i told mysel: wait. and let  no one see, and without the promise of true ecstasy.
let nothing delay this hiding away.

Tenue × « Raylai, n'oublie pas que tu as ton travail à faire. » C'est toujours étrange quand cette femme me le rappel. C'est la première à savoir mes heures de travaux forcés, sûrement pour ne pas que je les loupe et double ma peine. Peut-être est-ce une bonne chose ? Mais j'ai l'impression d'être constamment sous surveillance dans cette maison. Il y a des manières à avoir dans cette famille, je l'ai appris à la longue et à force de vivre avec eux. La politesse et le respect sont de mise ici, alors je m'incline rapidement en lâchant un simple « Je n'oublie pas. » Puis file dans ma chambre pour me changer. Je ne sais que mettre pour cette journée de travaux d'intérêt, ni même ce qu'ils vont me faire faire. Parfois, je rempli des sachets « cadeaux » pour les offrir aux sans-abris, d'autres fois je dois carrément leur apporter, que ce soit de la nourriture, de l'autre, un peu d'argent ou des rechanges. C'est triste d'en arriver là, surtout quand je pense aux nombreuses fois où j'ai faillit tomber aussi bas. à croire que cette organisation de charité reflète la punition qui m'attendait à fuir famille et foyer. Un « regarde la place qui aurait dû t’accommoder » bien méchant et hypocrite. Ces gens là sont pauvres, pas très propre et sûrement malade. Ce n'est pas une raison pour les ignorer et passer à côté, sans, un regard. Depuis que je bosse avec eux, j'ai appris à être plus généreux et partager, même si je n'ai jamais été très amicale avec qui que ce soit. Ils m'apprennent la vie, autant l'association que les sans-abris.

Aujourd'hui, ils ont prévus de distribuer des couvertures légères pour les fraîches soirées de demi-saison, plus tard, ils prévoyant des tenues adéquates pour l'été qui approche. Chouette, pensais-je en regardant les piles de tissu s'entasser devant mes yeux. Je dois me charger du côté Est du quartier, sans trop m'éloigner du bâtiment par mesure de sécurité. Je suis jeune, pas encore majeur, donc nullement en droit de voyager dans Tokyo. ça me convient, j'irai plus vite ainsi! Mon sachet prêt, je le récupère et quitte l'entrepôt pour me rendre dans les alentours, cherchant des personnes en déficit. Généralement, ils possèdent un planning où logent la plus part des SDF, je n'ai qu'à m'y rendre, saluer la personne qui vit là et lui fournir une couverture printanière. Rien de plus, rien de moins. Un petit dialogue, des mots échangés par politesse et soutient, puis je continue mon manège dans les rues de ce quartier-là. J'ai compté en tout huit sans-abris, dont deux qui réclamaient à manger. Mon argent de poche ne me sert pas à grand chose, alors je le sacrifie pour deux sandwichs et un compliment en retour. Ils me trouvent gentil, sans même me connaître réellement. Ce que j'ai pu faire, ce que j'ai vécu, ils n'en savent rien et ne me jugent pas. Au final, je repars le coeur léger jusqu'à l'hangar

De retour à l'association, je suis comme prévu le premier à arriver sur les lieux. Le coin « repos » est désert et j'en profite pour m'asseoir sur une chaise et attendre que les autres arrives. C'est plutôt long et je ne trouve absolument rien à faire pour m'occuper, ou du moins, rien de mieux que m'amuser avec les affaires des autres. ça veut dire: un briquet, une coupe plate et des bouts de papier. Première constatation, la feuille brûle en deux secondes, les flammes léchant mes doigts avec avidité. J'en lâche précipitamment le morceau dans la coupe, me relevant d'un coup en tapant mon genou dans la table. La chaleur m'a surprise sur le coup, le coeur battant et les yeux grands ouverts. C'est super dangereux en fait! Mais où est le briquet ? Le temps de m'en inquiéter, l'objet a volé dans la pièce, s'est écrasé dans un coin en restant ouvert, la flamme toujours allumée. ça n'aurait pas été grave, si le rideau à côté ne prenait pas feu aussi rapidement que le papier. Un truc à la noix encore, mais c'est à moi qu'on risque de me casser les noix! Le temps que je trouve une solution à mon problème, les flammes ont rapidement mangé le tissu, pour entamer le bois de la fenêtre. De l'air, il faut de l'air. Sans réfléchir, je me risque à ouvrir la fenêtre, sans même penser que la porte est ouverte et que cela créer un courant d'air plutôt important qui alimente le brasier. Je suis dans la merde, incapable d'éteindre l'incendie qui débute, et avec ma panique, je ne pense à plus rien sauf à fuir. Fuir loin de ce bordel, abandonnant l'entrepôt à l'incident qui s'y déclenche de seconde en seconde. La réserve est remplie de vêtement, de couverture, de nourriture et d'autres trucs inflammables.

Il m'a fallut moins d'une minute pour quitter l'association, affolé et apeuré à l'idée de croiser une personne du groupe. S'ils savent que c'est ma faute... Quel idiot de jouer avec ce briquet! Je sens la fumée s'infiltrer à travers le bâtiment, s'échappant doucement par la porte que je viens précipitamment de quitter. Quelle merde, j'ai foiré pour ce coup. ça va sûrement me valoir encore des mois et des mois de travaux forcés. Je sens la sueur couler glacialement dans mon dos, tandis que je tourne les talons dans l'intention de partir loin d'ici, de m'enfoncer dans la rue où débouche la porte de derrière... Manque de bol, je me tape le nez dans quelqu'un, lâchant un couinement étouffé. Ne me dite pas que c'est une personne de l'association ? Bon dieu, pas ça! Je ne veux pas prolonger ma peine et subir pire encore.

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Tenue × Une musique entrainante, des mouvements rythmaient par le son, une chorégraphie parfaitement organisée, les sauts dans les airs et des toupies humaines, la scène est totalement déchainée par un groupe de danseurs s qui font le show, un entrainement devenu une véritable Battle, encore poussé par mon envie de liberté, j’ai entrainé ce sentiment de défis entre les membres de la compagnie et le responsable rouspétant entrant dans la pièce pour nous remettre à l’ordre, je soupire fortement montrant mon agacement, en quoi laisser nos corps se mouvoir en rythme pour montrer notre talent est-il un point négatif sur leur programme ? Cette compagnie est peut-être la meilleure, mais je ne me fais pas a leur politique et leur esprit fermé où tout dois être guidés et aucune liberté n’est donné. Je vais me faire taper sur les doigts pour avoir déclenché encore une « rébellion » dans leur groupe si prometteur, mais je fais partie de ces gens dont ils ne peuvent pas se passer si facilement, je ne suis pas le meilleur, mais mes sauts, mes acrobaties dans leur chorégraphie sont indispensables pour briser un peu la danse terre à terre. L’heure tourne et j’ai finalement pris les devants en quittant la compagnie trente minutes plus tôt que prévu, ôta et un quartier tellement ennuyant, calme et vide d'activités intéressantes. Je passe même devant ce temple désert, bien qu’il m’a semblé apercevoir des gens plus loin, mais bon quel ennui... Je m’ennuie en effet, mes pions commencent à devenir un peu silencieux et la journée semble passée au ralenti.

Je marche sans but réel dans les rues, un soupire par ci et un regard par là. Je sors mon téléphone et regarde ma longue liste de contact classé par groupes, « bande », « pion » « autre ». Je suis plutôt simple comme mec, même si je n’ai finalement personne qui ne se détache, aucun que je ne désire voir actuellement, je mène une vie intéressante, faisant ce que je veux et jouant avec la vie des gens, mais... parfois j’aimerait trouver quelqu’un qui me donne envie de l’appeler, de le torturer et de rendre ma vie un peu plus stimulante et amusante. Adossé contre le mur, je regarde les passants traverser, les visages innocents des enfants rire en tenant la main de leur parent, je me rends compte que je n’ai jamais vécu ça. Je ne suis pas nostalgique, loin de là, je ne connais pas ce sentiment, je suis un homme qui aime les pleurent plus que les rires. Mais comment aurais-je pu tourner autrement quand depuis mon enfance, l’innocence m’a quitté et même jamais touché.

Sortant une cigarette que je m’empresse d’allumer pour souffler la fumer en direction du ciel, je vois un côté de ce tableau parfait s’assombrir sous une couleur grisé, presque rouillé. Une fumée, une odeur, un feu ? Je me relève pour entreprendre la route vers l’endroit d’où ça provient par curiosité, finalement je vois les flammes se propager d’une sorte de réserve, mais ce n’est pas ça qui attire le plus mon attention, mais cette silhouette fuyant les lieux empressement, je jette ma clope au sol en l’écrasant lentement, un sourire sadique sur les lèvres, on dirait que finalement je vais pouvoir m’amuser un peu. Faisant le tour, je le vois paniqué, me rentrant dedans sans même me regarder, il est apeuré, pauvre petit chiot~

« Bonjour ~ » un faux sourire sur le visage, montrant mes mauvaises intentions, il a fait une erreur et moi je vais trouvait là une manière de me jouer à nouveau de lui, ai-je di que je n’utilisais pas deux fois le même pion ? Je peux faire une exception quand le pion en question devient intéressant non ? « Où tu cours comme ça, petit caniche ? »

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Tenue × Ma plus grosse erreur dans la vie, fut de guider ce groupe d'adolescent dans cette maison de retraité qui m'avait accueillit quelques semaines. Ils n'étaient pas méchants, juste très désagréable à vivre et à supporter. Ils m'ont bien embêté jour après jour, jusqu'à ne plus vouloir de moi et m'abandonner comme un animal, me renvoyant au foyer. Ma seconde grosse erreur, je suis actuellement entrain de la faire et cela sans même s'en rendre compte. Cela semblait intéressant comme expérience, brûler du papier, calculer la vitesse entre l'embrasement et la combustion de la manière lisse et quadrillé. Je ne pensais que celui-ci s'enflammerait à la seconde et qu'il me surprenne au point de faire un geste brusque. Le geste de trop, puisque ce fameux briquet à essence s'échappe de ma main dans mon mouvement précipité. C'est bien le genre de truc où la flamme reste bloqué tant que le capuchon est ouvert, permettant ainsi à n'importe quel idiot de mettre le feu. Je ne sais que faire alors que le rideau se consume sous ce léger brasier, prenant de plus en plus d'ampleur en fonction des secondes. Ouvrir la fenêtre n'est pas la meilleure idée que j'ai pu avoir, fuir non plus... Mais que faire quand la situation dégénère et que je suis le seul coupable ? Ils vont me tuer, m'étrangler, me jeter une seconde fois en maison de redressement, si ce n'est en prison carrément! Je ne veux pas me faire à nouveau enfermé, non, non, non. L'affolement guide mes pas et je quitte rapidement la réserve pour sortir à l'air libre, constatant les dégâts. Les flammes s'échappent de la fenêtre ouverte, tandis qu'un épais nuage de fumée commencé à monter vers le ciel en sortant par la porte que j'ai quitté. Heureusement que je ne suis pas resté, sinon je me serais asphyxier. à présent que faire pour ma défense ?

J'aurais pu rester et prétexter une bougie allumée trop proche du rideau, etc. Mais connaissant les exprès de nos jours, ils auraient de suite trouvé la coupe et le briquet vers la fenêtre où résidait jadis des rideaux. Je serais coupable, écroué et enfermé. Non merci! Je préfère encore me détourner de ce lieu sans importance à mes yeux, sans attache et sans intérêt pour prendre mes jambes à mon cou. Je sais que ce n'est pas la meilleure solution, qu'on dit souvent « faute avouée, faute à moitié pardonnée. » pourtant je ne tiens ni à rester pour me justifier, ni à appeler les secours pour m'accuser moi-même de ma bêtise. Ils ne savent pas que je suis là, que je suis rentré plus tôt. Je pourrais toujours mentir plus tard, faire croire n'importe quoi. Aucun témoin, qu'est-ce que j'y risque, hein ? Mon plan est déjà prêt dans ma tête, je file, je fais l'aveugle, le muet et peut-être un peu le sourd. Même si je me raisonne ainsi, ça ne m'empêche pas d'angoisser et d'imaginer toujours le pire. Qu'est-ce qui peut être pire que mettre le feu à une association caritative, hein ? Allez, je la fais en mille. Réponse D, jean-pierre.

D, comme Dakota. Si ce n'est pas magnifique! à peine je me tourne pour filer en courant dans la ruelle que je me cogne dans quelqu'un. Pas n'importe qui, sacrilège, mais bien ce renard de Dakota, mon ennemi juré. Qu'est-ce qu'il fout là, hein ? Pourquoi faut-il que je tombe sur lui dans ce genre de situation catastrophique ? Mon sang ne fait qu'un tour et se gèle dans mes veines à son « bonjour », comme si ce jour pouvait être bon. N'a-t-il pas vu les flammes ou sentit la fumée ? Parce que ce jour n'est définitivement pas bon! Mais à quoi je m'attends d'un fou pareil ? Il s'en fiche, voilà tout. Pire encore, ce sourire ne me dit rien qui vaille. J'ai envie de fuir dans l'autre sens, quitte à repasser devant le brasier et tomber sur des passants. Dakota me bloque ma sortie de secours la plus sûr, celle dans son dos. Où je cours ? à bout de souffle et un peu déboussolé par la fumée, je me braque aussitôt en fronçant les sourcils. « Ce n'est pas le moment! J'ai pas de temps à perdre avec toi, laisse moi passer!» Je parle vite, mon accent thaïlandais ressortant fortement à cause de ma panique et ma colère. Un début d'agacement qui se lit dans mes yeux, dans les traits de mon visage. Je dois passer, coûte que coûte.

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Tenue × Les journées peuvent sembler identiques, parfois on se retrouve à faire des choses quotidiennement et on en perd quelques fois le gout, dans ses périodes là on cherche le moyen de rechercher cet enthousiasme, cet engouement et de retrouver là un amusement dont on ne se lassera pas le lendemain. Je pense vraiment à jeter certains pions devenus inutiles pour en prendre des nouveaux un peu plus valorisant, celui qui m’a fait cadeau de la voiture devient doucement encombrant, j’ai comme une envie de faire un dernier parie avant de le renvoyer à sa misérable vie. Ah~ il y a aussi les petits derniers que j’ai bien envie de martyrisé, certain me prête même leur corps, quel affreux personnage je suis, vraiment... Et ça m’éclate, je suis fier et heureux en profitant de ses gens et imposant cette « peur » ils n’ont pas les cartes pour me désobéir, si mes « parents » me voyaient aujourd’hui, je pourrais surement les achever et les utiliser pour leur montrer le monstre qu’ils ont engendré.

Mais aujourd’hui les rues me paraissent vides, même dans le répertoire de mon téléphone je n’ai envie de faire chanter personne, cette cigarette qui se consume entre mes lèvres tandis que le ciel est bleu, à peine quelques nuages le traversent avant qu’une fumée plus sombre se mette à le recouvrir, accompagné de cette odeur de brulé qui annonce clairement un incendie pas loin d’ici. Pas grand monde ne semble encore l’avoir remarqué ni s’affoler, mais je devrai remercier ma curiosité de m’avoir poussé à y aller. Mes pas s’arrête au coin de la rue menant à cet entrepôt qu’il s’enflamme de plus en plus, emportant surement tout sur son passage, les pompiers devraient surement être rapidement alerté, mais ce n’est pas moi qui les appellerais, j’aime le feu, cette couleur qui grandit, cette chaleur qui se mélange à l’air et surtout, cette silhouette quittant les lieux en courant. Je ne perds pas une seconde pour lui barrer la route, le sentant me rentrer dedans, affolé, apeuré, j’aime son regard inquiet. Peu importe qui le verrait ainsi, tout le monde comprendrait qu’il est le coupable de ce brasier qui nous sert d'arrière plan et je ne peux m’empêcher de sourire avec cet air sadique, une idée me traverse l’esprit, ce petit pourrait être la solution face à mon ennui.

Il devrait être bien plus effrayé par moi que par son idiotie, car à partir de maintenant il m’appartient. Décidé, je l’écoute sans changer l’expression de mon visage, passant ma langue sur mes lèvres avant de lui attraper la mâchoire entre mes doigts, rapprochant mon visage.

«On dirait que tu vas devoir revoir tes projets. » N’est-ce pas assez clair ? Mon regard s’assombrit. «Tu es à moi maintenant. » Je sais qu’il ne voudra pas avouer son acte, son passé va le rattraper, son geste vient de le prouver et il peut tenter de nier, ses erreurs vont le pourchasser comme une ombre dont on ne peut se séparer.

« Tu préfères peut-être que je montre aux gens ce qui vient de se passer ? » Mon portable agitait devant ses yeux. «Je ne suis pas sûr que tu puisses rentrer chez toi après ça. » Le voilà pris au piège dans ma toile, il est temps pour moi de créer le pion idéal.

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Tenue × Mon coeur n'a jamais autant battu dans ma poitrine, à m'en arracher des frissons effroyables. Je suis bête, on me l'a souvent fait remarquer, mais à ce point quand même. N'importe quel idiot doit savoir que le feu est dangereux, surtout en jouant à l'intérieur ou dans un endroit inflammable. En même temps, qu'est-ce que  j'en savais que ce rideau serait la première victime de ma débilité ? Ce tissu prend feu en deux secondes, aussi vite que mes jambes qui me porte à l'extérieur du bâtiment. Les flammes le dévorent lentement, grignotant les murs à vue d'oeil. Je ne sais pas si j'ai peur de ce spectacle angoissant qui se déroule sous mes yeux ou des conséquences qui risquent de me tomber dessus d'ici quelques minutes. Je ne dois pas rester là, c'est une certitude. N'importe qui aurait fuit comme moi, n'importe qui aurait eu peur au point d'abandonner le navire. à part des vivres et des couvertures, qu'est-ce qu'ils perdent ? Il n'y avait personne dedans, aucune victime, aucun blessé à déclaré. Qu'est-ce que j'aurai fait dans le cas inverse ? Aucune idée, je préfère même pas y penser et prendre mes jambes à mon cou.

C'est toujours sans compter sur ma chance et mon don à croiser les bonnes personnes au bon moment. C'est ironique. Il est bien la dernière personne que j'ai envie de voir sur terre dans ce moment là, quand l'association prend rapidement feu. Je le connais, je sais d'avance qu'il va saisir cela comme une opportunité pour me réduire en miette... Pourtant j'espère. Je crois secrètement en l'idée qu'il ne va rien faire et me laisser passer. Quel idiot, il n'y a pas plus naïf que moi sur terre, faut croire. Mon visage entre ses doigts, je déglutis difficilement en ramenant mes iris vers les siennes. Il ne va pas me laisser filer, j'en ai la certitude en plongeant mon regard dans le siens. Un face à face qui pourrait durer des heures, si Dakota n'en venait pas droit au but. Je ne suis qu'une marionnette pour lui, un jouet, un pion, un moins que rien. Il me manipule à sa guise, trouve le meilleur moyen pour faire du chantage... Et que faire de plus, si ce n'est tomber dans son piège ?

Ils sont loin mes projets, à mon avis. Un rocher nommé « désespoir » s'abat violemment sur mes épaules, tandis que mon visage perds de ses couleurs. Il n'était pas bien coloré à cause de la frayeur dû à l'incendie, mais maintenant que Dakota est le seul témoin de ce désastre! Je suis cuit, rosi, à point, ou saignant. Il m'empêche de fuir, brandissant son portable avec un air bien caractéristique. Non, je préfère vraiment pas ça... Ni retourner là-bas. Ce salaud le sait mieux que quiconque, puisqu'il est la cause de mon emprisonnement, le premier qui n'a rien fait pour m'aider. Rentrer chez moi... Peut-on seulement dire que j'ai un chez moi ?

« Qu'est-ce que tu veux ? » Demandais-je après avoir reculé brusquement ma tête pour en retirer sa main. Mon regard ne le quitte pas, gardant une infime part de provocation et de folie. Je tiens tête quoi qu'il arrive, même si j'ai super peur à l'intérieur. Qu'est-ce qu'il attends de moi, hein ? Ne m'a-t-il pas déjà utilisé par le passé ? Je croyais qu'il ne se servait pas deux fois des mêmes pions... Changerait-il ses principes pour faire une exception ? Franchement, je n'aime pas être cette entorse à son règlement.

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Tenue × Lorsque je vois une personne fuir, perdre ses moyens et laisser là une opportunité pour moi d’attaquer, je ne la laisserai jamais passer. Cet incendie et cette erreur que Raylai vient de commettre seront le début de notre contrat, invisible aux yeux des gens, mais bien ancré dans son esprit, je ne suis pas gentil, il le sait surement mieux que je ne pourrais le lui expliquer, la compassion et la pitié je ne connais pas. Il a souffert par ma faute, il est devenue une victime et a perdu trois années de sa vie enfermée dans un centre où on aurait dû l’accompagner ? Et alors ? Aussi loin que je me souvienne les humains sont égoïstes et pensent a leur propre sécurité avant d'apporter de l’aide à ceux qui ne sont pas capables de se débrouiller. La vie est une jungle, nous sommes tous des lions affamés se battant pour la dernière gazelle, le premier qui s’en mêle se fait bouffer. J’ai compris ça quand j’étais encore à un âge où j’aurais dû apprendre combien faisait deux + deux. Mais la vie est ainsi, certains naissent sous une bonne étoile, d'autres sous un ciel assombri, mais n’importent qui peut changer le ciel sous lequel il vit, le mien est rempli de point brillant et de pions insignifiants. C’est cette voie là que j’ai choisie.

Raylai tente de m’échapper, mais je ne le laisserai pas filer, j’ai besoin de compagnie, d’un animal assez distrayant pour me faire échapper à cet ennui. Il aime me tenir tête, mais à partir d’aujourd’hui, je vais lui apprendre à m’obéir, s'il ne veut pas retourner dans ces murs ou qui sait, peut-être que la prochaine étape sera la réelle incarcération ? Avec moi il perd sa liberté, mais n’est-ce pas mieux que d’être enfermé en prison ? Je lui fais comprendre avec des mots clairs qu’il ne m’échappera pas, pas tant que je ne l’aurais pas décidé et s’il est doué, je pourrais y porter de l’intérêt plus longtemps que lors de notre premier essai.

Il est l’exception, celui que j’ai choisi, son envie de me fuir, sa haine, son regard rebelle, son visage mignon, ses mots vulgaires, il semblerait qu’il soit le pion parfait, commandé a un enfant qui aimerait plus vous tuer que vous parler, n’est-ce pas un moyen de prendre son pied ? Amusé à cette idée, je le fixe d’un regard insistant, un fin sourire se dessine sur mes lippes, alors que des gens commencent à s’attrouper autour du feu, je jette un rapide coup d’œil, avant de reporter mon attention sur Raylai en me rapproche jusqu’à son oreille.

«Que tu me divertisses. Il commence à avoir du monde, suis-moi. » Tels des ordres je commence à marcher, s’éloignant du lieu « du crime » pour continuer jusqu’à ma voiture garé proche de la compagnie où je bosse, jetant un œil sur le gosse qui n’avait pas d’autre choix que de me suivre je lui montre la portière. «grimpe. » Une fois installé à l’intérieur, vitres teintée, je sors mon portable, marquant en nom : « petit caniche ». sans le regarder je dis :

« Ton numéro. » Simple, froid, je ne mets aucune chaleur dans mes mots, organisant la mise en place du « contrat », le contact enregistré, je fais tourner mon mobile sur le volant doucement, lui lançant un regard maitrisé.

«Soyons clair, si tu ne veux pas finir où tu sais, tu feras ce que je te dirai. Si je t’appelle tu ramènes tes fesses, si je te dis de faire quelque chose, tu le fais, désobéi et je n’aurais aucune pitié. Si tu as un problème avec ça, c’est retour a la case départ pour toi. Alors ? »

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Tenue × Je n'ai jamais demandé à Dakota, ou même à Kô, de se faire prendre avec moi ce jour-là. Je n'ai jamais demandé qu'ils partagent ma peine avec moi sous prétexte que nous étions complices et ensemble. Je n'ai jamais demandé qu'ils me suivent n'importe où, à l'aveuglette. Je voulais juste qu'ils ne m'abandonnent pas à ce destin sans fin, sans pitié. Ce n'était pas la mer à boire de m'embarquer avec eux dans leur fuite, plutôt que me laisser en arrière comme un appât pour les flics. Ils ont eu de quoi se mettre sous la dent, tandis que le plus dangereux filait en douce. J'ai été le piégeur piège, malheureusement. Dakota m'a bien eu, Kô n'y a vu que du feu, et tout le monde est heureux. Sauf moi. Sauf l'idiot qui a foutu le feu à ce bâtiment par inadvertance et bêtise, donnant ainsi l'occasion à Dakota de me cueillir comme un fruit mûr. Je me suis encore fait piéger, à mon grand malheur. Mon ciel est sombre, rempli de nuage humide et électrisant, comme si la pluie et le tonnerre allaient s'abattre sur mon monde, sur ma vie. Nous sommes dans deux mondes différents, je ne maîtrise pas le mieux comparé à lui.

Fuir devient difficile par sa faute. Je pourrais le contourner, passer entre ses jambes ou raser un mur pour filer, mais rien que son regard noir m'en dissuade. Je reste là, planté comme un pommier à attendre que les racines poussent. Je sais pas quoi faire face à ce diable, perdant doucement espoir et confiance en moi. S'il décide de jeter son dévolu sur moi, je suis foutu. Non, je suis déjà foutu quoi qu'il arrive. Dakota n'a pas l'intention de me laisser passer et il le fait très clairement comprendre avec des mots. Ses yeux ne me laissent pas le choix et je me résigne lentement à abandonner. J'échappe à la prison pour pactiser avec lucifer en personne. Qu'est-ce qui est le mieux, réellement ? Être enfermé derrière des barreaux pour des années ou suivre les ordres d'un connard ? à choisir, je préfère voir le jour et sentir l'air de l'extérieur. Ainsi, j'accepte d'être son chien, sa victime, son jouet.

Les gens s'amassent proche du bâtiment en flamme, les échos de leurs voix parvenant à mes oreilles. D'ici peu, la police et les pompiers seront là. Dakota me réponds très franchement pour la seconde fois, me disant ensuite de le suivre. Je ne peux toujours pas faire autrement, calmant mon rythme sur le siens pour m'éloigner de la scène et suivre ce chemin que je convoitais. Manque de chance, je ne suis ni seul, ni à l'abri. Les flammes disparaissent doucement dans notre dos, tandis que l'on s'approche d'une voiture qui doit sûrement être la sienne. Grimpe, premier ordre. à contre coeur, j'ouvre la portière et pose mes fesses sur le siège, refermant aussitôt pour retrouver seul à seul avec mon bourreau. Quelle merde, sa voiture pue le danger à pleins nez.

Mon numéro. Je lui dicte des chiffres avec démotivation, tirant une tête de mort-vivant. Je n'ai aucune envie de lui donner, marquant ainsi le peu de liberté qui s'envole au loin, très très loin. Mon regard fixe son portable avec l'envie de l'attraper et de le jeter par la fenêtre, au lieu de ça, je reste sagement assis à ma place en détournant mes yeux vers son visage. ça semble super simple ! Je n'aurai qu'à répondre à ses appels et faire ce qu'il veut, cool. ironie à part, j'hoche doucement de la tête. « Ai-je vraiment le choix, hein ? » Je ne peux dire non, alors je dis oui. « Quel genre de chose ? Je veux bien t'obéir, mais je ne tue personne. » Sait-on jamais! Il pourrait me demander d'aller me salir les mains pour lui, et je refuse illico! à ce rythme là, je risque de finir en prison, en plus de l'avoir supporté un temps. Donc avec quoi veut-il que je le divertisse ?

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Tenue × Le coup qu’ils ont monté trois années auparavant était à mes yeux stupide et dénué de sens. Pour moi voler les maisons n’était pas de mon niveau, à l’époque je jouais déjà dans la cour des grands, sauf qu’eux ne le savait pas, observant leurs bêtises et leurs coups qui dégénérèrent, j’ai pensais à cet instant que jamais je ne pourrais partager mon passé ni mes projets, ou encore ma façon d’exercer avec eux. Seul je ne risquais rien, j’étais organisé, intelligent et je savais ce que je faisais. Leur plan s'est retourné contre eux et si Raylai est resté en retrait, abandonné au policier pour que la bande puisse se sauver, c’est que les choses devaient se terminer de cette façon, je suis un enfoiré, un sans cœur, un démon ami avec le diable, le Lucifer des temps modernes, mais... Même si je prends le blâme avec désintérêt, je ne suis pas celui qui l’a abandonné, la bande l’a fait. Ce coup monté, je n’y ai pas participé, pourquoi l’aurais-je sauvé ? Peut-être qu’au fond cet enfant était mieux enfermé qu’a trainé dans les rues avec nous, pas mal de membres n’ont pas de but et profitent juste du groupe pour s’amuser, on aime le danger et exagérer nos capacités, se prenant souvent pour des jeunes supérieurs au commun des mortels, grimpant sur les murs, sautant de toit en toit, la vie est une aventure. Avec eux, je suis juste un leader parfois inaccessible, mais personne à part mes victimes ne connaisse le « Dakota » qui maitrise le chantage et rend la vie dur à ses jouets sans aucun remords.

À partir d’aujourd’hui je gagne un nouveau pion, ce gosse qui avait finalement été « jeté » se retrouve de nouveau piégé dans mes filets, si par le passé il était naïf et croyait surement aveuglément a notre bonté, aujourd’hui il sait à quoi se confronter. Je ne ressens pas ce genre de sentiment, je préfère de loin la violence et la méchanceté, aussi cruel que ça puisse paraître c’est ce qui fait de moi ce que je suis. Tous ceux qui ont voulu me blessé on levé le pied, en dehors de frapper, je sais aussi comment être totalement indifférent aux remarques des gens. Si j’étais sensible, avoir une armée d'esclaves obéissants à chacun de mes ordres aurait été impossible.

Installé dans cette voiture après avoir quitté les lieux qui devenait trop bonder pour chantager, je prends son numéro ne m’occupant pas une seconde de savoir que ça le dérange ou non, celui qui commande c’est moi, Raylai est devenu ma « propriété » et il va devoir l’ancrer dans son esprit profondément, parce que je déteste me répéter. À sa question, je ne le quitte pas du regard, sans aucune hésitation, je laisse simplement échapper.

« Non tu ne l’as pas. » Soyons clair, comme ça cela nous évitera des paroles inutiles. Il le sait et il comprend la situation, ce n’est plus un gosse de treize ans, à partir de maintenant sa liberté et tatouer de mon nom. M’adossant à mon siège, je soupire.

« Tu ne m’appelles jamais, je suis celui qui téléphone, c’est pourquoi tu n’enregistres pas mon numéro dans tes contacts et vide ta liste d’appel quand je t’ai contacté. » Je ne prends aucun risque, je n’ai aucune envie que mes « pions » aient de quoi me joindre, le dernier qui l’a fait j’ai dû lui faire la leçon pendant deux jours. Attachant ma ceinture je fais le geste pour qu’il en fasse de même sans un mot, avant de démarrer. La fumée s’élance toujours dans le ciel, mais des camions de pompiers semblent se diriger vers les lieux enflammés, ignorant ce détail qui au fond ne m’intéresse pas, je profite d’un feu rouge pour répondre à sa question.

« Je ne tue pas. Pas encore en tout cas. » Dis-je en lui lançant un regard insensible. « Tu verras bien, je peux te demander n’importe quoi et je m’ennuie en ce moment, donc j’aime bien forger mes nouveaux pions. Prépares-toi, bannie immédiatement cette rébellion de l’autre soir. Face à moi, tu n’existes que pour me satisfaire, c’est clair ? »

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Tenue × C'est comme revenir en arrière, retrouver les vieux fantômes et se perdre dans le passé. Les mauvais souvenirs me rattrapent et j'ai la sensation de suffoquer dans cette bulle en noir et blanc. Dakota fait partie du passé, de « l'avant » et en sortant de ma prison, je me suis juré de ne pas retomber là-dedans. J'ai eu droit à une famille stable et bien, des gens qui s'occupent de moi et me donne un semblant de vie, d'amour et d'avenir. J'ai remonté la pente, sans même savoir où elle mène. Je suis un perdu entre ce que je pourrais être et ce que je suis, mais j'avance malgré tout. Croiser ce renard, l'affronter sans un combat inégale, je rechute pour tomber bien plus bas qu'auparavant. Avec Dakota, je suis sûr de lâcher prise et de voir s'éloigner les choses que l'on m'a offerte pour me maîtriser, pour m'accorder une seconde chance. J'ai envie de me taper tellement ça m'emmerde, mais il s'en fou complètement, lui. Cet enfoiré gagne un toutou à qui donner des ordres, seulement parce qu'il m'a attrapé au bon moment. Bon pour lui, mauvais pour moi. Il serait sûrement bon à la pêche, même si je n'ai aucune envie de me sentir comme un poisson au bout d'un hameçon. Il va m'éventrer, me vider et me cuisiner, c'est sûr.

Dakota n'est pas un enfant de coeur, je le sais d'avance pour l'avoir déjà vu par le passé. Il est fourbe et vile, ce qui ne me donne pas envie de le fréquenter. Pourtant je suis bien obligé de rester avec lui, de le suivre n'importe où et de lui obéir au doigt et à l'oeil. Comme si j'avais  la tête d'un caniche et un collier autour du cou. Les bâtiments d'effilent devant mes yeux, la fumée quitte doucement mon esprit et le danger vient s'immiscer dans ma vie. Je ne sais pas où je vais, mais j'y vais quand même. Dakota m'emmène un peu plus loin de la catastrophe, dans sa voiture -je présume qu'elle est à lui, à moins qu'il l'est volé à quelqu'un d'innocent comme moi ? Même si je ne conduis pas, que je n'ai pas de voiture, ni de permis-, il prend mon numéro pour l'enregistrer dans son portable. Cool, je n'ai aucun moyen de l'ignorer.

Ai-je le choix ? Non, bien sûr que non. Même s'il ne m'aurait pas répondu, ce serait très clair. Une nouvelle grimace et je regarde par la fenêtre teintée, tentant de ne pas faire attention à lui. Qu'est-ce qu'il me veut, hein ? Il est marrant! Mes yeux reviennent sur lui, l'air de dire « haha, très drôle » et je lâche aussitôt avec une mine renfrognée. « Crois-moi, tu es la dernière personne à qui j'ai envie de téléphoner. » Je ne risque pas d'enregistrer son numéro, ni d'en faire un quelconque usage. Il m'appelle, je décroche, il me donne son ordre, je raccroche et j'efface mon historique. Clair comme de l'eau!  Il n'a pas besoin de le répéter, ni de faire un dessin.

à son geste, j'attache aussi ma ceinture, avant de poser une question pas si conne. à savoir si je devrais tuer quelqu'un ou pas, parce que je ne suis pas capable d'une telle chose. La fumée encombre ma vue, tandis que des véhicules rouges feu passent en vitesse devant nous à renfort de « pim-pom » bruyant et aveuglant. Mon angoisse s’accroître quand je les regarde passer, me doutant qu'ils sont là pour éteindre le feu que j'ai déclenché... Et si quelqu'un était rentré dans le bâtiment pour jouer les héros ? Je serais un meurtrier, non ? Je ne veux tuer personne...

La voix de Dakota me tire de mes songes et je le regarde un instant en silence. Il ne tue pas, tant mieux. Pas encore, pas tant mieux. Que des mots gentils, ça me ferait presque chaud au coeur tout ça. Ce gars est un bisounours, un homme de charité et pleins d'amour. Je vous laisse imaginer la tête que je dois tirer à l'instant présent, tandis que je l'observe, dépité. « D'accord, très bien. » Ce n'est pas plus compliqué que ça. Je me contente de regarder la route, d'attendre je ne sais quoi, les poings fermés sur mes genoux. Pas de rebellion, je note. Je serais sage et muet, au point qu'il ne trouvera cela même plus amusant. Y a bien un jour où il va finir par se lasser de moi et me jeter à nouveau. à ce moment-là, je serais à nouveau libre. Ce n'est qu'une question de temps avant qu'il trouve un autre pigeon à pigeonner.

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Tenue × On dirait bien que j’ai une bonne étoile qui veille sur moi, bien que je sois un enfoiré, il suffit que je m’ennuie pour qu’on mette sur ma route le pion idéal, je ne sais pas encore pourquoi, mais un gamin prêt à me mordre et se rebeller alors qu’il ne fait pas le poids attire mon attention. Un imbécile à moitié courageux pris dans mes filets et devient mon prisonnier. Je vais surement m’éclater à lui arracher sa fierté, à le rendre docile et lui voler cette légèreté qu’il aurait pu créer si je ne m’en était pas mêlé. Sa vie va devenir un enfer et je vais juste prendre mon pied à le regarder tomber. Aujourd’hui il a fui ses responsabilités par peur de se retrouver de nouveau enfermé, et ce choix l’a conduit à moi. Ma tête est remplie d’idée, de chose que je pourrais l’obliger à exécuter, je suis sadique, mes pensées ont tendance à ne pas avoir de limite ! Pauvre Raylai, je suis certain qu’il ignore encore dans quel pétrin il a mis les pieds.

Dans la voiture, cette magnifique caisse qu’on m’a offerte et dont je ne paye absolument rien, le pion s’occupe de payer l’assurance et les réparations, c’est la seule raison pour laquelle je ne l’ai pas encore jeté pour le remplacer. Je veux que les choses soient claires, mes exigences sont les seules qui comptent. Raylai devra comprendre à partir de maintenant que mes mots sont plus précieux que les paroles de Dieu pour un croyant. Mon numéro devra être dans son portable aussi voyant que l’homme invisible lui-même ! Il passe, il s’efface. Je ne veux aucune trace de ma présence ni aucun moyen pour quiconque de me contacter, Raylai semble bien l’avoir assimilé, au moins ça de fait.

«Et je serai pourtant celui que tu vas devoir supporter pour une durer illimité. » Avoir le pouvoir n'y a rien de plus jubilant, il peut me haïr, il va m’obéir, n’est-ce pas quand même une situation intéressante ? J’en frétille d’avance. Attachant nos ceintures, je me décide à démarrer, passant devant les camions de pompiers qui se dirige vers le lieu du crime qu’à commis mon nouveau « protégé » qui doit avoir l’esprit bien occupé, mais je réponds à sa question, tué n’est pas dans mes projets, je suis un « voleur » un mec qui prends plaisir à faire chanter ses victimes, à les voir s’incliner, pleurer, supplier, avant de capituler. J’aime les voir tomber et finalement me donner tout ce que je désire. Je ne leur laisse pas le choix, c’est comme ça. Soit ils m’obéissent, soient ils perdent bien plus encore, une chose qu’ils ne sont pas prêts à abandonner. Que ce soit des secrets bien gardé, des actes inavoués ou même une liberté, je prends possession de ses choses pour les dominer. À ses mots, approuvant ma consigne, je ne rajoute rien. Conduisant sur le chemin sans rien dire de plus, je m’arrête sur le coin du trottoir et sans le regarder je dis simplement d'un ton froid et impassible...

«Va m'acheter à boire, tu as 60 secondes. » À lui de bouger son cul, s’il n’arrive pas à le faire à temps il comprendra que je ne plaisante pas.

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Tenue × La terre est peuplée d'environs sept milliards de personne et fallait que je tombe sur lui. Il ne manque plus qu'il me ramène aux flics en racontant ma connerie et je pourrais officiellement dire que je ne suis pas chanceux. Cette histoire de portable est complètement stupide, comme si j'aurai l'idée de l'appeler ou d'enregistrer son numéro de téléphone. à l'inverse, je serais même très heureux de l'effacer à chaque fois de mon écran. Ce pourrait même être un plaisir malsain et diabolique, tant qu'il n'en sait rien. Ce con pourrait me faire la tête au carré en sachant que je prends un malin plaisir à l'effacer de mon historique et de faire comme s'il n'existait pas. De toute façon, un ordre est un ordre. Dakota ne peut pas m'en vouloir de lui obéir, n'est-ce pas ? « Malheureusement. » Me contentais-je de dire en roulant des yeux, exaspéré par ses paroles. Je m'en passerais bien, mais il sera quand le patron chiant et lourd à supporter pour avoir des sous. Sauf que je ne touche aucun petit billet avec cet enfoiré, gratuit, bénévole, obligé. Bref, je suis marron.

Mes poings sont liés et seul Dakota en possède la clé. Il me retient contre mon gré, me force à agir sans que je ne sois d'accord. C'est là tout le principe d'un esclave, de celui qui doit se plier en quatre pour satisfaire son maître. Jamais je n'irai lui lécher les pieds, ni embrasser ses baskets. Il peut crever, je préfère largement me dénoncer moi-même aux poulets pour m'éviter une telle humiliation. Ceinture bouclée, nous quittons notre emplacement pour prendre la route, voyant défiler les camions de pompier devant nos yeux. Ils n'obnubilent, comme s'il s'agissait de fantôme effrayant et captivant. Ils sont le remords qui pèsent sur ma conscience, les points blancs qui dansent devant mes yeux. J'ai l'impression de sombre dans une mer noire avec la sonnerie bruyante et alarmante. Ces gens vont risquer leurs vies pour éteindre les flammes et empêcher d'aggraver la situation bien catastrophique... Et j'en suis le coupable.

D'accord, je suis parfaitement d'accord avec ses paroles. Je lui dois obéissance aux doigts et à l'oeil, très bien. Je n'ai pas le choix, je le sais déjà. Quand la voiture ralentit, je fronce doucement des sourcils en regardant dehors. Où est-ce qu'il va ? Pourquoi il s'arrête ? Je ne comprends pas de suite, jusqu'à ce qu'il parle. 60 secondes ? Mes yeux s'écarquillent comme des billes et dans un « enfoiré » marmonné, je détache ma ceinture, ouvre la portière et quitte mon siège. Je n'ai jamais couru aussi vite de ma vie pour arriver dans cette supérette, batailler avec mes fonds de poche, prendre une bouteille d'eau et me rendre à la caisse sans même dire bonjour ou au revoir. J'ai même dû passer la file d'attente, jeter les sous vers la dame outrée et m'en aller comme un voleur. Le temps de comprendre la scène, même la sécurité n'a pu lever le petit doigt.

essoufflé, je rentre dans la voiture et dépose la bouteille sur ses genoux, soufflant rapidement pour reprendre un rythme cardiaque. « Voilà, tu l'as eu. » Dis-je entre mes doigts en plaquant mon crâne contre l'appuie-tête. Bon dieu, j'ai un point de côté! Faut pas rester là, avant qu'un garde déboule et se décide à m'embarquer pour comprendre mon geste. « Démarre, démarre! J'me suis encore plus mit dans l'merde par ta faute! » Si je pouvais, je crois que j'aurai appuyé mon pied sur le siens pour qu'il décolle à la seconde. Manque de chance, c'est Dakota qui décide et conduit.

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Tenue × Je n’aime pas être une balance, ramener Raylai aux flics pour avouer ses crimes n’est pas ce qui m’intéresse, je suis un criminel malgré tout, la justice n’a jamais rien fait pour m’aider et toute ma vie je chercherai à la faire tomber, créant la mienne pour surpasser la leur. M’attaquer à des haut gradés dans les commissariats est un danger pour moi, mais je suis assez fou, barge et timbré pour en prendre le risque. Je ne fais jamais rien sans y être préparé, si je juge bon d’avoir dans mes filets des personnes qui se battent pour zerma la liberté, bah soit... J’en aurais. Mais aujourd’hui, loin de ses gens que j’ai choisis minutieusement, c’est un pion bien plus intéressant et surtout qui me tombe dans les mains sans que je n’ai rien eu à faire que je gagne. Ce gosse n’a pas de chance, il m’a échappé une fois, ou plutôt l’ai-je évincé ? ça sonne mieux en effet. Mais je ne laisserai pas les choses se répéter bien décider à jouer et profiter de son existence comme j’en ai envie, le voir devenir obéissant sous mes ordres qu’il maudira tout autant que moi.

Qui cela enchanterait après tout de se retrouver d’un coup commandé par celui que vous jugez comme votre ennemi juré ? Même en temps normal cela déplaît alors là, je dois bien avouer que c’est ce que j’aime créé, ce sentiment de supériorité quand ils sont obligés de s’activer pour répondre à mes attentes sans pour autant le désirer. Je me suis éloigné en croisant donc les pompiers, cela devait bien inquiéter mon nouveau jouet de se retrouver avec ce sentiment d’insécurité et peut-être même que ses pensées étaient encore tournées vers ce feu qu’il avait bêtement déclenché. Mais je n’avais pas l’intention de le laisser se reposer sur ses lauriers, arrêté a quelques mettre d’une supérette je viens simplement de lui ordonner d’aller me chercher une boisson en soixante secondes. L’information est passé, je n’ai cependant pas zappé ce « enfoiré » qu’il a balancé, un sourire sadique sur le visage, je le regarde courir à travers le pare-brise, adossé a mon siège les bras croisés. Je compte les secondes en tapant mon doigt sur ma peau, quand je le vois revenir, déposant la bouteille sur mes genoux, je l’écoute sans un mot. Il me parle à moi ? Il m’ordonne de démarrer ? Mon regard glacial se pose sur lui sans que je n’ai fait aucun geste, les vitres sont teintées, les gardes ne vont pas ouvrir les portes des voitures au hasard, il est débile ? Le contact est coupé, je détache ma ceinture et pivote pour lui faire face, le regardant toujours sans qu’aucun son ne soit encore sortie de mes lèvres. Les portes verrouillées, je me rapproche dangereusement, le forçant à me regarder.

« À qui tu parles comme ça ? On dirait que tu ne comprends pas vraiment dans quelle situation tu te trouves. Les ordres c'est moi qui les donnes, pas toi. » Je passe ma main dans sa nuque pour le rapprocher brusquement et sans aucune douceur vers moi rajoutant à quelques centimètres de son visage. « Est-ce que tu as seulement idées de la réelle merde dans laquelle tu te trouves ? Prépares-toi Raylai, ce que tu viens d’exécuter c’est même pas un pourcent de ce que je pourrais te demander. » Le rejetant contre le siège violemment, je quitte son regard lentement pour jeter la bouteille sur le siège arrière, avant de démarrer.

« La prochaine fois tu devras faire ça en trente secondes. Pense à entrainer tes jambes quand je ne suis pas là, je n’aime pas attendre. »

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Tenue × Je n'ai jamais cru en ma bonne étoile, dès l'instant où j'ai perdu mes parents dans un malheureux accident de voiture. D'ailleurs, je n'aime pas les trajets de ce genre. Pourtant j'ai suivi Dakota dans sa belle Audi, sans trop faire attention à ce petit détail qui me passe au dessus de la tête. Galéré pour galéré, hein. Je ne vais pas faire mon peureux pour me faire botter les fesses par l'autre cinglé. S'il ne dépose pas chez les flics, il peut très bien penser à m'abandonner dans un coin dangereux avec un sourire sadique, l'air de dire « bon courage, j't'aimais plutôt bien ». Avec lui, faut s'attendre à tout. J'en reste sur mes gardes, jaugeant ses paroles, ses ordres ou n'importe quel truc venant de lui. Il est dangereux, classé liste noire, zone à risque. Dakota est bien plus brûlant que ce feu déclenché dans l'entrepôt plusieurs mètres en arrière. Les camions de pompier me font soudainement peur, mais je crois que mon voisin est encore plus effrayant que les gyrophares des véhicules rougeâtres.

Soixante secondes. C'est le temps pour moi de cligner des yeux et il veut que j'aille acheter à boire ? Je n'en reviens d'abord pas, le temps que l'information remonte au cerveau et se relie à mes neurones absents. Soixante secondes, soixante misérables secondes. Bon sang, je n'ai jamais été sportif, ni bon en math. Alors savoir combien de mètre je pourrais parcourir en une minute, j'en sais fichtrement rien! Pourtant je sors de la voiture non sans une insulte, me précipitant dans la supérette d'à-côté pour prendre une bouteille d'eau, payer la caissière sans faire la queue, m'enfuir à toute jambes et revenir dans l'auto. Mon coeur palpite à une allure démesuré, en mode « alerte ». Et si la sécurité venait jusqu'à moi ? Sérieux, je veux pas me faire taper sur les doigts pour une foutue bouteille d'eau à 130 yens. Un modèle réduit en plus, qui tient dans ma main et sur ses cuisses, puisque je viens de la jeter dessus sans attendre. Qu'il la garde, je ne veux même pas la croiser du regard. La panique me fait dire n'importe quoi, oubliant complètement que dans sa voiture, je suis plus à l'abri que n'importe où. Enfin, s'il n'était pas à l'intérieur aussi. Son regard en dit long et je regrette aussitôt mes mots, déglutissant bruyamment en entendant le déclic de sa ceinture et le moteur se couper. Merde, les mauvaises habitudes.

Face à face, le combat n'est pas le même. Dakota me domine sans mal, son regard toujours braqué sur moi. Une once de peur traverse mes pupilles quand il se rapproche de moi, par réflexe, je recule rapidement ma tête pour éviter un geste brusque de sa part. Sait-on jamais s'il veut me frapper ou m'étrangler, tout les risques sont à prévoir avec ce gars. Sa façon de me parler m'empêche de l'ouvrir, je n'ai même pas matière à discuter de toute façon. Dakota impose le respect, ou plutôt la crainte. Ce n'est pas étonnant que je me fasse subitement muet et discret, au point de vouloir m'enfoncer dans le siège. Malheureusement, sa main m'en empêche et je sens la distance se réduire entre nous. Réflexe, je ferme mes paupières et serre les dents en croyant qu'il va me taper. Je sais bien que je suis dans une belle merde, pas besoin qu'il me le redise! Mes yeux s'ouvrent à nouveau quand je comprend qu'il ne fera rien de violent, même s'il m'a rejeté contre le siège sans me ménager. Mon palpitant n'arrête plus de battre... J'ai envie d'ouvrir la portière et filer en courant loin d'ici, au lien de ça, je me replie sur place et rabat mes genoux contre mon torse en position fœtus. ça me saoul de subir ça et de devoir lui obéir tel un chien. Trente secondes ? Merde, j'ai perdu d'avance. Je repense à la proposition de mon meilleur ami pour faire un sport de combat... J'y songe, London.

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Tenue × Être cruel, ne pas avoir de cœur, être pire qu’un monstre, un insensible, un moins que rien. J’en ai entendu des choses me concernant, beaucoup d’entre eux venaient simplement de réaliser que leurs vies étaient sur le point de changer. Je suis tel un marionnettiste possédant plusieurs fils que je bouge dans les directions que je souhaite, j’aime avoir le contrôle sur mes jouets et avant de l’avoir entièrement, j’impose ma force. Physiquement je n’ai pas l’air d’être un criminel avec une vie aussi remplie dans mes magouilles, mais c’est ce qui me permet de continuer d’avancer dans cette direction. Mon mental est ma plus grande qualité. Mon intelligence me permet d’élaborer tous les plans qui ne feront jamais capoter ma couverture, je ne suis pas de ceux qui prennent les choses au hasard, tout est planifié, j’aime l’ordre et déteste le manque de respect. Je ne suis pas un homme facile, plus que de ne pas être gentil, je suis aussi le pire des sadiques, si certain le sont d’un point de vue sexuel, moi je le suis dans une généralité sans limite. La souffrance d’autrui est ma jouissance. Quand je regarde Raylai, qui était si hargneux devenir tout à coup si docile, je jubile à l’intérieur, il comprend que je suis le maitre et le chien commence à apprendre à obéir, je dois juste être un peu patient et il y aura plus que de la peur dans son regard.

Le frapper, le martyriser ou pire encore, je n’ai rien qui pourrit m’en empêcher et je préfère qu’il comprenne dans quelle situation il se trouve, parce que plus je lui laisserai de la liberté, plus il pensera pouvoir enfreindre mes règles et il est hors des questions qu’il me marche sur les pieds. Il semble le comprendre et je le rejette contre le siège sans aucune délicatesse, maintenant que le message est passé, il reste muet et ce n’est pas pour me déranger, au contraire, j’aime le silence, j’aime quand on parle uniquement quand je le demande, maitrisé même jusqu’à sa voix, certain trouverait cela ennuyeux, mais pas moi. Laisser sans voix un gamin avec de la répartit, c’est là que les choses deviennent sérieuses, après tout je ne plaisante pas.

Je ne serais pas tendre avec Raylai, dans mes ordres je veux le regarder dépasser ses limites et donner toujours plus pour répondre à mes attentes, soixante secondes c’est bien trop long et je compte bien descendre le chrono à la prochaine réclamation. Pesante... Même si l’ambiance n’a rien d’agréable c’est celle que je préfère, un fin sourire se dessinerait presque sur mes lèvres, alors que je conduis jusqu’à un magasin spécialisé assez étrange, amusé par mes propres idées qui pourraient être totalement dérangé, je ne recule jamais, sortant de ma voiture, sans oublier de lâcher un « sort » au plus jeune. Fermant l'auto automatiquement je lui fais signe d’un regard bien explicite de me suivre. Une boutique animalière... ahaha, à quoi est-ce qu’il pense à cet instant hum ? J’aimerai biens avoir le reflet de son imagination, pénétrant à l’intérieur salué par le vendeur que j’ignore simplement, lui offrant plus tard un simple regard. Me dirigeant vers le rayon pour chiens, je regarde Raylai. Attrapant un collier étrangleur, je me tourne face à lui.

« Approche. » Mes mots sont net, précis et froid, tels des ordres qu’il ne peut refuser, il doit comprendre par lui-même que je ne répèterai pas deux fois la même chose. S’il hésite, ils vendent aussi des fouets dans le rayon suivant. À bonne distance je passe le collier autour de son cou un sourire sadique, chuchotant à son oreille en resserrant un peu. « Essaie donc de tirer. » J’aime m’amuser, il va vite le comprendre ça aussi.

Il vient de devenir la victime du diable, pour un contrat non négociable.

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Tenue × Être cruel, n'a jamais été mon truc. J'en ai détesté des gens, maudis bon nombre de personne durant ma vie et mon parcourt, mais jamais je n'ai été cruel au point de vouloir m'en venger ou m'en servir. J'ai laissé couler la plus part du temps, croyant que cela ne pourrait pas m'atteindre. Certes, j'ai eu tord. à cause de ça, j'ai été trimbalé de famille en famille, sans être proprement casé avec des gens capables et appréciables. Au final, n'est-ce pas de ma faute ? Si j'aurais été un minimum comme ce sale type, peut-être que je m'en serais sorti. J'aurai évité de les mener à cette maison, j'aurai évité d'être attrapé et enfermé... Mais je ne suis pas cruel, alors je subis à l'inverse. Autant les coups de ce fou, que le reste de la vie qui s'offre à moi. Ce n'est pas un cadeau, pour l'un, ni pour l'autre. J'ai bien compris qu'il ne me foutrait pas la paix, et qu'à part en tapant ou me bousculant, il ne trouvait aucun autre moyen de me ranger à ses pieds. à la longue, le message fini par remonter jusqu'à mes neurones et s'incorporer dans mon cerveau, se gravant lettre pour lettre dans ma chaire. Je ne veux pas devenir son esclave, et pourtant je suis déjà prisonnier de ses chaînes, à genoux devant lui, les mains et les pieds liées.

Recroquevillé sur son siège de voiture, je garde le silence en me cachant contre mes genoux, désirant ne pas faire affaire à la réalité. S'il ne veut pas m'entendre parler ou râler, il ne va pas m'entendre de si tôt. De toute façon, ce mec ne me donne aucune envie de discuter, ni même de vouloir dialoguer deux secondes. qu'est-ce que je pourrais bien lui dire ? Et si c'est pour me prendre un nouveau coup, ce n'est même pas la peine d'y songer. Au final, je me terre dans mon silence et l'ignore complètement, jusqu'à que la voiture s'arrête. Pourquoi ? Il compte me demander quoi cette fois-ci ? En combien de seconde ? Qu'est-ce que je vais devoir faire pour prouver que je suis soumis à sa cruauté et à ses foutus ordres ? J'en deviens presque aigri, resserrant mes genoux contre moi, mes doigts se tenant fortement aux plis de mon pantalon. Je ne veux pas bouger, ni le regarder, et encore moins parler. Malheureusement, ce que je veux n'arrive jamais et je suis bien contrait de l'écouter malgré moi. Du moment où le véhicule s'arrête, c'est pour une bonne raison. Bonne, c'était un bien grand mot dans ce genre de situation.

Sortir. Un ordre qui m'agace plus qu'autre chose, mais je me défais de ma position repliée pour ouvrir la portière et sortir sans un mot. Dakota referme sa voiture aussitôt, pendant que je dépose mes yeux sur la boutique... Une animalerie ? Quoi, il veut s'acheter un chien ? Ou un rat, un peu à son image. Cette pensée pourrait presque me faire sourire, si seulement je ne me posais pas autant de question sur notre présence dans ce lieu. Je n'ouvre toujours pas la bouche en entrant, saluant le vendeur d'un simple signe de tête. Au point où il en est, il peut bien se contenter de si peu, non ? Puis, je continue de suivre Dakota jusqu'au rayon pour chien. Il veut vraiment un chien ? Pourquoi faire ? Pour me le balancer dessus si je désobéis ? Ce serait vachement méchant quand même... Je me rends compte que le seul chien qu'il pourrait avoir, c'est moi. à ses mots, je me rapproche légèrement de lui, sans me douter de ses intentions. Pourtant, j'aurai dû m'en douter qu'il préparait un coup aussi foireux et mal placé.

La matière froide du métal sur la peau brûlante de mon cou m'arrache un frisson exagéré, tandis qu'il place correctement le collier pour chien autour de ma nuque. Sérieux ? Il ne va pas me laisser ce truc immonde sur moi ? Je ne suis pas un clébard! Je sais déjà à quoi m'attendre si je tire, seulement parce qu'il vient de resserrer la chaîne autour de mon cou. « C'est sérieux ? » J'ose demander, tournant ma tête et mon regard dans sa direction. « Tu ne vas pas me laisser ça autour du cou, quand même ? Yah! Je n'suis pas un chien! » Il en fallait peu pour que la colère revienne ébouillanter mes veines et me faire hausser la voix. Mince, je sais aussi à quoi m'attendre si je me comporte ainsi. Encore plus énervé contre moi-même, je me mord la lèvre inférieure en baissant le regard, à moitié résigné. Je lui ferais payer un jour, dès que l'occasion se présentera à moi.

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Tenue × Il y a des choses que je suis capable de faire qu’il ne soupçonne même pas, cet enfant pense avoir vécu l’enfer enfermé ? Mais c’était avant de me rencontrer, maintenant il va comprendre que jusqu’à maintenant ce n’était qu’une simple entrée avant de croiser le plat principal. J’ai des idées tordues, j’aime voir un monde que d'autres n’arrive pas à visualiser à moins d’être totalement fou et déjanté. Mais mon sadisme me permet de ne pas laisser les portes se fermer et j’ai tout le temps de nouvelles idées qui viennent s’ajouter à ma collection, pour chacun de mes jouets un attribut leur est donné, mais jusque-là ce n’était pas aussi concret. Cependant, ce gosse, n’a-t-il pas tout d’un chien qui a besoin d’être dressé ? Autant son regard apeuré qui pourtant ne l’empêche pas de montrer les crocs et de tenter de m’arracher la peau, il s’agite et se rebelle, alors qu’il n’a aucune force lui permettant réellement de le faire. Je commence à imaginer la suite des évènements et honnêtement le jeu va être intéressant.

Je le conduis jusqu’à ce magasin après un petit moment de calme sur la route, il est recroquevillé sur lui-même et j’aime ce sentiment de dominer ma proie, il ne dit pas un mot, semble simplement se contenter de m’écouter et je suis satisfait avec cette résolution, mais cela ne m’empêche pas de vouloir lui montrer que rien de tout ça ne va s’arrêter, il peut me fuir ou seulement tenter de s’échapper, où qu’il soit il est à moi. Je me fiche des gens, des saluts hypocrites, tout ce qui m’intéresse est de me rendre dans le rayon pour chiens, j’ai déjà un compagnon, fidèle et obéissant, je ne suis pas ici pour en obtenir un autre... Quoique, si on voit les choses de cette manière, cet enfant devrait être mon nouveau chiot et je ne perds pas de temps pour passer le collier autour de son cou, qu’il soit surpris ne m’étonne pas, mais a ses mots, je le fixe, mon visage se referme et je me fiche bien d’être en public, le tirant au bout du rayon, à l’abri des regards je le plaque contre l’étagère et viens lui balancer sans aucune discrétion, un ton piquant.

« Si je dis que tu es un chien, tu l’es, tu as un problème avec ça Raylai ? » Je tire sur le collier qui se resserre autour de son cou. « Tu le porteras où que tu ailles, tant que je ne le retire pas de mes propres mains, tu le gardes, que ce soit pour te doucher ou pour dormir, c’est compris ? » Avant qu’il ne décide de se taire pour m’ignorer, j’attrape sa mâchoire et la lève dans ma direction, pour que son regard fasse face au mien sans interruption. « Et histoire que ce soit clair, quand je te pose une question tu réponds, sinon tu risquerais de devenir muet pour de bon. » Un fin sourire sur mes lèvres, je le lâche et passe dans le rayon suivant pour attraper un fouet, tapant avec dans la paume de ma main en regardant le plus jeune. « On dirait que je pourrais en avoir besoin, qu’est-ce que t’en pense ? » Le jeu ne fait que commencé après tout.

i told mysel: wait. and let  no one see, and without the promise of true ecstasy.
let nothing delay this hiding away.

Tenue × à mon avis, j'aurai mieux fait de choisir la seconde option, à savoir: me dénoncer à la police. Je serais cent fois mieux et à l'abri en étant enfermé dans ce centre pour gosse indiscipliné qu'avec lui. Il doit manquer des cases à ce mec, ou je ne sais pas. En tout cas, ce Dakota en tient une bonne couche. Même la prison a des airs de parc d'attraction, surtout quand on pense qu'il n'a pas hésité à me rendre les deux coups deux fois plus fort. Je ne me plains pas, même si c'est hyper chiant comme situation. Il est un peu plus grand que moi, mais aussi beaucoup plus costaud et fort. Dans la catégorie chien, ce serait une sorte de doberman ou un pitbull, le genre qui fait peur de loin. Comparé à moi, qu'il traite déjà de caniche. C'est moche, un caniche. à force de me voir comme tel, il termine carrément par me traîner dans un magasin pour animaux. Je ne vous explique même pas la tête que je tire en voyant l'enseigne, espérant au plus profond de moi qu'il désire un rat ou un oiseau. Je sais très bien que je suis loin du compte, mais c'est tellement difficile d'imaginer le fond de sa pensée, ou d'entrer tout simplement dans sa tête. Dakota me fait réellement et encore plus peur que d'habitude, seulement en voyant jusqu'à où il peut aller. ça ne semble être qu'un amusement pour lui, et cela me donne davantage l'envie de fuir loin de cet être sans moral. Malheureusement, je suis bel et bien pris au piège dans ses filets, dans ses chaînes.

Plus j'avance avec lui, plus rester m'est difficile. Jusqu'à aujourd'hui, j'ai toujours été contraignant pour les adultes, impossible à vivre ou à supporter, toujours à m'agiter, me rebeller, puis à fuir. Mais je ne peux rien faire face à Dakota, ni même espérer qu'il m'oublie dans un coin et se trouve un autre jouet. Jouet, ça sonne tellement bizarre. Pourtant je ne me fait aucune illusion sur ma situation. Du moment où cette chaîne glisse autour de mon cou et se frotte à ma peau, je sais que je suis condamné à rester à ses bottes. Ce n'est pas pour autant que cela me plait et, à mon grand malheur, j'ose ouvrir ma bouche pour exprimer ma surprise et ce pique de colère. Je ne suis pas un chien, je ne veux pas le devenir, mais il en a que faire. Dakota me tire vers un coin vide pour me plaquer contre une étagère, reprenant sa place de mâle dominant. Je me sens écrasé, à sa merci. Il m'énerve toujours plus, mais je me contente de mordre ma lèvre pour ne pas recommencer.

Oui, un très gros problème avec ça, Dakota. Heureusement qu'il ne peut lire dans ma tête, parce que je ne me gêne pas pour le taper et le pousser du haut d'une falaise. Le collier me brûle  l'épiderme, m'arrachant une grimace de désagrément. ça fait mal, mine de rien. Un ordre, c'est officiellement un ordre qu'il me donne. Garder ce collier en permanence, quoi qu'il arrive ou que je puisse faire. Que pourrais-je dire aux curieux qui s'inquiéteraient ou se moqueraient de moi ? à ses mots, mon visage perds des couleurs et je peine à ravaler ma salive sans la sentir se bloquer dans ma gorge. Je ne peux même pas détourner les yeux pour l'ignorer, mon visage tourné de force face au siens, les yeux dans les yeux. Il m'agace à faire ça quand je n'ai aucune envie de lui adresser la parole. De toute façon, il ne peut pas me forcer à parler. Ou pas, mais je m'en fiche. Que mes yeux le scrutent ou pas, je ne prends pas la peine d'ouvrir la bouche pour un oui ou pour un non. Il peut toujours m'arracher la langue ou me taper, je répondrais pas à ces questions. à ma manière, je fais mon rebelle. Un soupir m'échappe quand il me relâche, reprenant rapidement mon souffle. Un fouet... Je ne rêve pas. Il compte faire quoi avec ? Sérieux, je vais porter plainte pour agression. Pff, cause toujours, malade mental. Mes pupilles se détournent aussitôt de lui, une grimace se peignant sur les traits de mon visage. Occupe-toi de payer, plutôt que te donner en spectacle. Il est sérieusement timbré, ce type.

i told mysel: wait. and let  no one see, and without the promise of true ecstasy.
let nothing delay this hiding away.

Tenue × Montrer aux gens qu’il m’appartient, je ne devrais pas penser ainsi, mais il semblerait que j’ai envie de le soumettre bien plus que mes autres jouets, après tout, mes victimes ont tendance à rapidement devenir ennuyante, pourquoi en ai-je autant d’après vous ? Je déteste avoir le sentiment d’être lassé ou de voir les mêmes expressions, entendre les mêmes mots et donner les mêmes ordres. J’aime la diversité et tenter toujours de nouvelles expériences, tout comme j’aime sauter dans le vide sans savoir où je vais atterrir. Vivre c’est un jour qui ne se ressemble pas et j’ai le sentiment que Raylai pourrait m’amuser bien plus longtemps que tous ceux que j’ai déjà à mes pieds. Il est jeune et rebelle, mais possède une chose conséquente à perdre s’il désobéit, sauf que le moment du « dressage » est souvent tellement excitant que je peux bien lui permettre quelques égarements, la punition viendra en temps voulu et à ce moment-là, il comprendra.

Lui offrir un collier étrangleur qu’il devra porter en permanence ça semble une situation embarrassante, mais je veux voir s’il est capable de surmonter la honte et l’incompréhension que cet accessoire pourrait déclencher. Qu’il sente ma domination même quand je ne suis pas à ses côtés, ne jamais pensé être libéré de moi parce que je ne suis pas là. Dans tous les cas il ose parler et je me dois encore une fois de remettre les choses au clair, je commande ses gestes autant que ses mots, si aujourd’hui ce n’est pas clair, demain ça le sera peut-être plus. Il prendra conscience que je peux sembler moins dangereux que les personnes incarcérées dans des prisons et les choses qu’il pourrait subir à cause de son physique adorable et mignon, mais je suis bien pire... Je suis déjà un criminel, en dehors de donner la mort, je n’ai pas de limite, j’ai pactisé trop jeune avec le diable et il m’est simplement impossible de briser le contrat.

Il ne répond pas... je lui donne un ordre, mais il ne veut pas répondre, bien. Je prends le fouet, il semblerait que je vais en avoir besoin rapidement et s’il veut rester muet, il y a des occasions qui ne manquent pas pour le faire crier. Sa voix ne restera pas terré bien longtemps dans sa grotte, qu’il en prenne conscience rapidement. Arrivant à la caisse, je pose l’article que j'ai entre mes mains et montre celui autour du cou d’un simple regard, il nous regarde tour à tour avec des yeux douteux, mais mon aura semble les dissuader de tous commentaires inutiles, il s’approche attrape le code-barre sur le cou de mon joujou et je paye, quittant les lieux sans un mot. De nouveau dans la voiture, je lance le fouet sur le siège arrière et regarde Raylai sans démarrer.

« Je vais te ramener chez toi, garde ton portable à coté de toi et pense déjà comment expliquer ce que tu portes à ta famille... » Je caresse fortement ses cheveux et dans un sourire sadique je démarre pour prendre la direction de notre quartier, je sens que je vais bien m’amuser.

i told mysel: wait. and let  no one see, and without the promise of true ecstasy.
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Tenue × Un jour, il va me demander de tatouer son prénom sur une partie de mon corps. J'ai bien peur que cela lui traverse l'esprit, d'ailleurs. à ce moment-là, je me dis que le collier est sympathique et qu'au pire, je peux toujours faire passer cela sur des goûts étranges entre le gothique et le sadisme. Bref, je suis pas dans la merde pour me trouver une excuse. Je préfère dix fois mieux porter cette chaîne que m'incruster de l'encre sous la peau. Autant ne pas lui mettre l'idée dans la tête, à moins de vouloir souffrir davantage. Un jour, je serais libre, mais pas aujourd'hui. Pour le moment, je subis ses ordres, supporte ses mots et encaisse ses regards de prédateur. Dans une période antérieur, ce gars serait un raptor. Le genre intelligent, rapide et flippant à mort! Il me fait peur, je l'avoue, même si je joue le sale gosse en voulant lui tenir tête. J'ignore où mon comportement pourrait me mener, mais sûrement dans rien de bon. à la longue, c'est six pieds sous terre qu'il m'amènera, bien que je sois déjà en enfer. Ce collier étrangleur est la preuve certaine que malgré mes airs de rebelle, je suis un petit soumis, un esclave, un moins que rien. Son chien, son jouet, sa propriété. Y a pas si longtemps, je parlais amour avec London et sexe avec Xun... Je ne connaîtrais jamais cela, hein ?

Quand je l'ouvre, il me maîtrise. Quand je me tais, il me bouscule. Qu'est-ce que je dois faire pour qu'il me foute totalement la paix ? Obéir ? Un chien obéit quand il est dressé à la naissance, or ce n'est pas mon cas. Je garderai toujours cette part éméchée de ma personnalité, quitte à recevoir des coups ou être dans des situations pas possible. Dakota ne pourra jamais m'enlever cela, même avec des semaines d'acharnement. S'il veut que je parle, je garderais inlassablement le silence. S'il veut que je me taise, alors je parlerai. Agir de la sorte m'expose à beaucoup de danger, mais à quoi bon me ranger dans une case qui n'est pas à ma taille ? Je ne veux pas être son chien, même s'il me force à garder son foutu collier, jamais je ne serais son petit soldat, avec délicatesse je lui désobéirai quand même. Par moment, mes convictions se font la malle, mais c'est pour mieux revenir quand il se montre brutal et désagréable. Saleté de psychopathe, tss.

Le passage en caisse est étrange, surtout quand le vendeur nous regarde à tour de rôle avec une mine étonnée. Bah ouais, j'ai un collier pour chien autour du cou et je ne peux même pas le retirer pour qu'il le scan. L'employé se débrouille au possible, attrapant le code barre pour le passer avec sa machine à main, puis Dakota règle le tout. Manquerait plus que je débourse pour ses conneries, sérieux. Les articles payés, je le suis vers sa voiture et me replace sur le siège, ne le regardant même pas tandis qu'il me parle. Je sais qu'il a horreur de ça, mais je ne suis techniquement pas en tord, non ? Son geste m'agace, mais je pince mes lèvres pour ne pas râler, acquiesçant d'un simple signe de tête. Le message est clair, pas besoin de parler pour le faire comprendre.

Le moteur se met en route et Dakota prend le chemin jusqu'à Chuo, où il s'occupe de me ramener chez moi comme prévu. à croire qu'il a peur qu'un truc m'arrive... Il pourrait perdre son toutou, après tout. ça me fait doucement sourire, tandis que je quitte sa voiture sans un mot, montrant bien que mon portable est avec moi, puis je file chez ma famille d'accueil, désirant seulement l'oublier. Ce collier me ramène quand même à lui, il nous lie sans que je le désire.