Le Deal du moment : -29%
PC portable – MEDION 15,6″ FHD Intel i7 ...
Voir le deal
499.99 €

Partagez
 

 that’s what happens when you’re on your own (feat. bakh shôji) -end

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Aller à la page : 1, 2  Suivant

Anonymous
Invité
Invité
Ce message a été posté Ven 18 Sep - 14:06

IT'S BEEN A LONG TIME

It is awful to want to go away and to want to go nowhere Δ  Sylvia Plath





La sirène de l'ambulance pourrait me donner mal à la tête à ce stade ; et je me dis au fond, que tout ça aurait pu être pire. La douleur s'estompe quand je me concentre sur autre chose. Quelle idée stupide tu as eu Karmen, de provoquer des gens dans un état pareil ; c'est ce que la voix de la raison me dirait mais ce n'est pas aussi simple. D'habitude je sais me défendre ; j'ai envoyé des mecs à l'hôpital vous savez ? Certaines personnes disent que je n'ai peur de rien. J'entend beaucoup de conneries à propos de moi quand je ne suis pas dans les environs. Hm ? Comment ? Comment est-ce que je me suis retrouvée ici ? Je me suis embrouillé avec des connaissances dans une voiture. J'avais assez bu avant et j'ai dis des choses que je n'aurais pas dit dans un état un peu plus stable. Il m'a frappé et j'ai rendu le coup un peu plus fort en continuant à dire des conneries. Et comme j'ai refusé ses sentiments ; tout ça l'a pas mal affecté. Mais ça ne l'a pas empêché de me frapper presque comme un homme et me laisser là au bord de la route. Une ordure. La logique aurait voulu que je pleure mais j'ai simplement rampé jusqu'à mon téléphone avant de me relever et marcher non sans légèrement boîter au départ. Je suis alors tombé sur le répondeur d'un de mes amis, honnêtement, je ne sais pas si on est vraiment amis, j'ai laissé des messages où je lui disais que je ne me sentais pas bien et que j'avais besoin de sortir mais est-ce qu'il m'a au moins répondu ? Je ne sais pas si nous sommes encore amis, vraiment.



Dans ce message vocal, je lui ai dit tout ce que j'avais sur le coeur. J'étais persuadée qu'il ne me répondrait pas alors j'ai tout dit. Puis la minute d'après il m'a appelé et là j'ai commencé à me sentir mal. Je ne me suis pas sentie aussi mal depuis que lui et moi on s'est séparés. Je ne me suis jamais sentie mal à propos d'un mec en réalité ; il y a eu Kyann puis il ya eu lui et puis alors j'ai arrêté de me sentir mal. Téléphone à la main je lui parlais alors que ça faisait des mois que je n'avais pas entendu sa voix. Il a sans doute du sentir cette mauvaise athmosphère il m'a dit "t'es où bouge pas je viens te chercher". Je marchais dangereusement sur le bord du pont. Rien à voir avec le pont de Brooklyn, celui ci est beaucoup plus petit. J'ai glissé, c'était prévisible vu mon état et mon portable est tombé lui aussi. L'eau était froide, ma mère me dit que j'ai un coeur de glace, mais je vous jure l'eau était beaucoup plus froide que mon soit disant coeur de glace. J'ai perdu conscience à un moment donné, puis j'ai senti quelque chose de chaud m'envelopper. Je ne sais pas combien de temps j'ai passé dans l'eau, on m'a dit qu'à une heure pareille, si on ne m'avait pas vu, je serait probablement morte à l'heure qu'il est. "Morte" je ne réalise peut être pas encore l'ampleur de mes conneries il faut croire.


Au bout d'une vingtaine de minutes je me retrouve dans cette chambre d'hôpital. Il est bien cinq heures du matin maintenant, presque six heures et je n'ai pas dormi de la nuit. En réalité, je me suis réveillée à minuit après avoir dormi toute la journée mais je ne me sens pas si en forme que je devrais l'être. Peut être parce que je n'ai presque rien mangé pour compenser avec des clopes sur des clopes ? Je ne sais pas. Tout est calme ici, contrairement aux appartements dans lesquels j'ai été au lieu de rentrer chez mes parents ces derniers mois. Je passe ma main sur mon visage avant de doucement me redresser ; mes bleus que j'avais oubliés me rappellent leurs présence et je grimace légèrement. C'est encore douloureux. Je me contente de tendre la main vers les stores et regarder à travers. Je vois Sho' ce n'est pas une surprise de le voir ici, je sais quand même dans quel cursus il est. Il est trop concentré à lire un espèce de dossier. C'est un peu étrange de le voir travailler, on pourrait presque croire qu'il s'agit d'un élève studieux alors que... Oh, laissez tomber, oublier ce que je viens de dire. Je le vois poser le dossier et alors relâche les stores puis m'écarte légèrement d'eux pour retourner dans mon lit.


Je ne sais plus quoi faire, il me semble qu'il se dirigeait vers ma chambre. Je devrais peut être faire semblant de dormir ? Ou alors me cacher dans la salle de bain ? Je n'arrive pas à penser à quoi que ce soit ma tête est complètement vide. Je me cache alors sous cette masse de chevelure blonde, il ne ma pas vu depuis que je suis passé du rouge au blond si ? Bref, je pose ma tête sur l'oreiller et fais comme si je dormais profondément, posant une de mes mains sur mon visage juste au cas ou, histoire de me protéger. Pitié, faite que je me sois trompée et qu'il se soit dirigé dans une autre chambre... Pitié.



© GASMASK

Anonymous
Invité
Invité
Ce message a été posté Ven 18 Sep - 19:23
you're such a gorgeous nightmare.
mai ✧ shôji.
tenue

Cette journée, semblait belle et bien similaire aux précédentes. Jonglant alors, entre divers passages au sein de la Royal Private School, les footings matinaux afin de reprendre du poil de la bête, les tours de la capitale munis de ce scooter peu agréable visuellement et de ces mets poisseux, pour enfin terminer sur mon travail en tant que bénévole au sein de l'hôpital : c'était un véritable calvaire répétitif, et surtout, exténuant. Aucun repos, aucun répit, tout du moins, pratiquement aucun. J'étais fatigué, lessivé et le seul et unique souhait que je pouvais avoir actuellement était : celui de me changer les idées. Quémander une journée de repos ? Impossible. Trouver une quelconque idée afin de m'ôter ces mauvaises idées de la tête ? Tout aussi impossible. Peut-être... Sortir ? Seul ? Ceci semblait bel et bien peu intéressant. C'est donc, au travers d'un entrain peu évident que j'osais m'engager au sein d'une nouvelle journée tout en espérant, peut-être, que quelque chose puisse parvenir à changer ce quotidien fort lassant au sein duquel je me retrouvais immergé, jour après jour. Passage rapide au sein de la salle de bains, vêtements enfilés, apprêté, préparé. Un simple regard porté envers l'un de ces multiples miroirs posés contre le mur de cette pièce au sein de laquelle je me trouvais. Observant donc, au travers de quelques secondes, cette image de ma propre personne que je pouvais refléter face à autrui au travers d'un sentiment de satisfaction, malgré tout. Ainsi, finalement munis de cet acolyte à deux-roues auparavant prénommé « nana » que j'osais traverser les rues de la capitale, écouteurs plantés au creux de mes oreilles, cheveux au vent. Cette douce mélodie qui s'emparait de mon esprit me laissait découvrir la capitale du pays du matin calme au travers d'un œil différent. Cette douce odeur émanant des multiples boulangeries, ces quelques hommes costumés arborant les rues, ces étudiants criants hauts et forts, leurs désespoirs matinaux, et enfin, ce vacarme créé au travers des bus et des voitures roulant à pleine allure.


Ce n'est donc, qu'après plusieurs minutes de pédalage intense que je parvins à atteindre ce lieu que je ne portais que très peu de mon cœur. Pouvant, alors, apercevoir et découvrir ces visages qui me semblaient parfois méconnaissables, ou reconnaissable. À l'évidence, je n'étais que très peu bavard et je me contentais de peu en ce qui concerne l'entourage amical que je souhaitais obtenir à mes côtés. Deux, trois personnes me semblaient suffisantes. Personnes avec lesquelles, j'aurais, bien évidemment, des points communs et des sujets de conversations similaires et intéressants. Sans quoi, je favoriserais la solitude. Sans conteste. « Yo, shô. » ; une salutation quelconque qui me laissait perplexe. Les surnoms et moi, très peu. Mais je me contentais de jouer l'ignorant au vu de l'annonceur de ces propos. Un simple sourire, une frappe glissée contre son dos, il ne manquait pas de faire de multiples réflexions à mon égard tandis que nous nous rendions au sein de la salle de cours à laquelle nous avions actuellement cours. Une obligation, certes, mais je trouvais malgré tout un certain intérêt au sein de la filière médicinale.


Une heure, puis deux, puis cinq, et enfin, cette douce sonnerie retentissant au sein des couloirs afin de signifier la fin de cette journée fort ennuyante. Un brouhaha, des cris, des soulagements, ce vendredi soir voulait démontrer un certain réconfort et une liberté sans nom au sein des esprits de ses multiples étudiants qui allaient forcément fêter ce week-end qui allait s'annoncer haut en couleur. Quant à moi ? Un simple passage de routine au sein de l'hôpital. Appelé la vieille afin d'apporter mon aide au sein du service des urgences, je me devais de rester en ces lieux jusqu'au petit matin, à mon plus regret. Les fêtes en tous genre passaient à la trappe : directement.

Courir çà, et là, entendre son prénom à de multiples reprises, user de ses connaissances, aider ou renseigner autrui ; tel était la philosophie de vie que menais en ces lieux. Ce n'est qu'au petit matin, qu'enfin, je pouvais laisser mon corps rejoindre lascivement l'un des sièges destinés aux infirmières. Un repos fort mérité que je pris tout en soulageant ma fatigue au travers d'un face noir férocement corsé. Dossiers présents à mes côtés. Curiosité piquée à vif. Ce n'est qu'après avoir jeté un coup d’œil face à l'un deux que ma surprise fut sans nom. Yeux écarquillés, balbutiant vulgairement le prénom qu'est celui de « Mai », c'est, sans prendre l'initiative de réfléchir à cela que je pris l'initiative de me rendre au sein de la chambre désignée sur ce dossier afin d'avoir le cœur net concernant l'identité de cette jeune femme.

Une chevelure blonde. Un corps frêle. La jeune femme en question semblait endormie, ou tout du moins, somnolant.
Des propos soufflés accompagnaient mon hésitation : « Mai. C'est bien toi ? ... » ; me penchant très légèrement en avant, j'osais essayer d'apercevoir la jeune femme au travers d'un angle différent de celui que je pouvais avoir auparavant, mais aucun indice ne pouvait me permettre de mettre une idée sûre sur cette idée que je pouvais me faire sur l'identité de celle-ci.


© Starseed

Anonymous
Invité
Invité
Ce message a été posté Ven 18 Sep - 21:08

VATTENE !

It is awful to want to go away and to want to go nowhere Δ  Sylvia Plath




Merde ; de tous les hôpitaux sur Tokyo il a fallu que je me retrouve dans celui dans lequel il travaille. Est-ce que c'est de la chance ou est-ce qu'il s'agit d'autre chose ? J'aimerais pouvoir disparaître dans ces draps mais je sais bien que c'est impossible tout ça. Je me sens soudainement mal, peut être parce que l'alcool dans mon sang est parti. Mon visage n'a pas l'air d'être touché ; enfin ça c'est ce que je crois mais maintenant que ma main est posée sur celui-ci et que j'appuie un tant soit peu, je comprend qu'il n'y est pas allé de main morte. Ordure. Ordure roulant dans un putain de taco qu'il n'a pas payé lui même. Ordure plus susceptible que nécessaire. Si je n'avais pas été dans un tel état, j'aurais prit mon tazer avec moi, pas besoin de me salir les mains pour un type pareil, même si c'est moi qui suis allée trop loin.


Je me sens mal quand j'entend la porte s'ouvrir. Je me sens mal quand j'entend ces bruits de pas. Je me sens mal, rien qu'à l'idée qu'il sache avant moi à quel point je suis blessée. Je me sens mal parce qu'il sait et puis c'est déjà trop. Je n'ai pas besoin qu'on me fasse la morale mais Shôji est pire que les autres. Si j'avais ce comportement de merde avec lui j'aurais des problèmes, plus que je n'en ai maintenant. Je me concentre sur ma respiration, peut être qu'en me voyant dormir il va partir ? Non, j'entend sa voix. C'est dans ces moments là qu'il me faut une sortie de secours, une cabine pour me téléporter, quelque chose du moins. Je secoue la tête pour lui répondre et mord légèrement ma lèvre inférieure avant de répondre d'une voix un peu aigüe et plus douce que la mienne accompagné de mon accent italien que j'avais laissé aux frontières de Murano ;


Mai - Che suis désolée, che... Japonais no-no. Parla inglese signore ?


Enterrez moi s'il vous plait, ce sera toujours moins douloureux que ça. Je tousse légèrement, tente de bouger le moins possible. Avec un peu d'espoir, il va partir.


Mai - Mantenant, vattene (fiche le camp) de ma chambre, sortez avant que che appelle l'infermiera


Violent cet italien...



© GASMASK

Anonymous
Invité
Invité
Ce message a été posté Ven 18 Sep - 22:34
you're such a gorgeous nightmare.
mai ✧ shôji.
tenue

Surprenant, vraiment, surprenant. Cette voix qui parvenait à atteindre mes tympans semblait fort différente de celle dont pouvait me faire part cette jeune femme que j'affectionnais tant sous l'identité de Mai. Bien plus aiguë et poussé vers les continents chaleureux que sont l'Espagne, le Brésil ou bien, l'Italie. C'est donc, pris au dépourvu, que j'observais cette jeune femme, à distance. Inévitablement, je n'arrivais pas à comprendre certains de mots qu'elle avait osé employer à mon égard, et ce, malgré le fait que certains semblaient similaires à la langue anglophone que nous nous permettions d'apprendre depuis notre enfance. J'étais tout de même perdu. Partagé entre l'idée que tout ceci puisse s'avérer être une erreur de ma part, ou bien, un jeu auquel cette mystérieuse inconnue s'adonnait. C'est donc, intrigué, que je parvenais à attirer l'intention de l'une des employés permanents de l'hôpital afin de l'amener à écouter mes propos. Quelques propos soufflés à son égard, tout en usant de multiples questionnements afin de véritablement comprendre la situation. Ce n'est qu'après plusieurs minutes de discussions qu'un léger ricanement osait trahir le silence au sein duquel je semblais plongé.

Une véritable mascarade.


« Quelle actrice, bordel. C'est fou comme tu semblais crédible, mais c'est fini le cinéma, Mai. » Vulgairement, j'osais extirper cette douce couverture blanchâtre du corps de cette jeune femme afin d'ôter cette protection qui semblait recouvrir de toutes parts cet être si frêle. Et ce, sous le regard surpris de ma compagne qui pris automatiquement la fuite lorsqu'elle compris la situation, sans chercher à comprendre pourquoi, d'ailleurs. « Me dire que tu ne voulais pas me voir aurait été moins blessant que de telles conneries. Je suis déçu. » Aussitôt, dit, aussitôt, avais-je pris l'initiative de me poster face à ce visage recouvert de cette chevelure blonde et indomptée. D'un simple geste, j'osais balayer celle-ci vers l'arrière de ton visage afin de parvenir à capter ton attention, et ainsi, comprendre la véritable raison de ta venue à ces lieux. Puisque, à l'évidence, ceci ne semblait guère être une visite de routine. Bien au contraire, au vu des innombrables propos écrits sur ton dossier. « Je veux savoir, maintenant, ce qu'il s'est passé. Sans tourner autour du pot, sans rechigner ni quoi que ce soit d'autre, sinon, je chercherais par moi-même et me mettrais la main sur le con qui a osé faire ça. C'est une promesse, et tu sais parfaitement bien que je tiens toujours mes promesses. »

Déglutissant difficilement, j'avais un certain mal à ravaler cette certaine rancune que je pouvais avoir créée envers cet inconnu qui semblait avoir eu, lui aussi, une certaine rancune envers ta personne. Malgré tout, je devais rester le plus « stoïque » face à cette situation, ce n'était guère le lieu propice à un comportement irréfléchi. Je devais prendre sur moi, sur mon self-control, sur mon propre esprit et mes propres actions. Trousses de soins en main, je me contentais de prendre place à tes côtés, regard porté vers le sol, main crispée contre cette boite, tandis que l'autre venait de trouver refuge sur le haut de ton crâne au travers d'une légère frappe qui s'en voulait amicale. Apparemment. Mais, à l'évidence, un sentiment d’amertume persistait à s'emparer de mon esprit. Quelle idée, d'être aussi berné et coincé sur ses propres idées.


© Starseed

Anonymous
Invité
Invité
Ce message a été posté Ven 18 Sep - 23:22

LOVE WHAT YOU HAVE

It is awful to want to go away and to want to go nowhere Δ  Sylvia Plath





Est-ce que je respire ou est-ce que j'ai arrêté quand il est entré dans cette pièce ? Je pensais qu'il allait partir après tout ça mais non il semble hésitant et hésiter. Pourquoi ? Pourtant c'est assez simple ; se tourner vers la porte et partir sans se retourner, peut être aller dormir aussi vu l'heure. Mais non monsieur est toujours ici ; et quand il part alors je pense que je suis enfin libérée d'un poids sur la conscience pourtant ça ne dure pas longtemps. Un faible sourire se dessine sur mon visage et s'estompe quand j'entend son rire pas très loin de la pièce. Je me met à prier pour que ce soit à cause d'une blague pourrie d'étudiant en médecine que les personnes comme moi ne peuvent pas comprendre. Seulement depuis le début de la soirée les choses ne se passent pas comme je le voudrais.


Espèce de menteur, "Je veux pas te voir". Est-ce qu'il partirait si je lui disait ça comme ça ? Je ne pense pas. Je n'ai plus beaucoup d'espoir, même l'infirmière se taille alors quel espoir ? Oh il fait soudainement froid sans cette couette et je n'aime pas cette robe d'hôpital, je ne porte pas de robe de toutes façon alors l'histoire est si évidente. Je lève les yeux vers lui puis détourne le regard la première. Peu importe la façon dont je tourne tout ça, il n'y a aucune façon de s'en sortir. Je pourrais tout autant essayer de me lever et courir mais je vais finir par ramper dans les couloirs de l'hosto à cause de ces bleus douloureux sur ma cuisse, sur mon bras, sur ma hanche il me semble. Je vais mourir en essayant de sortir d'ici je pense.


Alors rapidement, je passe à ce qui ressemble la phase d'acceptation. Shôji et moi ça fait des semaines qu'on ne s'est pas vus, j'étais trop occupée à trainer avec des personnes qui m'ont rendu incapable de faire la différence entre le jour et la nuit. Boire, fumer, boire, fumer, s'envoyer en l'air parfois et fumer encore. Un soupir à peine audible s'échappe de mes lèvres alors que je me redresse doucement pour dire cette fois ci dans un souffle avec ma voix normale, un peu cassée à cause de tout ce qu'il s'est passé ;



Mai - J'ai assez bu alors je suis tombée dans les escaliers et... Et voila.


J'oublie volontairement de parler du moment où on m'a repêché. Je suppose qu'il sait, mais j'espère qu'il ne sait pas. Il a déjà bien assez rit de toutes façon. Je demeure cela dit incapable de le regarder dans les yeux quand il pose sa main au niveau de ma tête et remonte la couette jusqu'au niveau de ma taille marmonant ;


Mai - C'est pas aussi grave que ça en a l'air, pas besoin de m'ouvrir docteur... Et puis j'ai froid...


Oh du sarcasme ? Avec lui ? A cette heure-ci ? Peut être qu'il doit toujours avoir de l'alcool dans mon sang après tout. Je n'ai même pas osé regarder mes blessures pour être honnête. Depuis que je suis dans cette université, c'est à dire depuis le début de l'année, ça ne m'est jamais arrivé, pas à ce point. Quoi ? De la fierté ? Oui beaucoup... je lève les yeux vers lui avant de lancer ;


Mai - Et puis qu'est-ce que tu fabrique ici, je t'ai manqué à ce point ?


Ah, j'oubliais, il bosse ici... J'oublie trop vite ces choses là.

© GASMASK

Anonymous
Invité
Invité
Ce message a été posté Sam 19 Sep - 0:25
you're such a gorgeous nightmare.
mai ✧ shôji.
tenue

Enfin. Enfin, je parvenais à obtenir une image bien plus nette de ta personne lorsque tu osais relever ton visage face à ma personne. Visage, férocement amoché et marqué au travers de multiples bleus, ou bien égratignures jonchant de part et d'autre de ton être. Blessures, qui, par ailleurs, n'avaient que très peu été soignées par les précédents médecins qui avaient osé porter une attention moindre envers ta personne. Apparemment. Surprenant, certes. Mais, à l'évidence, ces blessures « quelconques » semblaient si infimes face à certains cas présents au sein des multiples pièces adjacentes à celle-ci. Après tout, c'était les urgences, ici. C'est donc, inévitablement, que je me permettais d'apporter une certaine attention envers cette fameuse trousse de soins reposée contre mes cuisses. Farfouillant rapidement au sein de celle-ci, j'osais extirper du coton et du désinfectant afin de parvenir à m'occuper convenablement de ta personne. « Les escaliers, ils sont si féroces, évidemment. Putain. Pourquoi n'y ai-je pas pensé ? » Une pointe d'ironie, évidemment. Cette excuse semblait fortement ridicule. En soi, j'avais vu beaucoup de victimes ayant chuté d'un quelconque escalier, et je doute véritablement que ces marques glissées sur ton corps puissent avoir été causées par ceci.

C'est donc, au travers d'un sentiment amusé qu'un énième ricanement osait traverser mes lippes. « Remets ta couverture, va. » Finalement, Tel un gamin mécontent, j'osais tirer d'avantage contre cette couverture auparavant perdue afin de contenter tes 'désirs'. « Arrête tes conneries. Je travaille ici Mai, tu le sais très bien. Maintenant, j'aimerais bien user de mes compétences afin de rendre fier le chef du personnel, histoire de. » Attrapant sans retenue, ton visage afin de porter ton attention envers ma personne, j'agissais comme bon me semblait-il, avec, ou sans ton contentement. Coton préalablement humidifié de ce liquide alcoolisé et désinfectant, je parvenais à glisser l'une de mes mains contre ton menton afin d'y affliger une certaine pression avant que ce fameux coton ne puisse trouver refuge contre ces quelconques plaies jonchant sur ton échine faciale. Sans grimacer et feindre un sentiment de pitié, je reposais celui-ci sans véritablement y aller de main-morte. La douleur allait uniquement être un sentiment éphémère.

« Tu as de la chance, c'est le seul jour de ce mois-ci où je devais me rendre pour travailler ici. Le hasard fait bien les choses, n'est-ce pas ? Le hasard m'a d'ailleurs permis de connaître sur le bout des doigts le fameux dossier te concernant. Ryuu Karmen Mai. Trouvée là, sur un petit coin d'eau, la nuit dernière. Les escaliers ont donc de nouvelles facultés ? Surprenant, vraiment, surprenant. Où bien, penses-tu pouvoir me berner tel un véritable con comme ces gamins à Royal ? » Prenant des airs supérieurs, j'osais porter mon regard jusqu'au tien afin d'ancrer celui-ci et t'inciter à comprendre que j'étais sincère dans mes propos. Je concevais le fait que tu puisses chercher tes limites, ou bien, jouer avec ta propre vie au travers de multiples actions démesurées, mais là. La limite semblait être brisée peu à peu, et c'était mauvais. Très mauvais. Aussi bien pour toi, que pour ton entourage. Et je parlais en connaissance de cause, évidemment. « Mai. Si tu me donnais l'identité du créateur de problème, ça irait bien plus rapidement que de simples mensonges, tous aussi idiots les uns que les autres. Tu n'es pas crédible. Pas face à moi. J'ai bien trop d'expérience dans le domaine pour me laisser berner aussi facilement par une gamine dans ton genre. »

Un énième soupir traversait alors, mes lippes, tandis que je terminais cette tâche à laquelle je m'adonnais. Jetant ces cotons, rangeant le reste tandis qu'un tube de crème trouvait refuge contre la table de chevet disposée aux côtés de ton lit. « Utilises ça pour le reste, j'aimerais éviter de devoir trimbaler mes mains perverties sur ton corps. Merci. »

© Starseed

Anonymous
Invité
Invité
Ce message a été posté Sam 19 Sep - 1:13

I TOLD YOU

It is awful to want to go away and to want to go nowhere Δ  Sylvia Plath







Je sais que je peux être maladroite parfois, mais juste le fait de penser que s'il m'arrive un truc plus tard c'est lui qui va m'ouvrir sur une table d'opération me force à faire un peu plus attention à moi. Juste le fait de sentir sa main faire pression au niveau de mon menton est déjà trop. Je plisse légèrement les yeux à cause de la douleur que j'ai sous estimé. Ma main sur le point d'attraper la sienne, je la laisse doucement retomber le long de mon corps. Non, je ne suis pas allergique à Shôji et ce n'est pas non plus le fait de ne pas être tactile ; il m'arrive de squatter chez lui, m'endormir sur son lit et être terriblement envahissante. Mais c'est simplement que je n'arrive pas encore à accepter l'idée.


Et il parle de chance ; une chance qu'il soit ici exceptionnellement ! Je pense que si j'avais la force de rire, un rire se serait échappé de mes lèvres mais je ne suis pas suicidaire. Je l'écoute jusqu'au bout et visiblement il sait. Je n'ai pas levé les yeux vers lui, beaucoup trop concentrée sur les plis de la couette. Pas besoin de le regarder pour comprendre que c'est du sarcasme et encore du sarcasme. Je me sens mal, plus que tout à l'heure. J'ai besoin de clopes mais je ne vais sans doute pas en voir le visage pendant un moment, ce qui est mauvais.



Mai - Non ce que je voulais dire c'est que-


Shôji - Mai. Si tu me donnais l'identité du créateur de problème, ça irait bien plus rapidement que de simples mensonges, tous aussi idiots les uns que les autres. Tu n'es pas crédible. Pas face à moi. J'ai bien trop d'expérience dans le domaine pour me laisser berner aussi facilement par une gamine dans ton genre.



La différence d'âge revient d'une façon ou d'une autre, j'ai envie de lui en coller une. Là il va la sentir la différence. Je passe la main sur mon visage, inspire doucement avant de lui répondre ;



Mai - Et puis quoi, tu vas l'emmener à l'hôpital puis le soigner personnellement après ?


Woops, il n'est plus question d'escaliers mais d'une personne. Bravo Mai... Je pose toutes ces questions, mais en réalité je m'en fiche de ce qu'il peut arriver à cette ordure. Je crois que je m'inquiète plus pour cet idiot en face de moi qu'autre chose. Ce qui est tout aussi idiot parce que, la première et dernière fois qu'on s'est battus lui et moi, ça date du lycée, la première et dernière raclée monumentale de ma vie pendant cette période là. Pour une raison ou une autre, au lieu de lui en vouloir, j'ai commencé à le suivre un peu après ça. Pourquoi je m'inquiète pour lui alors ? La logique voudrait que j'espère qu'il prenne cher mais ce n'est pas le cas. Dans une faible rire mélangé à de l'étonnement, je lui répond ;


Mai - Pourquoi ? C'était ma seule occas de t'envoyer en prison pour détournement de mineur. Parce que je suis encore une gamine après tout.


Comment ? Ce mot est légèrement amer dans ma bouche ? Moi ? Susceptible ? Moi ? Je lui tourne le dos en me calant à l'autre bout du lit avant de marmonner pour moi même ;


Mai - Idiot... Et dire un peu plus fort Comme si - sans pouvoir rajouter quoi que ce soit de plus à ma phrase. Très constructif Mai... Je reprend en ajoutant Je vais bientôt partir de toutes façon, tu devrais faire pareil, espèce de pédophile précoce... Je marmonne alors pour moi même Tch... Comme si j'avais besoin de ses mains dégueulassées...

© GASMASK

Anonymous
Invité
Invité
Ce message a été posté Sam 19 Sep - 12:40
you're such a gorgeous nightmare.
mai ✧ shôji.
tenue

« Inévitablement, je le laisserais crever dans un coin après l'avoir tabassé. Avec tout mon amour, bien sûr. » Comment parvenir à expliquer que cette situation semblait m'exaspérer ? Et ce, en tout point. Que ce soit, uniquement au travers de ces multiples mensonges peu crédibles que tu parvenais à essayer de me faire croire, mais aussi, au travers de ce semblant d'ignorance qui semblait s'être emparé de ton esprit et tes propos et cet instant même. Un énième soupir osait traverser mes lippes tandis que mon corps se permit de rejoindre cette chaise préalablement installée aux côtés de ton lit afin de parvenir à maintenir une certaine distance entre ta personne et la mienne. Puisque, après tout, tu ne semblais guère entretenir une certaine affection envers ma personne au vu des derniers propos que tu venais de marmonner afin de répliquer à mes précédentes paroles. Quelle idiotie que voilà. Nous ressemblions d'avantage à deux gamins qu'à des adultes semblant avoir atteint l'âge mature. Peut-être était-ci de ma faute, certes, mais tu n'étais, en aucun cas, non fautive dans cette histoire. C'est donc, après ce court instant de silence que j'osais m'installer convenablement sur ce fauteuil. Assis en tailleur, coude reposé contre l'une de mes cuisses tandis que mon visage trouvait refuge contre la paume de ma main.

« En prison ? Au moins, je parviendrais à avoir une certaine renommée dans les affaires de détournement de mineur. Après tout, un homme aussi beau tel que moi ne laisserait personne indifférent. Toutes les gamines aimeraient tant se retrouver à ta place, j'en suis sûre chérie. »

Un large sourire s'emparait de mes lippes avant que je ne puisse me permettre de venir te taquiner en me permettant d'agripper ce simple coussin afin de parvenir à te frapper à l'aide de celui-ci au travers d'un geste anodin. Et ainsi, parvenir à attirer ton attention envers ma personne. « Je peux bien me permettre de prendre une petite pause. Je suis ici depuis hier soir, donc. J'attendrais ici patiemment que tu daignes me donner l'identité de ce gamin. Et si ce n'est pas aujourd'hui, ce sera demain, ou les jours suivants. J'attendrais patiemment jusqu'à ce que tu craques. Ça te changera un petit peu, au vu de l'absence que j'ai eu dans ta vie au cours des dernières semaines. » Une confession soufflée au travers de ces propos, il est inévitable que tu semblais m'avoir évité au travers de ces multiples semaines d’absence. Et je comptais malgré tout essayer de comprendre la raison de cet acte. Peut-être était-ce simplement la peur de représailles au vu de tes actes irréfléchis ? Ou bien, l'idée que je puisse parvenir à t'en dissuader ? Et bien plus encore, peut-être.

Les femmes sont, parfois, un véritable mystère pour la gent masculine, à l'évidence.

« Tu sais que j'ai tout de même entendu parler de toi au travers de multiples rumeurs dans les couloirs de l'école. Malheureusement. Ce n'est pas forcément des rumeurs très agréables à entendre. J'en ai tabassé un ou deux uniquement pour ça, d'ailleurs. C'était amusant. » Rapidement, un ricanement traverse mes lippes avant que je ne puisse me permettre de me redresser lorsque l'un des médecins hautement placé au sein de la hiérarchie de l'hôpital. Le saluant d'un simple geste positif de la tête, je parvenais à feindre l'ignorance tout en aspirant à ce qu'il croit que je t'apportais des soins, ou une quelconque attention similaire à ceci.

© Starseed

Anonymous
Invité
Invité
Ce message a été posté Sam 19 Sep - 14:18

RUMOR HAS IT

It is awful to want to go away and to want to go nowhere Δ  Sylvia Plath






Je lève les yeux au ciel quand ses chevilles commencent à enfler ; j'aurais définitivement tout entendu avec lui sérieux. Je secoue doucement la tête avant de lui répondre d'un ton faussement inquiet ;


Mai - Les plats qu'ils vous donnent ici sont si terribles que ça ? Je ne savais pas mais ça me donne de moins en moins envie de manger quoi que ce soit venant d'ici, mon cerveau est encore en bon état après tout... Mais toi...


Toutes les gamines aimeraient être à ma place, est-ce qu'il m'a prit en compte ? Je sens un oreiller taper contre ma tête et me retourne pour le reprendre et lui lancer mais mon bras ne semble pas d'accord avec mes intentions. Geste trop brusque sans doute, je repose l'oreiller sur le lit en posant discrètement ma main au niveau de mon épaule sans rien ajouter. Je ne dois pas montrer que c'est si douloureux que ça mais c'est plus difficile que ce que je pensais.


L'expression sur mon visage ne doit pas être bonne, c'est l'effet Shôji ; parfois il m'exaspère, il est trop têtu et moi aussi d'ailleurs, alors c'est compliqué et personne ne veut laisser l'autre avoir le dernier mot. Je suis trop concentrée sur les plis de la couettes pour lever les yeux vers lui. Mais quand il parle des nombreuses semaines durant lesquelles on ne s'est pas vu c'est plus fort que moi.


Mai - Personnellement, tu ne m'as pas manqué


Faux. Archi faux ; de toutes les connaissances que j'ai fréquentés durant ces dernières semaines, tous aussi hypocrites les uns que les autres j'ai du penser à lui pas mal de fois. Je n'ai pas appelé, pas laissé de message parce que ma fierté là encore refusait de demander de l'aide. Lorsque mon regard croise le sien, je le détourne la première. Je n'ai pas envie qu'il me trahisse ou qu'il dévoile mes pensées juste comme ça. Mais j'entend, j'entend bien tout ce qu'il me dit, à propos des rumeurs et de tout ce qui va avec.


Il a beau rire, je n'arrive pas à l'accompagner dans tout ça. Puis une personne passe dans la pièce et tout devient plus calme. Une personne importante sans doute. Lorsqu'il part, je me redresse difficilement pour finalement m'asseoir au bord du lit et détailler son visage quelques secondes qui deviennent sans doute une minute. Mon index glisse alors le long de sa mâchoire alors que je répond un peu tardivement ;


Mai - Oui, j'imagine, ça a du être super amusant... Je hoche doucement la tête d'un air faussement convaincu avant d'ajouter C'est toujours aussi douloureux pas vrai ?


Je ne le regarde plus, me contentant de prendre prendre le baume qu'il vient de poser et en appliquer doucement au niveau de mon genou. Puis je me contente de prendre des lingettes qui terminent le chemin dans la poubelle. Je balance doucement mes jambes, mes pieds tapant distraitement au niveau de ses jambes alors que j'ajoute ;


Mai - C'est pas si important, j'ai aussi dit dépassé les bornes de toute façons... Je me pince légèrement les lèvres mes mains cherchant la sienne. Je m'amuse distraitement avec en ajoutant Puis c'est pas si important non plus que des personnes parlent dans mon dos... Personne n'ose me dire toutes ces choses directement de toutes façon alors... Je hausse doucement les épaules

© GASMASK

Anonymous
Invité
Invité
Ce message a été posté Sam 19 Sep - 15:19
you're such a gorgeous nightmare.
mai ✧ shôji.
tenue

« Ta sale gueule m'a manqué. Je crois. »
Depuis quand semblais-je si faible face à une quelconque jeune femme ?

Enfin, quelconque. Le mot était plutôt faible afin de qualifier la jeune femme qu'est Mai à mes yeux. Une confession silencieuse énoncée au travers d'une simple réflexion personnelle quant à la relation que je pouvais entretenir avec celle-ci. Depuis quelques années, déjà, je la connaissais. Connaissais ses mauvaises, comme ses bonnes habitudes, mais aussi, ces quelques secrets concernant sa vie privée. Tout du moins, ceux qui semblaient trahir le silence des couloirs au travers de rumeurs qui s'avéraient être parfois fausses, ou véridiques. À l'évidence : je n'y portais qu'une infime intention, mis à part lorsque ces propos acerbes concernaient une personne que j'affectionnais tout particulièrement. Impulsivité oblige. Lorsque ces propos parvenaient jusqu'à moi, je ne pouvais guère rester stoïque face à cela. Je me permettais donc, d'ignorer cette question concernant la douleur que mes actes violents pourraient engendrer au travers d'un simple haussement d'épaule. Puisque, d'après moi, ces blessures et ces égratignures – anodines pour certains – semblaient avoir une importance à mes yeux. Une sorte de victoire marquée contre ma peau. Mais aussi, une douleur qui parvenait à me remémorer cette fameuse victoire au travers de plusieurs jours avant dissipation totale de celle-ci. Quel idiot heureux pouvais-je bien être dans ces cas-là.

« Tu dépasses toujours les bornes à la recherche de l'instant qui t'indiquera que c'est véritablement le point de non-retour que tu auras atteint. C'est logique, tu es encore une gamine, voilà. » Ces paroles semblaient être la réponse à tout. C'est donc, inévitablement que je me permettais d'agripper cette main auparavant portée contre l'une des miennes afin d'y affliger une légère pression contre celle-ci. « Moi, j'ose. J'ai toujours osé. Et j'oserais toujours le faire, comme j'ai toujours osé frapper ces gamins immatures qui sont parvenus à me pousser hors de mes idéaux uniquement pour évincer des couloirs ces rumeurs te concernant. » Un énième soupir traversait mes lippes tandis que j'osais balayer ma chevelure vers l'arrière de mon crâne afin de démontrer mon exaspération face à cette situation. « Uniquement dans l'espoir de ne plus pouvoir, entendre, parler de toi. Mais malheureusement, impossible, mon esprit ne veut pas m'écouter sur ce fait. » C'est donc, plutôt rapidement, que j'osais me redresser afin de parvenir à te faire face. Un simple geste tendre, une attention, et voilà que je parvenais à ébouriffer tes cheveux tout en gardant un semblant de sympathie au travers de ce geste. Gardant, avec cela, un regard avisé sur tes réactions concernant ce fait. « Tu veux sortir dans les alentours au lieu de rester moisir ici ? On a uniquement un jardin gigantesque, mais c'est toujours plus agréable que de rester ici, je suppose. »

Proposition faite, je me contentais d'observer les alentours tout en portant mon regard vers ce qu'il se trimait au sein des couloirs de l'hôpital, courant, çà et là, j'osais comprendre que les cas d'urgence ne semblaient pas se stopper en ce début de matinée. Au travers d'un geste, je me contentais d'agiter l'une de mes mains hors de la pièce au sein de laquelle je me trouvais afin de parvenir à attirer l'intention d'une des multiples jeunes femmes ne semblant guère occupées. Quémandant, ainsi, une réponse à ma question concernant ton état, et le moment auquel tu pourrais quitter définitivement ces lieux. Question qui fus plutôt surprenante, d'après elle. Malgré tout, sa réponse fut d'autant plus surprenante pour moi. Mademoiselle Ryuu semblait devoir subir de nombreux tests afin de mettre la main sur des quelconques séquelles qui ne pourraient aucunement avoir été détectées à l’œil nu. Quelle joie.

© Starseed

Anonymous
Invité
Invité
Ce message a été posté Sam 19 Sep - 16:31

MY CLOTHES

It is awful to want to go away and to want to go nowhere Δ  Sylvia Plath




Mai - Toujours mieux que to, je dis faiblement amusée en pinçant doucement sa joue ajoutant Quoi, tu pense vraiment qu'avec une tête pareille tu attirerait qui que ce soit ? Ei~ ... Il faut arrêter de manger ce qu'on te sert dans cet hôpital


Il a une drôle de façon de me dire ça ? Mah ce n'est pas comme si j'avais l'habitude de ramasser tous ces termes affectueux. Si je devais gagner de l'argent à chaque fois, je serait probablement riche à l'heure actuelle. Et je quitterait le "foyer famillial" pour enfin pouvoir m'acheter un appart et vivre seule. Je sais, je parle tout le temps de devenir indépendante, m'éloigner de mon beau-père et de ma demie-soeur. Et je continuerai, je serai sans doute toujours insatisfaite jusqu'à ce que finalement on coupe les ponts. Pour moi c'est nécessaire, parce que je ne respire pas avec eux.


Un soupir s'échappe de mes lèvres quand je le vois hausser les épaules ; je suis sûre que ça lui fait mal au fond, mais la fierté doit sérieusement l'étouffer. Et puis ce serait étrange de l'entendre se plaindre à propos de ça ; pas du tout son genre. Puis il me traite de gamine une deuxième fois, j'ai l'impression que je vais continuer à entendre ça jusqu'à mes quarante ans, probablement même jusqu'à ce qu'on soit vieux. Je le connais depuis ma première année de lycée ; il était en deuxième année. J'étais mélangée avec des personnes âgées d'une année de plus que moi parce que j'ai sauté une classe en primaire. Avant, notre relation était terrible, on ne s'entendait vraiment pas ; je me souviens à l'époque je n'avais vraiment pas froid aux yeux ; ça ne s'est pas amélioré d'ailleurs. Donc j'lui en ai collé une, il avait dit quelque chose de déplacé, je ne sais plus quoi exactement. Le geste était pour moi tellement naturel, tellement nécessaire aussi. Donc on a fini par se battre, clairement. Puis malgré le fait de me débrouiller ; j'ai fini à l'infirmerie. Mais n'allez pas croire qu'il n'a rien eu et qu'il en est ressortit tout propre. Ah, le lycée...


Mai - Tu sais j'arrive très bien à me défendre toute-


Enfin, mis à part cet épisode qui m'a envoyé ici, j'arrive très bien à me défendre toute seule. Sa main venant à nouveau ébourrifer mes cheveux m'interrompt et laisse cette phrase évidente en suspens. Je hoche doucement la tête, j'ai besoin d'une clope de toute façon. Je lui en piquerai une au passage, mon paquet ayant disparu. Les paroles de la femme ne m'échappent pas, je n'ai pas l'intention de rester ici trop longtemps de toutes façon. Je suis solide, et il n'y a rien de cassé. Je m'appuie doucement sur le bord du lit pour marcher vers l'armoire -non sans légèrement boîter- histoire de récupérer mes affaires. Petit problème je me souviens que mes vêtements doivent être trempés et ils ne sont pas ici... Je ferme l'armoire avant d'y poser ma tête puis reste alors silencieuse pendant une minute, deux, trois...


Mai - Mes vêtements ont disparus... Et je n'ai pas l'intention de sortir comme ça La tête toujours appuyée contre l'armoire, ma main tape doucement contre celle-ci pendant quelques secondes alors je me tourne vers lui avec un faible sourire


Sourire qui s'estompe quand je vois qu'il évite mon regard. J'attrape doucement l'oreiller et le lance au niveau de sa tête avant d'ajouter d'un ton presque boudeur ;


Mai - Aller... Je te demande juste de me sauver cette fois

© GASMASK

Anonymous
Invité
Invité
Ce message a été posté Sam 19 Sep - 17:33
you're such a gorgeous nightmare.
mai ✧ shôji.
tenue

Les moindres nouvelles émanant des infirmières ne semblaient que très peu être positives, et ce, je pouvais le confirmer au travers de mon expérience en ce domaine et des longues journées passées en ces lieux afin de maintenir cette image de « bon samaritain » que je pouvais cultiver ici-même. À l'évidence, s'ils connaissaient la véritable image que je pouvais refléter envers autrui au sein de la Royal Private School, ma place en ces lieux pourrait avoir été automatiquement remise en question. D'une manière professionnelle, je me contentais, malgré tout d’acquiescer face aux propos de cette jeune femme avant que mon attention ne puisse avoir été définitivement captée par ta personne. Aussi surprenant cela pouvait-il être, la simple réaction qui parvint à traverser mes lippes n'était aucunement une surprise au vu de ton accoutrement, mais plutôt, un léger éclat de rire. Après mûre réflexion, c'était bien la première fois que j'osais te voir aussi « dénudée » face à moi, mais l'effet ridicule semblait persister. La faute aux tenues d'hôpital, je suppose. « Ce serait amusant, pour moi, de te voir sortir comme ça. Tu ne trouves pas ? Tu pourrais lancer un nouvel effet de mode, après tout. » Un simple rictus rehaussait mes lippes en un large sourire tandis que je parvenais à jeter un regard au travers de la pièce dans laquelle nous nous trouvions. Sans conteste, tes vêtements de la veille ne semblaient pas avoir été nettoyés à temps afin que tu puisses enfiler ceux-ci sans quémander mon aide. Je me devais donc d'agir, et ce, malgré mon mécontentement à le faire. Puisque, après tout, j'appréciais rendre des services, mais ceci, uniquement lorsque je le désirais. U-ni-que-ment lorsque je le désirais. « Je reviens. Attends-moi ici. Bordel. » Propos acerbes soufflés, c'est avec une mine légèrement assombrie par l’obligation d'agir que je rencontrais actuellement.

D'un pas las, je m'aventurais au sein des couloirs placardés et blanchâtre qu'étaient ceux de l'hôpital avant que je ne puisse me permettre de rejoindre les vestiaires. En ces lieux résidait une boite de pandore. Boite où, chaque objet et vêtement résidait au sein de celle-ci. Le malheur des uns, fait le bonheur des autres, d'après une citation d'un homme célèbre. C'est donc, sans arrière-pensée ou retenue que je me permis de farfouiller au sein de cette boite afin de parvenir à mettre la main sur des vêtements qui semblaient agréables visuellement, mais aussi, à ta taille. Frêle comme tu es, tu parviendrais à porter des vêtements au sein d'un rayon enfant sans que la vendeuse ne puisse y faire la différence. Un t-shirt à la main, et puis, un simple pantalon de jogging traînait là. Supposons que ceux-ci parviendraient à faire l'affaire le temps d'absence des tiens, tu n'aurais rien à ajouter sur ce fait, sans quoi, j'abandonnerais définitivement l'idée de t'aider à rejoindre l'extérieur le temps d'une heure, ou deux. « J'emprunte ça, Miss. » ; ce n'est qu'après l’acquiescement de la jeune femme présente en ces lieux que je parvenait à quitter la pièce d'un pas décidé.

« J'espère que ça ira. Ne fais pas la fine bouche, j'aurais parfaitement pu t'apporter une robe décorée de tournesol aux couleurs chatoyante que sont le rouge et le vert accordé. » Un mensonge qui s'en voulait des plus convainquant afin de te persuader que les vêtements que je venais de déposer sur ton lit semblaient être les mieux. « Si tu le veux bien, j'aimerais éviter de te voir te changer face à moi, j'attendrais à côté de la porte. Et pas quinze plombes, je te préviens. Sinon je me casse, hein. » Aussitôt, ceci ayant été annoncé, aussitôt, avais-je pris l'initiative de quitter la pièce tout en prenant soin de fermer la porte d'entrée suite à mon départ. Les yeux pervertis des médecins, des patients, ou des visiteurs rôdaient en ces lieux et je ne pouvais que très peu concevoir le fait que ces personnes de la gent masculine déniés d'instincts humain puissent, non sans mal, se rincer l’œil au travers d'un simple passage.

© Starseed

Anonymous
Invité
Invité
Ce message a été posté Sam 19 Sep - 18:03

IT'S A LITTLE COLD OUTSIDE

It is awful to want to go away and to want to go nowhere Δ  Sylvia Plath





Je déteste vraiment ces robes d'hôpital et mon visage doit sans doute parler à ma place quand il se met à parler de mode. Je ne suis pas vraiment la mode, opte plus pour ce qu'il y a de plus confortable. Ma mère aurait voulu que je sois un peu plus féminine, que je me maquille, que je porte des robes. Mais elle a eu tout ça avec ma demie-soeur, ce qui compense sans doute un peu. Je suis assez surprise de le voir aller chercher quelque chose pour moi en réalité, mais lorsqu'il revient mes yeux doivent rester trop longtemps posés sur les vêtements sans que je ne réagisse. Dans ma tête, je suis soulagée que ce ne soit pas une robe, mais peut être que l'expression de mon visage dit autre chose. Dès qu'il se met à parler de robe, je secoue doucement la tête en répondant rapidement d'un ton plutôt calme ;


Mai - Non non, c'est bon... Je marmonne un peu plus bas Merci...


Des mots qui semblent si difficiles à prononcer. Je secoue doucement la tête en l'entendant parler ; je n'ai pas non plus l'intention de le laisser rester ici. Quand je squatte chez lui, plutôt en été, il n'est pas rare que je me balade en t-shirt sous-vêt mais comme déjà je ne me sens pas chez moi dans cette pièce c'est totalement différent. J'ai du mal à enfiler le pantalon de jogging à cause des bleus mais le t-shirt, assez large est rapidement enfilé alors que je me lève doucement du lit, d'un pas toujours un peu maladroit. Ma première réaction en ouvrant la porte est de passer mes mains au niveau de mes bras, il fait froid. Je lève les yeux vers lui avant de finalement détourner le regard et passer mon bras sous le sien pour marcher correctement. Ete comme hiver, mes mains sont toujours aussi froides. Je lance dans un murmure ;


Mai - Désolée de ne pas avoir donné de nouvelles, le plus souvent mon téléphone est éteint de toutes façons et je voulais voir personne... J'inspire doucement avant qu'on ne se retrouve à l'extérieur Du coup je ne suis pas rentrée depuis à peu près trois semaines, ou peut être un mois... Je secoue doucement la tête, de toutes façon ils s'en fichent alors c'est encore mieux.

© GASMASK

Anonymous
Invité
Invité
Ce message a été posté Sam 19 Sep - 20:38
you're such a gorgeous nightmare.
mai ✧ shôji.
tenue

Un simple cliquetis se fit entendre, et enfin, cette chevelure blonde et ce corps frêle venaient trouver refuge contre le mien afin de parvenir à obtenir un certain soutient afin de marcher d'une manière convenable à mes côtés. Un frisson parcourait alors, mon échine, suite à ce simple contact tandis que j'osais ralentir le pas d'une manière lascive afin de parvenir à avancer à ton propre rythme. Je prenais bien évidemment, en considération ton état physique. État physique, qui n'était pas des meilleurs en cet instant, à l'évidence. Et ce, depuis apparemment quelques semaines, voir un mois entier au vu de ces confessions quelconques dont tu me faisais part. Confessions, apparemment agrémentées de quelques excuses concernant le simple fait de ne pas m'avoir offert de nouvelles lorsque je semblais m’inquiéter propos de ta personne et que toi, tu usais de tes connaissances afin d'atteindre tes limites. Quelle connerie que voilà. « C'est trop tard, Mai. Des excuses n'arrangeront rien. Et ce, même si je t'en veux, malgré tout. Peu importe. J'ai trouvé d'autres personnes à ennuyer durant ton absence, elles étaient divertissantes, mais pas autant que toi. » Un simple haussement d'épaule accompagnait ces propos tandis que nous parvenions à atteindre l'extérieur, non sans mal. L'air légèrement frais du petit matin venait nous accueillir tandis qu'un léger silence planait au travers de ce parc plutôt gigantesque, à vue d’œil. Ce n'est qu'à ce moment-là que j'osais agir bien plus rapidement afin d'atteindre l'un des multiples bancs boisés mis à disposition pour les patients afin de t'inciter à rejoindre celui-ci. Sachant pertinemment qu'au vu de ces multiples blessures jonchant sur ton échine, tu ne parviendrais pas à rester debout fort longtemps. « T'en veux une, j'suppose. » Aussitôt, avais-je osé prononcer ces paroles, aussitôt, avais-je pris soin de rejeter cette blouse blanche en arrière afin d'atteindre l'une des poches de ce pantalon couleur noirâtre que je portais. Paquet de cigarettes en main, l'une d'elles ayant trouvé refuge au creux de mes lippes, ce fameux paquet trouva refuge face à ta personne afin que tu puisses te servir sans que tu ne puisses en profiter malgré tout. Et enfin, ce n'est qu'après quelques secondes que cette fumée se propageait face à mon visage tandis que mes poumons se laissaient emporter au travers de cette dose de nicotine si agréable.

« J'aimerais malgré tout que tu arrêtes tes conneries à répétition. Mai, c'est assez. Viens chez moi si tu le désires, mais évites de prolonger bien plus longtemps ce désastre que tu t'es permis de créer. Sérieusement. Je ne pourrais pas rester stoïque encore longtemps, je te le préviens. Bordel. » Frustration, quand tu nous tiens alors. J'en venais à laisser mon pied heurter vulgairement cette poubelle en ferraille jonchant à nos côtés afin de sustenter ce semblant de mécontentement qui s'emparait de ma personne en cet instant présent. « Penses à recharger ton téléphone, maintenant. Et c'est un ordre. Je te préviens. » Ceci étant dit, je me contentais de trouver refuge à tes côtés, jambes croisées, regard porté vers le sol, il est inévitable que cette situation ne semblait guère similaire à toutes celles que j'avais pu vivre auparavant. J'étais un novice. Un véritable novice dans ce genre de situations.
« Tu sais, Mai, t'es la seule gamine insupportable que j'ai pu supporter jusqu'à présent. J'aimerais vraiment éviter de devoir aller à ton enterrement si tôt, je serais peut-être un petit peu triste. » Sous-entendu glissé au travers de paroles peu appropriées au sein de cette conversation, j'aspirais à ce que ceux-ci parviennent à te faire réagir malgré tout. Ce n'est pas une vie, celle que tu osais vivre actuellement. Et ce, malgré l'image que ma propre vie pouvait renvoyer. Un vrai chaos, mais ce n'était définitivement pas ce à quoi tu semblais destinée. Bien au contraire, d'ailleurs.
© Starseed

Anonymous
Invité
Invité
Ce message a été posté Sam 19 Sep - 21:44

YOU'D BE SAD

It is awful to want to go away and to want to go nowhere Δ  Sylvia Plath







Je me souviens précisément de cette période où je détestais le fait de vivre au Japon ; je refusais de parler en japonais quand j'étais un peu plus petite, une minorité me mettait à l'écart à cause de toute ça mais ça ne m'a jamais empêché de vivre comme je le voulais. Puis aujourd'hui mon père me manque toujours autant, les courtes visites qu'il fait ne sont pas suffisante pour moi. Pour lui c'est une bonne chose que je sois ici mais j'étouffe avec cette famille qui me méprise à sa façon. Un faible sourire se dessine sur mes lèvres quand il dit qu'il a trouvé quelqu'un d'autre à embêter. Je l'écoute le regard posé sur le sol tandis que d'un pas assez lent on marche dans cette espèce de jardin. C'est étrange d'être debout aussi tôt, il est six heures du matin et le soleil ne va sans doute pas tarder à se lever. Je hausse les épaules d'un air faussement évident puis lui répond ;


Mai - Evidemment, il n'y a qu'une seule Mai


La maladie des chevilles doit être contagieuse. On se retrouve sur ce banc tandis que je hoche doucement la tête, rassurée à l'idée qu'il ne joue pas les radins de service. Posant mes mains autour de la cigarette pour empêcher le vent de l'éteindre, j'attend qu'il finisse de l'allumer tout en tirant légèrement là dessus. Nuage de nicotine. Je me sens un peu mieux à vrai dire. Je penserai au cancer des poumons plus tard.


Mai - Ne me propose pas quelque chose que tu vas regretter plus tard je dis faiblement amusée Tu sais à quel point je peux être envahissante. Et puis mon portable est tombé dans l'eau en même temps que moi... Si tu tiens tant que ça à ce qu'il soit chargé va le récupérer.


Du moins essaie, essaie de toutes tes forces mais tu n'y arriveras pas. C'est tellement immense pour perdre son portable. Je ne prend même plus le sujet au sérieux puisque je sais que c'est perdu d'avance. J'ai toujours aussi froid avec ce t-shirt, j'ai l'impression de ne pas vraiment avoir récupéré et d'être tout juste sortie de l'eau. Je l'écoute cela dit jusqu'à la fin avant de lui envoyer un léger coup de coude ;


Mai - Oh dio, qui parle d'enterrement, j'ai juste quelques petits bobos de rien du tout. Histoire de l'embêter ma main vient à nouveau pincer sa joue alors que j'ajoute Comment ça un peu triste, n'atténue pas les choses tu ne vas plus être capable de quitter ton appartement, et personne ne joue aussi bien aux jeux vidéos que moi alors tu vas te débarrasser de tout ça et soudainement décider d'aller faire un remake de Into The Wild en allant vivre dans un coin perdu de Tokyo. En gros tu seras très triste.


Je relâche la pression et croise mes jambes tout en tirant une latte. Je n'ai jamais vraiment prit en compte toutes ces choses, je ne dis pas ça sérieusement. Mais si je devais mourir dans les jours qui suivent, je sais que ma mère ainsi que mon beau père qui n'ont rien fait pour me garder en vie pleureraient sans doute beaucoup, et parleraient de moi comme si à un moment donnés on avait été proches. Je tourne alors la tête vers lui lançant d'un ton distrait ;


Mai - Ta fille cachée t'as rendue visite ce mois-ci ?



Je sais très bien qu'il s'agit de sa soeur, mais est-ce que j'ai l'air de passer à côté des possibilités de l'embêter un peu ?

© GASMASK

Anonymous
Invité
Invité
Ce message a été posté Sam 19 Sep - 22:21
you're such a gorgeous nightmare.
mai ✧ shôji.
tenue

Proposer quelque chose que j'osais regretter ? Très peu pour moi. Je me contente d'agir et de parler comme bon me semble-t-il tout en réfléchissant parfois – ou très peu – aux conséquences de mes actes. Malgré tout, le simple fait de te savoir rester au sein de mon antre plutôt que de n'avoir que très peu de nouvelles, ou aucune, sans véritablement connaître ce qu'il se déroule au sein de tes journées mouvementées me semblait des plus judicieux. C'est donc, au travers d'un certain naturel que je me permettais de dénigrer tes propres paroles au travers d'un simple hochement de tête négatif tandis que cette dose de nicotine venait s'emparer de ma cavité buccale au travers d'un soupir de contentement. Après de longues heures de travail intensif, rien n'était semblable à la sensation de liberté que pouvait nous offrir ce petit bout de chose. Ensuite, pour ce qui est question de cet objet de haute technologie tant apprécié, je n'appréciais que très peu l'idée de devoir plonger au sein d'une marée d'eau glacée afin de parvenir à mettre la main sur cet objet très certainement fichu, à l'heure actuellement. Puisque, à l'évidence, la technologie et l'eau ne faisaient que mauvais ménage. Au grand damne de certains, d'ailleurs. « C'est mort. Tu pourras toujours demander à maman et beau-papa, tu t'en acheter un autre. Ne compte pas sur moi pour aller chercher ça. » Aussitôt, dit, aussitôt, parvenais-je à porter mon attention envers ta personne lorsque tu osais débiter de tels propos concernant le simple fait que tu ne semblais pas vouloir, m'entendre, parler de ta propre mort. Mort, qui allait être, d'après toi, un véritable calvaire pour moi. De la tristesse ? Je doute d'avoir véritablement pu avoir ressenti ce moindre sentiment un jour, puisque, après tout, je n'avais jamais osé laisser des larmes pointer le bout de leur nez contre mon faciès. Impossible. Impensable. Improbable pour moi, Bakh Shôji.

Un énième soupir traversait alors, mes lippes suite à cette pensée avant que je ne puisse balayer ma main libre contre ma chevelure afin de parvenir à ébouriffer vulgairement celle-ci tandis qu'elle se retrouvait balayée par ces multiples coups de vent qui venaient effleurer nos corps peu couverts. Tout du moins, surtout toi. C'est donc, d'une manière plutôt galante que je daignais ôter cette large veste blanche qui démontrais ma présence en tant que « travailleur » en ces lieux avant que celle-ci ne puisse trouver refuge contre tes épaules. Gentillesse, et faiblesse, quand tu nous tiens.

Déglutissant difficilement, je parvenais à tirer vulgairement contre ma propre cigarette avant qu'une légère nappe de fumée ne s'échappe de mes lippes. « Une véritable comique dans l'âme, y a pas à dire. Pu-tain. » Accentuant vulgairement cette insulte à ton égard au vu de l'appellation que tu avais utilisée afin de nommer ma sœur cadette. Je me contentais de froncer les sourcils, dans un premier temps, avant que je ne puisse me permettre de reprendre la parole.


« Si j'étais son père, elle serait la gamine la plus heureuse du monde. Mais, je ne l'ai pas vu c'mois-ci. Les parents voulaient débarquer avec elle, j'ai préféré dire non. J'irais la voir à la sortie de son école. En scrèd. Tu me connais, je ne peux pas ne pas la voir au moins une fois par semaine. » Confession faite, ce n'est qu'à la simple idée de voir ce petit bout de femme accourir vers moi qu'un large sourire se dessiner contre mes lippes. Et, tout aussi rapidement, je parvenais à extirper mon téléphone portable de l'une des poches de ce jean noirâtre que je portais. Une simple vidéo affichée, je parvenais à démontrer celle-ci face à ton visage afin d'attirer ton attention.

« Cute, hein ? J'devrais peut-être demander la garde. Mais je doute que ma femme puisse accepter. »
© Starseed

Anonymous
Invité
Invité
Ce message a été posté Sam 19 Sep - 23:34

C-CUTE ?

It is awful to want to go away and to want to go nowhere Δ  Sylvia Plath






Je ris doucement quand il parle des chances plus probables d'avoir un portable grâce à mes parents. Je ne leurs demande rien depuis longtemps. Je ne suis pas du genre à dépendre des autres. Simplement mon père biologique paie mes études. Mon beau-père pourrait les payer mais tout ça a été décidé bien avant qu'il arrive de toutes façons. Si je dois me payer ce téléphone, je le paierait toute seule. Cela fait un moment que je pense à démissioner ; monsieur Bakh n'a sans doute pas entendu parlé de ce travail de stripteaseuse, sinon je ne serait sans doute pas ici à vous en parler. Je n'ai jamais vraiment essayé d'imaginer sa réaction ; je crois qu'il me sortirait de la boîte de nuit illico, qu'il me gueulerait dessus pendant dix bonnes minutes, ou peut être qu'il m'en collerait une avant. Rien de bien positif. Mais de toutes façon, de base, il n'a rien à faire dans un endroit pareil non plus. Personne n'entend parler de moi justement parce que je porte en masque durant mes prestations. Je suis aussi connue pour ne jamais faire de nudes. Ils me demandent de plus en plus ces derniers jours et je gagne de plus en plus. Un peu plus et je quitterait cet appart où j'étouffe. Je sens sa blouse se poser sur mes épaules et lève les yeux vers lui quelques secondes avant de passer mes bras dans les manches. Je le remercie dans un faible hochement de la tête, puis le sujet finit par changer.


Mai - Oui je sais, j'avais hésité entre la danse et ça puis c'est la danse qui l'a emporté je dis d'un ton sérieux.


Il me parle ensuite de sa petite soeur. Je pense que ce sont les rares instants où je le vois avec un sourire bienveillant sur le visage. Assez difficile d'expliquer que tout ça est étrange pour moi. Non, ce n'est pas que je n'aime pas les gosses, les gosses ne m'aiment pas et s'en suit alors quelque chose de réciproque.


Mai - Tu n'es pas décidé à les revoir ?


Dit la personne la mieux placée au monde. Je me penche légèrement pour voir la vidéo, un faible sourire se dessine sur mes lèvres. Elle est adorable. Elle doit sans doute bien s'entendre avec lui, j'entend ses rires en bruit de fond. Mon sourire s'estompe pour laisser place à une expression étonnée par ce qu'il vient de dire. Cute ? "Cute" ??? Je ne sais pas ce qui me choque le plus, sa femme dont il ne m'a pas parlé ou cette expression. Je tapote doucement la cigarette pour en faire tomber les cendres puis éclaircit doucement ma voix avant de lui demander ;


Mai - Ta femme ? Woooh, en plus d'avoir une fille cachée, tu as même une femme cachée ? Trop bien cachée d'ailleurs, 'jamais entendu parlé. Je marque une pause avant de dire en passant ma main libre au niveau de mon bras pour chasser un frisson, En plus tu commence à utiliser des expressions bizarres... "C-cute" ?


© GASMASK

Anonymous
Invité
Invité
Ce message a été posté Dim 20 Sep - 0:17
you're such a gorgeous nightmare.
mai ✧ shôji.
tenue

Comment exprimer mes ressentis à l'égard de ce petit être que j'affectionne tout particulièrement ?

Il n'y avait aucun mot exact. Aucune façon de m'exprimer convenablement sur ce sujet. Uniquement ce sourire idiot et niais prônant sur mon visage afin de démontrer l'affection que j'ai pour celle-ci et qui me consume jour après jour. Un amour inconcevable, indétrônable, que je n'oublierais pour rien au monde. Aucune femme ne parviendrait à m'ôter ces idées de la tête, tout du moins, aucune femme n'est parvenue à le faire, et ce, jusqu'à présent. C'est donc, plutôt attendris que j'osais mettre à nouveau cette quelconque vidéo – une, parmi une centaine d'autres, d'ailleurs – afin de parvenir à porter définitivement mon attention envers ta personne. Parti ainsi, j'aurais parfaitement pu regarder sans relâche les multiples photographies et vidéos concernant ce petit être au travers d'une longue heure. Je devais me contrôler et évincer le désir d'appeler de manière instantanée à la « maison » afin de parvenir à entendre sa voix. Non, Bakh Shôji, ceci n'est que très peu raisonnable actuellement. Cet acte irréfléchi me retombera dessus comme la misère sur le monde. Et je souhaitais naïvement éviter les moindres conflits qui pourraient inciter ce simple appel. Je prenais donc sur moi et osais terminer cette drogue douce que j'affectionnais tant lorsque ce simple mégot trouva refuge écrasé contre le sol d'une manière peu convenable. Au diable l'écologie.


« Je ne compte pas les voir. Ni aujourd'hui, ni demain, ni dans les mois ou les années à venir. Simple, clair et net. T'façon, s'ils osent ramener leurs culs à Tokyo, ils finiront ici même en chialant de douleur. Beau cadeau de bienvenue, hein ? » Un ricanement osait trahir la fin de ma phrase. Celui-ci n'étant, inévitablement pas pour démontrer un amusement face à la situation, mais plutôt un sentiment de frustration mélangé à l'exaspération de celle-ci. Ils avaient cherché à obtenir cela. Ils ne récoltaient que ce qu'ils avaient semé. Sans conteste, je ne serais pas le premier à fléchir et à me rabaisser face à eux : im-po-ssible. Inspiration intense, et voilà que mes mains en venaient à se crisper contre mes cuisses avant que je ne puisse à nouveau me redresser afin de me tenir debout, là, fixant l'horizon sans véritablement y porter une quelconque attention. Le regard vide, je ne fus qu'attiré par cette question plutôt amusante que tu venais de déballer. Une femme, dans ma vie ? Mise à part « nana » ma chère bicyclette, « Katsuni » sur les films légendaires pornographiques, ou bien, « Micheline » ma main droite, je doute que l'une d'elles ne puissent véritablement être considéré comme étant ma femme à proprement parler.

« Je préfère la garder caché. Elle prendrait peur. De toi. J'ai déjà eu du mal à la garder, alors. » Quel beau mensonge fais-tu là Bakh Shôji. Si jamais, un jour, parvenait à véritablement entretenir une relation sérieuse avec toi, ce jour serait à marqué d'une croix sur le calendrier. « Et puis, j'parle comme je le veux. « Cute » est l'adjectif qui lui va le mieux. Merde alors, pour une fois que j'utilise de l'anglais positivement et non pour insulter le premier passant. Tu devrais me féliciter. » Mimant une moue mécontente, j'en venais à croiser mes bras contre mon torse tout en parvenait à réprimer cet air amusé qui voulait tout bonnement me trahir dans ce cinéma légendaire si bien lancé.

« Et puis, ne fais pas la maligne. Tu n'es pas mieux que moi. Tu protèges ce con. Je n'ai toujours pas eu de nom. Alors, il doit bien y avoir une raison là-dessous. Ton mec ? Plan cul ? Un bouffon qui te suit ? »


© Starseed

Anonymous
Invité
Invité
Ce message a été posté Dim 20 Sep - 0:45

C-CUTE ?

It is awful to want to go away and to want to go nowhere Δ  Sylvia Plath






La relation que j'entretien avec mes parents n'est pas au même niveau que Shôji et les siens. Ma mère passe des coup de fil auquel je ne répond pas et fait passer les messages entre mon beau-père et moi. Tandis que mon père vit en Italie, de coûture et de pizza sans doute. Il est devenu un créateur assez demandé en Europe et il trouve de moins en moins le temps de venir ici une fois dans la mois. Bien sûr qu'il me manque, c'est ma seule famille. Ici il n'y a pas ce sentiment de famille, j'étouffe. J'ai passé des années en apnée et la seule façon de respirer c'était de m'éloigner d'eux. Cela dit j'arrive plus ou moins à comprendre. Je demeure silencieuse jusqu'à ce qu'il parle de femme. Je ne dis pas que c'est impossible qu'il se case, qu'il y ait un truc sérieux mais je serai la première à être surprise. Il a plus l'air de ne pas s'engager qu'autre chose. Mais visiblement, s'il ne me la présente pas c'est qu'il doit y avoir quelque chose de sérieux. Je ne sais d'ailleurs pas comment je suis censée me sentir par rapport à tout ça.


Mai - Wooooh...


C'est tout ce que je trouve à dire. C'est intéressant, les gens autour de moi finissent par trouver leurs zone de confort tandis que moi je suis presque toujours au même point. Peut être que je ne suis tout simplement pas faite pour ce genre de choses. Quand ça devient sérieux, je me taille par réflèxe ; je ne suis plus celle qui reste. Il parvient à me faire retrouver le sourire quand il essaie de se justifier à propos de cet adjectif. Un rire s'échappe de mes lèvres tandis que je fini par secouer doucement la tête et éteindre ma cigarette en l'écrasant. Shôji est vraiment... Ah, parfois les mots me manquent... Un soupir s'échappe de mes lèvres alors que le sujet change soudainement poure retrouver cette ordure de Renji. Je ris doucement tout en secouant la tête à nouveau ;


Mai - Je ne crois pas non. J'ai plutôt été la personne qui l'a rejeté ; il a dit que c'était cool, "pas de problème" mais il ne l'a sans doute toujours pas digéré. Un énième soupir, cette fois-ci las s'échappe de mes lèvres alors que je rajoute Et j'ai trop bu, et j'ai dis des conneries, et on s'est embrouillé. Renj- je me reprend avant de rapidement ajouter Cette personne est vraiment une ordure dans tous les cas... Mais ça n'a plus d'importance


© GASMASK

Anonymous
Invité
Invité
Ce message a été posté Dim 20 Sep - 14:30
you're such a gorgeous nightmare.
mai ✧ shôji.
tenue

Ta réaction ne le semblait que très peu surprenante au vu de mes précédentes paroles. Puisque, à l'évidence, je doute qu'une personne – quelconque – munie d'un tant soit peu « d'humanité » au travers de ses réflexions n'aurais jamais osé annoncer le fait qu'il ne souhaitait guère voir ses parents. Et, si jamais c'était le cas, la personne en questionnerait mènerait ces personnes tout droit au sein d'un hôpital. Impossible. Impensable, pour certains. Mais pas pour moi, apparemment. C'est donc, au travers d'un sentiment amusé que mon esprit me permettait de créer cette scène de toute pièce au sein de mon esprit. Imagination débordante, quand tu nous tiens, alors. Mais. Le simple fait d’apercevoir ces visages meurtris et amochés par mes soins me laissait malgré tout perplexe. Ce n'était pas une satisfaction similaire à celui que je pouvais obtenir lorsque je m'occupais dignement d'un inconnu, ou d'un idiot présomptueux. C'est donc, plutôt rapidement, que j'osais ôter ces idées de mon esprit lorsque je parvenais à secouer mon crâne de droite à gauche. C'était définitif : ces personnes me repoussent hors de mes retranchements à chaque fois que je parvenais à voir ou penser à celle-ci. Déglutissant difficilement, mon attention fut automatiquement captée par tes paroles lorsque, enfin, tu daignais tenir quelques mots à propos de ce qu'il semblait s'être passé la nuit dernière. Enfin. Oui, enfin. « Renj... Hein. » Ce simple mot venait tout juste de capter toute mon attention à lui tout seul. À l'évidence, cette appellation non-terminée ressemblait fortement au prénom de ce jeune homme qui avait pris l'initiative de créer un tel remue-ménage au sein de ton quotidien. À quoi bon vouloir le protéger ? À quoi bon persister lorsque, de toute évidence, je parviendrais à mettre la main sur cet idiot de première ?

« C'est inutile. Pour moi, ça a de l'importance de connaître l'identité de ce véritable con. » Un énième soupir traversait mes lippes avant que je ne puisse me permettre de reposer l'une de mes mains sur le haut de ton crâne avant que, ma veste, ne puisse retrouver refuge au creux de mes bras. C'était un jeu, en soi. Un jeu face auquel je ne pourrais qu'être vainqueur. Évidemment, d’ailleurs. « Donc. Puisque Mademoiselle ne souhaite en aucun cas fléchir et divulguer cette simple information, je me contenterais de me casser d'ici même pour la laisser seule et réfléchir aux conséquences de ses actes. Point. Ça me casse les couilles. Clairement. » Ajoutant à cela, une énième attention envers ce tas de ferraille qu'est la poubelle jonchant à nos côtés avant que je ne puisse me permettre d'ôter cette frustration extrême de mon esprit. Un simple geste de la main offert à ton attention et voilà que je m'avançais non loin de là au travers d'une certaine lascivité afin de parvenir à profiter de ces derniers instants de liberté intense avant que l'enfer au sein de l'hôpital ne puisse débuter à nouveau. Quelques heures de travail et enfin, le tout prendrait fin. Je trouverais alors, refuge au sein de mon propre appartement. Allongé sur le canapé, dormant au cours de longues heures afin de parvenir à récupérer ces longues heures de sommeil perdu.

C'est donc, après m'être permis de t'offrir un dernier regard en guise d'attention tout en espérant que ces actions parviennent à te faire réagir malgré tout. Quel idiot pouvais-je bien être en de telles situations, mais, fierté masculine oblige. Je ne pourrais en aucun cas me permettre de quémander idiotement l'identité de cet homme. « Bordel de. »

© Starseed

Anonymous
Invité
Invité
Ce message a été posté Dim 20 Sep - 16:32

ENOUGH

It is awful to want to go away and to want to go nowhere Δ  Sylvia Plath







Ah sérieusement ! Qui est l'enfant qui est l'adulte ici ? Lorsqu'il commence à enlever sa blouse de mes épaules je lève les yeux vers lui avant de lever les yeux au ciel en secouant doucement la tête. Il est tellement têtu c'est dingue.


Mai - T'es pas sérieux là... Je lance dans un souffle.



Je le suis du regard avant de passer ma main sur mon visage. La chaleur de sa blouse part quasi automatiquement mais ce n'est pas le plus important. Mon regard parvient à croiser le sien ; j'imagine qu'il ne se retournera pas une deuxième fois cet idiot. Je me lève donc difficilement avant de dire à haute voix -d'un ton calme- de sorte à ce qu'il m'entende ;


Mai - Tu n'es vraiment qu'un gamin Bakh Shôji


Je n'arrive pas à marcher sans boîter, mais puisqu'il ne se retourne toujours pas je continue ;


Mai - Le pire c'est que ça vaut même pas le coup. Tu vas faire toutes les universités de Tokyo pour le trouver peut être ? Je sais où il habite mais je ne te dirais pas, parce que je sais très bien me défendre toute seulet et puis... Et puis tu vas avoir des ennuis à l'hôpital à cause de moi. Tu y as pensé à ça ? Non pas vrai ?


Mon rythme et le sien sont totalement différents. Je passe mes mains au niveau de mes bras avant de lancer d'un ton impatient ;


Mai - Aller ça suffit maintenant, revi-


Il arrive ce qu'il aurait du arriver, je me ramasse. Et bien entendu c'est plus douloureux qu'une chute normale. J'étouffe cette plainte avant de doucement me redresser. Ma main tremble quand je m'appuie sur celle-ci pour essayer de me relever. Je mord légèrement ma lèvre inférieure et me concentre plus sur le geste en lui même que la douleur. Un faible rire s'échappe de mes lèvres pour le rassurer tandis que je lance ;


Mai - Je t'avais dit de revenir, je sais vraiment plus marcher correctement...


J'inspire doucement, la douleur est peut être plus forte que ce que j'avais imaginé. Ou peut être qu'il s'agit d'autre chose.

© GASMASK

Anonymous
Invité
Invité
Ce message a été posté Dim 20 Sep - 19:37
you're such a gorgeous nightmare.
mai ✧ shôji.
tenue


Croire que je parviendrais à atteindre l'intérieur de l'hôpital sans encombre aurait été une véritable perte de temps. Puisque, à peine avais-je osé poser la main sur la porte coulissante menant au bâtiment principal qu'un léger fracas se fit entendre tout juste derrière ma personne. Aussi bien surpris, qu'inquiet par les raisons de ce bruit sourd, j'avais daigné détourner mon attention vers ta personne. Pensant simplement à un acte anodin de ta part afin d'attirer mon attention, je fus bien surpris de te voir, ainsi. Ton corps ayant rencontré vulgairement le sol sans que je ne puisse être parvenu à faire quoi que ce soit pour empêcher cela.

Simple hasard, ou retour violent du Karma ? Tel était la question.


Il semblerait que le destin était contre tes choix passés et souhaitait te faire comprendre que ces erreurs accumulées allaient – petit à petit – s'abattre sur toi et ton état actuel. Malgré tout, et malgré toute la volonté que je pouvais avoir amassée afin de jouer l'ignorant face à ta personne, il m'était impossible de te laisser ainsi. Immorale, en soi. C'est donc, au travers d'un pas plutôt précipité que j'osais de nouveau me retrouver à tes côtés. Un soupir, une attention glisser contre l'une de tes joues et voilà que jouais au prince charmant des temps modernes en usant de ma force afin de parvenir à te soulever, mais aussi, te porter. Faiblesse, quand tu nous tiens, alors. « T'es vraiment conne, quand tu t'y mets. Je te jure. » Une réplique qui s'en voulait affective, au travers de cette quelconque insulte, certes. « Je me contre-fiche des répercussions de mes actes. Tu le sais. Tu l'as toujours su. Alors, ce n'est pas un petit con dans son genre qui pourra bien m'apporter des ennuis. Au contraire, la personne qui lui en apportera : ce sera moi. » J'étais franc et peut-être dur dans mes propos. Je ne mâchais pas mes mots, je n'ai pas le temps pour cela. Ni pour toi, ni pour qui que ce soit en ce monde. C'est donc, au travers de cette simple et unique réflexion que nous faisions – finalement et de nouveau – notre entrée au sein des couloirs de l'hôpital sous les regards surpris des inconnus, des patients et du personnel qui avaient osé croiser notre chemin jusqu'à cette chambre qui t'était destinée. Sans crier gare, j'avais pris soin de laisser ton corps rejoindre cette literie peu confortable avant que je ne puisse en faire de même. « Tu devrais penser à bouffer, de temps en temps. Au fait. » Il est inévitable que toute femme proprement constitué possédait le désir de ressembler férocement à ces jeunes femmes tant adulées au travers de ces multiples magazines et affiches représentant les dernières pièces de tissus assemblés à la mode. Propageant, ainsi, cette vague de femmes usant de multiples stratagèmes afin de perdre ne serait-ce qu'un simple petit kilo. Un véritable calvaire pour certains, tandis que d'autres trouvaient cela pleinement stupide. À l'évidence, moi. Malgré tout, j'avais quelques doutes concernant le simple fait que tu puisses faire partie de cette vague de jeunes femmes à la recherche de la perfection. J'opterais plutôt, pour le fait d'accuser ce simple mois d’errance total.

« Si tu as besoin de quelque chose, demande aux infirmières. Elles s'occuperont de toi. Écoutes ce qu'elles te dirons, même si c'est chiant, je m'en bats les couilles, si j’apprends que tu n'écoutes pas, je viendrais moi-même. Compris ? Et je veux l'adresse de ce gamin. Demain. » Simple, clair et net. Il n'y avait pas moyen de discuter, de rechigner ou d'ignorer mes propos. Telles étaient les règles que je souhaitais t'imposer en ces lieux. Lieux, où tu semblais en sécurité, d'après moi.


© Starseed

Anonymous
Invité
Invité
Ce message a été posté Dim 20 Sep - 23:45

IT'S NOT MY FAU-

It is awful to want to go away and to want to go nowhere Δ  Sylvia Plath






J'ai pas sommeil, je le retrouverait sans doute quand tout le monde se sera levé pour aller travailler. Il y a ce soleil qui commence à se lever ; offrant un ciel légèrement rose orangé. Depuis quelques semaines, c'est le décors sur lequel je me couche alors que d'autres se réveillent sans doute. Un autre rythme, une autre façon de vivre qui sans doute me consume en même temps, mais je m'en fiche. Je me fiche de tout ces dernières semaines, et parfois, moi y compris. Je le regarde presser le pas pour finalement venir me soulever et me porter. Je pourrais bien lui dire que ce n'est pas la peine, mais c'est trop tard. De toutes façon, il ne m'écoute pas. Il a toujours été du genre à dire ce qu'il pensait ce qui est tellement différent des personnes que j'ai pu fréquenter au cours de ces dernières semaines. Ces adjectifs si affectueux m'auraient presque manqués. Je passe mes bras au-dessus de ses épaules et l'écoute tout en posant mon attention sur un point imaginaire fixé au sol.


Les gens nous regardent quand on rentre dans l'hôpital. Coucou, oui c'est nous, on est parti fumer et il a voulu me laisser en plan toute seule dans le froid ce sal-... Je n'ose pas dire quoi que ce soit pour être honnête. Alors que d'habitude, j'ose, j'ose tout. Je n'ai jamais été aussi impatiente de me retrouver dans une de ces chambres. Il fait froid ici mais au moins il y a une couverture. Il fait froid ici mais au moins... Je n'arrive pas à trouver d'autres points positifs. J'essaie, je vous jure, mais je déteste les hôpitaux. Ce n'est pas l'habitude qui parle, c'est juste l'expérience ; ma tentative de suicide quand j'avais dix ans. Petit conseil à toutes les personnes qui prévoient d'avaler des somnifères pour en finir ; ne vous ratez pas, parce que les personnes qui seront à votre chevet à attendre votre réveil, eux, ne vous rateront pas. Qu'on ne me parle pas de morts et tout ça, je sais qu'à cette époque là, je l'ai vraiment voulu et je ne supportais plus cette vie à Tokyo. Et cette impression famillière me revient ces dernières semaines


Je finis par retrouver le lit, pas très confortable mais toujours plus confortable que le fait de se retrouver gelée dans une rivière dans les environs de quatre heures du mat. Dans un ton plutôt calme, je lui répond ;


Mai - Alors invite moi


J'ai perdu beaucoup de poids, c'est vrai, je ne mange pas énormément et je bouge beaucoup. Je me fiche de devenir mannequin et de défiler à la Fashion Week. Je pourrais sans doute ; je suis un peu au-dessus de la moyenne en terme de taille et je ne suis pas moche non plus. Mais je m'en fiche de tout ça ; la mode, c'est plutôt mon père. Moi je vis pour la danse mais ces derniers temps ce n'est plus comme c'était. Je me concentre sur ma respiration, me contente de rester silencieuse. Gardant les mots enfermés jusqu'à ce qu'il finisse par briser le silence. Il va partir, il ne le dit pas mais c'est évident. Un réflèxe sans doute, quand il se lève pour partir ma main s'aggripe alors sur son épaule pour le retenir, mais les mots manquent toujours et je finis par la lâcher pour simplement croiser mes bras.


La porte se referme quelques minutes plus tard, me laissant seule dans une chambre légèrement rose à cause du soleil qui se lève petit à petit. Le silence. Je me tourne vers le téléphone, hésite un moment avant de composer un numéro que je connais maintenant par coeur. Au diable le prix pour les appels à l'étranger, je mettrai le prix s'il faut. Sept heures de décallages, il doit être minuit là-bas. J'ai juste peur de me retrouver sur le répondeur, mais mon père se couche tard de toutes façons. Il met du temps à décrocher mais il finit par décrocher. "Oui, bonsoir ?" il me dit en italien. Je met du temps à répondre et ce silence sans doute en dit long sur la personne "Karmen ?" C'est sans doute le seul à m'appeler comme ça ;


Mai - Si pa' ... Je dis d'une voix légèrement tremblante malgré moi.

Père - Oh Dio, tu es bien matinales il dit dans un faible rire Tout va bien ma fille ?

Mai - Mmmh. Oui... Oui tout va bien


Père - Je sais que ta demie-soeur t'en fais voir de toutes les couleurs mais essaie de l'endurer un peu, dès que j'ai le temps, je monte dans le premier avion pour Tokyo tu le sais bien.


Mai - Mi stai mancando (Tu me manque)...



Père - Karmen... Tesoro, ce n'est facile pour personne. Je pourrais prendre le premier avion ce soir même mais j'ai un emploi du temps tellement chargé que je ne verrai quasiment jamais la lumière du jour...



Et la conversation dure, jusqu'à ce que je lui dise d'aller ce coucher. Je n'arrive toujours pas à trouver le sommeil. Il est presque huit heures. Ils ne devraient pas tarder à venir me chercher pour les test. J'ai envie d'une autre cigarette, manque de bol, il n'y a personne ici pour m'en passer. Est-ce que je dois demander des clopes aux infirmières peut être ? Elles dévisageront plus du regard qu'autre chose. Un soupir silencieus quitte mes lèvres. Une trentaine de minutes plus tard, une infirmière passe pour la prise de sang. Hélas, elle ne réussit pas du premier coup et au bout de la deuxième fois, je commence à manquer de patience. Je croise alors mes bras, secouant doucement la tête ;


Mai - Non, c'est beaucoup trop douloureux et je n'ai pas besoin de tout ça, j'ai juste quelques bleus, je vais partir avant la fin de la journée


Parce que je ne tiens pas à me retrouver ici demain et revoir Shôji qui n'arrive pas à lâcher l'affaire. Elle tente d'insister mais comprend bien en me voyant que je ne vais pas lâcher l'affaire. Le fait d'insister plus n'arrange rien car mon bras balaie violemment tout ce qu'elle a ramené pour la prise de sang, les objets tombent dans un bruit sourd. L'infirmière ramasse le tout puis part en claquant presque la porte.


Mai - Stronza... Je marmonne en m'enfonçant dans le lit.


J'ai les nerfs à vif et j'ai besoin de rester seule. Je croise les bras et mes doigts pianotent nerveusement au niveau de mon poignet. J'ai besoin d'une clope...

© GASMASK

Anonymous
Invité
Invité
Ce message a été posté Lun 21 Sep - 1:00
you're such a gorgeous nightmare.
mai ✧ shôji.
tenue


Sortir. Sortir et changer d'air. Sortir et se changer les esprits.

C'était, à présent, le choix le plus judicieux que j'avais pu faire jusqu'à présent. Partir. Ne pas me retourner et poursuivre ma route tout en espérant obtenir une véritable écoute de ta personne face à mes précédentes paroles. J'étais sérieux. Fortement sérieux. Je n'appréciais que très peu les patients capricieux qui semblaient dénigrer vulgairement le travail acharné auquel s'adonnait les infirmières afin de les aider à surmonter cette étape douloureuse que pouvait être leur passage en ces lieux. Puisque, après tout. Je doute d'avoir déjà rencontré une quelconque personne appréciant résider en ces lieux. C'était inévitable. Il n'y avait aucun charme. Uniquement cette couleur blanchâtre surplombant les murs, les sols et les meubles ; ajoutant à cela, cette douce odeur que très peu visiteur osaient supporter. Infâme, d'après certains. Dérangeant, pour d'autres. C'est donc, au travers d'un pas las que j'osais traverser le couloir principal afin de rejoindre l’accueil. Bureaux où résidaient les multiples dossiers qui n'avaient pas encore trouvé preneurs. Que ce soit, une simple consultation, une prise de sang ou une inquiétude, j'étais prêt à réaliser chacune de ses actions, sans conteste. Je pris donc l'initiative de m'occuper de ces cas forts différents : un jeune homme ne sachant que très peu que tout homme possède des limites au vu d'une véritable chute d'escalier, et, une personne âgée venant simplement pour une consultation régulière. Ajustant vaguement cette large « chemise » blanche qui démontrait mon statut en ces lieux afin de paraître des plus présentable lors de ces rendez-vous, j'osais agir de la manière la plus professionnelle qu'il sois. Que ce soit avec la jeunesse, ou bien, la sagesse. Politesse, quelques propos amusants ajoutés et voilà que ces consultations venaient de passer telles des lettres à la poste. Je devais bien avouer qu'une certaine fierté résidait en moi et, il me semblait que cette journée durement débutée au sein de l'hôpital allait se clore sur un épisode positif. Je m’octroyais donc un repos fort mérité auprès de la machine à café tout en observant ce qu'il se trimait autour de ma personne.

À l'évidence, si on avait osé m'annoncer le fait que je serais en ces lieux au sein de ma jeunesse chaotique, je n'en aurais cru qu'une infime partie. Les médecins, d'après moi, sont un modèle incontestable de discipline et de force mentale. Pourrais-je véritablement parvenir à être ainsi ? Quelques doutes persistaient en moi, c'est ainsi que ce gobelet à moitié remplis de ce liquide noirâtre avait osé trouver refuge contre le sol et mes vêtements lorsque je m'étais permis de broyer celui-ci au creux de ma main. Frustration, oblige. Main douloureuse et légèrement brûlée, je devais me rendre à l'évidence que mon impulsivité pouvait parfois me porter préjudice. Et c'est aussi dans ce genre de circonstance que je semblais similaire à un véritable idiot. À un idiot qui nettoyait à présent le sol à l'aide d'une simple serpillière quémandé auprès de l'une de l'une des employés à laquelle ce travail semblait leur destiner. Elles en avaient bien assez. « Bordel. Shô. Un vrai con quand tu t'y mets, alors. » Mais, c'était sans compter sur cette infirmière qui avait osé marcher d'un pas rapide sur ce sol auparavant nettoyé. Manque de chance pour celle-ci, son corps venais tout juste de trouver violemment refuge contre le sol. « Pas possible, cette gamine, pas possible... » Répétant à de multiples reprises ces paroles, j'en venais à déduire qu'elle venait de vivre une situation de plus désagréable pour une personne de son envergure. C'est donc, au travers d'une douce attention que je parvenais à attirer son attention afin de comprendre ce qu'il se trimait au sein de son esprit. « Encore ? Définitivement, t'as pas d'bol. Quelle chambre cette fois-ci ? »

Naïvement, elle avait osé démontrer une chambre en question à l'aide de son index. Et, aussi surprenant cela pouvait-il être, je ne semblais que très peu surpris par sa révélation. Un démon à l'état pur résidait en ces lieux et je me devais d'agir, une énième fois. « Je vais m'en occuper. Compris ? » Un acquiescement, un remerciement et voilà qu'elle prenait la fuite. Apparemment, mon aide semblait être un véritable soulagement pour cette jeune femme.

« Qu'est-ce que je t'ai dit ? Putain. Mai. T'es vraiment une gamine. » Sans la moindre plaisanterie, j'arborais cet air froid et consterné face à ta personne. À la fois épuisé et énervé d'un tel comportement, je me contentais de ramasser les multiples objets ayant trouvé refuge contre le sol avant que je ne puisse prendre le poste de remplacement de cette jeune femme. Ton bras agrippé, c'est au travers de ces dernières paroles que j'allais devoir agir. « Tu bouges, je t'en colle une. »

© Starseed

Anonymous
Invité
Invité
Ce message a été posté Lun 21 Sep - 17:35

GONE

It is awful to want to go away and to want to go nowhere Δ  Sylvia Plath




Cela fait un moment qu'il y a de la poussière dans mon esprit. Que je prend mes distances, que je m'éloigne, que je ne donne pas de signe de vie quand les problèmes se pointent. Je suis difficile, je ne m'en cache pas et je ne changerait sans doute pas tout de suite. Je voudrais vous dire que je sais ce qu'il se passe et que je contrôle tout, mais ce n'est pas vrai. Je ne dirai rien. Mes doigts pianotent au niveau de mon poignet alors que mon regard est plongé à travers la fenêtre, les sourcils toujours légèrement froncés. Cet excès de colère part difficilement ou ne veut pas partir. Puis en réalité il aurait suffit de rien du tout pour que ça arrive. Je m'enfonce un peu plus dans le lit ; il a l'air de faire beau aujourd'hui, j'ai l'impression que le soleil aussi se fiche de moi. Et je ne peux plus dormir, je ne sais plus dormir.



Ce petit coup de fil n'a pas réussi à me rendre la bonne humeur que j'ai perdu depuis des semaines. J'ai l'impression de m'enfoncer d'avantage et de ne pas aller mieux. Je sais que ce n'est pas la bonne chose à faire mais j'ai besoin de sortir de cet hôpital. Je sens que si je reste trop longtemps, je rien ne va aller. Je sais que c'est trop facile mais j'ai besoin de retrouver ce quotidien que Shôji mépriserait sans doute s'il savait. Hero, vallium, ecsta, qui va me sauver quand la nuit viendra ? Doucement j'inspire quand j'entend la porte s'ouvrir. Je sais déjà de qui il s'agit honnêtement, je n'ai pas besoin d'entendre sa voix pour savoir ; au bruit de la porte qui s'ouvre, je sais déjà.


Balayant ces paroles loin de me couvrir d'éloges, je tente de récupérer mon bras mais il a plus de force que moi alors j'abandonne très vite. Je mord légèrement ma lèvre inférieure, il ne parvient pas à trouver la veine la première fois et ma main tremble plus de colère qu'autre chose. Manquant de patience je fini par retirer vivement mon bras et arrive ce qui devait finir par arriver. Je porte ma main au niveau de ma joue -sans doute rouge- quelques secondes puis cette dernière attrape le vase remplit d'eau que déverse sans hésitation sur lui. Ma main tremblante et maladroite finit par lâcher le vase en verre qui tombe et se brise dans un bruit sourd avant que mon regard ne croise le sien pour le dévisager quelques secondes à peine. J'inspire profondément en reposant mon attention sur la fenêtre, cette lumière rose orangée est partie entre temps. Je  croise les bras quand les infirmières arrivent voir ce qu'il se passe.


Je ne sais pas si à ce stade elles me sauvent ou si elles m'étouffent. Je n'ose plus regarder Shôji, je me concentre sur ma respiration malgré tout mes mains tremblent légèrement. Les infirmières partent et reviennent dans la chambre pour nettoyer tout ce bazar. Ces dernières semaines ont du me rendre sourde et aveugle mais est-ce qu'il ne peut pas lire et comprendre en voyant ces expressions sur mon visage, dans mes yeux, que je n'ai pas envie d'être ici ? J'ai besoin d'une clope, ça ne fait que quelques heures mais déjà, j'en ai besoin. Il s'éclipse, sans doute pour aller chercher un autre kit. Les infirmières qui ont fini de ranger quittent la pièce tandis que je me lève difficilement dès que la porte se referme et me laisse seule ici. Je n'ai pas l'intention de rester plus longtemps, j'attrape ma veste en cuir qu'ils ont reposés dans l'armoire, je la pose sur le lit avant d'enlever ce t-shirt et enfiler le mien puis enfile difficilement mon short en jean et ma veste en cuir. Je commence à chercher mon portefeuille dans mes poches avant de commencer à le chercher dans le tiroir de la table de nuit. J'oublie parfois de respirer à cause de la colère et tous ces sentiments qui se bousculent, alors j'inspire profondément.



© GASMASK

Contenu sponsorisé
Ce message a été posté
 

that’s what happens when you’re on your own (feat. bakh shôji) -end

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 2Aller à la page : 1, 2  Suivant

 Sujets similaires

-
» forget me not (feat. bakh shôji)
» ciao tokyo (feat bakh shôji)
» bakh tae woo
» Liens ✓ Bakh Tae Woo
» shoji
Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Royal Private Schools ::  Memories, memories! ::  les archives du forum :: Les RPs termines-