so tired ★ melking
TENUE ★ Honnêtement j’étais épuisé. Totalement. Mes crises d’insomnies ne datent pas d’hier, j’ai toujours du mal à dormir et du coup je me drogue souvent au somnifère, quand je n’en ai pas ou que j’oublie de les prendre mes nuits est un véritable calvaire. Je suis fatigué et sur les nerfs, le soleil s’est levé avant même que je ne le réalise, pourtant j’ai vu passer les heures si lentement au cours de cette longue nuit, ça me rappelle de mauvais souvenirs en toute franchise. Je me souviens lorsque j’étais enfermé dans cette pièce sombre et que j’y restais la nuit entière, je ne pouvais pas dormir, cette femme me frapper c’est vrai, mais plus encore elle m’a psychologiquement marqué. Mon tempérament impulsif, ma colère qui émane de moi ou mes paroles tranchantes, je ne suis pas quelqu’un de bien et j’ai tendance à être vue comme un garçon sauvage, brusque ou méchant, mais quelle importance. Finalement il m’est impossible de dormir, du coup je me suis levé, j’ai décidé de prendre une douche trainant un peu dessous histoire de me « reposer » ou de me calmer si je puis dire. Avec King nous sommes comme deux amis, au fond je pense que cette conversation soudaine à Noël a jeté un froid, j’avais espéré passer une bonne soirée, mais il a suffi d’une phrase pour que tout bascule, je ne lui en ai pas reparlé depuis, mais il est vrai que je le visualise plus comme mon best que mon petit copain, il doit s’en douter depuis trois mois. Dans tous les cas j’ai bien trop de choses en tête pour avoir envie d’ajouter cette histoire au tableau, mon cerveau ne tiendrait pas et dans mes conditions actuelles je serais un piètre interlocuteur de toute manière. Sortant pour enfiler une tenue, je ne peux pas vraiment m’exposer avec les marques sur mon corps, même en été je ne sortirais surement pas en serviette comme d’autre le fait sans gêne. Je pars me chercher de quoi boire, j’aurais bien opté pour un café corsé, mais j’ai jeté mon dévolu sur du jus d’orange, heureusement il n’y a pas d’œuf dedans et encore je pense que je serais capable d’en manger par mégarde tellement j’ai du mal à gérer ma journée et ma fatigue. Poussant un soupire, je m’adosse au plan de travail, cherchant la motivation de retourner dans ma chambre ou je ne sais quoi d’autre.

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TENUE ★ Ma vie sentimentale est un désastre, je crois. Cela fait des mois que je n'ai pas véritablement parlé avec Mélio et ce n'est pas très approprié pour un couple. Nous sommes censé tout se dire, être là l'un pour l'autre, mais j'ai la sensation que nous faisons tout pour s'éloigner, pour ne pas être important ou indispensable à l'autre. Je me trompe peut-être ou alors je n'assume pas ma condition. J'en sais rien, mais ça ne va pas tant que ça entre nous. Peut-être devrais-je en discuter avec lui et mettre les choses au clair ? Être sûr que nous ne gâchons pas tout avec mon égoïsme. Je suis tellement obnubilé par cette histoire que je ne vois même pas l'état dans lequel il se trouve. De nous deux, Mélio est le plus à plaindre. Je ne ressens pas de pitié à son égare, mais ça ne veut pas dire que je ne ressens rien du tout non plus. Moi, j'ai plutôt la belle vie à côté de lui, si je n'étais pas aussi borné, j'aurai une famille qui m'aime et qui fait attention à moi. Des fois je me demande pourquoi je me braque autant face à ma mère ou son nouveau mari... Ils ne m'ont rien fait. Ce n'est que prise de tête depuis des mois, je commence moi aussi à m'essouffler dans cette affaire. Il est tard ou tôt, mais ce n'est pas une heure pour traîner. D'habitude je dors, je suis déjà bien calé dans mon lit au chaud, mais cette fois je me trouve hors de mes couettes. Un sweat sur le dos, j'ai rabattu la capuche pour me couvrir du froid et quitter ma chambre, les bras croisés sur mon torse comme pour me réchauffer d'une manière ou d'une autre. Quand je relève la tête, mes yeux tombent sur Mélio, adossé au plan de travail. « Mélio ... » Soufflais-je, étonné de le voir là à cette heure-ci. D'un pas désordonné, je me rapproche de la cuisine pour prendre un truc à boire et venir me placer à côté de lui. « Qu'est-ce que tu fais debout à cette heure-ci ? ça va ? » Je m'inquiète avant tout, ce n'est pas parce que nous nous parlons plus autant qu'avant que je vais forcément l'ignorer.

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TENUE ★ Depuis qu’on se connaît avec King on a vraiment fini par souder notre lien, il est d’abord devenu mon ami, mon seul véritable ami pour ainsi dire et mon meilleur ami. J’aimais notre relation à l’époque, honnêtement j’ai l’impression que le jour où il m’a avoué ses sentiments les choses ont véritablement commencé à se corser entre nous. Petit à petit on s’est retrouvé dans des situations où on s’embrasser, je l’embrassé, c’était parfois naturel, d'autres par impulsion, d’où ma décision de sortir avec lui ou du moins d’essayer d’être en couple. À l'heure actuelle je ne sais pas ce que nous sommes, ne pas parler n’aide en rien une relation à perdurer et puis je sais qu’il y a toujours ce froid qui date de Noël entre nous. À cause de mon état je n’ai pas vraiment envie de penser à toutes ces choses ou même de chercher une solution, j’aimerais juste être capable de dormir, de surpasser les crises qui sont un peu trop nombreuses dernièrement et qui m’épuisent physiquement et mentalement. Je suis à bout, je tiens le coup, mais ce n’est pas simple. Dans la cuisine avec mon verre d’orange je ne m’attendais pas à être rejoint par King justement, le regardant simplement quand il a soufflé mon prénom, le regardant prendre à boire et se mettre à côté de moi tout en restant silencieux, je prends une nouvelle gorgée. « Je n’arrive pas à dormir et toi ? » Je n’entre pas dans les détails, il m’a juste posé une question et j’ai répondu tout simplement. J’en oublie de répondre à sa seconde question m’étant focalisée que sur la première, comme je le pensais je ne suis pas un bon interlocuteur dans cet état, je ne fais pas attention à la moitié des informations, ce n’est pas mon intention d’ignorer ses interrogations, je suis juste fatigué.

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TENUE ★ Des fois je me demande si c'était une bonne idée de se mettre en couple, d'être plus que des meilleurs amis. J'aime King, c'est mon seul véritable ami, le meilleur de tous. Nous avions ce lien solide à l'époque, où même si nous nous disputions, nous nous reparlons à nouveau directement. Là, ça traîne. Cela fait des mois que nous nous sommes pas vraiment adressé la parole, ni fait quelque chose ensemble. Je ne sais pas comment gérer cet état de crise, ni comment briser la glace avec lui. J'ai la sensation que tout devient compliqué sous ce statut de couple... Ne serait-ce pas mieux sans ça ? Ne serions-nous pas plus heureux en restant des amis ? J'ai beaucoup réfléchi ces derniers temps, mais je ne sais toujours pas comment aborder ce sujet avec lui... Surtout que ça me fait mal de mettre mes sentiments de côté, pour les taire une nouvelle fois comme par le passé. Je n'arrive plus à savoir où j'en suis entre ce que je veux et ce qu'il serait le mieux, c'est fatiguant. Le sommeil me quitte subitement quand la soif se fait sentir, j'abandonne mon lit douillet pour me rendre dans le salon commun et me prendre à boire, sauf que je ne m'attendais pas à voir Mélio à cette heure-ci. Je ne sais pourquoi il est là, mais on dirait qu'il n'a pas dormi depuis des jours et c'est effrayant à regarder. « J'avais soif. » Répondis-je en désignant mon verre, telle une évidence. Mes yeux s'attardent sur lui, surtout sur son visage, son teint terne et ses cernes sous les yeux. « On dirait que ça fait des jours que tu n'arrives pas à dormir. » De mon index, j'appuie l'espace sous mon oeil, en miroir à ces poches sous les siens. « Qu'est-ce qui t'arrive ? Tu es malade ? » Je continue de l'assommer de question, sans le lâcher du regard. Peut-être qu'en le fixant longuement, la réponse va apparaître ? Je l'ignore, mais je n'aime pas ne pas savoir. Quand Mélio va mal, ça me préoccupe. ça fait des semaines que nous n'avons pas parlé sincèrement, juste des bonjour ou des au revoir, des questions brèves et des réponses rapides... Rien de très fructueux ou satisfaisant, franchement ça me blase d'être au point mort avec lui alors qu'il est le seul avec qui je me sens aussi bien dans ma vie.

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TENUE ★ Contrairement à King je n’étais certain de rien concernant mes sentiments, j’avais accepté de sortir avec lui pour voir où cela nous mener, mais est-ce que je ne continue pas de le voir comme un simple ami ? Ou meilleur ami plutôt ? La seule chose qui me faisait douter de notre amitié était nos nombreux échanges, les baisers qu’ont partagés n’étaient pas ceux qu’on pouvait donner à un pote, mais l’amour et moi ça ne faisait pas bon ménage. Après mon ex j’avais décidé de ne plus me frotter à cette expérience, pourtant j’avais finalement cédé à cette idée de se mettre en couple, d’essayer, de tenter l’aventure avec lui. Aujourd’hui je suis juste épuisé, pas à cause de King bien sûr, mais dans l’ambiance générale, je suis mis KO. Mon insomnie m’assomme, mon passé me hante, toutes ces indécisions, ses questions, finalement je suis perdu et fatigué. À cette heure-ci je ne pensais pas croiser quelqu’un dans la cuisine, pourtant j’y rencontre King qui apparemment s’est levé à cause d’une soif soudaine, je n’ai rien à dire, il a le droit de faire ce qu’il veut après tout. Le regardant à sa remarque, il me montre les cernes et je soupire, j’aurais dû me douter que ça soit visible à force. « Tu n’es pas loin de la vérité. » Avouais-je simplement. En fait il était en plein dedans, je n’arrivais pas à dormir et c’était ça le problème. Malade ? Je secoue la tête, ce n’est pas le cas. « Ce n’est rien, ça m’arrive plus souvent que tu ne pourrais le croire. » Je souris discrètement, mais ça montre au fond que King ne sait pas tout sur moi, c’est logique après tout. « Tu devrais finir ton verre et retourner te coucher. » Il n’a pas besoin de tuer le temps avec moi, je serais de mauvaise compagnie de toute façon, rien qu’à me voir on pourrait le comprendre, je souffle, soupire, semble sur le point de m’écrouler, mais ça n’arrivera pas. Mon mental me tiendra debout et la fatigue ne m’emportera pas, peu importe ô combien je le désir.

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TENUE ★ Cette histoire a débuté trop vite, elle n'a pas même pas eu le temps de fleurir qu'elle se fane déjà et je me doute de la raison. Le passage de Noël me trotte dans la tête, impossible d'oublier les mots que j'ai pu dire à Mélio comme quoi je ne voulais pas coucher avec lui. Non pas parce qu'il est moche ou pas attirant, mais parce que je ne connais rien à ça et que, sincèrement, ça me fait peur. J'ai dû jeter un froid en entamant cette discussion, je me souviens que ma réplique avait jeté un froid glacial dans la pièce et que depuis, plus rien n'est vraiment pareil. Si j'avais su où ça nous mènerait, je me serais tue. Mélio n'est pas obligé d'être d'accord avec moi, ni de rester mon petit ami. Nous pouvons redevenir des meilleurs amis comme par le passé et se faire une raison, surtout pour moi en fait. Je suis le seul à éprouver ces sentiments, le seul à les partager. C'est encore plus égoïste de vouloir forcer Mélio à les accepter que de comprendre soi-même le point de vue de l'autre. Je suis loin de me douter que l'état de mon aîné ne dépend pas de moi, mais de sa vie en générale. Il est épuisé d'à peu près tout, si ce n'est pas tout carrément. Je suis debout par soif, rien de plus. Nous aurions pu ne pas se croiser, pourtant il est là dans la cuisine et moi aussi, je profite de cette coïncidence pour discuter avec lui et m'installer à la table où il se trouve. « Je ne suis pas si bête. » Dis-je comme pour palier à sa pensée, ça m'arrive de réfléchir et de dire des choses intelligentes, même si c'est rare. N'empêche, je m'inquiète pour lui, qu'il ne puisse dormir et traîner dans le salon à une heure tardive où tout le monde pionce. « Justement, ça m'inquiète. » Autant être franc avec lui, je ne suis pas tranquille quand je le vois dans cet état. Certes, je viens à peine de le capter mais mieux vaut tard que jamais. « Comment veux-tu que je ferme l'oeil en sachant que toi tu n'y arrives pas ? » Nous nous sommes suffisamment éloigné ces derniers temps, des semaines et des mois sans savoir ce que nous éprouvons réellement. Moi aussi je suis fatigué, épuisé de ne pas pouvoir dire les choses ou les entendre. « Pourquoi n'arrives-tu pas à dormir ? » Il y a forcément une raison à son insomnie. à mon avis il doit trouver comment apaiser ses doutes et être en paix avec lui-même. J'ignore si je peux l'aider là-dessus, mais je ne compte pas me rendormir de si tôt si je sais qu'il ne le fera pas non plus. « Tu peux m'en parler, tu sais. » Arrêtons de mettre des barrières et de l'espace entre nous, ce n'est pas vivable, ni supportable.

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TENUE ★ Je n’ai pas dit qu’il était bête, même si cela aurait pu être une possibilité. Franchement je suis un peu à côté de la plaque, la fatigue est une ennemie tenace à mes yeux. Je sais comment la combattre avec des renforts, les médicaments quoi, mais sans c’est une plaie ouverte et il n’y a aucun remède à ça. Mon passé me hante plus que l’on peut l’imaginer, je n’aime pas en parler et en réalité je n’ai jamais partagé mes problèmes avec personnes. King est au courant en partie que je déteste ma mère adoptive, il a surement plus d’informations que quiconque dans notre entourage, en fait c’est le seul qui sait des choses sur moi parce que j’ai confiance en lui et que je le considère comme mon meilleur ami, cela ne changera pas. « Pourquoi ? Être insomniaque n’est pas mortel. » Il ne devrait pas s’inquiéter pour moi, je peux gérer ça tout seul, ce n’est pas quelque chose de nouveau et que pourrait-il faire pour m’aider de toute façon ? À part l’empêcher de dormir en retour, ça ne lui apportera rien. « Tu n’as qu’à faire comme si tu ne le savais pas. » Je le regarde en lui lançant un regard sérieux. « Je te l’ai dit, ce n’est pas nouveau et tu ne pourras rien y faire. » Autant qu’il dorme tant qu’il en a le temps.   Je souffle, pas contre lui, mais d’une façon générale quand il m’interroge, un peu las de ses « raisons » justement.  Il y a tellement de choses et si peu, c’est comme un gros boucan dans ma tête, des pensées qui se mélangent, s’en vont et revienne à chaque fois, je ne contrôle rien dans mon esprit. Quand je ferme les yeux je n’arrive simplement pas à trouver le chemin pour m’endormir, c’est comme si on me faisait barrage.   Je suis tellement fatigué qu’on pourrait penser que si je m’allonge je tomberais comme une merde, mais c’est faux. C’est ça qui m’épuise, être crevé, mais ne pas pouvoir dormir, c’est mentalement une épreuve difficile et lourde, ça joue sur mon moral et mon physique.  « Il faudrait la nuit entière pour te l’expliquer. » je baille à en avoir les larmes aux yeux, me laissant glisser contre le meuble de la cuisine en cognant ma tête dessus. « Tu ne veux pas m’assommer ? »  Sait-on jamais.

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TENUE ★ Faut-il que ce soit mortel ou dangereux pour que je m'inquiète ? Du moment où il va mal, je m'en ferais toujours pour lui. Je n'ai pas besoin d'une raison particulièrement terrifiante pour me tourmenter et m'assurer qu'il aille bien. Ne pas dormir est un véritable problème, ça peut causer tellement de dégât par la suite qu'il arrêtera de dire que ce n'est pas mortel. Quoi que, je ne suis pas assez calé dans ce domaine là pour réprimander mon ami et dire que je sais. « Tu crois ? Je n'en suis pas si sûr ... » Difficile de me convaincre, je suis du genre peureux à stresser pour pas grand chose. Suffisait de voir ma réaction disproportionnée sur l'île où nous étions bloqués quelques années plus tôt. J'étais sûr qu'on allait mourir, que personne n'allait nous retrouver et qu'on finirait par nourrir les animaux sauvages. Je me doute bien que je ne peux pas l'aider comme je le souhaiterais, je n'y connais rien en santé et bien-être. « Tu me prends pour qui ? » Je ne compte pas retourner dans ma chambre en lui souhaitant une bonne nuit, c'est stupide. Maintenant que je sais et que je le vois, je compte bien rester là avec lui. Il ne peut pas m'en empêcher de toute façon. « Je sais que je ne peux rien faire, mais je ne vais pas retourner dormir pour autant. » Qu'il en soit certains, je vais squatter ici avec lui jusqu'à dormir par terre s'il le faut. Je profite d'être ici en sa présence pour l'interroger sur la raison de son insomnie, mais Mélio se contente d'un soupir lourd de sens. J'ignore si c'est la fatigue ou l'ennuie, mais je sens que ce n'est pas si simple. Ce n'est pas facile de comprendre quelqu'un pleinement quand on a pas vécu ce qu'il vit au quotidien. Je n'ai jamais été insomniaque, donc difficile pour moi de savoir ce que cela fait de ne pas dormir, d'être incapable de fermer l'oeil. « ça tombe bien, j'ai la nuit devant moi. » Dis-je en baillant quand il baille... C'est de sa faute ! Comment ne peut-il pas parvenir à dormir en ouvrant aussi grand la bouche ? J'ai cru qu'il allait se déboiter la mâchoire. « Je n'aurai aucun intérêt à te tenir compagnie si tu pionces. » C'est une plaisanterie, mais ça répond à sa question. Je suis incapable de l'assommer, par contre je peux rester avec lui. Quittant ma place, je viens m'asseoir par terre à côté de lui et le tire vers moi d'une main dans sa nuque pour qu'il pose sa tête sur mes cuisses et sois allongé. « Si je reste avec toi, peut-être que tes soucis s'apaiseront. » Où un truc dans le genre, j'en sais trop rien, mais je veux rester avec lui.

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TENUE ★ Être épuisé n’apporte rien de bon, j’en suis bien conscient. Dormir est quelque chose dont le corps a besoin, sauf que je ne suis pas capable de le faire aussi aisément que les gens, c’est surement étrange ou incompréhensible pour ceux qui n’ont jamais souffert de cette « maladie », mais l’insomnie n’est pas juste un mot qu’on sort de temps en temps quand on n’a pas réussi à faire une nuit… C’est courant, constant. Je pourrais comprendre que King retourne dans sa chambre, en fait c’est ce qu’il devrait faire car je peux devenir irritant ou ennuyant, ce n’est jamais marrant en même temps de ne pas être capable de fermer les yeux, c’est même vraiment frustrant. « Tu ferais ça pour tout le monde ou juste moi ? » Question bête, soupirant, j’ajoute. « Non, oublie. » Je connais la réponse au fond. Si je devais lui parler des raisons qui m’ont rendu ainsi j’en aurais pour la nuit et encore, je ne sais même pas si je suis vraiment capable de l’expliquer. Un sourire naquit sur mes lèvres en le voyant bâillé après moi, ça marche toujours ce truc. « Et c’est quoi intérêt à me tenir compagnie alors ? » Je l’observe s’installer à côté de moi, surpris par son geste quand il me tire vers lui, ma tête se posant sur ses cuisses. « Si seulement tu avais raison. » M’installant mieux sur lui, je fais mon « nid » en m’allongeant bien, tenant d’une main sa jambe. « Si tu as une crampe à cause de moi ne viens pas te plaindre. » Sait-on jamais. Je tente de fermer les yeux, mais je sais que je ne trouverais pas le chemin de Morphée facilement, les portes de son royaume me sont bien trop souvent fermées.

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TENUE ★ Mélio ne trouve pas le sommeil, je dirais même que cela date de plusieurs jours et qu'il n'a pas fait une nuit complète depuis une éternité. Ces derniers temps je n'ai pas vraiment eu le temps ou le coeur de le regarder, ni de parler avec lui. Je suis sûrement passé à côté de son état, jusqu'à ce soir. Ce n'est pas pour autant que je vais l'ignorer et retourner dans ma chambre pour me coucher. Maintenant que je suis là, autant rester avec lui et le soutenir en restant moi-même éveillé. « Tu poses vraiment la question ? » Pour qui me prend-t-il ? Je ne suis pas du genre à faire beaucoup pour les autres, Mélio est certainement le seul. Il devrait le savoir, puisqu'il a été mon seul ami depuis bien longtemps. « Qu'est-ce que je suis censé oublier ? » Sa question ou sa longue histoire ? L'une comme l'autre, ce n'est pas tellement possible. Je ne compte pas repartir de tout façon, donc il peut parler même si ça prend des heures. évidement, quand il baille, je baille. C'est plus fort que moi, dès que quelqu'un fait ça... Au moins il sourit, il n'en faut pas beaucoup pour le voir changer d'expression. « J'en sais rien, contente toi d'apprécier ma compagnie. » Râlais-je, pour ne pas trouver à répondre autre chose. Il peut dormir s'il veut, après tout c'est ce dont il a le plus besoin dans l'immédiat. M'installant à côté de lui, j'offre mes jambes comme coussin et l'allonge pour qu'il soit à l'aise. Voilà, il peut pioncer quand il souhaite maintenant. « ça veut dire que je ne t'aide pas ? » Je plaisante, ma présence ne changera rien à son soucis de sommeil et d'insomnie. Une crampe ? Je souris à mon tour, l'observant fermer les yeux pour mieux trouver ce qu'il cherche. « Depuis quand tu ne dors pas ? » Je parle en terme de jour ou plutôt depuis quand il est insomniaque. J'ai longtemps été à ses côtés mais c'est la première fois que je remarque ce truc. « Tu n'étais pas comme ça avant. » à l'époque du camp, quand nous dormions ensemble dans la même pièce, dans des lits superposés.  

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TENUE ★ Est-ce que je pose la question ? Au fond je connais la réponse c’est justement pour ça que je lui dis d’oublier, parce que la fatigue me rend ainsi. Je suis conscient, mais épuisé et ça me fait dire des choses idiotes, comme cette question qui n’a aucun sens quand on y pense. « Ma question. » Soufflais-je simplement avant d’ajouter. « Parce que je connais déjà ta réponse » Et non pour quoi que ce soit d’autre, je ne suis pas de ceux qui brouillent les pistes ou n’assume pas ce qu’il dit, je sais reconnaitre mes failles, bien que je sois impulsif et que parfois ce trait de caractère prend le dessus sur tout le reste. Apprécier sa compagnie, cette simple phrase fait survire le sourire à mes lèvres, alors que son initiative de me ramener sur ses genoux me surprends, cela ne m’empêche pourtant pas de prendre mes aises et de m’installer confortablement. « On le saura bien assez tôt. » Est-ce que ça m’aide ou non, même si je n’arrive pas à m’endormir je ne peux pas dire qu’il me soit inutile, sa présence me sort de ma routine solitude nocturne. Ça fait beaucoup. « Depuis quand hein ? » Je réfléchis en gardant les yeux fermés. « Je l’étais, mais les somnifères ça marche assez bien. » Je peux cacher ce trouble du sommeil avec cette « drogue » mais quand je n’en ai pas c’est un véritable cauchemar. « Tu as une idée de mon passé non ? » Je ne sais plus ce que j’ai pu lui dire ou ce qu’il a deviné, mais… « C’est juste une conséquence que je traine avec moi. » Malgré moi, mais je ne peux pas m’en défaire, il y a des choses qui me retiens dans cet enfer, que ce soit psychologique ou les marques sur mon corps, je ne peux juste rien oublié même si j’essaie. Encore une fois je parle trop, ce qui me fait soupirer.

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TENUE ★ Cette situation est vraiment étrange, nous ne sommes plus vraiment en couple, mais nous ne sommes pas rien non plus. En vérité je ne sais pas du tout où j'en suis avec melio. J'aimerais l'aider et le soutenir, mais j'ai comme la sensation de ne pas être la hauteur. « Et qu'elle est telle ? » ma réponse. Il dit d'oublier sa question parce qu'il connait déjà ma réponse, mais je suis curieux de l'entendre. Je ne pensais pas être aussi transparent pour lui, mais peut-être est-ce signe que tout n'est pas terminé entre nous ? Ou je me fais des idées. Ce ne serait rien d'étonnant et ce ne serait pas la première fois non plus. Je suis là, c'est tout ce qu'il devrait garder à l'esprit. Je ne l'abandonne pas même s'il est tard, même si je devrais dormir, même si peu importe la raison. Je reste avec lui au beau milieu de la nuit, à papoter de tout et de rien. Qui sait, ma présence pourrait l'aider à dormir et à soulager son insomnie, même si j'en doute un peu. J'espère juste pourvoir l'aider, mais on verra ça plus tard. Je profite de ce moment de calme pour l'interroger sur ces crises nocturnes, a ne pas dormir comme tout le monde. Depuis quand est-il insomniaque ? Je ne me souviens pas l'avoir déjà surpris en pleine nuit hors de son lit comme ce soir. Des somnifères ? « à ce point-là ? » là non plus je n'ai jamais fait attention à s'il avait des médocs dans ses affaires ou quoi. Avant de le découvrir, donc à l'instant, je ne me suis jamais soucié de tout ceci. Il a fallut que je le sache pour m'en inquiéter. Son passé ? Je fais style de réfléchir, sélectionnant ce que je me souviens. « Plus ou moins, mais je ne sais sûrement pas tout de toi. » je souligne ce manque d'information, mais en même temps peut-il m'en dire davantage à son sujet ? « J'ai deviné pour ta mère... enfin pour celle qui disait être ta mère. » pourtant il me reste beaucoup de zone d'ombre, trop même. Au final, que sais-je sur lui ? C'est étrange de se le demander après avoir été ensemble... « une conséquence que tu pourrais chasser ? » je dis ça comme ça, sans grande conviction. Je ne sais même pas par quoi il passe avec son insomnie, ni si ça se soigne et comment ça se soigne. « tu t'es déjà renseigné sur ça ? » demandais-je en venant appuyer mon index sur son front, entre ses yeux. Je parle du fait qu'il ne puisse dormir ou que sais-je de plus. C'est certainement psychologique, dû à son passé justement.

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TENUE ★ Quelle est telle ? Je le regarde en silence avant de souffler, pas de façon blasée, juste comme ça. Par réflexe. « Toi et moi on n’est pas du genre à s’en faire pour les autres. » Quand nous sommes arrivés ici on était seulement tous les deux, ça a toujours été comme ça et je ne pense pas que ça change au fond, qu’on soit ami, meilleur ami ou plus que ça. Ainsi allongé sur lui, je me confis plus aisément sans pour autant entrer dans les détails. Mon insomnie est une vraie plaie, à sa question je bouge seulement la tête pour confirmer. Même au centre je l’étais, ce n’est pas quelque chose qui part et revient, je vis avec tout simplement et je ne peux rien faire d’autre. J’aborde mon passé, me demandant au fond ce qu’il sait vraiment, je ne souviens pas lui avoir clairement parlé de mon enfance, il connaît l’histoire avec cette femme qui s’est fait passer pour ma mère, m’a acheté, mon lien avec Éden, mais le reste ? « Tu as deviné ? Quoi donc ? » Je le regarde en biais après avoir rouvert les yeux. « Je ne sais pas… Je souffre d’une insomnie qui pourrait devenir plus sévère si ça continue. Il n’y a rien à faire contre ça, c’est mon cycle du sommeil qui a été perturbé et depuis impossible de le retrouver. » Je fais une pause en soupirant, c’est compliqué. Même parler est difficile quand je suis fatigué sans pouvoir me reposer. « Heureusement les somnifères marchent sur moi. » Sans ça je ne dormirais surement jamais et je mourrais d’épuisement. « Cette satanée femme… » Grognais-je dans ma barbe en fermant à nouveau les yeux, ma main sur la cuisse de King. Elle m’aura finalement bien brisé.

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so tired ★ melking
TENUE ★ C'est vrai que je ne m'inquiète pas pour les autres mais melio n'est pas les autres justement. Je m'inquiète forcément pour lui, encore plus quand je le vois dans cet état. Quand il ne parvient à dormir et que je le sais, moi non plus je n'ai plus envie de retourner me coucher. Avant ce soir je n'ai jamais fait attention à son insomnie, peut-être parce qu'il ne la montrait pas ou que je ne la voyais pas. Dans tous les cas, je ne savais pas quelle était là avant cette nuit. Cela fait des années qu'il est insomniaque mais je m'en préoccupe que maintenant, à réfléchir et chercher des solutions alors que je ne connais rien à ses symptômes. C'est idiot de vouloir aider en étant dans l'ignorance, pourtant je l'interroge et me renseigne autant que possible. J'en connais si peu sur melio, je sais que cette femme n'est pas sa mère et qu'il a un jumeau, qu'il a été trompé durant une longue période de son existence, mais que sais-je de plus ? Rien. Mon meilleur ami possède tellement de zone d'ombre et de mystère. « que ce n'est pas ta mère. » premièrement, mais je ne sais si je dois en dire plus. « Et aussi pour... ça. » ajoutais-je en appuyant mon doigt contre sa hanche. J'ai déjà vu les marques et je me souviens de sa réaction quand j'ai essayé de défendre sa mère. Il était en colère contre elle, très en colère. Donc j'en déduis qu'il s'est passé une chose grave qui a laissé des marques. Je ne peux pas l'aider contre cette maladie si j'ai bien saisi. Melio est insomniaque et lui seul peut régler ce soucis. Ça me désole, parce que je voudrais vraiment faire quelque chose pour lui. « tu en as pas pris ce soir ? » sinon il dormirait plutôt que taper la discute avec moi dans la cuisine du dortoir. Satané femme ? Je le regarde en plissant les paupières. « C'est à cause d'elle si tu es insomniaque ? »  très certainement, je commence de mieux en mieux à comprendre. « Qu'est-ce qu'elle t'a vraiment fait... » marmonnais-je, sentant une légère rancune envers cette personne. « si j'avais su plus tôt... » ouais, jamais je n'aurais pris sa défense, ni cherché d'excuses à son comportement, à tout ce qu'elle a fait.

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so tired ★ melking
TENUE ★ Nous sommes proches, mais il y a des choses que King ignore sur mon compte. Tout est compliqué, ma vie est véritablement un gros méli-mélo total, entre la vérité sur ma naissance, les retrouvailles avec ma famille biologique, puis mon passé avec cette femme qui avait pour but de me briser, elle y est surement arrivé, du moins en partie. Allongé ainsi, je question mon meilleur ami pour savoir ce qu’il sait, qu’est-ce qu’il a pu déduire de la situation, se doute-t-il de choses qui sont vrais ? Je l’ignore, d’où ma curiosité. Je suis coincé ainsi, a tenté de dormir sans y arriver autant que mon insomnie soit utile pour une fois. « Ça c’est évident. » Qu’elle n’est pas ma mère, ce n’est pas une surprise. Cette vérité est tombée quand j’ai rencontré Eden… Un peu tard à mon gout c’est vrai. Ça ? Sentant son doigt sur moi, je tourne la tête pour le regarder, croisant son regard. Je change de position pour me tourner, restant la tête sur ses genoux, mais le visage vers lui et le dos au sol. « Non, je dois en acheter. » Sinon je dormirais, mais je n’ai plus mon ordonnance et étant encore mineur on ne donne pas aisément les médicaments. « Bingo. » Je souris, poussant un soupire, mes yeux se ferment et je reprends. « Si je te raconte tu pourrais faire des cauchemars. » Me moquais-je, tentant surtout de ne pas alourdir l’échange avec mes problèmes. « Qu’est-ce que tu aurais fait si tu l’avais su ? Tu n’aurais pas tenté de me rabibocher avec elle hein ? Mais c’est du passé. » Je me souviens de cette rencontre qu’il avait organisée dans mon dos, mais je lui ai pardonné depuis le temps. « Le pire, c’est quand tu te demandes pourquoi. Qu’est-ce que tu as fait de mal pour mériter ça… Pourquoi on te déteste autant alors que tu n’es qu’un enfant, pourquoi on t’enferme dans le noir sans raison. Je me suis posé tellement de questions, même quand les coups de bâton s’abattaient je résister en me disant que je devais tenir bon, que c’était ma mère… Mais elle ne l’a jamais été. » Je parle, me dévoile, c’est la première fois. « Je suis tellement fatigué. » Soufflais-je las de tout ça couvrant mon visage de mes mains, c’est épuisant.

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TENUE ★ Ce n'est pas un sujet facile à aborder, ça pourrait irriter Mélio ou pire encore. Il doit se douter que je sais pour les marques, puisque nous étions ensemble quand je l'ai découvert. C'est à partir de ce moment-là que j'ai vraiment compris pour sa soi-disant mère. évidement, elle ne l'est pas, elle ne l'a jamais été et elle ne le sera jamais. Ce n'est qu'une folle qui a pourri la vie et détruit l'enfance de Mélio, rien de plus. Je m'en veux forcément de l'avoir défendu ou même d'avoir voulu arranger les choses entre les deux sans connaître la vérité. Il n'a plus de somnifère, c'est évident... Sinon il ne serait pas allongé là à discuter avec moi. Je pense qu'il dormirait déjà, forcer à fermer les yeux grâce aux médicaments. Au lieu de quoi, il a ce genre de conversation avec peut-être l'une des personnes qu'il n'a pas envie de raconter sa vie et ses malheurs. J'en déduis que l'enfer qu'à fait vivre cet femme à mon ami est la cause de son insomnie, mais aussi de son comportement. Des cauchemars? « Je ne suis plus un enfant pour avoir peur. » Répliquais-je, me donnant un faux air d'adulte inébranlable, alors que nous savons tous que je suis loin d'être mature et invulnérable. « évidement, je ne l'aurai même pas laissé t'approcher. » Quelle idée! Mais j'étais dans le faux durant tout ce temps. Si j'avais su que cette femme était un démon, jamais je n'aurais laissé Mélio rentrer là-bas ou lui parler. Mélio s'ouvre un peu plus, me parlant de ce qu'il a vécu à cette époque et de ce qu'il ressentait lors de ces moments difficiles. C'est pire de l'entendre que de l'imaginer. Ce qu'il me raconte ne me fait pas peur, mais ça me rend tellement faible. Prenant ses mains entre les miennes, je dégage son visage et me penche pour déposer un rapide et chaste baiser sur ses lèvres. Un bisou pour le réconforter. « Tu l'as dit toi-même, c'est du passé. » Je sais qu'il ne peut oublier tout ça, qu'il ne pourra toujours pas dormir correctement.... « Laisse-moi être à tes côtés quand ça ne va pas. » Il ne peut pas m’interdire de l'aider, puis ça ne peut que lui faire du bien de ne pas être seul. « Je tiens à toi. Quoi que nous soyons l'un pour l'autre, je penserais toujours à toi et je voudrais toujours t'aider... Alors laisse-moi être là pour toi. » C'est tout ce que je demande, qu'il m'accorde sa confiance et continue de se confier à moi comme il l'a fait à l'instant.

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TENUE ★ Au fond je disais qu’il pourrait faire des cauchemars, mais c’était plus pour le taquiner qu’une vérité vraie. L’entendre dire qu’il n’est plus un enfant est assez amusant le connaissant. Je ne doute pas qu’il puisse avoir une certaine « maturité » mais cela dépend des évènements ou de la situation. C’est la première fois que je m’ouvre ainsi avec une personne, je parle de mon passé et montre mes faiblesses sans hésiter, il faut croire que moi-même j’ai mes limites quand je suis à bout et actuellement, c’est le cas. Je n'en peux plus. Je ne pensais pas qu’il allait retirer mes mains ou m’embrasser ainsi, chaste ou non, son geste se veut surement rassurant et a ses mots je confirme mes pensées, ses agissements, ses paroles, il m’offre son aide tout simplement. Je l’observe en silence, mes yeux dans les siens, je le détail avant de lâcher un sourire sincère. « Si tu y tiens, je me vois mal le refuser alors que tu m’aides déjà. » En étant là avec moi et en ne me laissant pas seul à me morfondre sur mon passé, mon incapacité à dormir et devenir encore plus froid, distant et désagréable que je peux l’être au quotidien. Cependant, il soulève tout de même la question. Quoique nous soyons l’un pour l’autre hein ? J’avoue que je ne sais plus, à force tout se mélange un peu et j’ignore qu'elle est notre relation, depuis Noël notre « couple » est inexistant, dégradé par des paroles maladroites et je me demande si cela ne m’a finalement pas arrangé, mais peut-être pas au fond ? Un soupire et je ferme les yeux comme apaisé par cet échange, il faut croire que finalement, il m’a aidé. Me voilà sur le point de m’endormir, ici, sur sol de la cuisine où King me sert de coussin.

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TENUE ★ Il y a des choses que nous ne pouvons pas changer. Ce qui est fait, est fait. Je n'ai jamais eu la prétention de pouvoir modifier les éléments du passé, même pour quelqu'un qui m'est cher, comme Mélio. Je l'aime vraiment et je suis prêt à beaucoup pour lui, malheureusement il existe des limites que je ne peux franchir. Ses cauchemars, ses insomnies, je ne peux pas réellement l'aider ou provoquer un miracle, mais si je peux rester à ses côtés pour le soutenir et l'aider à fermer les yeux, alors je le ferais jusqu'au petit matin. Mélio n'a pas besoin de plus pour qu'il sache ce que je ressens à son égare, même si ce n'est pas dit clairement avec des mots. Ce baiser, ce n'est pas pour prouver quoi que ce soit, mais pour le rassurer, pour consoler. C'est ma manière à moi de lui dire que je serais toujours à ses côtés, qu'il peut compter sur moi, même s'il arrive parfois que nous nous disputons. Ce n'est pas parce que nous sommes en froid qu'il ne doit plus rien me dire, je devrais en faire pareil avec lui. Qu'il accepte mon « offre » me fait plaisir, lui rendant son sourire sincère. Nous ne sommes peut-être pas ensemble, mais nous restons des amis avant tout et je ne veux pas perdre ce lien. D'accord, j'ai été égoïste jusqu'à aujourd'hui, je l'ai forcé à suivre une voie qui ne lui plaisait pas et je m'en veux. S'il préfère conserver ce lien d'amitié, dans ce cas j'arrêterais d'en souhaiter toujours plus. Nous avons tout le temps pour savoir ce que nous voulons l'un de l'autre. J'ai compris que mes sentiments ne devaient pas être un frein pour notre relation, même si nous restons des amis. De toute façon, le sujet ne s'impose pas et tant mieux. Nous ne sommes pas en état pour débattre là-dessus, ni lui, ni moi. « Fais des beaux rêves. » Soufflais-je en voyant qu'il commence à s'endormir, les paupières closes. Quant à moi, je vais le surveiller un peu avant de tomber à mon tour dans les bras de Morphée. Demain est un nouveau jour, nous aurons les idées plus clair d'ici là.

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