un nouveau départ ★ berry & phoenix
TENUE ★ Ceci est la seconde fois que je termine à l'hôpital, la première fois par un coup de couteau pour protéger mon petit ami prit en otage par des enfoirés de la bande qui m'en voulait pour x ou y raison. Et la seconde tentative, pour défendre Phoenix d'un fou de policier qui voulait me mettre derrière les barreaux par n'importe quel moyen. Que ce soit les Bakuto ou quelqu'un d'autre, il y a toujours un problème avec moi. J'avais juré à Jirô de ne plus me mettre dans des situations comme celle-ci, mais on dirait que j'ai échoué. En même temps, c'est lui qui m'a proposé de faire copain-copain avec le compagnon de ma mère, mais je ne peux pas lui en vouloir pour ce conseil amical. C'est de ma faute, pour avoir été dans un gang et m'être suffisamment investie dedans pour être connu de la police, surtout de ce type qui m'a tiré dessus. C'est aussi de sa faute pour s'être acharné sur moi et sur Phoenix. Enfin, peu importe à qui la faute, le plus important c'est de retirer cette balle et de me soigner. L'ambulance m'a de suite emmené aux urgences où j'ai été traité rapidement, suivi par mon copain et ma mère. Je m'en veux de les inquiéter, même si ce n'est pas voulu d'avoir été touché par une balle. Le reste, je ne peux savoir en étant inconscient, mais le projectile a fait quelques dégâts. Une côte brisée, un poumon perforé où la balle est restée logée avant que les chirurgiens ne la retirent et s'occupent de refermer le trou. Pour la suite, c'est à mon corps de guérir par lui-même et c'est d'ailleurs le nouveau soucis. Transporté en chambre, je n'ai toujours pas ouvert les yeux depuis ma perte de connaissance, ni réalisé tout ce qu'ils m'ont fait. J'aurai pu mourir, mais j'ai été plus fort que la mort. Mes sens reviennent peu à peu quand la main de Phoenix trouve la mienne et que je m'extirpe doucement de ces ténèbres. Les machines qui me retiennent dans ce lit n'affichent rien d'anormal, elles sonnent dans un bruit agaçant mais calme à la fois. « Phé... » Soufflais-je, sans parvenir à bien resserrer mes doigts sur sa main. J'aimerai lui dire que ça va, je vais bien, je suis hors danger, mais je n'ai pas encore la force de dire quoi que ce soit.

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TENUE ★ L’angoisse, je ne me sens vraiment pas bien à attendre que Berry sorte de la salle d’opération, j’aie peur et en même temps je suis sûr qu’il ira bien, il n’a pas le choix. Je n’imagine pas ma vie sans lui, alors forcément, s’il m’abandonne je lui en voudrais jusqu’à la fin de mes jours, mais je préfère positiver, parce que c’est dans mon tempérament ! J’ai confiance en lui et je suis sûr que tout ira bien. Seulement, l’attente est longue et avec sa mère on a vraiment eu le temps de s’imaginer des tas de choses, alors quand le chirurgien vient nous prévenir que tout s’est bien déroulé en nous donnant les détails de l’intervention je sens un poids se libérer, devenant plus léger. Pourtant, ce n’est pas fini. Il y a encore un truc à faire pour qu’il soit totalement guéri, mais je laisse ça à sa mère, ne me doutant pas qu’elle ne soit pas compatible, moi ce qui m’importe dans l’immédiat c’est de retrouver mon copain où qu’il soit dans cet hôpital. Après avoir bien cherché sans succès, c’est une infirmière qui me guide et je me retrouve enfin à ses côtés, l’émotion est forte, plus que je ne saurais l’expliquer, venant attraper sa main, je déteste le voir dans ce lit, ce n’est pas la première fois, mais j’espère vraiment que ce soit la dernière… Soupirant en serrant doucement ses doigts, je remarque qu’il se réveille lentement, souriant quand ses yeux s’ouvrent et à sa tentative de parler. « Ça va aller. » Dis-je à sa place, je sais que ça ira. « Tu as mal ? » Pour l’instant il est sous antidouleurs, mais j’ai quand même besoin de savoir, ne serait-ce qu’un léger mouvement de la tête ou un clignement de paupière. « J’ai vraiment eu peur, mais je savais que tu serais plus fort. » Je suis quelqu’un d’honnête, je dis ce que je pense, cacher que j’ai flippé de le perdre n’aurait aucun sens, c’est tellement évident. Ma main libre venant caresser son front et ses cheveux. « Ce n’est pas cool comme cadeau de retrouvailles tu sais. » Je viens à peine de rentrer et voilà où il est.

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TENUE ★ Toujours inconscient, j'ignore totalement ce qu'il se passe en dehors de mon état. Les paroles du chirurgien, l'intervention de ma mère, mon copain qui me cherche. Je suis à dix mille lieux d'ici, dans un léger coma dû à l'intervention et à l'anesthésie. C'est sûrement mieux, je n'ai pas envie de savoir que j'ai frôlé la mort, que j'ai telle ou telle blessure, etc. Non, je préfère rester dans l'ignorance et faire comme si rien n'était arrivé. La main et la présence de Phoenix me ramène doucement à moi. J'ouvre les yeux, de manière lente comme si mes neurones se branchaient entre eux, un à un. Où suis-je ? Que s'est-il passé ? Pourquoi suis-je là ? Je ne réalise pas encore, prenant conscience des événements qu'en m'éveillant au ralentis. Ce qui m'importe, c'est que mon petit ami aille bien. Mal ? Pas vraiment, je suis engourdi. Le liquide qui circule dans mon corps fait bien effet, il réduit la douleur et la rend presque surmontable. Pour lui répondre, je tente un sourire, fermant lentement mes paupières pour dire que ça va, je vais bien. Il croit en moi, c'est le meilleur anti-douleur qui existe au monde. Tant que Phoenix m'encourage et sait que je suis fort, alors je le serais certainement. Les gestes délicats du garçon m'apaise, je me sens bien malgré la situation, même avec ses fils reliés à moi et ces machines qui n'arrêtent pas de biper. « Désolé. » Soufflais-je, serrant doucement mes doigts autour de sa main. Je suis désolé de l'avoir effrayé. Désolé qu'il soit impliqué. Désolé que cet homme l'ait prit pour cible, pour m'atteindre ou juste pour se débarrasser d'un témoin. Désolé de ne pas avoir eu le courage dès le début de l'affronter et de l'évincer de nos vies... Je suis désolé pour tellement de chose, qu'à côté Phoenix n'a rien à se reprocher. « C'est de ma faute. » Ma voix revient de mieux en mieux, comme si l'air que je venais d'inspirer alimentait tout mon système nerveux et ranimait mes cordes vocales. « Je suis un idiot. » Il ne peut pas me démentir, j'ai été un véritable imbécile du début à la fin ... Pour l'avoir écarté, pour l'avoir fait fuir, et maintenant pour l'inquiéter. J'aurai pu nous éviter ce calvaire bien plus tôt, en prenant mes responsabilités.

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TENUE ★ Il est normal que toute cette situation ne soit pas simple à vivre, je ne m’attendais pas en retrouvant enfin Berry à ce qu’il termine à l’hôpital, blessé par balles. Je me sens coupable pour l’avoir « poussé » à affronter cet homme, sans ça nous ne serions pas allés chez sa mère et ce type ne m’aurait pas menacé si j’avais fermé ma bouche, mais je ne sais pas me taire ! De toute façon, le principal c’est qu’il aille mieux, il va bien ! Il s’est réveillé et je garde ma main dans la sienne en l’interrogeant, entendre sa voix me rassure. Même s’il s’excuse et que je secoue lentement la tête pour lui faire comprendre qu’il n’y a pas de raison. « Je pense qu’on pourrait débattre longtemps sur ça, mais au fond, peu importe à qui c’est la faute, tu es vivant et cet homme arrêté. » Dans son calvaire, notre calvaire car quand Berry est touché je le suis aussi, c’est également une victoire, car on a mis fin à la menace. Je souris quand il se traite d’idiot me penchant pour déposer un rapide et léger baisé sur ses lèvres. « Ce qui compte c’est que tu te remettes rapidement et que tu sortes d’ici. » Pour qu’on puisse reprendre où nous en étions et recommencer à vivre ensemble, à deux. Continuant de caresser ses cheveux, je le laisse en paix un instant, pour qu’il ne force pas trop, durant les minutes qui s’écoulent, c’est plutôt calme, personne ne vient dans la chambre et je me demande où ça en est avec les tests de je ne sais quoi qu’ils ont besoin. D’ailleurs c’est à cet instant que sa mère entre dans la pièce, assez brusquement, se « jetant » presque sur son fils, mais je peux comprendre, elle était terrifiée, c’est une maman. Je m’écarte un peu pour lui laisser cette intimité avec lui, souriant en voyant son soulagement, mais je vois aussi de l’inquiétude dans son regard. « Comment ça s’est passé avec le test ? » Berry ne doit pas comprendre, mais le médecin entre et je pense qu’il va lui expliquer mieux que je ne pourrais le faire. Puis étant en médecine, je pense qu’il comprendra les termes médicaux contrairement à moi ou même à sa mère.

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TENUE ★ Ce n'est la faute à personne, fallait bien que je me bouge les fesses avec ce gars et en termine avec cette histoire. Ma mère était aveuglé par l'amour et cette relation nouvelle qui changeait son quotidien de femme au foyer. Elle ne voyait pas qu'en vérité, son compagnon cherchait à atteindre son fils, sans connaître la raison non plus. Si Phoenix ne m'avait pas poussé, certes je n'aurai pas reçu une balle pour le protéger, mais en même temps je serais toujours au point mort avec cette affaire. Au moins, je suis débarrassé de l'autre homme. Ma mère l'a foutu à la porte, la police s'est chargé de son cas en l'accusant d'agression sur un innocent. Bref, j'en ai fini avec cette histoire de gang, de flic, tout ça. Dans le fond, je me sens libre et mieux. Le plus dure est passé, tant que j'ouvre les yeux et respire, c'est l'essentiel. Je m'en veux toujours un peu de l'avoir impliqué là-dedans, à la base c'est de ma faute pour avoir rejoint un clan en étant plus jeune. C'est de là que commence véritablement l'affaire, pas parce qu'il m'a incité à parler avec cet homme. Phoenix a raison, chacun peut se reprocher le problème, ça ne change pas le fait que je sois en vie, que j'aille bien ou en tout cas, que je ne sois pas aux portes de la mort. Désormais, la vie devrait être beaucoup plus simple. Comme ce baiser qu'il dépose sur mes lèvres, simple et léger. Je lui souris, n'ayant pas la force de l'attirer à moi pour l'embrasser. Encore une fois, il a raison. Mon copain a vraiment bien grandi. Mon esquisse ne veut plus se détacher des mes lippes, même si je me sens éparpillé à cause des anti-douleurs. Les minutes qui s'ensuivent contre lentes, mais reposantes. Je ne parle pas, gardant mes forces pour plus tard. Je m'économise un instant, fermant parfois mes paupières comme si je m'assoupissait un court moment. Quand ma mère débarque et me saute dessus, j'ouvre mes yeux et la rassure, avec des mouvements lents. La pauvre, elle a dû avoir aussi peur que Phoenix, avec tout ce sang et cet homme qu'elle croyait bon. D'ailleurs, je m'excuse pour lui. Je l'ai attiré à elle, pour m'atteindre à moi. à sa place, je serais tellement en colère, mais elle s'inquiète plus pour moi que pour elle-même. Le test ? Ma mère se décolle de moi, me laissant dans le doute et l'incertitude. Quel test ? Ils ont testé quoi ? Le médecin entre pile à ce moment, annonçant que ma mère n'est pas compatible. « Pour quoi ? » Demandais-je, regardant chaque personne une à une. « Le père serait sûrement compatible. Pourrait-on le joindre ? » Ma mère s'excuse, secouant doucement sa tête. Je ne sais toujours pas de quoi ils parlent, mais si ma mère n'est pas compatible, mon père pourrait l'être... Sauf que, je n'ai plus vraiment de père. Mes yeux se portent sur Phoenix, ne sachant pas ce que j'attend de lui.

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TENUE ★ Je suis soulagé que Berry soit vivant et qu’il va s’en sortir, c’est le plus important dans l’histoire et j’espère vraiment que désormais on pourra vivre une vie de « couple » comme avant, sans aucune épée de Damoclès au-dessus de la tête. Pourtant, je ne sais pas comme l’expliquer, mais j’ai cette sensation étrange que les choses ne seront pas simples, comme si on était de ceux qui doivent affronter des épreuves pour en ressortir sans cesse plus fort. Mais c’est aussi ce qui rend notre histoire plus forte, on s’aime et cela quoi qu'on en dise, je ne quitterai plus Berry parce que je sais que vivre loin de lui est un véritable cauchemar, j’ai besoin de le voir et de lui parler, de l’embrasser ou de le toucher, c’est lui qui m’a rendu ainsi désormais il doit en prendre la responsabilité. Sa mère entre et je ne rate pas l’occasion de l’interroger sur le test qu’elle a dû faire, j’aimerais que tout s’arrange, qu’elle soit compatible et que cela soit enfin une bonne nouvelle, mais il s’avère que non… Le père ? Mon père… Notre père ! Je croise le regard de Berry et malgré la présence de sa mère j’ai une idée folle, un truc peut-être qui n’a pas de sens ou qui ne fera que créer des problèmes supplémentaires sauf que pour lui je suis prêt à ça. « Je suis peut-être compatible moi ! » Le regard de sa mère se tourne vers moi, elle pense surement que c’est une tentative de son petit ami sans fondement, le docteur d’ailleurs m’explique que ceux qui le sont, sont majoritairement liée au patient, père, mère, frère ou sœur. Je croise à nouveau le regard de Berry et reprends. « Je suis son demi-frère. Nous avons le même père, ça vaut le coup d’essayer non ? Je veux faire le test ! » Mon regard est déterminé, personne ne peut m’en empêcher et puis je sais que Berry en aurait fait autant pour moi, si je suis compatible alors tout sera réglé et tant pis si j’ai dû parler de ce lien que nous taisions tous deux pour n’en avoir que faire et s’aimer bien plus qu’un lien de sang. Le médecin n’a plus de raison de refuser et je souris à mon petit ami en lui faisant un clin d’œil, suivant l’équipe médicale pour faire ce test, il faut être confiance et garder espoir, pendant ce temps je l’abandonne avec sa mère qui a surement des tas de questions.

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TENUE ★ Encore une épreuve à surmonter avec mon copain. Des fois je me demande si notre histoire, si nos vies, ne peuvent pas être plus simple. La plus part des gens ont des soucis différents des nôtres, et ça ne serait pas ainsi si je n'avais pas vécu de cette manière. Pourquoi Phoenix est-il tombé amoureux d'un pauvre gars comme moi ? Ma mémoire et mon intelligence ne font pas tout, parce que l'un d'elle ne m'a pas aidé à bien réfléchir, à bien choisir. Si j'avais vécu plus tranquillement depuis le début, quitte à affronter la pauvreté et la situation désastreuse de ma mère chaque jour, rien de tout cela ne serait arrivé. En même temps, sans ça, je ne sais pas si j'aurai rencontré Phoenix et si tout ces choses se seraient déroulé. C'est mesquin, mais je ne regrette rien. Ni mes décisions, ni mes erreurs. Ce sont grâce à elles que j'en suis là, avec lui. Ce sont grâce à elles, que je suis fou amoureux de ce gosse. Notre séparation temporaire n'a été qu'une preuve supplémentaire que nous ne pouvons vivre l'un sans l'autre, cela même contre le reste du monde. Ma mère revient avec le médecin, annonçant que le test est négatif. Je ne pige pas de quel teste ils parlent, n'ayant pas pu suivre les résultats. Ma mère semble triste, comme si elle n'était pas à la hauteur de son propre fils ... Mais, je ne lui en veut pas pour ça. Personne dans la chambre ne s'attendait aux paroles du plus jeune. Lui, compatible ? Mon regard se pose sur mon copain, comme celui de ma mère. Les explications du docteur me font frissonner. Des parents ou de la famille proche ? Cela veut dire ... Nos regards se croisent et je l'écoute en silence, réalisant qu'il venait d'annoncer notre lien à ma mère. Le médecin ne peut pas comprendre, il ne sait pas pour nous, mais ma mère... Demi-frère, du même père. Si ce n'est pas triste, et pourtant je m'en fiche totalement. Même si ce lien peut finalement m'aider. Phoenix me sidère, mais son comportement me fait sourire. Quand il quitte la pièce, je tourne mon attention sur ma mère, toujours surprise. « Désolé, de ne rien avoir dit. » Oui, je le savais. Nous le savions. Phoenix et moi sommes au courant depuis un moment mais ça ne nous empêche pas d'aimer. « ça peut paraître complètement dingue ... Mais je n'abandonnerai jamais Phoenix. » Je le dis clairement, même à ma mère. Celle-ci reprend ses esprits et s'approche de moi, glissant ses doigts dans mes cheveux. « Tout va bien, chéri. Comment pourrais-je vouloir vous séparer après tout ce qu'il fait pour toi ? Tu l'aimes et il t'aime, c'est le plus important à mes yeux. » Pour d'autre, ça serait une épreuve insurmontable, mais pour moi ce n'est rien de plus qu'une force supplémentaire. Ma mère est au courant pour ma relation, désormais elle sait aussi notre lien de sang, mais ça n'empêche rien. Maintenant, il ne reste qu'à attendre les résultats du test.

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TENUE ★ Si j’avais été quelqu’un d’autre surement que j’aurais hésité à dire la vérité, à être aussi franc devant sa mère ou simplement à accepter le fait qu’on sache que nous sommes liés par le sang. Cependant, je suis Phoenix et tout cela m’importe peu car rien ne pourrait changer les sentiments que j’éprouve pour Berry et même si on me juge, me rejette, je serais toujours plus fort parce qu’il m’a appris à aimer et ça, ça n’a pas de prix. Sans hésiter j’ai donc annoncé ce lien entre nous et donc le fait que je puisse être compatible, en tout cas je dois l’être ! Je souris avant de suivre le médecin, laissant mon petit ami avec sa mère, ignorant ce qui peut se dire ou si je pourrais avoir des explications à donner, pour moi le plus important dans l’immédiat ce n’est pas le fait que je sois amoureux de mon demi-frère, mais la santé de Berry, elle est l’unique chose à laquelle je pense quand il m’installe sur cette chaise pour faire leurs prélèvements. C’est rapide, mais je dois attendre les résultats qui sont prioritaires bien entendu ! J’aurais préféré patienter dans la chambre qu’ils viennent me prévenir là-bas, mais d’un autre côté je veux vraiment savoir, je veux être le premier à entendre la nouvelle et je me convaincs moi-même que ce serait une bonne nouvelle ! Après un certain temps à patienter on vient vers moi pour me dire d’un ton souriant et soulagé qu’en effet, je sois compatible. Ils n’oublient pas de souligner qu’ils savaient que le lien de sang était la solution, mais ça je m’en fiche, j’ai retenu que j’étais compatible et c’est tout ! J’ignore encore à quoi cela consiste, mais je n'ai aucune hésitation quant à accepter de donner ce dont à besoin Berry si je le peux. Le docteur m’installe dans un bureau pour m’expliquer en quoi ça consiste justement, je vais devoir prendre des cachets durant plusieurs jours pour me préparer à l’intervention, ensuite ils vont m’aspirer avec une grosse seringue cette moelle dans le bas de mon dos et je serais immobilisé un certain temps, devenant patient de cet hôpital, mais cela n’est qu’un détail, puis je pourrais être avec Berry ! Du coup j’accepte immédiatement, ils doivent être déconcertés par mon tempérament, mais je ne compte pas changer ou me montrer inquiet, j’ai confiance. Heureusement je suis majeur, car sinon j’aurais dû avoir l’autorisation de ma mère et elle n’est plus au pays… Du coup c’est une chance, je récupère l’ordonnance avec les cachets à prendre, ce sont des sortes d’anticorps ou je ne sais quoi, ça peut diminuer mes défenses avant de les augmenter, mais je suis prêt. Finalement après un long moment je peux retourner dans la chambre, le médecin a annoncé qu’il passerait expliquer ça à Berry, comme ce déroulement l’intervention etc. De mon côté j’ai surtout hâte de le revoir, courant dans les couloirs ce qui m’attire des regards et des plaintes, mais tant pis. J’ouvre la porte de la chambre avec un grand sourire et un signe d'Ok avec mes doigts. « C’est bon ! » Annonçais-je simplement à mon petit ami et à sa mère.

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TENUE ★ à ce moment-là, il n'est pas question d'être son copain ou son demi-frère, mais d'améliorer ma santé qui s'est dégradée à cause de la blessure. Ma mère le sait, c'est d'ailleurs pour cela qu'elle me rassure à travers des mots, mais aussi durant une douce étreinte. C'est ma mère, elle veut mon bonheur, mais surtout que je sois en vie. Phoenix est peut-être lié à moi par le sang, mais ce n'est pas important pour nous. Je l'aime comme un garçon, comme une personne à part entière, c'est tout ce qui compte. Quand ma mère m'enlace et me dit cela, je me sens si léger que je pourrais en pleurer, mais je me contiens et lui souris. Maintenant, nous devons attendre les résultats de Phoenix, qui se font précieux. Mon copain est parti depuis quelques minutes déjà, et quelques autres s'écoulent avant qu'il ne revienne dans la chambre. Durant ce temps, j'ai discuté avec ma mère, de cet homme, de la situation. Elle va portée plainte dès qu'elle sera sortie d'ici. Personne ne s'en prend à son chéri, à son bébé. Quant à cette histoire d'avoir un nouvel homme dans sa vie, elle m'a promit de faire attention la prochaine fois et que ça ne se déroule pas à nouveau comme aujourd'hui. Puis nous avons parlé d'un peu tout et rien, quand mon copain ouvre la porte et débarque, attirant aussitôt mon attention. C'est bon ? Je voudrais me lever et le prendre dans mes bras, mais c'est ma mère qui le fait à ma place. Elle s'approche de Phoenix et l'attrape contre elle. « Merci, Phoenix. Je suis heureuse que tu sois là. » Ma mère n'a vraiment aucun préjugé. Elle est gentille et douce, compréhensive et forte. C'est la seule capable de me comprendre, avec Phoenix. Souriant à ce dernier, je lui fais signe de s'approcher pour pouvoir le câliner à mon tour, et le remercier par la même occasion. Je sais qu'il l'a fait de bon coeur, naturellement, mais il mérite de l'entendre. « Je t'aime. » Soufflais-je à son oreille, après l'avoir gardé sous mon emprise le temps d'une accolade.

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