La fin de l'année approchait et avec elle des examens que je devais absolument réussir. La pression était énorme. Je n'avais quasiment pas de temps libre, ce qui était concevable quand on connaissait mes occupations. Mon dernier single marchait bien mais je ne pouvais pas l'écouter. Il m'était de plus en plus difficile de savoir que la voix qui était dessus avait été trafiquée, retouchée jusqu'à paraître harmonieuse et mélodieuse. Ce n'était pas ma voix d'ailleurs le problème ; j'avais une belle voix, assez particulière pour être remarquée. Le souci c'était le chant. Je n'étais pas un chanteur. Danseur, musicien, compositeur à mes heures perdues, mais en aucun cas chanteur. J'étais un perfectionniste, alors je m'entêtais à faire de mon mieux, à travailler dur. Seulement les résultats n'étaient pas là et ça me pesait de plus en plus. Je jetai le livret de parole et sortis de la salle sous les yeux las de mon professeur. Ce n'était pas la première fois que je m'énervais de la sorte. Je n'arrivais pas à faire ce qu'il me demandait et cela me frustrait au plus haut point. Les nerfs à vifs, je décidai de sortir prendre l'air. Il y avait du soleil, il faisait assez chaud pour se débarrasser des manteaux épais et ne porter qu'une veste printanière. Je m'arrêtai en plein milieu de la cours dans laquelle déambulaient quelques étudiants, désireux de profiter du beau temps. Certains révisaient sur des bancs, d'autres échangeaient des ragots et gloussaient bêtement. Je jetai un regard à ma droite et vis un petit groupe de filles qui me regardaient en chuchotant. Certaines avaient rougi en sentant mon regard sur elles. J'étais habitué à côtoyer mes fans. Dans cette école, on trouvait un peu de tout, mais surtout des gens friqués. Quelques uns étaient intelligents. Moi, je me faisais payer mes études par mon agence et c'était très bien ainsi, sauf que cela impliquait que je devais obtenir mon diplôme.

Je tournai la tête de l'autre côté et plissai légèrement les yeux. Dos à moi était assis un jeune homme sur un banc. Ce qui avait attiré mon regard n'était pas la nuque du garçon mais plutôt ce qu'il tenait entre ses mains. Etaient-ce des fesses que j'apercevais ? J'haussai un sourcil amusé en remarquant qu'il avait caché sa lecture dans un livre quelconque. Je voyais d'ici les pages dépasser de part et d'autre de ce qu'il regardait. Cela me tira un sourire en coin. C'était sûrement de ça dont j'avais besoin pour me détendre : un jeune homme disposé à partager un petit moment plaisant avec moi. Alors je m'approchai, désireux de vérifier d'abord que ma vue ne me faisait pas défaut. Arrivé derrière lui, je constatai qu'effectivement, il était bien en train de s'instruire sur le sujet. Je me penchai alors et chuchotai à son oreille : « Ça te donne des idées ? » Je me serais montré plus délicat s'il s'était agit d'une situation lambda, en tout cas plus délicat que je ne l'étais à présent. Mais comme il avait le nez sur ce genre d'images, je pouvais bien me permettre une petite plaisanterie fine. Je m'assis à côté de lui, restant de mon côté du banc. Du coup, mon postérieur était plus près de ses genoux que du sien et je lui faisais presque face. Je me permis de tourner une page pour voir la suite qui paraissait plus chaude encore, puis je le posai enfin mes prunelles sombres sur lui. Hum… Il était mignon. Sa bouche était plutôt désirable et j'eus presque envie d'y goûter tout de suite. Mais je n'en fis rien, évidemment. Déjà parce qu'il y avait trop de monde, et puis parce que je devais apprendre à ne pas sauter sur les gens pour un oui ou pour un non. Il paraissait que c'était drôle la séduction.

Mes révisions me passaient pas dessus de la tête. J'ai bien compris que mon cerveau saturait à force de lire et relire mes leçons pour les connaître par coeur. De toute façon, réciter mes cours sur le bout des doigts ne me serait pas tellement utile en pratique, si je ne pige rien. Sur ce point-là, j'ai besoin d'une certaine aide pour parvenir à réaliser cet objectif... Sauf que je ne connais personne capable de le faire, surtout en sachant que je ne m'approche pas des autres. Peut-être que London pourrait m'aider ? Je n'ai jamais cherché à lui demander un truc pour l'école, comparé à lui qui m'embête avec son chéri, ce wolfram. Ce n'est pas tellement de l'embêtement, puisque j'essaye de l'aider au mieux avec son soucis. Autant demander à un aveugle de voir, hein. Monsieur a peur d'aller plus loin avec son copain, mais moi, je n'ai jamais rien fait avec personne non plus. Je n'ai que dix sept ans, après tout. à part mater des films x ou regarder des manga hentai, bah, je suis vraiment novice. En attendant, ça ne m'empêche pas de partager cette nouvelle distraction avec mon meilleur pote. Ce n'est pas tout les lycéens de royal qui se tape des pornos pour s'instruire, n'est-ce pas ? Qui se douterait que derrière nos gueules d'anges se cachant des gros pervers ? personne, bien sûr. En parlant de pervers, je ne sais même pas pourquoi j'ai embarqué ce bouquin cochon avec moi. Encore moins pourquoi je le cache derrière un livre scolaire, genre tout le monde va croire que j'étudie tel le parfait élève que je pourrais être. Les gens qui me reconnaissent se douteront directement que cela cache quelque chose. Comme si Raylai le fuyard, l'associable, le bon à rien, le recalé de la société, pouvait étudier sérieusement. à  moins d'en étonner plusieurs à la fois, je crois bien que je ne suis pas crédible du tout. Ou juste pour les débiles de ma classe qui se seraient déjà bien moqué de ma figure, s'ils étaient là. Chance pour moi, ce n'est pas le cas.

Mon magazine devenait vraiment intéressant, quand je tournais une nouvelle page. Les positions changeaient, un peu comme les protagonistes, en fait. Les feux de l'amour version porno, petite touche d'ironie et d'humour. En même temps, j'étais à fond dans ma lecture, cherchant à savoir le pourquoi du comment ils faisaient ça ou ça. Un noob, sérieux. Parfois, je me demandais même pourquoi fallait toucher telle partie du corps pour ressentir plus de sensation, d'après le petit paragraphe sous l'image. Pour une fois que je lis entièrement un truc, celui-ci n'est pas tellement utile dans ma vie. Captivé par ma lecture et mon observation, je ne fis même pas attention à la personne dans mon dos, remarquant sa présence qu'à l'entente de sa voix. Quelle frayeur! J'ai dû faire un bon de quinze mètres sur mon banc, en me retenant de fermer brusquement mon bouquin pour me cacher. Là, dans l'immédiat, j'irai bien m'enterrer dans un trou. « Q-quoi ? Non! N'im-importe quoi! » Je cri limite, offusqué et aussi rouge qu'une pivoine. Prit la main dans le sac, ou les yeux sur un bouquin de c*l. Mince, en plus de s'asseoir face à moi -enfin, à l'envers mais en face de moi, c'est compliqué-, il tourne aussi la page de mon magazine, aggravant les rougeurs de mes joues. Quelle honte, je ne suis pas du tout discret. Quand ses yeux rencontra les miens, je ravalai ma salive dans un bruit peu discret, montrant bien là ma gêne et tout l'embarras dont je faisais preuve. Il m'a surpris, je me sens stupide. « Ce-ce n'est pas ce que tu crois... » Il croit quoi, d'abord ? Non mais sérieux, je m'avance dans un truc dont j'ignore complètement le fond de sa pensée. Mais à sa seule question, je me doute déjà de ses songes. Il me prend pour un pervers en manque, ou un truc du genre. « C'est juste pour aider un ami et... Pourquoi je me justifie ? » Terminais-je par marmonner en détournant le regard... Sur mon bouquin. Ouais bah, je ne sais pas où regarder, mais sûrement pas lui.

Puceau. C'était le mot qui me venait spontanément à l'esprit en regardant le jeune homme. Il devait avoir, quoi, dix-sept, dix-huit ans ? Un bon âge pour les premières expériences. Je n'étais pas toujours de cet avis, enfin pas pour tout le monde, mais quand j'avais devant moi un garçon inexpérimenté, c'était plus fort que moi, j'avais envie de l'initier aux joies du sexe. J'adorais voir leurs joues écarlates, leur regard gêné par leur désir, les frissons qui parcouraient leur peau, leurs gestes maladroits… et puis leurs yeux admiratifs quand on se quittait. On était toujours spécial quand on prenait la première fois de quelqu'un et, moi, j'adorais ça, être spécial aux yeux de quelqu'un. Je ne me départis pas de mon sourire quand je le vis si embarrassé d'avoir été découvert. Ce n'était pas ce que je croyais ? Mon regard, que j'avais plongé dans le sien, exprimait sans que j'eusse à la formuler à voix haute, ma question : Vraiment ? Parce qu'il avait pourtant l'air d'être très intéressé par le sujet. Je n'avais même pas à réfléchir pour que mon argumentaire se mît totalement en place. Je savais déjà exactement comment j'allais l'amener à craquer. C'était toujours assez facile avec les puceaux. Ils n'étaient pas expérimentés, un brin naïfs souvent et ils ne se rendaient vraiment compte de ce qui était en train de leur arriver quand ils avaient le pantalon sur les chevilles.

Il enchaîna aussitôt et mon regard se fit plus tendre sur lui. Aider un ami ? A quoi au juste ? Il se renseignait pour deux ? Je trouvais ça plutôt adorable. Alors qu'il reportait son attention sur le bouquin, visiblement pas assez gêné par ma présence, je repris d'une voix amusée. « Ah oui ? Tu penses que c'est comme ça que tu vas l'aider ? Ces choses-là ne s'apprennent pas dans les livres. » J'étais dans le vrai. J'avais assez d'expérience dans ce domaine pour savoir que tant qu'on n'avait pas ressenti soi-même tout ce qui résultait de l'acte lui-même, on ne pouvait pas se figurer à quel point c'était merveilleux. Je jetai un coup d'oeil furtif au magazine, puis au lycéen dont les joues étaient toujours aussi échauffées. « Je m'appelle Xun. Et toi ? » Je penchai légèrement la tête pour attirer son attention. Quoique le voir observer avec autant d'insistance l'image était assez excitant.

Je pris la liberté de tourner de nouveau les pages, juste pour me faire une idée du contenu. Où est-ce qu'il avait trouvé ça ? C'était aussi mal fait qu'un mauvais livre de sexologie pour les nuls. Je le lui fis d'ailleurs remarquer quand j'arrivais à une image qui dépeignait un couple dans lequel la demoiselle semblait bien trop s'extasier d'une position que j'avais depuis longtemps écartée de mon répertoire. « Ce n'est pas avec ça que tu vas en apprendre plus sur le sujet. J'ai des bouquins bien mieux illustrés chez moi. » Je laissai l'information atteindre son cerveau, sans le brusquer. Je voulais voir sa réaction avant de poursuivre, même si quelle qu'elle fût, j'allais de toute façon lui faire ma proposition. Cette dernière était indécente, certes, mais s'en rendrait-il compte ? « Tu m'as l'air sympathique. Si tu veux, tu peux venir les feuilleter. » Toujours lui laisser le choix et aviser ensuite. S'il refusait, j'aurais bien d'autres arguments pour lui faire quitter ce banc en ma compagnie.  J'avais trop besoin d'évacuer la pression pour le laisser filer. Aussi, j'avais décidé de jouer les gentils aînés, prêts à aider leur cadet dans cette quête hasardeuse que représentait le plaisir. J'étais quasiment sûr de mon cou. Et si je me figurais correctement la suite, il allait d'abord hésiter, j'allais le rassurer, le convaincre, et je finirai par obtenir ce que j'étais venu chercher en m'asseyant à ses côtés. Allez jeune homme, un peu de fantaisie ! C'est pas tous les jours qu'une célébrité ouvre la porte de son appartement.

à qui pourrais-je faire croire une telle chose ? Quand on mate un bouquin porno en se cachant derrière un livre d'étude quelconque -sûrement à l'envers, en plus-, c'est idiot d'avancer que cela n'est pas ce qu'il pourrait croire. Bah ouais, j'ai encore l'espoir qu'il me voit avec innocence et candeur, alors que mon image doit être toute l'inverse. à me voir, je ressemble plus à gamin curieux et intéressé, qui se pose trente mille questions en sachant que les réponses ne viendront par miracle. Qu'est-ce que je dois faire, hm ? Ce gars me regarde avec une mine pleines de sous-entendu, comme si ma réponse ne lui convient pas. Est-ce que je regarde vraiment un magazine cochon en osant dire que ce n'est pas ce qu'il croit ? Qu'est-ce qu'on peut croire, alors ? ça m'embrouille de devoir me justifier. Il n'y a rien de mal à zieuter un truc débile du genre, pff. Quand je pense que je me renseigne pour aider London à vaincre sa phobie des relations sexuelles. C'est bien joli, mais faut-il encore que je comprenne quelque chose à une relation banale... Parce que l'humain et moi, ça fait douze. Je n'ai pas tellement d'ami, même quasiment pas, et ça se comprends quand on cherche à me parler ou simplement à m'approcher. Encore une fois, cet inconnu doit se rendre compte que je suis aussitôt sur la défensive, me refermant légèrement comme une huître.

De toute façon, je n'ai pas à me justifier sur le pourquoi du comment je regarde un tel truc, dans un lieu publique en plus. Je fais ce que je veux de ma vie, non ? Malgré tout, je trouve le moyen de détourner les yeux pour les reposer sur les pages inchangées de mon bouquin. à l'écouter, je fais ça pour rien. Qu'est-ce qu'il en sait lui, hein ? Bon d'accord, il est plus vieux, ce doit être un université et par dessus le marché, ce gars-là ne doit plus être puceau depuis bien longtemps. Il doit largement en savoir plus que moi sur ce sujet, même si je ne tiens pas à en être sûr. Je ne trouve rien à lui répondre, tirant une moue contrariée après avoir lâché un soupir. Je perds mon temps à feuilleté une telle débilité, hmpf. Xun ? Même pas le temps de relever mes yeux qui penche sa tête pour capter mon regard. Un face à face que je ne sais comment gérer, attendant presque trente secondes pour répondre. « Raylai. » Répondis-je d'une voix rapide et un peu claquante. Quelle mauvaise impression dois-je lui laisser. à croire que cela ne le perturbe pas le moins du monde, sa main tournant une nouvelle fois les pages. Il ne se gêne pas, franchement. Autant pour regarder, que commenter. C'est agaçant, ce Xun usant doucement de ma patience.

Aucune réponse ne quitte mes lèvres closes, mon regard fixé intensément sur lui. Qu'est-ce qu'il cherche en me proposant cela ? C'est un pervers s'il possède des tels livres chez lui, surtout. Là, il me prend carrément de court. Aller chez lui pour mater des recueils pornos ? Haussant mes sourcils, mon air surpris doit en dire long sur mes pensées embrouillées. Qu'est-ce que je dois dire ? C'est pour London que je me penche autant sur le sujet... Qui sait, si ce gars peut m'aider à mieux comprendre, peut-être que je pourrais mieux expliquer à mon colocataire par la suite. Ce ne serait pas plus mal s'il s'en sort avec son copain, et cela grâce à moi. Pesant le pour et le contre, je réponds finalement d'une manière bien décidée et déterminée. « D'accord. Seulement si tu m'aides à mieux l'expliquer plus tard. » Quelle belle preuve de naïveté, je m'en surprendrais moi-même si je faisais un peu plus attention. à tout les coups, il ne s'attendait pas à une telle réponse, préparant sûrement un plan B pour réussir son coup. Ce qu'il ignore, c'est que le gosse en face de lui est tellement crédule et « innocent ». Dans ma tête, j'imagine déjà sa collection de magazine coquin, sans me douter qu'il parle d'autre chose. Je me vois déjà installé chez lui, invité à boire quelque chose autour d'un bouquin bien mieux illustré, comme il m'a si bien dit. Je suis loin, très loin, du compte en réalité. Je risque de m'en rendre compte à la dernière seconde, quand ma petite limite sera dépassée et que je ne pourrais pas faire marche arrière. Qui sait, plus tard je maudirais London pour me pousser dans une telle situation, par sa faute. -Ou pas, ce n'est pas lui qui décide pour moi-.

Raylai. Raylai avait l'air contrarié. J'étais intervenu à un moment qu'il jugeait visiblement inopportun. J'aurais bien souligné le fait qu'il était en train de lire ce genre de choses dans un lieu public et que, donc, il était normal que je l'embêtasse un peu. Je n'en fis rien. J'étais un aîné attentionné qui ne voulait pas mettre son cadet encore plus dans l'embarras. Suite à ma proposition, il ne me quitte plus des yeux. C'était comme si je pouvais deviner la réflexion intense qui avait lieu dans son esprit. Pour ma part, je me demandais si j'aurais accepté à sa place. En y pensant, je me dis que suivre un inconnu chez lui pour y passer un bon moment était plutôt une chose très tentante à mes yeux. Mais, en même temps, il y avait toujours le risque de tomber sur un malade. C'était d'ailleurs sûrement ce qu'il se demandait à mon propos. Qui lui en voudrait ? Je n'étais pas malade mais j'en avais tout l'air, à lui proposer un rendez-vous crapuleux sous mes faux airs altruistes.

Je ne sus pas vraiment si j'étais surpris ou non de le voir accepter. La condition qu'il me posait m'intriguait déjà plus que son accord. L'aider à expliquer ? Je doutais qu'il eût besoin de moi pour le faire. Quoique… Peut-être aurait-il des doutes quant aux mots à employer pour décrire ce qu'il aurait ressenti. Le sourire aux lèvres, je me levai en acquiesçant. « Marché conclu. »

Raylai avait remballé son magasine obscène et je l'avais emmené jusqu'à ma voiture. Une fois à l'intérieur, j'avais pris la route vers Bunkyô. Je ne m'inquiétais pas vraiment de la suite des événements. Peut-être que lui, si. Mais comme je n'étais pas du genre à m'en soucier, je le saurai le moment venu. A l'intérieur du véhicule, j'avais allumé l'autoradio et la voix de Niall s'élevait dans l'habitacle. Je ne fis pas la conversation au lycéen. Pour moi, il n'y avait plus que la route et cette musique. Cette dernière semblait guider ma vie. Depuis que je connaissais le jeune homme, je n'avais plus vraiment la même façon d'appréhender les choses. Le sexe avait toujours été un exutoire à mes yeux mais plus encore depuis que j'étais tombé amoureux de lui. Je savais pertinemment que c'était à lui que je pensais une fois mes conquêtes parties. Il était le seul à m'accompagner réellement dans ma solitude. Du coup, j'avais le sentiment que ma vie trouvait un sens lorsqu'il était à mes côtés, n'était-ce qu'en pensées.