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 When I tell your love has come here.

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Anonymous
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Ce message a été posté Ven 5 Juin - 22:51

When I tell your love has come here.
 
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Pour comprendre un peu ce qui allait se dérouler dans cette journée, il fallait revenir un jour en arrière, alors que Minh Hien sortait de son dernier court de la journée. Vendredi soir, c'est un jour de bénédiction pour certains puisqu'il signifie le week-end. Le week-end où l'on peut sortir, boire, fumer, s'amuser sans modération. Pour d'autres, c'était synonyme de révision et d'entraînement pour ne pas perdre la main. Autant dire que cette seconde partie des élèves étaient les moins marrant mais ceux qui réussiraient, sans doute le mieux, leurs examens. Minh Hien sortait, donc, de son dernier court de la journée et s'approcha de son casier pour y récupérer ses affaires et en poser d'autre dont il n'aurait pas besoin et dont il ne voulait pas pour ce week-end. Il pensait déjà qu'il pourrait se reposer, danser peut-être, mais surtout se reposer. Il avait l'impression que cette semaine avait été éreintante. Surtout depuis qu'il avait croisé Suhwan, qu'ils avaient ensemble et qu'ils s'étaient quitté sans vraiment savoir si c'était sur de bons termes ou non. Étrange comme sensation. Il ne s'était pas revu non plus. Était-ce dû au fait que Minh Hien avait cassé la figure à Mitsuo après qu'il est apprit que ce dernier avait recueillit Suhwan dans son lit une nuit ? Est-ce que Suhwan lui faisait la tête à propos de ça ? C'était si futile, comment pouvait-il ne pas chercher à savoir la raison de ses agissements ? Minh Hien était aussi un peu agacé par leur dernière séparation et, il faut avouer, qu'il avait également besoin de réfléchir de son côté.

Mais il y eu une ombre au tableau. Alors qu'il refermait son casier, il entendit la conversation de deux jeunes hommes. Il aurait pu ne pas s'en préoccuper si seulement le nom de Suhwan n'avait pas franchit la barrière de leurs lèvres. Autant dire que ce qu'il entendit, ne lui fit franchement pas plaisir et il s'approcha d'eux pour leur en toucher deux mots. La discussion ne fut pas calme du tout, mais un terrain d'entente fut donné. « Okay, tu veux me défier c'est ça ? Bien, alors on à qu'à faire une course ? Si je gagne, je fais ce que je veux à Suhwan sans que tu m'en empêches. Si je perds, alors je le lâche une bonne fois pour toute, il sera tout à toi. Alors ? » Minh Hien ne réfléchis pas longtemps. Les défis, il ne les refusait jamais, et puis Suhwan était en jeu. « Ok, mais si tu l'approches encore si je gagne, je te tue. » Les deux garçons s'éloignèrent en jetant des exclamations moqueuses, laissant Minh Hien là, seul. Demain, à 11h, il avait rendez-vous au stade et devra concourir pour la sécurité de Suhwan. Même si cela impliquait de se frotter au meilleur coureur du lycée...

Nous en venons au fait. Le jour J était arrivé. Minh hien fut à l'heure au stade, comme son adversaire. Tout deux se positionnèrent sur la ligne du départ, acclamé par un petit groupe de personne qui servirait de jury, histoire d'être sûr qu'il n'y aurait aucune triche possible. Le son fut donné, la course pu débuter. Minh Hien s'acharna autant que possible. Il n'y avait qu'un tour à faire. Son adversaire fut de taille et il avait de la peine à le rattrapé. Quand ce fut fait, il accéléra pour le dépasser mais soudainement, il s'écroula sur le bitume non sans s'écorcher mains et genoux. Bon dieu, qu'est-ce qui se passait ? Qu'est-ce que c'était que cette douleur lancinante ? « Putain... » Il se releva, impossible pour lui de faire un pas... mais il le devait. Il le devait et très vite s'il voulait le rattraper. Il ne fallait pas qu'il laisse tomber Suhwan... Alors il se mit à courir. A courir, malgré la douleur. Il serrait si fort les dents qu'il aurait très bien pu s'en casser quelques unes. La douleur était-elle que des larmes apparurent sur ses joues. Il les occulta, voyant déjà la ligne d'arrivée approcher. Elle était là. Il dépassa le coureur et franchit la ligne d'arrivée. Il était le gagnant. Il s'écroula sur le sol, incapable de remuer sa cheville, elle le faisait trop souffrir.  « Merde.... AH... »

Tout le monde avait vu. Tout le monde avait comprit qu'il était blessé. Une jeune fille appela rapidement les secours pendant que tous s'attroupait autour de lui, alors qu'il se pliait en deux de douleur, essayant d'atteindre sa cheville du bout de ses doigts. Quand les secours arrivèrent, le verdict ne se fit pas attendre « Le talon d'Achille » c'est tout ce que dit un médecin avant de le faire transporter dans l'ambulance qui s'éloigna en direction de l'hôpital. Les élèves, encore un peu sous le choc de la chose, retournèrent en direction de l'école. C'est alors que Suhwan sortit. Il sortit au moment même où le groupe de jeune fille parlait. L'une d'elle le reconnu et se précipita vers lui.

« Suhwan ! J'sais pas si c'est un ami à toi mais Minh Hien t'a défendu contre quelqu'un ! C'était un défis, il fallait qu'il court. Y'a eu un accident. Il paraît que c'est son talon d'Achille. Il s'est blessé au milieu de la course mais il a continuer à courir quand même pour être sûr de gagner et que l'autre te foute la paix. Le médecin à fait une drôle de tête en voyant sa cheville. J'crois que c'est grave. Il va devoir arrêter de danser et j'veux pas qu'il arrête de danser, j'aime tellement quand il danse ! »

Bon, c'était peut-être une fille qui l'aimait en secret, une groupie ou je ne sais quoi, mais elle était accroché au bras de Suhwan, l'air complètement meurtrie. Aller Suhwan, essaie d'assimiler tout ce qu'elle t'a dit...

A l'hôpital, Minh reçu les premiers soins, radio, tout ce qui suivit. On lui administra un anti-douleur puisqu'il souffrait bien trop. Quand il fut de retour dans sa chambre, c'est avec sa jambe bien surélevée, impossible pour lui de la bouger et il ne valait mieux pas. Le médecin lui avait donné un verdict. Son talon d'Achille avait beaucoup trop souffert. En vérité, il avait une rupture du tendon d'Achille auquel il devra subir une intervention chirurgicale le lendemain, après l'analyse complète des examens qui avaient été faites. Mais une seule question se posait auquel le médecin avait répondu gravement. Minh ne pourrait pas danser. Dans quelques années, peut-être, mais pour l'heure, il valait mieux qu'il abandonne la danse auquel cas ça serait risqué pour sa cheville. Le couperet était tombé tel qu'il en avait eu le souffle coupé. Arrêter la danse ? Complètement ? Impossible pour lui... Impossible...

Anonymous
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Ce message a été posté Sam 6 Juin - 18:21
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Il m'avait fallu moins d'une minute pour comprendre de qui elle parlait. Le meilleur coureur de l'école était un garçon horrible. Horrible avec moi en tout cas. Si Minh Hien était à l'hôpital, c'était à cause de moi. Alors je courrais, le plus vite possible. Ma poitrine brûlait mais je ne m'arrêtais pas. Dans quel hôpital ? Tokyo était une ville immense et il n'y en avait pas qu'un. Je décidai de tenter le plus proche. Il était hors de question de prendre les transports en commun. Quitte à être dans la foule, je préférais la fendre plutôt que de m'y faire engloutir. Mes pas étaient désordonnés, je bousculais des gens mais ne m'arrêtais pas. Je devais le voir, constater l'étendue des dégâts, m'excuser. C'était de ma faute s'il était là-bas. Ce serait de ma faute s'il ne pouvait plus jamais danser. Si je savais me défendre, il n'aurait jamais eu à faire cette stupide course. Je devais arriver là-bas le plus rapidement possible. Je voulais l'entendre me dire que tout allait bien, même si ce n'était pas le cas.

L'énorme bâtiment fourmillait de gens de toute sorte. Il y avait beaucoup trop de monde ici. A bout de souffle, je trouvais la force de m'approcher du comptoir d'accueil et de demander la chambre de Minh Hien. On me l'indiqua et je me jetai dans un ascenseur. Par chance, il était vide. J'appuyai sur l'étage que m'avait indiqué la demoiselle mais bloquai presque aussi sec l'appareil. Voilà, je devais juste m'asseoir un moment. Je me recroquevillai dans un coin de l'ascenseur et fermai les yeux. J'étais seul, tout seul. Personne ne viendrait tant que je n'aurai pas décidé de refaire marcher cette machine. D'abord, je repris mon souffle. Je transpirais et je détestais ça. Mais je n'y pouvais rien dans l'immédiat. Un coup d'oeil à l'heure m'indiqua que les visites seraient bientôt terminées. J'avais vu le panneau à l'accueil. Quand les gens auraient quitté l'hôpital, il me serait plus aisé d'aller jusqu'à la chambre de Minh Hien. Je n'avais pas son courage, malheureusement. Je ne pouvais pas endurer la foule, même pour lui. Lui qui avait fini ici par ma faute… J'étais affreux. Horriblement égoïste. Je m'en voulais tellement ! Maintenant, j'allais devoir assumer.

Après avoir regardé l'heure de nouveau, je remis l'ascenseur en marche en prenant une grande inspiration. J'époussetai mes vêtements froissés et humides de ma course. Mon uniforme en avait enduré des choses… Quand les portes s'ouvrirent, je restai tétanisé dans l'appareil. Des gens allaient et venaient, certains parés d'une blouse, d'autres non. Les portes se refermèrent sur moi. Le silence revint. J'étais dans la douche. Un souffle chaud effleurait ma peau. Une voix douce me murmurait de lui faire confiance. Je rouvris les portes et marchai le plus tranquillement possible jusqu'à la chambre dont j'avais le numéro en tête. Personne ne me demanda rien. J'étais surpris de voir qu'on était trop occupé pour me remarquer. Peut-être que cet endroit était une sorte de paradis en fin de compte. J'entrai et refermai derrière moi, m'approchant du lit sur lequel on avait installé… « Minh Hien... » Ma voix était basse et empreinte d'inquiétude. Je fis le tour, me plaçant le plus loin possible de la porte et des gens qui étaient derrière. Dans cinq minutes, je n'aurai plus le droit d'être là. Je détaillais le visage de mon camarade et m'approchai un peu plus près. « Comment tu vas ? Ils ont dit… Ils ont dit que tu avais fait la course. Pourquoi tu as fait ça ? » Sa jambe était maintenue en hauteur et mes yeux se fixèrent sur sa cheville. C'était vrai. C'était vraiment vrai. J'avais eu le temps de me faire à l'idée en venant jusqu'ici. Mais le voir rendait la chose réelle. Je me sentais tellement coupable et pitoyable… Je n'arrivais pas à détacher mon regard de cette cheville meurtrie. Il y avait une question dont je redoutais affreusement la réponse. Mais je devais la poser. « Il est rompu ? » Ce fut ma voix qui se rompit. Je savais, malgré que je ne le connusse pas beaucoup, combien la danse comptait pour lui. Cet art le rendait heureux, comme l'écriture le faisait pour moi. Et puis je n'avais jamais osé le regarder se mouvoir. Est-ce que je ne pourrais plus jamais..? J'avais besoin d'en être sûr et de l'entendre de sa bouche.
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Ce message a été posté Sam 6 Juin - 22:55

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Jamais Minh n'aurait pu imaginé que Suhwan vienne le voir. Comment aurait-il pu deviner qu'il était à l'hôpital ? Lui aurait-on vraiment dit ? Qui ? Pourquoi ? La raison de la course était connu, il ne serait donc pas difficile d'aller prévenir Suhwan. Mais Minh s'en fichait. Qu'il vienne ou pas, il s'en fichait. Pour la première fois de sa vie, il ne voulait pas le voir. La danse était tout pour lui, cesser de danser c'était comme envoyer ses rêves à la poubelle. Il ne pouvait pas tourner la page du jour au lendemain sans éprouver une once de rage, de déception, de tristesse. Que fera t-il sans la danse ? Que deviendra t-il ? Il ne pensait qu'à la danse, ne vivait que pour la danse. Maintenant qu'on lui retirait ça, que lui restait-il ? Le regard vide, tourné vers la fenêtre, Minh Hien tentait de ne pas penser. Tentait de ne plus penser. Il voulait oublier, il voulait juste s'oublier, l'espace d'un instant. Demain, il faudra qu'il se fasse opérer, la fin de la torture. Mais il n'avait pas mal. Pas parce qu'on lui avait administré des anti-douleurs, mais parce que la tristesse était bien plus forte que la blessure de sa cheville. Alors quand la porte se poussa, il n'y fit même pas attention. Bien sûr qu'il avait entendu quelqu'un entrer mais il ne désirait voir personne. Pas de médecin pour tourner le couteau dans la plaie. Surtout pas ses parents. Personne. Il ne voulait voir personne.

Pourtant, la voix qui lui parvint, lui glaça le sang. Il ferma les yeux un court instant. Pourquoi fallait-il que ça soit lui ? Pourquoi Suhwan débarquait alors qu'il se retrouvait là par sa faute ? Pourquoi venait-il ici alors que Suhwan venait de lui retirer ses rêves ? Pourquoi fallait-il qu'il soit tombé amoureux de lui ? Sans ça, il serait en train de s'entraîner à l'heure qu'il est. Il crispa sa mâchoire et pris une profonde inspiration avant d'ouvrir les yeux et de tourner son regard vers lui. Il n'avait pas l'ombre d'un sourire, pas l'ombre d'une gentillesse dans le regard. Tout était vide. Comme inexpressif, indifférent. Suhwan était là, il aurait dû être heureux de le voir. Lui demander pourquoi il était partit si vite la première fois, lui implorer un baiser ou une étreinte. Mais pas là. Pas maintenant. Il détourna le regard à sa première question. « Parce que tu n'es pas capable de te défendre seul. » Sa voix était froide. Rien à voir avec le ton qu'il employait d'habitude. Normalement ça aurait dû être avec une pointe de gentillesse, de tendresse mais rien... Pas maintenant, c'était trop tôt, il n'avait pas la force de faire semblant. Mais la seconde question lui fit monter une bouffée de chaleur. La rage. Pourquoi posait-il une telle question ?

« Étonnant, non ? Qu'une toute petite blessure puisse faire autant de catastrophe. » Il le fixait, d'un air qui ne se voulait pas tendre. Oublié la délicatesse. Oublié la tendresse. « Pourquoi tu es là ? Tu ne devrais pas être en train de te cacher quelque part ? Ou peut-être te faufiler dans un lit occupé par des types que tu ne connais même pas ? » Il esquissa un bref sourire en coin, alors qu'il quittait son regard pour observer le plafond. Il crispa sa mâchoire, laissant tomber un silence lourd. Pesant. Puis il lâcha sèchement, d'un ton qui se voulait accusateur. Lourd de sens. « Tu as encore fuis la dernière fois. Mais je m'en fous. Tu peux fuir autant que tu veux maintenant. À cause de toi, je ne serais plus capable de te rattraper. »

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Ce message a été posté Sam 6 Juin - 23:28
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Les mots, l'expression de Minh Hien me renvoyèrent à ma culpabilité. J'avais des torts, mais aussi des choses à lui reprocher. Seulement ce n'était pas le moment. Je lui en voulais de me faire ça. Il danserait de nouveau, ça j'en étais sûr. Je le savais parce que j'avais lu cet article quelques mois auparavant dans une revue médicale. Sa convalescence serait longue et douloureuse mais il danserait de nouveau. J'ignorais tout des rêves du jeune homme. Est-ce que son rêve était de faire de son talent son métier ? Si oui, cela semblait compromis.

Je détachai enfin mon regard de sa cheville pour rencontrer le sien, glacial. Mes mains tremblaient alors je les posai sur le bord du lit afin de les maîtriser. S'il continuait, j'allais pleurer ou m'énerver. Je ne pouvais pas le laisser m'enfoncer de la sorte, pourtant je le devais. S'il voulait me faire porter un peu de son fardeau, je pouvais bien l'accepter. Minh Hien avait peut-être pris des décisions que j'étais loin d'approuver, mais il ne l'aurait jamais fait sans raison. J'étais cette raison et, par conséquent,je devenais aussi le responsable de cet immense gâchis. J'étais triste et en colère. Je n'avais pas son courage mais il en avait fallu une quantité astronomique pour me donner à lui, pour accepter toute cette nouveauté, pour venir ici… Son monde venait de s'effondrer, alors je n'avais pas le droit de me plaindre. Alors pourquoi avais-je tant envie de lui répondre ? Sa dernière intervention fit sauter la barrière que j'avais mise à mes mots. Peut-être que le fait qu'il ne me regardât pas m'aidait à déverser moi aussi un peu de ma tristesse. 

« Je t'ai attendu… Tu avais dit que tu viendrais… devant ma chambre. Mais tu n'es pas venu… Tu as frappé Mitsuo alors qu'il est mon seul ami en ce moment. Mais je n'ai rien dit. J'essayais de... » Je fermai les yeux pour retenir les larmes qui menaçaient de couler. Ce n'était pas le moment de parler de tout ça, alors pourquoi n'arrivais-je pas à me retenir ? Ces choses avaient remué en permanence dans ma tête, ne me laissant aucun moment de répit. Je rouvris les yeux en serrant les draps dans mains, incapable de sortir maintenant pour éviter cette discussion. « Je suis venu parce qu'on est ensemble… J'ai peur, je suis en colère, inquiet. Tu n'as pas le droit de… oui, oui, c'est de ma faute. Je suis nul et... faible et... c'est ça que tu veux que je dise ? Pourquoi tu ne lui as pas réglé son compte comme tu l'as fait pour Mistuo ? » Je détournai le regard alors que ma voix avait finie étouffée par ma main. J'avais plaqué cette dernière sur ma bouche pour retenir les sanglots qui menaçaient de se faire entendre. Dès que j'avais le sentiment d'avancer vers Minh Hien, quelque chose m'empêchait d'aller plus loin. Les circonstances me ramenaient toujours dix pas en arrière. Je n'avais pas voulu de tout ça ! Minh Hien était entré dans ma vie, m'avait volé mes certitudes et remettait en cause ce que j'étais. Il occupait mon espace et mes pensées. Je ne m'étais jamais senti aussi seul que depuis que j'étais avec lui, pourtant je ne voulais plus que ça maintenant.
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Ce message a été posté Dim 7 Juin - 2:39

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D'un côté Minh avait tellement mal, pas seulement physiquement mais plutôt moralement, qu'il aurait apprécié pouvoir le serrer contre lui, si fort que plus rien ne pourrait compter. Il aurait aimé entendre des choses qu'il rêvait d'entendre, la seule chose qui lui permettrait de se rendre compte qu'il y avait quelque chose qui lui resterait. Peut-être que Suhwan aurait pu lui dire qu'il tenait à lui, qu'il l'aimait. Peut-être aurait-il pu l'embrasser sans laisser à Minh Hien le temps de placer un seul mot. Il aurait pu faire tant de chose pour aider Minh. Pour lui faire penser à autre chose. Pour lui faire oublier toutes ses choses. À la place, Minh ne fit que l'enfoncer, lui jeter des tas d'horreur à la figure. Il essayait de le faire culpabiliser alors qu'il savait pertinemment que ça n'était pas de sa faute. Mais il fallait qu'il se défoule. Il fallait qu'il ôte ce poids de ses épaules. Il fallait qu'il se décharge un bon coup pour que ça aille mieux. Quoi que, ça n'irait sûrement pas mieux une fois qu'il s'apercevra qu'il avait profondément blessé Suhwan. « Essayer de quoi ? De te persuader que tu pouvais plaire à plus d'une personne ? Mitsuo m'a juste servi à me défouler. Rien d'autre. Et si tu m'avais attendu, pourquoi ne pas l'avoir fait à la douche, hein ? Tu t'es défilé, c'est tout. Comme d'habitude. »

Minh savait parfaitement qu'il allait trop loin. Il savait qu'il fallait qu'il change de comportement au risque de le voir partir. Il espérait juste que personne ne lui volerait sa place, que personne ne tente de soigner les blessures de Suhwan. Suhwan se raccrocherait à cette personne et il le perdrait sûrement définitivement. Il ne voulait pas. Il ne pouvait pas. Il n'avait aucune envie de le voir s'éloigner encore mais il ne cessait pas non plus de lui faire du mal. Encore. « Ensemble ? On est ensemble ? » Il le fixa, haussant un sourcil avant de lui agripper le col de son vêtement, le rapprochant brusquement de lui. Pour la première fois, il était brusque et non pas doux. « C'est ça alors ? Tu décides qu'on est ensemble d'un seul coup, comme ça ? On sera ensemble quand tu cesseras d'être un gamin pleurnichard et trouillard. Tu caches tellement bien ton jeu Suhwan... » Non, il n'avait pas pu casser la figure de ce type, déjà parce qu'il y avait trop de monde et donc, trop de témoins, et le défis avait été lancé, un défis qu'il n'avait pas pu refuser s'il voulait garder sa fierté.  Minh Hien relâcha Suhwan non sans le pousser également, de sorte à ce qu'il recule, qu'il ne soit pas trop près. Il se laissa retomber sur son lit en grimaçant faiblement, passant sa main sur son front.

« Si nous étions ensemble, tu n'irais pas voir autant ailleurs. » Quoi ? Il était littéralement entrain de dire qu'il allait voir ailleurs en allant vers Ying, Mitsuo, Ayden ? Complètement et il assumait. Son regard se tourna vers lui et il inclina la tête, non sans avoir un curieux sourire sur le visage. « Si nous sommes vraiment ensemble, comme tu le dis si bien. Si tu n'as pas menti, alors il va falloir me le prouver. » Il détourna le regard, regard qu'il fit disparaître derrière ses paupières closes. Il avait mal. De plus en plus. Il avait l'impression de ne plus pouvoir respirer. Pourquoi blessait-il la seule personne capable de le consoler ? De le rassurer dans ce moment aussi dur soit-il. Comment pouvait-il se faire mal encore plus ? Était-il devenu masochiste ? Peut-être bien finalement...

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Ce message a été posté Dim 7 Juin - 10:42
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C'était comme si Minh Hien et moi n'étions plus dans la même pièce. Ce qu'il disait me paraissait tellement dur et faux… Je ne le reconnaissais pas. Ou peut-être que si. Si, je le reconnaissais, seulement cela me faisait tellement mal que je n'arrivais plus à le regarder. Depuis qu'il m'avait fait sien dans la douche, je n'avais pas douté une seule seconde. Cet épisode avait été une brusque acceptation de ma part et mon seul dilemme avait été de trouver la bonne façon de me comporter. Je n'avais plus personne à qui demander de l'aide et aller trouver Minh Hien m'avait demandé un courage fou. Mitsuo m'avait donné quelques pistes mais rien de plus. J'avais ressenti le besoin d'en parler au principal intéressé mais quand j'en avais enfin eu le courage, j'avais trouvé ce dernier dans un lit d'hôpital. Je n'avais rien dit pour Mitsuo parce que j'avais compris ce qui avait poussé Minh Hien à lui faire du mal. C'était entièrement de ma faute. J'avais compris le sentiment qui avait guidé les poings du jeune homme parce que je l'avais déjà vu avec d'autres personnes. J'avais moi aussi eu envie de les séparer, seulement je n'en étais pas capable.

J'avais envie de lui crier qu'il n'avait pas confiance en moi alors que j'avais surmonté un tas de choses pour lui. Mais je ne criai pas. Mon coeur se serrait et des larmes roulaient sur mes joues sans que je pusse les contrôler. La surprise céda la place à la peur lorsqu'il m'attira si vivement près de lui. Ses paroles me laissèrent totalement hébété. Je ne comprenais plus. Je n'avais sûrement jamais rien compris en fait. Mes bras pendaient lamentablement de chaque côté de mon corps et mon souffle était retenu par ma gorge. Mes lèvres entrouvertes voulaient crier de nouveau mais n'y parvenaient pas. Il avait dit qu'il m'aimait… Il l'avait dit et c'était devenu une force pour moi. A présent, il semblait dire l'inverse. Il ne m'aimait pas s'il n'acceptait pas ce que j'étais. Il m'avait donné la chance d'être normal auprès de lui et maintenant il me renvoyait à ma condition sans ménagement. J'essayais de garder à l'esprit que les rêves de Minh Hien venaient de s'effondrer. J'essayais de ne pas retenir ce qu'il disait sous le coup de la colère et de la douleur. Mais je savais déjà que ces mots venaient de se graver dans mon esprit.

Je balayai comme je le pus les larmes sur mes joues, m'efforçant de ne plus pleurer. J'étais soudain très fatigué. C'était comme si tout me revenait en pleine figure. J'avais couru ici dans l'espoir de le serrer contre moi et de lui dire que tout irait bien, mais je réalisais qu'il n'accepterait sûrement rien de moi. « Je ne suis pas celui qui va voir ailleurs et tu le sais très bien. » J'avais soufflé ça avant qu'il ne me coupât la parole pour me demander quelque chose qui me dépassait totalement. Je baissai les yeux sur sa main que j'avais envie de prendre dans les miennes. J'étais désemparé, incapable de trouver quoi dire. Je n'avais jamais voulu me trouver dans cette position. Je ne savais pas faire ce genre de choses, je ne savais pas quoi dire pour faire ce qu'il attendait de moi. Je venais de comprendre que, quoi que je fisse, il ne voudrait rien de moi aujourd'hui. Même si c'était dur, je devais attendre qu'il eût moins mal pour ça.
« Minh Hien… Je vais te prendre dans mes bras maintenant. » Tout en parlant, je m'approchai du lit, rassemblant le peu de courage qu'il me restait. « Après je te laisserai tranquille si c'est ce que tu veux. » Assez maladroitement, je me penchai au-dessus de lui et glissai mes bras autour de sa taille. C'était lui qui m'avait menti. Il avait dit qu'il m'aimait. Il avait dit qu'il viendrait.
Il pouvait se débattre ou me repousser, moi je tenais bon. Je le serrai contre moi en priant pour qu'il ne se mît pas à crier ou à me frapper. J'avais de nouveau peur de ses réactions. Tout près de son oreille, je murmurai. « Je suis désolé… Pardon de t'avoir fait du mal... » Ma voix était douce et je semblais calme. En réalité, c'était un vrai carnage à l'intérieur de moi. Alors je serrai Minh Hien un peu plus fort, espérant qu'il comprît que je n'étais pas venu pour le blesser.
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Anonymous
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Ce message a été posté Dim 7 Juin - 11:55

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En vérité, c'était comme si Minh Hien et Suhwan était des étrangers l'un pour l'autre. Incapable de se comprendre, incapable de se parler. Sans même s'en apercevoir, ils brisaient tout entre eux. Sans même s'en apercevoir, ils se déchiraient l'un et l'autre, comme si plus rien n'avait d'importance. Il y avait rien qui se disait pour briser la tension, pour calmer les maux. Rien ne se faisait pour que tout soit plus facile. Minh Hien avait envie de faire partir Suhwan mais, au fond, il en était incapable. Comme s'il ne pouvait pas s'empêcher de le retenir également. Il était rare qu'il soit torturé à ce point intérieurement. Il était même impossible qu'on le voit dans cet état, lui, toujours si gaie, si amusant, toujours là pour faire ce que les autres détestes. Mais il n'était plus question de ça. Il était allongé sur un lit d'hôpital, incapable de bouger ne serait-ce que pour se lever et faire quelque pas, il en avait besoin, la course avait rendu tout son corps faible et il avait l'impression d'être passé sous un rouleau compresseur. Il se sentait faible maintenant. Faible sans sa danse. Que ferait-il ? Devra t-il se trouver un autre hobbie ? Devra t-il tout arrêter maintenant ? L'école de danse, tout ça. Sûrement. Certainement. Comme une réalité qui lui revenait en pleine face, encore. Son souffle se faisait rare. Il manquait d'air. Mais ce qu'il ne comprenait pas c'est que l'air qui lui manquait était juste à côté de lui. Il n'avait qu'à le saisir et le tirer contre lui, pouvoir happer ce qui lui était vital maintenant.

Il n'avait même plus envie de lui répondre. Il était vidé. Vidé de tout ce qu'il avait eu à lui dire, même si les mots étaient mal venu et que la plupart était dit sur le coup de la colère. Tout ce qu'il avait eu envie d'évacuer venait d'être fait, avec beaucoup de dégâts. Il était foutu. Et peut-être que son amour aussi, finalement. Suhwan lui dit quelque chose, qu'il ne comprit même pas. Il sentit juste la pression sur son corps. Ses doigts s'accrochèrent aux vêtements de Suhwan, puis une de ses mains se posa dans ses cheveux, les tirant. Il avait eu l'idée de le repousser un instant. Un court instant avant que son corps ne réponde pour lui. Il le serra. Il le serra si fort qu'il se demandait si Suhwan pouvait encore respirer. Sa mâchoire se crispa alors que ses yeux s’emplir de ce liquide salé. Il n'en pouvait plus. Il n'y arrivait plus. Se retenir était trop dur. Il avait besoin d'un échappatoire, plus violent que celui de la danse. Plus violent que les mots blessant. Il garda Suhwan contre lui, le tenant pour être sûr qu'il ne pourrait plus s'évanouir dans la nuit. Le garder pour être sûr qu'il ne puisse plus s'échapper. « Je t'ai prévenu. Si tu pars, je ferais de ta vie un enfer. Tu n'as pas le droit. » Sa main quitta ses cheveux qu'il avait tiré, martyrisé, pour se coller sur sa nuque et le maintenir là, contre son cou. Ses yeux clos, le souffle rapide, il tremblait, les larmes souillaient ses joues. Sa voix était brisée, éraillée. « Tu n'as pas le droit. Je te l'interdis. Tu comprends ? » Il ouvrit les yeux et attrapa les cheveux de Suhwan encore une fois, lui relevant la tête, son visage à quelque centimètre du sien. « Tu ne dois regarder que moi. Tu ne dois aimer que moi. Si tu dois dormir avec quelqu'un, ça sera avec moi. Tu es à moi, Suhwan, tu entends ? Tu es à moi et à moi seul. Si tu ne veux pas être à moi, alors tu ne seras à personne et je te briserais jusqu'à ce que tu sois incapable d'aimer. » Son regard sombre, mais baigné de larmes était fixe dans le sien. Ses doigts se détachèrent de ses cheveux pour frôler sa joue, son autre main était accroché encore à ses vêtements, l'empêchant de s'éloigner. Il ne pouvait se résoudre à le voir partir. Brusquement, il releva la tête et cogna ses lèvres contre les siennes, l'embrassant comme si sa vie en dépendait. Sa main était retourné sur sa nuque, l'autre se détacha de ses vêtements pour appuyer sur sa nuque également, l'obligeant à subir le baiser. Bien que le baiser soit brutal, presque bestial, on y lisait parfaitement toute la terreur qui animait Minh Hien. Tout l'amour qu'il pouvait éprouver et toute la peur de voir tout ceci s'évanouir. Sa vie était un enfer, elle le serait encore plus sans lui. Il ne pouvait que se raccrocher à cette chose, à ces sentiments qui l'habitait malgré les mots durs qu'il avait prononcé.

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Ce message a été posté Dim 7 Juin - 12:43
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Tant de personnes m'avaient consolé, rassuré. Pourtant, face à Minh Hien, je m'étais trouvé désarmé. Il m'avait fallu un moment pour que les connexions se fissent dans mon esprit. Il n'exprimait peut-être pas sa douleur comme je le faisais, mais cela ne voulait pas dire qu'il ne souffrait pas. Cela ne voulait pas dire que mes tentatives échoueraient. Dans un moment comme celui-là, j'aurais eu besoin que quelqu'un qui m'était cher me serrât dans ses bras. J'avais besoin, immédiatement, de sentir que Minh Hien ne m'échappait pas totalement. Il pouvait bien me faire autant de mal qu'il le souhaitait, je ne m'en irais pas. Etrangement, j'étais prêt à endurer ce qu'il voulait me faire subir. Je ne me posais aucune question. J'étais seulement terrifié à l'idée qu'il m'eût menti. Cette idée qui m'avait semblé impensable, folle, contre nature, j'avais fini par m'y raccrocher. S'il ne m'aimait pas finalement, ou s'il n'aimait que l'idée qu'il se faisait de moi, alors je ne pourrais pas le supporter.

L'étreinte était douloureuse. Je serrai les dents en sentant Minh Hien tirer sur mes cheveux. Je ne voulais pas le lâcher. D'ailleurs lui non plus puisqu'il me serrait contre lui si fort. Il me punissait d'être moi. Mais je m'en fichais. S'il avait besoin de ça pour se sentir mieux, alors je le laissais faire. Je serrai juste les dents en attendant que ça passât. Je fermai les yeux en l'entendant, m'écrasant totalement contre son torse. A cause de ma maladresse, Minh Hien s'était mépris et à présent il me le faisait payer. Parce que je n'avais pas été capable de lui exprimer mes peurs, il avait cru que je le fuyais encore une fois quand je cherchais au contraire le moyen de me rapprocher de lui. Je n'eus pas le temps de répondre à ses mots. J'avais à peine eu le temps de profiter de sa main qui me rassurait tant. Il pleurait et mes mains ne pouvaient pas effacer ça, coincées sous son corps. J'étais incapable de trouver les mots qui le rassureraient. Il était trop tôt pour qu'il me crût si je lui disais que tout irait bien. Avec un autre, je me serais enfui, j'aurais paniqué, mais avec lui j'avais seulement très mal. C'était comme si je prenais un peu de sa douleur pour le décharger. Le sentait-il lui aussi ? Je ne pouvais pas répondre, il ne m'en laissait pas le temps.

Au lieu de ça, il captura mes lèvres brusquement. Je ne pouvais rien faire. Je n'arrivais pas à suivre le rythme qu'il m'imposait, je suffoquais contre ses lèvres salées et mon coeur me donnait l'impression d'exploser. Je récupérai l'une de mes mains et chassai les larmes de l'une de ses joues, tout doucement, mon geste contrastant avec l'animalité de ce baiser. Je ne pouvais pas lui dire tout ce que je ressentais parce que je ne savais moi-même pas quels mots y associer. J'aurais pu répéter ceux de Minh Hien, mais cela aurait totalement perdu de son sens. Pour le moment, je voulais juste le rassurer. J'étais là et je n'avais pas l'intention de partir. S'il trouvait utile de me menacer, je n'en voyais absolument pas la nécessité. J'étais là. J'attendis qu'il mît fin au baiser, sans le brusquer. S'il voulait meurtrir mes lèvres, mon corps, mon coeur, je m'en fichais. Je n'aurais sûrement jamais aussi mal que lui maintenant.

Quand il me relâcha, je ne me cachai pas dans son cou. Je ne voulais plus me cacher, ni m'enfuir. Je caressais toujours sa joue délicatement et je retrouvai ses prunelles sombres, le souffle court. « Je ne veux pas partir. Je ne vais pas partir. Même si tu me dis de le faire, je ne partirai pas. Tu ne dois plus me menacer, Minh Hien. Je suis là, d'accord ? » En attendant de trouver les mots justes, c'était tout ce que j'avais trouvé pour le rassurer. J'étais calme parce qu'il n'avait vraiment pas besoin de me voir pleurer. Mes lèvres se posèrent sur sa joue encore humide, longuement. Je fermai les yeux pendant ce temps, le laissant digérer ce que je venais de dire. Et puis je me redressai, prenant ses mains dans les miennes. « Je vais rester là. » Je regardai rapidement autour de moi et puis je retrouvai ses yeux embués de larmes. « Ce lit n'est pas assez grand pour qu'on y dorme tous les deux. Je vais rapprocher le fauteuil qui est là-bas et on va dormir ensemble. » Il devait être épuisé. Il avait besoin de sommeil et moi j'avais besoin d'être avec lui. Je gardai sa main dans la mienne tandis que je m'étirais au maximum pour tirer ledit fauteuil jusqu'ici. Je le plaçai juste à côté de lui et m'y assis avant de replacer mes deux mains autour de la sienne. « On est ensemble. » Je murmurai ces mots en posant ma tête près de la sienne. Ce qui m'était apparu comme une évidence avait été une source d'inquiétude pour lui. Les choses auraient été tellement plus simples si j'avais été capable de le rassurer plus tôt. Je devais cesser de voir Minh Hien comme un être capable de tout comprendre. Il ne comprenait rien et moi non plus. Nous devions apprendre à parler si nous ne voulions plus nous retrouver dans de pareilles situations.
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Ce message a été posté Dim 7 Juin - 16:41

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Minh peinait à ne pas l'étouffer contre lui. Il peinait également à ne pas lui hurler toute sa douleur. Non pas celle de perdre la danse, mais celle de ne pas l'avoir eu pour lui plus tôt. Il l'avait aimé bien avant lui. Il avait retourné ciel et terre pour le suivre sans cesse dans les couloirs du lycée. Il avait fait tout ce qui était faisable pour le trouver, lui parler et lui crier à tout va combien il l'aimait, combien il était beau, d'un manière très extraverti qui avait fait fuir Suhwan à de nombreuses reprises. Avait-il eu peur de ça ? Avait-il eu peur d'intéresser quelqu'un ? Avait-il eu peur des conséquences que ça pourrait avoir ? Pourquoi n'avait-il pas juste essayé ? Qu'avait-il à perdre ? Minh hien ne comprendrait sûrement jamais ce qui avait poussé Suhwan à fuir à chaque fois. Il ne comprendrait sans doute pas pourquoi il avait été aussi distant avec lui, aussi méfiant. Est-ce que Minh l'avait déjà frappé ? Non. L'avait-il déjà harcelé physiquement et moralement ? Pas tout à fait. Certes il l'avait suivit, avait forcé leur destin à se rencontré mais jamais il ne lui avait parlé méchamment, jamais il n'avait élevé le ton... Tout du moins jusqu'à ce qu'il ne puisse plus. A un moment donné, Minh hien avait saturé et avait complètement péter les plombs jusqu'à obliger cette fois-là, dans l'animalerie.

Puis ils s'étaient perdu de vue, peut-être un peu trop longtemps au goût de Minh qui s'était fait tout un tas de films dans sa tête. Il n'en pouvait plus de ne plus parvenir à respirer convenablement. Il n'arrivait plus à faire comme si tout allait bien dans le meilleur des mondes. Il n'en pouvait plus de ces sentiments qui s'étaient épris de lui et qui le rendait malade. Pourquoi Suhwan ne cherchait pas à comprendre ça, lui ? Lui qui ne cessait de fuir à chaque fois que tout s'arrangeait. Mais aujourd'hui il était peut-être trop tard pour prendre conscience de tout ça. Minh avait perdu plus qu'un cœur brisé. Il n'avait plus la force de se battre contre tout ça. Si Suhwan ne comprenait pas, ou ne cherchait pas à vouloir comprendre, il mettrait un terme définitivement à cette incessante torture. S'il ne pouvait pas l'aimer, personne ne l'aimerait. Ni lui, ni un autre. Ni Mitsuo, ni Ying. Peu importe les gens qu'il pourrait croiser, peu importe si il pouvait être heureux ou non, s'il ne l'avait pas, personne ne l'aurait. Minh hien en venait à ce point-là. Même s'il devait enfermer Suhwan dans une prison de verre. Le garder rien que pour lui, s'imaginer qu'il serait le seul dans sa vie, dans son existence. Le seul à qui il pourrait se raccrocher. Être son bourreau et son sauveur à la fois. Il ne pouvait pas choisir de le laisser partir sans rien faire. Il ne souffrirait pas seul.

Mais rien ne se passa dans ce sens-là. Sous la surprise, Minh ne fut pas capable de placer un seul mot. Il ne s'en irait pas ? Il ne s'en irait plus ? Vraiment plus ? Comment pouvait-il vraiment le croire après tout ça ? Pouvait-il oser baisser sa garde pour, peut-être, se faire poignarder peu après ? Disait-il ça juste à l'hôpital ? Minh Hien l'observa, longuement, non sans chercher à lire la vérité dans le regard du lycéen. Est-ce qu'il pouvait avoir confiance en ça ? Peut-être qu'il faisait une erreur en lui faisant confiance... ? Il n'en savait rien, il n'arrivait pas à savoir et ne cherchait pas à le savoir pour le moment. C'était trop tôt, trop rapide. Il n'en avait pas envie, il était épuisé par tout ce qui se présentait. Il resta calme, même durant le court baiser qui fut déposer sur sa joue. Il ne pleurait plus. Sa respiration en était même étrangement calme. Suhwan se plaça là, à côté de lui mais à la fois contre lui. Sa main entre les siennes, sa tête contre la sienne. C'était presque trop tendre. Il poussa un profond soupir et ferma les yeux. « Si tu me mens encore... Je te détruirais réellement cette fois. Ceci n'est pas une menace mais une promesse. » Ses doigts s’entrelacèrent avec les siens et il tourna légèrement son visage pour que son front soit posé contre le sien, leurs souffles se confondaient. Même s'il fallait qu'il tienne Suhwan enchaîné contre lui, il le ferait. Peu importe de quelle manière ou de quelle façon.

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Ce message a été posté Dim 7 Juin - 17:37
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Je ne compris pas vraiment pourquoi Minh Hien parlait de mensonge. Lui avais-je déjà menti auparavant ? J'avais des torts dans cette histoire, mais il ne me semblait pas avoir dit quoi que ce fût que je n'avais pas fait. Je ne mentais jamais. Il aurait du le savoir quand, pour me débarrasser de lui, la nuit où il était venu dans ma chambre, je lui avais promis un rendez-vous. J'avais été en retard mais j'étais venu. Malgré toute la peur que m'inspirait – à juste titre d'ailleurs – cette rencontre, j'étais venu. L'autre soir, quand il m'avait demandé si j'arrêterais de dormir avec Mitsuo s'il venait sécuriser ma chambre, je n'avais pas menti non plus. Je ne lui avais jamais fait de promesse que je n'avais pas tenu. Je l'avais attendu, j'avais passé deux nuits entières à guetter sa venue. Je n'avais pas pu fermer l'oeil, terrorisé à l'idée que quelqu'un vînt me faire du mal. La nuit qui avait suivi, j'avais demandé de l'aide à Mitsuo et j'avais affreusement culpabilisé pour ça. J'avais beaucoup de choses à me reprocher mais je savais que je n'avais jamais menti. Minh Hien, en revanche… Ce qu'il avait dit tout à l'heure comprimait encore ma poitrine. Jusque là, l'amour qu'il affirmait me porter avait été ma seule certitude. C'était la seule chose sur laquelle je ne me posais plus de questions depuis longtemps. Mais la façon dont il me voyait changeait tout. Je n'étais plus sûr de rien. Même s'il avait prononcé ces mots sous le coup de la colère, je savais qu'ils devaient se baser sur un fond de vérité.

Avait-on envie ou besoin de blesser ceux qu'on aimait ? Pour ma part, l'inverse était vital. Je faisais toujours tout pour préserver mon entourage. Je causais déjà assez de soucis comme ça, je ne devais pas en rajouter. Peut-être Minh Hien ne causait-il pas assez de soucis, lui ? Ou alors il n'en avait pas conscience. Il me faisait payer mon absence sans en chercher la cause. Il avait raison de ne pas la chercher ; il n'avait pas à pâtir des angoisses d'un gamin pleurnichard et trouillard.

Son visage était tout proche du mien et je le regardais sans ciller. Je n'avais rien d'autre à dire. J'avais entendu et compris tout ce qu'il m'avait dit. Je le regardais s'endormir, sentant son souffle devenir régulier. Il était épuisé et moi aussi. Mais je m'inquiétais trop pour pouvoir fermer l'oeil. Je n'avais pas osé lui demander ce qui adviendrait de lui. Il devait se faire opérer, c'était évident. Mais quand ? Par qui ? Tout ça m'inquiétait énormément.

Quand le médecin me trouva là, je lui demandai de se taire d'un signe de la main. Il me faisait de gros yeux alors je compris que je devais laisser Minh Hien avec lui. Ce dernier dormait encore quand je reposai sa main sur le matelas. Je pris soin d'être le plus discret possible en sortant de la chambre. On me demanda d'aller attendre dans une salle à l'écart, le temps de l'opération. La salle en question était déjà pleine de gens inquiets pour leurs proches. Je devais vraiment rester là ? J'avais choisi le siège le plus solitaire possible et m'étais recroquevillé dedans. Ils opéraient Minh Hien et moi je devais trouver quelque chose pour ne pas céder à la panique. La fatigue ne m'aidait pas à me contrôler. Plusieurs heures passèrent avant que quelqu'un vînt me donner des nouvelles. Tout ce temps, je m'étais renfermé dans ce monde sécurisant. Ce joli monde avait compté une bonne dizaine de personnes, toutes essentielles à ma vie. A présent, il n'y avait que Minh Hien à l'intérieur. Puisqu'il ressentait tous mes gestes comme une trahison, je ne voulais plus non plus penser à d'autres. Je ne m'autorisais plus les étreintes réconfortantes d'Ayden, ni les sourires apaisants de Ying. Je ne pouvais pas non plus penser à Mitsuo sans voir ses contusions et me sentir coupable. Dans mon joli monde, Minh Hien était assis devant moi et tenait doucement mes mains. Il y avait le bruit de sa respiration mais aussi celui de l'eau ; un ruisseau qui devait passer tout près de nous. Il souriait. Son sourire était éblouissant. Je devais plisser les yeux pour les garder ouverts. Mais ce sourire rayonnant m'empêchait de voir son visage. Je ne pouvais que tenir ses mains et me contenter des douces caresses dont il choyait les miennes. « Nous l'avons ramené dans sa chambre. Il ne devrait plus tarder à se réveiller. » Je m'étais levé d'un bond et étais parti avant même que le médecin eût pu me donner le compte rendu de l'opération. Je l'entendais, de loin, me demander s'il devait appeler les parents de Minh Hien. Je n'en savais rien, je m'en fichais. Je rentrai dans la chambre et m'approchai du lit, détaillant le beau visage endormi. Je me fichais que le lit fût trop petit. Je grimpai dessus et me blottis contre le jeune homme, posant ma tête sur son épaule. J'avais des choses à lui dire et je devais le faire avant qu'il ne se réveillât. Je ne serais pas capable de parler s'il me regardait.

« Je n'ai pas compris comment tu es tombé amoureux de moi, ni pourquoi. J'ai eu peur. Je ne m'étais pas imaginé que mon histoire d'amour se passerait ainsi. Je pensais que les choses seraient douces, merveilleuses, tendres… Je n'avais pas imaginé que tu me courrais après dans les couloirs en me criant des choses gênantes. Mais… Mais moi je sais que tu es comme moi, que tu es maladroit. Je sais aussi que je suis tombé amoureux de toi quand j'ai vu tes yeux tristes à l'animalerie. Quand je suis venu récupérer ma veste, je savais que si je te regardais, j'allais faire des choses insensées. Mais ce n'était pas insensé de faire l'amour avec toi. Je ne me suis jamais senti aussi bien que dans cette douche… Quand tu m'as serré dans tes bras après, j'ai su que nous étions ensemble, que j'étais à toi. C'était une évidence. Tu as raison, je me suis défilé encore une fois ce soir-là. Je n'ai pas osé te poser les questions qui me faisaient paniquer. J'ai passé mon temps à t'éviter dans les couloirs depuis, parce que j'avais l'impression que s'ils nous voyaient ensemble, tout le monde saurait… Je ne veux pas que tout le monde sache. Si je suis à toi, tu es à moi aussi. Et tu es la personne la plus précieuse que j'ai, alors je ne veux pas que tout le monde sache, je veux que ce soit notre belle histoire. Peut-être qu'elle ne sera jamais belle d'ailleurs, parce qu'à cause de moi, tu ne danseras plus avant un bon moment. Mais j'aimerais que tu saches que je fais des efforts, beaucoup d'efforts pour arrêter d'être un gamin pleurnichard et trouillard. Je ne me sens d'ailleurs pas comme ça quand tu es là. Mais dès que tu es loin de moi, je redeviens faible et… » Un léger soupir passa mes lèvres. Je savais que Minh Hien était réveillé. Depuis tout à l'heure, je sentais son souffle dans mes cheveux, ainsi que son coeur contre ma joue. Je savais qu'il entendait tout ce que je disais mais je ne devais pas m'arrêter. Lui était assez courageux pour exprimer ses sentiments, alors je voulais être digne de lui. « Je ne t'ai jamais menti et je ne le ferai jamais. Il y a eu beaucoup de malentendus, je suis vraiment triste et en colère d'avoir mis si longtemps à te dire les choses. Mais je ne partirai pas, même si je suis mort de honte et que j'ai envie de te crier dessus pour avoir accepté un défi aussi nul pour me protéger. Je ne veux pas que tu me protèges, je veux que tu m'aimes. Parce que… je t'aime Minh Hien. »
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Ce message a été posté Dim 7 Juin - 18:43

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Minh Hien avait peur des mensonges. Il ne savait pas vraiment si Suhwan pouvait être capable d'en dire ou non mais il préférait prendre les devants au cas où il s'apercevrait que tout ce qu'il avait dit, il ne pourrait pas le faire. Qui sait, il pourrait se retrouver seul, à nouveau, cette fois sans aucun échappatoire pour le soulager ou lui faire oublier la douleur. L'amour c'est si vaste. Nous ne savons jamais comment agir, comment faire, quoi dire, quoi penser. C'était un ressenti vraiment compliqué. Il est parfois impossible de mettre des mots sur ce que l'on ressent, c'est comme une évidence et pourtant, ça ne l'était pas du tout. Minh Hien n'arriverait même pas à expliquer pourquoi lui. Il ne pourrait pas non plus expliquer pourquoi il n'arrivait pas à être, tous les deux, sur la même longueur d'onde. C'est comme si, chacun, se refusait certaine chose. Ils se comprenaient comme ils s'ignoraient. C'est à la fois si facile et si compliqué. Un mélange de contradiction qui laissait présager que rien ne serait vraiment évident pour eux. Que tout ne tiendrait qu'à un fil. Pourtant, ils souhaitaient y croire, chacun de leur côté, même si tout s'annonçait rocambolesque. Ils fonçaient tête la première. Ils se jettent dans le vide, sans savoir quel partie de leur corps touchera le sol en premier. La chute sera longue, peut-être qu'ils auraient le temps de déclencher leur parachute pour adoucir la chute. Seul l'avenir le leur dira.

Minh Hien s'était finalement endormi, en pensant à tout ça. En tenant fermement la main de Suhwan, comme pour être sûr qu'il ne partirait pas. Pour être sûr qu'il ne lui aurait pas menti. Sa respiration était calme, sereine. Il était là et c'est tout ce qui comptait pour lui. Malgré ce qu'il aurait à endurer par la suite. Suhwan ne le quitterait pas. C'est ce qu'il lui avait promit, alors il se plaisait à croire qu'il resterait près de lui, sans jamais faillir à sa promesse. Il n'entendit pas la porte s'ouvrir et ne sentit même pas la main de Suhwan lui échapper. Il ne put même pas le voir disparaître. Il valait mieux, il aurait été encore capable de le menacer s'il ne restait pas. Seulement là, c'était difficile pour Suhwan de rester. Les visiteurs étaient interdit dans les salles d'opération. Quand il ouvrit les yeux, c'est quand on le transféra sur la table d'opération. Il sursauta, se demandant bien ce qu'on lui faisait. Un médecin lui expliqua rapidement et il fut contraint de se laisser faire. Plus vite ça sera fait, mieux ça sera. On lui posa un masque à oxygène tandis que le chirurgien lui administrait par voix intraveineuse, l'anesthésie. Ses yeux se refermèrent peu à peu et il partit dans un rêve étrange.

Suhwan se tenait devant lui, la main tendu, près à attraper la sienne. Minh Hien souriait, heureux de pouvoir frôler ses doigts. Mais il s'aperçut qu'à chaque pas qu'il faisait pour tenter de se saisir de la main de Suhwan, ce dernier reculait. Comme si c'était normal. Minh Hien perdu le sourire et tenta tant bien que mal d'attraper cette main. Il l'appelait, hurlait son nom mais Suhwan n'entendait rien. Au contraire, il s'éloignait en souriant. Minh Hien se mit alors à sa poursuite, en courant, peu importe les ronces qui lui arrachait la peau de ses chevilles. Il s'immobilisa. Suhwan avait disparu et il était seul, seul au milieu d'une salle de danse. Il voyait son reflet dans le miroir. Le sien et celui de Suhwan mais quand il regardait à ses côtés, il n'y avait plus Suhwan. Juste son reflet dans le miroir. Quand il voulu s'approcher du miroir, il s'écroula au sol, incapable d'avancer, sa cheville le faisant souffrir le martyr et la voix de Suhwan résonna. « Tu ne pourras plus danser. » Quand Minh Hien releva son regard sur le reflet de Suhwan, il n'était plus là et la salle sombra dans le noir.

Quand il se réveilla, ce fut en sursaut. Une infirmière s'approcha et le fit se recoucher, lui expliquant qu'il était dans la salle de réveil, que tout allait bien. Il reprit sa respiration qui s'était fait courte et osa un regard sur sa jambe. Un plâtre y avait été mis. Il grimaça en essayant de bouger, son corps semblait engourdit de part en part. Combien de temps était-il là ? Deux heures à ce qu'il paraît. Il soupira et se recoucha, observant le plafond. Ceci juste avant de se rendormir pour un court instant. On le transféra dans sa chambre. C'est au moment où Suhwan se glissa à côté de lui qu'il se réveilla mais garda les yeux fermés. Serait-il capable de rester ou partirait-il encore ? Il était là, peut-être n'avait-il pas menti ? Il était toujours là malgré tout. Il allait bouger pour l'enlacer mais il ne fit aucun mouvement. Suhwan venait de commencer à parler. Tout ce qu'il lui disait, tout ce qu'il pensait, il le lui disait maintenant. Comme si, finalement, il avait fallut cet accident pour le pousser à parler. Minh Hien ouvrit les yeux, son regard baisser sur les cheveux de Suhwan qui était complètement blotti contre lui. Avait-il remarqué que Minh était éveillé ? « Je t'aime Minh Hien » Son cœur rata un battement. L'avait-il bien entendu ? Est-ce que c'était réel ? Il bougea, faisant relever la tête de Suhwan. Il le fixait d'un air surpris et à la fois incompréhensif. « Répète-le. » Ce n'était pas un ordre. Son ton s'était fait suppliant. Qu'il le lui redise. Pour être sûr qu'il ne l'avait pas juste imaginé. Il voulait se rendre compte... que peut-être... ça n'était pas un mirage. Sa main quitta le lit et se posa sur la joue de Suhwan alors qu'il répétait, dans un murmure, comme un secret. « Dis-le moi sans quitter mon regard. » Pour qu'il puisse graver cet instant dans son esprit. Qu'il puisse y repenser à chaque fois que ça n'irait pas. Ou même quand ça ira cela dit. Son visage se rapprocha du sien, délicatement, tendrement, ses lèvres frôlant les siennes. « Ne t'arrête pas de le dire. Pour cette fois seulement... Murmure-le moi si tu ne veux pas qu'on l'entende... Je veux l'entendre... s'il te plaît... »

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Ce message a été posté Dim 7 Juin - 19:19
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J'avais du mal à croire que j'avais enfin réussi à dire tout ça. Je ne le réalisais pas encore vraiment. La veille, quand je le cherchais, j'avais une tonne de questions à lui poser, mais surtout quelque chose d'important à lui dire. Pas étonnant qu'il m'eût fallu autant de courage pour le faire. Pourtant, à présent, les mots sortaient naturellement, comme si on avait ouvert un robinet et qu'une mécanique bien pensée faisait le reste du travail. Si on n'était pas attentif, le garçon contre lequel je m'étais blotti n'avait rien de celui que je connaissais. Il sentait le désinfectant et était vêtu d'une chemise d'hôpital. Mais moi je sentais son odeur sous le produit, son souffle chaud dans mes cheveux et son coeur contre ma joue. Moi je savais que c'était lui. Je devais être la personne de son entourage qui le connaissait le moins, mais je voulais devenir celui qui saurait tout de lui. J'étais égoïste. Je l'avais toujours été. Même quand je pensais aux autres, je pensais en fait à moi. Mes amis ne devaient pas souffrir, sinon je souffrirais aussi. Ils ne devaient pas être tristes, sinon qui me consolerait ? Ils ne devaient pas avoir peur, sinon qui me rassurerait ? Ils devaient m'aimer, sinon qui le ferait ? J'étais affreusement égoïste et je voulais Minh Hien pour moi tout seul. Je voulais le découvrir, je voulais qu'il m'aimât, je voulais qu'il ne regardât que moi. Tout ça était réciproque d'après ce qu'il m'avait dit, alors je me sentais moins coupable d'être égoïste. Nous étions deux égoïstes amoureux. Même dans ce moment douloureux, je me sentais bien avec lui. Je n'avais pas menti, j'étais resté avec lui. Dans la salle d'attente, pendant tout ce temps, j'étais avec lui.

Quand il bougea, je relevai la tête, plongeant mes grands yeux dans les siens. Mais bien vite, je m'en défis. S'il voulait que je le redisse, je ne pouvais pas le regarder. Il n'était pas de cet avis malheureusement. Minh Hien avait cette voix pour laquelle mon coeur espérait à chaque instant. J'aurais voulu qu'il me parlât toujours ainsi. Quand il employait ce ton, j'avais envie qu'il me serrât contre lui, j'avais envie de l'embrasser. Sa grande main chaude me fit frissonner. Je me sentais minuscule à nouveau. Minh Hien avait cet effet-là sur moi. Il pouvait m'apaiser comme me faire paniquer. S'en rendait-il compte ?
Mes yeux revinrent dans les siens. J'entrouvris les lèvres, hésitant. Il était si proche à présent que mon coeur ne voulait plus me laisser tranquille. Ses lèvres charnues effleuraient les miennes et son souffle rencontrait le mien. J'avais vraiment envie qu'il m'embrassât… « Je… Je t'aime... » Je murmurai ces quelques mots et les laissai en suspens, comme si le temps s'était arrêté. Les yeux sombres du jeune homme m'impressionnaient. J'avais la sensation qu'en disant cela, je lui avais donné l'autorisation de tout voir de moi, en moi. Alors je refermai les yeux et répétai encore, tout doucement : « Je t'aime, je t'aime… je t'aime. » Mes lèvres capturèrent les siennes, m'emplissant d'une vague de satisfaction. Je n'avais pas peur de faire ce dont j'avais envie. J'avais peur de ne pas savoir le faire en revanche. C'était loin d'être la première fois que nos lèvres s'apprivoisaient, mais je n'avais pas son aisance. Mes baisers étaient doux, mal assurés, maladroits. J'en déposai plusieurs sur sa jolie bouche avant de glisser mes lèvres sur sa joue, puis de me reculer légèrement.

Les choses n'avaient jamais été faciles et elles ne l'étaient toujours pas. Je n'osais pas encore poser mes questions et pourtant il le faudrait bien un jour. Nous y allions pas à pas. Si les choses allaient trop vite de nouveau, j'allais paniquer. Je ne voulais plus paniquer. Avec lui, j'arrivais à m'exprimer et à agir à peu près normalement. Mais dès que de nouvelles choses m'impressionnaient, je redevenais le Su Hwan que tout le monde connaissait. Je n'avais aucune envie d'être ce garçon-là pour lui. Pour Minh Hien, je voulais être spécial, tellement normal que j'en deviendrais spécial.
Timidement, mes doigts passèrent le long de sa mâchoire, jusqu'au lobe de son oreille. Pourquoi cette démarcation me fascinait-elle autant ? « Tu as mal ? » Je ne voulais pas entendre un médecin me dire comment s'était passée l'opération. Minh Hien pouvait le faire.
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Ce message a été posté Dim 7 Juin - 21:07

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L'entendre dire des choses aussi mignonne c'était vraiment... réconfortant. Minh Hien se sentait presque revivre. Presque. S'il n'avait pas la jambe immobilisé dans le plâtre. Il le regarda, le tenait proche de lui, presque contre lui. Il était là et il avait l'impression de ne jamais l'avoir quitté. Il avait l'impression que jamais Suhwan n'était parti, qu'il n'avait jamais fuis, qu'il était là depuis toujours. Minh Hien pourrait faire comme si rien ne s'était passé, comme s'il n'y avait jamais eu de dispute, comme si rien n'avait pu entacher leur tableau parfait. Il espérait sincèrement que tout ce qu'il avait pu lui sortir ne lui ferait aucun mal. Il espérait qu'il ne lui en tiendrait pas rigueur, qu'il oublierait tout, parce qu'il n'avait pas voulu lui dire tout ça. Il n'avait pas voulu lui faire de mal ou quoi que ce soit. C'était par colère qu'il avait agit, par simple égoïsme aussi. Il n'avait pas voulu que tout ça se passe comme ceci. Il aurait souhaité que leur déclaration se fasse dans d'autres circonstances. Mais si tout était prévu d'avance, il n'y aurait jamais aucune surprise et Minh hien en avait eu une en l'entendant lui dire ces mots aussi soudainement, quand il les espérait plus. Alors il avait voulu les entendre encore et encore, ce que fit Suhwan. Leurs lèvres se rencontrèrent, dans un délicat baiser. Un baiser salvateur également. C'était comme si l'oxygène qu'il manquait venait d'emplir ses poumons aussi vite que possible. Il en avait la tête qui tournait. Mais il n'était pas en train de rêver, du moins il l'espérait.

Alors c'est ça, ils étaient en couple ? Tout était fait maintenant ? Ils n'avaient plus besoin de rien ? Ils étaient en couple et c'est tout ? Il n'y avait rien de bien compliqué même si c'était tout nouveau pour eux. Seulement, Minh acceptait le choix de Suhwan de ne rien montrer aux autres, pour garder leur histoire bien à eux. Et puis qui sait ce qui pourrait se passer si certain apprenait que Suhwan avait trouvé un « garde du corps » ? L'embêteront-ils bien plus encore ? Alors oui, il allait garder leur relation secrète, de sorte à ce que personne ne puisse abuser de tout ça. Le plus important était qu'eux deux savait ce qu'ils étaient l'un pour l'autre. On devrait s'en foutre royalement des autres, de ses abrutis extérieurs. Malgré tout, le contact s'arrêta et Suhwan se recula un peu. Ne pouvaient-ils pas rester collé ? Ça n'aurait pas été un refus d'après Minh Hien qui aurait bien profité encore d'une étreinte ou d'un baiser interminable. Sa question le surpris mais, d'un côté, lui fit plaisir. Qu'il s'inquiète pour lui ne pouvait que le rendre heureux. S'il s'inquiétait, c'était bon signe, non ? Il hocha négativement la tête, posant son regard sur sa jambe plâtrée. « Je ne sens rien pour l'instant, la douleur est endormie par les calmants. » Il inclina la tête et le regarda à nouveau. C'est dingue. A chaque fois il ne pouvait pas se passer de le regarder. Il le dévorait littéralement du regard. Il se ressaisit et prit une inspiration avant de laisser l'arrière de son crâne retourner sur son oreiller. « Je vais resté plâtré pendant deux mois. Ensuite j'aurais un mois de réeducation complète. Pour ce qui est de la danse... » il marqua une pause. C'était le sujet sensible. Comment pouvait-il tout lui expliquer sans que ça ne le blesse encore plus que ça ne le blessait maintenant ? Il soupira.

« Le médecin à dit que je ne pourrais pas être danseur. » Il baissa le regard. Son rêve s'était envolé. « Mais je pourrais toujours faire quelques pas de danse, c'est déjà ça. » En vérité, il n'aurait pas à s'arrêter complètement de danser, mais il ne pourrait pas devenir danseur. Il y aurait des choses qu'ils ne pourraient pas faire, il ne pourra jamais forcé trop longtemps au risque d'une nouvelle rupture, alors il devait se contenter de danser peu de temps, de faire attention à chaque fois qu'il danse de ne pas trop tirer sur son pied, et plein d'autres choses. Il était donc impossible, pour lui, de rejoindre une équipe de danse. « Comme ça sert plus à rien, je peux arrêter le lycée, non ? » Il avait dit ça sur un ton d'humour. Comme si plaisanter pourrait faire disparaître le mal être. Il perdit toute fois son sourire et détourna le regard. Il devait trouver quelque chose à dire, ne pas ressasser cette chose. Cette vérité. « Tu... Tu as faim ? » Il posa son regard sur celui de Suhwan et glissa sa main sur son bras. « Peut-être pourrais-tu aller nous chercher quelque chose à grignoter dans la cafétéria parce que je ne peux pas me déplacer pour l'instant. » Il lui sourit.

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Je me sentais plus léger maintenant que j'avais parlé. Pour moi, le sujet était clos, la chose réglée. On ne disait ces choses qu'une seule fois. Après, comme l'autre le savait, on n'avait plus besoin de revenir dessus. C'était ainsi dans ma petite tête. J'étais soulagé. Mais l'état de Minh Hien me préoccupait. Je n'avais pas osé en parler jusque là et je ne voulais pas qu'un médecin m'expliquât ce qui allait se passer. J'écoutais attentivement le jeune homme tandis qu'il me décrivait ce qui l'attendait. Dans trois mois, il irait bien. C'était tout ce qui importait pour moi. Mais de son côté, il y avait la danse. Quand on en vint à ce sujet, mes caresses se firent plus douces sur sa peau. Mes craintes se confirmaient ; Minh Hien rêvait d'être danseur. Comme je le pensais, tout n'était pas fini. Il pourrait garder cet art comme loisir. Mais il n'en ferait pas son métier… Je ne savais pas quoi dire pour le réconforter. J'avais pourtant une tonne d'idées pour ça. Mais elles me semblaient toutes idiotes. J'étais triste pour lui. Et pour moi. Je ne l'avais jamais vu danser. Il lui faudrait sûrement un moment pour reprendre et même s'il y arrivait, il ne danserait sûrement plus jamais comme avant. Pendant un instant, je me demandai ce que je ferais si je ne pouvais plus écrire…

« Comme ça sert plus à rien, je peux arrêter le lycée, non ? » Je fronçai les sourcils, surpris. Pourquoi ferait-il ça ? Oh non non non, il n'arrêtait rien du tout ! Est-ce qu'il plaisantait ? Je n'étais pas doué pour déceler l'humour. J'espérais qu'il plaisantait.

J'esquissai néanmoins un léger sourire quand il parla de manger. « Oui, oui, je vais chercher ça. » Je mourrais de faim. Je n'avais rien mangé depuis la veille et lui non plus puisqu'il avait été opéré. Je me levai mais au moment où j'allais m'éloigner, je m'arrêtai. Je me penchai sur lui et pris sa main dans la mienne. « Vois ça comme une petite pause, d'accord ? On te donne l'occasion de te reposer. Pendant ce temps, on va trouver une solution, au moins un compromis. » Je sortis de la chambre et me dirigeai vers la cafétéria. Mais en chemin, je dus m'arrêter. Il y avait beaucoup trop de monde et d'agitation dans ces couloirs. Je trouvai refuge dans un placard. Un placard à balais. Et je craquai. Si je ne pouvais plus écrire, j'imploserais. Je n'arriverais pas à plaisanter, ni à sourire. Je hurlerais jusqu'à en perdre la voix. Si je ne pouvais écrire qu'une petite page par jour, alors je deviendrais fou. Comment Minh Hien faisait-il ? Je voulais le voir danser…

Il me fallut un moment pour calmer mes pleurs et trouver la force d'affronter les couloirs bondés. Quand je revins, je fus soulagé de fermer la porte derrière moi. Je m'approchai du lit et posai une à une mes maigres trouvailles. Un bol de nouilles instantanées toutes chaudes chacun, et quelques friandises. « Si tu as encore faim, j'y retournerai. » J'avais eu envie de prendre tout ce qui se trouvait en bas. Seulement je n'en avais pas les moyens. J'avais vidé mon portefeuille sur le comptoir et, apparemment, la dame avait eu pitié de moi parce qu'elle m'avait offert un paquet de gâteaux. Je m'assis sur le fauteuil et pris mon bol de nouilles, attentif à ce que Minh Hien pût se redresser tout seul. Et puis j'entamai mon repas, pensif. J'étais assez mal à l'aise. Non pas que la présence du garçon me dérangeât, au contraire, mais je ne savais pas ce que je devais faire ou dire. Cela commençait à vraiment m'embêter. J'avais décidé de lui parler, afin d'éviter de nouveaux malentendus. Mais c'était plus facile à décider qu'à faire… « Minh Hien... » Mes yeux étaient rivés sur mon bol en plastique et sur les baguettes qui en remuaient lentement le contenu. « Comment on doit… » Je n'arrivais pas à trouver la formulation idéale. Y en avait-il une ? « On fait quoi avec la personne… enfin… Comment je dois me comporter avec toi ? »
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Ce message a été posté Dim 7 Juin - 22:35

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Arrêter le lycée et pourquoi pas ? Faire des courts par correspondance, retourner vivre chez ses parents et le tour est joué. Il n'avait plus rien à perdre. Si. Il aurait Suhwan à perdre. Ne plus le voir du tout serait pire que tout. Non, il ne pouvait pas arrêter le lycée. Rien que pour lui. Il ne pouvait pas ne plus le voir, rester enfermé, sans lui... Il ôta donc bien vite cette idée de son esprit, secouant la tête comme si ça pouvait la faire disparaître. Suhwan accepta bien vite d'aller chercher à manger. Il le regarda s'éloigner, avant de le voir revenir rapidement. Il l'écouta attentivement et eut un sourire léger. Comment Suhwan pouvait-il être si optimiste ? Comment pouvait-il croire que les contes de fées existaient ? Il hocha la tête en signe d'accord mais au fond de lui, il ne croyait pas un traître mot. Il n'y avait pas de compromis. Quel compromis pouvait exister à ça ? Puis la porte se referma sur Suhwan qui disparu en dehors de la chambre. Il n'avait qu'une chance, celle de l'avoir lui.

Minh Hien attrapa son portable sur la table de chevet et composa un rapide texto à sa mère, lui demandant de ne pas se déplacer, que tout allait bien. Il lui expliqua brièvement ce qui lui était arrivé et que tout était arrangé. Peu de temps après il reçu une réponse et il fut soulagé qu'elle soit dans sa demande de ne pas venir. Non pas qu'il ne souhaitait pas voir ses parents mais il désirait juste rester seul, tranquille. Il avait un peu arranger les choses, il n'avait pas dit qu'il s'était rompu le tendon d'Achille, juste qu'il s'était foulé la cheville et qu'il aurait un plâtre. Mentir à ses parents, c'est grave ? Suhwan réapparu après avoir disparu trop longtemps au goût de Minh. Il constata les yeux rougis de ce dernier et plissa légèrement les yeux. Avait-il pleuré ? Et pourquoi ? Toute fois, en apercevant son sourire et son entrain, il ne voulu pas en savoir la cause, se disant qu'il le lui demanderait plus tard. Il prit ce qu'il lui donna, soufflant sur le bol en plastique pour essayer de refroidir son contenu. Il ne comptait pas se brûler après tout ça. « Merci... Mais je crois que tu en as pris suffisamment. » En effet, vu tout ce qu'il avait prit, il n'était pas sûr que Minh puisse tout manger. Il n'avait pas vraiment faim en fait, c'était juste pour que Suhwan mange. S'il était là, il devait manger et Minh devait veiller qu'il se nourrisse bien comme il faut. Suhwan ne devait pas être là seulement pour se faire du soucis. Minh, malgré tout, continuera à le protéger et à le préserver de tout les ennuis qui puissent exister.

Il avait commencé à manger, doucement, évitant de trop se goinfrer. De toute façon, son estomac fut vite remplie et il posa le bol en plastique au moment même où Suhwan lui parla. Comment devait-il se comporter ? Est-ce qu'il y avait quelque chose à changer dans ce genre de situation ? Minh Hien n'en savait rien lui-même. Il n'avait jamais vraiment été en couple. En vérité, Suhwan était son premier petit ami, même s'il n'avait pas été la première personne à coucher avec lui. Il se pinça les lèvres et réfléchis un instant. Mais la réponse était toute trouvée, quoi qu'il puisse chercher à lui dire. « Je ne sais pas trop mais... j'aimerais que tu restes tel que tu es. Je suis tombé amoureux de Suhwan et j'aimerais Suhwan. Je ne veux pas de quelqu'un d'autre. » Il avait dit ces mots sans le regarder, peut-être par gêne vu que ses joues avaient légèrement rosies. Pourquoi rougissait-il pour ça, franchement ? C'était une vision drôle quand même. « Mh. Tu sais pour... le fait qu'on soit ensemble. Ça me va si tu ne veux pas que les autres le sache. On aura qu'à être discret. » Il tourna son regard vers lui et lui adressa un léger sourire intimidé. Voilà, maintenant il se sentait timide. « Tant que je peux... être avec toi ça me va. » Il inclina la tête et se mordit la lèvre inférieure. Puis il reprit son bol de nouille instantané et recommença à manger, pour cacher sa gêne soudaine. Lui qui, d'habitude, s'amusait à hurler devant tout le monde qu'il l'aimait, voilà que quand il parlait sincèrement, il se cachait et se sentait gêné. Totalement risible.

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Ce message a été posté Dim 7 Juin - 23:21
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Les couples étaient un vrai mystère pour moi. J'avais mes parents pour modèles, mais eux étaient mariés et vivaient ensemble. Ce n'était pas le cas de Minh Hien et moi. Pour le reste, je détournais le regard quand je voyais des élèves se bécoter et cachais mes yeux quand le moment crucial arrivait dans les dramas. En plus, dans ces derniers, aucun couple ne ressemblait à Minh Hien et moi. J'avais bien cherché dans les livres, mais, là encore, je n'avais rien trouvé de satisfaisant. La plupart parlait de relations hétérosexuelles. Je ne pouvais plus lire ça. Quand je parcourais un roman à l'eau de rose, je me détestais d'aimer un garçon. Je me détestais déjà suffisamment sans avoir besoin d'en rajouter. Je n'avais trouvé aucun principe général sur les couples. Est-ce que personne ne savait comment faire ? Ou alors personne n'avait-il pensé qu'un jour un gamin totalement perdu chercherait des réponses ? Pourtant, tout le monde n'avait que ce mot à la bouche, l'amour. Mais on parlait trop de l'avant, pas assez du pendant. Alors, moi, j'étais perdu. Je ne savais déjà pas comment me comporter avec les gens en général. Comment devais-je agir avec Minh Hien ? Je ne voulais pas que mon attitude le déçût. Je l'avais déjà suffisamment déçu. Si je revoyais un jour les yeux qu'il m'avait fait à l'animalerie, je crois bien que j'en serais malade.

Quand Minh Hien répondit à ma question, je n'osai pas tout de suite le regarder. Je faisais peut-être une fixette mais j'avais du mal à croire ce qu'il me disait quand, la veille, il parlait de moi aussi négativement. Je me mordis l'intérieur de la joue pour ne pas répliquer. Si je le faisais, les choses n'allaient qu'empirer. Si on s'en tenait à ce qu'il avait dit, on n'était même pas ensemble. Il m'avait demandé de changer et je savais pertinemment que malgré tous mes efforts, j'en étais incapable. Peut-être qu'avec lui j'étais différent, mais quand il était loin de moi, je pleurais et j'avais peur. C'était ce que j'étais, ce que je faisais. J'encaissais mal le coup qu'il m'avait porté. « Tu me le diras si je suis un peu trop… moi ? »
Et puis me demander de rester tel que j'étais revenait à me demander de continuer à être hésitant et maladroit, comme avec tout le monde. Si je ne savais pas comment me comporter avec les autres, je voulais pourtant apprendre avec Minh Hien. Je relevai timidement les yeux pour voir, assez déconcerté, le jeune homme rougir. Je m'étais figé, alors que mon coeur battait plus fort dans ma poitrine. J'étais touché de ce qu'acceptait mon camarade. J'avais eu peur, en le lui avouant, qu'il crût que j'avais honte de notre relation. C'était le cas en réalité. Être avec un garçon, l'aimer, tout ça… j'avais encore du mal avec cette idée, avec le regard des autres aussi. Mais j'étais sincère quand je lui avais dit vouloir garder ce que nous avions comme quelque chose de précieux.

Il recommença à manger, me laissant les joues rosies moi aussi. « Merci Minh Hien. » J'esquissai un semblant de sourire avant de reprendre mon repas moi aussi. Je n'avais jamais eu grand appétit mais là, j'avais vraiment faim. Et puis, avec le léger stress que m'apportait cette situation nouvelle, je mangeais deux fois plus vite. J'eus bien vite terminé mon bol que je reposai sur la tablette après avoir bu toute la soupe. Les friandises, en revanche, ne me donnaient pas très envie. Je les laissais à Minh Hien. J'ignorais quand il devait sortir de l'hôpital, mais d'ici-là, il allait avoir besoin de bonnes choses pour compenser les repas servis par la maison.

J'étais très fatigué. Ma nuit blanche commençait à vraiment se faire sentir et maintenant que Minh Hien souriait et que j'avais le ventre plein, j'avais franchement besoin de sommeil. Je m'installai un peu plus confortablement dans le fauteuil mais jetai quelques coups d'oeil à Minh Hien, hésitant. Puisqu'il était mon… petit ami, je pouvais dormir avec lui, non ? Ou seuls les couples mariés faisaient ça ? D'une petite voix mal assurée, j'osai tout de même lui demander : « Je peux faire une petite sieste… avec toi ? » Des médecins ou des infirmières y couperaient sûrement court de toute façon. Mais j'avais envie de le sentir contre moi. Je le rejoignis sur le lit, prenant bien garde de ne pas bousculer sa jambe, et m'installai dans ses bras. J'enfouis doucement mon visage dans son cou afin de m'abriter de la lumière et fermai les yeux. Ici, je me sentais bien, en sécurité, apaisé. Malgré la nouveauté de la chose, je me sentais en confiance auprès de lui.
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