Un pas après l’autre qui s’enfoncent dans cette poudreuse de couleur blanche marquant ainsi leurs traces qui, ne seront plus avant la nuit tombée. Le froid était enfin là.. Pourtant, cela n’empêche pas la violence dans cette ville. Un regard de l’autre côté de la rue, à l’intérieur de sa voiture, des jeunes étaient en train de se battre tandis que de l’autre… Il y avait un couple, ce dernier semblait heureux et prêt à passer les fêtes ensemble…. A-t-il était déjà amoureux une fois ? Non… Ce n’était qu’un sentiment qu’il avait essayé de connaitre une fois… Oui, il fut un temps, il aurait tout donné pour savoir ce que cela signifiait d’être aimé en retour et aimer tout simplement… Pourtant, ce ne fut que déception. Une erreur qui lui avait donné le plus beau cadeau avant de le lui arracher aussi cruellement. Le véritable amour hein ? Les sentiments ? Tout n’était que fourberies… Facéties aussi… Rien de vrai n’existait et il se sommait d’avoir été un bel idiot d’avoir voulu le connaitre. De s’en rapprocher car… Au fond… Il n’y avait trouvé que du « vide »…

Début Flashback

-Tenue jeune – Da Ying était là en train de regarder un film assis dans un fauteuil d’une pièce sombre que tous nommaient : Cinéma. En compagnie de la petite sœur de Shirong avec qui il avait passé la nuit… Il s’était énormément rapproché d’elle, et hier il avait de nouveau cédé devant ses belles paroles qui au fond… Bien qu’elles lui ont gonflé son égo, ou qu’il s’est sentit « aimé »… Parce qu’apparemment, dans ce monde l’union devait se faire entre un homme et une femme, qu’il la connaissait, pensant qu’elle remplirait ce manque ce vide qu’il ressentait… C’est drôle mais pendant tout l’acte… Bien qu’il ait ressentit de drôle de choses… Qu’il a découvert des sensations qu’il ne connaissait pas… Qu’il s’était sentit « bien » après s’être libéré qui est venu longtemps après Li Na… Le « plaisir » de ce qu’appelaient ses « camarades de classe » était vite redescendu et, il était devenu de nouveau silencieux… Comme à chaque fois et, il avait l’impression que cela s’atténuait au fil du temps. Cela faisait 5 mois et 20 jours qu’il était dans cette famille… Qu’il ressentait parfois le sentiment de protéger chaque membre de cette dernière… Non, c’était le sentiment dont il était le plus certain. Rien ne lui était encore revenu même si, parfois, ses rêves devenaient beaucoup plus clairs au fil du temps. Qu’il retrouvait des sensations qu’il ignorait…

Il serait désormais apparemment en couple avec Li Na… C’est ce qu’elle avait dit à Shirong quand, il avait ouvert la porte de la chambre de la jeune fille avec les cheveux en bataille mais, surtout qu’il avait encore la chemise ouverte. Etrangement…. Il s’était senti « mal ».. Quand le regard de son aîné s’était posé sur lui… Il était resté silencieux, ne cherchant pas à se défiler laissant Li Na expliquait bien que sa « tenue » parlait pour lui. Les parents des deux enfants Matsunaga étaient ravis de cette nouvelle mais, il n’était pas plus enchanté ou enthousiasmé qu’ils l’étaient. Du coup, lui et sa petite amie présumée, étaient ensemble depuis presque quatre semaines… Il s’était mis à travailler en tant que fleuriste dans une petite boutique en plus de se rendre en cours afin de subvenir à ses propres moyens… Les cours… Il trouvait cela ennuyeux peut-être parce qu’il connaissait déjà de quoi parlait son enseignant… Ils s’étaient liés quelques fois depuis de façon charnelle mais, il ne ressentait pas l’euphorie qu’il devrait ressentir quand il entendait son « entourage » parlait de leur relation. Li Na était gentille mais, elle n’avait pas cet éclat.. Cet éclat qu’il recevait de la part de Shirong depuis le début…

Eclat qui avait disparu… Cela faisait exactement 26 jours depuis qu’il avait appris la nouvelle, qu’il les avait surpris en train de s’embrasser et de se tenir la main dans cette ruelle.. Qu’il le fuyait. Il n’arrivait plus à lui parler… Discuter avec le frère aîné de sa petite amie lui manquait et…. Cette situation l’agaçait. Le film était un navet… Il voulait sortir de la salle mais, ce serait sûrement mal vu. Il n’avait rien écouté du film et, écoutait peu ce que se disaient Li Na et leurs camarades. Cette dernière dû lui dire qu’elle avait froid et qu’elle voulait aller faire les boutiques pour qu’il se « réveille ». Elle semblait vexée qu’il ne lui ait pas porté d’attention particulière.. Les boutiques pour qu’il dépense encore tout son argent pour elle.. Dont elle faisait les éloges ? Il s’excusa prétextant qu’il était un peu fatigué et lui prêta même sa veste qu’il mit sur les épaules de la jeune fille avant de s’excuser pour dire qu’il partait devant !

Apparemment cela ne lui plut pas mais, il ne comprenait pas encore ses sentiments ! Elle n’était pas non plus en mauvaise compagnie puisque, elle était entourée de ses « amis » non ? Lui, s’était rendu jusqu’à ce club de boxe où il était déjà venu quelques fois en compagnie de Shirong. Il désirait des réponses de ce dernier et s’excusait car, il avait l’impression d’être en tort, en faute sans comprendre le « pourquoi du comment ». Il sentait que ce dernier se réfugiait dans ce club et rentrait très tard mais, aujourd’hui, il voulait être certain qu’entre-eux… Du moins qu’ils étaient toujours « amis » ? Il arriva devant le club mais, n’osa pas entrer.. Il préféra rester dehors, il ne faisait pas réellement froid. Il s’était appuyé sur une rambarde en face de la porte d’entrée et de sortie et décida d’attendre… Attendre pendant des heures……

-Tenue jeune – C’était tellement aisé de lui en incombait toute la faute, il était la cible parfaite… Lui qui ne comprenait rien. Etait dans l’incapacité de voir les choses ou du moins, il les sentait, il avait parfois l’impression qu’il n’était qu’un jeu entre un frère et une sœur mais, il n’en comprenait pas la raison. En même temps, il n’était pas normal… Son cœur, ne battait pas quand il voyait la cadette Matsunaga ! Et la seule personne avec qui, il sentait autre chose que de l’impassibilité le « fuyait ». Peut-être parce qu’il ne voulait pas que ce dernier sorte avec sa sœur ? Il n’était au courant de rien et ne le saura que des années bien plus tardives. Cho Yun voulait le voir, être libéré au moins spirituellement… Il avait l’impression d’être dans une cage. Pourtant, parfois il sentait que sa place n’était pas ici…. Il y avait ce manque… Ces « voix » dans ses songes, ce n’était pas un rêve… Mais, un souvenir… Parfois il voyait une petite fille… Une petite fille tellement belle qu’il voulait la protéger de toutes ses forces pourtant, son nom et son prénom, il ne s’en rappelait pas. Est-ce qu’il était proche de cette dernière ? Puis, il y avait ce jeune homme.. Qui semblait plus âgé que lui, l’expression austère sur le visage… Il ressentait certaines choses à son égard mais, encore une fois… Il ignorait de qui, il pouvait s’agir. Tout ce qu’il sait, c’est qu’ils sont liés… Parfois, il était effrayé de se souvenir surtout quand dans ses songes, ce liquide carmin qui, battait dans chaque corps humains était apparu en tant que larmes de pluie… Une pluie de sang qui l’avait arrosé avant qu’il ne se réveille le corps battant…

Ces derniers temps, ces songes devenaient de plus en plus clairs mais, surtout de plus en plus sanguinaires… Il ne fallait pas se leurrer…. Ses souvenirs revenaient. Il en avait parlé à personne et, parce qu’il avait l’impression d’être la cause de ce froid installé dans cette maison… Peut-être que ce serait l’occasion pour lui de disparaitre. A tout jamais de cette famille. Il souhaitait rester mais, au fond, sa place n’était pas ici. Sans se rappeler, il en était certain. Il connaissait parfaitement ce sentiment qui l’abritait…. Au fond, il ne lui restait plus beaucoup de temps au sein de cette famille car, tout ce sang…. Parfois des squelettes, n’était-ce pas un signe avant-coureur qu’il était quelqu’un de mauvais ? Et s’il s’en prenait à la famille Matsunaga ? Rien que cette pensée, le rendait malade… Qu’importe qu’il ne ressente pas spécialement de sentiments particuliers, il était attaché à ces derniers. Sa vie était douce… Il apprenait et avait appris plusieurs choses à leurs côtés mais, désormais….. Son temps était compté.. D’où le fait, que cela ne lui plaisait pas ce fossé avec le fils aîné. S’il devait s’excuser alors il le ferait mais, peut-être que c’était mieux ainsi ? On dit que la douleur est plus grande quand on apprécie la personne qui disparait.

Ses maux de têtes apparaissaient de plus en plus…. Non, qui sait, si aujourd’hui ne serait pas leur dernière conversation à tous les deux ? Il n’y avait rien qui l’assuré avec certitude mais, il ne voulait prendre aucuns risques. D’où le fait qu’il attendait ici ! Depuis combien de temps ? La notion du temps, cela faisait un moment qu’il n’y prêta plus aucune attention. Il avait entendu son téléphone sonnait et, quand il avait vu qu’il s’agissait de Li Na, il avait ignoré, même ses sms… Ce n’était pas à elle, qu’il désirait parler. En réalité, il se sentait « bien » du moins, à ses côtés, elle était aussi une vraie petite boule d’énergie mais... Bien qu’elle n’était pas désagréable et était mignonne, malgré tout, il pouvait voir qu’elle n’était pas amoureuse de lui. Evidemment, il comparait cela à cause des dramas, de ce qu’on lui disait… Et, il ne retrouvait qu’un truc de tout ce qu’il avait lu dans les livres, vu à la télévision et entendu des parents de sa prétendue petite amie… N’était-ce pas un peu maigre ?

Il soupire pour remettre son mobile dans sa poche. Da Ying se massa une nouvelle fois les tempes, ces migraines étaient désagréables… Quand, cela va mieux, il n’y avait encore personne et, il préféra lever son visage en direction de ce ciel bleu. Les minutes passèrent et puis, des pas se firent entendre. Le jeune homme baissa la tête sans aucunes expressions particulière et, le ton, l’expression et ses mots ne firent que confirmer qu’il devait le « haïr » pour une raison qu’il ignorait. Ou plutôt, il connaissait la raison mais, est-ce qu’il devait en parler ? Son expression était neutre, son regard nonchalant bien qu’au fond, cette « chaleur » lui manquait. Puisque c’était ainsi, autant aller droit au but en annonçant la raison de sa venue jusqu’ici. Ce fut sur le ton morne, sans aucuns sentiments qu’il répondit :

«Attendre Gege est-ce un crime ?»

Ne sait-on jamais et, c’était encore une question assez bizarre. En même temps, il posait souvent des questions « de ce type» aux yeux des communs des mortels. Ce n’était pas faute d’essayer d’entrer dans le moule mais, il n’était pas comme les autres. Alors, à quoi bon rentrer dans un moule alors que l’envie était absente ? Il ne ressentait pas l’envie d’être comme les autres. Il aurait voulu lui offrir un sourire mais, encore une fois… Son sourire risquait de sonner faux et, ce n’était pas le moment.

«Je voulais juste confirmer mes doutes. Alors, je ne vais pas te faire perdre ton temps plus longtemps ! Me haïs tu ? »

Son regard s’était ancré dans celui de son aîné sans ciller. S’il ne voulait plus le voir, s’il le détestait alors, il s’excuserait même si, ce serait une faible consolation. Il lui devait bien ça.

-Tenue jeune – Da Ying ne réagit pas de suite. Ni aux paroles, l’observant simplement… Il le fuyait ? Etait-ce ça d’être adulte ? De fuir tout le temps ? De tourner le dos quand cela n’allait pas ? Sans détour, ce ton froid, il était en train de le rejeter et son espoir de retrouver un peu de chaleur, cette lumière qu’il avait besoin… Il ne la retrouverait plus. Son espoir était mort ! Il était un enfant des ténèbres, il en était certain désormais qu’il n’aurait plus aucune porte de sortie. Peut-être que le temps de Rédemption était venu ou bien, qu’il devrait partir… A lui d’essayer d’arranger les choses dans cette famille avant qu’il ne parte souvenirs ou pas…. D’un regard franc et honnête, il épie chaque traits de son visage, il lui dit de partir, rejoindre sa sœur mais, il n’en ressent pas le besoin, ni le désir. Ce qu’il voulait c’était avoir un face à face et, il sait qu’il ment… Il ne le hait pas mais, ne le porte pas non plus dans son cœur sinon, il ne réagirait pas ainsi. Il pourrait le rattraper mais, n’en fit rien. Il le voit entrer à nouveau dans ce qu’il soupçonne être son nouveau refuge. Pourtant lui, qu’il pleuve, qu’il neige, qu’il vente, il comptait rester ici à attendre qu’il se remontre devant lui. Il serait bien forcé à un moment ou un autre de ressortir pour s’acheter à manger ou bien s’acheter à boire ! Immobile ou tranquille pour la dernière fois, le dernier moment qu’ils passeraient ensemble, il devrait essayer à sa façon qu’il le voit en tant que Da Ying, l’enfant qu’il connait. Parce qu’il n’est pas certain que lorsqu’il se souviendra le Da Ying présent reste en « vie ». C’était étrange dit comme ça, il le reconnaissait sans peine mais, il ne voyait pas d’autres explications plausibles ! La nuit tombait et, il était encore là… Son téléphone sonnant mais, il feint ne pas l’entendre. Le soleil se coucha et, il était encore là…. Et là, des pas se firent entendre.. Cette voix, il la reconnaitrait non sans peine mais, quand son regard se posa de nouveau sur lui il…

«La tour de Tokyo fait 332.6 mètres mais, la tour la plus haute et qui est le second édifice le plus haut du monde est la Tour Skytree qui se trouve aussi au Japon ! Elle mesure 634 mètres de hauteurs ! Tu crois qu’on peut toucher le ciel sur cette Tour ?»

Il ne se foutait pas de lui ! Disons juste qu’il tenait à cette « promesse » qu’ils s’étaient faite sur le toit. Peut-être qu’il ne pourrait jamais y mettre les pieds mais, au moins, c’était un changement de conversation radical. Il en avait encore pleins des comme ça mais, c’était pour lui faire remarquer qu’il n’oubliait pas cette promesse. Qu’il comptait un peu sur lui pour réaliser cela ! Quant à Li Na, quand il parlait de hauteur, il sentait qu’elle s’ennuyait et par conséquent cessait rapidement et, il ne comptait pas l’emmener là-haut car une promesse c’était sacré. Il dépoussiéra un peu l’arrière de son jean pour continuer sans vraiment le regarder :

«Tu as soif, faim ? Quand on fait du sport il faut faire attention à son hydratation afin d’éviter une blessure musculaire. D’ailleurs, il est recommandé à ce qu’on masse les muscles une fois qu’ils sont encore à « chaud » pour atténuer la douleur aussi minime qu’elle est mais, c’est aussi un moyen préventif. Surtout pour toi avec la boxe. Donc, je te propose mes services si tu veux ! Et je te paie ce que tu veux ! Quant à Li Na elle est avec nos camarades donc, elle est entre de bonnes mains ne t’en fais pas !»

Pourquoi mentionner sa sœur ? Parce que, Da Ying pensait que Shirong était en colère contre lui pour sortir avec sa sœur. Ses camarades disaient que c’était légitime puisqu’il avait toujours été un grand frère protecteur et que du coup, cela devait difficile pour lui de savoir qu’il lui piquait sa place de « héro » ou qu’il acceptait mal le fait qu’un « gamin » aux notes exceptionnelles puisqu’il n’avait que des 20 dans toutes les matières, ne soit pas considéré comme étant un bon prétendant à ses yeux. Du coup, il n’était pas allé chercher plus loin… Quand il y pensait, il était normalement en couple mais, il ne ressentait pas cette osmose que tous lui radotaient. Qu’importe ce que le répond le plus âgé, il continuerait de parler de ce qu’il avait découvert qu’importe le sujet ! Shirong allait devoir faire avec s’il n’osait pas lui parler de ce qui lui fait mal alors, il allait en faire de même. Plantant de nouveau son regard dans le sien :

«Tu ne me hais pas donc, tu ne vois aucuns problèmes à ce que je puisse rester avec toi… Cela fait longtemps que nous n’avons pas eu de conversations.»

-Tenue jeune – «Tu trouves ? Peut-être parce que cela fait un moment qu’on ne s’est pas parlé sinon je ne trouve pas que je parle plus que d’habitude quand nous sommes ensemble… Peut-être que c’est parce que je parle jamais aux autres de mon âge ni même avec ta sœur.. Alors, peut-être que j’ai ce besoin à rattraper ! Dois-je m’excuser pour ça ?»

C’était dit avec une telle nonchalance alors que normalement, ce n’était pas normal de ne pas bavarder avec ses camarades et encore moins avec sa copine. Da Ying avait rapidement fait le tour des centres d’intérêts de la jeune fille et bien qu’il l’apprécie, elle n’était pas des plus intéressantes et, quand il voyait les comportements de ses amies, il se disait que toutes les filles devaient être ainsi. Les adolescents de nos jours possédaient de drôles d’intérêts. Elle ne s’ouvrait que rarement à d’autres choses et, c’est ce qui le blasait. Toujours la même chose : Sortie shopping, cinéma, même les jeux d’arcades pour lesquels, il s’était pris un certain intérêt elle ne le supportait pas. Il fallait toujours qu’il fasse ce que Madame faisait enfin, ce n’était pas non plus la mort et lui s’en accommodait parce que c’était censé ce qu’un petit ami faisait… Personnellement, il essayait de la satisfaire au plus car, c’était en quelque sorte un moyen comme un autre de se racheter auprès de cette famille. Il arque malgré lui, un sourcil quand il entendit l’aîné Matsunaga soupirait qu’il ne s’inquiétait pas pour sa sœur. Qu’est-ce qu’il pouvait dire dans ces cas-là ? Rien, il risquait d’envenimer la chose. D’où le fait qu’il préférait de loin continuer son chemin en silence sans un mot. Ils entrèrent dans la superette du coin et le cadet prit simplement une bouteille de Perrier. Le jeune homme n’osait pas choisir énormément, il avait déjà payé les places de cinémas et cela coûtait cher pour voir un navet. A croire que même le monde cinématographique tournait mal. Ou peut-être que c’était parce qu’il était allé voir les pires films qui existaient ou que cela ne l’intéressait pas du tout…

Seulement à la caisse, surpris sans le montrer, il ne s’attendait pas à ce que cela soit le plus vieux qui paie sa boisson. Plus que payer c’était le fait qu’il rebondisse sur ce qu’il avait dire à l’extérieur. Alors, il était toujours partant pour qu’ils s’y rendent tous les deux ? Il avait levé le regard vers lui et acquiesça doucement :

«Si cela ne te dérange pas mais, la Tour de Tokyo n’est pas mal pour commencer et puis, le prix ne doit pas être le même !»

Da Ying était encore prêt pour un long monologue à lui tout seul ! Il remplissait ainsi les blancs. Car, Shirong était devenu moins bavard, plus froid et, dans un futur il le serait encore moins contrairement à lui qui resterait toujours aussi bavard mais, ne partirait pas sur un sujet précis. Mais, à cette époque ils avaient encore le temps… Il le suivit comme un bon petit chien bien docile et resta debout alors que l’aîné lui, s’était laissé tomber sur les marches sales de la ruelle. Ils avaient une bonne vue d’ici et c’était calme pour parler mais, en réalité, ses migraines recommençaient à devenir insupportables. Avec le temps, il pensait qu’il ne ressentait plus la douleur, qu’il possédait cette maladie qu’on appelle « analgésie congénitale » qui empêche l’être humain de ressentir une douleur physique. Parfois c’était avantageux, parfois c’était dangereux, très dangereux même… Mais, il s’était vite rendu compte qu’il n’y était pas totalement insensible, sinon il n’aurait pas senti comme des petites aiguilles à cause de cette balle qui fut coincée entre ses deux omoplates.

Da Ying sortit de ses pensées à la voix apaisant de son aîné même si, elle était froide, elle restait calme et par conséquent apaisante. Les mains dans les poches, il fut sur le point de dire quelque chose mais… C’est à ce moment que son portable choisit de sonner une nouvelle fois. Ce qui ne passa pas inaperçu.. Comment cela aurait-il pu ? Le jeune homme sortit son portable et, en effet c’était « elle ». Li Na…. Mais, il décida de l’ignorer pour la énième fois et d’éteindre complètement son portable devant « ses » yeux.

«Je l’appellerais et partirait si c’est ce que tu veux vraiment ! Quant à Li Na, je ne pense pas que je l’inquiète vraiment… Ou pas dans le sens que tu l’entends.»

Da Ying s’était mis soudainement à siffler doucement. Il n’avait pas regardé son aîné une seule fois, il préféra ouvrir sa bouteille et s’arrêta de siffler pour en boire une gorgée. Peut-être que c’était mieux ainsi, de passer du temps en sa compagnie même si son aîné ne le portait plus dans son cœur. Leur conversation lui manquait. Il se laissa tomber près de lui en regardant toujours droit devant lui :

« Gandhi a dit un jour : " «Vivez comme si vous devez mourir demain. Apprenez comme si vous devrez vivre éternellement" Je pense comprendre ce qu’il voulait dire… Gandhi n’était pas un ange et pourtant tout le monde le porte si haut… C’était malgré tout un homme sage.. Je crois que je suis nostalgique de nos conversations… Alors, avant que tu ne me fuies ou si je devais mourir demain, je me disais juste que ce n’était pas si mal, si telle chose doit arriver ! C’est la sensation que j’aie.»

Oui mais, c’était déjà trop tard.. S’il ne voulait rien dire à Da Ying, s’il lui disait de partir alors, il partirait… Mourir… Peut-être que sa personnalité en tant que Da Ying était vraiment en train de mourir non… Elle se meurt seulement, il ne pouvait pas lui dire… Physiquement, il serait toujours là, mais, un mal le ronge, un côté sombre est en train de prendre le dessus… Au final, il se pourrait bien que cela soit leur dernière conversation jusqu’à ce qu’ils se rencontrent… Il avait appris certaines choses… A ne pas en douter.. Toutefois, le passé rattrape toujours.

-Tenue jeune – Da Ying attendait une réponse de son aîné et ne fut pas celle escompté. Bien au contraire, sa réponse lui laissa un goût bien amer dans la bouche… A quoi pensait-il hein ? Il n’était qu’un idiot voilà tout… Alors, cela ne le dérangeait pas qu’il parte rencontrer sa sœur ? Est-ce qu’il comptait mettre ainsi rapidement fin à leur conversation ? Finalement, quel temps aura-t-il passé à ses côtés ? Essayez de vous attacher et voilà le retour. Maintenant qu’il y pensait, qu’est-ce qu’il pourrait y faire ? Désormais, quand il le regardait, il se disait qu’ils étaient à un point de non-retour. Il avait essayé de l’avertir… De lui faire passer un message ou son subconscient avait essayé mais, finalement… Shirong semble avoir fermé son esprit afin de ne recevoir aucuns messages. Le jeune homme voulu rajouter quelque chose mais, comment pourrait-il ? Si c’était ce que son aîné désirait alors pourquoi insister ? Le jeune homme avait préféré rester calme et n’osait pas le regarder. C’était la première fois que sa poitrine lui fit « mal ». Il se mordit la joue intérieure pour ne montrer aucuns sentiments. Il le sentit se relever et osa le voir mais, cette main au-dessus de sa tête le stoppa dans son action pourtant, rien ne vint… Alors, il n’aurait même pas droit à ce geste anodin et pourtant rassurant qu’il lui offrait auparavant ? Il n’y a pas à dire… Souvenirs ou pas… Le Da Ying ici présent venait de ressentir la première fois ce qu’était un véritable rejet. Da Ying ne répondit rien et le « fais attention en chemin » sonna comme un coup de glas. Ainsi donc, voilà comment se terminer ce temps qu’il voulait passer à ses côtés ? Son regard se posa sur son dos et le suivit jusqu’à ce qu’il ne puisse plus alors que ses pieds, eux, restèrent bien collés au sol.

«Adieu Shirong…»

Un soupire… Le dernier mot que l’adolescent libéra où seul le vent, transporta cette dernière phrase… Au fond de lui…. Le Da Ying d’aujourd’hui s’affaiblissait… Et son mal de tête reprit au point de le faire tomber à genoux, le forçant à ramener une main sur son visage. Un sifflement de douleur sortit pendant que des flashes plus forts que les précédents surgirent et, cela ne s’arrêta pas à un… Ces voix… Il les reconnaissait comme tous ces hommes….. Son regard blasé…. Innocent au fond, venait de devenir soudainement vide de toute vie… Ses prunelles étaient devenues « noires », glaciales même pendant que son cœur s’était gelé..

C’est à ce moment-là…. Que le Da Ying de Shirong Matsunaga est « mort ».

Fin flashback

Le feu devient vert pendant que lui secoue la tête… Qu’importe les moyens mis en place, leurs mondes étaient différents… Même quand il était innocent il s’était fait rejeté… Qu’importe ce qu’on dit…. Erreur de jeunesse ou non, elles resteront gravées et sont celles qui vous façonnent. L’amour ? N’a pas de place dans sa vie et, au fond… Quand il voyait Jin Joo avec ce « Minus »… Il se rappelait aussi cette époque où il pensait que changer de rails était possible. Malheureusement, dans leur monde, on ne peut rien changer… Il espérait juste que Jin Joo ne souffrirait pas autant qu’il a souffert et devienne insensible à tout… Son cœur est entouré de ténèbres… Il appuya sur l’accélérateur… Pourquoi ces derniers temps, il repensait à « lui », à « eux » ? Il n’en sait rien mais, la saison n’est pas innocente à tout ça ou bien est-ce pour tâter le terrain ?

Shirong devait être loin désormais et, travailler avec acharnement et lui, en faisait de même… La preuve, il se rendait au quai pour régler une affaire importante pour le clan… En même temps, dans son monde, les sentiments n’ont pas leur place.