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 Dortoir numéro 8

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Anonymous
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Ce message a été posté Lun 7 Sep - 21:08
Pour commencer cette deuxième année de cours, j'ai reçu une lettre pour me prévenir que je changeais à la fois de dortoir et de colocataires. J'avoue que j'ai assez mal réagi. J'ai déjà eu tellement de mal à me faire aux anciens, devoir tout recommencer me stresse d'une façon inimaginable. J'espère que les choses se passeront différemment cette fois, mais je ne me fais pas trop d'illusions en fait. Je suis tellement habitué à générer les mêmes réactions : yeux écarquillés, puis regards échangés avec les autres genre "c'est qui ce mioche ?", puis nouveaux regards sur moi, le même type de remarque (au choix "tu t'es trompé d'école je crois petit" ou "naaaaaan, t'es vraiment à l'université ?! incroyable, t'es tellement minuscule !") et explosions de rire en entendant mon âge. L'ordre peut différer, mais il y a toujours un moment où l'une ou l'autre réaction arrive. Et franchement… je sature. Je n'ai pas demandé à être si petit et ça ne m'éclate pas, au contraire, ça me cause plus d'ennuis qu'autre chose. L'année dernière, un de mes colocs avait fini par me dire que je devrais tirer profit de ma taille au lieu de complexer dessus et c'est d'ailleurs à cause (ou grâce, je ne sais pas) de lui que j'ai commencé à faire des shoots comme modèle amateur. Il avait l'air de penser que ça m'aiderait, mais j'avoue que pour le moment, même si les photos ont un succès que je ne m'explique pas, en ce qui concerne le fait de vaincre mon complexe, ce n'est pas encore ça.


Du coup, là, je suis devant la porte et j'hésite à entrer. Si ça se trouve, je suis le premier arrivé vu que je n'entend aucun bruit à l'intérieur, mais ça ne veut rien dire. Allez Kazu courage. Même s'ils se foutent de toi, tu es habitué, donc surtout, reste zen. Ne va pas te mettre tes colocs à dos ou ton année sera pénible. J'inspire, pose la main sur la poignée et entre enfin.


- Bonjour, je suis Yue Kazuma. J'espère qu'on s'entendra bien, déclaré-je en souriant.

Anonymous
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Ce message a été posté Mar 8 Sep - 14:04
Reprise des cours, si cela pouvait être source de dépression pour certains étudiants qui auraient aimé que l'été dure encore plus longtemps ; pour Ayeong, ce n'était que le retour de certaines obligations universitaires. Ainsi, n'avait-elle pas quitté le dortoir pendant les vacances, elle ne partait pas car elle n'en avait pas les moyens et elle avait un job à garder si elle voulait pas finir l'année à jeuner. Profitant de l'absence de la plupart de ses colocataires durant la période estivale, le dortoir s'était un peu transformé à son image, le type de bordel organisée tentant de prendre l'allure d'un studio. Il était huit heures, elle le savait maintenant qu'elle entendait résonner son alarme mais elle n'avait pas dormi de la nuit. Il y avait cette mélodie qu'elle n'arrivait à retranscrire sur la portée, tantôt trop simplette, tantôt trop complexe. La jeune femme avait passée la nuit à griffonner sur des pages de brouillons, des lignes mélodiques, allongée sur le sol de la pièce servant de salon. En plus d'écrire, elle venait sans le vouloir refaire le carrelage par ses partitions inachevées.

« Bonjour, je suis Yue Kazuma. J'espère qu'on s'entendra bien.  »

Continuant à chiffonner sans relâche des points noirs sur les lignes avant de dessiner les rythmes : noirs, croches, double, soupires, l'étudiante fredonne jusqu'à qu'elle réussisse à écrire l'air qu'elle avait en tête. Soudainement, le déclic. Elle réalise qu'elle n'est plus seule. Levant doucement les yeux pour découvrir son colocataire, son regard s'arrête aux niveaux de ses pieds.

«  Ton pied ! Bouge-le ! Argh. Ma feuille…  » cria-t-elle en levant le bras en direction du malheureux papier, avant d'abandonner et se tourner pour se retrouver cette fois allongée sur le dos. De son point de vue, elle le voyait à l'envers, et c'était une nouvelle tête.

« Enchantée, Ayeong. Byeol Ayeong. » dit-elle finalement en levant le bras et elle ajouta « Pendant que tu y es, peux-tu m'aider à me relever ? » Sa voix se fit plus douce, et son expression plus embarrassée. Comment lui dire qu'en plus de ne pas avoir dormi de la nuit, cela faisait deux jours qu'elle était restée concentrée à écrire ? Si bien qu'elle en avait oublier de manger. Ayeong faisait parti de ceux qui pouvait facilement devenir obsédéee par une chose au point d'oublier le reste.

« Comment t'appelles-tu déjà ? Désolée, j'étais trop concentrée à terminer ce que je faisais. Donc, nouveau colocataire… première année ? » dans le genre sociabilité, elle faisait des efforts. Surtout qu'avec les cours, elle risquait vite de disparaitre ou du moins, rentrer et partir sans que personne ne puisse la voir. Trop tôt, trop tard.

Anonymous
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Ce message a été posté Mar 8 Sep - 17:18
La stupeur m'empêche de bouger tout de suite. Une fille ? Je suis dans un dortoir mixte ? Ah bah ça pour une première, s'en est une. L'année dernière, je n'étais qu'avec des garçons (ce qui parait quand même plus logique même si je n'ai rien contre les filles), alors ça va faire bizarre. Revenant enfin à moi, je décale mon pied à un endroit où il ne risquera pas d'écraser quelque chose et réalise que les feuilles au sol sont des partitions. Ok, elle doit être en section musique ou chant. Par contre son prénom… Elle doit être coréenne vu la prononciation. Misère me voilà bien. Les langues étrangères et moi…


- Aiong ? répété-je en espérant ne pas trop écorcher le nom. Heu et bien enchanté de te rencontrer. Je suis Yue Kazuma. Tu peux m'appelle Kazuma  ou même Kazu si tu veux. On va être colocs pendant longtemps alors j'espère qu'on sera amis. Non, je suis en deuxième année pour être exact, mais l'année dernière j'étais dans un autre dortoir. Avec des garçons uniquement. C'est la première fois que je me retrouve à cohabiter avec une fille alors j'espère qu'on s'entendra bien et que je ne ferais pas trop de gaffes. Je ne suis pas très… Enfin je ne sais jamais trop quoi dire aux filles en fait et…


Je m'interromps brusquement. Dès que je suis nerveux, je deviens un vrai moulin à parole. La pauvre, je vais la faire fuir dès les premières minutes de mon arrivée. Ce qui serait dommage étant donné qu'elle ne m'a pas fixé comme une bête curieuse et n'a pas non plus fait la moindre allusion à ma taille. Je toussote d'un air gêné et lui tend la main pour l'aider à se relev… Ouah la vache ! Elle est grande ! Enfin c'est pas une géante non plus, mais elle est plus grande que moi. Enfin remarque c'est pas dur, tout le monde est plus grand que moi.


- Alors heu… tu peux me montrer ma chambre ? fais-je en arrimant mon sac sur mon épaule. Je ne voudrais pas entrer dans celle de quelqu'un d'autre par erreur.

Anonymous
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Ce message a été posté Mer 9 Sep - 18:01
Un premier contact, une simple poignée de main, mais c’est de cette façon que commence quasiment toute les relations de nos jours, que la confiance se bâtit. Par un geste anodin. La jeune femme sentait qu’il n’avait pas beaucoup de force dans les bras, ou bien c’était elle qui était un peu trop lourde, mais ce n’est qu’une fois les deux pieds fermement posé sur le sol, qu’elle comprit. Pour le regarder droit dans les yeux, elle devait baisser la tête, et pas qu’un peu. Et si elle ne voulait vraiment pas paraître grossière au risque qu’il pense qu’elle le prenait de haut, elle devait plier les genoux mais le faire serait le prendre de haut. Situation compliquée, mais elle décida d’opter pour l’option la plus simple : rester droite, simplement baisser la tête avec un angle de plus de quarante-cinq degré. Pour la première fois, Ayeong avait l’impression d’être un perche, du haut de ses cent-soixante-dix centimètre.

« Aiong ? » Ce n’était pas la première fois qu’on écorchait son prénom, c’était même systématique. Ce n’était pas un prénom courant pour les nippons, ce qui était normal en soit, mais même les sons semblaient être exotiques, surtout sortit de sa bouche. « Non, Ayeong. Ah – yong si on détache les syllabes » rectifia-t-elle en articulant plus lentement son prénom. Lui aussi devait faire preuve de patience avec elle, elle gardait un peu de lacune avec la langue japonaise bien que cela faisait neuf ans qu’elle avait débarqué sur le sol du pays du soleil levant.

« Heu et bien enchanté de te rencontrer. Je suis Yue Kazuma. Tu peux m'appelle Kazuma  ou même Kazu si tu veux. On va être colocs pendant longtemps alors j'espère qu'on sera amis. Non, je suis en deuxième année pour être exact, mais l'année dernière j'étais dans un autre dortoir. Avec des garçons uniquement. C'est la première fois que je me retrouve à cohabiter avec une fille alors j'espère qu'on s'entendra bien et que je ne ferais pas trop de gaffes. Je ne suis pas très… Enfin je ne sais jamais trop quoi dire aux filles en fait et… »

Un sourire s’étire sur ses lèvres, décidemment, cette année s’annonçait moins calme que la précédente. « Pour quelqu’un qui ne sait pas trop quoi dire face à fille, je te trouve plutôt bavard dis-moi. À moins, que tu ne me vois pas comme ça ? » Dit-elle d’un ton allègre, histoire de ne pas rendre plus nerveux son nouveau colocataire. En l’écoutant, elle se disait qu’elle avait eu de la chance de garder le même dortoir, elle n’avait pas ses habitudes à changer et c’était mieux ainsi. Du moins, même si elle restait là, les gens autour d’elle bougeait, partait et souvent sans un seul au revoir. « Il y a deux chambres de libre, choisis celle qui te plaît » dit-elle en lui désignant du doigt les deux portes fermés, avant de s’y avancer. Les chambres se ressemblaient tous, à des petits détails près comme la fenêtre et si celle-ci était côté lever ou coucher de soleil.  « Deuxième année de quoi exactement ? », simple question de politesse. Elle ne pouvait pas lui dire qu’elle l’avait déjà croisé l’année précédente, ça serait mentir vue sa maladie. Mais elle évitait les silences, elle essayait de le mettre à l’aise. Elle le sentait encore crispé, ses épaules semblaient raides.

Anonymous
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Ce message a été posté Mer 9 Sep - 23:08
Arf j'ai écorché son prénom, ça part mal… Enfin elle n'a pas l'air de l'avoir mal pris quand même alors j'ai peut-être une chance quand même. Elle me regarde et je sens qu'elle ne sait pas trop comment faire sans me vexer. J'ai envie de la rassurer sur le fait que ça ne me vexera pas de toute façon parce 1) elle n'y peut pas grand-chose si elle est grande et moi minuscule 2) elle ne me toise pas et 3) je suis tellement habitué que je suis blasé. Mais je ne sais pas trop comment lui dire tout ça alors je reste stupidement muet. Après avoir été bavard comme une pie. Elle doit penser que je suis bizarre. Ayong… Nan c'est trop bizarre.


- Je vais t'appeler A-chan, ce sera plus simple, déclaré-je, avant d'ajouter très vite pour ne pas la vexer non plus : Si ça ne t'ennuie pas bien sûr. En fait je… suis un peu nerveux, c'est pour ça que je parle bzauc… beaucoup. N'hésite pas à me le dire si je t'ennuie, je me tairais, parce que…


Je m'interromps pour la deuxième fois. Oui Kazu, très bonne idée, tais-toi. La pauvre, tu dois la saouler et elle est trop polie pour te le dire.
Je lui emboîte le pas vers la première des chambres libres et entre dans la pièce qui fait la même taille que ma chambre de l'année dernière et dont l'ameublement de base est similaire, donc je ne serais pas dépaysé au moins. Il faudra que j'aménage à ma sauce, parce que les murs nus, non merci. J'aime la couleur moi.


- Je suis en section Arts. Deuxième année de chant et de danse, dis-je pour répondre à sa question. Je voudrais devenir idole. En fait je devrais être en troisième année mais… j'ai été très gravement malade et ma guérison a pris du temps, du coup je suis entré avec un an de retard. C'est pour ça que je ne suis qu'en deuxième année.


Et sur ces mots, je pose mon sac par terre… et me jette sur le lit, en étoile de mer et de me rouler dessus quelques secondes. Ca fait gamin, mais c'est tout ce que j'ai trouvé pour me "débloquer". Si ça la fait rire, je me sentirais peut-être moins nerveux. Et puis… ces matelas sont trop confortables, j'adore. Je dors toujours comme un bébé dessus. Je me tourne ensuite vers elle et, la tête posée sur ma main, la regarde pour questionner :


- Et toi, je suppose que tu es en section musique non ? Etant donné les partitions sur lesquelles j'ai marché en entrant, c'est ce que j'ai déduis.


Comme je lui ai un peu raconté ma vie sans lui demander si elle voulait l'entendre, je trouve juste de lui demander un peu de la sienne. Et puis j'aime bien connaître mes colocs. Si on ne se parle pas, j'ai l'impression d'habiter avec des étrangers et je n'aime pas ça, ce n'est pas dans mon caractère de rester froid et lointain avec les gens avec qui j'habite.

Anonymous
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Ce message a été posté Jeu 10 Sep - 12:10
Ses petits bégaiements, sa nervosité transparente, sa façon de se présenter et de parler plus que malgré lui le rendait étonnamment charmant. Si elle faisait abstraction de tout cela, peut-être l’aurait-elle trouvé superficiel et usant. Pour le moment, il ne faisait qu’éveiller sa curiosité. Après être restée quasiment tout l’été sans réel contact avec les autres ou du moins sans faire de rencontres, Kazuma lui changeait un peu les idées. Il brisait cette petite routine qui s’était installé, routine qui devait disparaitre un moment ou à un autre. Par contre, aussi charmant pouvait-il être, elle n’était pas sûre de pouvoir rester aussi courtoise. Elle avait la manie de snober les gens lorsque le temps la pressait, ce n’était pas volontaire mais c’était constamment la même chose. Jongler entre les cours, ses compositions et déplacement à l’agence et son boulot nocturne faisait qu’elle n’avait pas le temps d’être aussi posée et à l’écoute qu’aujourd’hui. Elle devait faire des efforts, mais ses colocataires devaient se montrer eux-aussi tolérants pour contribuer à ce changement. « Tu peux m’appeler A-chan et tu ne m’ennuies pas, Kazuma-kun » elle était directe et simple dans ses propos. On pouvait la trouver un peu brusque mais soit on faisait avec, soit tant pis. Néanmoins, pour ne pas non plus à chaque fois le corriger et le stresser davantage, elle se garda de lui dire qu’elle était certainement plus âgée qu’elle de quelque année. Chan, n’est-ce pas un suffixe utilisé pour une personne plus jeune si ce n’était pas esprit de camaraderie entre deux personnes de même âge ? Un jour, il le saura mais elle ne lui en tiendra pas rigueur. Généralement, bien que la culture japonaise et coréenne se montre très soucieuse au niveau des hiérarchies entre les gens, Ayeong était plutôt souple. Ils étaient colocataires après tout. Il l’a devance pour choisir sa chambre, elle remarque l’expression sur son visage à la vue de celle-ci. Oui, les murs étaient blancs, c’était triste et limite aussi désolant que ceux des hôpitaux. Il finira par s’habituer, ou faire comme elle, le recouvrir de photo et de je-ne-sais quel genre de papier.

La section art ajoutée au chant et à la danse, avant même qu’il n’exprime sa vocation futur, la jeune femme l’avait deviné. Beaucoup d’idole actuelle était dans cette branche, tout comme les aspirants. «  Dans ce cas, je devrais profiter de l’occasion pour te demander ton autographe avant que la foule de fan qui t’entourera te rendra inaccessible ? » demanda-t-elle d’un ton enjoué. C’était sa façon à elle de l’encourager, après tout, elle-même avait eu cette ambition et avait frôlé la première marche vers la célébrité. Mais tout ça s’est effondrée, le groupe avait été dissolu et cette aventure s’était transformée en un souvenir encore amère. Elle glousse, en le voyant se jeter tel un enfant sur le lit, il était décidemment du type un peu bruyant. Ce n’était pas plus mal pour mettre un peu d’ambiance dance le dortoir.

« Et toi, je suppose que tu es en section musique non ? Etant donné les partitions sur lesquelles j'ai marché en entrant, c'est ce que j'ai déduis » un nouveau sourire étire ses fine lèvres. Il faisait fausse route, ou du moins il n’avait fait que suivre les indices éparpillés qu’elle avait laissés derrière sans le vouloir. Il était allé trop vite, il n’avait pas fait attention aux gros pavés sur la table basse du salon, certes un peu noyé par les partitions mais leur couverture rouge était un élément de réponse fatale : le bon et vieux code civil que chaque étudiant de droit devait posséder. Elle ne lisait pas chaque article, loin de là, mais le bouquin était utile pour aplatir les feuilles un peu trop froissé. «  Absolument pas, je suis en droit et science politique. Les partitions… c’est mon passe-temps et puis, un peu mon boulot», elle n’aimait pas trop parler d’elle mais elle se sentait obligée. Parce qu’il l’avait fait et parce que ce n’était pas non plus un secret.

Anonymous
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Ce message a été posté Sam 12 Sep - 1:04
Je me sens rougir et je rigole nerveusement quand elle mentionne mon hypothétique future célébrité. Honnêtement, je pense pas pouvoir réussir dans ce milieu. Les idoles que j'admire sont grands et minces, ils ont du talent à revendre dans tous les domaines. Non seulement chant et danse mais aussi mannequinat et jeu d'acteur. Et je ne suis inscrit qu'en chant et en danse. Mais même sans ça, qui voudrait d'une idole taille réduite ? Je soupire lourdement… puis retrouve le sourire. Allez Kazu, reprends-toi, baisser les bras ne te ressemble pas, surtout que tu as déjà fais une partie du chemin et que, jusqu'ici, les choses se sont plutôt bien passées. Le prof de chant t'adore et même si tu as des difficultés en danse, ça ne veut rien dire.
Je décide de lui répondre avec tout l'humour possible.


- Bonne idée, ensuite il vaudra cher, c'est moi qui te le dis, fais-je en soufflant sur mes ongles avant de les frotter sur moi, puis d'ajouter : Je plaisante bien sûr, je ne suis pas imbu de moi-même au point d'estimer ça et heureusement parce que si un jour j'ai la chance que ça fonctionne, que j'ai la chance de devenir ce que je souhaite… je n'aimerais pas attraper la grosse tête, ça craint trop. Pour être franc, j'ai souvent des doutes sur mes capacités. Mais bon, je fais avec.


Au moment où je me relève du lit, elle me sort le truc le plus improbable que j'ai jamais entendu : elle fait du droit. Nan mais sérieux, du droit quoi ! Le truc le plus chiant qui puisse exister. Du moins c'est ce que moi je crois, je force personne à penser la même chose. Mais une aussi jolie fille en avocate ou autre truc juridique, j'ai du mal à imaginer. Enfin je suppose qu'il doit y avoir des avocates, juges ou je sais pas quoi qui sont très jolies. Enfin… Je suppose quoi.


- Ah bon… fais-je simplement, un peu embarrassé de ma méprise. Désolé. Bah heu… c'est un passe-temps qui prend de la place alors, ajouté-je en désignant le monceau de partitions en tout genre. Donc… heu… tu compose avec quoi comme instrument ? Il en faut bien un non ?

Anonymous
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Ce message a été posté Lun 14 Sep - 13:57
Ayeong commençait à le connaître, elle aimait bien l’énergie qu’il dégageait mais aussi de l’honnêteté dont il faisait preuve. Il disait les choses sur un ton enjoué et un peu nerveux, mais il n’y avait pas de paroles en l’air. Il semblait peser chacun de ses mots, sans même s’en rendre réellement compte. Elle réalisait surtout qu’il était différent d’elle, il avait ses propres démons. Cela faisait même pas quinze minutes qu’ils se sont rencontrés, elle ne pouvait pas tout deviner de lui mais il y avait des choses qui se devinaient par les apparences.

« Je retiens tes mots alors, je n’aurais pour preuve que ma seule mémoire mais je rappellerai ta phrase si un jour tu l’oublies. Je te fais confiance, mais ne sait-on jamais. On a tous nos petits moments d’oubli » répondit-elle d’une voix rieuse, avant d’ajouter d’un ton plus doux et avec un sourire plus tendre « Douter permet de se surpasser. Je ne pense pas que cela soit foncièrement mauvais. Si personne ne croit en toi, soit le premier à te croire toi-même. » Elle se souvient avoir déjà eu le même discours que Kazuma, mais les mots de son directeur lui faisaient encore écho. Un dérivé maladroit du aide-moi et le ciel t’aidera, aime-toi et les autres t’aimeront. Crois en toi, si tu veux que les gens placent leur confiance en toi.

La demoiselle ne put s’empêcher de rire lorsqu’elle vit l’expression qu’abordait son nouveau colocataire à l’annonce de sa filière d’étude. Il semblait réellement tomber des nus. « Quoi ? C’est aussi choquant que ça ? » Demanda-t-elle en feignant la surprise, il était aussi le premier à lui faire cette remarque. « Aurais-tu des préjugés sur ceux qui font du droit ? » Elle porte sa main devant sa bouche, pour essayer de ne pas trop rire. Elle n’avait pas trop l’impression que les juristes souffraient de préjugés, comparé à ceux qui suivaient une filière scientifique : mathématiciens, chimistes, médecine. Peut-être s’était-il imaginé que les étudiants en droit était ceux qui ne savaient pas rire, à ce tenir aussi droit et coincés que leur nom de cursus ?

« Donc… heu… tu composes avec quoi comme instrument ? Il en faut bien un non ? » Question très pertinente qui étirait davantage son sourire. « Je compose à l’aide de la guitare, mais cet été… j’ai réussi à m’acheter un piano numérique ! » Fini le squattage du piano dans la salle de musique, elle avait enfin innové par cet achat. Il lui restait la batterie à la limite mais ce n’était pas urgent. « Après, les logiciels sont d’une grande aide car on ne peut pas jouer de tout en apprenant seul. »


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