizarre, mais ses bras, ses câlins, ses baisers, c’est tout ce qui me fallait pour l’instant. En attendant, je finis par lui sauter dessus pour lui faire des chatouilles, mais monsieur ne pouvait pas réfléchir tout en se faisant chatouiller. Alors bien vite, j’arrêtais, pour qu’on discute de quoi faire ce soir. Pour ma part, je n’avais pas envie d’aller au cinéma, ou à la rigueur je préférais regarder le film sur la télévision ou l’ordinateur, mais je voulais être tranquille, avec Bae. « Ah bon ? » Je fis une petite moue, pour me faire un peu pardonner. En tout cas, demain, on pourra faire tout ce qu’il voudra, je serai d’attaque après une bonne nuit de sommeil. « Tu es sûre que c'est autorisé dans ton régime ? » Je poussais un petit râle de colère en le sentant me tapoter la tête. Je m’en fichais, ce soir, je faisais ce que je voulais. « Va pour du gras. Burger et frites ? Je peux tout manger. Tu veux déjà dormir ? Attend de manger au moins. » Je reculais la tête en hochant la tête. « S’il faut je vais manger en dormant. Surprenant. » N’importe quoi. Ce n’était pas possible. Sauf si je deviens somnambule. « Je m'occupe de commander, tu veux quoi ? Un mélange ? » « Hum. Demande des sauces au curry pour moi s’il te plaît. » Dis-je en attrapant un de ses coussins pour caler ma tête dessus. Allongée sur le côté, je le contemplais, en silence, sans rien dire de plus. Attrapant mon téléphone je commençais à prendre quelques photos de lui, pour changer mon fond d’écran. Troquant une photo de lui contre une récente de lui. Forcément. « Bon, faut que j’aille me doucher. » On pouvait sentir ma forte motivation. Soupirant sans même bouger d’un iota je restais le regard rivé sur lui avant de me redresser. « Je reviens. »Je l’embrassais rapidement, avant de quitter sa chambre, pour aller dans la mienne. Attrapant des vêtements, je les posais sur le lit, avant de filer me doucher. Très rapidement. Avec de l’eau froide pour me réveiller. Sortant bien rapidement, j’enfilais un pyjama pour sortir dans le salon. Attrapant une pastèque, que j’avais acheté il y a quelques jours, l’une des premières de la saison, je la coupais pour préparer un sorbet à la pastèque. Le temps qu’on se fasse livrer, j’avais largement le temps d’en faire. Coupant un morceau, j’en goutais un bout avant de retourner dans la chambre de Bae. « Je te prépare un dessert. » Dis-je en lui pointant le bout de pastèque près de sa bouche.

TENUE † Sumiyo se pose trop de question, elle se complique la vie pour pas grand-chose. Ce serait bien qu'elle laisse toutes ces interrogations de côté jusqu'au moment voulu et que l'on profite du temps présent pour autre chose. Comme savoir ce que l'on pourrait faire ensuite. Je sais qu'elle n'est pas prête pour ces trucs-là, et moi non plus. Alors faut tout ranger dans une case et attendre le bon moment pour rouvrir le tiroir et l'inspecter. Dans l'immédiat, nous avons d'autres soucis à régler. Nos parents, par exemple. Aucun ne sont au courant pour nous, pour notre couple. Les miens seront heureux pour nous, mais je doute que sa mère soit du même avis. Je la connais, depuis notre enfance et je l'ai toujours vu après ses filles. D'une manière parfois insistante ou stressante, mais ça reste sa mère. Et tôt ou tard, faudra qu'elle soit au courant. Comme le reste, c'est à stocker dans un coin pour plus tard. Sumiyo ne veut pas aller au cinéma ce soir, mais y a d'autre chose à faire que ça. Commander à manger et se mater une série ou un film à la télé, sur l'ordinateur. Jouer à un jeu. Bref, ce qu'elle veut qui ne nécessite pas de sortir d'ici. « Une chose à la fois. » Souriais-je, ne voulant pas trop la voir manger et dormir en même temps. ça serait trop bizarre. Sur un accord commun, je peux appeler pour commander, réclamant aussi différentes sauces pour elle et moi. ça ne dure que cinq minutes, le temps d'indiquer notre emplacement et de savoir l'heure de livraison. Faudra sûrement aller les chercher à l'entrée du campus, mais ce n'est pas tant un problème. Terminant l'appel, je raccroche et me tourne vers ma copine, qui m'annonce qu'elle va prendre sa douche. « Prends ton temps. » Enfin, pas trop non plus. C'est par habitude que je sors cela, lui rendant son baiser avec un doux sourire aux lèvres. Pendant qu'elle n'est pas là, je retire mon pull pour être en tee-shirt simple et blanc. Il commence à faire chaud pour ce genre de vêtement, surtout dans une chambre à température ambiante. Quand elle revient, c'est avec de la pastèque. Mon aliment préféré parmi des centaines de millions. Mes lippes s'étirent davantage et j'ouvre ma bouche pour croquer dans le morceau, ne faisant pas attention au jus qui colle sur mon menton. « Huuuum ! Elle est trop bonne ! Tu l'as acheté quand ? » C'est franchement un régal. Le goût de la pastèque est le meilleur au monde, rien ne pourra me faire changer d'avis.

TENUE † La douche fut rapide, je n’étais pas du genre à me prélasser sous une douche, sauf dans un bain, mais là, c’était deux choses différentes. Mais si je me faisais couler un bain maintenant, c’était foutu, Bae, me trouverait dans l’eau, en train de dormir ou pire de me noyer, tellement je serais occupée à dormir. Donc, il ne valait mieux pas… Une fois sortie de l’eau, je me séchais, en mode rapide. Enfilant mon pyjama, je me séchais les cheveux assez pour qu’ils ne goutent pas sur mes épaules. Allant dans la cuisine, je sortis la pastèque, pour en couper une tranche. Elle était sucrée. C’était le début de la saison, et il me tardait déjà d’en goûter des plus sucrées. Retournant dans la chambre de Bae, je vis qu’il avait enlevé son pull, j’observais ses bras, blanc comme de la neige avant de lui tendre un bout de pastèque. « Huuuum ! Elle est trop bonne ! Tu l'as acheté quand ? » Je me léchais rapidement les doigts pour enlever le jus de ceux-ci. « y a deux jours ? Ou trois ? Je l’ai mise au frigo pour qu’elle soit bien fraîche. Je savais que tu ne la verrais pas. Si je l’avais laissé sur la table, la pastèque n’existerait plus. » Je pouffais doucement avant de sortir de sa chambre. « Le livreur arrive dans combien de temps ? » Demandais-je en continuant de couper des bouts de pastèques. Sortant du lait et de la crème, je m’activais pour faire une glace à la pastèque. Pas besoin qu’elle soit bien congelée pour la manger. Tant que c’est onctueux et frais, c’est suffisant. Finissant par tout remuer ensemble après avoir tout bien préparé, je mis tout dans un saladier avant de le mettre au congélateur le temps de manger. « Au fait, tu fais quoi cet été ? J’ai quelques jours de libres, tu veux qu’on parte en vacances ? » Il fallait en parler, avant que le temps ne passe et qu’on se retrouve au pied du mur.

TENUE † Si Sumiyo aurait prit un bain, je me serais endormi sur mon lit entre temps. Je peux être patient et faire passer les minutes plus rapidement, parfois contre ma volonté. Heureusement ma copine ne met pas trois heures sous l'eau et revient dans la chambre avec de la pastèque. Elle sait comment me faire plaisir avec peu de moyen, une pastèque et le tour est joué ! C'est mon aliment préféré, il n'est pas difficile à trouver et ne coûte pas si cher pour s'en acheter quand l'envie est là. Sauf qu'avec moi, l'envie, c'est tous les jours, à toute heure. Prenant le morceau qu'elle m'offre, je croque dedans et jubile. « Tu n'as pas tort, une chance que je n'ai pas ouvert le frigo. » Sinon elle ne l'aurait pas trouvé, ni dans le frigo, ni nul par ailleurs dans notre dortoir. « Mais c'est une très bonne idée de l'avoir mise dans le frigo pour qu'elle soit bien fraîche. » Sumiyo a toujours des bonnes idées. En même temps, si j'achète une pastèque, celle-ci ne survivra pas l'heure suivant l'achat. « Hm, d'ici une petite demi-heure ? » Le temps de préparer et faire le trajet. Terminant mon morceau, je sors de ma chambre pour la rejoindre dans la cuisine et jeter la partie immangeable du fruit à la poubelle. En même temps, je l'observe faire sa glace et me lèche discrètement les lèvres, juste par gourmandise. « Cet été ? Rien, je pense. Ah bon ? On pourra vraiment partir quelque part ? » ça arrive tellement peu de fois ! Elle bosse toujours d'arrache pied et moi, je suis toujours occupé dans mes dessins. Quand je commence un webtoon, j'ai des échéances à respecter. Enfin, je ne suis pas obligé de poster régulièrement puisque je gère mon propre site internet, mais c'est toujours mieux de faire plaisir aux lecteurs et lectrices. « Et tu voudrais aller où en vacances ? En dehors du Japon ? » Si on reste au Japon, y aura toujours possibilité pour que quelqu'un gâche notre séjour avec un appel d'urgence. Alors que si nous sommes loin, nous aurons une bonne excuse de ne pas rentrer avant la date prévue.

TENUE † « Tu n'as pas tort, une chance que je n'ai pas ouvert le frigo. Mais c'est une très bonne idée de l'avoir mise dans le frigo pour qu'elle soit bien fraîche. » Je souris en coin. La pastèque, c’est mieux quand c’est frais, ça hydrate bien mieux à mon goût. C’est le genre de fruit qu’on mange quand on a très chaud. Ce n’est pas pour rien, alors qu’elle soit fraîche. J’étais content que ça lui fasse plaisir. « Hm, d'ici une petite demi-heure ? » ça me laissait le temps de finir le dessert et le temps de manger, il sera bien glacée. J’étais bien contente. Je me dépêchais de le cuisiner, c’était assez rapide, surtout avec tous les ustensiles disponibles. J’en profitais pour discuter avec Bae, d’un éventuel voyage pour cet été quand j’aurais quelques jours de repos. Cette année, on ne peut pas dire que j’ai été souvent là… J’ai travaillé d’arrachepied, et maintenant j’aimerais me reposer un peu… Et qui plus est avec lui. C’est avec lui, que je voulais me reposer… « Cet été ? Rien, je pense. Ah bon ? On pourra vraiment partir quelque part ? » « Je pense oui, je pourrais avoir une semaine, peut-être deux. Donc on pourrait en profiter un peu. » Dis-je en mettant le dessert dans le congélateur. « Et tu voudrais aller où en vacances ? En dehors du Japon ? » J’attrapais une éponge pour nettoyer le plan de travail, tout en réfléchissant. « Pourquoi pas ? Mais restons proches d’ici. Je n’ai pas envie de perdre deux jours dans un avion… On pourrait aller en Chine ? Ou alors en Indonésie ? Genre Bali ? » Un endroit assez romantique en soi. Un truc où on pourrait vraiment, se sentir entre nous. Rinçant l’éponge et mes mains, je me dépêchais de nettoyer le reste avant de me sécher les mains pour me tourner vers Bae. « Un endroit où l’on pourrait lézarder ? Sauf si tu veux visiter et aller quelque part en particulier ? » Il avait le droit de choisir aussi, je n’étais pas seule, il fallait qu’on expose nos envies et qu’on voit ensemble, lequel serait le mieux pour cet été. Attrapant mon téléphone je regardais mon planning minutieusement. « Ce serait pour juillet. Ça t’irait toi ? »

TENUE † Rien que l'idée de faire un dessert à la pastèque est digne d'une grande intelligence. Je remercie ma copine d'être si attentionnée envers moi. Je pourrais concocter quelque chose à la pistache pour elle, mais je ne suis pas le meilleur cuisinier, ni pâtissier. Je préfère laisser ce rôle à  sumiyo. Quand elle parle de voyage et de repos, c'est toujours une bonne chose. Même quelques jours seraient merveilleux. Avec son boulot à l'agence et nos cours, difficile d'avoir vraiment du temps l'un pour l'autre. Ça relève presque du défi d'avoir ne serait ce qu'un petit rendez vous en amoureux. À moins de se voir après nos journées de dur labeur. Peu importe si je suis fatigué, une seconde avec sumiyo vaudra tout le bonheur du monde. La conversation tourne autour de notre destination, même si je n'ai pas vraiment de lieu en tête. Je veux tout simplement partir avec elle. En dehors de notre île ne serait pas du luxe, même si c'est le pays à côté. Elle propose des endroits et je hoche doucement ma tête à chacun d'entre eux, avant de me rendre compte que je ne peux pas être ok pour tous... choisir, ce n'est pas vraiment mon délire. « lequel te ferait vraiment plaisir ? Ça serait bien de visiter un peu une ville qu'on ne connaît pas. »  mais là encore, je ne peux dire laquelle. Avec de la plage à proximité, peut être que bali est un bon choix. Comme ça, je ne saurai dire. Il me faudrait une carte sous le nez pour me décider, internet à la rigueur. « peu importe l'endroit, tant qu'on est ensemble. »  ça fait vraiment phrase romantique, un peu trop mielleuse mais c'est exactement ce que je ressens. « je vais regarder sur mon portable. »  prévenais-je en allant récupérer mon cellulaire et ouvrir une page internet. Un coin pas loin de chez nous, qui fasse romantique, où l'on peut lézarder et visiter à la fois. Beaucoup de détail pour une simple recherche. « juillet ça me va ! Je ne suis pas difficile. »  au cas où elle ne l'aurait pas remarqué. Je dirai presque amen a tout ce qu'elle raconte. « hm, pourquoi pas les Philippines ? »  demandais-je en tournant mon écran vers elle, pour montrer des photos de plages où des montagnes se jettent dans la mer. C'est Beau, mais je me demande si ce sont que les photos ou l'endroit en lui-même qui est aussi sublime. « ça doit valoir le coup, tu ne penses pas ? » ce n'est pas si loin en plus.

TENUE † « lequel te ferait vraiment plaisir ? Ça serait bien de visiter un peu une ville qu'on ne connaît pas. » Je n’étais pas bien compliqué, tant qu’il ne faisait pas froid, qu’on pouvait se baigner et profiter, c’est tout ce qui compte. Je ne voulais pas de grande ville non plus. Quelque chose d’assez calme, paisible et relaxant. Je n’avais pas envie de supporter le bruit des gens, des voitures et j’en passe. Le calme et la zenitude. « peu importe l'endroit, tant qu'on est ensemble. » J’hochais la tête. « Pareil. Tout ce qui compte, c’est qu’on soit ensemble. » En tout cas, mon seul créno de disponible c’était en juillet, alors j’osais espérer qu’il pourrait aussi. Il était déjà sur son téléphone en train de regarder tout ça. Moi pendant ce temps ? Je l’observais, je le détaillais. Y a pas à dire, j’aimais regarder Bae. Surtout quand il était concentré sur quelque chose en particulier. Je le trouvais encore plus beau dans ces moment-là. J’étais contente d’entendre que ça lui convenait. De toute façon, je sais très bien que l’été, il ne bouge pas trop en général. Donc y a jamais vraiment de souci en fait. « hm, pourquoi pas les Philippines ? » Je clignais des yeux avant de regarder l’écran. Je mis quelques secondes pour que ça arrive à mon cerveau. Mais les photos qu’il me montrait étaient magnifiques. « ça doit valoir le coup, tu ne penses pas ? » Je me rapprochais de lui, avant de me lover contre son corps. Posant ma tête sur son épaule, je tournais le téléphone vers moi, pour voir d’autres photos. « C’est vraiment paradisiaque oui… » Dis-je en passant un bras autour de sa taille. « On s’occupe de faire les réservations demain ? Comme ça, ça sera fait. » Dis-je en relevant la tête pour le regarder. Souriant longuement, je finis par déposer mes lèvres sur les siennes, pour l’embrasser. Un simple smack. Rien de bien grandiose. « Je t’aime. » Parce que j’étais heureuse. Il me rendait heureuse.

TENUE † je n'allais pas proposer à ma copine de partir pour le Groenland, surtout que je préfère les endroits chauds moi aussi. J'aime bien la plage, le sable et le soleil. Surtout pour des vacances d'été. Quoi que, même en hiver, j'aime partir dans des lieux où la neige et le froid n'existe quasiment pas. Mais que ce soit ici ou ailleurs, je m'en fiche. J'aimerai juste des repos en sa compagnie. C'est cucul, mais c'est comme ça que je vois les choses. En permanence. Elle confirme et je souris en hochant ma tête, plus d'accord que jamais. Nous sommes sur la même longueur d'onde, des vacances ne seraient pas des vacances sans l'un ou l'autre. Alors même s'il faut partir dans un coin pourri, ça ira pour moi. Bon, c'est mieux de choisir évidement. Que ce soit Juillet ou Août, ça ne me dérange pas. J'ai tout mon temps, mon planning est totalement vide. Je n'ai aucune obligation comme elle avec son agence. Pour les sorties de mon webtoons, je n'ai qu'à prévenir que je m'en vais et qu'il faudra attendre telle date pour une suite. C'est tout simple. Pour la destination, je m'occupe de fouiller sur le net. Autant avoir une image en tête, avant de se lancer dans l'aventure. Un bel endroit paradisiaque me conviendrait à merveille, surtout si ce n'est pas très loin. Je propose les Philippines. Sur les images, y a beaucoup de couleur. Du vert, du bleu, des plages de sable clair, des montagnes qui se jettent dans la mer, des bateaux sur fond d'eau transparente. Bref, le luxe. Sumiyo se rapproche de moi, sa tête contre mon épaule, pour regarder mon téléphone. Elle approuve le côté paradis sur terre, c'est déjà ça. « Demain ? » C'est rapide, mais je suis d'accord. « Va pour demain. » Ce n'est pas plus mal, au moins nous sommes sûr d'avoir nos billets. « Mais tu as déjà tes dates ? » Elle m'a dit en Juillet, mais quand ? à son baiser, je souris et viens caresser le haut de sa tête. « Je t'aime aussi. » ça devient beaucoup plus simple à le dire désormais.

TENUE † « Demain ? Va pour demain.  » Il semblait être surpris que je veuille réserver si vite. Mais tout était planifié dans le sens où, une fois réservé, personne ne pourra me dire d’annuler. « Mais tu as déjà tes dates ? » J’hochais la tête. J’étais un peu futée, pour le coup. Faut dire que si je ne réservais pas maintenant, je n’étais pas à l’abri que ma mère ou mon manager ne pose une date ou plusieurs même en juillet pour une interview, ou un shooting… « Je t'aime aussi. » Je souris encore plus à son je t’aime avant de lui montrer mon calendrier sur le téléphone. « Regarde. J’ai toute cette zone de libre. Donc autant en profiter. Je sais que je peux décaler ces trois rendez-vous sans soucis. Donc je vais le faire demain quand on aura les dates de réservé. Parce que si on attend, je risque d’avoir d’autres rendez-vous et pas forcément modifiable… » Autant être honnête… J’allais l’encercler de mes bras, quand la sonnette me fit sursauter. J’étais tellement dans ma bulle que ça me surpris. Le livreur, sûrement. « Tu y vas ? » Dis-je en m’adossant contre le plan de travail de la cuisine. J’avais faim. Baillant une nouvelle fois, je sortis des sets de tables, des serviettes et tout ce qu’il fallait pour manger, avant de l’installer sur la petite table du salon. M’asseyant par terre, au lieu du canapé, j’étirais mes jambes en attendant de Bae revienne avec la nourriture. La tête posée sur le canapé, je fermais un peu les yeux. Ne pas s’endormir. C’était le principal. Mais je ne faisais que reposer mes yeux. Je pouvais entendre sa voix, et celle du livreur. Il payait, sûrement avec sa carte bleue. Ou en liquide. Je me concentrais sur sa voix. Histoire de rester parmi le monde des éveillés.

TENUE † Sumiyo pensait à tout. Avant même de me proposer de partir où que ce soit, elle avait déjà des dates, manque plus qu'à acheter nos billets. Je n'ai pas autant de difficulté pour mon planning, juste à dire que je ne serais pas là de tel jour à tel jour. Maintenant que c'est fait, nous pouvons passer à autre chose, comme déclarer ses sentiments. Je le fais assez souvent, aussi souvent que possible, sans être trop lourd non plus. Juste assez pour qu'elle le sache. « Je te fais confiance. » Pour son emploi du temps. Il n'y a que elle qui puisse le modifier ou s'assurer que ses rendez-vous soit bien décalé. « Une chance que je ne sois pas une célébrité moi aussi. » Plaisantais-je en jouant le beau garçon, mon pouce et mon index formant un « L » sous mon menton, avec un sourire charmeur aux lèvres. Avant qu'elle ne puisse bouger, la sonnette rententi, nous faisant sursauter tous les deux. Un simple « Hm » approbateur et je quitte ma place pour filer vers la porte du dortoir où le livreur attend patiemment qu'on récupère notre commande. Après quelques échanges rapide, je sors du liquide de mes poches, juste assez pour régler la note et laisser un pourboire. Le livreur me remercie et nous souhaite un bon appétit, une bonne soirée, ce que vous voulez, et s'en va. Je referme derrière lui et rapporte le sachet avec les boîtes vers le canapé et la table basse, là où Sumiyo semble s'assoupir. « Hey, attends avant de t'endormir. » Je lui pince le nez, avant de m'asseoir à côté d'elle au sol. Je m'occupe déjà de sortir les boîtes du sachet et de les ouvrir, avant de les déposer sur la table. « Tu veux que je te donne à manger ou tu auras assez de force pour le faire toute seule ? » La taquinais-je en prenant une frite que j'amène à ses lèvres, une esquisse amusée sur le visage.

TENUE † « Je te fais confiance. Une chance que je ne sois pas une célébrité moi aussi. » Je fis une moue quelque peu boudeuse. « Heureusement, oui. Je n’aime déjà pas comment les filles te regardent, alors, je n’ose pas imaginer si tu étais connu. » Avouais-je sans trop de gêne. J’étais jalouse, c’est sûr. Au fond, je l’avais toujours été. J’étais bien jalouse de ma sœur avant de sortir avec Bae. Je croyais, qu’il l’aimait et inversement… Et ça m’avait longtemps rendu folle. Agacée et énervée aussi. Mais tout ça, c’était du passé, il ne fallait pas que j’y pense. Bien rapidement, la sonnette nous alarme que le livreur est là. Je laisse Bae s’occuper de tout ça. Moi ? Je suis affalée telle une baleine et je m’endors sur le canapé. Mes yeux sont fermés. Je les repose juste quelques secondes. Mais en fait, j’ai bien l’impression, que je pars très loin. Mais bon, je sais que ça ne va pas durer. Bae va revenir. Je l’entends au loin. J’ai l’impression d’être dans une bulle en fait… « Hey, attends avant de t'endormir. » Sursautant en le sentant me pincer le nez, j’ouvrais les yeux. Ma vision était trouble sur le coup. Secouant la tête, je baillais longuement avant de lui lancer un regard faussement méchant. « Tu veux que je te donne à manger ou tu auras assez de force pour le faire toute seule ? » Louchant sur la frite près de ma bouche, je l’attrapais sans rechigner avant de la malmener avec mes dents et l’avaler d’une traite. « Ce serait bien tentant ça, tiens. Tu pourrais faire ça pour ta petite chérie, non ? » Dis-je en me lovant contre lui. Posant ma tête sur son épaule, je l’encerclais de mes bras pour le câliner quelques secondes. Déposant un baiser sur sa joue, je finis par attraper des frites et manger. « L’odeur m’allèche trop. Mon ventre hurle la faim. » Dis-je la bouche pleine.

TENUE † Comment les filles me regardent. Comme un garçon avec du charme et des qualités ? ça ne veut pas dire qu'elles m'intéressent. J'ai beau dire, je suis pareil quand des hommes matent ma copine, alors je peux me taire niveau moralité. « Elles ne pourront rien contre toi. » Dis-je pour la rassurer. Les mots ne valent pas les actes, alors je lui prouverais à chaque fois qu'elle vaut mieux que toute les filles du monde. Le livreur interrompt ce petit moment romantique et je quitte ma copine pour ouvrir la porte, récupérant notre commande. L'échange dure quelques minutes, le temps de remercier et de payer le livreur, puis de fermer la porte et de ramener le tout sur la table basse. Sumiyo semble déjà à moitié dans les vapes, mais je lui parle pour la réveiller et la ramener parmi nous. Je lui pince le nez, voyant que c'est plus efficace que le son de ma voix. La pauvre, sa journée a dû être longue et dure pour somnoler à même le sol, contre le canapé. Je lui propose de la nourrir, entre plaisanterie et sérieux. Une frite tendue dans sa direction, Sumiyo l'attrape et la mange. Je souris, hochant ma tête à sa réponse. « Très bien. » Je suis sérieux, je peux parfaitement la nourrir. Sauf qu'elle m'enlace et me restreint légèrement dans mes mouvements. Difficile de me pencher pour attraper quoi que ce soit, avec ses bras autour de ma taille. « Alors lâche-moi, tu es toute tordue dans cette position. » Dis-je en lui donnant une petite pichenette sur le front pour qu'elle se redresse et fasse face à son plat. J'en profite pour chopper un morceau de poulet et croquer dedans, me salissant le coin des lèvres. C'est épicé ! Mais le goût fort ne m'empêche pas de finir, ni de me lécher les doigts. Prenant un autre bout, cette fois je le donne à Sumiyo, telle une mère oiseau à son oisillon. Sans le côté dégoûtant. « C'est épicé, goûte. » Comme si elle ne le savait pas déjà, après tout ce que l'on bouffe dans le mois ou l'année. C'est l'avantage d'être des étudiants, on ne passe pas notre temps derrière les fourneaux, mais plus dans les snacks, les restaurants ou la cafet' du bahut.

TENUE † « Elles ne pourront rien contre toi. » Et heureusement d’ailleurs. J’avais pas envie que ça sème la zizanie, mais de toute façon, il n’est pas célèbre, et je sais que je n’aurais pas de souci, si tel était le cas. Enfin, c’est ce que je pensais en tout cas. Le temps passait bien vite, et bien rapidement, le livreur arriva pour nous amener le repas qu’on avait commandé. Il me tardait de manger, quand bien même la fatigue puisse être assez importante. Mon ventre grondait un peu la famine, je le sentais, ça me tiraillait un peu même. D’ailleurs, ma pseudo petite sieste se termina bien rapidement, puisque Bae, revint rapidement à mes côtés, avec la nourriture. Je l’enlaçais dans mes bras avant de soupirer longuement. Je pourrais presque manger comme ça, ou mieux, qu’il me nourrisse, comme il venait de le dire. « Très bien. Alors lâche-moi, tu es toute tordue dans cette position. » Je le laissais faire, avant de le regarder manger, son bout de poulet. C’est bon le poulet, c’est la vie le poulet. La meilleure viande qu’il soit. Rapidement, il me tendit un morceau, je l’attrapais avant mes dents avant de le mâcher. « C'est épicé, goûte. » Je mâchouillais avant d’hocher la tête. Je commençais à sentir le relevé du plat. Ce n’était pas fort au point de s’étouffer, juste, ce qu’il fallait. « C’est super bon et tendre en plus. » Dis-je en passant mon index sur ses lèvres avant de me lécher le doigt. Sans attendre, j’attrapais une frite pour la lui donner, avant de m’en prendre une. « C’est quand même triste, que ça soit la bouffe grasse qui soit la meilleure. » Ajoutai-je en ricanant. Parce que clairement, si y a bien une chose que je n’avais pas le droit de manger à la maison, c’est ce genre de nourriture. « Avec Sumire la nuit on faisait souvent le mur pour aller s’acheter des ramens et les manger. » Faute avouée, à demi pardonnée ? Haha.