" The pain of parting is nothing to the joy of meeting again "

Dreamin’ entertainment…

Ce n’était pas la première fois qu’il y mettait les pieds mais pourtant, la nervosité était toujours présente alors qu’il avait encore du mal à croire que la vie l’avait mené jusqu’ici. S’il avait fini par retrouver sa passion pour la musique, malgré ses blessures passées, il n’était jamais revenu aussi proche de son rêve de jeunesse, se contentant de jouer par plaisir sans espérer plus. Pourtant, à ce jour, c’était en tant que manager qu’il remettait les pieds dans une agence et il avait du mal à y croire. Encore quelques mois auparavant, il se trouvait aux Etats-Unis, cherchant sa voie. Il avait tout laissé derrière lui, bien que rien ne concret ne l’attendait là-bas, pour revenir au Japon. Il avait pourtant « déserté » ce pays quelques années plus tôt, s’éloignant de ce foyer qui l’avait marqué tragiquement suite à une perte soudaine. Il n’aurait jamais pensé être capable de retomber aussi facilement sous le charge de ce pays qui l’avait vu grandir et qui lui avait apporté tant de belles choses. Il avait pris en maturité et sa réflexion n’était plus la même qu’à l’époque, et c’était certainement pour cette raison qu’il était capable de rester ici. Les souvenirs le hantaient encore mais cette fois-ci, il avait décidé de n’y voir que le positif, l’optimiste de nature qu’il était revenait enfin.

Marchant dans l’agence, il avait encore quelques difficultés à se repérer, n’ayant pas été très attentif lors de sa première visite, ayant les yeux remplis d’étoiles. Il avait été excité de prendre ses fonctions dans l’agence de Kagetora, fier de retrouver enfin cet ami précieux. Ils avaient gardé contact toutes ces années mais cela n’avait rien avoir avec des retrouvailles physiques, qui permettait de décrypter plus aisément les réactions du vis-à-vis. Toshiro était vraiment heureux d’avoir pu le rejoindre dans cette aventure et il espérait mettre à profit tout ce qu’il avait pu apprendre en tant que salarié sérieux. Qui aurait pu croire que cet adolescent sans contrôle sur son propre corps, aurait pu avoir une carrière comme la sienne ? Il avait toutefois quitté assez rapidement son costume d’homme d’affaire, frustré par toutes les étiquettes qui ne lui correspondaient pas.

Perdu dans l’agence, il ne s’inquiétait pas pour autant, jetant un nouveau coup d’œil sur les différents coins de cet établissement, prenant doucement ses marques. Il s’arrêta cependant lorsqu’il remarqua une machine à café, et celle-ci semblait s’illuminer alors qu’il s’approchait d’elle, le besoin de caféine puissant. Mauvaise habitude pour un homme déjà trop maladroit de nature. Il soupira lorsqu’à son grand malheur, il réalisa qu’il n’avait pas la moindre pièce sur lui, rendant son achat impossible. Râlant dans son coin, il décida d’observer les personnes qui passaient près de lui, espérant arrêter quelqu’un pour mendier une pièce. Il remarqua alors une silhouette qui s’avançait près de lui, et le sourire aux lèvres en reconnaissant une demoiselle, il s’avança vers ladite inconnue. Néanmoins, en s’approchant d’un peu plus près, il découvrit un visage qui lui était familier. Cela faisait des années qu’il n’avait pas vu cette jeune femme mais encore à ce jour, son cœur manqua un battement en la voyant s’avancer. Nami était juste sous ses yeux, il ne pouvait pas se tromper, et elle était toujours aussi magnifique… Un grand sourire aux lèvres, il se racla la gorge comme pour se donner du courage et se positionna juste en face de la belle. « Hey Nami ! » Il avait plusieurs fois imaginé ses retrouvailles avec la jeune femme, espérant refaire une entrée fracassante dans la vie de celle-ci mais il n’avait malheureusement pas eu le temps de préparer quoique ce soit (même si sa réflexion n’aurait certainement pas donné les effets escomptés dans tous les cas). « Devine qui est de retour au pays ? » Son sourire espiègle n’avait pas changé et s’il restait décontracté, à l’intérieur il était néanmoins dans tous ces états, heureux de revoir la jeune femme. « Ne me dis pas que tu m’as oublié ? » Il s’inquiéta un instant, se demandant si son visage avait trop souffert avec les années. Pourtant, il n’était pas trop déçu en voyant son reflet dans le miroir.

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Tenue x Dreamin’ entertainment…

Nami avait beaucoup de travail entre gérer sa maison de haute couture dont le siège est toujours à Milan, pourtant, cela ne l’empêchait pas de voir avec ses employés de là-bas pour une nouvelle collection et puis, elle devait aussi gérer la future grande audition de l’agence.. Dreamin.. Tora lui avait parlé de faire de Royal Private School la scène de leur futurs recrutements. Autant taper directement dans la fourmilière de futures stars. Au moins, cela serait aussi l’occasion pour elle, de rendre une petite visite à son adorable merveille qui n’est autre que son fils. Qu’est-ce qu’elle aimait son grand bébé. Bon, déjà elle devait faire du repérage et peut-être aussi, qu’elle allait enfin pouvoir.. Oui, enfin pouvoir commencer son réel travail de manager en ayant des poulains dont elle allait pouvoir s’occuper, et dont son but était de les faire grimper très hauts dans les hautes sphères de la musique. Evidemment, elle savait jouer un peu au piano et à la guitare, mais la musique n’était pas non plus son domaine de prédilection. Toutefois, pour ce qui était du management, d’être organisé, de se battre, en plus de savoir mettre en avant sur le plan visuel, elle était la meilleure pour ça. Tora ne l’avait pas prise avec lui dans cette aventure juste pour sa beauté et au nom de leur amitié.. Ce gars.. Un perfectionniste et maître de l’intransigeance et l’insatisfaction personnelle ? Vous pouvez être sûrs qu’il a passé des nuits blanches à recruter les meilleurs employés pour reprendre cette énorme boîte pour la sortir des flots. Faut dire, que l’ancien Ceo n’avait pas du tout était doué ou trop gourmand… Dans tous les cas, maintenant que le ménage était quasiment terminé, il fallait remplir l’agence de jeunes talentueux afin de pouvoir redorer le blason de Dreamin.

Elle s’entendait bien avec certaines personnes du staff. Il faut dire qu’elle était l’une des premières, si ce n’est la première nouvelle employée et manager de l’agence sous la direction de celui qui fut le maknae de génie d’un groupe phare des années 90. Evidemment, tous le connaissaient plus sous son surnom « Caïn » que par sa réelle identité. Au final, c’était mieux, au moins les médias ont du mal à avoir accès sur sa vie privée ou autre et aucune source n’a eu part de sa maladie qui a failli lui enlever ce petit frère de coeur.. Qu’elle a un nombre incalculable de fois de venir en Italie avec elle, afin de ne pas rester tout seul. Ce n’était pas le moment de penser à cela. Là pour l’heure, ayant bouclé tout ce qu’elle devait faire, la jeune femme se disait qu’une pause café ne serait pas de refus. Peut-être qu’elle pourrait essayer de chercher aussi de nouveaux talents ? Tora lui avait parlé d’une jeune mère célibataire dont la mère avait été mannequin pour sa marque aussi.. Toutefois, il avait caché la vérité à cette dernière sur le fait qu’il était Ceo.. Disons qu’il préférait que ce soit elle qui la juge.. Afin d’éviter des rumeurs comme quoi, c’est le fait qu’il s’entraine avec elle de temps en temps qui l’a poussé à la prendre. L’accuser de favoritisme alors, qu’il y a bien une chose sur laquelle on ne peut pas le critiquer, c’est bien sur ce point. Tora a beau apprécier ou aimer certaines personnes, cela ne le poussera pas à le prendre.. Du moins, c’est ce qu’elle pensait.. Ce dont elle était convaincue en sortant de son bureau pour se rendre au fond du couloir afin de trouver la machine à expresso installée par son petit frère de coeur.. Cependant, perdue dans ses pensées, elle ne remarqua pas de suite cet homme s’approchant d’elle.. Elle ne relève que la tête quand elle entend une voix qui, étrangement, sans même voir son visage commence déjà à raviver des souvenirs.. Pas vraiment très plaisants.. Ou plutôt.. Elle était en train de se demander si ce n’était pas un rêve ou plutôt un cauchemar.. En fait, elle était dans son lit, en train de dormir avec ces deux adorables chiens et.. Là, elle eu un beug..

Pas son pire cauchemar.. Non.. Juste un gars.. Qui fut le guitariste de Dark Moon… Ouais.. Là.. Pour elle ce fut.. THE CHOC !! Qu’est-ce qu’il foutait là ? Finalement, tout ce qu’elle avait envie de faire, à cet instant c’était tourné les talons et faire comme si elle ne l’avait pas vu.. Un petit sourire crispé.. De retour hein ? Il avait coupé les ponts avec elle.. Avait osé dire à quelques reprises qu’elle était « grosse ».. Avait bousillé une de ses tenues en public en lui assurant que la bouteille de ketchup était vide et pour le lui prouver il avait appuyé dessus, l’aspergeant de la tête aux buste… On en parle aussi de la fois, où, il l’avait surprise dans les vestiaires ou même, dans un onsen.. Où, il avait vu juste entouré d’une petite serviette, parce qu’il n’avait pas remarqué que c’était destiné aux femmes ? D’ailleurs, il avait même osé lui dire qu’elle ressemblait à un caniche quand elle avait laissé les frisottis de ses cheveux dû à ses origines italiennes prendre le dessus.. Alors, comment oublier cet homme hein ? Elle passait rapidement en revue de tout ce qu’il avait dit en comparaison ou non.. A côté de ça.. Il avait pris du muscle.. Au moins, il faisait toujours attention à lui, mais le charme se brisait quand il ouvrait la bouche ouais.. Cela lui rappelle aussi qu’il flirtait ou essayait de draguer ouvertement devant elle, les baignant de compliments, mais alors qu’elle tout, ce qu’elle se recevait c’était...

« Euh.. Désolée.. On se connaît ? »

Jouer la carte de l’oublie, avant de finalement reprendre..

« Oh.. Attends.. Je sais… Vous êtes célèbre en tant que clown c’est ça ?»

Oui, son humour était pourri, mais de toute façon vous l’excuserez, mais l’école du cirque, elle le laissait aux marrants. D’ailleurs, elle finit par lui demander :

« Après un moment, j’ai cru que vous étiez ce vieil ami qui n’a pas donné de nouvelles depuis près de 18 ans. »

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Durant son absence, Toshiro avait souvent pensé à Nami, se demandant ce qu’elle devenait et si elle se portait bien. Il avait eu l’occasion de suivre sa carrière, même en étant loin, grâce aux médias et aux différentes informations qu’il avait pu trouver sur la jeune femme mais jamais… jamais il n’avait osé reprendre directement contact avec elle. Parce qu’il s’en voulait d’être parti du jour au lendemain sans vraiment donner d’explication et sans garder contact avec les autres. Il avait laissé tellement de personnes derrière lui, n’ayant plus la force de sourire et d’être ce jeune homme insouciant. Lui aussi avait souffert de cette perte soudaine et avait eu besoin de s’éloigner pour reprendre des forces. Il n’avait rien prévu d’avance. Il n’aurait pas pensé s’absenter aussi longtemps et ne plus revenir au Japon, fuyant ce pays qui lui rappelait une époque résolue malgré lui. La jeune femme avait fait partie de son passé même s’il n’avait jamais été capable de l’effacer de son esprit. Ils avaient vécu tellement de choses ensemble, et même s’il avait toujours été maladroit et qu’il n’avait jamais paru sérieux, ses sentiments avaient été réels. Trop jeune pour les assumer, il n’avait pas été capable d’arriver à ses fins. Pourtant, alors qu’il pouvait enfin reposer ses yeux sur la jeune femme, il réalisait que malgré toutes ces passées loin d’elle, il était toujours aussi charmé.

Il se revoyait plus jeune... Dès lors qu’elle arrivait dans son champ de vision, son rythme cardiaque s’affolait et pendant quelques secondes, son cerveau semblait ne plus fonctionner alors qu’il se demandait comment réagir et surtout, comment impressionner la belle. Cela n’avait pas changé, il savait que ce côté de sa personnalité allait très vite revenir au galop à présent qu’il revenait dans la vie de Nami. Tout du moins… Si celle-ci acceptait son retour, ce qui ne semblait pas être le cas… Toshiro était resté un instant interdit alors qu’elle semblait ne pas le reconnaitre. Pourtant, il lui avait semblé le contraire, ce qui l’étonnait encore plus. Etait-ce une blague de mauvais goût ? La suite des propos de la Nami ne le rassura pas non plus, alors qu’il entendait des reproches qu’il aurait dû prévoir. Trop insouciant, il n’avait pas réalisé que ces gestes passés pourraient se retourner contre lui. Mal à l’aise, il se gratta l’arrière de la tête en riant nerveusement. Il n’avait pas prévu des retrouvailles comme celles-ci et tout à coup, il perdait un peu de son aisance, face à ses erreurs.

Il avait de nombreuses fois réfléchit à ce qu’il s’était passé et à son départ. Il avait souvent hésité à reprendre contact mais toujours, il avait reculé. La fuite lui avait paru être une échappatoire efficace, un moyen de se protéger de possibles déceptions, de possibles blessures. En revoyant la belle, il se trouvait pourtant idiot... En effet, les derniers moments qu’ils avaient passé ensemble avaient été difficiles, très éprouvant mentalement mais lorsqu’il la regardait, il se rappelait surtout de tous les autres moments ; les moments joyeux. Il se rappelait de ses tentatives pour charmer la jeune femme et se souvenait également de tous ses échecs. Il n’avait jamais baissé les bras et ce n’était pas aujourd’hui qu’il allait se laisser impressionné. Si elle comptait mettre un mur entre eux, il n’aurait pas d’autre choix que d’escalader celui-ci. « Il se trouve qu’il s’agit en effet de ce vieil ami. » Il fronça ses sourcils, en réalisant le vocabulaire qu’il avait lui-même utilisé pour se décrire. Vieil ami, ça faisait mal à son égo. « Un bien lâcha ami qui a décidé de revenir au bercail… » Il voulait lui faire comprendre, de cette façon, qu’il était enfin de retour et qu’il ne comptait pas repartir. Il avait perdu trop de temps à fuir, il était temps qu’il reprenne sa vie en main et vive comme il l’entendait, qu’il redevienne ce Toshiro insouciant et toujours souriant. Alors même si la jeune femme ne lui sautant pas dans les bras, comme il aurait tant espéré, il restait confiant. « Tu n’as pas changé, Nami. » Elle était toujours aussi resplendissante et l’avoir en face de lui ressemblait à un rêve. « Ça te dit de boire un café avec moi ? Tu pourras m’insulter autant que tu veux !  » Il lui fallait un argument de taille pour qu’elle accepte et il était prêt à tout pour retrouver cette amitié si chère à son cœur.  

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Tenue x Les souvenirs affluaient certes, elle l’avait frappé quelquefois, toutefois, elle ne l’a jamais détesté. C’était un ami à qui elle avait tenu et malgré les mésaventures causées par celuu-ci, mais quand on y repensait, cela faisait de bonnes anecdotes sur lesquelles on pouvait rire, voir déconner avec un bon apéritif. Malheureusement, la vie a décidé de leur ôter un ami cher à tous les deux et pas seulement eux deux. Un ami qu’elle avait considéré aussi comme un frère.. Sauf que Katsura était patit.. Si Tora l’avait accepté, alors elle l’avait accepté, et puis, il avait son rôle de père à accomplir et Kamui était son grand-frère de sang.. Alors, elle l’excusait, mais Toshi… Autant vous dire, qu’elle pouvait comprendre sa peine, sauf qu’il était partit.. A croire que leur amitié.. Il n’y tenait pas vraiment du moins, c’est l’impression qu’elle a eu.. Alors, une sanguine comme elle, ne comptait pas y aller doucement sur « lui ». D’où le fait, que la surprise passée de l’avoir vu, elle feint ne pas le reconnaître alors, que c’était difficile que cela ne soit pas le cas. Qu’est-ce qu’il foutait ici hein ? Pratiquement 18 ans qu’il n’a pas donné signe de vie et quitter sans un mot.. Pauvre Toshi.. Avec son sourire, sûre qu’il s’attendait sûrement qu’elle lui tombe dans les bras, mais à la place.. Quand, il répondit qu’il était bel et bien cet ami et non une simple copie elle..

« Hohoho je vois..»

Sourire hypocrite et..

BIM

Elle venait de lui asséner un coup de talon dans le tibia. Au vu du petit cri et de la grimace pour sûr que ce n’était pas un rêve, mais bel et bien la réalité. Comme quoi, c’était toujours mieux de frapper les autres que se pincer soi même pour s’assurer qu’elle ne rêvait pas les yeux complètement ouverts. Finalement, elle ne pouvait pas fuir un peu plus la réalité. Jouant la fausse innocente et surtout qu’elle était désolée de son geste, elle finit par dire, mettant sa main légèrement devant ses lèvres :

« Désolée je pensais que c’était un rêve !! Bon faut croire que c’est la réalité et que tu es bien en chaire et en os hahahaha !!»

Elle se passa une main à l’arrière de la tête pour s’ébouriffer les cheveux en laissant filtrer entre ses lippes un petit ricanement. Cavalone Nami ? Désolée de son geste ? Pas du tout. Elle ne ressentait vraiment aucune culpabilité dans son geste. Pourquoi se sentirait-elle coupable ? La mère célibataire aurait pu le frapper plus fort et dans son joli minois de Casanova. Car, autant c’était difficile de l’admettre, il s’était élargit au niveau des épaules et était toujours beau. En fait, il aurait été parfait, mais dès qu’il avait ouvert la bouche, le charme s’était brisé comme à l’époque même si, il se considérait comme un garçon populaire, ce qu’il était.. Sa maladresse ou ses paroles particulièrement envers elle.. Détruisait tout. Même s’il dégageait une aura plus virile et mâture. Mouais.. Revenir au bercail hein ? Cependant, penchant la tête sur le côté elle finit par dire en le regardant suspicieusement :

« Au bercail hein ? Heureuse de l’apprendre, mais comment ça se fait que tu te trouves dans cette agence ? Tu as appris que je travaillais ici et tu es venu me passer un bonjour ?»

Si c’était cela, alors, elle serait vraiment flattée et heureuse, mais ça.. C’était sans compter sur le plus maladroit des hommes. Est-ce qu’il saurait même prendre cette perche ? C’était à voir. En tout cas, malgré qu’elle puisse « bouder » de son retour ou semblait être de mauvaise foi.. Ce qu’elle était un peu, en avouant pas qu’il lui avait quand même manqué cet idiot. Ce clown du groupe qui ne savait pas du tout lire l’atmosphère.. Il y aurait une ambiance romantique.. Il serait incapable d’y voir le jeu des tourtereaux et continuerait de parler dans le vent.. D’ailleurs, elle était certaine que Tora ne l’ait jamais mis au courant de ses sentiments envers Katsura aussi… Et, ce ne serait pas elle qui allait le faire. A son « pas changer », elle arque un sourcil et lui demande :

« Comment ça ?»

En effet, elle attendait qu’il développe, car pas « changer » cela pouvait tout dire et à la fois pas. Donc, elle se méfiait un peu la belle. Quant à l’invitation du café, elle rebondit directement dessus et finit par dire :

« J’ai du temps à tuer, alors pourquoi pas ? C’est toi qui paie alors !»

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Il avait un instant perdu son sourire, surpris par les paroles de son vis-vis. Il l’avait toutefois bien vite retrouvé, heureux de simplement pouvoir poser ses yeux sur Nami, après toutes les années qu’ils avaient passé sans se voir, ni même se donner signe de vie. Il regrettait son absence et il savait qu’elle avait raison de lui jouer ce mauvais tour, c’était ce qu’il méritait. A vrai dire, si elle arrivait à mettre de côté la lâcheté dont il avait fait preuve, alors, il serait un homme chanceux. Il était d’ailleurs plutôt confiant, réconforté par les moments qui lui revenaient en mémoire. Ça lui semblait impossible de tirer un trait sur tous ces souvenirs alors qu’ils avaient vécu tellement de moments riches en émotions, que ce soit ensemble ou avec le groupe réuni. Nami aussi avait été un membre de cette grande famille qu’il avait trop longtemps quitté. C’était certainement pour cette raison qu’il avait tourné le dos à leur amitié, sans la renier pour autant. Toshiro, comme d’autres, avait simplement eu besoin de prendre ses distances mais une nouvelle fois, il avait été maladroit et avait pris la mauvaise décision. Partir quelques mois aurait été suffisant mais il crut bon de s’évaporer dans la nature plusieurs années avant de finalement revenir comme si de rien n’était dans la vie de Nami.

Elle avait raison de lui en vouloir mais malgré tout, il gardé le sourire. Il ne voulait pas gâcher ce moment de retrouvailles, et il ne parvenait pas à masquer cette joie qui le parcourait tout entier alors qu’il était en face de la belle. Le charme de cette dernière opérait toujours autant sur sa personne…

Le sourire innocent qu’il abordait fut soudainement remplacé par la surprise puis par une expression de douleur. Nami n’avait pas raté son coup et il n’aurait pas dû en être surpris, ayant déjà été victime des colères de la celle-ci. « Aie, tu n’y es pas allée de main morte ! » Il n’avait pas vu venir son geste, victime de ce sourire hypocrite qu’elle lui avait accordé avant de lui asséner un coup de talon directement dans le tibia… Autant dire qu’il l’avait senti passé ce geste « amical ». Elle semblait d’ailleurs fière de son geste et ses excuses ne paraissaient pas le moins du monde sincère. Ce qui n’était pas surprenant non plus. Même après tout ce temps, Toshiro n’avait pas oublié le tempérament de Nami et après s’être un court instant massé sa jambe certainement marquée, il se remit droit et retrouva un petit sourire complice : « Tes excuses ont toujours l’air aussi peu crédibles » Combien de fois l’avait-elle frappé de cette manière ? Souvent, voire toujours, parce qu’il l’avait bien cherché dans sa maladresse légendaire. Peu importe ses tentatives, bonnes ou mauvaises, Toshiro avait toujours eu du mal à parvenir à ses fins lorsque cela concernait Nami et il avait l’impression que ce schéma allait se reproduire très vite. Face à elle, il était toujours ce jeune adulte dépassé et en quête d’attention. Il espérait de tout cœur, qu’avec le temps, il avait réussi à progresser au niveau de ses techniques des dragues…

« En fait, je travaille ici moi aussi en fait ! » Sans même saisir l’occasion pour taquiner la jeune femme ou retourner la situation en sa faveur, il avoua la vérité. Il ne voulait pas la mettre sur une mauvaise piste et voulait lui annoncer son retour définitif au Japon. « Alors, tu travailles vraiment ici aussi ? On va pouvoir rattraper le temps perdu, c’est parfait ! » Toshiro était impatient de reprendre sa vie là où il l’avait laissé des années plus tôt, en s’envolant vers la Corée du Sud. «Um pas changé… parce que le temps ne t’a pas trop ravagé, pour l’instant ? Enfin… » Joueur, il n’hésita pas à en profiter pour taquiner Nami, reprenant d’une certaine façon ses anciennes habitudes qui lui avaient valu des retours de toute beauté de la part de celle-ci. « Plus sérieusement, je suis juste content que tu sois toujours la même. Ton caractère m’a manquée, mine de rien ! » Il avoua avant de rebondir sur une invitation pour poursuivre leur échange. « Tu essaies déjà de profiter de ma gentillesse… » Il ouvrit la marche pour se diriger vers ce qu’il espérait être la sortie, souhaitant déguster un café plus élaboré que celui de la machine. «Bizarre… » Il murmura alors qu’il eut l’impression de ne pas se rendre dans la bonne direction. Il ne connaissant pas encore très bien les lieux et un vestiaire ne paraissait pas être l’endroit le plus adapté... « Je te suis ?  » Il demanda finalement.

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Tenue x « Ah bon ? J’ai rien senti moi ~ Bizarre non ?»

Pas étonnant qu’elle n’ait rien senti puisque, c’est elle qui vient de lui asséner ce coup bien placé dans son tibia. D’un autre côté, il aurait dû s’y attendre, Katsura au final, c’en était bien sorti avec des coups de coussins de canapé et une pichenette. Sauf qu’il y avait une différence entre Katsu et cet imbécile devant elle. Quoi qu’au final, elle était entourée d’idiots à différents degrés, mais des idiots quand même pour différentes raisons bien que celui à qui, elle remettrait sans conteste le pompom était l’homme en face d’elle. Après avoir feinté l’innocence, un petit sourire qu’elle cache tant bien que mal avec ses doigts longilignes apparut, elle finit par dire à sa remarque :

« Tu trouves ? Oh je suis triste, moi qui pensais que mon jeu d’actrice s’était amélioré.. Faut croire que mon côté sadique est trop fort pour que je puisse le dissimuler.»

Ses lippes s’étirèrent un peu plus vers le haut, se transformant en un joli petit rictus. Bien qu’elle le camoufle lui aussi tant bien que mal. Ah oui, avec Nami, les jolies retrouvailles où elle vous saute dans les bras, vous pouvez oublier enfin, le pauvre Toshiro pouvait effacer cela de sa mémoire. Au moins, s’il avait pu oublier à quel point son caractère était bouillant, elle venait sûrement de lui rafraîchir la mémoire. Elle ne se cachait pas de ne pas désolée pour le coup placé. Il pouvait s’estimer heureux, qu’elle n’ait pas frappé à un endroit bien précis. De toute façon, cet imbécile l’avait lâché, abandonné, il s’était évaporé dans la nature, il ne pensait quand même pas qu’elle accueillir la bouche en coeur si ? Apparemment vu l’expression de surprise qu’il avait affiché suite à son coup, il semblerait que oui. D’ailleurs, elle se mit à croiser les bras devant sa poitrine, la tête penchée sur le côté, se demandant s’il était venu ici pour la voir, dans ce cas.. Elle aurait été touchée sauf que… Ses yeux se transformèrent en soucoupe.. Comment ça, il travaillait ici ? C’était quoi ce bazar ? Et surtout… Comment ça il travaillait ici ? Oui, toujours la même question.. En fait, elle n’écoutait déjà même plus la joie de Toto de pouvoir rattraper le temps perdu.. Tant là.. Son cerveau de faire un black out total devant cette information que les bras lui en tombaient littéralement… La mâchoire légèrement crispée elle..

« Com… Comment… ça.. Tu.. Travailles ici.. ?»

Qu’elle ne cache pas sa joie surtout… En fait, elle venait de se rendre compte, qu’il n’était pas ici pour lui faire une visite surprise.. Evidemment.. Cet imbécile… Ne serait sûrement jamais venu lui rendre visite si elle ne travaillait pas aussi dans cette agence… En gros.. Autant dire, qu’il n’était devant elle que parce que son abruti de petit frère de coeur l’avait embauché.. Elle ne voyait pas d’autres raisons et le pire dans tout cela, c’est qu’il n’avait pas tenu bon de l’informer… Oui, cela aurait été trop beau que cet idiot de Toshi vienne à sa rencontre ou prenne de ses nouvelles du jour au lendemain après, près de 18 ans d’absence..

« Evidemment… J’aurais dû m’en douter.. Que tu n’étais pas là pour moi.. Je vais tuer Tora.. Et je te tues après cela marche ? Vous voulez mourir comment tous les deux ? »

Demande t’elle innocemment, alors que si on était dans un manga, elle aurait une petite veine qui ressortirait de sa tempe, de son front et de sa joue pendant qu’elle faisait craquer ses doigts, avec un regard enflammé sur la joie de comment leur faire subir les pires tortures. Est-ce qu’elle était sérieuse ? C’était une bonne question, en même temps, elle aurait bien aimé qu’on l’informe qu’elle devoir maintenant, voir Toshiro tous les jours… Il allait falloir qu’elle se protège à partir de maintenant, en effet, elle n’a jamais été à l’abri d’une de ses maladresses. Elle en était même devenue la cible favorite faut croire.

« Bon ben, dès que je finis le travail, je vais devoir aller acheter toute une combinaison pour être protégée, je vais même acheter de grigris et du sel pour éloigner les mauvaises chose autour de moi »

Dit-elle le plus sérieusement au monde… Attendez comme on fit : Mieux valait prévenir que guérir. Et voilà que cet imbécile osait jouer sur son physique pour lui dire qu’elle n’avait pas encore été ravagé par le temps.. Et voilà, qu’elle s’en prit cette fois à son pied pour se venger de cette petite taquinerie pour mieux feindre l’innocence à nouveau :

« Désolée, mon pied a bougé tout seul.»

Elle le regarda à nouveau suspicieusement, quand il lui affirma que son caractère de feu lui avait manqué. C’était à se demander s’il ne se foutait pas un peu d’elle afin de ne pas recevoir un autre coup de sa part. Rétrécissant ses prunelles, elle demande :

« Mouais.. Je sais pas comment le prendre.. Tu t’en sors bien pour cette fois. Toi non plus tu n’as pas vraiment changé.»

Fit-elle enjouée. Seulement, ce n’est pas maintenant qu’elle allait lui répondre en quoi. Nami possédait sa propre force de caractère. En même temps, elle était de la mauvaise herbe et ne devait sa renommée que par ses efforts tout simplement. A personne d’autre. Son sourire devint plus tendre, quand il lui fit part qu’elle usait déjà de sa gentillesse. Elle pouffe un peu avant de reprendre la parole :

« Tu sais ce qu’on dit non ? Si on ne peut pas profiter ou voler sa famille et ses amis, on peut voler et profiter de qui ?»

Elle lui offrit un clin d’oeil avant de le suivre un peu et de se rendre compte aussi rapidement que lui, qu’à ce rythme ils allaient tourner en rond. Quand il lui demanda au final de diriger, elle décida de l’emmener jusqu’à la grande cafétéria voir restaurant de l’agence :

« Il n’y a pas à dire tu n’as pas changé. Viens.. Je t’emmène au restaurant de cette agence et je suppose que tu voudras faire un tour.. De toute Tora n’est pas là aujourd’hui.»

Donc, c’est elle qui allait être de « corvée » de lui présenter les lieux. Elle avait l’impression de s’être faite avoir par leur cadet en commun, mais bon. Elle se vengerait plus tard. Finalement, ils finirent par se rendre au restaurant de l’agence, bien qu’ils avaient aussi une salle de repos pour les manager, mais ce n’est pas comme si l’agence pour le moment avaient énormément de vedettes. Et puis, elle n’était pas contre un petit gâteau au chocolat aussi. D’ailleurs, elle en profita pour qu’il lui en prenne un avec un expresso à la canelle.

« Merco Toto sempai !! Je savais que tu étais un aîné super !»

Si elle se foutait un peu de lui ? Oui, mais que voulez-vous, c’était de bonne guerre comme on dit. De là, ils prirent place devant l’une des grandes vitres, donnant ainsi une vue assez incroyable sur les rues de Tokyo qui se trouvaient aux alentours de ce côté.

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Même s’il recevait des coups, Toshiro était ravi de retrouver la jeune femme. Il avait du mal à réaliser que tant d’année se soient écoulée alors que pourtant, tout semblait dater d’hier. Plus ou moins... Il avait conscience que du temps était passé et que divers évènements avaient eu lieu dans leur vie mais, malgré tout, Toshiro avait l’impression de revenir en arrière, à une époque où tout semblait si simple. La gloire avait été au rendez-vous et il avait eu l’impression de vivre un rêve. Il était jeune et insouciant, n’imaginant pas un seul seconde le tournant que sa vie allait prendre. Ayant fui bien trop longtemps, il était rassuré de doucement retrouver ceux qu’il avait laissé derrière lui, le cœur serré. « Désolé mais je crois que tu seras jamais capable de devenir actrice, pas avec un tel caractère en tout cas ! » Toshiro continuait de la charrier, prenant un malin plaisir à taquiner Nami, n’en ayant pas été capable pendant trop longtemps. Il méritait bien plus qu’un simple coup et il était d’ailleurs prêt à en encaisser d’autres, sachant qu’il allait très vite reprendre ses habitudes. Ce n’était pas la première ni la dernière fois qu’il était victime des gestes plus ou moins violents de Nami. Il la connaissait très bien et même cet aspect de sa personnalité lui avait manqué, à sa grande surprise. Peut-être avait-il un côté un peu masochiste au fond de lui. Ou peut-être qu’il était tout simplement encore et toujours sous le charme et que le moindre geste suffisait pour lui faire plaisir.

« Je suis manager ! » S’exclama-t-il, heureux de pouvoir l’annoncer aussi fièrement. Il avait encore du mal à croire lui-même qu’il se trouvait à nouveau dans une agence. Une agence qu’il espérait voir évoluer très vite, faisant aveuglément confiance à celui qui était derrière cette structure. Lui aussi, il voulait mettre sa pierre à l’édifice et il avait les yeux brillants en pensant à toutes les possibilités qui s’offrait à lui dans cette nouvelle aventure. Enfin, il retrouvait son domaine naturel car ce qui le rendait le plus heureux finalement, c’était la musique ! Pouvoir renouer avec cette passion était une véritable chance. Il avait connu des métiers très intéressants mais aussi des métiers qui lui avait donné envie de tout quitter du jour au lendemain, l’ennuie trop intense. Il avait eu la chance de pouvoir se permettre de tels moments de désinvolture mais ce n’était pas le cas pour tout le monde. Chanceux, il l’était. Chanceux d’avoir un ami comme Tora, surtout. « Je reviens à peine et tu veux déjà m’enterrer ? C’est pas vraiment sympa, même venant de toi Nami.  » Dire qu’il allait pouvoir la croiser au travail, il avait là aussi du mal à y croire. C’était un peu désétablissant pour le jeune homme, alors qu’il se rendait compte qu’il redevenait réellement ce jeune adulte gauche devant la femme qui lui plaisait. Avec Nami, même s’il n’avait jamais été véritablement sérieux, du fait de sa personnalité et de sa jeunesse immature, mais il avait pourtant toujours éprouvé quelque chose de fort. Il ne s’en était pas aperçu assez tôt peut-être mais la flamme était en train de jaillir une nouvelle fois, même après tout ce temps.

« Yah ! Une combinaison, carrément ? » Un rire lui échappa suite à la remarque de la belle. Elle était incroyable, toujours aussi piquante mais c’était ce qui faisait aussi son charme. Elle n’avait pas changé, pour son plus grand soulagement. « Tout seul ? Je crois qu’il faut que je garde un peu mes distances, par mesure de sécurité. Ça ne fait même pas 10 minutes et je suis déjà plein de bleus. Pense à ma carrière un peu ! » Mettant la tête sur le côté, comme pour se donner un petit air innocent, il sauta sur l’occasion pour blaguer, comme il en avait toujours eu l’habitude : « Tu ne trouves pas que je suis devenu plus sexy et viril encore ? » Après un petit clin d’œil, il essaya de reprendre son sérieux, proposant alors à la jeune femme de déguster autour un café. C’était un bon moyen pour continuer ces retrouvailles et rattraper le temps perdu. Et ils en avaient des années à rattraper ! « T’es pas croyable ! » Il hocha la tête de droite à gauche, bien qu’il gardât le sourire, amusé par les répliques de Nami. Heureusement qu’elle était là d’ailleurs et qu’elle se rappelait de ses petits soucis d’orientation ou de sa maladresse en général. Ils inversèrent les rôles, le nouveau manager suivant la styliste. Il pouvait même compter sur elle pour une visite des lieux, il s’en sortait à merveille !

« Toto ? » Il fronça les sourcils, tandis qu’elle jouait la comédie alors qu’ils savaient tous deux qu’il n’avait pas eu le choix. Et elle savait en profiter au maximum, la maline ! « Je pensais que tu faisais attention à ta ligne moi » Il renchérit immédiatement, se rappelant de tous les bêtises du même genre qu’il avait pu prononcer par le passé, espérant flirter avec la jeune femme. Oui, il n’avait jamais été vraiment doué en la matière... « Avec un expression de plus, s’il vous plait » Il commanda à son tour avant de pouvoir payer pour tous les deux. En bon gentleman, il prit également l’initiative de porter le plateau mais connaissant les risques, il marcha tel un escargot pour ne rien renverser. Même s’il n’y avait rien sur son chemin, il n’était pas à l’abris de s’emmêler les pieds ou de perdre l’équilibre tel un nouveau-né. Ils purent par la suite prendre place à une table et Toshiro ne se fit pas attendre pour poursuivre son interrogatoire : « Comment va cet adorable petit Haru maintenant ? D’ailleurs… ça lui fait quel âge ? » Il avait une autre question également qui lui brulait la langue mais il patienta avant de poser celle-ci, essayant de bien faire les choses (pour une fois).

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Tenue x  Cet homme il voulait se faire frapper c’est cela ? Qu’est-ce qu’il voulait dire par : « avec un tel caractère ? ». Alors, c’était comme ça hein ? Elle ricane doucement, avec une ou plusieurs veines qui commençaient à apparaître l’une après l’autre, mais comme ils n’étaient pas dans une bande dessinée, rien n’était visible à l’horizon. Toutefois, ce qui était visible, étaient ses doigts pliés pour former des poings. Cela n’allait plus être des coups de talons, mais bel et bien des coups de poing. D’ailleurs, elle n’hésita pas à lui offrir un coup de poing dans son estomac.

« Oh pardon, mon poing est partit tout seul. Oh vraiment, c’est fou comme les membres de mon corps ne répondent plus. Je devrais peut-être aller voir un médecin et.. Fais attention à ce que tu dis !»

En réalité, il était préférable qu’il ne dise rien du tout. Son regard avec les sourcils enfoncés, ont vite fait de faire capituler n’importe qui. Toutefois, voilà qu’elle apprend qu’il travaille dans cette agence et plus que tout, qu’elle ne fut pas mise au courant de sa venue et pour finir en beauté, il lui apprend avec joie qu’il est manager alors là.. C’est l’explosion… Un feu d’artifice dans sa tête, mais pas de joie… Comment ça manager ? Il blaguait n’est-ce pas ? Sauf que, avec ce sourire aussi idiot, c’était impossible que cela soit un simple cauchemar. Il brillait tant qu’elle en avait mal aux mirettes. Qu’est-ce qu’elle aimerait faire disparaître ce sourire niais de son visage. Oh oui, elle voulait les tuer tous les deux, ses deux amis, son petit frère de coeur pour être absent comme par hasard aujourd’hui. D’ailleurs, elle ne tarde pas d’en faire allusion en faisant bien craquer ses phalanges. Comment devrait-elle les tuer hein ? Oh, ils méritaient tous deux une mort sadique.. Si ils mourraient trop vite ce ne serait pas hilarant n’est-ce pas ? Toujours sur la même tonalité utilisée jusqu’à maintenant, la jeune femme répondit :

« Bah de quoi tu te plains ? Tu ne seras pas seul, il y aura Tora pour t’accompagner. Au moins, tu seras réunis avec lui.. Ouvre ton imagination, c’est plutôt romantique non ?»

Elle lui offrit un clin d’oeil même. Ah vraiment, ces hommes n’ont vraiment aucune imagination, même si elle concevait que c’était une idée glauque dans le genre. Ils le méritaient tous les deux pour lui avoir caché cette information. Evidemment, c’était pour rire enfin… Ca on ne le saura jamais vraiment. Son petit démon se faisait déjà de nombreux films, alors que son petit ange de conscience, était heureux de revoir cet homme même si, elle ne compte pas lui dire de vive voix. Après tout, c’était sa fierté en tant que Cavalone qui était en jeu. Vous avez déjà vu un italien s’excusait ? Femme ou pas, elle avait sa fierté même si, il y avait du nippon dans ses veines.

« Je ne sais pas si une combinaison complète sera assez. Je devrais peut-être allée voir un vaudou tiens ? Quelle bonne idée tu ne trouves pas !»

Lance t’elle avec enthousiasme d’avoir eu cette idée de génie pour ôter le mauvais œil sur elle. Elle gonfle même la poitrine et commence à parler dans sa barbe en faisant sa prochaine liste de courses pour tenir au loin la poisse d’elle et ce vieil ami avec qui, elle a failli de peur rentrer dans un arbre, s’est pris à plusieurs reprises un ballon lors d’une compétition de beach-volley. Toutefois, en y pensant, c’était drôle, vraiment hilarant même et étaient devenus des souvenirs qu’elle chérissait même si, sur le coup à l’époque, les envies de meurtre étaient légions. Légèrement déterré face à cette carrière qu’il avance par rapport à son pied, elle finit par dire :

« Quelle carrière ? Ah je sais ! Dans un cirque c’est ça ? Tu es devenu le clown coqueluche de la troupe c’est ça ? Ne t’inquiètes pas pour les bleus. Avec un peu de maquillage, on n’y verra rien !! Un peu de poudre par-ci par ci par-là. Puis bon.. Qui prête une attention à tes panards et tes tibias ?»

Et un autre coup de poing dans bras. C’est qu’elle a mangé un clown notre petite Nami. Peut-être que le pauvre Toshi devrait vraiment se tenir à 10 mètres d’elle. Un sourire plaqué sur le visage, elle finit par lui dire :

« Peut-être ? Peut-être pas ? En tout cas, ton idiotie n’a pas l’air de s’être arrangé ?»

Lui lance t’elle avec un clin d’oeil à son tour et fredonne après avoir « poussé » ce bellâtre à payer son café, D’ailleurs, elle finit par dire entre deux petits rires :

« Je sais, mais c’est ce qui me rend unique ~~»

Finalement, elle le guida jusqu’au restaurant de l’agence, autant dire que Tora ne comptait pas donner n’importe quoi à ses poulains ainsi qu’aux membres de son personnel. Le régiment alimentaire était très important, toutefois, cela ne voulait pas dire qu’il obligeait toute le monde à devoir faire attention à sa ligne. Tant que c’était équilibré et qu’ils mangeaient quand ils avaient faim. Tora pourrait être un coach sportif sadique, mais au niveau de l’alimentation, elle fut étonnée de ses connaissances là-dessus, alors qu’elle ne le devrait pas vraiment. Il pourrait être diététicien. Tout allait bien, elle le remercia en jouant l’innocente kouhai.. Sauf que voilà.. Il fallait que le petit Toto prononce les mots, qu’il ne fallait jamais prononcer.

BAM

Un bon coup de talon dans sa chaussure. Il allait probablement trainer le pied pendant plusieurs minutes. Tout en fredonnant elle choisit la place le laissant porter le plateau. Sadique elle ? Un peu, mais il fallait avouer qu’elle s’amusait. Même si, elle avait gonflé les joues. Sa remarque l’avait un peu vexé, mais c’était vite oublié après lui avoir donné un énième coup de talon. Prenant sa part de gâteau et son expresso, elle mordit dedans, savourant le goût du chocolat. Ah le chocolat, c’était son pêché mignon. Finalement, il tapa dans le mille quand il mentionna Haruto. En tant que Madre des plus fières, elle fouilla dans son sac pour montrer la photo de son fils sur son fond d’écran :

« Il est canon mon fils hein ? C’est la plus belle merveille du monde. Comme sa mère il est vraiment doué haha ! Il va avoir 23 ans le 14 septembre. Note bien cette date, cette année, hors de question que tu ne lui achètes rien ! Tsura lui a bien assuré en tant que parrain !!»

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« Aoutch, tu ne serais pas déjà en train d’essayer de m’achever ? » Il se frotta l’estomac, faussement choqué de ce nouveau geste violent envers lui. En réalité, il n’était en rien étonné, ni même vexé. Même si de nombreuses années s’étaient écoulées depuis leur dernière rencontre, Toshiro n’avait pas oublié le caractère bien trempé de Nami et il était bien placé pour attester de l’efficacité de ses menaces. Mais même s’il terminait avec des hématomes sur tout le corps, il n’était pas malheureux. Bien au contraire ! C’était peut-être masochiste mais cette attitude et ce naturel qui semblait être revenu au galop lui faisaenit chaud au cœur. Pendant quelques secondes, il avait eu l’impression d’avoir fait un bon dans le passé, rien n’ayant vraiment changé finalement. Ils avaient du temps à rattraper et il s’en voulait d’avoir disparu tout ce temps mais il était plein d’espoir. Peut-être qu’au fond, elle lui en voulait encore un peu, il l’ignorait, mais elle lui laissait la chance de passer du temps avec lui et il était reconnaissait. « Toujours des menaces, toujours ! » Plaisanta-t-il avec un grand sourire. La douleur était présente car mine de rien, elle n’y allait jamais de main morte mais il gardait cet air enjoué et peut-être un peu idiot sur le visage. Toshiro était tout simplement heureux de retrouver Nami et de voir que celle-ci n’avait pas tant changé.

Toshiro avait toujours été cet adulte un peu idiot qui mettait sans cesse les pieds dans le plat et il avait souvent pu compter sur Nami pour le confronter et lui faire regretter ses écarts de conduite. Et si, comme ça l’était à cet instant, elle pouvait être menaçante, il n’avait jamais voulu s’éloigner de cette incroyable personne. Depuis le début, il avait ressenti ce petit quelque chose en plus avec elle mais il n’avait jamais été apte à exprimer ce sentiment à la concernée, s’emmêlant les pinceaux lors de ses tentatives. Elle était beaucoup trop impressionnante et plus jeune, il semblait avoir encore moins de capacité de réflexion. Il espérait, avec l’expérience et l’âge, pouvoir changer la donne mais le chemin risquait d’être long. Ils avaient du temps à rattraper et il devait surtout survivre pour en arriver jusque-là et ça risquait d’être le plus difficile, vu les remarques de son vis-à-vis. « Ah non, qui sait ce que Tora me ferait subir lui aussi ! » Remarqua-t-il, connaissant très bien Tora qui arrivait toujours à le surprendre même après toutes ces années ! Toshiro avait la tête remplie de souvenirs de cette belle époque où il avait eu l’opportunité de passer quasiment la totalité de son temps avec les membres de son groupe. Ils avaient tous un petit quelque chose de particulier qui avaient rendu ces années si extraordinaires et inoubliables, à commencer par le plus jeune. Pour sa part, c’était sa malchance qui semblait avait eu raison de lui et qui lui avait valu de sacrées situations par le passé. Il soupira alors que Nami continuait de se moquer de lui à ce sujet, parlant carrément d’un vaudou. « Ah Ah, très drôle !  » Il ne pouvait pourtant pas dire grand-chose, sachant qu’elle avait suffisamment de preuves et vécu nombreuses mésaventures en se trouvant près de lui. « Je suis déçu, tu n’as même pas suivi ma carrière de près ? » Il n’était pas surpris. Il avait durant un premier temps, et ce pendant plusieurs années, disparu de la circulation, s’évanouissant plus ou moins dans la nature pour se contenter d’une vie « simple ». Ce fut bien plus tard qu’il décida de retrouver les caméras. Ces dernières années, il avait enchainé plusieurs opportunités, se raccrochant à de nouvelles activités lui procurant suffisamment d’attention pour le faire vibrer et vivre de nouvelles choses, tout simplement. Devenir acteur avait semblé irréel mais pourtant, il avait réussi à faire ses preuves. Il avait ainsi joué dans certains films coréens mais il était loin d’être un acteur très réputé en dehors de son second pays. Et il n’était pas aussi jeune que tous les artistes réputés du moment, la concurrence était trop rude. Il se faisait souvent rare et discret, également, préférant mener à côté une vie calme. A présent, il pouvait se concentrer sur sa première passion et c’était finalement le terrain qui lui plaisait le plus et qui l’inspirait constamment. « Puisque tu sembles si bien t’y connaitre, je compte sur toi pour masquer toute mes blessures ? Mais surtout ne bave pas trop en découvrant mon corps si bien sculpté ! »

On pouvait entendre le rire de Toshiro dans les salles environnantes, l’individu n’ayant jamais été discret malgré les reproches qu’il avait pu entendre. Il ne pouvait tout simplement pas s’empêcher de s’amuser des situations et de ces retrouvailles qu’il avait longtemps espérées. Le jour était enfin arrivé et cela lui faisait tellement plaisir de revoir celle qui l’avait longtemps rendu fou sans même le savoir. « Sauvez-moi ! » Se plaignit-t-il tout en suivant Nami. Il gardait encore le sourire, heureux de prolonger cet échange dans un café. Cette rencontre inattendue tombait vraiment au bon moment, chacun semblant avoir un peu de temps à accorder à l’autre. Mais bien évidemment, Toshiro avait toujours les mots justes, oh ironie, pour profiter du moment magique. Ses mots avaient été prononcés sans réflexion, souhaitant taquiner la belle… sauf que sa réaction ne se fit pas attendre. Son pied allait certainement avoir une trace. Un petit cri de douleur lui échappa d’ailleurs et il s’agenouilla pour se tenir le pied, dans le vain espoir de calmer la douleur. Ce ne fut pas le cas et il fronça un moment les sourcils, priant pour que ça passe rapidement. Il entendit Nami fredonner tout en s’éloignant et elle était trop loin pour qu’il râle à son encontre. Qui plus est, les personnes présentes semblaient avoir été témoins de la scène et il n’était pas très à l’aise à l’idée d’être la cible de tant de regards. Tant bien que mal, et dans le calme, il attrapa ainsi le plateau et retrouva Nami. Malgré la douleur, il n’avait rien fait tomber ! « 23 ans ?!?  » S’exclama Toshiro, les yeux écarquillés par cette nouvelle incroyable. Le petit Haruto était déjà un homme et la nouvelle lui donnait un sacré coup de vieux. « J’arrive pas à y croire… 23 ans… Ca nous rajeunit pas ! » Les remords furent au rendez-vous-même s’il ne le montrait pas, alors qu’il réalisait le nombre d’années qu’il avait manqué et tous les moments qu’il n’avait pas pu observer en tant que Tonton Toshi, lui qui avait été gaga de ce petit. « Compte sur moi, je dois rattraper le temps perdu. Je me demande s’il se rappelle de moi…  » ça semblait impossible vu qu’Haruto était encore très jeune lorsque Toshiro eut pris la fuite.  « Il a une fiancée, quelqu’un dans sa vie, ce petit bonhomme ? Qu’est-ce qu’il fait ? » Il avait tant de questions à poser. « Quand-est-ce que je peux le revoir ? »

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Tenue x « Petite nature ~ »

Pour parler du fait qu’il ne voulait pas être avec leur benjamin. Car, elle était aussi plus âgée que le benjamin de quelques mois. Sauf que ces quelques mois étaient proche d’une année. En même temps, cela serait marrant de voir Toshiro torturé par Tora, déjà, elle aimerait le voir en train de s’entraîner à ses côtés. Sûr que cela valait sûrement le popcorn et une bonne chaise longue juste pour le plaisir de le voir souffrir un petit peu. Nami était légèrement rancunière, il était partit sans un mot faire sa vie ailleurs. Au fond, elle se demandait même s’ils étaient amis. Elle ne lui pardonnerait pas de sitôt ce départ et quelque part, elle sait que Naoe ne lui pardonnait pas non plus. Faut dire que chacun avait préféré fuir, elle incluait Katsura, mais elle avait pardonné à ce dernier plus facilement, sûrement parce qu’elle était parent et qu’elle le plaignait d’avoir une femme comme Himiko. Cette femme, elle n’a jamais pu la sentir de près ou de loin. Par contre Toshi, n’avait pas vraiment d’excuse pour avoir rejoint la Corée comme un voleur. Oh, au fond, elle sait qu’elle finira par lui pardonner, car quelque part, il était comme un « chiot ». Attachant malgré ses maladresses répétées et fidèle. Sauf, que les bêtises, il les enchainait et, il semblerait que cela soit toujours le cas. Quant à sa carrière, elle finit par hausser les épaules :

« Du tout ! Mon fils est passé avant ainsi que mon travail !»

Et, il continuerait de passer avant. On pouvait mettre tout sur le dos de Haruto pour son célibat, mais elle avait toujours couvé son fils qui n’avait pas de père. Elle a tenté d’endosser les deux rôles, mais ce ne fut pas si simple que cela. Du coup, elle fanfaronne là, lui rappelant qu’elle est mère et que son fils était sa priorité quoi qu’on en dise. Elle éclate tout d’un coup d’un rire avant de finalement lui dire :

« Tu es sûr que ce n’est pas de la gonflette ? Moi j’ai l’impression que ça l’est surtout si tu cries au moindre bobos ≈ Douillette ≈ Et des corps.. J’en ai déjà vu un paquet ~ »

Et voilà qu’elle sifflote, mais elle aimait bien le faire enrager. Après tout, ce n’était pas la première fois qu’elle pourrait le voir torse nu non ? Faut dire, qu’il en fallait beaucoup pour l’impressionner. Elle était une styliste de renom. En tout cas, elle avait hâte de pouvoir manger et boire un coup dans la partie restauration de l’agence avant de lui présenter l’agence de fond en comble. Seulement voilà, Toshiro n’ayant pas réellement changé pour un sou.. Il vexa la Bella. Bella qui le lui fit amèrement regretter. Pauvre nouveau petit manager.. Ne sait-il pas que le poids est à bannir en face d’une femme ? Apparemment pas, mais cela amusa Nami qui joua l’innocente. D’ailleurs, à peine assise, elle tapota doucement sur la table pour lui lancer :

« Dépêche toi ! Je dois encore te faire visiter l’agence ~~»

Une sorcière ? Elle pourrait être considérer comme tel, mais au moins, elle montrait qu’elle n’était pas le genre à se laisser marcher sur les pieds. Les « spectateurs » étaient prévenus de ne pas la mettre en colère. Les italiens ont le sang chaud c’est bien connu. Si son aîné l’avait oublié, sûrement qu’il ne pourrait plus l’oublier à venir. Elle le remercia et pendant qu’elle mordit dans son petit en-cas, il sut faire mouche avec elle quand il lui demanda des nouvelles de son enfant. Ah son fils, elle pourrait en parler des heures du temps. C’était sûrement le sujet de conversation dont elle ne pourra jamais s’ennuyer. Du coup, elle en profita pour lui rappeler que son garçon était déjà majeur pour tous les pays.

« 23 le 14 septembre. Souviens-t’en pour un présent d’anniversaire. En fait, j’ai même l’impression que tu vas l’oublier ≈ Passes moi ton portable !»

La confiance règne, mais au moins, elle profita pour aller dans le calendrier du téléphone pour marquer la date d’anniversaire de son garçon. Quand ce fut fait, elle le lui rendit et prit une gorgée de sa boisson. Pour sûr, que cela ne les rajeunissait pas. Tous autant qu’ils étaient en fait.

« C’est clair.. Nos belles années sont loin derrière nous. Mon fils est déjà en âge de m’abandonner.. Mon gentil petit garçon est désormais un homme.. Par contre..»

Elle le pointa du doigts et lui lança un regard noir pour continuer :

« Surnommes-moi vieille et adieux à tes précieux bijoux ~~»

Dire qu’elle s’approchait des 40 ans… Certes, ça se fêtait, mais quand même.. Elle se languissait pas de les avoir. Maintenant, qu’elle y pensait.. Toutes ces années sont passées tellement rapidement que la grande styliste qu’elle était, se disait qu’elle avait loupé plein de choses alors qu’elle avait réalisé tant de choses que beaucoup ne pourront jamais vivre de toutes leurs vies. Toutefois, sans vouloir être méchante, elle allait lui briser ses espoirs là :

« Ne te fais pas trop d’illusions ≈ C’est déjà à peine s’il se rappelait de son parrain quand Tora l’a gardé alors toi. Enfin, c’en est de même aussi pour les autres membres, il ne se souvient de personne, Katsura, Naoe et évidemment.. Kamui..»

Kamui lui manquait aussi, mais elle se rappelait d’un visage adorable qu’elle avait sur l’une des photographies que Katsura lui avait montré fièrement. Cet homme lui manquait terriblement, mais la douleur de perdre quelqu’un, elle connaissait ça et de loin. Si, une certaine mélancolie s’était imposée, elle reprit de plus belle avec un sourire en tapant à nouveau dans la part de sa gourmandise :

« Une fiancée ? J’ai une tête à devenir grand-mère peut-être ? »

Traduction plus rapide : NON. Pour le fait que Haruto ait une fiancée. Ah, c’était vraiment un sujet sensible pour la demoiselle, par contre, elle se ramollit et décide de répondre avec enthousiasme non feint à ses autres questions, faisant ainsi disparaître le petit nuage gris qui menaçait de faire tomber un éclair.

« Il est en 4 année à Royal private School dans la section art et en tant que digne fils de sa maman il est un dictionnaire vivant sur les voitures. Je pense qu’il veut travailler dans la mécanique, mais aussi tout ce qui touche à la création des voitures de sport de formule 1 ! C’est bien un petit Cavalone !»

En effet, l’amour des voitures, cela se transmettait de générations en générations. Son grand-père lui avait révélé enfant, qu’il avait été passionné des voitures par son père. Finalement, elle finit par lui demander :

« Et sinon, à part Tora, quelqu’un d’autre est au courant de ta venue ici ? Genre Tsura ?»

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Retrouver Nami signifiait aussi retrouver les remarques piquantes de la jeune femme qui savait maîtriser les mots à merveille pour avoir le dessus sur les autres. Toshiro avait beau faire le malin, il savait qu’il ne faisait pas le poids devant la belle, n’ayant pas ce talent inné pour taper au bon endroit. Lorsqu’il se risquait lui-même à des taquineries, la plupart du temps, il empirait la situation au lieu d’amuser la galerie... Quoique ses maladresses amusaient souvent ses proches, à son grand malheur. Malgré tout, même s’il pouvait semblait naïf voir idiot pour certains, ce n’était pas tant le cas. Il préférait vivre comme il l’entendait, sans trop se poser de questions. Cela avait bien marché par le passé et il ne pouvait de toute manière pas contrôler cette satanée bouche. Cela l’amusait parce que les gens semblaient apprécier et ne lui en voulait pas forcément lorsqu’une nouvelle fois, il était à l’origine d’une boulette. Son côté maladroit, bien que parfois handicapant, lui avait en effet permis de se sortir de nombreuses situations par le passé, en plus de mettre le pied en plein dans les ennuies : il ne pouvait pas y avoir que des avantages… malheureusement ! « Tu es vraiment une mère incroyable » Ajouta Toshiro et même si son sourire était taquin, il était sincère. Il savait que Nami n’avait pas eu une vie facile et qu’élever un enfant si jeune n’avait pas été évident mais elle avait été capable de tenir malgré les obstacles et elle avait fait un travail remarquable. Toshiro avait pu la voir élever son fils, lors des premières années de ce dernier, et Toshi n’avait aucun doute sur la force de cette mère de famille.

«  Comment ça, tu en as vu un paquet ?? » Sans se faire attendre, Toshiro exprima sa surprise mais surtout son mécontentement rien qu’à l’idée de savoir qu’elle ait pu poser ses yeux sur plusieurs corps masculins, et peut-être bien plus que les regarder... C’était son droit, comme toute personne, mais cela ne signifiait pas que le jeune adulte qu’il était encore dans sa tête n’était pas jaloux. Pourtant, lui-même avait profité dans sa jeunesse même s’il n’y avait eu que la jolie styliste qui l’avait véritablement intéressé… Sans qu’il ne parvienne à quoi que ce soit malgré les occasions qu’il aurait pu se créer. «  Et tu verras très vite que ce n’est pas de la gonflette !  » Il ajouta ensuite, levant fièrement la tête. Il prenait soin de son corps alors il pouvait se permettre de le mettre en avant, même si Nami risquait d’avoir besoin de plus qu’un simple torse bien dessiné pour être impressionnée. Peut-être devait-il demandé conseil à Tora… Mais il n’était pas sûr de tenir face à son ami qui pouvait s’avérer intransigeant et de ce fait, effrayant.

Ils arrivèrent ensuite dans un café et après avoir fait des siennes, une nouvelle fois, ce fut en boitant que Toshiro se dirigea vers Nami, qui abordé un air faussement innocent. Même s’il se rappelait avoir souffert par le passé, il ne s’était pas attendu à prendre autant de coups en seulement quelques minutes. Peut-être fallait-il qu’il soit plus attentif à ses propos… Malheureusement, malgré sa bonne volonté, ça risquait d’être difficile ; Surtout qu’il était persuadé d’avoir les mots adéquates pour se montrer séduisant mais vu qu’il n’avait jamais avancé d’une case sur sa route vers le cœur de la belle… Ce n’était pas peut-être pas vraiment le cas ! « Merci de me faire confiance surtout ! »  A vrai dire, elle avait bien raison de lui noter dans son téléphone puisqu’il n’était pas très doué pour se souvenir des dates, surtout s’il ne l’entendait qu’une seule fois. «  Ne fouille pas mon téléphone surtout, il pourrait y avoir des photos compromettantes ! » Il ajouta, en plaisantant. Il n’y avait rien de bien intéressant dans son téléphone. Déjà parce qu’il était récent et qu’il n’était pas un sentimental qui prenait tout en photo. Ce qui risquait de changer dans les mois à venir s’il avait sous son aile des petits protégés. Toshiro leva les mains en l’air, en signe de défense alors qu’elle le menaçait concernant une possible remarque qu’il aurait pu faire. C’était à son niveau mais il ne voulait pas prendre un nouveau risque, ayant encore le pied endolori.

Entendre le prénom de Kamui lui serrait toujours le cœur, le manque de cette personne partie trop tôt toujours présent. Il baissa les yeux, un court instant, lui aussi nostalgique mais la bonne humeur de Nami lui redonna le sourire. C’était tellement plus facile entouré d’une personne comme elle, et il avait impression qu’il allait pouvoir parler de Kamui sans éprouver cette douleur maintenant qu’il avait retrouvé les siens, maintenant qu’il pouvait penser à cette belle époque avec eux. «  J’ai comme l’impression qu’il n’a pas la possibilité de facilement ramener des filles à la maison ! » Il riait doucement, n’étant pas étonné par cette image. Nami devait être une mère très protectrice et ce n’était pas les bras ouverts qu’elle allait accueillir une potentielle amoureuse de son fils. «  Royal Private School ? Ow…Ca ne m’étonne pas du tout pour les voitures, il a bien pris de sa mère ce petit ! » Le terme petit ne correspondait plus vraiment à l’apparence du jeune homme mais Toshiro ne pouvait pas voir ce garçon autrement, ayant le souvenir de l’avoir vu haut comme trois pommes. «  Les courses ne te manquent pas, d’ailleurs ? » Toshiro, bien que dans un autre pays, n’avaient pas tiré un trait sur son passé et avait continué à suivre comme il le pouvait la carrière de ses amis ; sa deuxième famille et il savait qu’elle avait eu accident de voiture.... Au fond, il avait été rassuré de la savoir au Japon, surtout en tant que manager, plutôt que sur une piste dangereuse. « Um, j’ai prévenu Tsura quand je suis revenu au Japon donc on va bientôt se voir je pense » Il était content de pouvoir simplement prendre sa voiture pour revoir un ami proche alors que durant tout ce temps, il n’en avait pas été capable. Contrairement aux autres, qui plus est, Toshiro avait gardé contact avec Katsura même s’ils n’avaient communiqué qu’en de rares occasions. A présent, tout était plus facile, différent. «  Et toi ? Si ton fils n’a personne dans sa vie, est-ce que c’est aussi ton cas ? » Façon maladroite de demander une question qu’il avait en tête depuis un moment maintenant…. Est-ce qu’il avait encore ses chances, même s’il devait se montrer patient ?  

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" The pain of parting is nothing to the joy of meeting again "

Tenue x Toshiro Toshiro… Il y avait tellement de choses à dire à son sujet. Malgré sa maladresse, le jeune homme était quelqu’un de remarquable même si, c’était difficile d’admettre. Nami ne lui ferait pas de cadeau, d’ailleurs, elle venait sans vraiment le savoir d’éclater tous ses espoirs. En même temps, il s’attendait à quoi hein ? Elle arque un sourcil pour lui dire :

« Je te ferais remarquer que je suis une grande styliste et couturière et que je me suis occupée de pas mal de mannequins !»

Affirme t’elle fièrement. Et voilà un autre mauvais point de son ami. Finalement, il ne suivait pas du tout sa carrière et elle devait suivre ? Il était mal tombé le coco. Mais, bon la jeune femme se méprenait, mais était-ce sa faute ? Un peu d’accord, mais elle ne l’admettrait pas de vive voix. Il manquerait plus que ça comme elle dit. Quant au fait que cela ne soit pas de la gonflette.. Elle sifflota, donnant l’impression qu’elle ne l’avait pas entendu, puis elle se retourna et finir par dire :

« Ah oui ? ≈ Je ne demande qu’à voir ça dans une salle de sport ~~»

Ben quoi ? Vous ne pensiez pas qu’elle voulait le voir torse nu dans une chambre ou juste entre eux deux. Sadique ? C’est ce qu’elle avait en commun avec son meilleur ami. C’était vraiment un duo d’amis qui s’étaient bien trouvés. D’ailleurs, des rumeurs avaient circulé sur eux deux à l’école ou autres, mais Tora disait qu’il s’en fichait cordialement de ce qu’on pouvait penser de lui. C’est aussi pour ça, qu’elle ne pouvait rien faire contre son meilleur ami et petit frère de coeur. D’ailleurs, maintenant qu’ils se retrouvèrent à la cafétaria, après lui avoir écrasé le pied non mais.. Parler de poids à une femme et la traiter de « sumo ».. Bon d’accord, elle n’était pas de Marseille, elle exagérait pas du tout un petit peu La MAMA. D’un côté, c’est comme ça qu’elle l’avait pris sa remarque sur le gâteau qu’elle avait pris. Mais, c’est que c’était un petit filou le Toshi, elle oublia tout dès qu’il prit des nouvelles de son enfant, l’homme de sa vie. Son bébé, elle était fière de son grand garçon. Toutefois, maintenant qu’il était face à elle, hors de question qu’il passe à côté des cadeaux. Elle allait mettre tout ce petit monde à contribution. D’ailleurs, elle lui demanda son téléphone pour qu’elle lui note la date de naissance de son petit Ruto.

« Bah tu sais ce qu’on dit mieux vaut prévenir que guérir !! »

Elle arque un sourcil à sa plaisanterie et elle finit par dire :

« Oooh ? Tu as des photos coquines ? Tu as des enfants cachés ?»

Demande t’elle sur une tonalité joueuse. Elle était bien tentée d’aller vérifier, mais lui redonna. Elle adorait emmerder son monde et puis, il lui avait tendu une énorme perche. Elle aussi, souffrait.. Kamui lui manquait terriblement. Elle le considérait comme un grand frère. Il avait été là pour elle, pour la soutenir et puis, elle se rappelait aussi des moments passés avec lui. C’est ce qui fit qu’un silence mélancolique s’abattit sur eux deux, mais elle reprit de plus belle, parce qu’il fallait avancer. Kamui n’aurait pas supporté de les voir tomber en dépression et puis, elle avait déjà perdu quelqu’un de très important pour elle à l’époque. Cela ne permettait pas d’apaiser la douleur, jamais car Kamui lui manquerait toujours, mais les souvenirs étaient et elle se disait chanceuse d’avoir pu connaître une telle personne. Toutefois sa bonne joie retrouvée fut de courte durée quand, Toshi lui fit la réflexion que son fils ne devait pas ramenait beaucoup de filles. Cela voulait dire quoi ? Plissant doucement les yeux, dangereusement, elle glissa avec un sourire :

« Qu’est-ce que tu sous entends ? »

Qu’il la traite de sorcière, elle le tuait fictivement évidemment. Ah Toshiro, il valait mieux vraiment qu’il fasse attention avec ses paroles, mais il semblerait qu’il s’en sorte à merveille puisqu’il complimenta son fils. Ah vraiment, il venait de se sauver sans le savoir..

« N’est-ce pas ? Mais, je suis contente qu’il n’ait pas embrasé une carrière de pilote.»

En effet, elle était plus rassurée de savoir qu’il préférait être au service des voitures qu’être à l’intérieur d’elle. Son coeur ne l’aurait pas supporté, comme son grand-père avant elle. Elle l’aurait soutenu dans son rêve, s’il avait vraiment voulu démarrer une carrière là-dedans, mais elle n’aurait jamais eu l’esprit tranquille. Car en quelques secondes dans ce sport, la vie pouvait prendre fin. Un mauvais calcul, un mauvais réglage, une fatigue.. Ou bien essayer d’éviter une voiture qui, malheureusement se retrouve à ne plus pouvoir avancer, qui fait un voir plusieurs tours sur elle-même, menant ainsi à un engrenage mortel. Mangeant tranquillement sa pâtisserie et prenant une gorgée de son café, elle répondit doucement à sa question.

« Si, raison pour laquelle, tous les week-end je fais un tour sur les pistes seule ou avec un autre coureur ! Toutefois, Haruto n’a déjà pas de père, je ne peux pas le laisser sans mère même s’il a 23 ans.»

En effet, elle ne voulait pas que son enfant devienne orphelin et tourne mal comme elle. Même si, il avait 23 ans.. C’était quand même jeune pour perdre un parent non ? Bien que beaucoup diraient, qu’il n’y a pas d’âge et c’était bien vrai. Au moins, il avait gardé contact avec Tsura.. Tora.. Et elle hein ? Elle puait c’est cela ? Mouais apparemment ouais et voilà un autre sujet fâcheux :

« Non, je n’ai personne.. Je ne comprend pas.. Ils prennent tous la fuite ~~»

Elle ne comprenait pas vraiment ? Oh elle se doutait de la raison, mais bon elle préférait fermer les yeux.

« Et toi ?»

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" The pain of parting is nothing to the joy of meeting again "

« Des mannequins, bien sûr » Souffla Toshiro en entendant la réponse de Nami, boudant légèrement. C’était évident qu’elle avait eu l’occasion de voir plusieurs hommes torse nu avec sa profession mais cela ne signifiait pas que Toshiro allait s’en réjouir. Surtout qu’il savait à quel point les mannequins pouvaient être charmants et la concurrence n’avait jamais été son fort. Il était facilement vite jaloux et cela avait le don de l’embarrasser davantage car dès lors qu’il posait les yeux sur un potentiel compétiteur, il essayait de faire le malin pour se faire remarquer. Et il se faisait en effet remarquer mais ce n’était pas souvent de la manière envisagée. Heureusement, ce jour-là, il se trouvait seul avec Nami et n’avait donc pas trop de souci à se faire à ce niveau : « Tu risques de vraiment devenir folle de moi, es-tu sûre de vouloir prendre ce risque ?  » Ajouta-t-il avec un clin d’œil, tout en planifiant mentalement sa prochaine séance de sport. Il devait entretenir son corps, surtout si Nami pouvait potentiellement y jeter un coup d’œil. Il se mit à sourire bêtement à cette simple pensée. Même si elle l’avait déjà vu torse-nu à l’époque, cela faisait longtemps que ce n’était pas arrivé et il se sentait comme un adolescent énamouré.

« Je ne cache pas autant, sorry. » S’amusa Toshiro, suite à la plaisanterie de Nami. Il n’avait malheureusement aucune photo coquine et encore moins d’enfant caché, du moins à sa connaissance ! Il n’avait même pas été capable de passer la bague au doigt à son ancienne fiancée alors, des enfants : ça semblait mal parti pour arriver. Au grand malheur de sa mère qui aurait rêvé le voir se poser avec une femme et fonder une petite famille mais Toshiro n’avait pas eu ce désir et il était peut-être un peu tard pour construire de tels plans alors que son avenir était encore incertain. Il soupira discrètement à cette pensée. Ce n’était pas son genre de s’apitoyer, mais parfois, il faisait le point sur sa vie et les parts d’ombres qui s’y trouvait parvenaient à le déprimer. Se souvenir de Kamui lui faisait aussi cet effet même s’il avait décidé de ne plus s’attarder sur le passé, ou plutôt de garder uniquement les bons souvenirs et de continuer tout en pensant à cette personne qui leur avait tant apporté. Ils devaient tous continuer à vivre pour lui qui était parti bien trop tôt. Nami semblait partager cet état d’esprit car elle ne leur avait pas laissé le temps de déprimer. Sans surprise, parler de son fils la rendait encore plus éblouissante et il était si facile de lire la fierté qu’elle ressentait envers ce trésor qu’elle avait élevé seule. « Je n’insinue rien du tout ! » Se défendit Toshiro, ne voulant pas aggraver son cas. Il en avait déjà dit beaucoup depuis qu’ils s’étaient retrouvés et il n’avait pas envie de souffrir davantage alors qu’il n’était pas encore totalement remis du dernier coup de Nami. Il garda ainsi un sourire amusé sans entrer dans les détails de ce qu’il avait voulu dire. Au contraire, il complimenta davantage le jeune homme qu’il espérait bientôt rencontrer. « C’est plus rassurant en effet.  » Nami connaissait mieux que quiconque les risques d’un tels métier, et savoir qu’il n’était pas sur le terrain, derrière un volant, devait énormément la rassurer.

Toshiro se demanda, justement, si les courses ne manquaient pas à Nami, elle qui avait eu une carrière dans ce domaine et qui avait su faire ses preuves… Mais qui avait également connu des accidents qui auraient très bien pu lui coûter la vie. Toshiro ne préférait pas y penser, cette simple idée lui donnant des sueurs froides.  « Je préfère te savoir un peu à l’écart. » Il avoua, plus sérieux tout à coup : « Même si ça doit te manquer, au moins, tu n’as pas totalement coupé avec cette passion.  » Il aurait peut-être préféré l’inverse mais il n’avait pas son mot à dire et Nami était assez grande pour savoir ce qu’elle faisait : « Tant que tu restes prudente !  » C’était le principal. « Ils prennent tous la fuite ?! » Toshiro se mit à rire joyeusement, à la fois amusé par cette réponse mais surtout ravi d’apprendre qu’elle était seule. Cela lui laissait la chance d’entrer différemment dans sa vie s’il s’y prenait de la bonne manière, cette fois-ci. Il ne comptait pas baisser les bras alors qu’il était revenu auprès de cette femme extraordinaire qu’il n’avait jamais pu se sortir de la tête. « Peut-être que tu n’as simplement pas trouvé la bonne personne, voilà tout ». Son sourire était fier. Les coudes sur la table, il posa sa tête sur ses poings, s’approchant ainsi légèrement de Nami : « Mais il n’est pas encore trop tard » Un nouveau clin d’œil accompagna sa prise de parole, alors qu’il essayait de se montrer subtil. Il fut toutefois moins enjoué lorsque sa propre vie sentimentale fut abordée. Les bras croisés contre son torse, il se racla doucement la gorge avant de reprendre la parole : « Je n’ai personne non plus. » C’était bien mieux que ça. Il avait eu besoin de faire un point après sa séparation. Une séparation difficile car même s’il n’avait pas été prêt à s’engager sur le long terme avec cette femme, il avait vraiment eu de l’affection pour elle et cela avait été douloureux de tout perdre. Il n’osait d’ailleurs pas en parler avec Nami… Même s’il était habituellement gauche dans ses propos, il avait cette fois conscience qu’avouer qu’avoir été fiancé n’allait pas jouer en sa faveur. Après tout, il avait fui devant l’engagement, cela n’enjoliver pas son cv… « Il faut croire que notre situation est toujours la même, bizarrement…  » Il tenta une approche, même s’il n’osait pas être trop direct, parce qu’ils se retrouvaient à peine et qu’il devait encore se faire pardonner. « Ton fils n’essaie pas de te caser au moins ? » Plaisanta Toshiro, ayant déjà eu cette idée folle par le passé avec sa mère. Cela n’avait pas été un franc succès. « Et sinon, comment ça se passe à l’agence, du coup ? » 

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Tenue x « Pas que ~~»

Chantonne t’elle. Non, mais sérieusement elle était sortie aussi avec d’autres hommes, même si, elle avait attendu pas mal de temps avant de dépasser le stade de flirt. Le métier de maman, c’était compliqué, mais aujourd’hui, elle admettait qu’elle avait peut-être gâté un peu trop son enfant. Mais, puisqu’il était sa chaire et son sang, c’était difficile de le faire passer après les potentiels prétendants. Elle penche la tête un peu sur le côté, elle pouffe doucement :

« Hahaha ~ Serais-tu devenu enfin un homme ? »

Elle lui pinça le nez avant de pouffer de rire et de l’emmener vers la cafétéria. Elle aimait le chambrer. Un homme hein ? Faut dire qu’elle se demandait même s’il avait déjà conclu avec une fille. Oh sûrement puisqu’à l’époque, il ne cachait pas sa joie quand une fille avait accepté de sortir avec lui, comme un gamin. Toutefois, il était hors de question qu’elle se laisse amadouer. Il manquerait plus que ça. Déjà, parce que pour elle, il était un trop grand enfant. Elle n’arrivait pas à le voir comme un homme, mais comme un frère.. Un petit frère non.. Plutôt un cousin en fait. Le seul petit frère qu’elle avait, était son patron à Dreamin, et son grand-frère, enfin, elle en avait deux, ils se prénommaient Naoe et Kamui. Kamui lui manquait terriblement, mais elle continuait de sourire après tout, dans la vie, il valait mieux parfois ne pas regarder en arrière comme on dit.

Assis à cette table, les jambes croisées ; mordant son gâteau et prenant une gorgée de sa boisson, voilà qu’ils discutaient tous les deux jusqu’à ce qu’elle prenne son portable pour y mettre une note pour le jour de l’anniversaire de son père. De là, elle le taquina sur ce qu’elle pourrait découvrir, elle le lui rendit avec une moue déçue :

« Me dis pas que tu t’es reconverti en prêtre ? Enfin, chacun son choix et je comprend le tiens de faire vœu de chasteté !»

C’est qu’elle était sérieuse qui plus est. Toutefois, elle plissa un peu plus les yeux, lors d’une remarque concernant le fait qu’elle empêche son fils adoré de trouver une fille. Elle lui offrit un sourire et le pointa à l’aide de sa petite cuillère :

« Bien rattrapé, je passe pour cette fois.»

En effet, parce qu’elle lui aurait bien marché sur le pied pour la seconde fois. Un autre passe temps qu’elle adorait, elle n’allait pas s’en priver comme on dit. Elle acquiesce. Son fils, pilote ? Si ce fut son rêve, elle l’aurait soutenu en connaissant les risques puisque, elle – même, l’a échappé de belle. Cela dit, un accident dans la vie de tous les jours était si vite arrivé. La preuve, on disait que les avions étaient les transports les plus sûrs, mais quand un se crash, les morts sont en grand nombre. Elle remarqua rapidement le changement de ton de son ami, quand elle lui avoua qu’elle continuait les courses le week-end. C’était ancré en elle, cela faisait partit d’elle. La mère célibataire finit par répondre :

« Je suis née en pilotant une voiture. Je ne pourrais jamais y tourner le dos. Mais, ne t’en fais pas, je suis une grande fille « papa ».»

Elle préférait ajouter une légère plaisanterie à la fin pour essayer de faire disparaître un peu ce sérieux. Puis, ce n’est pas comme s’il était venu la voir lors de son accident qui avait fait la une des journaux. Elle pouffe devant la réponse de cet aîné. En effet, ils prenaient tous la poudre d’escampette, mais quelque part, elle n’en voulait pas à la raison de tout cela. Elle savait aussi que Haruto la protégeait à sa façon. Restant de marbre devant ses paroles et le fait qu’il se rapproche, elle finit par dire en appuyant sur son front à l’aide de son index pour le reculer :

« Idiot ≈ Si tu veux tenter de voir si tu as toujours du charme, tu devrais essayer avec la serveuse là. Elle est mignonne non ?»

Ah vraiment, Nami savait comment casser un coup. De toute façon, elle préférait garder des oeillères, parce que ne pas voir les sentiments de cet ami était plus simple d’après elle. Elle ne fut qu’à moitié surprise qu’il n’y ait pas une madame Kim. Quant à la situation de cette « famille » qu’ils formaient entre les membres de Dark Moon et elle.. Enfin, anciens membres, elle finit par dire en pensant à Naoe :

« Pour nous deux sûrement.. Pour tora et katsura.. Ouais aussi.. Par contre, pour Naoe nii.. Je ne suis pas d’accord.»

En effet, mais elle ne rajouterait rien de plus. Elle allait le faire galérer et puis, Nami n’était pas une balance, si quelqu’un devait dire quelque chose, c’était la personne concernée et puis, il se trouvait à Londres à l’heure qu’ils parlaient, donc autant éviter d’en parler. Nami faillit s’étrangler à la question de Toshiro. Haruto la caser ? Que c’était marrant :

« Désolée.. C’est juste drôle et sinon, pour l’agence.. On cherche de petits à l’extérieur, Tora a fait du sacré bon boulot, on surveille et guide les trainee attendant que Kagetora nous refile un groupe. A côté de ça.. On peut donner un coup de main par ci par là. Bon..»

Finissant de manger le morceau et de boire sa boisson, la jeune femme finit par dire :

« Bon allez, je te fais visiter.»

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«  Yah, j’ai toujours été un homme ! » Répondit Toshiro tout en bombant le torse, comme si ce geste allait faire la différence. Il termina finalement par avoir le nez pincé par Nami, peu impressionnée, qui s’amusait de lui. Comme cela avait toujours été le cas. Toshi était rassuré de voir que cela n’avait pas changé et qu’ils avaient repris la même dynamique dans leur relation même si Toshiro ne voulait pas s’en contenter pour le restant de sa vie. Il espérait plus et il était peut-être temps qu’il se donne les moyens d’y parvenir, au lieu d’avancer et reculer aussitôt. Mais c’était plus facile à dire qu’à faire et il n’était pas sûr de faire une grande avancée rapidement. Il n’y pensait pas encore réellement même si revoir Nami lui avait rappelait ses innombrables essaies qui avaient toujours échoué. Il avait essayé de faire de son mieux, de l’impressionner mais il n’y était jamais arrivé. Et tout le monde semblait avoir compris ses intentions… tout le monde sauf la principale concernée. Il se demandait si un jour, cela allait changer. « Je ne pourrais jamais ! Imagine toutes les femmes que j’aurai déçu un faisant une telle chose ? » S’exclama-t-il en avec un mauvais jeu d’acteur, faussement indigné. Même s’il n’avait pas toujours été chanceux avec la genre féminine, Nami en étant la preuve, il avait pourtant été un séducteur. Un séducteur souvent gauche, mettant les pieds dans le plat, mais parfois, ça avait charmé quelques jeunes femmes. Il n’était plus vraiment ainsi à présent même s’il aimait plaire. Cela le réconfortait dans son égo et le rassurai alors que le temps commençait à modifier ses traits.

« J’ai eu chaud » Murmura-t-il suffisamment fort pour que Nami l’entende. Il avait déjà souffert alors il valait mieux qu’il soit plus prudent dans ses propos, même s’il n’était pas toujours capable de l’être. Il faisait de son mieux, s’amusant lorsqu’il le pouvait puis se montrant parfois sérieux. Il l’était lorsqu’il repensait à l’accident de voiture de Nami. Il avait suivi les nouvelles de loin se rongeant les ongles alors qu’il espérait en savoir davantage. Il avait pensé aller à l’encontre de la jeune femme mais n’avait pas sauté le pas. Il n’avait pas voulu revenir dans une telle situation, alors qu’il n’aurait pas su quoi dire et qu’elle aurait pu lui en vouloir. En réalité, il avait juste eu peur de mal faire et avait préféré rester encore un peu dans son coin, loin des siens. Il avait regretté, longtemps, mais à présent qu’il était mieux dans sa tête, il pouvait faire son retour sans une boule au ventre. Les remords n’allaient pas disparaitre mais il était plus épanoui qu’il ne l’aurait été des années plus tôt. Il avait mis du temps mais il était revenu lorsqu’il avait été près. « J’espère bien… » Il fronça des sourcils, être appelé papa n’était pas vraiment ce qu’il avait espéré entendre. « Tu sais, tu peux m’appeler Daddy, si tu y tiens.  » Plaisanta-t-il, profitant de l’occasion pour faire une nouvelle blague.

Son piètre numéro de charme n’eut pas l’effet escompté. Il ne fut pas surpris lorsque Nami appuya son doigt contre son front pour gentiment le faire reculer. « Quelle serveuse ?  » Il feignit être intéressé, cherchant la demoiselle en question du regard mais à vrai dire, il n’avait d’yeux que pour celle qui lui faisait face. Il était trop fier pour l’avouer directement, comme un adulte aurait pu lui conseiller de faire. Ils se connaissaient depuis des années mais il n’avait encore jamais osé prendre son courage à deux mains pour dire ce qu’il avait sur le cœur. « Mouais... » Il répondit en posant à peine son regard sur la serveuse, ayant mieux à faire que contempler une autre femme.  Elle était mignonne mais il n’y prêta pas plus attention. « Il faut que prenne contact avec Naoe… » Un filet d’air passa être ses lèvres alors qu’il se voyait déjà galérer. Il n’avait pas gardé et il ne savait pas trop quoi attendre de leurs retrouvailles. Avec Nami, cela s’était bien déroulé mais il n’était pas sûre que ce soit aussi simple avec Naoe... Même s’il allait éviter les coups de talons, ce qui était déjà une bonne nouvelle pour ses jambes ! « J’ai hâte de découvrir nos futures brebis égarées ! » Il ne savait pas trop ce qui l’attendait mais il était impatient et avait hâte de pouvoir mettre son expérience au service de talentueux artistes empruntant cette voie. « Yes ! On commence par quoi ? Vous avez des salles de détente ? Genre avec des tables de pingpong ! » L’adolescent qu’il était fit son retour alors qu’il pensait aux endroits funs avant les endroits utiles pour sa mission de manager. « Il me faudrait un plan pour que je me repère je crois » Commenta-t-il en chemin, peinant à reconnaitre les couloirs qu’ils empruntaient.

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