un nouveau départ ★ berry & phoenix
TENUE ★ Après avoir discuté dans ma chambre et être tombé d’accord pour nous rendre chez lui et voir sa mère, on a quitté les dortoirs presque immédiatement, je rangerais mes affaires plus tard, ce n’est pas urgent de toute façon. Je pense qu’il faut agir pendant qu’on le peut, Berry est libre aujourd’hui et moi aussi. Prenant le chemin vers Minato nous avons marché tranquillement, je retrouvais mes endroits familiers, les paysages de Tokyo que je n’avais pas vus depuis mon départ, désormais j’allais rester ici et le voir chaque jour. « Ta mère est chez toi à cette heure ? » Normalement elle travaille il me semble non ? Après ce n’est pas grave, on pourra l’attendre chez elle et lui faire la surprise de notre présence sur les lieux. « J’ai choisi le bon jour pour revenir, j’aurais pu te louper si tu avais bossé. » Je suis plein placé pour savoir qu’il a peu de temps pour lui, quand nous étions en couple on essaye de profiter de chaque instant qu’il avait de libre, mais parfois c’était juste, je devais l’attendre dans sa chambre pour espérer le voir, mais désormais je vais aussi me concentrer sur mes propres études, mes projets, je n’ai plus ma mère proche de moi et même si on ne se voyait pas souvent j’essayer de la voir le maximum, c’est toujours ma mère et cette fois la distance est bien trop importante entre nous. Berry ne doit pas s’éloigner de la sienne à cause d’un gars qui cherche à le blesser ou l’écarter, c’est ce qu’on va faire aujourd’hui, montrer que nous sommes là et qu’on compte le rester ! Arriver devant chez Berry je le laisse ouvrir, ignorant si quelqu’un se trouve sur place, je ne suis là que pour l’accompagner après tout, rien de plus.

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TENUE ★ Phoenix a su me mettre en bon terme avec moi-même et s'accorder sur une seule décision quant à ce problème qui nous a séparé, un mois plus tôt. Je me devais d'affronter cet homme, qu'il soit avec ma mère ou non. C'est une menace pour moi, pour nous. Que ce soit pour mon couple ou ma relation avec ma mère. Comment ai-je pu laisser les choses se dégrader ainsi et ne rien tenter pour les arranger ? J'ai dû attendre le retour de mon petit ami, ou ex-petit ami, pour remettre mon cerveau en place. C'est décidé, j'allais au devant des ennuies pour les arranger et mettre de l'ordre dans ma vie. J'ai surtout envie de voir ma mère, après tout ce temps sans lui accorder plus de dix minutes de visite. « Je ne sais pas ? » Avouais-je. Normalement elle travaille, je me souviens qu'elle rentre toujours tard en fin de journée, mais peut-être que les choses ont changé entre temps. Au pire, je peux l'attendre jusqu'à ce soir. « Tu m'aurais trouvé plus tard. » Ce n'est pas comme si j'allais bien loin, non ? Une sorte de routine où il sait où me trouver. ça fait du bien de le retrouver, de le revoir. Nous n'avons pas montré tellement de marque d'affection depuis son retour, mais j'accorde du temps au temps pour bien refaire les choses. Nous approchons rapidement de mon secteur d'habitat, un coin un peu perdu et pauvre, avec des appartements en longueur. Grimpant les marches, j'ouvre la porte une fois devant. « On dirait qu'il n'y a encore personne. » Fis-je, laissant Phoenix rentrer à ma suite et fermer derrière lui. C'est calme et toute les pièces sont sombres. Ma mère doit bosser à cette heure-ci, les rideaux sont tirés et les portes des pièces closes. Elle fait toujours cela avant de partir bosser. « On va devoir attendre. » Ajoutais-je en tirant les rideaux du salon pour laisser entrer la lumière de dehors.

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TENUE ★ Je n’ai fait que dire ce qui me semblait logique, peut-être aurais-je du le faire plus tôt, mais Berry n’était pas enclin à réellement m’écouter il y a un mois, ce qui a changé aujourd’hui. J’en ai profité pour lui dire ce que j’avais besoin de lui dire et tout s’est bien passé. Le plus important c’est de voir sa mère et d’arranger ce problème, pour « nous » j’attendrais que Berry me dise ce qu’il en est, en attendant je ne cherche pas à reprendre mon rôle de petit ami, ce qui est idiot vu que nous savons très bien qu’on est toujours amoureux, mais faut croire que ce n’est pas notre priorité à l’un comme à l’autre. Arrivé chez lui je le laisse ouvrir la porte, au vu de l’ambiance je ne pense pas que quelqu’un soit là et Berry le confirme avec ses paroles. « C’est vrai. » D’un côté ce n’est pas étonnant, sa mère a dû garder les mêmes horaires de boulot. Je laisse Berry ouvrir les rideaux et reste debout contre un meuble. « On savait qu’on allait surement attendre, mais ce n’est pas grave. » Je souris, cela ne me dérange pas, puis nous sommes ensemble donc ce n’est pas une corvée n’est-ce pas ? On va surement trouver de quoi s’occuper en attendant que quelqu’un rentre, sa mère ou son homme. « Il vit ici ou il vient seulement voir ta mère du coup ? » Je n’ai jamais demandé, je doute qu’il soit hébergé à plein temps dans cette maison, sa mère n’est pas ce genre de femme, mais parfois quand on aime on accélère les choses, donc je demande par curiosité. « Qu’est-ce qu’on fait en attendant, tu as une idée ? » Je le regarde le suivant du regard, il a surement quelque chose à faire.

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TENUE ★ Il fallait juste laisser le temps faire les choses. peut-être qu'un mois en arrière, ça n'aurait pas tourné de la même manière. J'aurai pu ne pas écouter Phoenix, jouer le têtu et m'agacer pour rien. Si il n'était pas parti, ça n'aurait pas eu d'impact sur mes choix actuels non plus. Finalement, c'est un mal pour un bien. Une rupture pour de meilleures retrouvailles. Nous ne disons rien pour notre couple, nos sentiments, mais l'un comme l'autre, nous savons que nous nous aimons. C'est encore une question de temps, pour se parler sérieusement et remettre de l'ordre dans notre relation. Je ne force pas Phoenix à revenir vers moi, il ne tente pas de m'en parler non plus, tant que notre plus gros problème n'est pas réglé. Nous faisons une pause sous un commun accord, ensuite on verra. Arrivant chez moi, j'ouvre et constate qu'il n'y a personne. Si ma mère n'est pas là, son compagnon non plus. Je ne pense pas qu'il ait les clés de chez moi. La pièce est sombre, donc je l'éclaire en tirant les rideaux de la pièce. Unique pièce faisant salon et cuisine. C'est petit ici, à peine deux pas pour passer du canapé à la gazinière. « Tu as raison. » ça nous laisse du temps pour nous, non ? J'aimerai bien en discuter, puisque nous sommes au calme. « Tu peux t'asseoir. » L'invitais-je, désignant le vieux canapé. Qu'il fasse comme chez lui, ça devrait être sa deuxième maison après le dortoir désormais. Enfin, quand je pourrais revenir ici sans craindre des représailles. « Je ne pense pas qu'il vit ici, ma mère me l'aurait dit. » Où dormirait-il ? Avec elle ? Nous n'avons pas de troisième chambre dans ce petit appartement. « On pourrait parler ? » Je n'ai rien de mieux à faire pour le moment. Tant qu'il n'y a pas personne dans cet appartement, nous ne pouvons rien faire de plus. « Tu veux boire quelque chose ? » Demandais-je, ouvrant le frigo. Il y a des briques de lait à la fraise... Ma mère a dû les acheter pour moi. J'en vois aussi à la banane, à la framboise et d'autres saveurs, sûrement pour Phoenix. « Elle se souvient de toi, on dirait. » Je lui montre une briquette de lait parfumé, un sourire aux lèvres.

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TENUE ★ Peut-être que cela aurait été plus cool que sa mère soit là ! Pas que je ne veuille pas passer du temps en tête à tête avec Berry, mais nous sommes venue ici pour la voir et ça aurait été bien qu’elle ait du temps pour son fils, mais on ne va pas lui reprocher de travailler, alors on va l’attendre ensemble et patiemment, lui faisant une surprise quand elle rentrerait chez elle. « En voyant tout ouvert elle pourrait croire que c’est son copain qui l’attend. » Je ris, me disant que notre surprise pour être à double tranchant, mais je sais qu’elle sera bien plus ravie de voir son fils, c’est obligé, parce que la maman de Berry est une super mère ! M’asseoir ? Je souris en m’approchant du canapé, je m’y installe en me disant qu’il va venir me rejoindre, quant à l’homme il a raison, je doute que sa mère lui cache quelque chose comme ça. Parler ? « C’est ce qu’on fait depuis qu’on s’est retrouvé, de quoi tu veux parler ? » Je souris en regardant vers lui. « Yep ! » Je prendrais bien à boire, me redressant pour venir vers lui, devant le frigo. « Pourquoi, elle aurait dû m’oublier ? » Je ris en attrapant l’une des briques de lait, je suis proche de sa maman, alors que Berry n’a jamais eu la chance de faire connaissance avec la mienne, elle ignore même que je suis sorti avec lui, j’espère qu’un jour je serais capable de lui dire ou qu’il pourrait la rencontrer et discuter avec elle, mais elle est tellement prise par son job et quand elle a du temps elle a son copain, aujourd’hui ça ne change pas grand-chose pour moi au fond, elle est loin, mais je peux l’appeler et lui parler, c’est mieux que rien. « On va s’asseoir. » Ensemble cette fois.

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TENUE ★ Ma mère a toujours été ainsi, bosseusse. Elle pourrait gagner à la loterie et être riche du jour au lendemain, qu'elle ne démissionnerait pas. Malheureusement, nous devons attendre qu'elle rentre pour la voir. J'aurai dû le prévoir et le dire à mon copain, qu'elle ne serait sûrement pas ici dans l'immédiat... Mais puisque nous sommes là. « Parle pas de malheur. » Grimaçais-je, feintant un frisson de dégoût. Ouais non, tout sauf ce gars. Je vais devoir l'affronter tôt ou tard, mais le plus tard sera le mieux. Invitant Phoenix à s'asseoir dans le canapé, je vais fouiner dans mon frigo pour m'assurer qu'il y ait toujours quelque chose pour nous. Ma mère pense à tout, même que je suis plus absent que présent, elle prévoit de quoi boire pour son fils et le copain de son fils. C'est vraiment un super mère. « Non, je veux dire parler de nous. De notre relation. » Oui, nous parlons depuis ce matin, mais nous nous sommes pas dit clairement les choses. Phoenix se lève pour me rejoindre et je le laisse choisir ce qu'il veut dans le frigo. « Non, mais ça fait un mois qu'elle ne t'a pas vu. » Répondis-je, le regardant en biais. Être proche ou non de sa mère n'est pas réellement un soucis pour moi. Je sais qu'elle est débordée avec son boulot et que, si elle a du temps, elle a déjà des choses à faire. Il peut se rassurer, je ne jugerais jamais sa mère sur son planning ou l'attention qu'elle accorde aux autres. ça me va si c'est comme ça. Hochant la tête, je récupère ma brique et ferme le frigo, pour aller m'asseoir dans le canapé. « Alors, sommes-nous toujours ensemble et tu veux encore profiter de cette pause ? » Autant aller droit au but, je déteste passer par quatre chemin. Si Phoenix veut attendre avant de répondre à cette question, c'est son droit. Je ne l'oblige à rien, ni de me répondre, ni de se remettre de suite avec moi.

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TENUE ★ Je ne peux pas m’empêcher de rire aux paroles de Berry, il ne veut vraiment pas croiser cet homme et cela me semble normal en même temps ! Mais bon, même s’il devait s’incruster subitement faudra qu’il agisse naturellement et non de manière coupable devant lui, c’est tout. De plus sa mère travaille pendant encore quelques heures j’imagine, son copain ne va pas se pointer durant son absence n’est-ce pas ? Ce ne serait pas logique. Berry me propose de parler, mais c’est ce que nous faisons, d’un autre côté ce n’est pas moi qui compte me plaindre de discuter ensemble, j’aime parler et encore plus avec lui, alors c’est quand il veut ! « Ah ! Oui, si tu veux. » Je souris en approuvant l’idée, après tout je suis toujours ouvert à la conversation et puis moi aussi je veux en parler, j’attendais simplement qu’il veuille entamer ce sujet. Venant chercher ma boisson, c’est vrai que sa mère est toujours prévenante et elle pense à nous, même lorsque nous ne venons pas souvent. « Elle s’est préparé en attendant mon retour. » Je garde le smile avant de lui proposer de retourner sur le canapé ensemble, ouvrant ma paille pour la planter dans la brique en carton, je bois une gorgée, me calant sur l’un des côtés du fauteuil, je regarde Berry quand il reprend la parole, posant ma brique sur la table. « Ce n’est pas moi qui veux une pause, je me disais que tu voulais attendre de régler tes problèmes avant tout. » Je ne voulais pas l’embêter avec ça, mais s’il entame le sujet c’est que je me suis trompé n’est-ce pas ? « Il n'y a plus rien à profiter de cette séparation, un mois c’était déjà long. » Je ris en me rapprochant de lui lentement, j’ai l’impression de ne pas l’avoir embrassé depuis une éternité, m’arrêtant devant ses lèvres, je peux sentir son souffle. « Je peux ? » Je le taquine en le regardant, faudrait qu’il en ait envie aussi.

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TENUE ★ Avant qu'elle ne débarque, nous avons le temps de discuter lui et moi, par rapport à ce que nous sommes l'un pour l'autre. J'aime toujours autant Phoenix et je ne veux plus le laisser partir comme j'ai osé le faire un mois plus tôt. Pour être sûr que cela n'arrive plus, je dois mettre les choses au clair. Avec cet homme, mais surtout avec mon copain. Phoenix l'accepte et j'acquiesce à mon tour, prenant ma boisson avant de fermer le frigo pour aller m'asseoir dans le canapé, où nous pourrons parler tranquillement. Ma mère devait se douter que Phoenix n'était jamais loin. Certes elle ne l'a pas aperçu du mois d'Août, mais désormais il est de retour, et moi aussi. Je ne compte pas fuir la maison à cause de ce gars, maintenant j'en suis persuadé. Retournant sur le canapé, je plante aussi la paille dans la brique de lait à la fraise et aspire une bonne gorgée. ça fait du bien ! C'est sucré et frais, tout ce qu'il me faut pour entamer ce sujet. « Je ne voulais pas de pause non plus. » Avouais-je, mordillant ma paille et la pinçant entre mes lèvres. Il est parti, la pause s'est imposée à nous toute seule. Je veux toujours régler mon problème, mais ce ne sera pas sans lui. Comme je l'ai dit, je veux mettre les choses au clair avec lui, et redevenir ce que nous étions par le passé. Il y a un mois de cela à peine. « C'était même trop long à mon goût, mais c'est plus court que si tu n'étais jamais revenu. » Faut pas se mentir, il aurait pu rester là où il était, m'oublier et vivre sa vie comme il le souhaite. Pourtant il est revenu ici, et maintenant il est là. Phoenix se reproche de moi, tandis que je décale ma brique de mon visage. Si il peut ? Je ne vais pas attendre de donner mon accord pour briser cet écart et joindre nos lèvres. Ma main libre se cale dans sa nuque et je l'embrasse furieusement, comme si cela faisait une éternité que je n'avais pas goûté à ses lippes. Je ne m'arrête uniquement quand l'air me manque, restant proche de sa bouche. « Tu n'as pas à me demander la permission. » Soufflais-je contre ses lèvres, plongeant mes yeux dans les siens. Rien n'a changé pour moi, si ce n'est ce soudain éloignement que je viens d'effacer d'un baiser, d'un simple mais profond échange.

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TENUE ★ Cette pause n’a pas été négative, même si on aurait pu s’en passer, cela nous a fait prendre conscience que l’on est plus soudé et plus fort ensemble, loin de Berry ce n’était pas pareil et moi qui suis toujours à vive à l’heure, je sentais un vide dans ma poitrine, un manque, une présence absente que je voulais voir et entendre. Désormais je ne veux plus le quitter, mais je ne suis pas le seul à prendre cette décision c’est pourquoi j’attendais après lui, pour qu’il me dise quand il serait prêt et si cela devait arriver après avoir réglé ses problèmes, j’aurais attendu, mais je suis content au final qu’il en parle maintenant. Je souris en l’écoutant, nous sommes sur la même longueur d’onde finalement, c’est agréable de savoir qu’on pense la même chose, j’aurais presque cru cela impossible il y a un mois. C’était long, mais c’est fini, je suis là maintenant et je ne compte pas repartir à nouveau. M’approchant pour l’embrasser, je m’arrête en demandant la permission, mais Berry n’attend pas pour anéantir l’espace entre nos lèvres. Ce baiser me donne cette sensation d’être aussi fort que le premier, fougueux et intense, ça laisse transparaitre le manque durant notre séparation et ce baiser scelle le nouveau départ pour nous. Haletant un peu à la fin de l’échange, l’air me manquant. « Je voulais être sûr que tu en avais envie. » Je souris en restant proche de ses lèvres et de son visage, le regardant dans les yeux. « Je t’aime. » Ça ne changera pas, même si on est en désaccord, même si nous nous disputons, même en le quittant, mes sentiments ne sont pas de ceux qui peuvent s’effacer facilement, même loin de lui je n’ai pas cessé de l’aimer. Passant mes bras autour de son cou je reviens l’embrasser simplement, si je n’ai pas à demander la permission alors je me contente d’agir, laissant mon cœur s’agiter à nouveau après un mois au calme.

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TENUE ★ Cette pause n'était pas vraiment nécessaire, mais elle m'a fait prendre conscience de certaines choses, de certains détails. Si Phoenix n'était pas parti avec sa mère, je n'aurai pas vu où était mon problème. Si il n'était pas revenu, je n'aurai pas chercher à le régler non plus. Finalement, nous nous en sortons plutôt bien malgré ce break d'un mois. Maintenant que nous sommes seuls chez moi, j'en profite pour parler avec lui, mettre les choses au clair. Nous nous sommes séparé un certain nombre de jour, mais désormais j'aimerai revenir à notre relation d'avant. Si il est d'accord, bien sûr. Je ne décide pas seul, ni par moi-même. Si Phoenix veut rester séparer, je respecterai son choix, mais on dirait qu'il attendait que ça. De discuter et de se rabibocher. La prochaine fois, nous nous dirons les choses comme elles doivent être dites, plutôt que se faire inutilement du mal comme aujourd'hui ou la fois dernière. Je ne veux plus perdre Phoenix à cause de mon entêtement, mais j'aimerai qu'il m'écoute aussi en prenant mes décisions en compte sans vouloir que je change du tout au tout. Le protéger reste ma priorité, ce serait bien qu'il le garde en tête et ne décide pas de faire le héro en inversant les rôles. Je suis celui qui le met le plus en danger. Pour le moment, je suis surtout celui qui brise la distance entre nos visages pour l'embrasser. Un baiser attendu, plutôt long et chaud, mais cet échange relance officiellement notre relation ensemble. « J'en ai toujours envie. » Je dois être assez fort pour ne rien laisser paraître au premier coup d'oeil, pourtant j'en ai eu envie des centaines de fois durant ce mois sans lui. « Je t'aime aussi. » Qu'il ne doute jamais de ça, peu importe la dispute ou la distance. Je l'aime même quand nous sommes séparés et loin. Phoenix m'embrasse à nouveau et je l'enlace par la taille, rapprochant nos deux corps pour profiter de ce nouvel échange ... Jusqu'à entendre quelqu'un frapper à la porte. Jirô ? ça ne peut être ma mère, elle a les clés pour entrer... « Je vais ouvrir, bouge pas. » Fis-je en me détachant de lui pour aller ouvrir la porte. Qui que ce soit, j'espère que ce n'est ni une urgence, ni un importun qui veut squatter.

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TENUE ★ Le véritable amour c’est souvent ce que les gens recherchent toute leur vie, moi, j’ai eu la chance de le trouver dès ma première histoire, j’ai eu mon premier baiser, ma première fois avec Berry, il est le seul que j’aime et j’ai eu beau partir durant un mois, mon cœur est resté à Tokyo, avec lui. Je n’ai pas une seule seconde oubliée mes sentiments ou le manque, son absence était sans cesse remarquée dans mes pensées ou durant mes nombreuses visites ici et là. La nuit c’était terrible, parce que la douleur de cette séparation me faisait un pique dans la poitrine, je suis celui qui est parti, mais j’avais peur au fond, de ne plus le voir ou qu’il ne m’aime plus. Je suis soulagé aujourd’hui, rassuré de savoir qu’il m’aime toujours ou que je lui ai manqué, parce que cela me prouve que notre relation, notre couple est assez fort pour survivre aux épreuves et je suis content d’avoir finalement pu tout arranger avec Berry et régler nos problèmes, même si d’autres nous attendent je suis prêt à les affronter avec lui, main dans la main. J’accepte que mon petit ami me protège, mais je veux simplement qu’il me fasse confiance et me dise quand il doit affronter des situations compliquées, s’il juge ensuite que c’est dangereux j’aviserais, mais en attendant je reste à ses côtés, on doit croire l’un en l’autre et s’écouter, je suis quelqu’un de têtu, mais lui aussi et ça nous mène souvent à tourner en rond au final. Après nos échanges, notre dernier baisé et interrompu par la présence de quelqu’un à la porte. Je regarde Berry en le relâchant pour le laisser se lever, hochant la tête a ses mots. J’ignore qui sait, mais je doute que ce soit Jiro, personne n’est censé savoir que nous sommes ici et la mère de Berry n’a pas fini le boulot, donc je suis curieux de découvrir qui c’est, mes bras croisés sur le dossier du canapé, en regardant vers l’entrer et suivant les mouvements de mon copain à distance.

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TENUE ★ Nous nous sommes réconciliés, c'est tout ce qui devrait compter désormais. Le passé est le passé, nous avons commis une erreur en prenant cette décision mais nous savons maintenant qu'elle n'est pas à refaire. Si quelque chose m'arrive, je dois le dire à Phoenix. Tant qu'il me promet de ne jamais prendre de risque, je peux me confier à lui. C'est sûrement la meilleure chose que je peux faire pour remédier à ce soucis dont nous avons dû faire face un mois plus tôt. Si il est capable de m'écouter ou de me soutenir sans agir, alors ça devrait le faire. Je ne veux pas que mon copain se mette en danger en fonçant tête baissée, comme il a si souvent fait. Le coup du braquage dans la supérette ne doit pas se reproduire face à ceux qui m'en veulent. Phoenix doit le comprendre et l'accepter, si jamais je suis dans une situation instable, c'est à moi de le régler sans qu'il intervienne. Je lui en parlerai, je l'écouterai, mais ça sera tout. J'aimerai que l'on soit d'accord sur ce point-là, qu'il n'en fasse pas qu'à sa tête et aille au devant d'un grand danger. Du moins où il m'accepte comme je suis, avec mes qualités et aussi mes nombreux défauts. Pour le moment, on dirait que nous nous sommes rabibochés, à s'embrasser et s'enlacer comme si c'était la première fois de ma vie. Je l'aime, ça ne change pas même si nous nous sommes quitté durant plusieurs semaines. Mes sentiments à son égare sont toujours les mêmes, et ils seront toujours pareil. Quelqu'un frappe à la porte et cela nous arrête dans notre échange, reprenant doucement mon souffle pour jeter un coup d'oeil vers l'entrée de l'appartement. Qui peut bien venir ici maintenant ? Je préviens Phoenix que j'y vais, me levant du canapé pour me diriger vers la porte. ça peut être n'importe qui, même un démarcheur pour un article... Sauf que ce n'est pas le cas. « Bonjour Berry. » Lâche l'homme face à moi, avec un sourire en coin. C'est lui, le compagnon de ma mère. Instinctivement, je me recule et lui permets d'entrer. Pourquoi ? Pourquoi n'ai-je pas refermé la porte avant qu'il ne rentre chez moi ? Maintenant c'est lui qui le fait, nous enfermant tous les trois dans le petit appartement.

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TENUE ★ Je ne me mets pas en danger consciemment, je ne peux pas promettre d’être toujours sauf et de rester en retrait, mais j’essaierais pour lui, je me contrôlerais. Pour l’instant je suis juste heureux de le retrouver et de pouvoir sentir son souffle ou ses lèvres sur les miennes, ses mains sur moi, je ne veux plus me séparer de lui et je pense que cette situation, ce mois loin l’un de l’autre nous a fait prendre conscience de ça. De notre amour qui est plus fort que n’importe quoi ou n’importe qui, ensemble on peut venir à bout des problèmes et trouver des solutions. Je l’aime et j’ai besoin de lui, il est mon premier petit ami et je ne veux personne d’autre à mes côtés que Berry. Quelqu’un frappe à la porte et comme mon petit ami j’ignore qui cela peut être. Lâchant mon copain pour le laisser entrer, je me contente de garder le regard vers lui et la porte, quand il ouvre je remarque à l’expression de Berry que ce n’est pas la personne attendue. Le voilà qu’il entre et je reconnais le copain de sa mère... Qu’est-ce qu’il fait ici ? « Sa mère n’est pas ici, elle travaille encore, mais vous devez le savoir ? » Je souris, essayant de comprendre par la même occasion ce qu’il fait là, il nous a vus venir ? Attrapant ma brique de lait je me lève du canapé pour venir proche de mon copain, je ne suis pas agressif ou autre dans le regard, je veux vraiment qu’il voie qu’on ne le craint pas et que nous n’avons rien à cacher, Berry doit le montrer aussi. « Qu’est-ce que vous faites ici, vous dérangez un peu nos retrouvailles. » Plaisantais-je avec une expression innocente, mais pas autant qu’il pourrait le penser, car je me doute que s’il est là ce n’est pas pour faire figuration n’est-ce pas ?

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TENUE ★ Être avec Phoenix est la meilleure chose qui me soit arrivé dans la vie, et j'ai failli tout gâcher à vouloir le garder loin de mes problèmes pour ne pas l'impliquer. ça m'en coûte de le mettre dans la confidence, parce qu'il pourrait se retrouver en danger, blessé ou pire encore. à l'avenir, je saurais faire la part des choses pour que l'on ne recommence pas la même erreur de la dernière fois. Dans l'immédiat, j'ai dit tout ce que j'avais à dire sur cet homme, sur mon soucis actuel, sur ce qu'il voulait savoir à la base. Je ne peux pas faire mieux pour l'instant, tant que ça n'évolue pas dans un sens ou dans l'autre, mais on dirait que quelqu'un là-haut m'a entendu. Ouvrant la porte, je tombe nez à nez avec le compagnon de ma mère, celui qui occupe récemment mes cauchemars. C'est mon gros problème à régler, et il se pointe chez moi sans que je n'ai besoin d'aller le chercher. L'homme me salue, tandis que je me décale pour le laisser entrer à l'intérieur. Il ferme la porte derrière nous, quand la voix de Phoenix résonne dans l'appartement. J'aimerai qu'il ne s'en mêle pas et qu'il se fasse tout petit pour ne pas attirer l'attention de l'autre type. « Je sais. Ce n'est pas elle que je voulais voir. » Répondit-il, sans me lâcher des yeux. Je sais pourquoi il est là. Phoenix quitte la canapé pour me rejoindre, mais je soulève mon bras pour l'empêcher d'aller plus loin. Peut-être n'avait-il pas l'intention de franchir cette limite, mais c'est plus un réflexe pour moi. Déranger nos retrouvailles ? Si cette réplique me fait légèrement sourire, ce n'est pas le cas de l'autre qui s'en moque. « Excusez-moi pour le dérangement, mais j'aimerai discuter avec Berry. » Je m'en doutais. Il veut mettre carte sur table avec moi. C'est l'occasion d'avoir recourt à un autre moyen que la violence. « ça me va. » Répondis-je en l'invitant à s'asseoir à la table du salon. Ce n'est pas le moment de jouer le coupable comme il semble le vouloir, je suis même plutôt sympa en lui servant un café. « Que voulez-vous savoir ? » Je demande avant qu'il ne commence, voyant à son expression qu'il n'attendait que ça. « Dis-moi la vérité. Qui es-tu ? »

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TENUE ★ Je ne devrais pas m’en mêler, sauf que je suis son petit ami et que je ne veux pas que Berry recule. C’est ma façon de le soutenir au fond, mais même si je ne connais pas mes limites, je sais qu’il ne me laissera pas aller bien au-delà de ce que je voudrais. M’étant rapproché, je réalise que cet homme a bien choisi son moment, j’ignore comme il savait où le trouver ni s'il épie cette maison en permanence, mais je dois avouer que c’est assez intrigant. Berry me fait comprendre de ne pas en dire plus ou de ne pas avancer plus surtout, je m’arrête à sa hauteur et le regarde simplement. Il accepte de suivre la proposition de l’homme et je me contente de garder le silence, bien que cela me démange de parler, je ne veux pas que mon copain me fasse la gueule ou me reproche d’avoir été trop bavard ou que sais-je, de m’en être trop mêlé justement . Restant debout dans un coin, comme si j’étais absent ou puni, je laisse Berry et l’homme discuter entre eux, non sans écouter attentivement ce qu’ils vont dire, comme cette question assez idiote du policier. Qui est-il hein ? C’est surement l’occasion pour mon petit ami de mettre cartes sur table en lui montrant qu’il n’a rien à se reprocher, même s’il doit mentir pour ça, il n’est plus ce gars de gang, c’est un garçon en qui j’ai toujours eu confiance et même si j’en aurais une tonne à dire là-dessus, je sais que ma façon de le dire pourrait sonner comme une accusation de ses crimes passés. Je garde ma brique de lait a la main et sirote a la paille, patientant que je puisse dire un mot ou juste que cela se termine.

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TENUE ★ Je ne compte pas reculer, pas encore une fois. J'ai voulu éviter ce danger par le passé et j'ai failli perdre mon copain. Je ne recommencerai pas une nouvelle fois, au risque de vraiment le voir sortir de ma vie. Ce type ne me fait plus autant peur qu'au début, avant d'en parler clairement avec Phoenix. Je sais où je vais désormais. Et c'est tout droit. Ni sur le côté, ni en arrière, droit devant moi. Que cet homme me suit ou surveille ma maison n'est pas vraiment le problème, j'ai vécu pire auparavant. Par contre je fais en sorte de protéger mon copain, le retenant en arrière pour ne pas qu'il soit trop proche de l'autre. Si quelqu'un chose doit se passer, peu importe quoi, il n'a pas à être au milieu ou entre nous deux. Si cet homme veut parler, nous allons parler. Il semble être ici pour cela, donc bon. C'est un premier pas que je fais vers lui, amical ou non. Dans le fond, je ne cherche pas à être ami avec lui, juste à clarifier les choses. Si il tient à ma mère, faudra qu'il oublie sa rancoeur envers moi. Sinon ça n'a pas de sens. Invitant le compagnon de ma mère à la table, je préfère savoir Phoenix à l'écart pendant que je discute avec l'homme. Celui-ci me pose une question simple en apparence, mais je sais ce qu'elle sous-entend. « Je suis Yagyu Berry, étudiant en médecine et externe à l'hôpital. J'ai vingt-trois ans et j'envisage d'être médecin légiste plus tard. » Répondis-je calmement, sans le lâcher des yeux. « Ce n'est pas vraiment ce que je veux savoir. ça, je le sais déjà. » Rétorque-t-il, las. Un haussement d'épaule et j'ajoute en lançant un coup d'oeil à mon copain. « Vous voulez savoir qui je suis, j'ai répondu. Maintenant, si vous n'êtes pas satisfait, je ne peux rien de plus pour vous. » C'est clair, net et précis. Ce qui ne semble pas plaire au policier qui se redresse, poussant sa chaise dans un bruit dérangeant. Ses mains tapent sur la table, renversant la tasse de café. « Je ne suis pas dupe, gamin. Il n'y a  qu'une seule façon de savoir ce que tu me caches... » évidement, il doit savoir pour les codes de la mafia, les trucs dans ce genre. Il me pointe son doigt dessus, menaçant. « Je sais que tu as un tatouage. Montre-le ou je viens le chercher moi-même. »

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TENUE ★ Je n’ai pas l’impression d’avoir ma place dans cette pièce et en même temps je ne voudrais être nulle part ailleurs. Je me retiens tellement de parler, j’aimerais vraiment assaillir cet homme de mots, de questions, mais je me tais difficilement juste pour laisser Berry gérer la situation, prouvant ainsi que je lui fais confiance et que je le soutiens en restant à l'écart. Il n’a pas à s’inquiéter pour moi, mais il ne doit pas m’exclure non plus. Cet homme pose une première interrogation, mais j’avoue que je ne vois pas où il veut en venir ou du moins, ce qu’il attend comme réponse, car à mes yeux elle semble plus qu’évidente. Berry répond calmement en disant l’essentiel et je souris discrètement, pensant qu’il est capable de gérer tout ça et je suis content d’avoir pu l’y pousser en lui parlant plus tôt, désormais il a les cartes en main. Sirotant toujours mon sirop, la réponse de mon copain ne semble pas vraiment satisfaire ce policier qui surenchérit par-dessus, Berry répond et soudainement l’homme s’énerve davantage, frappant sur la table à m’en faire sursauté légèrement, ça m’a surpris, mais je n’aime pas le ton qu’il emploie, ça a des airs d’affrontement final. Ah ! Le tatouage ! Je regarde Berry, la dernière fois qu’on a couché ensemble il l’avait encore, j’ignore s'il l’a toujours après un mois d’absence, mais je n’avais pas pensé à ce détail, pour moi ça paraît logique de ne pas penser à ce genre de truc, mais Berry, je suis sûr qu’il y a pensé, j’espère en tout cas. « Gardez vos mains loin de mon copain, je n’aime pas que quelqu’un d’autre que moi le touche. » Bah quoi ? Il a dit qu’il irait le chercher, l’idée même qu’il balade ses mains sur lui ne me plaît pas. « Franchement, vous faites vraiment une fixette pour pas grand-chose, vous n’avez pas d'autres affaires à régler que de nous embêter sans raison ? »

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TENUE ★ Cet homme ne me fait plus peur, il n'aura pas raison de moi avec ses questions ou son regard mauvais. Ce qu'il veut entendre, il ne l'entendra pas. Je ne dirais jamais que j'ai été dans un clan, que j'ai fait des choses que je pourrais regretter, etc. Quand il m'interroge, je suis sincère à ma manière. Ce que je dis, n'est que la vérité à mon sujet. Il n'a pas besoin d'en savoir plus sur moi. évidement, ça ne plait pas forcément à ce gars qui me dévisage, loin d'être satisfait par mes paroles. Ce n'est pas l'endroit pour s'affronter ou causer des problèmes, ma mère pourrait rentrer à n'importe quel moment et nous surprendre. je dois calmer ce type et le chasser d'ici, sans faire d'histoire. Sauf qu'il tape du poing sur la table, prêt à me menacer pour obtenir ce qu'il désire. ça ne fonctionne pas comme ça. Si il n'est pas content, il peut partir. Il ne pourra pas me forcer à avouer, il n'aura aucune preuve. Le tatouage ? Je l'ai toujours. C'est mon erreur, je n'ai pas songé plus tôt à le retirer, je n'ai pas eu le temps de penser à le faire. Si ce type me force à me dévêtir, il va le voir, le trouver. Et même si je l'avais retiré durant ce mois, il y aurait toujours des traces prouvant de sa présence. Phoenix s'en mêle, je lui lance un regard mais ne dis rien. D'un côté, je suis content de l'entendre dire ça, même si ce n'est pas le bon moment ou le bon endroit. « Je suis policier, j'arrête les criminels. » Rétorque-t-il à mon petit ami, comme pour lui dire d'aller jouer ailleurs. Puisqu'on en est là. « Vous n'avez aucun moyen de me toucher, il faut une dérogation pour ça, non ? Un papier officiel, quelque chose qui vienne de vos supérieurs, et vous êtes venus les mains vides. » J'ai raison, il le sait. Mon sourire en dit long sur l'impasse dans laquelle il se trouve. « Si vous me touchez, je porterais plainte. Il y a un témoin ici. » Dis-je en désignant Phoenix, un témoin prêt à parler contre lui. ça pourrait fonctionner, le dissuader, mais l'homme n'a sûrement pas toute sa tête pour sourire et dire. « Donc, suffit d'éliminer le témoin... Et de faire porter le chapeau au criminel. » ça sent le roussi, et je le comprends quand il sort son arme de service et la pointe sur Phoenix.

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TENUE ★ Je perds peut-être des occasions de me taire, mais en même temps je pense avoir le droit de dire quelques mots quand ça concerne mon petit ami, c’est peut-être naïf de croire que j’ai un quelconque impact sur cet homme, il se fiche bien de moi, sauf que je n’ai pas peur de cet homme, je suis du côté de Berry envers et contre tout et cela ne va pas changer de sitôt. Berry pourrait surement se débrouiller facilement sans mes interventions, même avec certitude, mais je ne sais pas rester calme bien longtemps et il devrait le savoir depuis qu’il me connaît. Je suis un électron libre qui préfère foncer dans le tas que de rester prudent et cela, je crois que ça ne changera jamais. J’ai beau grandir ou donner l’impression de devenir plus mature ou sérieux, ce n’est qu’une image, l’ancien phœnix est toujours là, je ne suis pas bien différent de celui qu’il a connu lorsque j’ai renversé mon café sur lui lors de notre première rencontre. « Un policier fait régner la loi avec des preuves. Vous n’avez rien et vous harcelez Berry. Jusqu’à sortir avec sa mère et vous imposez ici en son absence. Vous n’êtes en rien un exemple pour les gens de cette ville qui croit en la justice. » Mon regard est franc, je ne baisse pas les yeux et Berry reprend la parole en disant des choses tout aussi vrai, je pense que là on a fait un pas en avant et on a gagné du terrain, sauf que je ne m’attendais pas à ce qu’il veuille faire usage de son arme. Toujours d’un regarde loin d’être déstabilisé, je le fixe, le canon pointé vers moi. « Tuer un innocent, bravo. Allez-y, tiré et le criminel ce sera vous. » Je n’ai pas peur. « J’ai mon plan. » Dit alors cet homme avant de tirer sans hésité.

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TENUE ★ Que Phoenix soit de mon côté ou non, ne change rien pour l'homme face à nous. Je crois que, quoi que je dise moi-même, ça ne change rien pour lui. Il est obstiné à croire ce qu'il a envie de croire, et que je sois le fils de sa « compagne » ou un parfait inconnu ne fait aucune différence non plus. Le seul moyen pour moi de m'en sortir, et d'avoir ce qu'il veut entendre depuis le début, que je suis un membre ou ex-membre des Bakuto, mais je ne lui ferais pas ce plaisir. Phoenix peut bien intervenir, je ne vais pas lui en vouloir. J'ai juste peur que cet homme se serve de lui pour m'atteindre ... C'est l'une de mes principales craintes depuis que mon copain m'a rejoint, côte à côte. Il a raison, ce type n'est pas un exemple de justice. Il fait en sorte de m'avoir par la pression, en utilisant ma mère et en s'immisçant chez nous pour me forcer à faire quelque chose que je refuse. De ce fait, je suis intouchable. Du moins, je le croyais avant de l'entendre répliquer et de le voir sortir une arme. Ce n'est pas juste, ce n'est pas du jeu. Il vise Phoenix en parlant d'un simple témoin à faire disparaître. « Phoenix ! » Non, il ne doit pas tirer justement ! C'est bien pour cela que je ne voulais pas le mettre dans la confidence et l'impliquer dans cette histoire ... Si mon cadet est confiant et ne cille pas une seconde, je sais aussi quoi faire quand le policier appuie sur la détente. Sans contrôler ma force, je pousse Phoenix sur le côté et le sort de la ligne de mire, lui tombant lourdement dessus. Le souffle court, je m'assure qu'il n'a rien d'un simple coup d'oeil, mais au moment où je veux me relever, mon corps refuse. « Pourquoi tu as dit ça ... » Je le réprimande, tandis que la douleur me gagne peu à peu, et que l'homme ramène son canon sur nous. Lui ou moi, finalement ça n'a pas d'importance pour ce monstre.

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TENUE ★ Cet homme est pire qu’un membre de clan à mes yeux, il est du genre à vouloir tellement atteindre un but qu’il se fiche de ce qu’il est prêt à faire pour y arrive, même impliquer des innocents. La mère de Berry, moi, qui sera le prochain ? Je ne veux pas lui montrer de la peur, je ne sais pas dans quoi je m’embarque en le provocant, mais d’un autre côté, si je montre de la crainte, si je pleure ou le supplie est-ce qu’il m’épargnera pour autant ? C’est un démon, un monstre sans cœur et je réalise qu’il est vraiment prêt à tout. Lorsqu’il appuie sur la détente, je m’attendais à sentir la balle me transpercer la peau, l’espace d’une seconde j’ai essayé de penser à des tas de choses, mais lorsque mon corps tombe au sol dans un son lourd, cognant violemment sur le plancher, je réalise ce qui se passe. Le corps de Berry sur moi, je sens un liquide chaud entre nous, mais ce n’est pas le mien. La panique me gagne, je n’ai pas peur de cet homme, je n’ai pas peur de mourir, je n’ai pas peur d’être blessé par balles ou autres, mais ma plus grande peur est toujours la même. C’est de le perdre, lui. « Berry ! » J’allais me redresser avec mon petit ami pour juger de l’ampleur de sa blessure, mais l’homme revient à la charge, mon regard innocent et devenu un regard noir de haine, la colère et la rage se lit dans mes iris, le maudissant autant qu’il m’est possible de maudire. C’est rare, mais je suis capable aussi de ressentir cette violence quand on s’en prend à la personne que j’aime, je viens à peine de le retrouver, ce n’est pas pour le perdre encore ! « Accroche-toi Berry. » Soufflais-je calmement, ma voix tremblante malgré tout, la peur me contrôle, je n’y peux rien. Protéger mon copain d’un autre coup de feu en le tenant contre moi et en basculant, juste assez pour qu'il ne soit pas ciblé, l’homme me tire comme pour me forcer à le lâcher. « Non, non ! » Je ne lâcherais pas. L’homme me vise, se disant surement qu’il n’a plus rien à perdre, mes yeux humidifiés par les larmes, quand la porte s’ouvre soudainement. Un cri de femme, des insultes, des voisins qui s’ameutent, le policier se retrouve prit aux pièges, tentant de s’enfuir, j’ignore s’il est arrêté ou pas, mais quand la mère de Berry se rapproche en se jetant au sol, je ne lâche toujours pas mon copain, même quand elle me le demande, secouant la tête. « Appelez une ambulance. » Ma main est fortement appuyée sur sa blessure depuis tout a l’heure pour l’empêcher de se vider de son sang, je ne bougerais pas tant que les professionnels ne seront pas sur place pour le soigner..

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TENUE ★ Phoenix est un idiot, à l'entendre provoquer l'autre, je regrette presque de l'avoir impliquer dans l'affaire. Ce type est là pour moi depuis le départ, il a séduit ma mère, il s'est rapproché suffisamment près d'elle pour m'attraper et me saisir entre ses griffes. Je suis entré dans son jeu, maintenant il me tient. Voir ce canon dirigé sur mon petit ami est la pire vision qui puisse m'arriver. Ce n'est pas la première fois qu'il est blessé ou qu'il manque d'être blessé. ce n'est pas non plus la première fois que je le protège pour éviter le pire et c'est exactement ce que je craignais, qu'il risque encore de perdre la vie ou d'être touché par ma faute. Le coup est parti, mais je n'ai pas senti de suite l'impact avec la chute et l'adrénaline. Je voulais juste éviter que ça ne percute mon copain, quitte à le recevoir à sa place. Je m'en fiche, être tiré dessus ne me fait pas peur. J'ai au moins la certitude que Phoenix va bien, pour l'instant ... Parce que l'homme n'est pas décidé à s'arrêter, tant qu'il n'a pas accompli sa tâche, son plan. La douleur apparaît lentement mais de plus en plus vive, comme si mon corps me rappelait à l'ordre et m'informait de ma bêtise. j'ai protégé Phoenix, c'est tout ce qui comptait pour moi. Empêcher ce connard de tuer mon petit ami sous prétexte que c'est un témoin gênant, mais maintenant je ne peux plus l'aider si il vise mieux. La balle a touché mes côtes, même en étant en médecine, je ne saurais dire où elle s'est logée exactement mais ça fait mal. Quand Phoenix me bouge, quand l'homme tente de le tirer, quand il m'écrase pour me couvrir. ça fait mal. J'essaye de prendre sur moi, de me redresser, mais Phoenix me retient contre lui. « Hey ... » Je voudrais le rassurer, lui faire comprendre que je suis toujours là, que je n'ai pas perdu connaissance. Peut-être devrais-je juste avouer ? Avant qu'il ne soit trop tard ... Mais c'est justement quand je comptais me rendre, que la porte s'ouvre à la volée et que ma mère entre comme une furie. Pour le reste, je n'en suis pas sûr. Phoenix n'a pas voulu me lâcher, même face à ma mère. Je l'ai entendu parler d'ambulance, l'esprit flou. « Phoenix ... Je vais bien. » Tant que je reste éveillé, je vais bien. Si je commence à m'endormir ou perdre conscience, là c'est autre chose. Ma mère s'occupe déjà d'appeler une ambulance, elle les presse comme une dingue et ça me fait sourire. « Je t'aime. » Lâchais-je brusquement, sans connaître la raison de cette déclaration. Juste pour qu'il sache, la raison de mon geste, au cas où si celui-ci me coûte la vie. Enfin bref, je l'ai dit sans raison particulière et parce que c'est cool dans ces moments-là.

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TENUE ★ Je suis vraiment paniqué par cette balle qui a touché Berry, je ne suis pas docteur, je n’y connais absolument rien et à part cette peur qui me gagne et grandit de plus en plus, je suis incapable de savoir ce que je dois faire, j’ai souvent vu à la télé les docteurs appuyer sur la blessure pour empêcher le patient de se vider de son sang et c’est exactement ce que je fais, priant de toutes mes forces pour que cette blessure ne soit pas grave. Mon regard sur cet homme, ce policier est mauvais, sauvage, frustré, accusateur, je le maudis avec mes yeux ou mon expression de toutes mes forces, par chance son plan est interrompu par l’arrivée de la maman de Berry qui par je ne sais quel miracle, elle est rentrée plus tôt. Dieu merci. Disant à sa génitrice d’appeler une ambulance, je ne bouge pas, je n’enlèverais pas ma main et continuerais de le garder contre moi jusqu’à ce qu’on me dise de m’écarter pour le soigner, c’est la seule chose qui me fera bouger, m’éloigner de lui. Sans vraiment le réaliser, je sens mes joues s’humidifier, surement à cause de l’émotion et puis… « Généralement quand on dit ça blessé ce n'est pas bon signe. » Soufflais-je avant de reprendre. « Tu n’as pas intérêt à mourir, je te préviens. » Je ne lui pardonnerais pas de m’avoir « protégé » sinon, puis on a encore trop de choses à vivre pour qu’il m’abandonne comme ça. Mes mains tremblent, mais ma pression est toujours la même, j’ai les doigts pleins de sang, de son sang, je m’en veux, si je n’étais pas revenu il n’aurait pas défié ce gars, il n’aurait pas été blessé, je suis un idiot, au fond je créé toujours des problèmes. « Désolé. » Dis-je dans un soupire presque silencieux, je devrais apprendre à me taire, vraiment, même si j’espère que ce soit vraiment terminé et qu’il n’y aura pas de prochaine fois, je veux juste vivre une vie « normale » avec Berry… « Je t’aime aussi, alors reste avec moi. » Quoi qu'il arrive. Je peux entendre le son des sirènes approchées, j’ai hâte qu’ils arrivent pour le prendre en charge, sa mère est à mes côtés, paniquée aussi par la blessure de son fils, normal. Elle veut surement comprendre, mais ce n’est pas le moment d’en parler, Berry devra lui expliquer plus tard, pour l’instant ce qui compte c’est qu’il soit sauvé.

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TENUE ★ Je suis toujours consciens, malgré la blessure et la douleur, je suis toujours éveillé. Mes yeux continuent de voir mon petit ami qui s'inquiète pour moi et regarde cet homme d'un mauvais oeil, le maudissant sûrement une centaine de fois à la seconde. Ils voient aussi la silhouette de ma mère dans le dos du policier, tandis que mes oreilles entendent le son de sa voix furieuse, presque hystérique. Ma mère est rarement en colère, mais me voir dans cet état est la pire vision qui soit pour elle. Je m'en veux, mais je ne regrette pas d'avoir protégé mon petit copain. Ce même garçon qui me tient dans ses bras et me garde contre lui, compriment ma blessure pour l'empêcher de saigner davantage. Si je ne me vide pas de mon sang, la balle fera d'autres dégâts internes. Elle n'est pas ressorti, mais je ne peux savoir où elle se situe et ce qu'elle fait durant ce temps perdu à attendre les urgences. « Je ne mourrais pas. » Parvenais-je encore à dire, alors que mes oreilles commencent à siffler et ma vue à se brouiller. Phoenix n'a rien à se reprocher, je suis content qu'il soit revenu et fier d'avoir affronté ce type. Désormais, c'est lui le coupable, c'est lui qui va payer pour ce qu'il a fait... Et je serais toujours là pour l'observer. Ma mère est un nouveau témoin, avec mon petit ami. Il n'aura aucune chance de s'en sortir indemne et dans mon malheur, je m'en réjouis. Ce gamin est tout ce qui compte pour moi, c'est la chose essentielle à ma vie, mon oxygène. Je peux recevoir une balle ou dix, tant qu'il va bien, mes blessures m'importent peu. évidement ce n'est pas un plaisir de souffrir, ni de sentir son corps lâcher peu à peu. Le bruit de l'ambulance me parait si loin, comme à l'autre bout du quartier. Des gens arrivent, ma mère s'écarte, mais je n'arrive plus à suivre dès l'instant où Phoenix me lâche pour me confier aux ambulanciers. Mon cas pourrait être grave, que je ne saurais pas. En fait, dans ces moments-là, ceux qui souffrent le plus sont les personnes qui scrutent la scène sans pouvoir ne rien faire, à part attendre et espérer. parce que dans mon cas, si mon coeur s'arrête maintenant, je ne le saurais jamais.

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TENUE ★ Après avoir libéré la place pour que les secours s’occupent de Berry, j’ai du sang sur moi, mes mains rouges, proche de sa mère qui se colle à moi, se soutenant mutuellement dans cette inquiétude palpable. Ils l’emmènent à l’hôpital d’urgence et je voudrais monter dans l’ambulance avec lui, avec sa mère, attendant qu’on nous l’autorise pour grimper, Berry est allongé et inconscient sur ce brancard, isolé dans un coin du véhicule pour laisser les urgentistes s’occuper de sa blessure, gérer les premiers soins jusqu’à arriver sur place, il se retrouve branché, oxygéné et je m’en veux de ne pas être à sa place, il a pris cette balle pour me sauver et je m’en veux tellement. Sur place il est tout de suite conduit à la salle d’opération pour s’occuper de la balle qui n’est apparemment pas ressorti et on ne peut pas aller plus loin. Le temps file et me semble interminable, c’est dingue, je ne sais combien de pas j’ai faits, je ne me suis même pas changé, c’est lorsque sa mère me demande de me calmer et me guide aux toilettes pour m’aider à enlever le sang que j’ai sur moi, le sang de son fils que je réalise mon état. « Je suis désolé. » Dis-je à sa mère, me sentant affreusement coupable, c’est fou, je n’arrive pas à me retirer cette sensation de la tête. Sa mère a des questions, elle veut savoir ce qui s’est passé, elle veut surement sortir du flou, connaitre les intentions de cet homme qu’elle pensait le bon et qui partagé son quotidien depuis un certain temps, mais ce n’est pas à moi de donner les réponses, c’est à son fils. Berry doit être le seul à parler à sa mère. Après quelques heures à attendre dans la salle côte à côte, en silence, on a enfin des nouvelles en voyant arriver un chirurgien. Il explique qu’ils ont retiré la balle, mais que cette dernière a fait quelques dégâts, je ne comprends pas tous les détails, mais il confit qu’une greffe de moelle osseuse est nécessaire pour que Berry retrouve un confort de vie et soit entièrement guérit. Demandant à sa mère de venir faire un test, je reste ici, attendant en jouant avec mes mains, ne sachant quoi faire, je veux voir Berry… Il est en train d’être installé en chambre, je veux le voir, mais j’ignore où il est, essayant finalement de trouver la chambre par moi-même, passant devant les chambres une à une, arrêté par une infirmière qui m’interroge, je lui explique mon cas et elle m’indique le bon numéro, disant qu’il dort encore, mais que je peux y aller. Soulagé, j’entre et vois mon petit ami endormi, branché à différentes machines, me rapprochant je cherche sa main sous le drap pour l’attraper et la serrer doucement.

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